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bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Rs, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
• celle-là est bonne - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «Ie pense que ce drolle est sourd ou muet, ou possible l'vn et l'autre tout ensemble. Car il ne bransle ny ne brait, non plus que le Ieusneur. Ha, ha, ha ! par ma foy, ie suis plaisant : ie prenois l'ombre des calçons estendus sur ceste corde pour le garçon de ce Capitaine iaune, dont ie parlois. Celle la est bonne.» La Nouv. lune de Maistre Guillaume, 5 (s.l.) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Rs, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
• elle est bonne celle-là ! - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
Add.DDL :
*1832 - «PRUDHOMME. De quoi je me plains ? ... quand les jurés de Châlons-sur-Marne m'attendent les bras croisés, et que vous vous emparez de moi, pour me jeter sans pudeur dans le département de la Saône ! TOUS, riant. Par exemple, elle est bonne celle-là !» Rougemont, Courcy, Dupeuty, Le Courrier de la malle, 40 (Barba) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Lex.[79], GR[85], ø d ; absent TLF.
• elle est bonne celle-là - DDL 19, 1832 ; absent TLF.
1801 - «ELLE EST BONNE CELLE-LA.» Titre d'une anecdote, in Porte-feuille fr. pour l'an X, 116 (Capelle) - P.E.
bonne (en voilà une -) loc. phrast. non conv. EXCLAM. - GLLF, ø d ; absent TLF.
• en voilà d'une bonne - GR[85], cit. Mérimée, 1830 ; absent TLF.
1761 - «ALCMENE [...] je m'approchai de vous ; je vous serrai les mains, je vous embrassai... SOSIE, à part. En voilà d'une bonne, celle-là... ALCMENE. Sosie peut dire ce qu'il a vu.» Girauld, Essai sur une traduction libre des comédies de Plaute, 167 (Impr. du Fort-Carré) - P.E.
1761 - «MAROTTE. Oh ! que non, Madame : je ne m'égalise qu'à mes pareilles. En v'là encore d'une bonne, s'égaliser ! [...] MAROTTE. Qui ? M. REGNAUD. Celui que vous voyez. MAROTTE. Ce Barbichet ? Ah, ah, ah ; c'est donc là ce riche Marchand ? Pardi ! en v'là d'une bonne !» Riccoboni, Les Caquets , 13 et 49 (Ballard) - P.E.
1781 - «JANNETON. Des louis d'or ! Allons, vous vous moquez de moi ; vous imaginez-vous que je croirai que vous aviez des louis dans votre chapeau, pour engager les gens qui passent à vous faire la charité. Ah ! pardi, en voilà d'une bonne.» [Carmontelle], Proverbes dramatiques, VII, 175 (A Amsterdam) - P.E.
bonne (en voilà une -) loc. phrast. non conv. EXCLAM. - GLLF, ø d ; absent TLF.
1825 - «JEAN-JEAN, à Marguerite. Ah ! ma cousine ! que c'est heureux !... Comment vous êtes Marguerite Canclaux ? MARGUERITE. Eh ! oui, mon cousin. LATULIPE. Oh ! mille bombes ! en v'là une bonne.» Brazier et Dumersan, Les Bonnes d'enfans, 29 (Barba) - P.E.
1828 - «ROBERT, d'un air piteux. Ah ! par exemple, en v'là une bonne ! PAUL. C'est toi, Robert ?... eh bien, qu'as-tu donc ? ROBERT. Ce que j'ai ?... une drôle d'histoire qui m'arrive.» Xavier, Dupeuty, Duvert, Les Enfants trouvés, 29 (Bezou) - P.E.
bonne (qu'est-ce que tu veux que la - y fasse, Boniface ?) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "formule plaisante de résignation, avec effet d'assonance" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1911 - «Et puis ça ne change rien, du moment que c'est comme ça et pas autrement... Qu'est-ce que tu veux que la bonne y fasse, Boniface ?...» N. Casanova, Le Journ. à Nénesse, 125 (Ollendorff) - P.R.
