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brûlé n.m. CUIS. "partie brûlée d'un aliment" - GR[85], 17e ; TLF, ø d.
1605 - «[...] pigeonneaux, trois aisles ; faict oster le rissolé, disant a Me de Montglat : "Ne savé vou pas je n'aime pa le brulé" [...].» J. Héroard, Journ., 1, 649 (Fayard) - P.R.
brûlé (sentir le -) loc. verb. PERCEP. "sens propre" - L, DG, R, GLLF, Lex.[75], ø d ; absent TLF.brûlé, n.m. : FEW (14, 78a), 1680, Rich.
1606 - «Cette viande sent le bruslé. Hic cibus sapit adustionem.» Nicot, Thresor, 659a (Picard) - P.E.
1621 - «Dez les 5 heures du soir quelques gentilshommes acheptant du linge en la boutique s'estoient plainctz qu'il y sentoit le bruslé sur quoy en fit recherche par le logis voir si le feu y estoit pour partout excepté où il couvoit dans la soubspente où il y avoit provision de boys, fagots et charbon [...]» Peiresc, Let., VII, 541 (Impr. nat.) - P.E.
cerveau brûlé loc. nom. m. péjor. CARACT. "fig. : personne exaltée" - FEW (14, 77b), 1673, Mol. ; TLF, cit. Mérimée, 1825 ; GR[85], cit. Verne, 1873 ; DEL, cit. Proust ; GLLF, cit. Martin du Gard.
Formule d'approche : 1734 - «Je ne suis pas surpris qu'il y ait un homme assez entreprenant pour se dire de la famille de Dieu ; mais je ne conçois pas qu'il y ait des particuliers assez fanatiques, dont les cerveaux soient brûlés au point de donner dans ces visions.» E.J.F. Barbier, Journ. d'un bourgeois de Paris sous le règne de Louis XV, déc., 151 (Coll. 10/18, 1963) - R.R.
pain brûlé loc. nom. m. COULEUR - TLF, ø d.
1844 - «Je signalerai seulement les redingotes en velours uni, de couleurs très foncées, comme pain brûlé, vert myrthe, gros bleu et noir [...]» Le Moniteur de la mode, 20 oct., 154a - M.C.E.
1849 - «[...] les couleurs adoptées sont giroflée foncée [sic], vert hongrois, pain brûlé, noir anglais.» Le Moniteur de la mode, 3e numéro d'oct., 162a - M.C.E.
1849 - «Quelques jolies capotes de satin en nuances foncées, telles que violet, oreille-d'ours, pain brûlé [...]» Journ. des demoiselles, oct., 311a (Bruxelles) - M.C.E.
pain brûlé loc. adj. COULEUR - TLF, cit. Colette, 1922 ; R, GLLF, 1962 couleur - : R, GLLF, 1962 ; couleur de - : PR[77], ø d
Add.DDL
*1925 - «[...] jupe en velours frisson pain brûlé [...]» Psyché, nov., 38 (Bruxelles) - M.C.E.
*1955 - «[...] lainage bourru pain brûlé [...]» L'Officiel de la mode et de la couture, avr., 194, in Chadmand, 54, note 722 - M.C.E.
pain brûlé loc. adj. COULEUR - TLF (sens gén.), cit. Colette, 1922 ; DDL 16, 1925 ; GLLF, 1962 couleur - : GLLF, 1962 ; TLF, ø d ; 1844, dans GR[85], doit concerner le n.m. ; cf. DDL 16
1894 - «Ces pardessus se faisaient en melton noir, bleu marin, ou marron pour l'hiver, en lainage mélangé mastic ou pain brûlé pour l'été [...]» Almanach Hachette 1895, 318b - P.E.
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