| ![]() ![]() ![]() ![]()
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Rs, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
• celle-là est bonne - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «Ie pense que ce drolle est sourd ou muet, ou possible l'vn et l'autre tout ensemble. Car il ne bransle ny ne brait, non plus que le Ieusneur. Ha, ha, ha ! par ma foy, ie suis plaisant : ie prenois l'ombre des calçons estendus sur ceste corde pour le garçon de ce Capitaine iaune, dont ie parlois. Celle la est bonne.» La Nouv. lune de Maistre Guillaume, 5 (s.l.) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Rs, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
• elle est bonne celle-là ! - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
Add.DDL :
*1832 - «PRUDHOMME. De quoi je me plains ? ... quand les jurés de Châlons-sur-Marne m'attendent les bras croisés, et que vous vous emparez de moi, pour me jeter sans pudeur dans le département de la Saône ! TOUS, riant. Par exemple, elle est bonne celle-là !» Rougemont, Courcy, Dupeuty, Le Courrier de la malle, 40 (Barba) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Lex.[79], GR[85], ø d ; absent TLF.
• elle est bonne celle-là - DDL 19, 1832 ; absent TLF.
1801 - «ELLE EST BONNE CELLE-LA.» Titre d'une anecdote, in Porte-feuille fr. pour l'an X, 116 (Capelle) - P.E.
bonne (en voilà une -) loc. phrast. non conv. EXCLAM. - GLLF, ø d ; absent TLF.
• en voilà d'une bonne - GR[85], cit. Mérimée, 1830 ; absent TLF.
1761 - «ALCMENE [...] je m'approchai de vous ; je vous serrai les mains, je vous embrassai... SOSIE, à part. En voilà d'une bonne, celle-là... ALCMENE. Sosie peut dire ce qu'il a vu.» Girauld, Essai sur une traduction libre des comédies de Plaute, 167 (Impr. du Fort-Carré) - P.E.
1761 - «MAROTTE. Oh ! que non, Madame : je ne m'égalise qu'à mes pareilles. En v'là encore d'une bonne, s'égaliser ! [...] MAROTTE. Qui ? M. REGNAUD. Celui que vous voyez. MAROTTE. Ce Barbichet ? Ah, ah, ah ; c'est donc là ce riche Marchand ? Pardi ! en v'là d'une bonne !» Riccoboni, Les Caquets , 13 et 49 (Ballard) - P.E.
1781 - «JANNETON. Des louis d'or ! Allons, vous vous moquez de moi ; vous imaginez-vous que je croirai que vous aviez des louis dans votre chapeau, pour engager les gens qui passent à vous faire la charité. Ah ! pardi, en voilà d'une bonne.» [Carmontelle], Proverbes dramatiques, VII, 175 (A Amsterdam) - P.E.
bonne (en voilà une -) loc. phrast. non conv. EXCLAM. - GLLF, ø d ; absent TLF.
1825 - «JEAN-JEAN, à Marguerite. Ah ! ma cousine ! que c'est heureux !... Comment vous êtes Marguerite Canclaux ? MARGUERITE. Eh ! oui, mon cousin. LATULIPE. Oh ! mille bombes ! en v'là une bonne.» Brazier et Dumersan, Les Bonnes d'enfans, 29 (Barba) - P.E.
1828 - «ROBERT, d'un air piteux. Ah ! par exemple, en v'là une bonne ! PAUL. C'est toi, Robert ?... eh bien, qu'as-tu donc ? ROBERT. Ce que j'ai ?... une drôle d'histoire qui m'arrive.» Xavier, Dupeuty, Duvert, Les Enfants trouvés, 29 (Bezou) - P.E.
bonne (qu'est-ce que tu veux que la - y fasse, Boniface ?) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "formule plaisante de résignation, avec effet d'assonance" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1911 - «Et puis ça ne change rien, du moment que c'est comme ça et pas autrement... Qu'est-ce que tu veux que la bonne y fasse, Boniface ?...» N. Casanova, Le Journ. à Nénesse, 125 (Ollendorff) - P.R.
bonne aventure loc. nom. f. US ET COUT. "porte-bonheur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1883 - «Des tas de culs-de-jatte à grosse moustache gognegarde [sic], des bonnes aventures de toute couleur à leur boutonnière [...]» Verlaine, Oeuvres en prose complètes, 70 (Pléiade) - D.P.
bonne aventurière loc. nom. f. OCCULT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1848 - «Ma bonne aventurière s'en était allée avec le secret de mon avenir.» Chateaubriand, Mém. d'Outre-tombe, I, 338 (Pléiade, 1951) - A.Ré.
bonne à tout faire loc. nom. f. MÉTIER "fille, femme employée à divers travaux domestiques" - TLF, cit. Hamp, 1908 ; GLLF, GR[85], ø d.
1832 - «Bien des familles ont quinze, vingt mille livres de rentes, et une seule bonne ; seulement, quand la maman nourrissait, il y avait une jeune fille pour promener l'enfant ; ou bien, si monsieur est médecin, courtier de commerce, l'intérieur est augmenté d'un cheval et d'un domestique ; mais celui-ci est exclusivement préposé pour les affaires, et ne soulage en rien la bonne à tout faire ; excepté, cependant, les jours fort rares où il y a beaucoup de monde à dîner ; alors il sert à table.» V. Collin, in Paris, ou le Livre des Cent-et-un, VIII, 249 (Ladvocat) - P.E.
1863 - «[...] une de ces pauvres bonnes à tout faire, tout embarrassées d'une visite et qui manquent d'écraser une petite fille qui se sauve entre leurs jambes [...].» E. et J. de Goncourt, Journ., t. 1, 1175 - FXT
1876 - «La comédienne, la maîtresse avait disparu, il ne restait que la bonne à tout faire.» Huysmans, Marthe, histoire d'une fille, 63 - FXT
1887 - «Son appartement tout entier lui revenait, à elle, à quatorze cents francs par an et sa bonne à tout faire recevait quarante-cinq francs de gage !» P. Bourget, Mensonges, 313 - FXT
1891 - «Elle y était tombée bonne à tout faire, chez un huissier [...].» Zola, L'Argent, 155 - FXT
1900 - «Nous avons trois garçons pour servir les clients, une bonne à tout faire pour la cuisine et pour le ménage, et cela marche à la baguette...» O. Mirbeau, Journ. d'une femme de chambre, 376 - FXT
bonnemère, bonne mère loc. nom. non conv. MÉTIER "sage-femme" - FEW (6/I, 472a ; Centre et Bourgogne), ø d ; absent TLF.