bonne aventure loc. nom. f. US ET COUT. "porte-bonheur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1883 - «Des tas de culs-de-jatte à grosse moustache gognegarde [sic], des bonnes aventures de toute couleur à leur boutonnière [...]» Verlaine, Oeuvres en prose complètes, 70 (Pléiade) - D.P.
bonne aventurière loc. nom. f. OCCULT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1848 - «Ma bonne aventurière s'en était allée avec le secret de mon avenir.» Chateaubriand, Mém. d'Outre-tombe, I, 338 (Pléiade, 1951) - A.Ré.
bonne à tout faire loc. nom. f. MÉTIER "fille, femme employée à divers travaux domestiques" - TLF, cit. Hamp, 1908 ; GLLF, GR[85], ø d.
1832 - «Bien des familles ont quinze, vingt mille livres de rentes, et une seule bonne ; seulement, quand la maman nourrissait, il y avait une jeune fille pour promener l'enfant ; ou bien, si monsieur est médecin, courtier de commerce, l'intérieur est augmenté d'un cheval et d'un domestique ; mais celui-ci est exclusivement préposé pour les affaires, et ne soulage en rien la bonne à tout faire ; excepté, cependant, les jours fort rares où il y a beaucoup de monde à dîner ; alors il sert à table.» V. Collin, in Paris, ou le Livre des Cent-et-un, VIII, 249 (Ladvocat) - P.E.
1863 - «[...] une de ces pauvres bonnes à tout faire, tout embarrassées d'une visite et qui manquent d'écraser une petite fille qui se sauve entre leurs jambes [...].» E. et J. de Goncourt, Journ., t. 1, 1175 - FXT
1876 - «La comédienne, la maîtresse avait disparu, il ne restait que la bonne à tout faire.» Huysmans, Marthe, histoire d'une fille, 63 - FXT
1887 - «Son appartement tout entier lui revenait, à elle, à quatorze cents francs par an et sa bonne à tout faire recevait quarante-cinq francs de gage !» P. Bourget, Mensonges, 313 - FXT
1891 - «Elle y était tombée bonne à tout faire, chez un huissier [...].» Zola, L'Argent, 155 - FXT
1900 - «Nous avons trois garçons pour servir les clients, une bonne à tout faire pour la cuisine et pour le ménage, et cela marche à la baguette...» O. Mirbeau, Journ. d'une femme de chambre, 376 - FXT
bonnemère, bonne mère loc. nom. non conv. MÉTIER "sage-femme" - FEW (6/I, 472a ; Centre et Bourgogne), ø d ; absent TLF.
1794 - «En-outre, sa Mère était la sage femme, ou comme disent les Paysans, la bonnemère : On ignore à Paris, que la Bonnemère est aussi considérée dans nos Villages éloignés, où l'on conserve encore les anciennes moeurs, que les Vestales l'étaient à Rome : Tout le monde lui marque de la déférence ét du respect : On ne l'appelle pas madame, dumoins cela est rare ; mais aussi jamais on ne la designe par son nom, ni par celui de son Mari : c'est la Bonnemère, ét ce titre suffit pour lui attirer une tendre véneracion...» Restif de La Bretonne, Monsieur Nicolas, t. 1, part. 1, 89-90 (Paris) - R.R.
bouche (faire bonne -) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : garder le meilleur pour la fin" - DEL, ø d ; absent TLF. garder pour bouche : L, ø d
1578 - «Je me doute que vous gardez les beaux exemples pour faire bonne bouche.» H. Estienne, Deux dialogues du nouv. langage françois italianizé, II, 165 (Lemerre) - P.E.
certificat de bonne vie et moeurs loc. nom. m. DR. - GLLF, 1868, Littré ; TLF, cit. Flaubert, 1880 ; GR[85], ø d.
• certificat de vie et de moeurs - L, ø d ; absent TLF. attestation de vie et moeurs : DDL 15, 1668 [repris in GR]
1766 - «Ces papiers consistent en un certificat de vie & de moeurs, que le Syndic de l'endroit délivre gratis, après qu'on lui a payé bouteille ; & un extrait baptistere que le Curé délivre de même, après s'être fait donner trente sous.» [Dulaurens], Le Compère Mathieu, I, 17 (A Londres) - P.E.
certificat de bonne vie et moeurs loc. nom. m. DR. - GLLF, 1868, Littré ; TLF, cit. Flaubert, 1880 ; GR[85], ø d.
