| ![]() ![]() ![]() ![]()
aristocratie bourgeoise loc. nom. f. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1789-90 - «[...] ce qui ne tendait pas moins qu'à fonder un patriciat éternel et une aristocratie bourgeoise dans le sein même d'une assemblée qui abolissait toutes les prérogatives [...]» Rivarol, Journ. politique national, déc.-avr., II, n° 12, in Walter, La Révolution fr. vue par ses journaux, 67 (Tardy) - LTP
1792 - «L'aristocratie bourgeoise est dans le délire.» Journ. d'une bourgeoise pendant la Révolution,1791-93, 30 juin, 164 (Calmann-Levy), in HLF, IX, 2, 712 - LTP
1795 - «L'aristocratie bourgeoise, si elle eût existé, eût produit bientôt l'aristocratie financière ; celle-ci eût engendré l'aristocratie nobiliaire, car l'homme riche ne tarde pas à se regarder comme étant d'une pâte différente des autres hommes.» Collot d'Herbois, Réponse à la pétition des Lyonnais, 17 mars, in Kessel, Le Prolétariat fr., I, 481 (Plon) - LTP
aristocratie bourgeoise loc. nom. f. SOCIOPOLIT. - absent TLF.
Add.DDL 11 (1789-90, Rivarol)
*1824 - «A l'ombre du pouvoir royal [...] on vit croître ce nouveau peuple, dont Charles V, encore dauphin, avait appris à connaître toute l'énergie. L'université, les cours de justice, les corporations, les bourgeois de Paris, leurs échevins, leur quarteniers, devinrent chaque jour plus importans [...] Une aristocratie se forma parmi eux : aristocratie paisible, amie du bien public, sage [...] Au-dessous de cette aristocratie bourgeoise, s'agitait une démocratie turbulente et barbare, toujours prête aux plus violentes séditions, ennemie impitoyable de la noblesse et de la chevalerie, qui lui semblait [sic] la cause de tous ses maux.» A. de Barante, Hist. des ducs de Bourgogne, I, LXII-LXV (2e éd., Ladvocat) - J.Hé.
aristocratie bourgeoise et marchande loc. nom. f. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1791-93 - «Une nouvelle aristocratie, une sorte d'aristocratie bourgeoise et marchande, pourra, il est vrai, s'élever par ce nouveau genre de richesses.» Barnave, Introd. à la révolution fr., 10 (Rééd., A. Colin) - LTP
bourgeoise n.f. non conv. FAMILLE "épouse" - FEW, PR[67], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
15e - «Et Deu scét se on faict la galle /la fête/. A mener dancer ses bourgeoises.» Coquillart, Monol. du Puys, in Guérin, Dict. des Dict. (1892)
Au 19e :
1853 - «La grande idée du moment c'est de faire un état compact en donnant au fils de la bourgeoise de Dantas le caloquet de ce pays-ci.» Mérimée, Corresp. gén., 19 sept., I, 169 (1953) - R.M.
1867 - Lar. GDU
1879 - «Il a conté bravement à Chanlaire, - après la troisième tournée, - qu'il a le gousset vide - C'est la bourgeoise qui a le sac !» Vallès, L'Enfant, 204 (Ed. fr. réunis, 1950) - B.N.
bourgeoise (vivre à la -) loc. verb. VIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1844 - «Un député, un conseiller d'Etat, un pair de France, loge au cinquième, va à pied, vit à la bourgeoise, sans que personne y trouve à redire.» Timon, La Légomanie, 46 (2e éd., Pagnerre) - M.C.
bourgeoise (à la -) loc. adj. CUIS. "avec une garniture de carottes, de petits oignons et de gros dés de lard maigre" - FEW (15/II, 19b), 1838, Acad. ; TLF, ø d.
1803 - «Qui ne connoît les foies [de veau] à la bourgeoise, le relevé le plus ordinaire et le plus compact des tables sans prétention ?» Almanach des gourmands, 1, 18 - P.R.
comédie bourgeoise loc. nom. f. THÉÂTRE "représentation d'une ou plusieurs pièces de théâtre, donnée par des personnes qui ne jouent que pour leur amusement" - FEW (15/II, 19b), 1835, Acad. ; TLF, GR[85], ø d.
1783 - «Nous dînerons ensemble, me dit la Mère : faites vos affaires ; nous ne nous mettrons à-table qu'à trois-heures, ou même plus-tard ; & en-sortant-de-table, nous irons à une Comédie-bourgeoise. Cela ne sera pas superbe ; ce sont des Acteurs-du-commun ; mais nous rirons.» Restif de La Bretonne, La Dernière avanture d'un homme de quarantecinq-ans, part. 1, 135 (Genève et Paris, Regnault) - R.R.
demi bourgeoise loc. nom. f. SOCIOPOLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1789 - «Le costume des paysannes [des environs de Marseille] a quelque chose d'attrayant. Elles sont vêtues comme des demi bourgeoises et leur coiffure est surmontée d'un chapeau blanc très étendu.» Anon., Voy. de Bordeaux à Lyon, 71, Bibl. nat., nouv. acq. fr., 12035 - J.Hé.
garde bourgeoise loc. nom. f. HIST. RÉVOL. - L, ø d ; absent TLF.
1789 - «Déjà Versailles, Saint-Germain, et d'autres villes ont établi des gardes bourgeoises, à l'instar de Paris ; nous espérons que toute la France adoptera cette institution nécessaire.» Robespierre, let. à Buissart, 23 juill., in Robespierre, Corresp., 46 (Alcan) - LTP
1789 - «Hâtez-vous de vous occuper des moyens de reprendre votre garde bourgeoise.» N. de Bonneville, 10 juill., in HLF, IX, 2, 786 - LTP
politesse bourgeoise loc. nom. f. VIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1794 - «J'aime mieux encore qu'on dénonce à tort et à travers que de voir que nous avons retenu cette politesse bourgeoise, cette civilité puérile et honnête, ces ménagements pusillanimes de la monarchie [...]» Desmoulins, Le Vieux Cordelier, avr., n° VII, 213 (Ed. H. Calvet, A. Colin) - LTP
tragédie bourgeoise loc. nom. f. THÉÂTRE - FEW (13/II, 171a), 1757 ; absent TLF.
1741 - «Dailleurs ce nouveau genre, qu'on nommera peut-être un jour publiquement la Tragedie Bourgeoise, où l'on sent que cet Auteur [La Chaussée] veut nous amener par dégrés, est-il donc si répréhensible, par cette seule raison, qu'il a été impratiqué dans l'Antiquité ? [...] Les Comédiens François donnerent le 17 de ce mois [août] trois Pieces nouvelles [...] La première, Silvie [par Landois], étoit [...] une Tragedie Bourgeoise en Prose, et en un Acte.» Annales amusantes , 37 et 82-83 - P.E.
1748 - «Au comique de Dancourt succéda celui de Destouches et de La Chaussée, qu'on appelle le comique larmoyant. Ce sont des tragédies bourgeoises qui n'ont ni la majesté du cothurne ni l'enjoué du brodequin ; ces drames hermaphrodites paraissent déchoir de leur réputation.» Raynal, in Grimm et al., Corresp. litt., philos. et critique, I, 228 (Garnier) - P.E.
|