| ![]() ![]() ![]() ![]()
aller : cela va-t-il sur l'eau ? loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1831 - «Leur annoncez-vous quelque importante nouvelle, ils [les jeunes facétieux] vous répondent : 'Cela va-t-il sur l'eau ?' Leur parlez-vous de Louis-Philippe, ils vous demandent lequel.» L. Desnoyers, Les Béotiens de Paris, in Paris, ou le Livre des Cent-et-un, III, 77 (Ladvocat) - P.E.
1843 - «BAGNOLET. Moi, je suis cicérone. CHALUMEAU. Quoi que c'est que ça, cicérone ? ça va-t-il sur l'eau ?» D'Ennery et Grangé, Les Bohémiens de Paris, 2a (Magasin théâtral) - P.E.
arrêter (ne pas s'- à cela) loc. verb. CARACT. "fixer son attention sur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.ne pas s'arrêter à qqch. : L, Marguer. ; DG, R, cit. Corn. [1642] ; TLF, cit. Saint-Martin, 1790 ; GLLF, cit. Sainte-Beuve ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1594 - «Mais monsieur de Guyse, mon enfant, croyez moy, et vous croirez un fol, ne vous arrestez plus à cela : ce n'est pas viande pour vos oyseaux : n'en haussez pas votre train, ny n'en allongez pas vostre table pour cela, il y a du foin, il n'y a que les bestes qui s'y amusent [...]» Satyre Menippée, 105 (Charpentier) - P.E.
1640 - «[...] il ne faut point s'Arrester à cela .i. il ne faut pas regarder à peu de chose.» Oudin, Curiositez fr., 17-18 (Slatkine) - P.E.
avec cela loc. adv. non conv. PHRASÉOL. "en outre" - FEW (24, 30b), 1671, Pomey ; R, cit. Daudet ; TLF, cit. Cendrars, 1948 ; GLLF, cit. Camus ; Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1633 - «[le poisson] est tout corrompu ou salé à demy, et noz rivières ou plustost nos torrentz d'allentour nous en fournissent si peu que rien. Avec cela les oeufs et toutes sortes de laictages ne nous sont pas moins défendus que la chair. Jugez doncques si parmy nous le caresme ne doibt pas estre austère.» Gassendi, Let. familières à François Luillier, 85-86 (Vrin) - P.E.
avec cela loc. adv. non conv. PHRASÉOL. "en outre" - DDL 19, 1633, Gassendi [repris in GR] ; FEW (24, 30b), 1671, Pomey ; TLF, cit. Fromentin, 1857 ; L, GLLF, ø d.
• avec ce - FEW, 1530 ; absent TLF.
1516 - «[...] les sergens qui y seront présens, douze deniers chacun : et avec ce pourront prendre en despense, pour plus légèrement marchander avec les marchands, quarante sols, et au dessous, et non plus [...]» Ordonnance, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XII, 54 (Plon) - P.E.
avec cela loc. adv. non conv. PHRASÉOL. "en outre" - DDL 19, 1633, Gassendi [repris in GR] ; FEW (24, 30b), 1671, Pomey ; TLF, cit. Fromentin, 1857 ; L, GLLF, ø d.
1587 - «Ce fut un personnage de famille tres-riche, & avec cela prudent, grand negociateur & trafiqueur [...]» F. de La Noue, Discours politiques et militaires, 538 (Droz) - P.E.
1589 - «Et avec cela ces Deputez sont venus à ceste audace, que si sa Majesté ne leur accordoit ce qu'ils demandoient, d'user de paroles emportantes [...]» E. Pasquier, Remonstrance aux Français, in E. Pasquier, Ecrits politiques, 136 (Droz) - P.E.
avec cela loc. adv. non conv. PHRASÉOL. "en outre" - DDL 19, 1633, Gassendi [repris in GR] ; FEW (24, 30b), 1671, Pomey ; TLF, cit. Fromentin, 1857 ; L, GLLF, ø d.
• avec ça - FEW, Lacher ; TLF, cit. Cendrars, 1948 ; GLLF, cit. Camus ; DEL, GR[85], ø d.
