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abois (être aux -) loc. verb. ÉVÉN. "fig." - L, GR[85], cit. La Fontaine ; BEI, 17e ; TLF, cit. Las Cases, 1823 ; GLLF, ø d.
1594 - «[...] l'Espaignol nostre ennemy naturel, que Dieu voulut separer de nous, non seulement de langue, de meurs, et d'esprit, mais aussi d'un long entregect de montaignes, est maintenant au rouet, et que les Jesuites ses creatures sont pareillement aux abois [...]» E. Pasquier, Ecrits politiques, 256 (Droz) - P.E.
accroc (être -), accro (être -) loc. verb. non conv. AFFECT. "être très attiré" - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1979 - «Je suis accro d'elle [...]» Le Matin, 23 mars, in Dico-Plus, numéro 10, 25 - K.G.
1981 - «J'aime toutes ses gueules je les surprends je les apprends. Pourtant la première fois je me suis dit c'est l'brave mec j'en ferais bien un copain. Mais maintenant chui accroc.» Hanska, J'arrête pas de t'aimer, 153 (Balland) - K.G.
1982 - «Perdez-vous dans la nature, allez sniffer la neige. 50 % de réduction, pas moins ! Trouvez pour cela dix enfants de moins de dix-huit ans, et partez en période bleue, car si vous êtes accro à la blanche vous verrez votre réduc ramenée à 20 ou 30 %.» Le Nouv. observateur, 4 déc., 12 - K.G.
affaires (être dans les -) loc. verb. COMM. - DG, GLLF, L, PR[73], TLF, ø d.
1800 - «Affaires d'intérêt (ou les affaires) : Cela s'entend des affaires de banque, des affaires de commerce qui faisaient jadis et feront encore la prospérité de l'Etat. Mais cela s'entend aujourd'hui des affaires d'entreprises ; et quand on dit : 'un tel est dans les affaires', l'opinion prononce sur le champ en faveur de sa bourse. Il faut avoir vu par soi-même, avoir vu de près, avoir vu dans tous ses détails ce nouvel échafaudage d'intrigue et de cupidité, pour s'en faire une idée juste.» Cousin Jacques, Dict. néol. (Moutardier) - LTP
aigle (n'être pas un -) loc. verb. non conv. "fig. : n'avoir qu'une intelligence moyenne" - DHR, 1768 ; TLF, cit. Hugo, 1862 (une -) et Amiel, 1866 (un -) ; DEL, cit. Proust, 1920 ; GLLF, ø d sans être un aigle : DDL 19, 1782
*1798 - «Il y avait toujours autour de nous, dans les coulisses, un brave homme nommé M. de Bois-Roger, qui n'était pas un aigle, à beaucoup près, mais bon humain, fort gai, s'entend d'une grosse gaieté, et fort riche d'une grande richesse. [...] Ce n'était pas un aigle que mon Espagnol, il s'en fallait de beaucoup ; mais de la loyauté, de la bonhomie, du bon sens, de la gaieté même et surtout beaucoup de complaisance [...].» P.J.B. Desforges, Le Poète ou Mém. d'un homme de lettres, V, 58 et 298 (Babeuf, 1819) - J.C.
aller : ça va bien loc. phrast. non conv. POLITESSE - DDL 3, 1837, Balzac ; R, TLF, Lex, ø d.
1830 - «MADAME POCHET [...] Mais du reste..., vous..., ça va bien ? Vous êtes pourtant encore joliment jaune. MADAME DESJARDINS. Vous êtes bien honnête ! ça n' va pas plus mal.» H. Monnier, Scènes populaires, 46-47 (Flammarion) - P.E.
après (eh bien - ?) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, R, PR[77], TLF (et après ?), ø d.
1756 - «TONTON, criant. Ma mere, hé ! ma mere. Mde. SAUMON, du même ton. Hé ben ! après, piaillarde.» Vadé, Les Racoleurs, 15 (Duchesne) - P.E.
1761 - «SOSIE. Nous arrivons un peu tard, à dire vrai. AMPHITRION. Eh ! bien, après, que nous importe ?» Girauld, Essai sur une traduction libre des comédies de Plaute, 161 (Impr. du Fort-Carré) - P.E.
article (être à son -) loc. verb. non conv. , rég. ÉVÉN. "être à son aise" - FEW (25, 379a ; rég. Ouest), DHR, ø d ; absent TLF.
1829 - «- ils t'arrêteront et te conduiront au poste [...] ; c'est afin que celui que tu dois confesser t'ait déjà vu au violon, et qu'en te revoyant ensuite au dépôt il n'en soit pas étonné. - Ne t'inquiète pas, je battrai si bien, que je défie le plus malin de ne pas me croire emballé pour tout de bon. Au surplus, tu verras si je suis à mon article.» Vidocq, Mém., 3, 169 (Tenon) - P.R.
as de trèfle (être ficelé comme l'-) loc. verb. non conv. TOILETTE "être mal habillé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
av. 1907 - «PALMYRE. - Je vous conseille de ne pas vous plaindre. Seulement, vous m'attrapez, parce que je suis une petite couturière avec laquelle vous marchandez... Vous iriez chez Larossi [...], vous paieriez ce qu'on vous demanderait, et vous seriez ficelées comme l'as de trèfle.'» M. Donnay, in H. France, Dict. de la langue verte, 126 (Nigel Gauvin) - P.R.
assis (en être -) loc. verb. non conv. AFFECT. "être stupéfait" - Lex.[79], GR[85] (en être resté -), ø d asseoir qqn : TLF, cit. Zola, 1874 ; GLLF, Lex.[79], ø d
1938 - «[...] il faut que je descende téléphoner à Pierre, il va faire une tête ! [...] Lulu revint au bout de quelques instants : 'Pierre en était assis, dit-elle. Il voulait des détails, mais je les lui donnerai tout à l'heure, je déjeune avec lui.» Sartre, in NRF, numéro 300, sept., 382-3 - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L (cit.), FEW (24, 354a), GR[85] (cit.), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, cit. Nodier, 1822.
• en voilà d'une autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Allons, mordieu... en voilà d'une autre à présent ; mais Jean Bart ce n'est pas croyable !» Jean Bart, n° 11, 4 - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, 1728, Lesage ; L (cit.), FEW (24, 354a), GR[85] (cit.), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis.
• en voilà bien d'une autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Madame Saumon. [...] mais dame, je n'en ai pas le tems ; qui ne peut ne peut. Madame Gogo. En vla ben d'une autre ! je ne savions pas que vous étiez à présent madame mille affaires.» Le Goûter de la Courtille, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1800 - «JAVOTTE à part. En voilà bien d'une autre ! vous allez voir que ce sera ma faute.» C.G..., D.T... et Bonnin, Deux et deux font quatre, 18 (Hugelet) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, 1728, Lesage ; L (cit.), FEW (24, 354a), GR[85] (cit.), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis.
• en voilà bien d'un autre - absent TLF
Add.DDL :
*1797 - «SAINVILLE. J'adore Lucile. DACIER. Comment ? NIAISOT. En v'là ben d'un autre.» Martainville, Le Dentiste, 29-30 (Barba) - P.E.
*1809 - «LOUISON. [...] Quand j' pense a Biscotin, Ah ! mon Dieu, comme j' bisque. DUSEIGLE. En v'là ben d'un autre. Quoi ! c'te talmouse là t'a donné dans l'oeil ! LOUISON. Vrai ! j'en suis comme un croquet.» Francis, Le Gâteau des rois, 7 (Cavanagh) - P.E.
*1809 - «DUMOLLET. Un cabaleur, nommé Richard, un diable qui m'a échigné, roulé, souffleté, éreinté, assommé, et qui veut que je lui en rende raison ! ANDRE. En v'là ben d'un autre.» Désaugiers, Le Départ pour St-Malo, 19 (Masson) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, FEW (24, 354a), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, GR[85], cit. Nodier, 1822.
• en voilà (bien) d'un autre - DDL 32 (en voilà bien -), 1797 ; absent TLF.
1688 - «FRIQUET. En voilà bien d'un autre !» [Fatouville], Le Marchand duppé, in Gherardi, Le Théâtre ital., II, 162 (Braakman) - P.E.
1688 - «COLOMBINE [...] Pierrot ? PIERROT derriere le Théâtre. Patience. COLOMBINE. En voilà d'un autre ! Pierrot !» [Fatouville], Colombine femme vangée, in Gherardi, Le Théâtre ital., II, 225 - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, FEW (24, 354a), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, GR[85], cit. Nodier, 1822.
• en voici bien d'un autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1692 - «PHAETON [...] Où diable montez-vous ? ce n'est pas par là ; reculez, vous dis-je. Mais en voicy bien d'un autre, ils vont me precipiter du grenier à la cave.» Palaprat, Arlequin Phaéton, in Gherardi, Le Théâtre ital., III, 437 (Braakman) - P.E.
1725 - «BARBARIN [...] Appellez Mariamne. ARLEQUIN à part. En voici bien d'un autre ! BARBARIN. Vous pleurez, Arlequin, quel chagrin est le vôtre ? ARLEQUIN. Mariamne n'est plus : vous mocquez-vous de nous, / Les morts reviennent-ils ?» [Dominique et Legrand], Le Mauvais ménage, in Les Parodies du nouveau théâtre italien, II, 249 (Briasson) - P.E.
1758 - «LE BAILLI. En voici bien d'un autre, / Nous n'avons pas besoin pour cela de la vôtre, / C'est de Laure, morbleu, qu'il s'agit aujourd'hui.» Anseaume, Le Médecin de l'amour, 55 (Duchesne) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, FEW (24, 354a), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, GR[85], cit. Nodier, 1822.
1700 - «LA GREFFIERE [...] épousez ma nièce Angélique, c'est une autre moi-même, je vous la donne. LISETTE. Ah, ah ! en voici bien d'une autre.» Dancourt, La Fête du village, in Dancourt, Comédies II, 79 (STFM) - P.E.
avancé (bien -) loc. adj. non conv. , iron. ÉVÉN. - FEW (24, 12b), 1811, Mozin ; R, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1770 - «JEANNOT. Me voilà bien avancé à présent ; voyez pourtant ; il ne faut qu'un coup de mal-adroit pour tuer un homme. Moi qui mourrois de peur, je creve le ventre d'un pauvre Chrétien [...]» L.H. Dancourt, Le Combat nocturne, 21 (Van den Berghen) - P.E.
*1781-83 - «JACQUOT, seul. Me voilà bien avancé, à présent ! C'est ben vrai qu'il ne faut qu'un coup de maladroit pour tuer z'un homme. Moi, qui mourrois d' peur, v'là que je crêve l' vente d'un pauve chréquien.» Jacquot et Colas duellistes, 24 (Cailleau) - P.E.
*1790 - «USTUCE, frottant sa lorgnette avec le coude. Je vois.... que.... je ne vois plus rien.... LOLOTTE. Eh ben, nous v'là ben avancés !» Beffroy de Reigny, Nicodême dans la lune, 21 (Chez l'auteur) - P.E.
*1803 - «[...] ou bien encore, ah ! si j'avois le bonheur et l'honneur d'être un marquis comme vous (Je réponds à moi-même, tu serois bien avancé) ; mais, ajoute-t-il, je ne suis point marquis, je suis apothicaire [...]» Boufflers, Oeuvres, 331 (Pelletier) - P.E.
avancé (bien -) loc. adj. iron. , non conv. ÉVÉN. - DDL 19, 1770 ; FEW (24, 12b), 1811, Mozin ; TLF, GR[85], ø d.
