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agudet blanc loc. nom. m. rég. VITIC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1859 - «AGUDET BLANC. - Cépage particulier au département de Tarn-et-Garonne, très-bon pour la table. La souche ne produit pas de pousses très-vigoureuses.» Encycl. pratique de l'agriculteur, I, col. 385 (Didot) - P.E.
1868 - «CEPAGE s.m. [...] les agudets noir et blanc produisent un vin spiritueux et de bon goût.» Lar. GDU - TGLF
art blanc loc. nom. m. "ski" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «Nous publierons dans notre prochain numéro un article plus détaillé sur ces manifestations qui révélèrent une fois de plus le développement formidable pris par le ski et les progrès de plus en plus grands, accomplis chaque année, par les maîtres de l'art blanc.» La R. du ski, n° 3, mars, 71 - C.T.
1934 - «Ce n'est que depuis que des skieurs expérimentés se sont mis à enseigner l'art blanc, depuis que des écoles se sont montées, que le sport-roi a connu ce développement auquel il a droit dans un pays aussi favorisé que le nôtre pour le nombre et la variété des champs de neige.» La R. du ski, n° 9, nov., 382 - C.T.
bis (à - ou à blanc) loc. adv. ACTION "de gré ou de force" - FEW (15/I, 139a), 1611, Cotgr.; BEI, 1690, Fur. ; absent TLF.
Compl.L, Hu (Sat. Ménippée)
1594 - «J'ay bien occasion de vous suivre, monsieur le lieutenant, et faire service à la noble assemblee, à bis ou à blancq, à tort ou à droit [...]» Satyre Ménippée, 115 (Charpentier) - P.E.
blanc n.m. BILLARD - L, ø d ; absent TLF.
1840 - «En avant, la badine ! un tour de blanc, la bille en dessous [...] bloc fumant [...]» Anicet-Bourgeois et Brisebarre, Quatre-vingt-six moins un !, iii, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
blanc adj. ANTHROPOL. "de race blanche" - DG, R, GLLF, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1545 - «[...] pour ce que en ces lieux icy sont tous noirs et que vng chascun ayme sa forme, pour ceste cause il pensent que dieu soit noir come si les noirs hommes estoient plus beaux que les blans, et pour ceste cause leurs idoles sont communement tous noirs, souuentesfois aussy sont engresses dhuille et fort puants et si detestables a veoir, que leur seul regart espouante le regardant [...]» [Trad.]: Copie dunne lettre missive envoiee des Indes par monsieur maistre François Xavier , (25) (Corbon) - P.E.
blanc n.m. OENOL. - GR[85], cit. Bosco, 1937 ; GLLF, TLF, ø d.
Add.DDL :
*1758 - «Du vin ! Quel vin ! Pour moi, je me persuade, que Bacchus tient ses petits Etats à Karouge. Le prémier servi, étoit du blanc aussi doux & piquant que nos belles Grecques. Le second, rouge foncé, qui, dans le verre, paroissoit aussi cossu que nos gros Richards, lorsque dans leurs Campagnes ils endossent leurs habits de velours cramoisi. Le troisiéme, un paillet rosé [...]» [Marcet de Mézières], Diogène à la campagne, 40 (Gosse) - P.E.
blanc n.m. OENOL. - DDL 34, 1758, Marcet de Mézières ; FEW (15/I, 145a ; rég.), 1887 ; GR[85], cit. Bosco ; GLLF, TLF, ø d.
1553 - «Nez, vrai nez de Cardinal, / Mes Heures, mon Doctrinal, / Miroir de la Sorbonique, / Qui ne fut onc heretique ; / Vrai support de nostre Eglise, / Digne qu'on te canonise : / Mon rebec, ma cornemuse, / Duquel la ronflante muse / De blanc et clairet enflee / Eust peu, tout d'une soufflee, / Calliope et ses enfans, / Jusques aux plus triomphans, / Voire tout leur Helicon / Deffier à beau flaccon [...].» Th. de Bèze, in Fleuret et Perceau, Les Satires fr. du XVIe siècle, I, 15 (Garnier) - P.E.
blanc ( voyage à -) loc. nom. m. CH. DE FER "- à vide" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. à blanc "pour essayer : GR[85], cit. L'Express, 1970 ; "pour une arme" : TLF, cit. Goncourt, 1870 ; GLLF, GR[85], ø d.
1863 - «[l'inspecteur de la compagnie] monte sur la plate-forme ; avec lui sont un mécanicien d'élite, le contre-maître des ateliers, l'ingénieur de l'état qui délivrera le permis de service. On fait un voyage à blanc, c'est-à-dire sans charge utile remorquée. La vitesse et l'effort de traction sont poussés dans des essais successifs au-delà des limites de régime.» J. Gaudry, in R. des deux mondes, t.46, 15 juill., 432 - M.C.
blanc (avoir un -) loc. verb. PSYCHOPATHOL. "avoir un trou de mémoire, une absence" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1926 - «Le patient soudain se tait. Il a un blanc. Malgré tout son désir sincère, il ne lui vient rien à l'esprit [...]» Ch. Odier, in R. fr. de psychanal., 1ère année, n° 1, 33-34 (1927) - M.C.
blanc (en -) loc. adv. IMPRIM. TYPOGR. "sans écriture" - TLF, Pascal ; PR[73], Lesage ; L, Volt. ; DG, GLLF, ø d.
• au blanc - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1535 - «Quand esdits registres et livre de prothocolle, il n'y aura rien au blanc, ains sera escrit tout d'un datille, sans y faire apostille en marge ny en teste [...]» Ordonnance, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XII, 483 - P.E.
blanc (mettre au -) loc. verb. ARGENT "réduire à la misère" - FEW (6/II, 187b), 1640, Oudin ; absent TLF.mettre qqn au blanc : Gc, Var. hist. et litt. ; FEW (15/I, 139a), 1694, Acad. ; au blanc : FEW, 16e
1610 - «Que les noires prisons de ceux qu'un mauvais temps, / Une revolte, un siege, un trouble de vingt ans, / A mis au blanc sans cause, et par qui sont causees / Leurs incommoditez, ne sont-elles brisees ?» J. Le Blanc, in Fleuret et Perceau, Les Satires fr. du XVIIe siècle, I, 47 (Garnier) - P.E.
blanc (petit -) loc. nom. m. SOCIOPOLIT. États-Unis"pauvre de race blanche" - Ls, cit. Journ. offic., 1874 ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1863 - «Des coureurs de prairie, des petits blancs du Texas et de l'Arkansas grossissaient ces bandes féroces. A leur tête, on voyait apparaître le terrible Texien Bosse-de-Bison, ce guerrier légendaire qui se disait petit-fils de Fra-Diavolo et portait toujours avec ses armes une bible reliée dans la peau d'un homme du nord tué de sa main.» E. Reclus, in R. des deux mondes, t.44, 15 mars, 376 - M.C.
1865 - «Malgré l'étendue de leur domaine, sur lequel s'élève une habitation ample et commode, les Monck appartiennent à la classe des "petits blancs (1)." Leur cheptel humain se réduit à deux esclaves [...] [Note 1] Le "petit blanc", qu'on appelle aussi poor white trash, "pauvre rebut blanc", est le prolétaire de race blanche, n'ayant que peu ou point d'esclaves, par opposition au propriétaire ou planteur. Dans la Clé de la Case de l'oncle Tom, on trouvera tout un chapitre consacré à cette classe d'hommes, à ses misères et à ses préjugés.» E.D. Forgues, in R. des deux mondes, t.55, 1er févr., 580-1 - M.C.
blanc (être - comme neige) loc. verb. non conv. CARACT. CRIMES "être innocent" - L, FEW (7, 154b), GLLF, 1676, Mme de Sév.