1794 - «En-outre, sa Mère était la sage femme, ou comme disent les Paysans, la bonnemère : On ignore à Paris, que la Bonnemère est aussi considérée dans nos Villages éloignés, où l'on conserve encore les anciennes moeurs, que les Vestales l'étaient à Rome : Tout le monde lui marque de la déférence ét du respect : On ne l'appelle pas madame, dumoins cela est rare ; mais aussi jamais on ne la designe par son nom, ni par celui de son Mari : c'est la Bonnemère, ét ce titre suffit pour lui attirer une tendre véneracion...» Restif de La Bretonne, Monsieur Nicolas, t. 1, part. 1, 89-90 (Paris) - R.R.
bonnet de femme loc. nom. m. CHAPELL. - DG, PR[73], ø d ; absent TLF.
1800 - «Bonnet de femme : Ils ont varié de matière et de forme si souvent qu'il n'en faut point parler. Tout ce qu'on pourrait dire, c'est qu'ils ont servi dans certaines crises révolutionnaires, à certains hommes trop connus.» Cousin Jacques, Dict. néol. (Moutardier) - LTP
bouche (faire bonne -) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : garder le meilleur pour la fin" - DEL, ø d ; absent TLF. garder pour bouche : L, ø d
1578 - «Je me doute que vous gardez les beaux exemples pour faire bonne bouche.» H. Estienne, Deux dialogues du nouv. langage françois italianizé, II, 165 (Lemerre) - P.E.
brin (un beau - de fille/femme...) loc. nom. m. non conv. SEXE ET ÂGE VALEUR - DHR, 1718 ; TLF, cit. Musset, 1840 ; GLLF, cit. Balzac ; FEW (1, 528b), ø d.
• un joli brin de fille/femme - DHR, ø d ; absent TLF.
1815 - «ROSSIGNOLETTE [...] Comme j' n'ai qu'ma vingtième année, /Et qu' je n' suis pas trop mal tournée, /J'entends un chacun dir' tout haut : / Oh! oh! oh! oh!/ L'joli brin d'femme que voilà!/ Ah! ah! ah! ah!» [Désaugiers, Gentil, Brazier], Je fais mes farces, 25 (Barba) - P.E.
certificat de bonne vie et moeurs loc. nom. m. DR. - GLLF, 1868, Littré ; TLF, cit. Flaubert, 1880 ; GR[85], ø d.
• certificat de vie et de moeurs - L, ø d ; absent TLF. attestation de vie et moeurs : DDL 15, 1668 [repris in GR]
1766 - «Ces papiers consistent en un certificat de vie & de moeurs, que le Syndic de l'endroit délivre gratis, après qu'on lui a payé bouteille ; & un extrait baptistere que le Curé délivre de même, après s'être fait donner trente sous.» [Dulaurens], Le Compère Mathieu, I, 17 (A Londres) - P.E.
certificat de bonne vie et moeurs loc. nom. m. DR. - GLLF, 1868, Littré ; TLF, cit. Flaubert, 1880 ; GR[85], ø d.
1845 - «Certificat de bonne vie et moeurs.» Bescherelle, Dict., I, 579c - P.E.
composition (de bonne -) loc. adj. CARACT. "accommodant" - TLF, 1691, Bossuet ; FEW (2, 985b), GLLF, 1694, Acad. ; L, Bossuet ; DG, PR[73], ø d.
1672 - «Savez-vous bien que je reçus hier seulement votre lettre du 19e mars par cet honnête marchand qui fait crédit, et qui ne presse pas trop ? Plût à Dieu qu'il s'en trouvât ici présentement d'aussi bonne composition.» Mme de Sévigné, Let., à Bussy-Rabutin , 24 avr., I, 526 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
composition (de bonne -) loc. adj. GALANT. PROSTIT. - FEW (2, 985b), DELF, 1660, Oudin sens gén. : DDL 10, DELF, 1672, Mme de Sév. ; TLF, 1691, Bossuet ; L, cit. Bossuet ; FEW, GLLF, Lex.[75], 1694, Acad. ; DG, R, PR[77], ø d
1640 - «[...] elle est de bonne Composition .i. elle est vn peu garce, elle se prostituë.» Oudin, Curiositez fr., 598 (Slatkine) - P.E.
couleur (monter à qqn une - d'une bonne teinte) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "gifler" - E, v.1830 ; absent TLF.
v. 1803 - «Tout d'un coup par un épatage, / Je l' fais descend' sus son prussien ; / J' l'y monte un' couleur d'un' bonn' teinte ; / Y veut s' garantir des douillets ; / Je l'attrap' par sa coloquinte [...]» Aubert, Les Nouveaux mots poissards (Daniel) - P.E.
demi-femme comme il faut loc. nom. f. plais. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1845 - «Arthur [...] a fait de moi une demi-femme comme il faut [...]» Balzac, Béatrix, V, 328-9 (Conard) - J.H.-P.W.
demi-honnête femme loc. nom. f. GALANT. PROSTIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1686 - «[...] une demi-honnête femme.» Hauteroche, Le Feint polonais, I, 8 - J.K.
encre (parler de la bonne -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "parler fermement" - ø t. lex. réf. ; absent TLFécrire de (la) bonne encre à qqn : L, ø d ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; DG, ø d.
1841 - «Daniel : Ne pas parler, je t'en fiche !... au contraire, je lui parlerai, et de la bonne encre !» Xavier, Masson et Lafitte, Le Tailleur de la cité, II, iii - M.P.
encre (écrire de (la) bonne -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "écrire fermement" - DDL 10, 1675, Mme de Sév. ; FEW (11, 332a), 1694, Acad. ; TLF, cit. Sainte-Beuve, 1842 ; L, DG, R, GLLF, DELF, ø d.
1585 - «Je desire que cest expedient succede, et en escrips de bonne encre à la Borde.» Du Plessis-Mornay, let., 12 juill., in Mme de Mornay, Mém., II, 130 (Renouard) - P.E.
1640 - «escrire de bonne Encre .i. recommander avec affection : escrire de bonne sorte pour obtenir ce que l'on demande.» Oudin, Curiositez fr., 181 (Slatkine) - P.E.
encre (écrire de bonne -), encre (écrire de la bonne -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "écrire fermement" - FEW (11, 332a), 1694, Acad. ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; L, DG, GLLF, ø d.