1726 - «ATIS seul. Ne me voilà-t'-il pas bien avancé ? les honneurs que ma nouvelle dignité me procure, ne peuvent me dédommager de la perte que je fais.» Arlequin Atis, in Les Parodies du nouveau théâtre italien, II, 325 (Briasson) - P.E.
1763 - «Folie que tout cela, répondit M. Pichard, tu seras bien avancé avec ta belle réputation, si un boulet de canon t'emporte un bras ou une jambe.» M.-A. Robert, La Voix de la nature, I, 47 (Amsterdam) - P.E.
bal (être dans le -) loc. verb. ÉVÉN. "fig. : être dans de beaux draps" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1902 - «Tu as entendu. Elle fera de la musique. Et je serai dans le bal, moi ; mariage rompu, scandale. Bon sort !» Veber, Loute, III, v - P.W.
balant (être sur le -) loc. verb. rég. Suisse et Est AFFECT. "être dans l'incertitude" - TLF (- balan), cit. Combe, 1911.
*1936 - «Salut ! Merde ! C'était plus l'entrain !... d'être comme ça sur le balant avec la famille à la traîne, c'était devenu la terreur... J'en avais la caboche farcie par les préoccupations...» Céline, Mort à crédit, 367 (Denoël et Steele) - TGLF
barre de fer (être -) loc. verb. POUVOIR "fig. : être inflexible" - L, DEL, GR[85], cit. Saint-Simon ; absent TLF. barre de fer "homme inflexible" : L, ø d ; GLLF, GR[85], cit. Renan, 1883 ; DEL, ø d
Au 19e : 1842 - «Je suis ici barre de fer, rien ne doit être fait que je ne le sache et par mes ordres.» A. de Saint-Arnaud, Let., I, 425 (M. Lévy) - P.E.
1853 - «[...] il n'eût jamais possédé la souplesse des Mazarin et des Guizot. Au milieu des complications de la politique contemporaine, sa fibre irritée l'eût poussé dans les extrêmes. Au pouvoir, M. Carrel se fût fait barre de fer et peut-être pis que cela [...]» H. Castille, Les Hommes et les moeurs en France sous le règne de Louis-Philippe, 170 (Henneton) - P.E.
besace (être réduit à la -) loc. verb. non conv. ARGENT "être dans la misère" - BEI, 1690, Fur. ; DEL, cit. Diderot [1792] ; L, GLLF (être à la -), TLF, GR[85], ø d.
• être réduit au bisac, être réduit au bissac - ø t. lex. réf. ; absent TLF. réduire au bissac : "à la mendicité" : FEW (11, 24a), v.1550
1633 - «MACEE. Mon mary ! mon mary ! tout est perdu ! il n'y a plus que le nid, les oiseaux s'en sont envolez ! Nous sommes reduits au bisac ; nous sommes venus à nid de chien, nous sommes volez et ruinez de fond en comble.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 201a (Laplace, Sanchez) - P.E.
bien adj. non conv. RELAT. "tranquille, à l'aise" - TLF, cit. Amiel, 1866 ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
Add.DDL :
*1815 - «PINSON. Eloignons-nous... Je crois avoir entendu parler. ROSSIGNOLETTE. Non, nous sommes bien.» Désaugiers, Gentil, Brazier, Je fais mes farces, 24 (Barba) - P.E.
bien adj. SANTÉ "[pour une personne], en bon état physique" - GR[85], cit. Mme de Sév. ; TLF, cit. Amiel ; GLLF, ø d.
1605 - «Pissé, desvestu. "J'ay mal a la jambe", allant au lict, "haa que je sui bien", je sui bien a mon aise, maman ga quand j'auré domi je seray pu malade, je me poterai bien, pui je serai encore malade.» J. Héroard, Journal, 844 (Fayard, 1989) - P.E.
1659 - «Elle fut, quelque-temps, mal saine, / Mais prezentement, Dieu-mercy, / Elle est bien, et l'Enfant aussy [...].» J. Loret, La Muze historique, III, 133a (Daffis, 1878) - P.E.
bien adj. PERCEP. "[pour une personne], bien installé, confortable" - GR[85], cit. Mme de Sév., 1676 ; absent TLF.
1627 - «Le cocher. Estes-vous bien Messieurs. La Comp. Ouy, ouy, touchez vos chevaux.» D. Martin, Les Colloques françois et allemands, 102 (Strasbourg, Faculté des Lettres, 1929) - P.E.
bien adj. RELAT. "tranquille, à l'aise" - DDL 32, 1815, Désaugiers, Gentil, Brazier ; TLF, cit. Amiel, 1866 ; GLLF, GR[85], ø d.
1661 - «PHILIS. Docteur, nous voilà bien. LE DOCTEUR. Tout à fait bien, ma belle, / Nous sommes mariez, soyez-moy bien fidelle.» N. Dorimond, L'Escole des cocus, 16 (Quinet) - P.E.
bien (me voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - L, ø d ; absent TLF.
1807 - «(il sonne) Noël ? Noël ? (il resonne) Allons : il me laissera ici jusqu'à Pâques... Point de lumières ; le drôle sera sorti. Quelque réveillon en ville !... il est si gourmand ! et moi, qui tombe de fatigue et de sommeil, me voilà bien, du tems qu'il fait.» Francis, Désaugiers, Moreau, Taconnet chez Ramponneau, 20 (Barba) - P.E.
bien (me/te voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - DDL 32, 1807 ; L, GLLF, 1863 ; GR[85], cit. Labiche ; TLF, ø d.
1672 - «TIMANTE. Il n'entend pas raison. / Quel Pere ! Il faut aller joindre ma Garnison : / Je pars, & pour tout fruit à mes belles paroles, / Ayant à m'équiper, j'emporte vingt Pistoles. / Me voilà bien. CRISPIN. Aussi pour vous en consoler, / Sans façon en bon Fils vous venez le voler [...]» Hauteroche, Le Deuil, in Hauteroche, Les Oeuvres de théâtre, I, 437 (Compagnie des libraires) - P.E.
1688 - «THAIS. Relevez vostre manteau. Me voilà bien, celuy que j'ay choisi pour mon defenseur, a besoin de defenseur luy-mesme.» Mme Dacier, trad. : Térence, Les Comédies, I, 387 (Thierry) - P.E.
*1822 - «TOUSSAINT. Me voilà bien !» Frédéric et Belle, Le Bureau des nourrices, 33 (Quoy) - P.E.
bien (nous voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - TLF, 1610, Beroalde de Verville ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
Au 18e : 1790 - «Eh bien, f... nous voilà bien, il faut 15 francs pour ma journée, et cette pauvre P... sera f... pour rien : s... n... d... D..., point d'assignats, voilà ma motion.» Point de foutus assignats, 6 (s.l.) - P.E.
1798 - «Vitnègre ajouta : - Si tu cries comme au feu, dès que je voudrai te le mettre, nous voila bién !» Restif de La Bretonne, L'Anti-Justine, 48 (Lattès) - P.E.
bien (nous voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - DDL 32, 1790 ; TLF (- v'là -), cit. Courteline, 1888 ; GLLF, GR[85], ø d.
1671 - «AYMEE. Et quand servir la viande ? FLAVIE. Elles n'en veulent pas. AYMEE. Vraiment nous voilà bien : tout est prêt, on se rue, / Il est Jeudi, voilà de la viande perdue.» Poisson, Les Femmes coquettes, in Poisson, Les Oeuvres, II, 113 (Compagnie des libraires) - P.E.
1749 - «[...] j' dis à Jean-Louis à Moyau ! hé ! à Moyau ! vla mon chien qu'étoit soul comme un trente mil gueux, qui force l' gouvernail d'une rude force, ça fait faire au bacheau l' coude. Sarpeguié j' dis, nous vla ben ! j' veux ravirer à mont tout d' même, c'est énutile, et puis tout d' suite la gueule du bacheau pan ! s'écalvantre contre la pile [...]» Vadé, Let. de la Grenouillère, in Vadé, Poésies et let. facétieuses, 114 (Quantin) - P.E.
bien (si ça ne fait pas de -, ça ne fait pas / ne peut pas faire de mal) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. VALEUR "pour indiquer qu'un traitement n'offre pas de risque et que ses résultats, au pire, ne peuvent qu'être nuls" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1837 - «... ou du moins, si ça ne fait pas de bien... ça ne peut...» E. Scribe, La Camaraderie, 271 - FXT
1867 - «Si ça ne fait pas de bien, ça ne peut pas faire de mal.» Meilhac-Halévy, La Vie parisienne, 77 - FXT
1877 - «TROISIÈME BONNE FEMME [...] : La calomnie, c'est pas mauvais, n'est-ce pas ? contre l'hypocrisie. LE POTARD : Si ça ne fait pas de bien ça ne fait pas de mal. La calomnie employée comme remède de l'hypocrisie ! O moralistes ! Traduction pour le vulgaire profane : camomille et hydropisie.» A. Allais, Oeuvres posthumes, 2 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
bien (être - avec qqn) loc. verb. RELAT. "être en bons termes avec qqn" - GR[85], cit. Corn. ; TLF, cit. Bonstetten, 1824.
1584 - «GENEVIEFVE [...] Croyez qu'en tout evenement le Seigneur Basile ne nous manqueroit point, avec lequel je serois aussi bien, pour le moins, qu'avec Eustache [...].» O. de Turnèbe, Les Contens, 15 (Didier, STFM, 1964) - P.E.
bien (être -) loc. verb. non conv. ÊTRE "être élégant, présentant bien" - GR[85], cit. Mol., 1667 ; absent TLF.
1661 - «ISABELLE. Se sont, ouy se sont femmes, / Vrayement elles sont bien, parlez vn peu mes Dames, / Masque tes yeux sont beaux, ton habit est brillant ; / Et le beau sein, ce masque, en tout est fort gallant [...]» Dorimond, L'Amant de sa femme, 7 (Ribou) - P.E.
bien aller n.m. COUTURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1932 - «La coupe, la façon, le bien aller sont garantis par H. Devred.» L'Est républicain, 9 févr. - Galliot, 413.
bien en main (être -) loc. verb. ALP. "pour la corde" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1958 - «Pour être 'bien en main' cette corde de nylon devra posséder un diamètre d'au moins 10 mm. [...]» La Montagne et alpinisme, numéro 18, juin, 242 - C.T.
bien-chantant adj. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1969 - «[...] c'était un excellent père, gai, bien-disant, bien-chantant, et que ses trois gosses adoraient.» Genevoix, Au Cadran de mon clocher, 248 (Plon) - A.Ré.
bien-disant adj. EXPRESS. "disert" - Hu, Mat.I, GLLF, TLF (rare), 1552, Pontus de Tyard ; FEW (3, 69a), 16e ; DG, 1611, Cotgr. ; L, G. de Balzac.
Au 19e- L, R, cit. P.-L. Courier. *1890 - «Mademoiselle Patry est gracieuse et bien disante.» Le Journ. amusant, 7 juin, 2b - G.S.
bien-fonds n.m. DR. "propriété comprenant le sol et tout ce qui en dépend" - PR[67], déb. 19e ; L, DG, AD, ø d.
Add.DDL :
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1803 - «[...] immeuble.» Boiste, Dict.figure dans : Laveaux, 1828 ; Landais, 1834 ; Lar. GDU, 1867 ; Guérin, 1892.
*1844 - «Il a voulu l'amener ici, sous prétexte d'acheter un bien-fonds.» Labiche, Deux papas très-bien, I, ii - P.W.
bien-fonds n.m. DR. "propriété comprenant le sol et tout ce qui en dépend" - DDL 2, 1803, Boiste [repris in TLF, GR] ; GLLF, déb. 19e.
