| ![]() ![]() ![]() ![]()
arrache-clou n.m. TECHNOL. - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], 1898, Lar. ; FEW (3, 234b), 1922, Lar.
1894 - Sachs-Villatte, Enzyklopädisches Wörterbuch der französischen [...] Sprache, Teil I (Berlin) - M.B.
chien (être content comme un - qui trouve un clou) loc. verb. non conv. AFFECT. "être très mécontent, très déçu" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1875 - «Je commence à être en colère, je lui tourne les talons. [...] j'étais content comme un chien qui trouve un clou.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 325 (Seghers) - P.R.
clou n.m. ALP. "piton" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1895 - «Aujourd'hui on se sent tout à fait à son aise avec tous ces clous et tous ces câbles.» R. alpine, numéro 7, juin, 269 - C.T.
1928 - «A l'instar des Alpes, on est obligé en Provence également, d'employer le burin pour faire des prises indispensables comme au Devenson ; de planter des clous ou des crochets comme à En-Vau, à la Grande Candelle [...]» La Montagne, numéro 212, mai, 174 - C.T.
clou n.m. ALP. "piton" - In Ga [1970] ; absent TLF.
1933 - «'Faites descendre le marteau en l'attachant à la corde : je replanterai le clou ...'.» La Montagne, numéro 249, mai, 184 - C.T.
1936 - «L'opération que j'effectue aussitôt exige, sur trois mètres, l'aide de la corde doublée dans le mousqueton. Pour maintenir son équilibre, mon compagnon, assuré du haut mais privé du piton qu'il a extrait au passage, doit planter un doigt dans une excavation pleine de terre. 'Prise très originale mais peu agréable !' déclare-t-il avec le plus grand sérieux. Le 'pitonnage' est presque ininterrompu. BELIN assure le service de récupération ; souvent il peut se passer du marteau, tant les 'clous' tiennent peu.» La Montagne, numéro 284, déc., 424 - C.T.
1947 - «Après quelques longueurs faciles, nous arrivons au pied du fameux ressaut en 'demi-lune'. Vous aimez les pitons ? On en a mis partout !... Il y en a de tout âge et de toute dimension, depuis les barres à mine et les anneaux de navire tout rouillés, jusqu'aux modestes pitons cadmiés, chantournés et ultra-plats. Avis à ceux qui trouvent les 'Simond' trop chers. A vrai dire, ces clous ne sont pas 'équipartis', et entre chaque groupe le passage conserve encore quelques difficultés.» La Montagne, numéro 338, oct.-déc., 76 - C.T.
1949 - «En un instant nous sommes équipés : baudriers surchargés de clous et de mousquetons, marteaux en poches, la 8 mm. en double entre nous. Il ne reste plus qu'à utiliser cela. [...] Cette fois, j'ai deux étriers, et il y en a deux autres qui pendent aux premiers pitons : j'ai l'intention de ne pas laisser un seul clou en place (à moins qu''Ils' ne mettent une trop mauvaise volonté à sortir de 'Leurs' trous). Et, c'est solidement maintenu par le haut, les étriers voluptueusement engagés jusqu'aux cuisses, que je décloute. Un piton ne veut pas venir : j'insiste et je parviens, quand même, à le casser !" » La Montagne, numéro 343, janv.-mars, 19 et 21 - C.T.
1959 - «Au cours de son passage, le leader a préparé le passage du second en limitant un pendule occasionnel par des clous intermédiaires.» La Montagne et alpinisme, numéro 23, juin, 93 - C.T.
clou n.m. arg. ARG. MILIT. "punition" - E (clou au bleu), v.1845 ; absent TLF.
*1868 - «Courrier français du 1er mars 1868. Détails sur les tortures administratives et militaires, le silo, la barre, la crapaudine, le clou.» L.A. Blanqui, Cahier 3, 3e série, Bibl. nat., ms 9592/3, 191 verso - J.Hé.