1845 - «Certificat de bonne vie et moeurs.» Bescherelle, Dict., I, 579c - P.E.
composition (de bonne -) loc. adj. CARACT. "accommodant" - TLF, 1691, Bossuet ; FEW (2, 985b), GLLF, 1694, Acad. ; L, Bossuet ; DG, PR[73], ø d.
1672 - «Savez-vous bien que je reçus hier seulement votre lettre du 19e mars par cet honnête marchand qui fait crédit, et qui ne presse pas trop ? Plût à Dieu qu'il s'en trouvât ici présentement d'aussi bonne composition.» Mme de Sévigné, Let., à Bussy-Rabutin , 24 avr., I, 526 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
composition (de bonne -) loc. adj. GALANT. PROSTIT. - FEW (2, 985b), DELF, 1660, Oudin sens gén. : DDL 10, DELF, 1672, Mme de Sév. ; TLF, 1691, Bossuet ; L, cit. Bossuet ; FEW, GLLF, Lex.[75], 1694, Acad. ; DG, R, PR[77], ø d
1640 - «[...] elle est de bonne Composition .i. elle est vn peu garce, elle se prostituë.» Oudin, Curiositez fr., 598 (Slatkine) - P.E.
couleur (monter à qqn une - d'une bonne teinte) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "gifler" - E, v.1830 ; absent TLF.
v. 1803 - «Tout d'un coup par un épatage, / Je l' fais descend' sus son prussien ; / J' l'y monte un' couleur d'un' bonn' teinte ; / Y veut s' garantir des douillets ; / Je l'attrap' par sa coloquinte [...]» Aubert, Les Nouveaux mots poissards (Daniel) - P.E.
cuillerée (une - pour papa, pour maman...) loc. US. ALIM. "pour accompagner le repas d'un bébé" - TLF, cit. Sartre, 1948 ; DEL, cit. Duvert, 1973 ; GR[85], ø d.
Formule d'approche : 1605 - «A six heures et demie, soupé : panade, 21 [cuillerées] ; les deux dernieres pour l'amour de papa et de maman [...]. [...] Soupé : panade, 13 [cuillerées] ; par artifice pour l'amour de papa, de maman, de maman ma fille, de Madame, de Me de Montglat, de moy [...].» J. Héroard, Journ. , 1, 765 et 781 (Fayard) - P.R.
cuillerée (une - pour papa, pour maman...) loc. US. ALIM. "pour accompagner le repas d'un bébé" - TLF, cit. Sartre, 1948 ; DEL, cit. Duvert, 1973 ; GR[85], ø d.
1607 - «A neuf heures, desjuné : bouillon, humé vingt queuillerées et pour luy faire prendre, il luy fallust dire qu'il en prinst pour Papa, pour Maman etc., et pour quelques ungs de ses serviteurs. On continuoit a luy en nommer tousjours quand il va dire : "Ho vous me le faire (és) faire pou tou le monde". "Bien donc, dist Me de Montglat, prenés en encore une queuillerée pour tout le monde". Il la prend : "Vela pou tou le monde".» J. Héroard, Journ., 1, 1210 (Fayard) - P.R.
encre (parler de la bonne -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "parler fermement" - ø t. lex. réf. ; absent TLFécrire de (la) bonne encre à qqn : L, ø d ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; DG, ø d.
1841 - «Daniel : Ne pas parler, je t'en fiche !... au contraire, je lui parlerai, et de la bonne encre !» Xavier, Masson et Lafitte, Le Tailleur de la cité, II, iii - M.P.
encre (écrire de (la) bonne -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "écrire fermement" - DDL 10, 1675, Mme de Sév. ; FEW (11, 332a), 1694, Acad. ; TLF, cit. Sainte-Beuve, 1842 ; L, DG, R, GLLF, DELF, ø d.