*1675 - «D'Hacqueville me mande que Monsieur de Marseille enfin s'est résolu d'écrire nettement à M. de Pomponne sur la nomination de votre procureur du pays, parce que ce ministre lui avait écrit de la bonne encre, et que, pourvu que Perius n'ait point des ordres secrets, il nommera Saint-Andiol.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 10 nov., I, 904 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
1690 - «On dit aussi, Escrire de bonne encre, pour dire, avec forte menace ou recommandation.» Furetière, Dict.
femme n.f. SEXE ET ÂGE
• phâme plais. - absent TLF.
Add.DDL
*1906 - «Ses livres d'abord ! ses livres scabreux sur la 'phâme' avec un accent circonflexe.» J. Lorrain et C. Esquier, Une Conquête, I, ii - B.T.
femme n.f. SEXE ET ÂGE
• phâme plais. - DDL 5, 1906, J. Lorrain et C. Esquier ; absent TLF.
1884 - «Le colonel Ronchonot [...] a rencontré dans l'escalier le célèbre banquier Van-Gratteliard [...] - [...] golonel ; votre phâme defrait pien se reboser un beu.» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 354 (s.l.n.d.) - G.S.
femme caoutchouc loc. nom. f. CIRQUE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1890 - «Quinze numéros à sensation, dont le Lion cavalier et la Femme caoutchouc, l'équilibriste Rapoli [...]» Le Journ. amusant, 12 avr., 3a - G.S.
femme d'affaires loc. nom. f. péjor. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1788 - «Affaires : A Paris et à Versailles, il y a des femmes encore jeunes, qui ne font autre chose que de courir chez les ministres, chez les magistrats, chez tous les gens en place, dans tous les bureaux [...] Les gens grossiers les appellent intrigantes et courtières ; mais chez les gens polis, elles sont connues sous le nom de ' femmes d'affaires'.» [Clément], Petit dict. de la cour et de la ville (Londres, Paris) - LTP
femme d'affaires loc. nom. f. MÉTIER - TLF, cit. Zola, 1891 ; GLLF, GR[85], ø d péjor. : DDL 11, 1788, Clément [repris in GR]
1818 - «Ce monsieur n'a-t-il pas aussi ses cathégories ? Voici comme il y classe la presque totalité de nos Françaises : 1 petites maîtresses ; 2 coquettes ; 3 femmes galantes ; 4 femmes d'affaires.» Petite chronique de Paris, année 1818, 179 (Eymery) - P.E.
femme de lettres loc. nom. f. LITT. - FEW, 1787 ; BW5, 1788 ; PR[67], ø d ; TLF, cit. France, 1892.
1761 - «[...] on y célèbre (dans le Journ. des Dames) sur-tout les femmes de Lettres.» Année litt., III, 48, in Proschwitz, 114autre ex. en 1784
femme de lettres loc. nom. f. LITT. - FEW (5, 378b), Fréron ; GLLF, 1787, Féraud ; DHR, 1872 ; TLF, ø d.
Add.DDL 1 (1761, Année litt.)
*1785 - «XIV. Les Fammes-de-Lettres. LI, ou D.c. quar. cinq. me Nouvelle. Les Fammes-Auteurs.» Restif de La Bretonne, Les Contemporaines graduées, XXXIX, 25 (Büschel) - P.E.
femme de terrain loc. nom. f. VIE PROF. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1980 - «Vous devez être un homme (femme) de terrain et avoir un réel talent de vendeur pour créer et développer une clientèle à laquelle vous proposerez les produits d'investissement du Groupe.» L'Express, 6 sept., 166 - AFC
1982 - «'J'ai quitté la fac pour être femme de terrain', dit sans ambages Isabelle, facarde de première année qui a préparé un DEUG à l'université 'en pensant à l'Agro'.» Le Monde, 14 déc., 13 - K.G.
femme fille, femme-fille n.f. péjor. GALANT. PROSTIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1759 - In titre : S.-N.-H. Linguet, Les Femmes filles ou les Maris battus, parodie d'Hipermnestre (Paris, N.B. Duchesne) - J.Hé.
1815 - «Je dévoilerai la conduite de ces troupeaux de femmes-filles, ou filles-femmes, vivant en chambre ou en boutique, qu'une impudique ambition pousse à s'enorgueillir de débauches nobiliaires et qui n'ont même pas l'excuse de leur tempérament.» F.B. Boyer-Fonfrède, Interrogatoire prêté par F.B. Boyer-Fonfrède, 52, Arch. nat., BB 18 g 72 (Toulouse, Bellegarigue) - J.Hé.
femme fille, femme-fille n.f. péjor. GALANT. PROSTIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• fille-femme - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1815 - «Je dévoilerai la conduite de ces troupeaux de femmes-filles, ou filles-femmes, vivant en chambre ou en boutique, qu'une impudique ambition pousse à s'enorgueillir de débauches nobiliaires et qui n'ont même pas l'excuse de leur tempérament.» F.B. Boyer-Fonfrède, Interrogatoire prêté par F.B. Boyer-Fonfrède, 52, Arch. nat., BB 18 g 72 (Toulouse, Bellegarigue) - J.Hé.
femme flic, femme-flic n.f. MÉTIER POLICE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1979 - «Un commissaire de police (moi) mène l'enquête. Pour obtenir des renseignements, je change une femme flic (Mimi Coutelier) en script-girl.» M.-L. Prouvost, in Marie-Claire, mai, 231 - AFC
1980 - «Seule 'femme flic' dans le département de la Marne, Odile Touchard n'est pas d'accord avec Yves Boisset. 'Nous autres, femmes, ne travaillons pas, comme Miou-Miou dans le film d'Yves Boisset, pour la seule Brigade des Mineurs. Je fais du karaté, je tire, je braque et je planque.'» J. Pessis, in Le Point, 21 janv., 63 - AFC
1982 - «LA FEMME-FLIC, d'Yves Boisset [...] Film-flic, virtuose de l'amalgame malhonnête entre différentes affaires de moeurs.» M. Mardore, in Le Nouv. Observateur, 2 janv., 6 - AFC
1985 - «Parmi toutes ces drôles de dames qui envahissent le petit écran, il existe une race à part qui tente de concilier modernité et féminité : les femmes-flics. La tradition a été lancée, il y a quelques années, à la télévision américaine puis à la télévision britannique.» Le Monde loisirs, 16 nov., V - K.G.
femme médecin loc. nom. f. MÉD. MÉTIER - FEW (6/I, 601b), 1867 ; TLF, cit. Chardonne, 1921 ; GR[85], ø d.