Aux 19e et 20e - TLF, cit. Mérimée, 1840 ; DELF, cit. Balzac ; DG, Lex.[79], GR[85], ø d. 1804 - «SERINGUA [...] Il y a quelques noirceurs là dedans. TAPAM. Ça va sans dire ; mais, ce n'est pas du côté des charbonniers. Ils sont blancs comme neige dans st' affaire là.» Ribié, Petit-pot, 4 (Fages) - P.E.
blanc caillou loc. nom. m. MATÉR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1499 - «[...] en faire les bordures tout au pourtour de libbes fournies dedans en libaige de Vergelé de blanc caillou de pierre de Saint Leu, de quoy on besongne aux esglises, de pierre d'Ivry, du cliquart de Vaugirard pour libaige et tout de pierres d'appareil joinctes les unes avec les autres [...]» Registres des délibérations du bureau de la ville de Paris, I, 31a (Impr. nat.) - P.E.
1501 - «[...] le tout de pierre de lyaiz, blanc caillou, pierre d'Ivry, de la bonne Vernon et autre pierre deure, pour mettre dehors euvre parement, et par dedans icelles pilles pour servir en libaige Saint Leu et autre libaige [...]» Registres des délibérations du bureau de la ville de Paris, I, 55 (Impr. nat.) - P.E.
1502 - «[...] le devant et le derriere des voultures desd. arches seront faictes de pierre de liaiz, les chesnes de blanc caillou, et le remplaige de bon vergelé ; et se l'on ne povoit trouver de blanc caillou, l'on prandra du franc dur d'Ivry.» Registres des délibérations du bureau de la ville de Paris, I, 72 (Impr. nat.) - P.E.
blanc crème-cire loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «La gamme des marrons [...] tons bamboula (tête de nègre), pain brûlé, truffe, bistre [...] antilope, mousmé, caféier [...] pampas, Epernay [...] blancs craie, meunier et ivoire, crème-cire. Joignez à cela les bleus Orient, source, cristal, glacier ; les roses frésias, Manon, cathléya, mousseuse [...]» La Mode illustrée, 470 - A.Ré.
blanc des Carmes loc. nom. m. CONSTR. "enduit" - GR[85] (- de -), ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1771 - «Blanc des Carmes. C'est de la chaux de Senlis fort blanche et passée dans un tamis très-fin.» Dict. univ. de Trévoux - TGLF
*1828 - «La seule chose qu'on y remarquât, c'était la blancheur extrême des murs, enduits d'une sorte de stuc aussi brillant que le marbre, et dont la composition a été pendant long-temps un secret très-soigneusement gardé par ces religieux qui en étaient les inventeurs. C'est l'espèce d'enduit connu depuis sous le nom de blanc des Carmes.» S.E., Description hist. des prisons de Paris, Notice sur les Carmes, prolongement de Notice sur la prison de l'Abbaye, 30 juin, 54-55 - R.R.
*1852 - La Châtre, Dict. - TGLF
*1868 - «C'est ainsi qu'on les vit [les Carmes déchaussés] faire un commerce des plus lucratifs avec une composition inventée par eux, et qu'on appelait le blanc des Carmes.» Lar. GDU , (s.v. Carme) - R.R.
blanc des Carmes loc. nom. m. CONSTR. "enduit" - DDL 31, 1771, Trév. ; GR[85] (- de -), ø d ; absent TLF.
1752 - Dict. univ. de Trévoux - R. L. rom., 53, 242.
blanc gras loc. nom. m. COSMÉTOL. PARFUM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1902 - «Entre autres, la question de la détaxe du blanc gras, importé d'Allemagne. (Le blanc gras, pour ceux qui l'ignorent, est une substance fort employée dans le maquillage des gens de théâtre.)» A. Allais, Remembrances électorales, in Le Sourire, 17 mai, in A. Allais, Oeuvres posthumes, VII, 178 (1969) - R.R.
1936 - «Dans la glace, cloutée de chiures de mouches et pommelée d'empreintes de blanc gras, la véritable figure de Vautier surgit enfin [...]» H. Troyat, Grandeur nature, 2 - R.R.
blanc ivoire loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «La gamme des marrons [...] tons bamboula (tête de nègre), pain brûlé, truffe, bistre [...] antilope, mousmé, caféier [...] pampas, Epernay [...] blancs craie, meunier et ivoire, crème-cire. Joignez à cela les bleus Orient, source, cristal, glacier ; les roses frésias, Manon, cathléya, mousseuse [...]» La Mode illustrée, 470 - A.Ré.
blanc meunier loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «La gamme des marrons [...] tons bamboula (tête de nègre), pain brûlé, truffe, bistre [...] antilope, mousmé, caféier [...] pampas, Epernay [...] blancs craie, meunier et ivoire, crème-cire. Joignez à cela les bleus Orient, source, cristal, glacier ; les roses frésias, Manon, cathléya, mousseuse [...]» La Mode illustrée, 470 - A.Ré.
blanc sale loc. nom. m. COULEUR - L, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d ; absent TLF.
1627 - «[...] deux accostées, lesquelles estoient simples, et plustost du blanc sale (comme on dict en terme de couleur de Tulippes) que du jaulne [...]» Peiresc, Let., VII, 252 (Impr. nat.) - P.E.
blanc-blouseux n.m. non conv. MÉTIER "personnel hospitalier" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1974 - «Qui c'est le rigolo frisé, là-bas ? - C'est le psychiatre ! ... et tous les blancs-blouseux autour [...]» V. Thérame, Hosto-blues, 264 (Ed. des Femmes) - K.G.
1976 - «[...] je les amène pharmacie Blanche, place Blanche, ouverte jour et nuit, c'est plus qu'une pharmacie, c'est un lieu, où on va pour des tas de choses, selon le blanc-blouseux qui est de garde [...]» V. Thérame, La Dame au bidule, 114 (Ed. des Femmes) - K.G.
Cf. blouse-blancheuse, DDL 37
blanc-casse n.m. abrév. de [vin] blanc cassisarg. ARG. CAFÉS - GR[92], ø d ; absent TLF.
• blanc-cass' - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
mil. 20e - «[Blanc-cass' [...] (verre de) vin blanc additionné d'un peu de cassis [...] cafés milieu XXe s.] [...]» In Dict. permanent du fr. en liberté, vol. 1, t. 3, fasc. 13-14, 193 (1978) - K.G.
blanc-russe n.m. LING. - GR[85], TLF, ø d.