1692 - «LA PORTEUSE D'EAU. Tenez, Monsieu, je n'y voulois pas venir. C'est un avaleur de Chretiens, qui m'a poussée la fourche au cul. Il a pus fait de blasfêmes pour m'obliger à demander cette réponse. Avec ça, il avoit toujours sa brette à la main, & sans d'honneste monde qui s'est mis entre deux, il m'auroit enfilée. Ah ! le méchant Vaut-rien !» [Fatouville], La Précaution inutile, in Gherardi, Le Théâtre ital., I, 444 (Braakman) - P.E.
1750 - «Avec ça, c'est une grande Breune qui a les deux yeux fendus [...]» Le Paquet de mouchoirs, 23 (A Calceopolis) - P.E.
avec cela que ... loc. conj. non conv. PHRASÉOL. "en outre" - R, cit. Hugo ; GLLF, cit. Huysm. ; PR[77], cit. Daudet ; TLF, Lex.[75], ø d.
1830 - «LENFANT. [...] demain au matin, sur le coup de quatre heures, j'irai à Ville-d'Avray, voir ma femme, avec cela que ma petite dernière a la rougeole [...]» Les Barricades de 1830, 66 (Levavasseur) - P.E.
avec tout cela loc. adv. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. Mol. ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1605 - «Avec tout cela, que Dieu se soit mis à la partie pour le vous conseiller en vostre dormant.» E. Pasquier, Let. familières, 288 (Droz) - P.E.
avec tout cela loc. adv. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. Mol. ; GLLF, ø d ; absent TLF.
• avec tout ça - DDL 32, 1790 ; TLF, cit. Aragon, 1936.
1700 - «DE LORLE seul. Avec tout ça, voyez ce que c'est que de bailler aux filles bon exemple, comme j'en baille à Colette, moi. Je ne sis point libartin, je la tiens de court, je vous la sarmone ; aussi ça est-il d'une douceur, d'une simplicité ; ça ne me fera point de frasque.» Dancourt, Les Trois cousines, in Dancourt, Les Oeuvres de théâtre, VIII, 115 (Libraires associés) - P.E.
bon cela loc. interj. non conv. EXCLAM. - DDL 32, 1790 ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1654 - «GENEVOTE. Plût à Dieu que je pûsse découvrir ma flâme à ton Maistre sans l'offencer, car je brusle pour luy... PAQUIER. Ha, bon cela.» Cyrano de Bergerac, Le Pédant joué, in Cyrano de Bergerac, Oeuvres complètes, 196 (Belin) - P.E.
1661 - «LE DOCTEVR [...] Les sçauans dont ie parle ont tous vne belle ame, / Ils sont tous de grands maux le merueilleux dictame. TRAPOLIN. Bon cela, ton Platon est donc un fort bon plat, / Ton Plutarque doit estre vn ragoust delicat [...]» Dorimond, L'Inconstance punie, 26 (Quinet) - P.E.
1661 - «LE CAPITAN [...] Qui va là, qui va là. ISABELLE. La foy de Mariage. GAP. Bon cela, si c'estoit, Monsieur, concubinage, / Il pourroit promptement retourner sur ses pas [...]» Dorimond, La Femme industrieuse, 10 (Quinet) - P.E.
1672 - «ANGELIQUE. L'Espérance ? Mes gens ? L'ESPERANCE. Plaît-il, mon capitaine ? ANGELIQUE. Bon cela. Souviens-toi...» Montfleury, La Fille capitaine, in Montfleury, Théâtre, II, 308 (Compagnie des libraires) - P.E.
1686 - «PIMANDRE. Mon Pere a une écurie où il y a une place pour trente chevaux. MERLIN. Bon cela, voilà justement mon affaire.» N. Desmares, La Dragone, in Théâtre fr., VIII, 47 (Gandouin) - P.E.
bon cela ! loc. interj. non conv. EXCLAM. - TLF (bon ça), cit. Jouy, 1813 ; GR[85], ø d.
1790 - «Et pourquoi ne le ferez-vous pas ? pardieu ! la belle demande ! c'est que ça me convient ! - bon cela...» Jean Bart, n° 89, 5 - P.E.