1849 - «Les Femmes-médecins. - [...] Honneur au Nouveau Monde qui nous offre un pareil exemple ! Honneur surtout au jeune docteur féminin ! [...] L'exemple de miss Blackwell nous donne occasion de revenir sur la question des femmes médecins en France.» H., in L'Opinion des femmes, n° 5, juin, 5 ab - J.Hé.
femme politique loc. nom. f. MÉTIER POLIT. - TLF, cit. Gobineau, 1874 ; GR[85], ø d.
1866 - «Quel contraste [à la Havane] quand on arrive des États-Unis, de ce pays où les femmes tiennent dans la société la même place que les hommes, et peut-être une place supérieure ! - le pays des bas-bleus, des prêcheurs, des médecins femelles, des femmes politiques, où sauf le droit de vote et d'élection, attribué par la loi au sexe fort, la femme envahit partout le domaine que nous nous étions jusqu'à présent réservé, - travaillant dans les manufactures, dirigeant l'éducation, remplissant les bureaux des administrations publiques, les bibliothèques, les maisons de commerce et jusqu'aux greffes des tribunaux !» E. Duvergier de Hauranne, in R. des deux mondes, t.65, 1er sept., 158 - M.C.
femme poète loc. nom. f. LITT. - FEW (9, 122a), GLLF, 1823, Boiste ; DG, TLF, Lex.[79], ø d.
• femme-poète - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1784 - «[...] je voudrais que Mme Benoît ne peignit que des carricatures, parce-qu'elle s'en-acquitte bien ; sa nouvelle-aspasie est un ouvrage prononcé, bien-audessus de ses premières productions ; je vous en-conseille la lecture : j'interdirais encore la science à nos femmes-poètes ; l'érudition ne peut qu'appesantir leurs éruptions légères : d'ailleurs, que nous apprendront-elles ?» Restif de La Bretonne, La Paysanne pervertie, 237 (Vve Duchesne) - TGLF
femme poète loc. nom. f. LITT. - FEW (9, 122a), GLLF, 1823, Boiste ; DG, TLF, Lex.[79], ø d.
*1819 - «Les femmes poëtes sont mauvaises ménagères.» Boiste, Dict. , (s.v. poëte) - TGLF
femme type loc. nom. f. SOCIOL. type, en appos. : DDL 15 (édifice-type), 1905 ; GLLF, 1926 ; GR[85], cit. Colette, 1929 ; DDL 24 (Rép.), 1965 ; DMC (personne-type), cit. Le Monde, 1966 ; Lex.[79], ø d.
1842 - «C'est une position pour une demoiselle que de payer du foncier et d'être sujette au recensement ; elle peut se soustraire à la réclusion du comptoir et à l'écrou conjugal, se livrer à ses penchants artistico-littéraires, devenir une femme modèle, une femme type ... une gloire excentrique parmi les lionnes, les tigresses et les rats de la grande ménagerie sociale, et vivre libre comme l'air...» Langlé et Devilleneuve, Un Bas bleu, 1b (Magasin théâtral) - P.E.
femme-ananas n.f. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1954 - «Foin des femmes pléthoriques (la Femme-rose, la Femme-ananas) ; ce qu'il faut, c'est la femme cachée (entendez : docile à l'indiscrétion du seul mari), en un mot la Femme-fraise des bois.» R. Barthes, Michelet par lui-même, 134 (Ed. du Seuil) - P.E.
femme-araignée n.f. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1947 - «[...] un autre personnage [de Germaine Richier] : une femme-araignée.» G. Limbour, in Arts de France, numéro 17-18, 55 - P.E.
femme-canon n.f. SPECT. - TLF (s.v. canon), 1954, Colette ; GLLF, 20e.
1875 - «LA FEMME-CANON.» Le Journ. amusant, 5 juin, 1, Légende - G.S.
femme-chef n.f. ETHNOGR. MÉTIER - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1721 - «Le Grand Chef des Natchez porte toujours le nom de Soleil, et c'est toujours, comme parmi les Hurons, le Fils de sa plus proche Parente, qui lui succède. On donne à cette Femme la qualité de Femme-Chef [...] Lorsque le Chef ou la Femme Chef meurent, tous leurs Allouez sont obligés de les suivre en l'autre monde, mais ils ne sont pas les seuls, qui ont cet honneur : car c'en est, et qui est fort recherché.» Charlevoix, Journ. d'un voy. fait par ordre du roi dans l'Amérique septentrionale, let. XXX, t.VI, 177-8 (Giffart, 1744) - J.Hé.
femme-colosse n.f. SPECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1855 - «[...] c'est à peine si, colback et plumet compris, il atteint à la hanche de la femme-colosse. Qui ne voudrait voir par ses yeux un si rare prodige ?» F. Mornand, La Vie de Paris, 88 (Libr. nouv.) - P.E.
femme-crocodile n.f. SPECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1955 - «Fermant les yeux, je revois encore, à la Foire du Trône, la 'femme-crocodile' qui, laissant glisser sans joie, sur ses écailles grises, une cape qui avait été gorge-de-pigeon, apparaissait comme une Eve triste et frêle, modelée dans le limon des estuaires.» J. Texcier, in Nouv. NRF, numéro 26, févr., 340 - P.E.
femme-enfant n.f. CARACT. "femme ayant gardé la grâce fraîche et rayonnante de l'enfance" - TLF, cit. A. Daudet, 1884 ; GR[85], ø d.
1781 - «LA FEMME-ENFANT, ou Dialogue entre une jeune fille qui sort du couvent, & son mari prétendu.» Journal encyclopédique, I, 104 (Bouillon) - P.E.
femme-femme n.f. SEXE ET ÂGE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1781 - «Combien de Femmes-femmes, et d'Hommes-femmes, ne se croient en santé que sur notre certificat !» Restif de La Bretonne, La Découverte australe par un homme volant, L'Iatromachie, vol. 4, 362 (Slatkine, 1979) - J.Hé.
femme-fleur n.f. HIST. MOEURS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1893 - «Peut-être, pour les collectionneurs du siècle prochain, les femmes-fleurs et les femmes-étoiles de Grandville auront-elles les mêmes charmes que pour nous les mignonnes coquettes du siècle dernier.» A. Alexandre, L'Art du rire et de la caricature, 175 (Libr.-impr. réunies) - P.E.