1929 - «La possibilité d'un finnisme dont l'isoglosse embrasserait le grand-russe méridional et le blanc-russe est douteuse [...]» R. Jakobson, Remarques sur l'évolution phonologique du russe, in TCLP, vol. 2, 108 (Prague) - J.S.
blé blanc loc. nom. m. AGRIC. "espèce de froment, au Canada" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.en France : FEW (15/I, 130a), 1838, Acad., Compl. ; absent TLF
1836 - «[...] comme vous avez moulu du blé blanc, ça nous feroit de la farine qui amélioreroit la nôtre qui est brune [...].» Québec, Archives du Séminaire, Séminaire 129, n° 51, 14 juill. - TLFQ
bois blanc loc. nom. m. CHAPELL. "paille de riz" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1821 - «Sur dix chapeaux, on en voit ordinairement quatre de paille jaune, deux de tissu de coton ou de bois blanc dits paille de riz, trois de crêpe lisse, et un en étoffe.» Journ. des dames et des modes, numéro 38, 10 juill., 303 - P.E.
bonnet blanc et blanc bonnet (c'est -) loc. phrast. non conv. VALEUR - FEW (24, 40b), 1654 ; TLF, cit. Maupassant, 1882 ; L, DG, GLLF, Lex.[75], ø d blanc bonnet et bonnet blanc (c'est -) : R, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d
• c'est bonnet rouge ou rouge bonnet - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «'Barbanchon ou Cadichu, que m'importe ! Ce sera toujours bonnet rouge ou rouge bonnet!' En quoi les indifférents se trompent. Les indifférents pourraient facilement, s'ils le voulaient, changer la couleur du bonnet et le rendre bleu. Pour blanc, je ne crois pas que le bonnet blanc soit jamais possible.» L'Illustration, 3 oct., 218a - G.S.
bout du doigt (manger du -) loc. verb. US. ALIM. "manger sans appétit" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1605 - «Il le mange [son repas] du bout du doigt, ma femme luy dict : "Mr, vous estes friand, il pleuvra le jour de voz nopces".» J. Héroard, Journ., 1, 754-5 (Fayard) - P.R.
but (tirer... de - en blanc) loc. verb. ARME "avoir une portée de [+ compl. de distance]" - TLF, GR[85], 1660, Mol. ; DEL, 17e ; FEW (15/2, 34a), 1835 ; GLLF, ø d porter de but en blanc : FEW, 1678
1612 - «[...] ung pistolet [...] qui tire cinq cents pas de butte en blanc [...].» J. Héroard, Journ., 2, 2039 (Fayard) - P.R.
bête à manger de la choucroute sans boire loc. adj. plais. INJURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1875 - «Madame V... est bête à manger de la choucroute sans boire. Elle a deux enfants [...]. On la félicitait sur la bonne mine de l'aîné. Oh ! fitelle, cela n'a rien d'étonnant, c'est qu'il a pris du lait d'aînesse.» Le Journ. amusant, 14 août, 7c - G.S.
bête à manger du foin loc. nom. f. non conv. INJURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] ou la garde nationale et les Parisiens sont des jeanfoutres et des bettes à manger du foin, où ils doivent assommer ce gueux d'écrivassier [Marat] [...]» Journ. des Halles, numéro 4, 4-5 - P.E.
bête à manger du foin loc. nom. f. non conv. INJURE - DDL 19, 1790, Journ. des halles ; absent TLF.
• bête à foin - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Tu calculois donc mal, foutue bête à foin.» 7e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 3 - P.E.
bête à manger du foin (être -) loc. verb. non conv. INJURE - GLLF, mil. 18e ; TLF, cit. Stendhal, 1836 ; L, DG, R, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1774 - «La balance des jugements et des réputations n'est plus rien ; il n'est plus de milieu ni dans la pensée ni dans l'expression ; [...] tout homme est admirable, excellent, délicieux, ou maussade à donner des vapeurs, ennuyeux à périr, bête à manger du foin [...]» Gresset, Oeuvres, II, 321 (Didot) - P.E.
caviar blanc loc. nom. m. arg. ARG. JOURN. JOURN. "texte censuré" - ø t. lex. réf. ; absent TLFcaviar : Ls, FEW (19, 70b), GLLF, TLF, 1877
1916 - «Les revues paraissent irrégulièrement et, depuis quelque temps, avec beaucoup de caviar blanc. Dans tel article il y a plus de blanc que d'imprimé.»O. Lourié, Chroniques russes, avr., in La Russie en 1914-1917, 138 (Alcan, 1917) - J.S.
chauffé à blanc loc. adj. AFFECT. "fig." - TLF, cit. Goncourt, 1882 ; PR[72], GLLF, ø d.
1871 - «Dis-lui que ce Richepin est un admirateur que j'ai trouvé chauffé à blanc [...]»F. Regamey, let. à Vallès, nov., 7 (Delfau) - J.Q.
1876 - «[...] cette vie chauffée à blanc [...]»Huysmans, Marthe, histoire d'une fille, 125 (Crès) - CRTLF
*1899 - «Regardez-le, il est chauffé à blanc.»E. de Vogüé, Les Morts qui parlent, 1ère part., 68 (Nelson) - CRTLF
cheval blanc loc. nom. m. arg. HORLOG. "montre d'argent" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1826 - «COLLET [...] j'ai lavé mon ch'val blanc pour faire de la monnaie. BRINDAVOINE. Tu as vendu ta montre d'argent ?» Carmouche et Vanderburch, La Salle de police, 4 (Bezou) - P.E.
chou blanc interj. ACTION faire - : DDL 11, 1801, Cousin Jacques ; BEI, 1828 ; FEW (2, 537a), 1835, Acad. ; L, Jaubert [1857] ; TLF, cit. Billy, 1939 ; GLLF, GR[85], DEL, ø d.
1805 - «TRANQUILLE, tire sa ligne. Rien, encore. JAVOTTE. Chou blanc, M. Tranquille. TRANQUILLE. Chou blanc ! c'est votre faute. JAVOTTE. Ma faute, à moi ! TRANQUILLE. Oui, sans doute, et celle de toutes vos camarades ; vous faites tant de tapage, et vous remuez l'eau avec si peu de précaution, que vous effarouchez ces animaux [...]» Duval et Dumersan, Le Pont des Arts, 4 (Cavanagh) - P.E.
chou blanc (faire -) loc. verb. non conv. ACTION "échouer" - DDL 11, 1801, Cousin Jacques ; BEI, 1828 ; FEW (2, 537a), 1835, Acad. ; L, Jaubert [1857] ; TLF, cit. Billy, 1939 ; GLLF, GR[85], DEL, ø d.
1761 - «Mais que le Seigneur preserve / De tout mal et desarroy / Nombre de gens comme toy, / Pleins d'honneur, de sens, de verve, / Dont, à ce jeu, la Minerve / Mon cher, à te parler franc, / Ne sçait faire que chou-blanc.» Saurin, in Collé, Journ. hist. inédit, 124 (Mercure de France) - P.E.
chou-blanc (faire -) loc. verb. non conv. ACTION "échouer" - Mat. I, ND3, 1821, Cuisin ; FEW (2, 537a), 1835, Acad. ; DG, L, ø d ; TLF, cit. Billy, 1939 ; GLLF, PR[73], ø d.
1801 - «Quand on croit gouverner des hommes avec des phrases et du papier, cela s'appelle faire chou-blanc.» Cousin Jacques, Dict. néol. (Moutardier) - LTP
col blanc loc. nom. m. SOCIOL. "employé de bureau" - TLF, cit. Reynaud, 1963 ; DMC, cit. Praderie, 1968 ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1957 - «[...] plus les hommes sont humanisés et plus leur exubérance est réduite. Nous précisons : la proportion des hautes fréquences est de 15,4 pour cent chez les manoeuvres, de 16,1 pour cent chez les ouvriers à demi qualifiés, de 12,1 pour cent chez les qualifiés, de 10,7 pour cent chez les 'cols blancs' inférieurs, de 8,9 pour cent chez les supérieurs.» G. Bataille, L'Erotisme, 176 (Coll. 10/18) - M.C.
crevé (manger comme un -), crevée (manger comme une -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "avec excès" - FEW (2, 1317b), 1798, Acad. ; L, ø d ; absent TLF.