1796 - «BOUCLIAC. Eh donc ! vous êtes l'homme / Que je cherche ? je viens commercer un petit / Avec vous. BENARD. Bon cela ! BOUCLIAC. L'article est tout profit.» A. Charlemagne, L'Agioteur, 13 (Barba) - P.E.
cela n.m. non conv. CORPS "par euphémisme, sexe de la femme" - FEW (4, 443a), 15e et 1640, Oudin ; absent TLF.
v. 1610 - «Si vous le voulez sçavoir, prenez une belle fille bien faicte, de quinze ans ou environ, mettez-la toute nue, et la faictes tenir debout ; et, vous mettant derriere elle, passez vostre main gauche par entre ses jambes, et empoignez son cela, son con [...]» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 36 (CMMC) - P.E.
chercher (où va-t-il - cela ?) loc. phrast. PHRASÉOL. "à propos de jeux de mots" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1757 - «GROSSEL. Ah ! bon ! laissons ce point. Au reste... PLAISANTIN. Oreste, ah, volontiers, Pylade, mais à condition qu'au lieu de mourir, nous vivrons l'un pour l'autre. GROSSEL. Où Diable va-t-il chercher tout cela ? Mais parlons un peu raison.» Vadé, Le Mauvais plaisant, in Vadé, Oeuvres, III, 12-13 (Duchesne) - P.E.
comme ça/cela que (dire -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - TLF, cit. Courteline, 1893.
1789 - «[...] par après q' vous avez entendu Monsieux d' l' Fayette, j' savons ben qu'après l'y faut tirer l'échelle, et q' c' n'est pas à nous à venir nous mêler d' sarmonner après l'y ; qu' tout l' monde dit com' ça qu' c'est z'un homme qu'à d' l'inloquence comme un ange, et qu'i vous parle comme il agit [...]» Harangue des dames de la Halle, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1789 - «[...] et y nous dit com ça qu'y n' vouloit pas s'en aller [...]» Ho ! j'y voyons trop clair pour être votre dupe, Mons le Duc, 3 (s.l.n.d.) - P.E.
1790 - «[...] on dit comme ça qu'il faut être de l'académie pour avoir des talents [...]» Jean Bart, n° 94, 4 - P.E.
1790 - «Y a ben des mauvaises langues, madame Saumon ! elles disont comme ça que vous vous méconnoissez du depuis que vous avez quitté le commerce, à cause du gros héritage que vous avez fait [...]» Le Goûter de la Courtille, 1 (s.l.n.d.) - P.E.
1791 - «M. St. Dominique. Oh ! la bougre de bête que vous faites M. Saint Ignace de Loyola ! qu'est-ce qu'ils sont devenus vos matous d'enfans, que vous disiez comme cela qui survivroient à tout le monde [...]» Grande conversation de M. Saint-Dominique et de M. Saint-Ignace de Loyola, in Le Véritable P. Duchesne f., 3 - P.E.
demander : cela se demande-t-il ? loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 19 (ça -), 1763 ; absent TLF.
1688 - «MEZZETIN. C'est donc cela. Y eut-il des violons aprés soupé ? ISABELLE. Cela se demande-t-il ? Je pense mesme qu'il y vint des Masques.» Monchesnay, Le Marchand duppé, in Gherardi, Le Théâtre ital., II, 202 (Braakman) - P.E.
dire (cela va sans -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - GR[85], cit. Talleyrand ; L, GLLF, TLF, Lex.[79], DELF, ø d il va sans dire : TLF, cit. Gide, 1951 ; DELF, cit. Gide ; GLLF, cit. Duhamel
Add.DDL :
*1789 - «Or c' queuq'zun-là ça va sans dire, / C'est queuq' fort cerveau bin nourri, / Queuq' Monsieu NEC,... queuq' hom' d'esprit, / Qui s'atell' avec not' bon SIRE, / Pour sortir d' l'ornier' du malheur / Toute un' pauv' cher' Nation qui s' meurt.» R'quête en magnier' d'écrit à monseigneu le pervo des marchands, 3 (s.l.n.d.) - P.E.
*1797 - «VALVILLE [...] Je viens ici vraisemblablement pour demander à souper et à coucher. Je crois que c'est faisable ça, n'est-ce pas, Monsieur le maître ? L'AUBERGISTE. Monsieur, c'est suivant ça. VALVILLE. Oh ! en payant, s'entend, ça va sans dire. L'AUBERGISTE. Eh ben, c'est encore suivant, quoique ça.» [Dorvigny], L'Auberge des étrangers, 4 (Cailleau) - P.E.
dire (cela va sans -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1789 ; GR[85], cit. Talleyrand ; L, GLLF, TLF, DEL, ø d.