1921 - «Le costume classique [...] transforme la danseuse [...] Il crée la femme-insecte, aux membres grêles et élastiques, aux ailes de gaze, à la taille étranglée et la femme-fleur aux pétales mousseux, aux bras fins et souples comme des lianes.» E. Vuillermoz, in R. musicale, déc., 50 - P.E.
femme-fraise des bois n.f. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1954 - «Foin des femmes pléthoriques (la Femme-rose, la Femme-ananas) ; ce qu'il faut, c'est la femme cachée (entendez : docile à l'indiscrétion du seul mari), en un mot la Femme-fraise des bois.» R. Barthes, Michelet par lui-même, 134 (Ed. du Seuil) - P.E.
femme-homme n.f. péjor. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1793 - «[...] rappelez-vous cette Virago, cette femme-homme, l'impudente Olympe de Gouges, qui la première institua des sociétés de femmes, voulut politiquer et commit des crimes.» Chaumette, Affiches de la Commune de Paris, 29 nov., in 121 affiches révolutionnaires, n° 79 (Ed. Les yeux ouverts, 1967) - LTP
femme-homme n.f. péjor. CARACT. - absent TLF.
Add.DDL 11 (1793, Chaumette)
*1806 - «Il n'y a jamais eu plus d'hommes-femmes, que depuis qu'il y a des femmes-hommes. Pourquoi changer de sexe ? elles ne craignent plus les revenans, à moins que ce ne soient leurs maris, ou leurs amants premiers qui sont à la campagne. Elles ne craignent plus le diable, ni les voleurs, ni le tonnerre, ni le feu, ni de verser en voiture. Leur sensibilité, leur grâce, et la mobilité si agréable de leur esprit s'en vont.» Prince de Ligne, Oeuvres choisies, II, 132-3 (Paschoud) - P.E.
femme-homme n.f. péjor. CARACT. - DDL 11, 1793 ; absent TLF.
Au 19e : Add.DDL 15 (1806, Prince de Ligne)
*1892 - «Le troisième sexe se trouve divisé en deux catégories distinctes ... [...] Hommes-femmes, et femmes-hommes, en deux mots composés, voilà le troisième sexe. [...] La femme-homme ne supporte pas ses jupons, et se moque des 'prérogatives' du sexe qu'elle paraît avoir [...] Elle veut la licence (celle des Facultés), la thèse, la toque, l'écharpe législative, et l'Académie !» Le Journ. amusant, 2 juill., 3b-c - G.S.
femme-homme n.f. CARACT. - DDL 11, 1793, Chaumette ; absent TLF.
Au 19e : Add.DDL 15 (1806, Prince de Ligne)
*1870 - « "La plus célèbre des femmes-hommes d'Albanie est aujourd'hui Mara de Perlatoi. Sous le nom de Pierre, elle porte les armes de son père : à l'âge de dix-huit ans, cette jeune fille changea d'état-civil ; c'était pour elle le seul moyen d'éviter de se marier avec un Turc [...] auquel elle avait été fiancée par son oncle [...]» Almanach du Magasin pittoresque, 21, 56 (1871) - J.Hé.
femme-insecte n.f. HIST. MOEURS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1921 - «Le costume classique [...] transforme la danseuse [...] Il crée la femme-insecte, aux membres grêles et élastiques, aux ailes de gaze, à la taille étranglée et la femme-fleur aux pétales mousseux, aux bras fins et souples comme des lianes.» E. Vuillermoz, in R. musicale, déc., 50 - P.E.
femme-juge n.f. DR. MÉTIER - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1913 - «Le lieutenant-gouverneur de l'Illinois vient de signer un Bill établissant une 'Cour de Morale' où cinq femmes-juges siègeront.» L. Chevalier, in La Revue, numéro 9, mai, 123 - P.E.
femme-labyrinthe n.f. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1892 - «Je voudrais faire, dis-je, un livre où la femme serait présentée comme un être simple, en opposition avec la femme-labyrinthe de ces dernières années littéraires.» J. Renard, Journ., 9 mars, 86 (Gallimard, 1935) - M.C.
femme-léopard n.f. CIVIL. Dahomey"favorite" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1865 - «Des choeurs de guerrières répondaient à sa voix, et dans l'intervalle d'une hymne à l'autre les "oiseaux du roi", choisis parmi les musiciens des deux sexes, roucoulaient et gazouillaient à l'envi. Deux de ses femmes-léopards (favorites) l'assistaient dans ses exercices chorégraphiques, assez violens pour le mettre en nage.» E.D. Forgues, in R. des deux mondes, t.56, 1er mars, 94 - M.C.
femme-oiseau n.f. SEXE ET ÂGE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1929 - «Une sorte de femme-oiseau, vert métallique, la jambe découverte et nerveuse, traversa le morne salon carré.» Colette, La Seconde, 139 (Ferenczi) - A.Ré.
femme-prosateur n.f. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1920 - «[...] l'apport de Colette dans la littérature française. Aucune des femmes-prosateurs qui l'ont précédée, de Marguerite de Navarre à Mme de Staël et à George Sand, n'ont écrit autrement que des hommes.» B. Crémieux, in NRF, numéro 87, déc., 940 - P.E.
femme-pétomane n.f. SPECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1898 - «Jamais je n'ai vu tant de poussière que dans ce beuglant... je suis... j'essuie... je suis... (à Blanche) Il faut mentir : pour Dieu !... pour la patrie !... pour Bernard ! (à Madame Bernard) parce que je suis la femme-pétomane !» G. de Téramond, La Petite Zaza, I, x - B.T.
femme-rose n.f. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1954 - «Foin des femmes pléthoriques (la Femme-rose, la Femme-ananas) ; ce qu'il faut, c'est la femme cachée (entendez : docile à l'indiscrétion du seul mari), en un mot la Femme-fraise des bois.» R. Barthes, Michelet par lui-même, 134 (Ed. du Seuil) - P.E.
femme-sirène n.f. SPECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «[à la foire de Saint-Cloud] On peut entrer simple spectateur dans la baraque et en sortir montreur de femme-sirène !» L'Illustration, 26 sept., 203a - G.S.
femme-soldat n.f. MILIT. - DMC, cit. Nouv. obs., 1968 ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1918 - «Là se trouvaient les bataillons de choc, surnommés bataillons de la mort, la cavalerie cosaque et même quelques compagnies de femmes-soldats nouvellement recrutées.» R. Herval, Huit mois de Révolution russe, 68 (Hachette) - J.S.
femme-taureau n.f. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1943 - «Ce goût de la Femme-Taureau n'a pourtant pas empêché Montherlant de faire la part belle à la midinette.» C. Jacquier, in Poésie 43, numéro 14, mai-juin, 68 - P.E.