1785 - «Il prévenait, et ce jour-là Aurore mangeait comme une crevée.» Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t. 1, 205 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
crème (blanc -) loc. adj. COULEUR - TLF, ø d.
1880 - «De charmantes matinées se font presque aussi élégantes que les toilettes de bal, en satin et peluche rose ou bleue, ou blanc-crème, avec garniture de dentelles bises.» Journ. des dames et des demoiselles, 1er numéro de déc., 28c (Bruxelles) - M.C.E.
1883 - «[...] des étoiles faites d'ombrelles [...], dont les teintes claires, bleu pâle, blanc crème, rose tendre, brûlaient avec une douceur de veilleuse [...]» Zola, Au Bonheur des Dames, ch. IX, in Gil Blas, 25 janv., 3, col. 3 - M.C.E.
cuisine-salle à manger loc. nom. f. HABITAT - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1934 - «Faisant suite à cette pièce, se trouve la cuisine-salle à manger, et, à droite, dans cette seconde pièce, existe une troisième pièce [...]» L. Daudet, La Police politique, 210 (Denoël et Steele) - G.S.
extra-blanc adj. OPT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1878 - «Depuis quelques temps, nous employons avantageusement dans nos ateliers les verres extra-blancs, provenant des verreries de Birmingham [...] qui, par leur extrême blancheur, abrègent le temps de pose d'une façon assez sensible.» A. Liébert, La Photographie en Amérique, 45 (Tignol, 1884) - P.E.
fil blanc (cousu de -) loc. adj. INTELL. "fig." - DELF, 1672, De Brieux ; FEW (2, 1088b), 1677, Miege ; TLF, cit. Goncourt, 1859 ; R, cit. Balzac ; GLLF, PR[77], cit. Renan ; DG, Lex.[75], ø d.
Compl.L (16e, Sat. Menippée)
1594 - «Vous pensez estre bien fin : mais vos finesses sont cousues de fil blanc : enfin tout le monde les veoit [...]» Satyre Menippée, 107 (Charpentier) - P.E.
foie blanc loc. nom. m. arg. ARG. CARACT. "individu pusillanime" - E, 1840 ; absent TLF.avoir le foie blanc "ne rien faire comme les autres" : L, 1872 ; DG, ø d ; FEW (3, 491a), 1907, Lar. T
• foie - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1883 - «Ferry [...] s'est dit en sortant de la séance : 'Décidément, je suis un Bismarck natif des Vosges ! 'Et il a poussé doucement le foie de Challemel-Lacour dehors pour prendre sa place au quai d'Orsay.» Le Triboulet, 25 nov., 3b - G.S.
foies (se manger les -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - TLF, GR[85], ø d.
1841 - «MADAME CAMARET. Laisse-moi faire ; est-ce que vous entendez rien à cela ! Voyons, débarrassez-moi le plancher tous deux. Et dire que là-bas, chez M. Courtin, ils sont à se manger les foies, j'en suis sûre. CAMARET. Si nous leur envoyions un mot par un commissionnaire ?» H. Monnier, Scènes de la ville et de la campagne, II, 195 (Dumont) - P.E.
fromage (manger du -) loc. verb. non conv. AFFECT. "enrager" - FEW (3, 717b), 1808, D'Hautel ; L, 1814 ; absent TLF.
1790 - «Les aristocrates fument et mangent du fromage quand ils voyent tous les Parisiens [...] aller travailler au Champ de Mars [...]» Journ. des Halles, numéro 3, 7 - P.E.
1792 - Hébert, in G. Walter, Hébert et le Père Duchesne, 383 (Janin) - P.E.
1792-93 - «Louis Seize est en cage, / Qu'il mange, qu'il mange du fromage, / Comme un oiseau sauvage / Il faut le conserver [...]» Ladré, La Trahison punie (Impr. de Gouriet) - P.E.
gamelle (manger à la -) loc. verb. ARG. MILIT. "manger à l'ordinaire" - TLF, cit. Sand, 1855 ; L, ø d ; GLLF, 20e 1740, in GR[85], correspond à être à la gamelle, t. mar.
1776 - «Les premiers, suivant l'esprit sage de l'institution, sont réputés de simples soldats, doivent en faire les fonctions, & manger ce qui s'appelle à la gamelle, c'est-à-dire entre eux, mais des mêmes vivres que l'équipage.» L'Observateur angl., IV, 13-14 (Adamson) - P.E.
1793 - «Mangeons à la gamelle, / Vive le son, vive le son ; / Mangeons à la gamelle, / Vive le son du canon.» F. Pillet, Quelques vers, dialogues, historiettes, couplets, 61 (Tutot) - P.E.
homme blanc loc. nom. m. HIST. COLON. "Européen" - L, TLF, GR[85], ø d.
1802 - «Si on doit croire ce que disent les naturels et quelques aventuriers anglais il se trouve dans le milieu de ces montagnes une grosse rivière d'eau salée [...] et à leur extrémité au nord un établissement d'hommes blancs. (C'est ainsi que les indigènes appellent les Européens.)» Capitaine Baudin, let. au citoyen Jussieu, 20 brumaire an XI, in Magasin encycl., 9e année, t.II, 541 - J.Hé.
1819 - «Blanc [...] s.m. -che, s.f. homme blanc, femme blanche, t. colonial.» Boiste, Dict. - TGLF
huître (gober / manger l'-) loc. verb. ÉROT. "pratiquer le cunnilingus" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1748 - «Comme je m'étais renversée sur le lit, pâmée de rire et sans forces, il fourrageait mes appas et cherchait à manger l'huître [...] Son instrument, après des efforts redoublés, est réduit à l'humiliante ressource de cracher au nez de l'huître qu'il ne peut gober.» J.-B. de Boyer d'Argens (?), Thérèse philosophe, 642 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
jambier blanc loc. nom. m. MYCOL. "champignon" - FEW (2, 115b), 1832, Raymond ; L, ø d ; absent TLF.
1793 - J.-J. Paulet, Traité des champignons, II, 210 (Paris) - R. L. rom., 44, 234.
1817 - «JAMBIER BLANC. AGARIC qui se trouve en automne dans les environs de Paris.» Nouv. dict. d'hist. nat. (Deterville)aussi dans Boiste, 1819.
jaune blanc piqueté loc. nom. m. MYCOL. "champignon" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - J.-J. Paulet, Traité des champignons, I, 572a (Paris) - R. L. rom., 44, 234.
jour blanc loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1925 - «La pente se redresse peu à peu. Les crevasses se dessinent, pas assez nettement à cause du 'jour blanc' et trop cependant pour notre sécurité.» La Montagne, numéro 186, nov., 287 - C.T.
laisser : cela se laisse manger loc. phrast. non conv. US. ALIM. - L, GLLF, 1867 ; TLF, GR[85], ø d.
1807 - «Cela se laisse manger. Pour dire qu'une chose, sans être excellente, est fort agréable au goût.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 106 (Slatkine) - P.E.
maigre (manger -) loc. verb. US. ALIM. - L, DG, ø d ; absent TLFfaire maigre : TLF, 1606, Nicot.