*1869 - «CLOU. s.m. [...] - Art milit. Clou rouge, Châtiment qui est resté en usage en Algérie jusqu'en 1846, et qui consistait à suspendre à un clou le patient attaché par les quatre membres, et à l'y laisser jusqu'à ce que ses yeux et sa face fussent injectés de rouge. Clou bleu, Même châtiment prolongé jusqu'à ce que la face eût pris une teinte violacée.» Lar. GDU - TGLF
clou n.m. arg. , non conv. CYCL. "mauvaise bicyclette" - Mat., 1908 [repris in DHR] ; DFNC, DArg., 1909 ; FEW (2, 771b), 1912 ; DDM, déb.20e ; absent TLF. 1865, in GLLF, désigne une machine ; cf. DArg.
1898 - «L'Atalante ! Morel montait l'Atalante ! Elle seule peut créer ces fulgurants records. Dès que vous aurez des sous, mes enfants, remplacez vite vos vieux clous par des Atalante !» R. Saint-Maurice, Le Recordman, 10 (Lemerre) - P.E.
clou (démêler sa tignasse avec un -) loc. verb. non conv. COIFF. "se peigner sommairement" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1889 - «J'ai la tignasse embroussaillée, je la démêle, comme on dit, avec un clou, - je vois pas pourquoi je bichonnerais mes flanches ?» Almanach du Père Peinard, 33, citant son n° 1 (Papyrus éd.) - P.R.
clou (ne pas donner un - (de qqch.)) loc. verb. non conv. VALEUR "considérer comme sans valeur" - L, GR[85], cit. Mol. [1659] ; absent TLF.
1589 - «FINET [...] C'est tout un, je ne donne un clou, / Si Maclou les sourcils refrongne, / Pourveu qu'on voye la besongne / Du prieur faicte à son plaisir [...]» F. Perrin, Les Escoliers, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 173b (Laplace, Sanchez) - P.E.
clou (un - chasse l'autre) loc. prov. ÉVÉN. PROVERBE - FEW (2, 769a), 1669, Widerhold ; TLF, 1690, Fur. ; L, cit. Volt. ; DG, R, GLLF, PR[77], ø d.
1615 - «Et comme un clou chasse l'autre, je perdis ceste fantasie [...]» Harangue de Turlupin, in VHL, VI, 66 (Jannet) - P.E.
1640 - «vn Clou chasse l'autre .i. vne passion chasse l'autre.» Oudin, Curiositez fr., 106 (Slatkine) - P.E.
clou de la fresque loc. nom. m. ARTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1873 - «Il s'arme ensuite d'un clou, avec la pointe duquel il suit tous les contours marqués par le pointillé du poncis, mordant ainsi sur l'intonaco et obtenant un trait gravé en creux, sur lequel on peut passer des couleurs sans crainte d'en perdre jamais la trace. Ce trait, définitif et indélébile, s'appelle le clou de la fresque ; on le retrouve encore intact dans presque toutes les anciennes fresques, notamment dans celles de la Magliana.» A. Gruyer, in Gazette des beaux-arts, 1er avr., 346 - M.C.
clou fumant loc. nom. m. PHARM. "mélange d'aromates qui répand des vapeurs aromatiques pendant la combustion" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1773 - «Clous fumants.» A. Baumé, Éléments de pharm. théorique et pratique, 905, Index (3e éd., Samson) - M.C.E.
1803 - «Pastilles odorantes, ou Cloux fumans.» E.-J.-B. Bouillon-Lagrange, Man. du pharmacien, 157 (Bernard, an 11) - M.C.E.
1811 - «Trochisques odorans pour brûler. Pastilles, clous ou chandelles fumantes [sic].» J.J. Virey, Traité de pharmacie théorique et pratique, II, 52 (Rémont) - M.C.E.
1828 - «CLOUS FUMANS. On a donné les noms de clous et de chandelles fumantes [sic], de pastilles odorantes à un mélange d'aromates susceptible de répandre pendant la combustion des vapeurs aromatiques.» A. Chevallier, A. Richard, J.-A. Guillemin, Dict. des drogues, II, 157 (Béchet) - M.C.E.