1759-94 - «L'évêque de Mirepoix, distributeur despotique des bénéfices, m'était contraire ; j'avais emprunté quatre-vingt mille livres et ne possédais aucuns bien-fonds qui pussent en répondre.» F.-J. de Pierre de Bernis, Mém. du cardinal de Bernis, part. 2, ch. 1, 110 (Mercure de France, 1980) - R.R.
1794 - «Hâ-ça, Citoyén, pour c'mencer la connaissance, ma Fille a son trousseau ; elle est unique ; elle ara tout ; nous avions en Bretagne un petit biénfonds, à Pontchâteau, qui rapportait par année, bon-an, mal-an, trois cents livres d'affermage : mais nous ne l'avons plus [...].» Restif de La Bretonne, Les Nuits de Paris, t. 8, la nuit surnuméraire, 503 (Paris) - R.R.
bien-fondé n.m. DR. - TLF, 1886, Courteline ; GLLF, 1928, Lar. ; ND3, PR[73], 1929, Lar.
*1905 - «Wohlbegründetheit einer Klage.» Sachs-Villatte, Enzyklopädisches französisch-deutsches und deutsch-französisches Wörterbuch (Berlin-Schöneberg) - B.K.
bien-parlant adj. EXPRESS. "qui parle correctement" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1929 - «Considérée du point de vue normatif, la transposition discursive choque en général comme une incorrection des plus grossières. Les gens bien parlants ont de la peine à admettre ce double rôle accordé simultanément à un seul et même signe.» H. Frei, La Grammaire des fautes, 231 (Geuthner) - J.S.
bisbille (être en -) loc. verb. non conv. RELAT. - GR[85], cit. Sand, 1849 ; TLF, cit. Reider, 1862 ; GLLF, Lex.[79], cit. Duhamel ; DG, ø d.
• être en grisbille - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «[...] et tout cela pour le partage des biens communaux sur lequel on est bougrement en grisbille. Voilà de beaux foutus gueux de se quereller plutôt que de vivre en frères [...]» [Lemaire], 308e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
1795 - «[...] cette engeance toujours en gris-bille entre elle [...]» Journ. du bon homme Richard, n° 4, 30 - P.E.
bière (n'être que de la petite -) loc. verb. non conv. , péjor. VALEUR "en parlant d'une personne" - R, cit. Duhamel ; DELF, cit. Goron ; PR[77], ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1822 - «C'est la coqu'luche d' l'Inde entière. / Sur lui la faveur pleut d' tout' parts, / Et d'puis qu'il a celle de Mars, / Moi, je n' suis plus que d' la p'tit' bière.» Désaugiers, Cadet Buteux à la première représentation du Paria, 9 (Barba) - P.E.
bière (n'être que de la petite -) loc. verb. non conv. , péjor. VALEUR "en parlant d'une personne" - DDL 19, 1822, Désaugiers ; R, cit. Duhamel ; DELF, cit. Goron.
1806 - «LAMOUSSE. Ah ! Fi donc !... Cette Vénus, près de vous, n'est que de la petite bierre : je m'y connais.» Francis et Désaugiers, Mars en carême, 17 (Barba) - P.E.
blanc (être - comme neige) loc. verb. non conv. CARACT. CRIMES "être innocent" - L, FEW (7, 154b), GLLF, 1676, Mme de Sév.
Aux 19e et 20e - TLF, cit. Mérimée, 1840 ; DELF, cit. Balzac ; DG, Lex.[79], GR[85], ø d. 1804 - «SERINGUA [...] Il y a quelques noirceurs là dedans. TAPAM. Ça va sans dire ; mais, ce n'est pas du côté des charbonniers. Ils sont blancs comme neige dans st' affaire là.» Ribié, Petit-pot, 4 (Fages) - P.E.
blé (être pris comme dans un -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "attrapé" - FEW (15/I, 128a), DELF, v. 1620 ; TLF, 1798, Acad. ; L, DG, R, GLLF, ø d.
1615 - «[...] craignant d'estre pris comme dans vn bled, il trousse ses quilles et gaigne le hault, comme s'il eust eu le feu au cul, et la mort derriere.» Le Tondeux qui court en certains quartiers de la France, 13 (s.l.) - P.E.
bon là (être -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF."fanfaronner, dire des inepties" : E, 1790 (s.v. là)
Add.DDL :
*1739 - «Bourguignon. Ah, ah ! que faites-vous donc d'un sac ? Madame Rognon. Un sac, il est bon là, queu mic mac, il n'est que trop plein son sac.» [Caylus], Les Ecosseuses, 110-1 (Oudot) - P.E.
*v. 1747 - «Mr. MINUTIN. [...] L'accusé mourut en prison, et comme à sa mort il avoit gardé le tacet, je me trouvai habile à succeder. Mr. BORDEREAU. Ah, ah ! il est bon là. C'étoit un modèle de conduite pour les dépots.» [Caylus], Hist. de Guilleaume, 55 (s.l.n.d.) - P.E.
*1794 - «DOROTHEE. Trinquons ensemble, monsieur Sans-Culotte. SANS-CULOTTE. Ah ! monsieur Sans-Culotte ! monsieur est bon là. Allons.. à ta santé ... Hé bien ? CATHERINE, soufflant à Dorothée. A la tienne. DOROTHEE. A la tienne, va.» J.S. Raffard, Les Volontaires en route, 35 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
*1796 - «VALENTIN. [...] Il est bon là, monsieur mon père : t'as soupé, mon garçon ; prends ma canardière, vas veiller au loup ; moi, j' vas me coucher.» Pigault-Lebrun, Les Sabotiers, 3 (Huet) - P.E.
*1801 - «POMMADIN, seul. J' payerai les pots cassés ... Il est bon là... Si sa fille casse queuqu' chose, faudra qu' je l' paye ....» Martainville, L'Intrigue de carrefour, 12 (Barba) - P.E.
*1816 - «Moi j' l'i dis : ne crains rien, ma cadette, / Car j' sis bon là / Tout d' même à la papa. [...] Y veut m' ratisser les apôtres / Avec la s'melle d' ses sabots, / Mais moi, qu' est bon là pour les autres, / J'dis qu'il la gobait aux oiseaux.» Le Cousin germain de Vadé , 101 et 107 (Marchands de nouveautés) - P.E.
*1828 - «ANDRE. Si monsieur veut encore quelque chose, il n'aura qu'à parler. DUCROQUIS, à part. Il est bon là le Normand ! Je crois qu'on peut se passer de dessert quand on déjeûne avec du fromage.» Théaulon et Choquart, M. Ducroquis, 9 (Barba) - P.E.
*1830 - «LE GARCON PATISSIER. Ah ! ouin ! ... ô hé ! ... les autres ? il est bon là l' gendarme. Viens donc, hirondelle de potence, viens donc, maintenant.» Les Barricades de 1830, 52 (Levavasseur) - P.E.
*1830 - «PRUNEAU. [...] nous v'là à la porte du père Raimond, un ancien qui est encore bon là... nous pouvons nous asseoir ... as-tu quelque chose à manger ?» E. Arago et F. Duvert, 27, 28 et 29 juillet, 33 (Barba) - P.E.
*1831 - «Si ces malins tenaient seulement la moitié de ce qu'ils promettent ils auraient plus d'abonnés qu'ils en voudraient ; mais je vous dirai plus tard, comme je l'espère, s'ils sont toujours bons là.» [Le Coq gaulois], numéro 2, 1 - P.E.
bon là (être -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - DDL 19, 1739 ; E, 1790 ; L, ø d ; absent TLF.
1665 - «Je vous placeray, sans prier, / Chez nostre riche Thresorier ; / C'est dans ce grand logis qu'il loge... / Paix, écoutez : j'entends l'horloge, / C'est sept heures... Il est bon là : / Sur cette pierre que voilà, / Auprès cette petite porte, / Attendez-moy, mais que je sorte.» F. Colletet, in Paris ridicule et burlesque, 277 (Garnier) - P.E.
1668 - «ERASTE. L'Histoire ? Ah ! il est bon là, l'Histoire ! C'est bien des gens comme moy, va, qui se soucient de l'Histoire [...]» Subligny, La Folle querelle, 37 (Jouaust) - P.E.
1691 - «Lisette. Quel autre incident est-ce encore ici ? Thibaut. Jarni, qu'il est bon là ! Lisette. A qui en as-tu ?» Dancourt, La Maison de campagne, 77 (Nizet, STFM) - P.E.
1692 - «OCTAVE. Je sçay un secret pour vous faire respecter chez vous. Quittez votre Robe, & faites-vous d'Epée. JEANNOT. Ah, ah, il est bon là ! ARLEQUIN. Assurément.» Dufresny, L'Opéra de campagne, in Gherardi, Le Théâtre ital., IV, 20 (Braakman) - P.E.
1738 - «DORANTE. Après l'exclusion qu'on me donne en ces lieux ? LISETTE. Hé ! C'est le coup de maître ! DORANTE. Il est bon là ! LISETTE. Sans doute. / Ne décidons jamais où nous ne voyons goute.» Piron, La Métromanie, 40 (Le Breton) - P.E.
bonjour (bien le -) loc. phrast. non conv. POLITESSE "pour prendre congé" - TLF, cit. A. France, 1897 ; R, GLLF, PR[77], ø d.
1824 - «HARDY. [...] Messieurs, je vous souhaite bien le bonjour. LE SERGENT. C'est bon, c'est bon, allez-vous en [...]» Ferdinand et Simonnin, Le Porteur d'eau, 33-34 (Bézou) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Rs, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
• celle-là est bonne - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «Ie pense que ce drolle est sourd ou muet, ou possible l'vn et l'autre tout ensemble. Car il ne bransle ny ne brait, non plus que le Ieusneur. Ha, ha, ha ! par ma foy, ie suis plaisant : ie prenois l'ombre des calçons estendus sur ceste corde pour le garçon de ce Capitaine iaune, dont ie parlois. Celle la est bonne.» La Nouv. lune de Maistre Guillaume, 5 (s.l.) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Rs, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
• elle est bonne celle-là ! - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
Add.DDL :
*1832 - «PRUDHOMME. De quoi je me plains ? ... quand les jurés de Châlons-sur-Marne m'attendent les bras croisés, et que vous vous emparez de moi, pour me jeter sans pudeur dans le département de la Saône ! TOUS, riant. Par exemple, elle est bonne celle-là !» Rougemont, Courcy, Dupeuty, Le Courrier de la malle, 40 (Barba) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Lex.[79], GR[85], ø d ; absent TLF.
• elle est bonne celle-là - DDL 19, 1832 ; absent TLF.
1801 - «ELLE EST BONNE CELLE-LA.» Titre d'une anecdote, in Porte-feuille fr. pour l'an X, 116 (Capelle) - P.E.
bonsoir (bien le -) loc. interj. non conv. POLITESSE - GR[85], ø d ; absent TLF.
1794 - «DANIERE. [...] je n'ai pas soupé, je vais me mettre à table, manger un morceau, et boire un ou deux coups : ma chambre est ici à côté ; bien le bonsoir, bon appétit, dormez bien.» Desforges, Le Sourd, 28 (Toubon) - P.E.
1798 - «DUPONT, seul. Pardonnez-moi, je sais ce que je vous dois... C'est impossible... je ne souffrirai pas que vous vous retiriez ainsi... je ne fais pas de cérémonie pour cela... mais la politesse exige... Allons, vous le voulez... je reste... Bien le bon soir, bonne santé, et beaucoup de succès...» Léger, Chazet, Buhan, Il faut un état, 27 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
bonsoir (bien le -) loc. interj. non conv. POLITESSE RELAT. "formule pour éconduire quelqu'un" - TLF, cit. Zola, 1887.