1797 - «Faire ou manger maigre ; s'abstenir de manger de la chair.» Gattel, Dict. , (s.v. maigre)figure dans : Laveaux, 1828 ; Landais, 1834 ; Bescherelle, 1848 ; La Châtre, 1854.
av. 1798 - «Elle mangeait cependant maigre le vendredi, mais elle y trouvait son compte.» Casanova, Un Vénitien à Paris, part. 2, ch. 7, 228 (1960) - R.R.
mal blanc loc. nom. m. non conv. MÉD. "vérole" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1633 - «Il fault au reste que j'adjouste icy que c'est une chose digne d'estonnement comme quoy ce pais cy [Digne] estant un pais de chasteté, il se trouve neantmoins infecté extrêmement de la vérole. Le vulgaire l'appelle communément le mal blanc, je ne scay si c'est pour en adoucir le mot ou quoy, mais tous les médecins sont d'accord que c'est une vraye vérole, dont ilz en traictent et guérissent les malades avec diètes [...] et autres semblables remèdes [...]» Gassendi, Let. familières à François Luillier, 95 (Vrin) - P.E.
manger v.tr. PHONÉT. - FEW (6/I, 164a ; rég.), 1723 ; absent TLF.
1565 - «Quand tu mangerois l'o, & l'u pour la nécessité de tes vers il n'y auroit point de mal [...] Toutesfois & quantes que la voyelle e est rencontrée d'une autre voyelle ou diftongue, elle est tousjours mangée, se perdant en la voyelle qui la suit [...]» Ronsard, Abrégé de l'art poétique fr., in Ronsard, Oeuvres complètes, vol. 14, 19 (Didier, 1949) - J.S.
manger (gentille à -) loc. adj. VALEUR "fig. : jolie" - ø t. lex. réf. ; absent TLF joli à manger : FEW (6/I, 163b), 1680 et 1867 ; TLF, 1835, Acad. ; L, ø d
1816 - «Je ne puis trop vous faire l'éloge de M/a/d/am/e la D/uche/sse de Berry [...] elle est tout ce qu'elle peut être de mieux dans sa figure sans être belle, dans son maintien sans être affectée [...] en un mot elle est gentille à manger.» Duchesse de Bourbon, let. à la Comtesse de Chastenay, Arch. nat., 46 AP3, dossier 2 - J.Hé.
manger (il faut - pour vivre et non pas vivre pour -) loc. prov. US. ALIM. PROVERBE - L, DG, PR[77], cit. Molière [1668] ; R, ø d ; absent TLF.
1643 - «Tant y a qu' il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger, et le mesme disoit que la continence du boire et du manger, estoit le fondement de bien sçavoir [...]» A. Gantez, L'Entretien des musiciens, 169 (Claudin) - P.E.
manger (ne plus - de soupe) loc. verb. non conv. SANTÉ "être mort" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. - de pain : BEI, mil.17e
v. 1714 - «Ventrebleu, garde-t-en bien, me dit Nibal, si tu dis avoir un Pere Officier, tu ne mangeras plus de soupe ; car il croira que tu viens de la part de son fils, & il te fera pour toujours fermer la machoire.» Marivaux, Le Télémaque travesti, 108 (Droz) - P.E.
manger (se - l'âme) loc. verb. non conv. AFFECT. "se faire du souci" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Je me mange l'ame moi, quand je vois tout ça !» Jean Bart, n° 10, 5 - P.E.
1790 - «Ces bougres de puans nous menoient tous par la barbe, tant le Roi que la Nation. Je me serois, sacré canon, mangé l'ame toute vivante, quand je voyois une tapée de ganaches, nobles comme mes couilles, se faire appeller messeigneurs, aussi gros que le mont Ventour.» [Lemaire], Le Trou du cul du père Duchesne, 3 (Impr. de Chalon) - P.E.
manger (se - l'âme) loc. verb. non conv. RELAT. "se quereller" - TLF, 1835, Acad.
Corr.FEW (6/I, 163b) (1808, D'Hautel)
1807 - «Se manger l'âme ; ou le blanc des yeux. Pour, se quereller ; vivre en mauvaise intelligence ; se disputer sans cesse sur des riens.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 106 (Slatkine) - P.E.
manger (se - le cul) loc. verb. non conv. AFFECT. "enrager ?" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Non, foutre ! je me mange le cul à la vinaigrette, quand je les vois comme des bougres de capucins de carte, qui tombent tous à la queue leu leu, quand queuque mâtin souffle dessus.» Grande colère du père Duchesne contre l'aristocratie Broglie, in Le Véritable P. Duchesne f., 3 - P.E.
1792 - «[...] et il y a de foutus animaux de Parisiens, qui donnent dans le panneau ? Il y auroit sacre nom d'un dieu, là, de quoi se manger le cul.» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], n° 6, Le Comité autrichien déniché par le père Duchêne, 4 - P.E.
manger (se -) v.pron. PHONÉT. - FEW (6/I, 164a), Malherbe ; TLF, cit. Acad., 1835.
1565 - «Nous avons aussi une certaine caesure de la voyelle e, laquelle se mange toutes les fois qu'elle est rencontrée d'une autre voyelle ou diftongue [...]» Ronsard, Abrégé de l'art poétique fr., in Ronsard, Oeuvres complètes, vol. 14, 8 (Didier, 1949) - J.S.
manger (se le -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "vaincre, corriger qqn" - DArg., 1983, Renaud ; absent TLF.
1895 - «Sors si t'as le courage ! - Chose, tiens-moi le paletot, je me le mange !... [...] C'est pas que j'avais peur, pourquoi tant qui z'étaient, je me les aurais mangés à coups de poings, coups de tête, coups de genoux et tout [...]» Musette, Cagayous, pochades algériennes , 20 et 59 (Alger, impr. Mallebay) - P.E.
1898 - «Mécago ! si Embrouilloun et le Courro y me le sort pas des mains, je me le mange tout habillé !» Musette, Cagayous antijuif, 124-5 (Alger, impr. Mallebay) - P.E.
1935 - «L'un d'eux a des rougeurs au sommet du front, des coups de tête qu'il a reçus [...] "Vouai, c'est un Arabe qui m'a cherché des chicanes. Je ne sais pas comment que je ne me l'ai pas mangé !" Hum, aux rougeurs, il me semble que c'est plutôt l'Arabe qui fut en passe de se le manger.» Montherlant, Il y a encore des paradis, 67 (Soubiron) - P.E.
manger (se le -) loc. verb. non conv. "vaincre, corriger qqn" - DArg., 1983, Renaud ; absent TLF.
• se manger qqn - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1965 - «On commençait à se battre. Moi je me suis mangé un espèce [...] de blouson noir repenti qui n'a pas fait un pli, et Jacquot une espèce de conard qui faisait chier sa gonzesse.» Le Voyou libéré, n° 2, in Esprit, n° 336, mars 1965, 463 - P.E.
manger (être à -) loc. verb. VALEUR "fig. : joli" - FEW (6/I, 163b), 1680 ; TLF, cit. Acad., 1835.
Compl.L (Mme de Sév.)
1679 - «Pauline est une personne admirable ; elle n'est pas si belle que la Beauté, mais elle a des manières : c'est une petite fille à manger.» Mme de Sévigné, Let., à M., Mme de Guitaut , 7 oct., II, 467 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
manger : (si tu as faim) mange ton poing loc. phrast. non conv. US. ALIM. - DDL 19, 1820, Brazier et Mélesville ; absent TLF.