femme-tigre n.f. "dans un tableau" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1892 - «Bonnard : deux panneaux décoratifs peints sur molleton : un rouge où se tord une femme-tigre ; un blanc de nacre très singulier : tout cela est un peu spécieux, - trop japonais [...]» R. G., in Mercure de France, t.6, déc., 373 - M.C.
femme-torpille n.f. SPECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1892 - «[...] du haut de la baraque du pitre, la femme-torpille en jupe courte pailletée, les bras nus croisés sur la poitrine, regardait la dispute. [...] La femme-torpille, affolée, dégringola les marches branlantes de la baraque [...]» Le Journ. amusant , 2 janv., 3a et 3b - G.S.
femme-étoile n.f. HIST. MOEURS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1893 - «Peut-être, pour les collectionneurs du siècle prochain, les femmes-fleurs et les femmes-étoiles de Grandville auront-elles les mêmes charmes que pour nous les mignonnes coquettes du siècle dernier.» A. Alexandre, L'Art du rire et de la caricature, 175 (Libr.-impr. réunies) - P.E.
fleur-femme n.f. littér. NATURE - absent TLF.
Add.DDL :
*1921 - «[...] de même la fleur-femme qui était ici, si l'insecte venait, arquerait coquettement ses 'styles', et pour être mieux pénétrée par lui ferait imperceptiblement, comme une jouvencelle hypocrite mais ardente, la moitié du chemin.» Proust, Sodome et Gomorrhe, 6-7 (Livre de poche) - P.E.
fleur-femme n.f. littér. NATURE - DDL 21, 1921, Proust ; absent TLF.
1867 - «[...] la valériane rose [...] Une vraie femme lilliputienne, où je vis l'identité de la fleur et de la fleur-femme [...]» Michelet, Journ., III, 472 (Gallimard) - P.E.
fortanche (bonne -) loc. nom. f. arg. ARG. SALTIMBANQUES - E, 1866 ; absent TLF.
1864 - «La bonne fortanche, c'est la bonne aventure.» J. Vallès, Le Bachelier géant, in J. Vallès, Oeuvres, I, 296 (Gallimard, Pléiade) - P.E.
franquette (à la bonne -) loc. adv. non conv. ACTION "sans façons" - L (cit.), GLLF, TLF, 1741, Favart ; BEI, 1750 ; FEW (15/II, 167a), 1755 ; DEL, v.1755 ; GR[85], mil.18e.
• à la bonne flanquette - FEW, 1808, D'Hautel ; DEL, déb.19e ; TLF, cit. Huysm., 1898 ; GR[85], 19e.
1739 - «THIBAULT [...] j'y allons à la bonne flanquette, & je laissons les biaux termes à ceux qui voudront s'en sarvir [...] Toute bête que je sys, je regarde les biaux mots comme des Reguingothes dont on habille les pensées.» Dialogue en forme de compliment entre deux paysans de Nanterre, 4 (Impr. Valleyre) - P.E.
garde-femme n. MILIT. Dahomey- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1865 - «Une simple palissade, - infranchissable de par la loi, - sépare les deux cours où manoeuvrent l'armée des hommes et celle des femmes. A l'entrée de la seconde cour, on rencontre la khatungan (1), capitaine des gardes du roi Gezo, gardes-femmes qui passent encore aujourd'hui pour les "enfants perdus" de la seconde armée dahomienne. Le casque de cette guerrière émérite "rappelle par sa forme le bonnet d'une cuisinière française" [...] (1) C'est le grade de l'armée féminine correspondant à celui de meu dans l'armée de l'autre sexe.» E.D. Forgues, in R. des deux mondes, t.56, 1er mars, 89-90 - M.C.
homme-femme n.m. SEXE ET ÂGE "androgyne"
1569 - «Atys [...] Au son du Buis par le mont solitaire, / Loing de chateaus, de bourgs & du vulgaire / Erroit suivy (couvert d'estranges peaux) / De ces chatrés homes-femmes troupeaux.» Ronsard, Oeuvres complètes, XV, 180 (Didier) - P.E.
homme-femme n.m. CARACT. "caractère"
Aux 19e et 20e- TLF, cit. Proust, 1922 (autre texte). 1804 - «[...] il n'y a que vanité chez les femmes, et il y a beaucoup d'hommes-femmes [...]» Stendhal, Corresp., I, 108 (Gallimard) - P.E.
1806 - «Il n'y a jamais eu plus d'hommes-femmes, que depuis qu'il y a des femmes-hommes.» Prince de Ligne, Oeuvres choisies, II, 132 (Paschoud) - P.E.
1922 - «Il suffit du reste de se reporter aux quarante premières pages de Sodome et Gomorrhe et au tableau des hommes-femmes d'un mouvement oratoire si ample et si brillant.» R. Allard, in NRF, n° 105, juin, 642 - P.E.
homme-femme n.m. CARACT. "caractère" - DDL 15, 1569, Ronsard ; TLF, cit. Proust, 1922.
Au 19e : Add.DDL 15 (1804, Stendhal)
*1875 - «En fait de curiosités, nous sommes à la tête de l'homme-éléphant. Nous avions eu déjà l'homme-chien. Espérons qu'on nous donnera incessamment l'homme-rhinocéros, l'homme-cachalot, l'homme-girafe, l'homme-léopard, etc. Sans parler de l'homme-femme de Dumas fils. J'aimerais mieux qu'on s'occupât de multiplier l'homme-homme. C'est, de toutes, l'espèce la plus rare à une époque [...] où la virilité devient une vertu de plus en plus inconnue. [...] Quant à l'homme-éléphant, dont les affiches ont bien voulu annoncer l'arrivée dans notre capitale, c'est tout simplement un cas médical tout à fait repoussant et beaucoup plus fait pour provoquer la nausée que la curiosité.» Le Journ. amusant, 16 janv., 2a-b - G.S.
*1892 - «Le troisième sexe se trouve divisé en deux catégories distinctes ... [...] Hommes-femmes, et femmes-hommes, en deux mots composés, voilà le troisième sexe. [...] La femme-homme ne supporte pas ses jupons, et se moque des 'prérogatives' du sexe qu'elle paraît avoir [...] Elle veut la licence (celle des Facultés), la thèse, la toque, l'écharpe législative, et l'Académie !» Le Journ. amusant, 2 juill., 3b-c - G.S.
homme-femme n.m. SEXE ET ÂGE "androgyne" - DDL 15, 1569, Ronsard ; TLF, cit. Proust, 1922.