• bien le bonsoir, compliments à ta dame loc. phrast. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1886 - «- Tu m'embêtes [...] ! D'ailleurs, que ça te convienne ou que ça ne te convienne pas, c'est le même prix et la même mesure. Là-dessus bien le bonsoir, compliments à ta dame.» Courteline, Les Gaîtés de l'escadron, in Courteline, Théâtre..., 749 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
bouche (être sur sa -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "être gourmand" - Gc, 1452-78.
Aux 18e et 19e - GLLF, cit. Mérimée ; L, DG, ø d ; FEW (1, 584b ; rég.), 1896 ; TLF, DELF, GR[85], ø d. 1704 - «BOUCHE. s.f. [...] On dit aussi en ce sens, qu'un homme est sujet à sa bouche, qu'il est sur sa bouche ; pour dire, qu'il est goulu, affamé.» Dict. univ. de Trévoux - TGLF
av. 1757 - «Vous que cet exemple touche / Ça vous fait ben voir / Que fille qui est sur sa bouche / Manque à son devoir.» Vadé, in France, Dict. de la langue verte, 491 (Libr. du Progrès) - TGLF
1804 - «TALMOUSE. Avancez, vous autres ; j'ai quelque chose à vous dire. UN CHANTEUR. Ah ! que c'est bête ! tu nous fais quitter la table au plus beau moment. TALMOUSE. Oh ! le goulu, comme il est sur sa bouche.» Daudet, Servière, Léger, Bombarde, 17 (Cavanagh) - P.E.
1807 - «Etre sur sa bouche. Signifie faire un dieu de son ventre ; employer tout ses revenus à la table.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 113 (Slatkine) - P.E.
1852 - La Châtre, Dict.aussi dans Lar. GDU, 1867 - TGLF
bouche (être sur sa -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "être gourmand" - Gc, Act. des Apost. ; DDL 31, 1704, Trév. ; GLLF, cit. Mérimée ; FEW (1, 584b ; rég.), 1896 ; L, TLF, DEL, GR[85], ø d.
1531 - «Gulosus gulosa gulosum, Gourmant, goulu, qui est sur sa bouche.» R. Estienne, Dictionarium, 349 v° - P.E.
bousculé (bien -) loc. adj. non conv. CORPS "d'une personne : au physique avantageux" - TLF (cit.), DArg., 1953, Le Breton.
1951 - «Une petite boniche assez bien bousculée accueillit le détective.» M. Grancher, Douze souris et un Auvergnat, 58 (Lyon, éd. Vinay) - P.R.
bout (être au - de son rouleau) loc. verb. non conv. SANTÉ "être à bout de ressources, de force" - DEL, 1828 ; GLLF, BEI, 1835, Acad. ; TLF, 19e ; L, ø d ; FEW (10, 513a), 1923, Lar. ; GR[85], cit. Bazin.
• être au bout de sa bobine - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1825 - «La vie des artistes n'a souvent qu'un temps bien court. Celui-ci me paraît au bout de sa bobine ; il en est de même de Rossini.» V. Jacquemont, Letters to Achille Chaper, 103 (The American philosophical Society) - P.E.
bout (être sur le bon -) loc. verb. non conv. - DEL, ø d ; absent TLF.
1596 - «I'espere nos affaires seront desormais sur le bon bout : le coeur m'en creue de joye, pour un poinct que je ne puis celer.» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 97 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
bâillé (être -) loc. verb. AFFECT. "fig. : au spectacle" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «D'ailleurs, la fin de Poil de Carotte, que je viens d'écouter, n'est pas bonne. Sans les mots qui portent, je serais 'bâillé'.» J. Renard, Journ., 22 avr., 817 (Pléiade, 1960) - A.Ré.
bête (être d'un -) loc. verb. CARACT. "[à valeur augmentative], être d'une bêtise inimaginable (d'une personne)" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1798 - «Ce fut un jour de fête et de grand gala à la maison ; mais, pour mon compte, je fus d'une stupidité, d'un bête incroyable. J'ouvrais de grands yeux atones, qui regardaient tout sans rien voir [...].» P.J.B. Desforges, Le Poète ou Mém. d'un homme de lettres, I, 13 (Babeuf, 1819) - J.C.
1877 - «Il faut dire aussi que ces hommes sont d'un bête, quand ils couchent avec une femme, ils vous découvrent toute la nuit... - une jolie conduite, murmura Madame Putois.» Zola, L'Assommoir, 546 - FXT
1880 - «Elle le pressait du regard, elle avait remonté les mains jusqu'à ses épaules, et le secouait pour lui arracher cette confession. - Sans doute, répondit-il enfin d'un ton grave. Alors, elle s'abattit de nouveau à ses pieds, dans une crise de fou rire, bégayant, lui donnant des tapes. - Non, c'est impayable, il n'y a que toi, tu es un phénomène... mais, mon pauvre chien, tu as dû être d'un bête ! Quand un homme ne sait pas, c'est toujours si drôle !» Zola, Nana, 1273 - FXT
bête (être d'un -) loc. verb. VALEUR "[à valeur augmentative], être d'une bêtise inimaginable (d'un inanimé)" - GLLF, cit. Courteline ; TLF, GR[85], ø d.
1886 - «Sa lettre est d'un bête !» Zola, L'Oeuvre, 37 - FXT
1887 - «Paraît que c'est d'un bête, que c'est d'un laid, tout nu !» Zola, La Terre, 2e part., 137 - FXT
bête à manger du foin (être -) loc. verb. non conv. INJURE - GLLF, mil. 18e ; TLF, cit. Stendhal, 1836 ; L, DG, R, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1774 - «La balance des jugements et des réputations n'est plus rien ; il n'est plus de milieu ni dans la pensée ni dans l'expression ; [...] tout homme est admirable, excellent, délicieux, ou maussade à donner des vapeurs, ennuyeux à périr, bête à manger du foin [...]» Gresset, Oeuvres, II, 321 (Didot) - P.E.
calme et inodore (être/rester -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "faire silence" - BEI ("affecter une sévérité extrême"), 1872 ; absent TLF.
1859 - «[...] il vous menacera de vous manger le nez. Autrement il restera calme et inodore.» Monselet, Le Musée secret de Paris, 130 (M. Lévy) - P.E.
1861 - «CALME ET INODORE (Etre) : Faire silence. Ces deux mots ne vont jamais l'un sans l'autre [...]» Larchey, Les Excentricités du langage fr., 55 (R. anecdotique) - P.E.
capot (être -) loc. verb. ÉVÉN. "par ext." - L, ø d t. jeux : FEW (2, 271b), DELF, mil. 17e ; GLLF, TLF, 1690 ; L, GR[85], ø d
1619 - «[...] aussi bien cas-auenant que leur Marmitte se renuersast, vous n'auez pas le nez d'y fournir de nouuelles morfailleries, vu que vous estes à la derniere carte et en danger d'estre Capot (ce que Dieu ne vueille, pour vous garantir de la maladrie de Mont faulcon).» Response du Paysan au libelle intitulé Le Bourgeois, 7-8 (Au Chesne verd) - P.E.
carrossée (bien -) adj.f. non conv. CORPS "[d'une femme] au physique avantageux" - GR[85], 1949 ; DArg., 1977, Caradec ; absent TLF.
1938 - «- Quant à l'autre cantine, elle est tenue par une veuve... Une vioque encore bien carrossée...» M. Grancher, 5 de campagne, 17 (Lyon, éd. Lugdunum) - P.R.
carte (être à la dernière -) loc. verb. ÉVÉN. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1619 - «[...] aussi bien cas-auenant que leur Marmitte se renuersast, vous n'auez pas le nez d'y fournir de nouuelles morfailleries, vu que vous estes à la derniere carte et en danger d'estre Capot (ce que Dieu ne vueille, pour vous garantir de la maladrie de Mont faulcon).» Response du Paysan au libelle intitulé Le Bourgeois, 7-8 (Au Chesne verd) - P.E.
cas (être un -) loc. verb. non conv. ÊTRE "pour une personne" - DHR (c'est un cas), 1883 ; GLLF, cit. Sartre ; TLF, ø d.
1911 - «M. Péguy est un "cas" dans la littérature d'aujourd'hui, et qui vaut qu'on s'y arrête.» F. Le Grix, in La R. hebdomadaire, n° 24, 17 juin, 409 - P.E.
casquettes (être dans les -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "être ivre" - ø t. lex. réf.casquette, adj. : TLF, 1844, Vidocq ; L, FEW (2, 1436a), 1863.
1830 - «L'HOMME IVRE. J' veux pas boire avec toi. LE SERGENT. Qu'est-ce qui vous parle de boire ? j' vous dis qu' vous êtes un peu dans les casquettes, et qu'il faut aller vous pousser zun somme.» Les Barricades de 1830, 30-31 (Levavasseur) - P.E.
chair (être - et ongle) loc. verb. AFFECT. RELAT. "être ami intime (avec qqn)" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1744 - «[...] ils Sont Chaire et ongle : s'entraiment beaucoup etc.» P. Potier, in P.W. Halford (éd.), Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 66 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
chaud (ne pas être - pour qqch.) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "montrer peu d'intérêt, peu d'empressement pour" - DArg., 1957 ; DEL, cit. Aragon, 1967 ; GR[85], cit. Ferniot, 1973 ; GLLF, TLF, DFNC, ø d.
1873 - «PIGET. - A-t-on déjà versé beaucoup à ta souscription [pour construire une école] ? POMPADOUR. - Moi, j'ai donné vingt francs [...]... L'adjoint a donné quarante sous... [...] ça fait vingt-deux francs. COURTIN. Ils ne sont pas chauds pour l'instruction dans ta commune.» Labiche, 29 degrés à l'ombre, in Labiche, Théâtre, 855 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
chausse-pied (y être sans -) loc. verb. non conv. INTELL. "comprendre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1623 - «Monsieur mon bon gallant, vous y estes sans chaussepied [...]» J. Wodroephe, The Spared Hours of a Souldier, 210 (Waters) - P.E.
1640 - «[...] vous y estes sans Chausse pied .i. vous entendez le point de l'affaire, vous comprenez : vous venez à bout de ce que vous avez entrepris. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 89-90 (Slatkine) - P.E.
chauve (en être -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1854 - «Vous avez votre témoin, monsieur ? - J'en suis chauve, mais nous avons bien le temps. » Boyer et Nuitter, Le Manteau de Joseph, viii (Clermont, imprim. de A. Daix) - P.W.
chaîne de puits (être -) loc. verb. CARACT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1795 - «Prenons donc notre parti, et cessons d'être toujours à la recherche de moyens qui ne se rencontrent jamais. Je voudrais quelquefois, pour ton repos, que tu fusses un peu plus chaîne de puits ; mais, d'un autre côté, quand je songe à moi, je suis fort aise de te voir un être tout pensant, tout sensible et qui m'aime tant.» E. Carron, let. à J. Carron, in A.-M. Ampère, Journ. et corresp., 34 (Hetzel) - P.E.
cheval (être bon - de trompette) loc. verb. non conv. CARACT. "ne pas s'effrayer du bruit, des menaces" - FEW (17, 377a), 1611, Cotgr.