Au 20e : 1901 - «Y a jamais le sou, tu sais bien. Maman m'a répondu : "Arrange-toi avec ta soeur, tu nous coûtes assez d'argent, notre cochon est crevé de maladie et j'ai eu quinze francs de pharmacie le mois dernier pour ta petite soeur Julie ; tu sais qu'à la maison c'est misère et compagnie, et si tu as faim, mange ton poing."» Colette, Claudine à Paris, in Colette, Oeuvres, 230 (Flammarion, 1960) - M.C.
manger : j'en mangerais sur la tête d'un teigneux loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. US. ALIM. "à propos d'un mets dont on est gourmand" - DFNC, cit. Heuzé, 1931 ; GLLF, 1964, Lar. ; absent TLF.
1875 - «Pendant quatre ou cinq ans, ma répugnance pour ces vers [palmistes] était telle que je n'ai pu y goûter. A partir du jour où, pour faire plaisir, j'en ai mis la moitié d'un dans ma bouche, j'en aurais mangé sur la tête d'un teigneux.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 226 (Seghers) - P.R.
manger : mange ! interj. non conv. EXCLAM. "en réponse à un propos scatologique" - DFNC (s.v. merde), 19e ; absent TLF.
• mâche ! - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
déb. 16e - «LE TIERS. Je voulsisse estre patriarche. LE SECOND. Et tu seras ung estront. LE PREMIER. Masche !» Sottie des sots ecclésiastiques, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 359 (Slatkine) - P.E.
v. 1610 - «Un jour il advint que ma mere-grand nous fist un conte de Robin mon oncle, qui chia à l'astre ; sa femme taste, pensant que ce fust paste, trouva que c'estoit merde ; masche.» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 46 (CMMC) - P.E.
manger : mange ta main loc. phrast. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1838 - «Quand il n'était pas grand, on lui avait dit : - Si tu as faim, mange une de tes mains.» X. Forneret, Un Pauvre honteux, in A. Breton, Anthologie de l'humour noir, 129 (Livre de poche) - P.E.
manger : mange ton poing loc. phrast. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1820 - «COCO, pleurant. Maman, j'ai encore faim. LAMECHE. Eh ! ben, l'Amour, mange ton poing, et garde l'autre pour demain. MANON. Allons, Coco, soyez sage, et ne pleurez pas ; ce pauvre petit canard, dame ! il n'a pas coutume d'être trimballé.... avec ça qu'il sort d'avoir la rougeole.» Brazier et Mélesville, Les Dieux à la Courtille, 17 (Fages) - P.E.
manger : on en mangerait loc. phrast. non conv. VALEUR - BEI, 1866, Delv. ; FEW (6/I, 163b), GLLF, 1873, Lar. ; TLF, GR[85], ø d.
1850 - «SAINT-GERMAIN [...] Où est ma pommade ? (Flairant un pot.) Violette !... c'est bien ça !... hum ! quel fumet !... on en mangerait... (Il emplit sa main de pommade et se beurre les cheveux.)» Labiche, Théâtre, II, 40 (Garnier-Flammarion) - P.E.
manger : qu'as-tu/qu'a-t-il mangé ? loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour une personne en colère" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1579 - «ANASTASE. Voicy donc le soulas ! voicy donc le repos ! LUQUAIN. Croiriez-vous que tout ce tintamare ne me plaist point ? ANASTASE. Ah, pauvre Anastase ! Voicy donc le plaisir qu'esperois recevoir en ta vieillesse ! LUQUAIN. Que diable a mangé ce vieillard ? ANASTASE. Voicy le comble de mon malheur, hélas !» P. de Larivey, Les Escolliers, in Anc. théâtre fr., VI, 161 (Jannet) - P.E.
manger : quel diable avez-vous mangé ? loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1587 - «Hé ! Monsieur, ne fumetis, respondit le Sr Rodolphe, quel diable avez vous mangé ? Je vous donneray tantost assez de passetemps ; vous estes si tres dedaigneux que, qui vous feroit present d'un pet au nez, vous ne voudriez esternuer.» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 194 (Jouaust) - P.E.
manger de ce pain-là (ne pas -) loc. verb. non conv. RELAT. "refuser" - TLF, 1866, Delv ; FEW (6, 162b), 1867, Delv. ; PR[67] (s.v. pain), ø d.
1840 - «Non, Monsieur, je ne mange pas de ce pain-là... j'en ai trop vu.» Rochefort et Carmouche, La Mère Saint-Martin, xiv, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
manger des yeux (se -) loc. verb. ÉROT. "fig." - FEW (6/I, 163b), 1690, Fur. ; absent TLF.manger qqn des yeux : FEW, GLLF, 1694, Acad. ; TLF, cit. Florian, 1792 ; L, DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d
Au 19e- FEW, 1873, Lar. 1806 - «L' bon ménage qu' ça va faire ; / Ils s' mangeront des yeux. / Avant qu' l'an prochain expire, / Un marmot naîtra [...]» Dieulafoy, Francis, Désaugiers, Dupaty, Une Matinée du Pont-Neuf, 15 (Barba) - P.E.
manger la grenouille loc. verb. non conv. ARGENT "dilapider une somme" - TLF, 1842, E. de La Bédollière ; FEW, 1894 ; L, DG, ø d ; absent TLF.
*1846 - «-Est-ce vrai [...] que tu as [...] ruiné ta famille, surhypothéqué la maison de tes enfants et mangé la grenouille du gouvernement en Afrique avec la princesse ?» Balzac, La Cousine Bette, VI, 432 (Dijon, Pléiade, 1950)
*1873 - Lar. GDU
manger le diable et ses cornes loc. verb. non conv. US. ALIM. "pour signifier une grande faim" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1875 - «Tous les troupiers sont guéris [du mal de mer] et regrettent les rations perdues les trois premiers jours : ils mangeraient le diable et ses cornes.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 183 (Seghers) - P.R.
manger le nez loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - L, ø d.se manger le nez : TLF, 1857, Goncourt ; FEW (6/I, 163b), GLLF, 1867, Delv. ; DG, R, PR[77], ø d.
1859 - «Il /le cocodès/ aura de fausses gaietés et de fausses colères ; et, si vous lui répétez un innocent calembour, il vous menacera de vous manger le nez.» Monselet, Le Musée secret de Paris, 129-30 (M. Lévy) - P.E.
manger sa main loc. verb. non conv. US. ALIM. "fig." - DDL 19 (mange ta main), 1838, Forneret ; absent TLF.
1789 - «Arrive qui piante ; quand je n'aurons plus rin de quoi mettre sous la dent, je mangerons noute main, et je garderai l'autre au lendemain.» Les Trois poissardes, 22 (s.l.n.d.) - P.E.
manger son pain en son sac loc. verb. CARACT. "fig. : en cachette" - FEW (7, 545b), 1611, Cotgr. ; absent TLF.
1585 - «[...] qui n'entend filer et manier un procès [...], autre chose n'a aprins que manger son pain en son sac, mourir de faim prés le mestier.» N. du Fail, Contes et discours d'Eutrapel, I, 12 (Ed. C. Hippeau, Paris, 1875) - F.N.
mont-blanc n.m. Toponymesur Mont-blancPÂTISS. - TLF, 1863, Ctesse de Ségur (même texte) ; Lex.[75], v. 1900 ; GLLF, déb. 20e ; PR[77], mil. 20e ; R (néol.), ø d.
1863 - «Puis les pâtisseries, babas, mont-blanc, saint-honoré, talmouses, croquembouches, achevèrent le triomphe du moderne Vatel et celui du général [Dourakine].» Ctesse de Ségur, L'Auberge de l'Ange-Gardien, ch. XXVII, 373-4 (Hachette) - M.C.E.
mots (manger ses -) loc. verb. EXPRESS. "prononcer incomplètement ou indistinctement" - FEW (6/I, 163b), GLLF, GR[85], 1669, Widerhold ; TLF, DEL, ø d.