1640 - Oudin, Curiositez françoises - R. L. rom., 53, 551.
1786 - Leroux, Dict. comique - R. L. rom., 53, 551.
ganter : cela me gante loc. phrast. PHRASÉOL. "cela me convient" - FEW (17, 506b), GLLF, 1845, Besch. ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Audiberti, 1946 ; R, ø d.
1843 - «Puisque vous n'avez pas déjeuné ... je vous donnerai l' premier bouillon de l'estime. - Ah ! ça m' va ... ça me gante !» Dupeuty et Cormon, Les Cuisines parisiennes, I, ii - P.W.
1843 - «En route pour la Grande-Chaumière. - Ca me gante ...» E. Brisebarre, L'Etudiant marié, ix - P.W.
haut (pas plus - que cela/ça) loc. adj. non conv. SEXE ET ÂGE "enfant" - TLF, GR[85], ø d.
1791 - «Ah ! je le connois depuis long-tems, le b... ; je l'ai vu qu'il n'étoit pas plus haut que cela.» [Le Père Duchêne de la place Saint-Michel], Grand étonnement du père Duchêne, 2 - P.E.
1808 - «Mad. de SENNEVILLE à Marceline. C'est là le jeune garçon dont tu m'as parlé ? MARCELINE. Oui, not' maîtresse. C'est pourtant nous qui l'avons nourri. J' l'avons vû pas plus haut que ça : dam ! c'est qu' ça m' chasse.» Francis et Moreau, Haine aux hommes, 15 (Barba) - P.E.
hoc (cela m'est -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "cela m'est assuré" - BEI, 1640, Oudin ; L, cit. La Fontaine ; GLLF, GR[85], cit. Mol. ; DEL, 17e ; absent TLF.
v. 1624 - «DIANE. Pour demy quart d'Ecu, cela vous est hoc. Mais il se faudroit depescher.» Les Ramonneurs, 74 (Ed. A. Gill, Didier, STFM) - P.E.
Corr.FEW (4, 444a), GLLF, TLF, GR[85] (1616, Anc. Théâtre fr.)
1633 - «FIERABRAS [...] Par la teste du sort du destin ! ils ne me peuvent fuir ; cela m'est hoc ; je leur feray croquer le marmouset comme il faut.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 215a (Laplace, Sanchez) - P.E.
jours ((il) y a des - comme cela/ça) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1773 - «La Mere ROUGEAU. C'est que vous avez bien dîné peut-être. M. DE BOURCLOS. Oui, avec assez d'appétit. La Mere ROUGEAU. Il y a des jours comme cela. Tenez, voilà Agathe qui vient.» [Carmontelle], Proverbes dramatiques, VI, 49 (Lejay) - P.E.
1783 - «BADEAU. Mais, Mamzelle, vous avez t'été ben pressée de vous fleurir si matin. JAVOTTE. Y a des jours comme ça.» Guillemain, Les Cent écus, 21 (Cailleau) - P.E.
laisser : cela se laisse manger loc. phrast. non conv. US. ALIM. - L, GLLF, 1867 ; TLF, GR[85], ø d.
1807 - «Cela se laisse manger. Pour dire qu'une chose, sans être excellente, est fort agréable au goût.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 106 (Slatkine) - P.E.
manquer : il ne manquerait plus que ça/cela pour... loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - TLF (il ne me -), cit. Balzac, 1831.
1791 - «[...] vous croyez, foutre, que, comme une sacrée bougre de chienne déguisée en dame, je viendrai vous dévider une révérence, en frétillant la queue ? Il ne manqueroit plus que cela, foutre, pour que l'on dise qu'on a foutu toutes les herbes de la St. Jean dans la bougre de salade.» Grande colère du père Duchesne contre l'aristocratie Broglie, in Le Véritable P. Duchesne f., 1 - P.E.
manquer : il ne manquerait plus que ça/cela pour... loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - TLF (il ne me -), cit. Balzac, 1831.