Au 18e : 1782 - «[...] j'écris pour les hommes-femmes de Paris [...]» Mercier, Tableau de Paris, III, 99 (Amsterdam) - Gohin, 257.
homme-femme n.m. CARACT. "caractère" - DDL 15, 1569, Ronsard ; DDL 18, 1782, Mercier.
Aux 19e et 20e - TLF, cit. Proust, 1922. Add.DDL 15 (1804, Stendhal)
*1815 - «J'ai été outragé par ces jeunes gens de bon ton [...] ces hommes-femmes, qui crient à tue-tête qu'il faut pendre les fédérés [...] cette garde immortelle qui a défendu et honoré la patrie.» F.B. Boyer-Fonfrède, Interrogatoire prêté par F.B. Boyer-Fonfrède, 52, Arch. nat., BB 18g72 (Toulouse, Bellegarigue) - J.Hé.
jolie femme (à la -) loc. adv. CHAPELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1827 - «[...] les cornettes sont encore dites à la folle ou à la jolie femme, et se taillent alors dans un morceau carré, d'un tiers d'aune en tout sens, dont les échancrures sont disposées pour faire des mentonnières, auxquelles on ajoute de longues bandes semblables au bonnet (Fig. 24, d).» Mme Celnart, Man. des dames ou L'Art de la toilette, 293 (Roret) - M.C.E.
jolie femme (à la -) loc. adv. COIFF. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1849 - «[...] des bandeaux à la jolie femme [...]» Le Moniteur de la mode, 30 avr., 18a - M.C.E.
1869 - «Coiffure à la jolie femme.» Lar. GDU , planche coiffure, numéro 33 - M.C.E.
lune ((être) dans sa bonne -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de bonne humeur" - FEW (5, 449b), GLLF, TLF, 1808, D'Hautel ; DEL et GR[85] (être dans une -), ø d.
1760-63 - «LA MERE FANCHETTE [...] C'pendant tiens, ma Chaplu, t'es ben heureuse de m' prendre dans ma bonne lune j' te l' dis et si c' n'etoit l' respect d' la considérance du respectable monde qui m'entend, j' t'aurions plutôt lâché un litron d'F. par les oreilles et une bardée de coups de poing sur la portraiture qu' tu n'aurois r'gardé par ou [...]» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in Beaumarchais, Parades, 115 (SEDES) - P.E.
maman (bonne -) loc. nom. f. PROSTIT. "tenancière de maison publique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.maman : DDL 20, 1785, Sade ; E, fin 18e ; absent TLF.
1769 - «Le même motif a guidé, dans celui-ci : si l'on voyait au gibet une fille du Parthénion, quel effet cela ne produirait-il pas, contre le but proposé, qui est d'y attirer toutes celles qu'un malheureux panchant [sic] entraîne à la Prostitution, et de leur faire envisager dans ces maisons, un sort plus avantageux et plus doux, qu'elles ne pourraient se le procurer à elles-mêmes, ou chez ces infâmes mamans, que le Gouvernement est forcé de tolérer, malgré leurs crimes?» Restif de La Bretonne, Le Pornographe, part. 1, par. 4, 202-3 ; cf. 311, 312, 313 (Londres, chez Nourse ; Paris, chez Delalain) - R.R.
messie-femme n.m. VIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1904 - «Au moment où Lambert-bey et Arlès-Dufour m'avaient invitée à leur banquet, je m'étais rappelé l'irruption d'un Messie-femme un jour à Ménilmontant.» Mme Adam [J. Lamber], Mes Premières armes littéraires et politiques, 124 (4e éd., Lemerre) - J.C.
mesure (faire bonne -) loc. verb. COMM. - DLMF 1 (de -), Martin Le Franc [1442] ; FEW (6/I, 719b), GLLF, TLF, DHR, 1550, Bible Louvain ; DEL, mil.16e.
1531 - «Auctarium auctarij, n.g. Ce que on donne franchement par dessus la iuste mesure, ce quon baille dauantage pour faire la bonne mesure, ou le bon pois.» R. Estienne, Dictionarium, 56 v° - P.E.
meubles (mettre [une femme] dans ses -) loc. verb. GALANT. "installer [une maîtresse] dans un logement meublé" - FEW (6/III, 1b), GLLF, v. 1730 ; BEI, 1782, Rétif ; TLF, cit. Balzac, 1846 ; GR[85], ø d.
1732 - «DESPREZ [...] Un jeune homme [...] se prit de goût pour moi, et je fis la sottise de l'aimer de bonne foi ; il me mit dans mes meubles.» A.-C. de Caylus (?), Le Bordel, 23 (Pauvert et Terrain vague) - P.R.
mine (sur la bonne - de qqn) loc. adv. RELAT. - DG, DELF, ø d ; absent TLF.sur la mine de qqn : L, DG, R, cit. La Fontaine ; TLF, cit. Gautier, 1872 ; Lex.[75], PR[77], DELF, ø d
1619 - «Pensez-vous, sans argent, noblesse, ny doctrine, / Obtenir des estats sur vostre bonne mine? / Que, pour friser, porter belle barbe au menton, / Un banquier vous voulust prester demy teston ?» C. d'Esternod, L'Espadon satyrique, 17 (Fort) - P.E.
1623 - «Au reste, gens extraicts d'une obscure origine, / Qui n'eussent pu, jadis, dessus leur bonne mine, / Emprunter un teston [...]» J. Auvray, in Fleuret et Perceau, Les Satires fr. du XVIIe siècle, I, 180 (Garnier) - P.E.
mère (bonne - !) loc. interj. rég. EXCLAM. - FEW (6/I, 470a), 1931 ; TLF, cit. Pagnol, 1932 ; R, cit. Pagnol ; TLF, PR[77], ø d.
1832 - «M. DUMEURIER. [...] vous êtes des femmes vous autres, vous ne voyez pas où vont les extravagances. Mlle AUZET. Bonne mère ! des extravagances, le drapeau blanc ! ah ! mon beau-frère, vous avez bien changé depuis que vous fréquentez M. Anglès.» J. Méry, L'Assassinat, 119 (Canel et Guyot) - P.E.
neige (bonne -) loc. nom. f. GLACIOL. NIVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1900 - «[...] la bonne neige est celle qui n'a pas été exposée à une température dépassant 0 degré ; il m'a semblé même qu'elle est d'autant meilleure qu'il fait plus froid.» L'Echo des Alpes, 356-7 - M.J.
petite femme loc. nom. f. GALANT. PROSTIT. "femme de moeurs légères" - TLF, cit. Lorrain, 1901.