1531 - «BALBVS balbi, m.g. Begue, qui ha la langue empeschee & menge ses mots, & en laisse.» R. Estienne, Dictionarium, 62 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
oeil : rougir jusqu'au blanc des yeux loc. verb. non conv. AFFECT. - GR[85], cit. Saint-Simon ; BEI, 18e ; L, cit. Loménie de Brienne [1828] ; TLF, cit. Stendhal, 1836 ; DEL, ø d.
1745 - «Enfin il voit son cher Pilade, / Qui derriere une palissade, / Se glissoit comme un écureuil : / Il rougit jusqu'au blanc de l'oeil.» [Fougeret de Monbron], La Henriade travestie, 138 (A Berlin) - P.E.
or blanc loc. nom. m. ÉCON. TOURISME "neige" - TLF, cit. Télérama, 1983.
1946 - « - Vous aimez la neige ? - Si j'aime la neige ! - Eh ! bien, mon cher, pour nous la neige, c'est de l'or, de l'or blanc ! C'est de l'or blanc pour nous et pour les hôteliers, les barmans, les petites femmes, les danseurs mondains, les marchands de pull-over [sic], les journalistes, les photographes ... Le filon est là, à ciel ouvert ... Il n'y a qu'à exploiter ! Nous exploitons !» D. Egleton, Neige, 206 (Chambéry, Lire) - M.J.
pain (ne pas manger de ce - là) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - GR[85], 1840 ; TLF, 1866, Delv. ; FEW (6/I, 162b), GLLF, DELF, 1867, Delv. ; Lex.[79], ø d.
1792 - «[...] tout le monde me montreroit au doigt comme Royou et Durosoi, en disant, voyez vous ce vieux coquin qui a vendu son ame et sa patrie. Nenni, pas ça, je ne mange pas de ce pain là.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 115, 7 (EDHIS) - P.E.
1793 - «Quand l'infâme Capet empâtoit, avec sa liste civile, tant de barbouilleurs affamés, il vouloit me faire un pont d'or pour endormir les Sans-Culottes et chanter ses louanges ; mais, foutre, le père Duchesne ne mange pas de ce pain là.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 257, 3-4 - P.E.
1831 - «VICTORINE [...] je suis riche, j'ai de l'or, des diamants ; permettez-moi de vous offrir... MICHEL, avec dédain. Je vous remercie, madame ; on ne mange pas de ce pain-là dans ma famille.» Dumersan, Gabriel, Dupeuty, Victorine, 315b (Impr. Didot) - P.E.
1836 - «JOSEPH. Merci, madame... mais voyez-vous, ma soeur est ouvrière... elle n'est pas faite pour être domestique... nous ne mangeons pas de ce pain-là... notre père ne nous a pas élevés à ça... faut avoir un coeur fait exprès, et si cela vous convient... Mme DE MORIN. Mais quelle fierté !» Bayard et Vanderburch, Le Gamin de Paris, 26a (Magasin théâtral) - P.E.
petit blanc loc. nom. m. non conv. BOISSON VIN - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
Compl.FEW (Balzac)
1837 - «Au demeurant bonne femme, haute en couleur [...] se conciliant par son verbe d'ophicléide l'estime des charretiers qui lui apportaient ses marchandises et avec lesquels ses castilles finissaient par une bouteille de petit blanc.» Balzac, César Birotteau, V, 400 (Pléiade, 1948)
1881 - Larchey, Dict. , (s.v. blanc.)
petit-blanc n.m. MONNAIE - Hu, Marot ; absent TLF.
Au 19e : Compl.GLLF (même texte, ø d)
1831 - «En parlant ainsi, il jetait avec une adresse de singe un petit-blanc dans le feutre gras que le mendiant tendait de son bras malade.» Hugo, Notre-Dame de Paris, 23 (Class. Larousse, 1950) - A.Ré.
poisson blanc loc. nom. m. ICHTYOL. - FEW (8, 584a), GLLF, GR[85], TLF, 1701, Nouv. Maison rustique ; L, ø d.
1632 - «[...] y ayant abondance de saumons [...] : poisson blanc d'un pied de long : poisson doré, esplan [...].» Les Voyages de la Nouvelle France occidentale, dicte Canada, faits par le Sr de Champlain, 1re part., 6 (Paris, chez Pierre Le Mur) - TLFQ
porte-manger n.m. ÉCON. DOM. "récipient à plusieurs compartiments, muni d'un couvercle, dans lequel on emporte de la nourriture chaude" - FEW (9, 213a), 1836, Acad. Suppl. ; absent TLF.
• porte mangé - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1706 - «Une Esguerre un porte mangé Couver [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Greffe de Florent de Lacetiere, 10 juill., 3 - TLFQ
porte-manger n.m. ÉCON. DOM. "récipient à plusieurs compartiments, muni d'un couvercle, dans lequel on emporte de la nourriture chaude" - FEW (9, 213a), 1836, Acad. Suppl. ; absent TLF.
• porte manger - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1717 - «Item un porte manger d'etein avec son Couvercle [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Pièces judiciaires et notariales, acte n° 1571-44, 16 mars, 4 - TLFQ
pot (manger du pain au -) loc. verb. US. ALIM. "manger du pain trempé dans du bouillon" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1606 - «A neuf heures, desjuné : veult manger du pain au pot. Il luy en fust baillé ung petit sur une assiete remply de bouillon, et desjuna y prenant avec la queillere et de la main, gauchant, trempant du pain dans une vaisselle où il y avoit aussi du bouillon.» J. Héroard, Journ., 1, 937 (Fayard) - P.R.
pouce (manger sur le -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "manger peu et vite" - DELF, 1815, Acad. [sic] ; FEW (9, 132b), GLLF, GR[85], 1835, Acad. ; DG, Lex.[79], TLF, ø d.
• sous le pouce - L, cit. Legoarant ; absent TLF.
1803 - «[...] j'accoste mon homme et je lui propose un coup à boire ; il accepte : je me fais donner un cabinet et un morceau sous le pouce.» A.A. Beaufort, L'Enfant du trou du souffleur, I, 143 (Lepetit) - P.E.
1813 - «MIOCHE. Il me semble pourtant, mon cher Maître, qu'un morceau sous le pouce ne vous ferait pas de tort ; car vous avez une figure longue et blême, qui fait peine à voir.» Désaugiers, Brazier, Merle, Monsieur Croque-Mitaine, 16 (Barba) - P.E.
pouce (manger sur le -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "manger peu et vite" - DELF, 1815, Acad. [sic] ; FEW (9, 132b), GLLF, GR[85], 1835, Acad. ; DG, Lex.[79], TLF, ø d.
1804 - «RICCO. Non pas. (à François.) Attends-moi. (à Dorothée.) Vous êtes ben cérémonieuse, je vas prendre un morceau sur le pouce avec lui, avant de dîner pour ne pas faire de dégats [...]» Aude, Le Nouv. Ricco, 24 (Barba) - P.E.
1812 - «PAIN-SEC. Monsieur, je n'ai pas d'assiettes. BOUFFI. Pas d'assiettes, chez un traiteur. PAIN-SEC. Non, monsieur, mes pensionnaires ont la complaisance de manger sur le pouce.» Martainville et Dumersan, Jean de Passy, 25 (Barba) - P.E.
renard blanc loc. nom. m. MAMM. "renard à pelage blanc" - GLLF, 1875, Lar. ; TLF, cit. D'Orléans, 1911.