Au 19e- L, ø d ; TLF, cit. A. Daudet, 1872 ; DG, ø d. 1835 - «LAURENT. [...] moi d'abord je suis bon cheval de trompette, le bruit ne m'effraye point [...]» H. Monnier, Scènes populaires, II, 249 (Dumont) - P.E.
chien (un - regarde bien un évêque) loc. prov. PROVERBE - FEW (2, 192a), DEL, BEI, 1690, Fur. ; TLF, cit. Musset, 1840 ; L, GLLF, GR[85], ø d.
v. 1610 - «Pourquoy non ? Un chien abaye bien à la lune, et une chevre regarde bien un ministre, et un chien un evesque, dont moult il s'esbahit.» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 124 (CMMC) - P.E.
chien (être coiffée en -) loc. verb. COIFF. "avoir les cheveux ébourriffés et tombant sur le front" - ø t. lex. réf. ; absent TLFà la chien : Ls, cit. A. Daudet [1874] ; GR[85], 1883 ; DEL, cit. Colette [1922] ; GLLF, ø d
• être coiffée en chien fou - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1741 - «L'Eveillée étoit habillée de plumes de perroquet et coëffée en chien fou.» A.-C. de Caylus, Féeries nouvelles, 514 - FXT
chien (être coiffée en -) loc. verb. COIFF. "avoir les cheveux ébourriffés et tombant sur le front" - ø t. lex. réf. ; absent TLFà la chien : Ls, cit. A. Daudet [1874] ; GR[85], 1883 ; DEL, cit. Colette [1922] ; GLLF, ø d
1829 - «[...] les femmes sont coiffées en chien, c'est-à-dire les cheveux à volonté [...].» Vidocq, Mém., 3, 79 (Tenon) - P.R.
chien (être content comme un - qui trouve un clou) loc. verb. non conv. AFFECT. "être très mécontent, très déçu" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1875 - «Je commence à être en colère, je lui tourne les talons. [...] j'étais content comme un chien qui trouve un clou.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 325 (Seghers) - P.R.
chien (être content comme un - qui va à vêpres) loc. verb. non conv. AFFECT. "être très mécontent, rechigner" - ø t. lex. réf. ; absent TLFtrotter de côté comme un chien qui vient de vespres [à cause des coups de fouet que les bedeaux distribuaient aux chiens voulant suivre leurs maîtres à l'église] : L, cit. Béroalde de Verville, 1610
1875 - «Je suis content comme un chien qui va à vêpres. Mon patron, pour me consoler, me dit que, si on ne lui réclame pas son cheval, il le vendra et me donnera la moitié du produit de la vente.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 105 (Seghers) - P.R.
chiens (n'être pas bon à jeter aux -) loc. verb. VALEUR "fig. : être considéré comme sans aucune valeur" - L, cit. Mme de Sév. ; BEI, 19e ; TLF, cit. Romains, 1939 ; GLLF, GR[85], DEL, ø d.
• n'être pas bon à donner aux chiens - DEL (- à manger -), cit. Proust ; absent TLF.
1606 - «Car à leur retour à Rome ils furent tellement baffouez es Palais de quelques Cardinaux, partisans de l'Hespagnol, qu'ils n'estoyent pas bons à donner aux chiens [...]» [C. de Plaix], Le Passe-par-tout des pères jésuites, 5 (2e éd., s.l.) - P.E.
1631 - «PERRETTE [...] Seulement mes qu'elle soit relevée, Dieu sçait la vie qu'elle fera, je ne seray pas bonne à donner aux chiens ; j'auray bien fait de la despence.» Le Bourgeois poli, in VHL, IX, 193 (Jannet) - P.E.
chié (bien -) loc. adj. non conv. VALEUR "pour une personne" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1752 - «Margot. Regarde dont Maré-Jeanne, vla ti pas un homme bien chié, pour nous aplé morciau de viande dégoutant [...]» Etrennes à messieurs les ribauteurs, 8 (s.l.) - P.E.
chié (c'est bien -) loc. phrast. non conv. VALEUR - Hu, TLF, 1534, Rab. ; DELF, Rab. ; FEW (2, 16a), 16e.
déb. 16e - «ROUSSIGNOL. En l'ablatif ? MAISTRE ALIBORON. Voire. TESTE CREUSE. Ho, ho ! C'est bien chié. MAISTRE ALIBORON. C'est le plus seur.» Sottie des sots qui corrigent le magnificat, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 207 (Slatkine) - P.E.
Compl.Hu (Jodelle)
*1574 - «HELENE. Ne crions point tant en ce lieu, / Il faut supplier au grand Dieu / Que par luy soit remedié. EUGENE. Aa, vertu bieu, c'est bien chié. HELENE. Comment ? qu'est ceci ? quelle guise ? / Voila un brave homme d'Eglise.» Jodelle, L'Eugène, in Jodelle, Oeuvres complètes, II, 46 (Gallimard) - P.E.
*1640 - «c'est bien Chié chanté, nostre vulgaire se sert de ces mots, pour rebuter ou desapprouuer le discours d'vn autre.» Oudin, Curiositez fr., 101 (Slatkine) - P.E.
chose (être -) loc. verb. non conv. CARACT. "niais" - GLLF (un peu -), 1866, Lar. ; FEW (2, 542a ; un peu -), 1869, Lar. ; TLF, 1871, Goncourt.
1666 - «COLIN [...] Quien pour nous marier je suis ton sarviteur, / Je son pauvre, vois-tu, mais j'avon de l'honneur. CLAUDINE. Hé mon Guieu, que t'es chose ! COLIN. Oh gna chose qui quienne, Il veut s'en aller.» [Brécourt], La Nopce de village, 14 (Ribou) - P.E.
choses (bien des - chez vous) loc. phrast. non conv. POLITESSE - TLF, ø d bien des choses à... : DDL 2, 1840
1814 - «Ce moment est celui des derniers adieux ; on n'entend que ces mots : 'Ecrivez-moi ; portez-vous bien. N'oubliez pas mes commissions. Bien des choses chez vous ; embrassez mes enfans .... Bon voyage !'» [Jouy], Guillaume le franc-parleur, Un voy. en diligence, I, 266-7 (Pillet) - P.E.
1847 - «GERTRAUD, troublée. Oui, c'est M. Jean qui est venu après sa tournée pour savoir de vos nouvelles. HANS. Grand merci, mon garçon .... comme tu vois, ça ne va pas trop mal ... Allons, bien des choses chez toi !» Féval et Saint-Yves, Le Fils du diable, 75 (Dondey-Dupré) - P.E.
1854 - «Venez jeudi. - Je ne vous le promets pas. - Bien des choses chez vous. - De tout mon coeur. - Bonne nuit ! - Pas de mauvais rêves !» H. Monnier, Les Bourgeois de Paris, 346 (Charpentier) - P.E.
1857 - «MAUGIRON. Eh ben, alors... au plaisir. MINON. Bien des choses chez vous.» H. Monnier, Mém. de monsieur Joseph Prudhomme, II, 41 (Libr. nouv.) - P.E.
1861 - «M. DUFOUR. - Tenez... puisqu'il n'y a pas moyen de faire autrement. 2e COMMISSIONNAIRE. - Merci, bourgeois ; bien des choses chez vous, bonsoir à vos poules.» H. Monnier, La Religion des imbéciles, 95 (L'Arche) - P.E.
choses (bien des - à qqn) loc. phrast. non conv. POLITESSE - FEW, 1863 ; L, PR[67], TLF, ø d.
1840 - «Bien des choses de ma part à tes compagnes !» Bayard et Dumanoir, Les Guêpes, ii - T.W.
ciel (être (ravi) au troisième -) loc. verb. non conv. AFFECT. - L, TLF, ø d.
1785 - «Il se branlait, il était au troisième ciel, il paraissait que rien au monde ne pouvait lui faire autant de plaisir [...]» Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t. 1, 221 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
1852 - «CIEL, s.m. [...] Fig. et fam. Etre ravi au troisième ciel. Eprouver un très grand bonheur, être dans la béatitude.» La Châtre, Dict.
classe (être de la -) loc. verb. CYCL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1919 - «[...] songent avec bonheur qu'ils n'ont plus que sept efforts en perspective et puis que l'on sera de la classe (sic) [...]» Vélo-Sport, 14 juill. - Lapaille, 52.
coin (être frappé au - de) loc. verb. ÊTRE "fig. : être remarquable par" - BEI (marqué -), 17e ; TLF, cit. Las Cases, 1823 ; L, GLLF, 1865 ; GR[85], DEL, ø d - au bon coin : BEI (marqué -), 1690, Fur. ; TLF, av.1772, Piron ; FEW (3, 762b), 1835, Acad. ; L, ø d
1587 - «[...] je gageroie [...] que vous pensez que celles qu'on tient honnestes et dames d'honneur ne soient frappées au coin de la caquetoire !» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 214 (Jouaust) - P.E.
commencer à être la jambe loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - ø t. lex. réf.la jambe ! : TLF, cit Toulet, 1920.
1903 - «Voilà un mois, depuis qu'on est ensemble, que tu les déménages tes fringues. Ça commence à être la jambe !»J. Lorrain et D. Fabrice, Clair de lune, I, i - B.T.
1905 - J. Rictus, N gagnant, in Sainéan, Langage parisien - B.T.
commerce (être hors du -) loc. verb. ACTION "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1680 - «L'étoile est changée, le sort est rompu pour les Grignans, et peut-être pour l'aîné ; ni bonheur, ni malheur, rien n'est de longue durée en ce pays-là ; j'en excepte les prisonniers et les exilés, qui sont hors du commerce.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 26 juin, II, 758 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
compte (être loin de son -) loc. verb. RELAT. "fig. : se tromper" - Gc, TLF, 1572 ; DEL, cit. Sorel [1623] ; FEW (5, 402b), BEI, 1640, Oudin ; L, cit. Bossuet.
• se trouver loin de son compte - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1565 - «Tu te trouveras bien loin de ton conte si ayant pensé suivre les plus sages, tu avois suivi les plus fols.» J. Tahureau, Les Dialogues, 22 (Droz) - P.E.
conditionné (bien -) loc. adj. COMM. EMBALL. "d'un envoi" - L, ø d.
1618 - «Je le /un livre/ vous envoye maintenant bien et deuement conditionné, et vous remercie par un million de fois de la communication qu'il vous a pleu de m'en faire [...]» Peiresc, Let., VII, 792 (Impr. nat.) - P.E.
1631 - «Je receus par Corberan vostre paquet du 9 aoust fort proprement cachetté et bien conditionné [...]» Peiresc, Let., IV, 29 - P.E.
1633 - «[...] j'ay bien voulu par mesme moien vous accuser la reception du ballot de livres que j'ay receu de la part de Mr de Rossy de Lion depuis samedy, fort bien conditionné, c'est-à-dire fort bien conservé [...]» Peiresc, let., 8 janv., in P. Gassendi, Let. familières à François Luillier, 57 (Vrin) - P.E.
1639 - «[...] je vous enuoye vostre tableau de la manne, par bertholin, Courrier de Lyon : Je l'ay enchassé diligemment, et croy que vous le recepurés bien conditioné.» N. Poussin, Corresp., 20 (Schemit) - P.E.
confrérie du pot au lait (être de la -) loc. verb. non conv. FAMILLE "avoir de petits enfants" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «estre en la confrairie du pot au laict, soubs la qualité de Papa [...]» Le Réveil de maistre Guillaume, aux bruits de ce temps, 12 (s.l.) - P.E.
1640 - «estre de la Confrairie du pot au laict .i. auoir de petits enfans. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 115 (Slatkine) - P.E.
connaissance (être en pays de -) loc. verb. VIE SOC. - FEW (2, 845b), 1690, Fur. ; DG, GLLF, PR[77], ø d ; absent TLF.
Compl.L (Mme de Sév.)