• il ne manque plus que cela pour... - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Il ne manque plus que cela pour nous achever de peindre. Foutre ! nous serons bientôt pris au trébuchet.» Jean Bart, n° 132, 4 - P.E.
nom (cela/ça n'a pas de -) loc. phrast. non conv. AFFECT. PHRASÉOL. "pour exprimer l'indignation" - GR[85], cit. Flaubert ; absent TLF.
1837 - «TRIPIER. Mais c'est injuste !... ça n'a pas de nom !... Me traîner en justice, me faire un procès, des frais, des amendes, des dommages-intérêts [...]» Le Cabinet de lecture, n° 269, 15 déc., 14a - P.E.
1841 - «M. BOUDARD. Ça n'a pas de nom, nous tenir près de quatre heures à cette église !» H. Monnier, Scènes de la ville et de la campagne, II, 59 (Dumont) - P.E.
plus que cela de loc. adv. non conv. MESURE - FEW, 1850 ; absent TLF.
1846 - «Plus que cela de perles ! Vous avez dévalisé la mère pour orner la fille, monsieur le duc ?» Balzac, La Cousine Bette, VI, 481 (Dijon, Pléiade, 1950)
pratiquer (se -) (comme cela se pratique) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. - GR[85], cit. Green ; absent TLF.
• comme ça se pratique - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1744 - «N'i a pas jusqu'à-t'un domestique, / Fort brave : il a reçu un coup, / D'une bombe à l'endroit du cou, / Dont il est mort, com-ça se pratique [...]» Chanson d'un joyeux grivois, à l'endroit de la prise de Menin, 2 (Impr. de Gonichon) - P.E.
v. 1751 - «Manzelle, n'y a pas d' réplique, / Dit-il, mais demain : / Quittons-nous comm' ça s' pratique / Le verre à la main.» Vadé, La Pipe cassée, 12 (A la Grenoullière) - P.E.
preuve de ça/cela loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L (- de cela), ø d ; absent TLF.
1792 - «Oh je dis quoique ça, fou qui s'y fie, ces caresses sont des caresses de chat, vous nous faites pate de velours quand vous ne pouvez nous égratigner. Preuve de cela, voyez votre fille.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 115, 4 (EDHIS) - P.E.
1792 - «NICOLAS. Ah dame ! c'est pourtant ben clair ! et c'est justement ça qui fait l'égalité, vois-tu !... preuve de ça, c'est que le citoyen Francoeur a ben déclaré qui fallait que chacun ici se tutoiysiss, à commencer par lui le premier.» Dorvigny, La Parfaite égalité, 16 (Barba) - P.E.
1798 - «La mère ROUSSEL. Oh ! c'est sûr ; il n'y a rien de si farce que les choses qui font rire. Mad. GRUGEOT. Preuve de ça ; quoi, j'oubliais de vous conter... Tenez, quintidi dernier, au théâtre du Mont-Parnasse, plus haut que l'allée des Invalides, l'extravagance ou moi, c'était la même chose [...]» Aude, L'Ecole tragique, 25 (Barba) - P.E.
1803 - «BENOIT. Mademoiselle, je vous promets qu'il va rentrer. Preuve de ça, velà le souper et puis la table qu'est déjà mise.» [Aude], Le Béverley d'Angoulême, 10 (Barba) - P.E.
1804 - «RICCO. C'est de l'eau propre ; tiens, preuve de ça, je viens de me rincer les mains.» Aude, Le Nouv. Ricco, 17 (Barba) - P.E.
1807 - «DORMEUIL. Comment, les sifflets ? DENIS, montrant celui qui est à sa boutonnière. Est-ce qu'à chaque changement il n'en faut pas un pour avertir le bas, le ceintre et tout ? Tenez, preuve de cela, v'là le mien.» Goldmann et Aude, Bedéno, 7 (L'Auteur) - P.E.
1812 - «Vous rougissez d' not' famille... / - Non, qu'il dit, z'et preuve d' ça, / Quittez c't air sombre et sinistre ; / Rasez-vous ben, c'est vot' jour, / Et j' vous présente au ministre / A la barbe d' tout' la cour.» Désaugiers, VIe soirée de Cadet Buteux à la représentation des Deux Gendres, in Désaugiers, Chansons et poésies diverses, II, 92-93 (Poulet) - P.E.
promettre : ça/cela promet loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. ça promet : DDL 19, 1784 [repris in GR[85], TLF] ; BEI, déb.20e ; GLLF, 1962 ; cela promet : TLF, cit. Dumas, 1832.