1585 - «Je desire que cest expedient succede, et en escrips de bonne encre à la Borde.» Du Plessis-Mornay, let., 12 juill., in Mme de Mornay, Mém., II, 130 (Renouard) - P.E.
1640 - «escrire de bonne Encre .i. recommander avec affection : escrire de bonne sorte pour obtenir ce que l'on demande.» Oudin, Curiositez fr., 181 (Slatkine) - P.E.
encre (écrire de bonne -), encre (écrire de la bonne -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "écrire fermement" - FEW (11, 332a), 1694, Acad. ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; L, DG, GLLF, ø d.
*1675 - «D'Hacqueville me mande que Monsieur de Marseille enfin s'est résolu d'écrire nettement à M. de Pomponne sur la nomination de votre procureur du pays, parce que ce ministre lui avait écrit de la bonne encre, et que, pourvu que Perius n'ait point des ordres secrets, il nommera Saint-Andiol.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 10 nov., I, 904 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
1690 - «On dit aussi, Escrire de bonne encre, pour dire, avec forte menace ou recommandation.» Furetière, Dict.
fortanche (bonne -) loc. nom. f. arg. ARG. SALTIMBANQUES - E, 1866 ; absent TLF.
1864 - «La bonne fortanche, c'est la bonne aventure.» J. Vallès, Le Bachelier géant, in J. Vallès, Oeuvres, I, 296 (Gallimard, Pléiade) - P.E.
franquette (à la bonne -) loc. adv. non conv. ACTION "sans façons" - L (cit.), GLLF, TLF, 1741, Favart ; BEI, 1750 ; FEW (15/II, 167a), 1755 ; DEL, v.1755 ; GR[85], mil.18e.
• à la bonne flanquette - FEW, 1808, D'Hautel ; DEL, déb.19e ; TLF, cit. Huysm., 1898 ; GR[85], 19e.
1739 - «THIBAULT [...] j'y allons à la bonne flanquette, & je laissons les biaux termes à ceux qui voudront s'en sarvir [...] Toute bête que je sys, je regarde les biaux mots comme des Reguingothes dont on habille les pensées.» Dialogue en forme de compliment entre deux paysans de Nanterre, 4 (Impr. Valleyre) - P.E.
lune ((être) dans sa bonne -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de bonne humeur" - FEW (5, 449b), GLLF, TLF, 1808, D'Hautel ; DEL et GR[85] (être dans une -), ø d.
1760-63 - «LA MERE FANCHETTE [...] C'pendant tiens, ma Chaplu, t'es ben heureuse de m' prendre dans ma bonne lune j' te l' dis et si c' n'etoit l' respect d' la considérance du respectable monde qui m'entend, j' t'aurions plutôt lâché un litron d'F. par les oreilles et une bardée de coups de poing sur la portraiture qu' tu n'aurois r'gardé par ou [...]» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in Beaumarchais, Parades, 115 (SEDES) - P.E.
maman adj. non conv. MODE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1825 - «Rien n'est maman comme une pelisse à capuchon.» Journ. des Dames et des Modes, 18 janv., 19 - Greimas (a), 22.
maman n.f. T. AFFECTION
• momman non conv. - FEW (6/I, 134a ; moman), 1920, Bauche.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1827 - «La momman se plaint de ne plus recevoir de journaux et nous comme des imbéciles nous avons oublié de renouveler l'abonnement.» G. Sand, Corresp., I, 373 (Garnier) - P.E.
maman n.f. T. AFFECTION
• m'man non conv. - FEW (rég.), ø d ; absent TLF.
1835 - «MARIE-JEANNE. [...] Tiens, Bertrand, tu es mon fils. BERTRAND. Oui, m'man. MARIE-JEANNE. Heureusement que t'es un imbécile. BERTRAND. Oui, m'man. MARIE-JEANNE. Mais si je croyais que tu tournerais comme ça, avant que tu aies fait une bassesse, je t'étranglerais de mes propres mains. BERTRAND, avec sensibilité. Ah ! ma bonne mère !» Dumersan et Alexandre, La Femme du peuple, 39 (Neirinckx et Laruel) - P.E.