1689 - «Cette société plaît fort au marquis ; il y trouve Saint-Hérem, Jeannin, Choiseul, Ninon : il est en pays de connaissance, (et gai comme un petit compère).» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 10 janv., III, 312 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
contrebande (être de - avec qqn) loc. verb. RELAT. "inspirer de la méfiance" - FEW (15/I, 55a), 1701, Fur. ; DG, Mme de Sév. (autre texte) ; GLLF, ø d ; absent TLF.
Compl.L (Mme de Sév.)
1671 - «Je vois bien, ma fille, que vous pensez à moi très souvent et que cette maman mignonne de M. de Vivonne n'est pas de contrebande avec vous.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 13 mai, I, 289 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
corde (être à la -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1906 - «D'autres fois, étant tous les trois à la corde, il fallait, avant que j'arrivasse auprès d'Almer, que Joussi s'engageât également [...]» La Montagne, numéro 12, déc., 556 - C.T.
cou (être dans la merde jusqu'au -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - FEW (6/II, 21a), R, 1959 ; TLF, ø d.
• être en merde jusques au cou
12e - «Ses peres tint Cocuce un païs mou / Où les gens sont en merde jusques au cou.»De Audigier, in Fabliaux et contes, vol. 4, 217 (Barbazan et Méon, Warée, 1808) - J.S.
cou (être dans qqch. jusqu'au -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig. : être dans une situation fâcheuse, inextricable" - TLF, cit. Maupassant, 1885 ; GLLF, GR[85], DEL, ø d.
Corr.BEI (même texte, 1828)
1829 - «O débine qui a tué mon père, s'écria Suzanne ! - Ce n'est que trop vrai, nous y voilà jusqu'au cou, soupira sa soeur.» Vidocq, Mém., 4, 203 (Tenon) - P.R.
coup (être dans le -) loc. verb. non conv. ACTION "être impliqué dans qqch." - DMC, cit. Fig. litt., 1966 ; GR[85], cit. Curtis [1969] ; absent TLF.
1945 - «Tout écrit possède un sens, même si ce sens est fort loin de celui que l'auteur avait rêvé d'y mettre. Pour nous, en effet, l'écrivain n'est ni Vestale, ni Ariel : il est "dans le coup", quoi qu'il fasse, marqué, compromis, jusque dans sa plus lointaine retraite.» Sartre, in Les Temps modernes, oct., 3 - M.C.
coups (être aux cent -) loc. verb. non conv. AFFECT. - BEI, déb.19e ; FEW (2, 589b), 1867, Lar. ; DEL, mil.19e ; Ls, GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1825 - «CHATELLERAUT. Voilà un mariage qui marche joliment, j'espère ! le futur qu'est au [sic] cent coups, les femmes qui piaillent, la pluie qui tombe [...]» Désaugiers, Lafontaine, Vanderburch, Le Marchand de parapluies, 32 (Brunet) - P.E.
cousu (être - avec qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "ne pas quitter qqn" - L, cit. Mme de Sév. (autre texte) ; FEW (2, 1088b), DELF, 1787, Féraud ; absent TLF.
1676 - «Elle [la princesse] croit que la Monaco contribue à cet oubli, afin de lui soustraire les aliments, et qu'elle ne vienne point à Paris, où la proximité [de la princesse] lui ôte toujours un peu le plaisir d'être cousue avec Madame : leur haine est réciproque.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 8 janv., II, 18 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies
coutume (être -) loc. verb. non conv. CARACT. "pour une pers." - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1978 - «Il ne donna aucun détail sur ce qui éveilla ses soupçons. En n'est [sic] pas coutume.» Hanska, La Mauvaise graine, 184 (O. Orban) - K.G.
crin (être comme un -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de mauvaise humeur" - TLF (- des crins), cit. Balzac, 1840 ; GLLF, cit. Balzac ; FEW (2, 1342a), 1863 ; BEI, Larch. ; L, DEL, GR[85], ø d.
1807 - «Il est comme un crin. Expression métaphorique, pour dire qu'un homme est fort irrité, qu'il est enflammé de colère.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 259 (Slatkine) - P.E.
1830 - «POLTRONESCHI [...] Je descendrais en bas, en m'éloignant au loin... / Mais non ! ça ne se peut... mais ce colidor sombre... / Non, des deux chiffonniers erre là la sombre ombre... / Ah ! je suis comme un crin, comme un rhinocéros !... / A Charenton, hélas ! falloir laisser mes os !...» Carmouche, de Courcy, Dupeuty, Tristine, 23 (Riga) - P.E.
croire : je crois bien loc. phrast. non conv. EXCLAM. "/en réponse/" - GR[85], cit. Daudet ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1812 - «LEROUX. Est-ce que l'heure y fait quelque chose ? CREDULE. Je crois bien. Araignée du matin, chagrin ; du soir, bon espoir...» Martainville, Monsieur Crédule, 17 (Barba) - P.E.
croquet (être comme un -) loc. verb. non conv. AFFECT. "être énervé" - FEW (2, 1360a), 1821, Desgranges ; TLF, cit. Vidocq, 1828-29 ; L, DG, DELF, ø d.
1809 - «LOUISON. [...] Quand j' pense a Biscotin, Ah ! mon Dieu, comme j' bisque. DUSEIGLE. En v'là ben d'un autre. Quoi ! c'te talmouse là t'a donné dans l'oeil ! LOUISON. Vrai ! j'en suis comme un croquet.» Francis, Le Gâteau des rois, 7 (Cavanagh) - P.E.
crâne (être - dans qqch.) loc. verb. non conv. CARACT. "exceller" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.crâne : TLF, 1787, Féraud ; Mat. I, 1842, Balzac ; E, 1850.
1833 - «Votre bon Dieu n'a-t-il pas laissé mourir son fils, comme un simple particulier, par exemple ? hein ! Ripostez, s'il vous plaît, à cette botte-là, vous qui êtes si crâne dans les écritures ?» E. Corbière, La Mer et les marins, part. V, ch. 5, 251 - R.R.
cul et chemise (être -) loc. verb. non conv. RELAT. - TLF, cit. Giono, 1947 ; FEW (2, 141a), R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d ne faire qu'un cul, qu'une chemise : FEW, 1808, D'Hautel
• ce n'est qu'un cul et une chemise - FEW (2, 1508b), DELF, 1656, Oudin ; TLF (n'être -), ø d.
1640 - «ce n'est qu'vn Cul et une chemise .i. ils sont tousiours ensemble, ils ont de grandes intelligences.» Oudin, Curiositez fr., 144 (Slatkine) - P.E.
cul et chemise (être -) loc. verb. non conv. RELAT. - TLF, cit. Giono, 1947 ; FEW (2, 141a), R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d ne faire qu'un cul, qu'une chemise : FEW, 1808, D'Hautel
• être comme (le) cul et (la) chemise - TLF, cit. Sartre.
1732 - «Le vulgaire s'imagine que vous faite des fleurs du Parnasse comme des choux de votre jardin, et que vous êtes Apollon et vous, comme le cul et la chemise.» D'Allainval, .....ana, II, 56 (Heuqueville) - P.E.
dents (être sur les -) loc. verb. non conv. SANTÉ "être épuisé" - DHR, 1611 ; GLLF, cit. La Fontaine ; BEI, mil. 17e ; TLF, cit. Sand, 1842-43 ; DEL, ø d.
*1616 - «Se va promener a la riviere et remonte, presque tousjours courant sans se lasser. Chascun estoit sur les dents.» J. Héroard, Journ., 2, 2381 (Fayard) - P.R.
desserre (être dur à la -) loc. verb. non conv. CARACT. "être avare, radin" - L (cit.), FEW (11, 504a), GLLF, 1665, La Fontaine ; DEL, La Fontaine ; BEI, 1690, Fur. ; GR[85], ø d ; absent TLF. être de dure - : Gc, Hu, Brantôme ; L, FEW, GLLF, DEL, 16e ; BEI, 1640, Oudin
1619 - «[...] si maintenant vn homme marié te semond chez luy, & que sa femme soit dure à la desserre, que le bien vienne d'elle, qu'elle soit vn peu haute à la main [...] comment plaint-elle ce disner : comme en sent elle la despense [...]» [Chapelain], trad. : [Aleman], Le Gueux, 370 (De la Mare) - P.E.
diable (c'est bien le - si ...) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DELF, GR[85], cit. Romains, 1933 ; GLLF, Lex.[79], ø d ; absent TLF.
• ce serait bien le diable si... - GR[85], cit. Butor, 1957 ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1790 - «Ils vont se r'mettre à travailler contre nous, mieux que d' pus belle, et çà, seroit ben l' diable, aveuc notre sacré indulgence de chien, s' ils n' réussissions pas un jour ou l'autre à nous casser la gueule solidement, comme je l' méritons.» L' Marignier d' la Guernouillère, 6 (Marchands de nouveautés) - P.E.
1794 - «[...] en donnant à mon fils un des sobriquets du père Eternel, ce serait bien le diable, si son patron nous trompait !» L.M. Henriquez, Les Aventures de Jérôme Lecocq, 114 (Impr. Célère) - P.E.
1811 - «RICOCHET. [...] Ce n'est pas pour me vanter, voilà dix mariages que je manque. J'espère que celui d'aujourd'hui ne manquera pas. Ce serait bien le diable, si, en courant après les quatre soeurs, il n'y en avait pas une d'attrapée.» Ourry, Les Hommes femmes, 15 (Masson) - P.E.
diable (n'être pas si - qu'on est noir) loc. verb. CARACT. "n'être pas si méchant qu'on en a l'air" - BEI, 1640, Oudin ; DEL, 1656, Oudin ; TLF, 1835, Acad. ; L, ø d.
1593 - «J'estime qu'il n'estoyt si diable qu'il estoyt noir ; au moins il a tousjours esté catholique ; s'il estoit plus adonné au party du Roy de Navarre, c'estoit pour complaire à son maistre.» R. de Lucinge, Dialogue du Français et du Savoysien, 119 (Droz) - P.E.
1606 - «Nous ne sommes pas en nos ames / Si diables que nous sommes noirs.» J. Bertaut, Recueil de quelques vers amoureux, 248 (Didier, STFM) - P.E.
dindon (être le - de la farce) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - DDL 32, 1790 ; FEW (4, 640a), 1808, D'Hautel ; DEL, déb.19e ; TLF, cit. Sue, 1842-43 ; BEI, 1853 ; L, GLLF, GR[85], ø d.
• être le dindon d'une affaire - FEW, 1835, Acad. ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1756 - «LEANDRE [...] Isabelle auroit-elle oublié que c'est moi-même qui lui ai fait l'enfant qu'elle porte avec elle dans ses entrailles, ou plutôt suis je le dindon de cette affaire, le ciel, mer, queux terribles soupçons, Isabelle perfide, vous mocqueriez-vous [...]» Léandre hongre, in Théâtre des boulevards, I, 213 (A Mahon) - P.E.
dindon (être le - de) loc. verb. non conv. ÉVÉN. être le dindon de la farce : DDL 32, 1790 ; FEW (4, 640a), 1808, D'Hautel ; DEL, déb.19e ; TLF, cit. Sue, 1842-43 ; BEI, 1853 ; L, GLLF, GR[85], ø d.
• en être le dindon - L, ø d ; absent TLF.
1738 - «LEANDRE. Non, parbleu, il ne sera pas dit que j'en serai le dindon, & je vois bien que je n'ai pas d'autre parti à prendre que de mettre l'épée t'à la main.» Isabelle grosse par vertu, in Théâtre des boulevards, II, 81 (A Mahon) - P.E.
dindon (être le - de) loc. verb. non conv. ÉVÉN. être le dindon de la farce : DDL 32, 1790 ; FEW (4, 640a), 1808, D'Hautel ; DEL, déb.19e ; TLF, cit. Sue, 1842-43 ; BEI, 1853 ; L, GLLF, GR[85], ø d.