1700 - «LA GREFFIERE. Je n'ai pas eu de grands plaisirs pendant le cours de celui-ci ; mais je vais passer l'autre agréablement, sur ma parole. LISETTE. Voilà de beaux projets ! LA GREFFIERE. Je suis déjà veuve, premièrement. LISETTE. Cela promet, vous avez raison.» Dancourt, La Fête de village, in Dancourt, Comédies II, 60-61 (STFM) - P.E.
1779 - «LE BAILLI. Voyons. Prenons un ton... Approchez, misérables. ARLEQUIN. Le beau début ! CRISPIN. Oui-dà. Cela promet... LE BAILLI. Voleurs. PIERROT. Frippons ! LE BAILLI. Coquins !» Dorvigny, Les Bons amis, 259 (s.l.n.d.) - P.E.
sécher (se -) (cela/ça se séchera) loc. phrast. ÉVÉN. "cela prendra fin, disparaîtra" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1714 - «Console-toi, mon Enfant, me disoit-il, quand il a bien plû il fait soleil ; à présent il pleut sur toi, mais cela se séchera, & je veux te donner un Conseil.» Marivaux, Le Télémaque travesti, 94 (Droz) - P.E.
1739 - «[...] la Grifaude en est restée pour sa neuvaine, & n'a qu'à se voüer à Notre-Dame de bonne Délivrance : v'là le cas ; moyennant quoi, cela se séchera avec le tems.» [Caylus], Les Ecosseuses, 36 (Duchesne) - P.E.
1775 - «LA VALEUR. Je n' sommes pas graciables en pareille occasion, not' Sergent, mais ça se séchera. Vous nous verrez tantôt dans l'affaire.» Tessier, Bouquet des grenadiers, 10 (s.l.n.d.) - P.E.
1781 - «GUILLAUME. Monsieur Thomas, je sis fâché de ça, voyez-vous ; mais ça se séchera. Je m'en vais trouver ma mère, &...» [Guillemain], L'Enrôlement supposé, 8 (Cailleau) - P.E.
1783 - «BADEAU. En ce cas là, c'est, sans comparaison, comme vot' fille. Avec son petit air doux, alle est d'eune aigreur... Madame THOMAS. Oh ! ça se séchera p't'être, ça.» [Guillemain], Les Cent écus, 9 (Cailleau) - P.E.
valoir : cela vaut fait loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - Hu, D'Aub. ; FEW (14, 131a), 1611, Cotgr. ; L, Corn. ; absent TLF.
• voilà qui vaut fait - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1637 - «FLEURIE. Vous avez bien raison : car, pour mes trois fillettes, / Je les habilleray comme des bavolettes, / Tandis que le tailleur nous fera des habits. M. KAROLU. Voilà donc qui vaut fait : priez tous vos amis, / Mettez bon ordre à tout.» L.C. Discret, Alizon, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 410b (Laplace, Sanchez) - P.E.
voir cela/ça d'ici loc. verb. non conv. INTELL. "fig." - TLF (tu nous vois d'ici ...), cit. Miomandre, 1908 ; GLLF, déb. 20e ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1772 - «LE COQ. Tout à l'heure. Mais il faut se rafraîchir auparavant. Vous boirez bien un coup ? BATARDEAU. Plutôt deux. DESCROCHES. Voilà un aimable homme : je vois cela d'ici.» Théis, Le Tripot comique, 77-78 (Cailleau) - P.E.
1791 - «Besenval. [...] un grand juré qui a pris appartement.... Pluton. Garni ? Besenval. Non, Sire, dégarni. Pluton. Je vois cela d'ici.» Les Actes des apôtres, IX, Introduction, 25 - P.E.
1822 - «JACQUOT. Pardine ! c' testaminet qu'est z'au coin d' la rue des Lavandières ; j' vois ça d'ici.» Francis, Simonnin, Dartois, Les Cris de Paris, 9 (Huet) - P.E.
|