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censure n.f. PSYCHANAL. - TLF, GR[85], 1927, Du Bos ; Lex.[79], ø d.
1902 - «Ce sont tous ces désirs cachés, mais vivaces, qui profitent du relâchement nocturne de la pensée pour surgir tout-à-coup et tromper la 'censure' de la conscience en se travestissant au moyen des images qu'ils trouvent à leur disposition.» Th. Flournoy, c.r. : Freud, Die Traumdeutung (Vienne, Deuticke, 1900), in Arch. de psychol., t.2, 73 - M.C.
1907 - «Le rêve n'est pas le produit d'une activité mentale désordonnée, mais bien le résultat de deux forces antagonistes : le compromis entre un désir, presque toujours refoulé, inconnu à la conscience à l'état de veille et qui tend à se réaliser, et une censure qui l'arrête au passage pour le modifier selon ses exigences.» A. Maeder, Essai d'interprétation de quelques rêves, in Arch. de psychol., t.6, 354 - M.C.
1909 - «Le rêve déguise le complexus refoulé pour empêcher qu'il soit reconnu. En changeant Faust en roi de Thulé, la situation devient inoffensive. Freud appelle ce mécanisme qui empêche l'idée refoulée de se montrer clairement, la censure. La censure n'est autre chose que la résistance qui nous empêche de suivre un raisonnement pendant la journée également jusqu'au bout. La censure ne laisse passer une idée que lorsqu'elle est déguisée de manière que le rêveur ne puisse la reconnaître.» C.J. Jung, L'analyse des rêves, in L'Année psychol., 15e année, 163 - M.C.
1912 - «L'application des associations en chaîne libre aux éléments du rêve [...] conduit à la découverte de mêmes tendances dissociées du moi conscient par suite de leur caractère égocentrique prononcé, tendances incompatibles avec notre morale individuelle et qui se font jour par voie indirecte et symbolique, pénétrant sous forme de rêves dans le domaine du conscient. Ce 'travestissement' poussa Freud à admettre l'existence d'une instance régulatrice et policière, une censure, à la frontière du conscient.» A. Maeder, Sur le mouvement psychanalytique, in L'Année psychol., 18e année, 404 - M.C.
1916 - «En raison de la fréquence des impulsions incestueuses, le Complexe oedipien occupe une place privilégiée. Ces complexes (onanisme, narcissisme, sadisme, masochisme, inceste, homosexualité, etc.) cherchent donc sans cesse à s'extérioriser, mais la Censure veille et les repousse dans l'Inconscient.» Y. Delage, Une psychose nouvelle : la psychoanalyse, in Mercure de France, 117, 31 - M.C.
lèse-censure n.m. plais. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1965 - «Mais le lèse-censure n'est pas un délit ; que voulez-vous qu'ils vous fassent ? Ma lettre sera en code et cachetée, nul n'y trouvera de sens et ne pourra vous accuser de complicité.»A. Sarrazin, La Cavale, 177 (Pauvert) - J.S.
non-censure n.f. PSYCHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1959 - «Les signes se dégagent mieux que les mots. J'aime les écritures antiques... un jour de non-censure je t'écrirai en grec [...]» A. Sarrazin, Let. à Julien, 1er nov., 215 (Pauvert, Livre de poche, 1973) - K.G.
1971 - «La différence éclate entre la 'maturité' des élèves de Decroly et l'exploration des graffiti affectifs des élèves de M. Selma : 'Ce qui n'est pas étonnant, dit Mme Nicole Guillet, psychiatre. Dans le premier cas, le climat de non-censure et d'autonomie n'incite pas au chahut ni à l'obsession [...]' [...]» A. Bercoff, in L'Express, 8 févr., 54 - AFC
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