1749 - «[...] dites-moi du oui ou du non, si vous voulez rompe la paille aveuc moi, parce que je n' veux pas être l' dindon d' vos attrapes [...]» Vadé, Let. de la Grenouillère, in Vadé, Poésies et let. facétieuses, 124 (Quantin) - P.E.
dindon de la farce (être le -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - TLF, cit. E. Sue, 1842-43 ; DELF, déb. 19e ; L, DG, GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1790 - «[...] déjà y n' se cachons plus pour dire, que, d' magnère ou d'autre, je n' pouvons pas manquer d'être les dindons d' la farce.» L' Marignier d' la Guernouillère, 8 (Marchands de nouveautés) - P.E.
1790 - «[...] si leur orgueil les aveugle assez pour vouloir tenter quelque chose, ils seront, foutre, les dindons de la farce.» [Lemaire], 25e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 6 - P.E.
1792 - «Qui sera le dindon de la farce ? Je vous le demande, si ce n'est pas vous ? Car les deux mille familles que votre dernière cacade a fait partir, ne se sont pas embarquées sans bisquit [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], n° 12, Adresse bougrement patriotique du père Duchêne, 6 - P.E.
1794 - «Je suis, par ma bêtise, le dindon de la farce. / Ah ! maudite Antoinette ! infâme et triple garce !» L'Arrière-petit-fils du père Duchesne, n° 1, 10 - P.E.
Corr.FEW (4, 640a) (1808, D'Hautel)
1807 - «Il est le dindon de la farce. Pour dire il est seul dupe dans cette affaire ; c'est lui qui en supporte tous les frais ; qui sert de risée et de bardot à la compagnie.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 303 (Slatkine) - P.E.
dire (il faut bien le -) loc. phrast. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «Sentiment un peu complexe, il faut bien le dire, où se mêle aussi l'espoir d'approcher ces monstres de vitesse, de voir leurs conducteurs [...]» La Vie au grand air, 15 déc., 1045b - G.S.
1911 - «[...] notre belle escadre d'auto-ballons, quelque peu éclipsés actuellement, il faut bien le dire, par les étonnantes performances accomplies par les aéroplanes militaires.» Le Plein air, 24 nov., 84c - G.S.
dos (être sur le - de qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - TLF, cit. Huysm., 1879 ; L, PR[72], GLLF, ø d.
1904 - «Mais non : elle est toujours sur votre dos. Il faut qu'elle regarde tout, qu'elle inspecte tout, qu'elle grapille sur tout. Dès que j'aurai trouvé une bonne place, je lui flanquerai ses huit jours [...]» P. Berton et C. Simon, Zaza, III, ii - E.S.
doué (bien -) loc. nom. m. PSYCHOPÉDAG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1922 - «Celle-ci [monographie pédagogique de F. Baumgarten à Berlin] donne les résultats d'une enquête sur 465 écoliers, garçons et filles, des écoles communales de Berlin, classés pour les écoles de bien doués par Moede et Piorkowski à la suite de leurs examens spéciaux de 1918.» H. Piéron, in L'Année psychol., 22e année, 308 - M.C.
doué (bien -) loc. nom. m. PSYCHOPÉDAG. - absent TLF.
Add.DDL 25 (1922, L'Année psychol.)
*1925 - «Le profil psychologique des biens doués est plus accidenté que celui des autres enfants.» E. Claparède, c.r. : L.-M. Terman, in Arch. de psychol., t.19, 267 - M.C.
*1963 - «doués (bien -) (ang. gifted childs) Par opposition avec les enfants débiles [...] on qualifie de bien doués ceux dont le niveau est nettement supérieur à la moyenne (par exemple avec un QI dépassant 1,20 ou 1,30).» Piéron, Vocab. de la psychologie, 126 (P.U.F.) - M.C.
drôle (être/se sentir tout -) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, cit. Montherlant, 1939 ; DEL, ø d ça me fait tout drôle : FEW (15/II, 72b), GLLF, 1961, Lar. ; DEL, ø d
Compl.GLLF, GR[85] (même texte, ø d)
1851 - «Elle a avoué [...] avoir été toute drôle, toute je ne sais comment.» Baudelaire, Du Vin et du haschisch, IV - P.W.
dégainer (être franc jusqu'au -) loc. verb. péjor. CARACT. "être brave" - ø t. lex. être brave - : FEW (14, 123b), 1675 ; L, Mme de Sév. ; DG, Destouches ; TLF, 1798, Acad.
1675 - «[...] mais c'est ce qui s'appelle franc jusqu'au dégainer ; car il /M. de Vins/ est passé à trois lieues d'ici, à la Guerche, sans oser approcher de moi [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 10 nov., I, 904 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
dévoué comme un caniche (être -) loc. verb. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLFfidèle - : TLF, ø d.
1878 - «Ces gens-là n'ont ni talent, ni idées, ni foi peut-être ; leur intolérance n'a d'égale que leur ambition et leur mysticisme nuageux, à l'allemande ; ce qui ne les a pas empêchés de rallier autour d'eux une foule de braves vétérans de la démocratie militante qui ne savent ni ce qu'ils font, ni ce qu'ils disent, ni où on les mène, mais qui leur sont dévoués comme des caniches et ne veulent plus entendre raison.»E. Gautier, let. à Vallès, 17 sept., 191 (Delfau) - J.Q.
eau (être tout en -) loc. verb. SANTÉ "transpirer" - L, cit. Boileau ; GLLF, cit. Lamartine ; GR[85], cit. Daudet ; TLF, cit. Colette, 1913 être en eau : FEW (25, 64a), DHR, 1538, Est. ; GLLF, TLF, ø d
1531 - «Hei mihi commista haec blanda dicta quo eueniant, madeo metu. Ie suis tout en eaue de paour que iay a quelle fin tendent ces parolles.» R. Estienne, Dictionarium, 262 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
emballé sur qqn (être -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - E (s'emballer sur une fille), 1886 ; absent TLF.
1903 - «Vous êtes tous emballés sur elle comme des poires, des poires !» J. Lorrain et D. Fabrice, Clair de lune, I, vi - B.T.
empailler (être à -) loc. verb. iron. , non conv. INTELL. "d'une personne : stupide" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1832 - «BOUGINIER [...] Ah ! mais il est stupide, le marchand de chevaux ! pardon de l'expression ! mais, parole d'honneur, il est stupide, il est à encadrer, à empailler, à mettre sous verre, lui et son raisonnement. Ah ! ah ! ah !» Xavier et Duvert, Mademoiselle Marguerite, 41 (Barba) - P.E.
encadrer (être à -) loc. verb. iron. , non conv. INTELL. "d'une personne : stupide" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. "grotesque, laid" : L, FEW (2, 1404b), GLLF, 1864
1832 - «BOUGINIER [...] Ah ! mais il est stupide, le marchand de chevaux ! pardon de l'expression ! mais, parole d'honneur, il est stupide, il est à encadrer, à empailler, à mettre sous verre, lui et son raisonnement. Ah ! ah ! ah !» Xavier et Duvert, Mademoiselle Marguerite, 41 (Barba) - P.E.
encordé en téléphérique (être -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «PROGRESSION D'UNE CORDEE DE 3 A LA DESCENTE Remarquez la corde tendue et les intervalles de 8 à 10 m, le skieur du milieu est encordé en 'téléphérique', il peut parfois fixer ses bâtons sur son sac comme le dernier de cordée.» La Montagne et alpinisme, numéro 70, déc., 372 - C.T.
enseigne (être logé à la même -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - FEW (4, 715a), GLLF, DELF, 1787, Féraud ; L, ø d ; TLF, cit. Zola, 1877 ; R, cit. Martin du Gard ; DG, Lex.[79], PR[82], ø d.
1773 - «Eh pardieu, mon Ami, dit en ricanant Mr. Sotentout, nous étions donc logés à la même enseigne !» Restif de La Bretonne, Le Ménage parisien, part. 1, ch. VI, 76 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
ergots (être sur ses -) loc. verb. non conv. SANTÉ "être en vie" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1833 - «[...] j'avais fait à l'armée aumône de ma vie, donc il y a eu du gain, puisque je suis encore sur mes ergots.» Balzac, Le Médecin de campagne, 8, 392 (Pléiade) - P.W.
face (être dans la -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1883 - «Nous voici dans la face, peu inclinée d'ailleurs, qui est en complète désagrégation.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1882, 72 (Paris) - C.T.
1964 - «Nous venions pour la première fois d'entendre parler de cette face du Fou ; les journaux avaient publié le récit de diverses tentatives, et nous savions que ce jour-là même, nos amis Marc Martinetti et Georges Payot étaient dans la face.» La Montagne et alpinisme, numéro 47, avr., 213 - C.T.
facé (bien -) loc. adj. non conv. CORPS "qui a une noble figure" - FEW (3, 355a), 1743, Trév. ; L, ø d ; absent TLF.
• bien facié - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «LE PERE DUCHENE. [...] C'est un fier bou... ce Nicolas ! bien facié, bien planté, cinq pieds huit pouces, un grand coquin de nez et le reste à l'avenant.» Les Actes des apôtres, n° 254, 5 - P.E.
1803 - «Facié. Cet homme est bien facié ; dites, facé.» E. Molard, Dict. grammatical du mauvais langage, 89 (Barret) - P.E.
fade (être de -) loc. verb. arg. VIE PROF. "être associé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. "toucher sa part" : DArg., 1847
1882 - «Irréguliers dans le monde des chiffonniers, ils n'ont ni feu, ni lieu, ni amour, ni famille ; ils ne sont de fade (de moitié) avec aucun, de fade pour rien ; à moins qu'ils ne se mettent à deux pour acquérir un paquet de couennes ou qu'ils ne partagent, avec les camarades, les faveurs de quelque biffine aux yeux chassieux et au nez flamboyant.» J. Vallès, L'Assommoir des chiffonniers, in La Vie pop., 9 avr., 101 - R.R.
faire (bien - et laisser dire) loc. verb. PROVERBE - L, BEI, 19e ; GLLF, TLF, DEL, GR[85], ø d.
Formule d'approche : 1620 - «Il faut laisser dire le monde et bien faire, ma très chère fille ; cela s'évanouira ; vous n'êtes pas meilleure pour le bien que ces bonnes gens dient de vous, notre soeur N. n'est pas plus mauvaise pour le mal qu'ils en dient aussi.» J.-F. Frémyot de Chantal, Corresp., I, 525 (Cerf) - P.E.
ficelé (bien -) loc. adj. non conv. TOILETTE "bien habillé" - E, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1833 ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; L, DG, FEW (3, 879a ; rég.), R, ø d.
1830 - «Un jeune homme bien ficelé et qu'avait l'air d'un franc bon enfant.» 1830, Scènes historiques, Le Conseil à Saint-Cloud, 65 (Levavasseur) - P.E.
fil (être -) loc. verb. arg. , non conv. CARACT. "être habile" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. être au fil : E, 1889
1888 - Maupassant, Le Rosier de Madame Husson, 143 - Butler, 165.
flairé (être -) loc. verb. ÉVÉN. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1871 - «[...] vous joindrez un mot de vous me donnant mission de faire exécuter la procuration et de surveiller les opérations, et sur l'heure, j'agirai. Il y a urgence. C'est DEJA FLAIRE'.»L. Bigot, let. à Vallès, nov., 6 (Delfau) - J.Q.
flanc (être sur le - à perpétuité) loc. verb. non conv. SANTÉ "être mort" - ø t. lex. réf. ; absent TLF "être exténué" : L, FEW (16, 211a), GLLF, 1865 ; TLF, cit. Zola, 1877 ; DELF, 19e ; DG, Lex.[79], GR[85], ø d
1809 - «Ce que c'est que de nous, pourtant ! Tous ces braves mondes qui sont là sur le flanc à perpétuité ! Eh bien ! tous ont existé comme moi. La belle avance ! Ils en sont bien mieux lotis aujourd'hui !» Les Méditations d'un hussard, x (Delacour et Levallois) - P.E.