1841 - «ADELE. Dieu ! neuf heures moins le quart à l'ognon de ma mère !.. et je suis faite comme quatre sous !.. M'man, mes affaires ?» Dumanoir et Brisebarre, Mme Camus et sa demoiselle, 6a (Impr. Lacombe) - P.E.
1853 - «CRAPOUILLOT. [...] As-tu quelquefois été au spectacle, Pluchonneau ? PLUCHONNEAU. - Jamais ! m'man dit comme ça qu'elle m'y mènera, et elle ne m'y mène jamais, m'man !» E. Martin, Collégiens, étudiants et mercadets pour rire, 20-21 (Giraud) - P.E.
1861 - «Mme MINGRET, à son fils. - Agénor ! AGENOR. - M'man ? Mme MINGRET. - Que mâchez-vous, dans vos dents ?» H. Monnier, La Religion des imbéciles, 43 (L'Arche) - P.E.
maman n.f. arg. ARG. PROSTIT. - E, 1885 ; absent TLF.
1785 - «Pour remplacer cette perte, notre chère maman avait jeté les yeux sur la fille d'un cabaretier de la rue Saint-Denis, âgée de treize ans et l'une des plus jolies créatures qu'il fût possible de voir.» Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t. 1, 179 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
maman (bonne -) loc. nom. f. PROSTIT. "tenancière de maison publique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.maman : DDL 20, 1785, Sade ; E, fin 18e ; absent TLF.
1769 - «Le même motif a guidé, dans celui-ci : si l'on voyait au gibet une fille du Parthénion, quel effet cela ne produirait-il pas, contre le but proposé, qui est d'y attirer toutes celles qu'un malheureux panchant [sic] entraîne à la Prostitution, et de leur faire envisager dans ces maisons, un sort plus avantageux et plus doux, qu'elles ne pourraient se le procurer à elles-mêmes, ou chez ces infâmes mamans, que le Gouvernement est forcé de tolérer, malgré leurs crimes?» Restif de La Bretonne, Le Pornographe, part. 1, par. 4, 202-3 ; cf. 311, 312, 313 (Londres, chez Nourse ; Paris, chez Delalain) - R.R.
maman (ma belle -) loc. nom. f. non conv. APPELL. "sans rapport de parenté" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1775 - «LE CHEVALIER. Ma belle maman, je vous avais demandé ce rendez-vous, pour vous prier de fixer, à la fin, l'instant heureux qui doit me rendre maître de vos charmes...» [Beaunoir], La Philosophe, 66-67 (Duchesne) - P.E.
maman (ma petite -) loc. nom. f. non conv. APPELL. "sans rapport de parenté" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1756 - «ISABELLE. [...] Un beau jour..... (Ici Leandre baille.)..... Un beau jour..... LEANDRE baille plus fort. Allons, ma petite Maman, puisqu'il faut en passer par-là, voyons, écoutons votre histoire.» Léandre grosse, in Théâtre des boulevards, III, 183 (A Mahon) - P.E.
1763 - «PREMIER ECOLIER, à ses camarades. Air : Ah ! venez donc. Ah ! venez voir.... Ah ! venez donc : / Voilà des masques. Le tour est bon. / Et bon jour, ma petite maman. SECOND ECOLIER. Peste ! elle doit être jolie...» Le Maître en droit, 48 (Duchesne) - P.E.
1796 - «NICODEME. BRAVISSIMO ! la raison a fait faire le premier pas, la tendresse fera faire le second ! (Il approche.) Allons, papa.... Allons, ma petite maman, laissez-vous toucher.» Gouffé et Rouhier Deschamps, Nicodème à Paris, 21 (Louis) - P.E.
maman publique loc. nom. f. PROSTIT. "tenancière de maison publique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.maman : DDL 20, 1785, Sade ; E, fin 18e ; absent TLF.
