| ![]() ![]() ![]() ![]()
bureaucratie n.f. SOCIOPOLIT. - GLLF, ND3, PR[73], TLF, 1759, Gournay ; BW5, DG, Gournay ; FEW (1, 630b), fin 18e ; Ls, 18e, Grimm.
*1790 - In titre : Bureaucratie du comité des rapports, article, in Les Révolutions de Paris, 10-17 juill., n° 53, in Martin et Walter, Catalogue de l'hist. de la révolution fr., V, 544 (Paris) - LTP
*1790 - «Monstrueuse et sublime alliance du grec et du français pour nous donner une idée juste de la tyrannie des bureaux. On avait dit ci-devant la démocratie, l'aristocratie, la robinocratie, etc. Le savant M. Prudhomme a imaginé dans son bureau d'enrichir la langue du mot heureux de burocratie. Il y avait longtemps que tous les honnêtes gens se plaignaient du manège des bureaux et de l'insolence des commis. Mais on ne savait trop comment réformer les uns et humilier les autres. Un mot a suffi pour en faire justice. Un mot de génie a fait la Révolution. M. Prudhomme a prononcé l'anathème, et voilà les burocrates dévoués à la même infamie que les aristocrates.» [Gallais], Extrait d'un dict. inutile - LTP
*1790 - «Mot gréco-français qui signifie administration, où toute l'autorité est répartie entre les différents chefs de bureaux. Comme un comité est un bureau, si ce comité se permet de donner des ordres sans les avoir reçus de ses commettants, il y a bureaucratie... C'est un vice dans l'administration qui se propage : observez qu'il est engendré par l'aristocratie : jugez du monstre !» Mr de L'Epithète, Dict. national et anecdotique (Paris) - LTP
*1794 - «La France ne peut cependant pas se dispenser, si elle est requise, de consacrer le quart des farines pour blanchir la nuque de l'importante et innombrable bureaucratie.» Babeuf, Le Tribun du peuple, déc., n° 28, 48 (Coll. 10/18) - LTP
*1794 - «[...] je désirerais bien qu'il eût fini, et qu'il revînt prendre la bureaucratie, dont je n'aime pas beaucoup la gestion [...]» In Aulard, Recueil des actes du Comité de Salut public, XIII, 525, in Frey, 91 - LTP
|