1722 - «L'on trouve dans ces quartiers [du Fort de Nelson] des Renards blancs, & des Martes Zebelines plus belles qu'en Moscovie.» Cl. Bacqueville de la Potherie, Histoire de l'Amérique septentrionale, t. 1, 174 (Paris, Chez Jean-Luc Nion et François Didot) - TLFQ
ronger blanc loc. verb. TECHNOL. TEXT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1864 - «L'article Dahlia ou Violette de Parme rongé blanc se fait en foulardant en acétate d'alumine, oxydant une journée pour ronger blanc le lendemain et dégommant après deux autres jours [...]» Girardin, in Barreswil et Girard, Dict. de chimie industrielle, III, 519 (Tandou) - P.E.
saigner (se - à blanc) loc. verb. non conv. ARGENT "fig." - FEW (11, 158a), GLLF, BEI, 1867, Delv. ; TLF, cit. Gide, 1925.
• se saigner jusqu'au blanc - ø t. lex. réf. ; absent TLF. saigner qqn - : FEW, 1863 ; L, ø d ; DEL, 19e
1822 - «GRAND-JEAN. C'est ça qu'il est gentil ! saignez-vous donc jusqu'au blanc pour un rouget pareil. La Ve GRAND-JEAN. Lui un rouget ! (pleurant.) Ah Dieu ! traiter comm' ça mon pauv' polite.» Francis, Simonin, Dartois, Les Cris de Paris, 13 (Huet) - P.E.
salle à manger loc. nom. f. HABITAT "pièce dans laquelle on prend les repas" - FEW (17, 9b), GLLF, TLF, DHR, 1636, Monet.
1584 - «A ceste cause les chambres d'hyuer doiuent regarder l'Occident equinoctial, & celles de l'Esté doiuent regarder le Midy equinoctial. Et les sales à manger l'Esté, soient tournèes vers l'Orient d'hyuer.» J. Des Caurres, Oeuvres morales, 625 v° (De La Noue) - P.E.
sangs (se manger les -) loc. verb. non conv. AFFECT. - FEW, TLF (cit.),1881, Maupassant.
1846 - «Monsieur le baron, ne vous mangez pas les sangs comme ça, reprit madame Olivier.» Balzac, La Cousine Bette, XII, 189 (SEB) - J.H.-P.W.
soupe à l'hysope (manger de la -) loc. verb. WW"fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1612 - «Et quoy M.G. l'assemblee de Saumur a-elle fait comme la compagnie de Monsieur de Monpensier, s'en est-elle allee en fumee, qui dict-on qui a gasté le potage. Nous fera-elle manger de la souppe à l'hysoppe. Ne fera-elle point taster de la vache à Collas ?» Le Voy. de Me Guillaume en l'autre monde vers Henry le Grand, 54-55 (Paris) - P.E.
1622 - «[...] je vais visiter ma bonne amye, qui me fait manger de la soupe à l'hissope [...] et au bout de la carrière mon paillard escu, avec le : Jusqu'au revoir, Mathurine.» Les Essais de Mathurine, in Les Caquets de l'accouchée, 262 (Jannet) - P.E.
sport blanc loc. nom. m. SPORTS "ski" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «L'essentiel [...] qu'il y ait à la base du ski un enseignement, une discipline raisonnée des mouvements. Dans aucun autre sport plus que dans le 'sport blanc', cette discipline apparaît comme un des éléments principaux du succès.» La R. du ski, n° 1, janv., 16 - C.T.
1933 - «Le Christiania sauté se fait dans chaque angle de changement de direction jusqu'au virage complet, et, ce qui restera incompréhensible aux débutants du sport blanc, se fait dans chaque neige. Une explication détaillée dépasserait le cadre de ce petit livre, aussi, je me bornerai à expliquer les éléments essentiels de ce virage 'idéal' de changement de direction [...] Le Christiania sauté est un changement de direction par des mouvements très rapides, mais néanmoins on ne doit pas l'écorcher. [...] Mais il y a un moyen de lutter contre cette perte rapide des forces et de profiter dès le premier jour des vacances de la beauté du sport blanc. Une préparation de culture physique est le moyen le plus facile, le plus efficace pour arriver à cela.» K. Wick, Man. du ski de descente, 39-40 et 72-73 (Fasquelle) - M.J.-C.T.
tente-salle à manger n.f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1911 - «Au Canada, on explore également et c'est le Club alpin canadien qui s'en charge en instituant, pour ses membres et ses candidats, des excursions dans les Montagnes Rocheuses. Ce sont de vrais villages de tentes qu'il faut dresser pour loger tous les membres de ces expéditions au nombre de 2 à 300 personnes, d'autant plus que les Canadiens ne se refusent aucun confort ; tentes-cuisines, tentes-salles à manger, tentes pour dames, rien n'y manque.» Echo des Alpes, numéro 6, 246 - C.T.
troupe de fer-blanc loc. nom. f. THÉÂTRE - E, 1866 ; absent TLF.
1844 - «La chose est jouée ordinairement par la troupe de fer-blanc avant le lever du rideau ...» Th. Gautier, Hist. de l'art dramatique en France, III, 256 - P.W.
1859 - «Doublures. - Acteurs de second, troisième ou quatrième ordre, destinés à remplacer les chefs de file au besoin, et à jouer dans les pièces ou les rôles insignifiants. Les doublures composent la troupe de fer-blanc.» Fournel, Curiosités théâtrales, 328 - P.W.
vache enragée (manger de la -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig. : avoir de l'expérience, avoir souffert" - FEW (14, 98b), GLLF, 1611, Cotgr. ; BEI, 1640, Oudin ; L, cit. Lesage ; DEL, déb.18e ; DArg., av. 1850, Balzac ; GR[85], cit. Mauriac.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
v. 1610 - «Hé, gay, gardez-vous en : mon pere, qui avoit mangé de la vache enragée, et estoit delié comme soye fendue en deux, avoit faict mestre au front de la porte de sa maison : Chassez au loin ces prestres et ces moines, / Et ne donnez entrée à ces chanoines.» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 126 (CMMC) - P.E.
voué au blanc loc. adj. RELIG. "se dit d'un enfant qu'on habille de blanc jusqu'à un certain âge, en signe de consécration à la Vierge" - TLF, cit. Goncourt, 1858 ; GLLF, 1876, Lar. ; GR[85], cit. Hugo, 1887-99 ; FEW (14, 636b ; Seudre), ø d vouer un enfant au blanc : FEW, GLLF, 1690, Fur. ; TLF, GR[85], ø d
1741 - «Il parut vêtu comme le sont les petits enfans voués au blanc [...].» A.-C. de Caylus, Féeries nouvelles, 412 - FXT
1818 - «[...] ces jours derniers, un enfant voué au blanc, que l'on promenait dans Paris, excita de grands débats entre deux ou trois de nos feuilles [...].» Petite chronique de Paris, année 1818, 372 (Eymery et Corréard, 1819) - P.E.
yu blanc loc. nom. m. ARTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1864 - «Veut-on des spécimens de forme et d'un grand volume ; le yu blanc, le vert, le veiné, sculptés, gravés, rehaussés d'or, se montreront en potiches lagénoïdes, en lancelles, en vases bursaires de trente à trente-cinq centimètres de hauteur.» A. Jacquemart, in Gazette des beaux-arts, t.16, 1er janv., 33 - M.C.
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