1769 - «Les Demi-entretenues : ce sont de jeunes filles prises chez une Maman publique, qu'un homme a trouvées assez jolies pour se déterminer à en avoir soin.» Restif de La Bretonne, Le Pornographe, part.2, 307, note A (Londres, chez Nourse ; Paris, chez Delalain) - R.R.
maman-tété n.f. non conv. FAMILLE T. ENFANTIN "nourrice" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• mamantetait - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1651 - «Elle /la nourrice/ aborde la Semelè, / En luy criant, debout dormeuse, / Faut-il estre si paresseuse ? [...] / A ce bruit la Belle surprise / Saute à bas du lit en chemise, / Disant, bon jour mamantetait, / Et d'vn baiser doux comme lait / Elle joint sa levre amoureuse / Sur sa babine catharreuse.»L. Richer, L'Ovide bouffon, III, 301-2 (Loyson, 1662) - J.S.
mesure (faire bonne -) loc. verb. COMM. - DLMF 1 (de -), Martin Le Franc [1442] ; FEW (6/I, 719b), GLLF, TLF, DHR, 1550, Bible Louvain ; DEL, mil.16e.
1531 - «Auctarium auctarij, n.g. Ce que on donne franchement par dessus la iuste mesure, ce quon baille dauantage pour faire la bonne mesure, ou le bon pois.» R. Estienne, Dictionarium, 56 v° - P.E.
mine (sur la bonne - de qqn) loc. adv. RELAT. - DG, DELF, ø d ; absent TLF.sur la mine de qqn : L, DG, R, cit. La Fontaine ; TLF, cit. Gautier, 1872 ; Lex.[75], PR[77], DELF, ø d
1619 - «Pensez-vous, sans argent, noblesse, ny doctrine, / Obtenir des estats sur vostre bonne mine? / Que, pour friser, porter belle barbe au menton, / Un banquier vous voulust prester demy teston ?» C. d'Esternod, L'Espadon satyrique, 17 (Fort) - P.E.
1623 - «Au reste, gens extraicts d'une obscure origine, / Qui n'eussent pu, jadis, dessus leur bonne mine, / Emprunter un teston [...]» J. Auvray, in Fleuret et Perceau, Les Satires fr. du XVIIe siècle, I, 180 (Garnier) - P.E.
mère (bonne - !) loc. interj. rég. EXCLAM. - FEW (6/I, 470a), 1931 ; TLF, cit. Pagnol, 1932 ; R, cit. Pagnol ; TLF, PR[77], ø d.
1832 - «M. DUMEURIER. [...] vous êtes des femmes vous autres, vous ne voyez pas où vont les extravagances. Mlle AUZET. Bonne mère ! des extravagances, le drapeau blanc ! ah ! mon beau-frère, vous avez bien changé depuis que vous fréquentez M. Anglès.» J. Méry, L'Assassinat, 119 (Canel et Guyot) - P.E.
neige (bonne -) loc. nom. f. GLACIOL. NIVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1900 - «[...] la bonne neige est celle qui n'a pas été exposée à une température dépassant 0 degré ; il m'a semblé même qu'elle est d'autant meilleure qu'il fait plus froid.» L'Echo des Alpes, 356-7 - M.J.
remède de bonne femme loc. nom. m. MÉD. POP. - TLF (au plur.), 1797, Sénac de Meilhan ; FEW (10, 236b), GLLF, 1798, Acad. ; L, ø d ; GR[85], cit. Martin du Gard.
1714 - «[...] des Remedes simples & familiers, que leurs Médecins n'osent souvent leur proposer, ou par crainte de blesser leur vanité & leur delicatesse, ou de passer eux-mêmes pour des Médecins à Remedes de bonnes femmes, car c'est ainsi qu'on les appelle pour les rendre méprisables, quoi qu'il arrive tous les jours, que des malades après avoir usé très-long-tems & inutilement des compositions les plus pompeuses de la Médecine, sont guéris promptement par un remede indiqué par un païsan ou par une femmelette [...]» [N. Alexandre], La Médecine et la chirurgie des pauvres, aij verso (Le Conte) - P.E.
