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chavirer v.tr. ACT. OBJET "par ext. : renverser" - TLF, 1859, Ponson du Terrail ; FEW (14, 395b), 1907, Lar. ; PR[73], P. Loti.
1833 - «C'est alors que, tout meurtri, l'oeil poché et la chemise en lambeaux, il s'échappe avec la rapidité du cerf, tout glorieux d'avoir acheté, au prix d'une partie de ses vêtements et de sa sûreté personnelle, le plaisir d'avoir chaviré la garde et embêté un gendarme. [...] Lhommic. - C'est pas moins une belle chose, qu'la guerre, comme on dit, mais quand on en est revenu. Lestume. - C'est bon à dire à terre, c'te parole ; mais à la mer, j'avons chaviré le proverbe, et j'disons qu'la guerre est une belle chose quand on y va.» E. Corbière, La Mer et les marins , part. IV, ch. 9, 181 et part. V, ch. 3, 223 - R.R.
chavirer v.tr. AFFECT. "fig. : émouvoir profondément" - TLF, cit. Bernanos, 1936 ; GLLF, 20e ; PR[77], ø d.chavirer le coeur à qqn : TLF, cit. Lorrain, 1901 ; FEW (14, 395b), connu en 1960 d'après le témoignage d'A. Desponds ; la date de 1833, dans Lex.[75], concerne un autre emploi
1901 - « - C'est très sérieux. Je devais vous le dire tout de suite. Mais ... vous me chavirez en entrant, et puis je vous avais tant attendu, je ne savais plus rien dire ...» Willy, Claudine à Paris, 313 (Ollendorff) - M.C.E.
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