1831 - «TROCHISQUES ODORANS, clous fumans.» Tarif à l'usage des pharmaciens, 110 (2e éd., Gratiot) - M.C.E.
1838 - «TROCHISQUES ODORANS, POUR BRÛLER. (Clous fumans.)» N.-E. Henry et G. Guibourt, Pharmacopée raisonnée, 178b (2e éd., Bruxelles, Hauman) - M.C.E.
1845 - «Les fumigations qu'on produit avec du sucre, des clous fumants, de l'encens et différents parfums, fournissent seulement un arôme plus ou moins agréable, mais tout à fait inefficace (Teyss.).» Bescherelle, Dict. , s.v. fumigation - M.C.E.
1872 - «Dans ces derniers temps, on a proposé de donner aux médicaments fumigatoires la forme de trochisques combustibles, de clous fumants, et de les brûler dans les appartements, ou, quand on veut agir d'une manière plus locale, dans un cornet de carton qui amène la fumée sur la partie malade.» Lar. GDU , s.v. fumigation - M.C.E.
clou odorant loc. nom. m. PHARM. "mélange d'aromates qui répand des vapeurs aromatiques pendant la combustion" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1803 - «Clous odorants. [A base de benjoin, storax calamite, labdanum, oliban, mastic, gérofles, charbons de tilleul.]» S. Morelot, Cours élémentaire théorique et pratique de pharmacie-chimique, I, 224 (Poignée, an 11) - M.C.E.
1811 - «Clous odorans.» J.J. Virey, Traité de pharmacie théorique et pratique, I, 344 (Rémont)aussi dans la 2e éd., Rémont, 1819, I, 222 - M.C.E.
clou à expansion loc. nom. m. ALP. "piton à expansion" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1970 - «Là où je suis monté en tête sans clous à expansion, je suis à même de repasser également en descente. J'entends bien : sans clous à expansion.» La Montagne et alpinisme, numéro 77, avr., 244 - C.T.
clou à soufflet (ne pas valoir un -) loc. verb. non conv. VALEUR - L, DG, ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
Compl.DELF (Oudin)
*1640 - «[...] il ne vaut pas vn Clou à soufflet .i. il ne vaut rien du tout. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 106 (Slatkine) - P.E.
clou à soufflet (ne pas valoir un -) loc. verb. non conv. VALEUR - DDL 19, BEI, 1640, Oudin [repris in DEL] ; L, ø d ; absent TLF.
• ne pas donner un clou de soufflet de qqch. - L, ø d ; absent TLF.
1615 - «Je n'en donnerais pas un clou de soufflet.» Malherbe, let., 13 févr., in C. Nisard, De quelques parisianismes populaires, 66 (Ed. de la Butte aux Cailles) - P.E.
clou à soufflet (ne pas valoir un -) loc. verb. non conv. VALEUR - DDL 19, BEI, 1640, Oudin [repris in DEL] ; L, ø d ; absent TLF.
1633 - «THESAURUS. Hé bien ! seigneur capitan, des devins, que vous en semble ? FIERABRAS. Je ne sçay que dire, de peur qu'il n'arrive ; ils m'ont conté mille lanterneries qui ne valent pas un clou à soufflet. Qui ne le croira ne sera pas damné.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 220a (Laplace, Sanchez) - P.E.
servir moins qu'un clou de soufflet loc. verb. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.servir comme un clou à soufflet : FEW (12, 409b), 1690, Fur. ; DELF, 1750
1649 - «Les herbes à ma maladie / Seruent moins qu'un clou de soufflet [...]» [L. Richer], L'Ovide bouffon, I, 65 (Quinet) - P.E.
tableau-clou n.m. SPECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1892 - «Souvenez-vous de Mélingue qui, dans Benvenuto Cellini, exécutait en scène une statuette exposée ensuite au foyer. Tout Paris alla le voir, et le public [...] arrivait pour ce tableau-clou et s'en allait aussitôt après, se souciant peu du dénouement de la pièce.» Le Journ. amusant, 21 mai, 3b - G.S.
|