1786 - «Des imprudences dans le régime, des remèdes de bonne-femme, tous plus extravagans les uns que les autres, avoient fait d'une maladie légère dans le principe, une maladie très-grave.» Journ. de méd., mai, 227 - P.E.
santé (bonne -) loc. interj. non conv. POLITESSE "formule de salutation"
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1631 - «LA BOURGEOISE. Bon jour, Madame, et bonne santé. Vous portez-vous bien, Madame ? [...] LA PREMIERE VOISINE. Bon soir, Madame, et bonne santé. Comment vous trouvez-vous, Madame ?» Le Bourgeois poli, in VHL , IX, 159 et 169 (Jannet) - P.E.
sorte (de la bonne -) loc. adv. VALEUR "de la bonne manière" - FEW (12, 122b), GLLF, TLF, DHR, 1549, Est.
1531 - «Plautus, Itaque huic insidiae paratae sunt, probe aggrediar virum, Ie laffronteray de la bonne sorte.» R. Estienne, Dictionarium, 21 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
souhaiter (la - bonne et heureuse) loc. verb. non conv. US ET COUT. - DDL 19, 1824 ; TLF, cit. Baudelaire, 1867 ; GR[85], cit. Proust, 1927 ; DELF, ø d.
1813 - «MADELON [...] Permettez, not' maître, que je vous la souhaitions bonne et heureuse, accompagnée de trente mille autres [...]» Désaugiers, Le Dîner de Madelon, 15 (Barba) - P.E.
souhaiter bonne et heureuse (la -) loc. verb. non conv. US ET COUT. - TLF, cit. Baudelaire, 1867 ; R, PR[77], DELF, ø d.
1824 - «JEAN FARINE, se levant. C'est que l' jour de l'an est mon jour de barbe... en voulez-vous l'étrenne, ma tante ? La Mère LIMANDE. Un peu, mon neveu. JEAN FARINE, l'embrassant. J' vous la souhaitons bonne et heureuse, accompagnée de plusieurs autres.» Carmouche et De Courcy, Les Etrennes à la Halle, 4 (Bouquin de la Souche) - P.E.
souhaiter la bonne année loc. verb. non conv. US ET COUT. - GLLF, 1690, Fur. ; L, DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1627 - «[...] je finis vous souhaictant la bonne année nouvelle avec une longue suitte d'autres encores meilleures en qualité [...]» Peiresc, Let., I, 123 (Impr. nat.) - P.E.
1637 - «A Aix, ce 6 janvier 1637. Je vous souhaicte la bonne année.» Peiresc, Let., V, 216 - P.E.
souhaiteur de bonne année loc. nom. m. VIE SOC. - TLF, cit. Goncourt, 1894 (même texte).
1894 - «Ce soir, vers le coup de minuit, bien maigrie, bien creusée, bien vieillie, la pauvre figure de la Princesse, depuis sa chute dans l'escalier ; et comparé aux autres années, bien rétréci autour d'elle, le cercle de ses souhaiteurs de bonne année.» E. et J. de Goncourt, Journ., t.4, 31 déc., 708 (Flammarion, 1959) - TGLF
trempe (de la bonne -) loc. adj. VALEUR "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1840 - «[...] oui, c'est toi, Piquot, un luron de la bonne trempe, voyageur dans les pâtés de foie gras.» Anicet-Bourgeois et Brisebarre, Quatre-vingt-six moins un !, iii, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
vie de pourceau, bonne et courte loc. prov. non conv. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1596 - «[...] certain gentilhomme de la suytte d'Ulysse, fut transformé par la charmeresse Circé en la figure d'un porceau : son nom lui fut donné Drillus, lequel pour chose que ce fut, ne voulut retourner à estre homme : mais desiroit pour comble de la felicité demeurer à toute reste tel qu'il estoit, et mener vie de porceau, ascavoir bonne et courte.» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 125 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
Corr.FEW (14, 540b ; - courte et bonne) et DHR (mêmes réf., ø texte)
1640 - «Vie de pourceau, bonne & courte. i. bonne chere & mourir bien tost.» Oudin, Curiositez fr., 571 (Slatkine) - P.E.
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