1898 - «Vous savez, mon vieux Roupy, moi, je n'aime que les petites femmes [...] Toujours le Vieux Marcheur, alors ?» G. de Téramond, La Petite Zaza, I, i - B.T.
remède de bonne femme loc. nom. m. MÉD. POP. - TLF (au plur.), 1797, Sénac de Meilhan ; FEW (10, 236b), GLLF, 1798, Acad. ; L, ø d ; GR[85], cit. Martin du Gard.
1714 - «[...] des Remedes simples & familiers, que leurs Médecins n'osent souvent leur proposer, ou par crainte de blesser leur vanité & leur delicatesse, ou de passer eux-mêmes pour des Médecins à Remedes de bonnes femmes, car c'est ainsi qu'on les appelle pour les rendre méprisables, quoi qu'il arrive tous les jours, que des malades après avoir usé très-long-tems & inutilement des compositions les plus pompeuses de la Médecine, sont guéris promptement par un remede indiqué par un païsan ou par une femmelette [...]» [N. Alexandre], La Médecine et la chirurgie des pauvres, aij verso (Le Conte) - P.E.
1786 - «Des imprudences dans le régime, des remèdes de bonne-femme, tous plus extravagans les uns que les autres, avoient fait d'une maladie légère dans le principe, une maladie très-grave.» Journ. de méd., mai, 227 - P.E.
santé (bonne -) loc. interj. non conv. POLITESSE "formule de salutation"
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1631 - «LA BOURGEOISE. Bon jour, Madame, et bonne santé. Vous portez-vous bien, Madame ? [...] LA PREMIERE VOISINE. Bon soir, Madame, et bonne santé. Comment vous trouvez-vous, Madame ?» Le Bourgeois poli, in VHL , IX, 159 et 169 (Jannet) - P.E.
siècle-femme n.m. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1801 - «On pourrait appeler notre siècle si vanté, un siècle-femme, avec autant de raison qu'il a pris le titre de philosophe [vu sa prédilection pour la littérature romanesque].» J.J. Virey, Hist. nat. du genre humain, II, 65 (F. Dufart) - J.Hé.
sorte (de la bonne -) loc. adv. VALEUR "de la bonne manière" - FEW (12, 122b), GLLF, TLF, DHR, 1549, Est.
1531 - «Plautus, Itaque huic insidiae paratae sunt, probe aggrediar virum, Ie laffronteray de la bonne sorte.» R. Estienne, Dictionarium, 21 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
souhaiter (la - bonne et heureuse) loc. verb. non conv. US ET COUT. - DDL 19, 1824 ; TLF, cit. Baudelaire, 1867 ; GR[85], cit. Proust, 1927 ; DELF, ø d.
1813 - «MADELON [...] Permettez, not' maître, que je vous la souhaitions bonne et heureuse, accompagnée de trente mille autres [...]» Désaugiers, Le Dîner de Madelon, 15 (Barba) - P.E.
souhaiter bonne et heureuse (la -) loc. verb. non conv. US ET COUT. - TLF, cit. Baudelaire, 1867 ; R, PR[77], DELF, ø d.
1824 - «JEAN FARINE, se levant. C'est que l' jour de l'an est mon jour de barbe... en voulez-vous l'étrenne, ma tante ? La Mère LIMANDE. Un peu, mon neveu. JEAN FARINE, l'embrassant. J' vous la souhaitons bonne et heureuse, accompagnée de plusieurs autres.» Carmouche et De Courcy, Les Etrennes à la Halle, 4 (Bouquin de la Souche) - P.E.
souhaiter la bonne année loc. verb. non conv. US ET COUT. - GLLF, 1690, Fur. ; L, DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1627 - «[...] je finis vous souhaictant la bonne année nouvelle avec une longue suitte d'autres encores meilleures en qualité [...]» Peiresc, Let., I, 123 (Impr. nat.) - P.E.
1637 - «A Aix, ce 6 janvier 1637. Je vous souhaicte la bonne année.» Peiresc, Let., V, 216 - P.E.
souhaiteur de bonne année loc. nom. m. VIE SOC. - TLF, cit. Goncourt, 1894 (même texte).
1894 - «Ce soir, vers le coup de minuit, bien maigrie, bien creusée, bien vieillie, la pauvre figure de la Princesse, depuis sa chute dans l'escalier ; et comparé aux autres années, bien rétréci autour d'elle, le cercle de ses souhaiteurs de bonne année.» E. et J. de Goncourt, Journ., t.4, 31 déc., 708 (Flammarion, 1959) - TGLF
trempe (de la bonne -) loc. adj. VALEUR "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1840 - «[...] oui, c'est toi, Piquot, un luron de la bonne trempe, voyageur dans les pâtés de foie gras.» Anicet-Bourgeois et Brisebarre, Quatre-vingt-six moins un !, iii, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
vertu (femme de petite -) loc. nom. f. PROSTIT. "femme de moeurs légères" - TLF (demoiselle de petite vertu), 1909, Martin du Gard ; GLLF, 1964, Rob. ; DEL, DHR, ø d.
• femme de la petite vertu - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1660 - «[...] mesme des femmes de la petite vertu 36 [...] [Note :] 36 Galantes.» A. de Somaize, Les Véritables prétieuses, in Molière, Les Précieuses ridicules, 140 (Genève, DrozMinard, 1973) - P.E.
vie de pourceau, bonne et courte loc. prov. non conv. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1596 - «[...] certain gentilhomme de la suytte d'Ulysse, fut transformé par la charmeresse Circé en la figure d'un porceau : son nom lui fut donné Drillus, lequel pour chose que ce fut, ne voulut retourner à estre homme : mais desiroit pour comble de la felicité demeurer à toute reste tel qu'il estoit, et mener vie de porceau, ascavoir bonne et courte.» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 125 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
Corr.FEW (14, 540b ; - courte et bonne) et DHR (mêmes réf., ø texte)
1640 - «Vie de pourceau, bonne & courte. i. bonne chere & mourir bien tost.» Oudin, Curiositez fr., 571 (Slatkine) - P.E.
écrit-femme n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1960 - «Colette, style 'd'ambiance' admirable. D'ailleurs, j'aime les écrits-femmes, en général. A choisir entre un écrivain et une écrivaine - à tirage égal, j'hésite rarement.» A. Sarrazin, Let. à Julien, 7 août, 400 (Pauvert, Livre de poche, 1973) - K.G.
|