Flandre (être de -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "être perdu" - DDL 32 (- Flandres), 1791 ; absent TLF.
1745 - «Puis on les renvoye au Palais / A coups de manches de balais ; / Et mon très-honoré beau-frere, / A coups de pié dans le derriere. / Il en fut quitte à bon marché ; / Car si Guise un mot eût lâché, / Le pauvre Sire étoit de Flandre ; / Mais la fuite il lui laissa prendre, / Content de l'avoir fait courir / Et qu'il eut eu peur de mourir.» [Fougeret de Monbron], La Henriade travestie, 41-42 (A Berlin) - P.E.
Flandres (être de -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "être perdu, "flambé"" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «J.B. Mon ami : c'étoit sur l'arrêtement de cette voiture qui emportoit nos écus en diligence : oui, oui ! cet argent-là étoit de Flandres, sans les braves citoyens de Mauconseil [...]» [Le Père Duchêne de la place Saint-Michel], Le Père Duchêne bougrement en colère de ce qu'on l'a fait joyeux, 3 - P.E.
foie (être d'un bon -) loc. verb. iron. , non conv. CARACT. "se dit de qqn qui se moque du monde" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1807 - «Il est d'un bon sel. Expression ironique qui équivaut à, il est d'une bonne pâte, d'un bon foie ; il se moque pas mal du monde.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 338 (Slatkine) - P.E.
fourche (être traité à la -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "fig. : être traité durement" - L, Hu, D'Aub. ; FEW (3, 884b), BEI, 1690, Fur. ; DEL, ø d ; absent TLF.
1596 - «[...] plustost ilz se rangeront soubz le doux et amiable gouvernement d'un sage debonnaire Prince et Seigneur, que d'estre de toutes parts ainsi comme esclaves de galere mal-menez et traictez à la fourche [...]» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 104 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
frais (être -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - TLF, cit. Stendhal, 1836 ; L, ø d.
1799 - «[...] le calotin d'Aymar, choisi [...] pour organiser le républicanisme en Piémont. Il étoit frais le Piémont dirigé par un jean-foutre de calotin, créature de l'émigré Talleyrand.» Ah !... ah !... C'est aujourd'hui qu'il est encore au poste, sacré-dieu, in [R.F. Lebois], Le Père Duchêne, [numéro 14], 5-6 - P.E.
1804 - «JOCRISSE. [...] mais vous, au bout d'un mois, qui vous aurait reconnu ? vous avez oublié dans quelle panne alors... Ah ! oui, vous étiez frais, et parce que vous v'là un petit brin recallé, vous v'nez profiter de ça pour séduire ma femme [...]» Sidony et Servières, Jocrisse suicide, 13 (Masson) - P.E.
1807 - «TAPIN [...] J'eus bientôt dissipé mon patrimoine, et il ne me resta pour ressource que mes talens. J'étais frais, si ma bonne étoile ne m'avait fait donner dans l'oeil à madame Galantine, cette riche veuve dont voici la boutique.» Martainville, Tapin, 15 (Barba) - P.E.
Corr.FEW (15/II, 173b), GLLF, Lex.[79], DELF, GR[85] (1808, D'Hautel)
1807 - «FRAIS. On emploie fréquemment ce mot par ironie, et dans un sens opposé à celui qui lui est propre. Ainsi, pour faire entendre que quelqu'un s'est mis dans un mauvais cas ; qu'il s'est enivré ; qu'il est mal vêtu, ou misérable, on dit qu'il est frais [...] Je serois frais, si je comptois sur lui. Pour dire, je serois mal à mon aise, si je me fiois à ses promesses.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 405-6 (Slatkine) - P.E.
gammes (être en ses hautes -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig. : être excité" - Hu (- en sa -), Du Fail ; absent TLF.
1537 - «Point ne craingnent Seigneurs ne Dames / Quand ilz sont en leurs haultes games. / Mais en fin Dieu veult voluntiers / Qu'on pend toutz ces larrons putiers [...]» E. de Beaulieu, Les Divers rapportz, 119 (Droz) - P.E.
ganché (être -) loc. verb. JUST. Turquie"subir une forme d'estrapade" - FEW (4, 50b ; -é), 1611, Cotgr. ; absent TLF.
1598 - «[...] il enuoya ses Iannissaires pour le prendre, ce qu'ils executerent si bien, que le pauure Sangiac pris, mis prisonnier, son proces luy fut fait en vingt & quatre heures, & condamné à estre ganché. Ce genre de mort est fort estrange, que l'on faict en ceste maniere, on plante trois longs bois en terre peu esloignez les vns des autres, & ioincts par le haut avec d'autres bois, sur tous lesquels sont de longues pointes de fer fort acerees : & au milieu de ces trois bois il y en a vn autre eslevé beaucoup plus haut en maniere d'estrapade pour guinder le criminel, pour puis apres le laisser tomber sur l'vne de ces poinctes de fer [...]» J. de Villamont, Voy., III, ch. 11, 556 - R.R.
garçon (être assez grand - pour ...) loc. verb. non conv. POUVOIR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1761 - «[...] on fait réponse qu'on ne connoît d'autre capitulation que les armes à la main. Qu'une guerre à soutenir ne les effraye pas, & qu'ils sont assez grands garçons pour se défendre ; qu'en conséquence Messieurs nos Députés & toute leur sequelle eussent promptement à faire gilles [...]» Girauld, Essai sur une traduction libre des comédies de Plaute, 124 (Impr. du Fort-Carré) - P.E.
garçon (être joli -) loc. verb. non conv. CORPS VALEUR - TLF, cit. Maupassant, 1886 ; Lex.[79], GR[85], ø d n.m. : DELF, cit. Stendhal ; L, GLLF, 1865 ; FEW (17, 616b), 1866 ; DG, TLF, ø d
1798 - «DUPONT, seul. Eh bien ! cela ne va pas mal. Il est, parbleu, joli garçon, et je suis très-persuadé qu'il plaira à ma fille.» Léger, Chazet, Buhan, Il faut un état, 34 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
halle aux draps (être dans/en/à la -) loc. verb. non conv. SANTÉ "se coucher, dormir" - DDL 19, 1627 ; BEI (aller à -), 1640, Oudin ; absent TLF.
1624 - «Je ne fus pas si tost à la halle aux draps que l'un des ministres de Morphée, captivant mon esprit dans la corbeille de mensonge, le pourmena en une multitude d'actions [...]» Le Pont-breton des procureurs, in VHL, VI, 256 (Jannet) - P.E.
halle aux draps (être encore dans la -) loc. verb. non conv. SANTÉ "dormir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1627 - «P. Je voudrois bien parler à vostre nouveau pensionnaire, est-il levé ? B. Nenny, Monsieur, il est encore en la hale aux draps : en baliant son poile, je l'ay ouy encor ronfler, il dort comme un loir.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 30 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
1640 - «[...] il est encore dans la Halle aux Draps .i. couché dans son lit, entre les draps.» Oudin, Curiositez fr., 265 (Slatkine) - P.E.
hannetons (n'être pas piqué des -) loc. verb. non conv. VALEUR - FEW (8, 450b), DELF, 1859, Mozin ; TLF, cit. Aragon, 1936 ; R, PR[77], cit. Aragon ; GLLF, Lex.[75], ø d.
1821 - «Allez, Fanfan, ce n'est pas piqué des hannetons que deux aubaines comme ça, pour débuter.» Cuisin, Les Cabarets de Paris, 103 (Delongchamps) - P.E.
hauteur (être à la -) loc. verb. non conv. CARACT. - DDL 18, 1876, Larch. ; FEW (24, 373b), 1877, Zola ; TLF, cit. France, 1899 ; GR[85], 1906 ; GLLF, déb. 20e ; Lex.[79], ø d.
1796 - «Vous savez, Citoyens, qu'en fait d'égalité, les Portugais ne sont pas encore à la hauteur ; ils y viendront ou ils n'y viendront pas : c'est égal.» Radet, in Les Dîners du Vaudeville, n° 3, frimaire an 5, 7 - P.E.
1803 - «[...] je me hâte de me rendre où l'on m'envoie. J'ai à mettre au pas une province entière qui n'est pas encore à la hauteur, et c'est une besogne aussi pressée qu'elle est utile.» [Bellin], Voy. de M. Candide fils au pays d'Eldorado, I, 56 (Barba) - P.E.
honnête (vous êtes bien -) loc. phrast. non conv. POLITESSE - L, GLLF, 1866 ; TLF, cit. Bazin, 1907 ; FEW (4, 462b), 1930, Lar. ; R, PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1781 - «M. BETASSIER. Ce sera comme il vous plaira. M. DUVERDIER. Vous êtes bien honnête. En ce cas, j'y consens de tout mon coeur.» Carmontelle, L'Uniforme de campagne, in Recueil gén. des proverbes dramatiques, VI, 275 (A Londres) - P.E.
*1786 - «TROTTIN. Elle est charmante, adorable ! MARTINE. V' s'êtes ben honnête, Monsieur, mais je n'en croyons rien voyez vous ; car tous ces Monsieux d' Paris, sont d' s' engeoleux d' filles...» [Ducray-Duménil], Les Deux Martines, 5 (Cailleau) - P.E.
*1812 - «LAVALEUR, (aux autres). Il faut s'amuser de ce cadet-là, (haut) et de quel pays êtes-vous donc, petit déluré ? MOUTONNET (saluant). Vous êtes bien honnête, Monsieur, je suis des environs de Poitiers en Poitou, du village de Buzeville ousque je suis né.» Merle et Ourry, Une Journée de garnison, 11 (Masson) - P.E.
*1830 - «OH ! QU' NENNI. [...] Papa Dégommé, vous vous êtes très-bien conduit ; jamais père dindon ne se montra plus délicat, plus tendre. (A part.) Il est toujours bête à couper au couteau. DEGOMME. Vous êtes bien honnête.» Brazier et Carmouche, Oh ! qu' nenni, 22-23 (Riga) - P.E.
*1830 - «MADAME POCHET [...] Mais du reste..., vous..., ça va bien ? Vous êtes pourtant encore joliment jaune. MADAME DESJARDINS. Vous êtes bien honnête ! ça n' va pas plus mal.» H. Monnier, Scènes populaires, 46-47 (Flammarion) - P.E.
*1832 - «[...] y lui dit, dit-y :' Cré nom de nom, princesse que vous êtes jolie ! - Vous êtes bien honnête, beau prince ; mais c'est pour vous f... de moi ce que vous en dites, répondit la princesse avec modestie.» A. Jal, Scènes de la vie maritime, II, 86 (Gosselin) - P.E.
*av. 1835 - «MADEMOISELLE CASTEL. - Monsieur Hougot, vous arrivez à point pour déjeuner avec nous. HOUGOT. - Vous êtes ben honnête, mademoiselle.» P.-L. Roederer, La Pipe de cidre, in P.-L. Roederer, Oeuvres, I, 491 (Didot) - P.E.
*1842 - «Mesdemoiselles, voulez-vous accepter mon bras ?... - Vous êtes bien honnête, monsieur ...» P. de Kock, in La Grande ville, I, 151 (Bureau central des publications nouv.) - P.E.
honnête (vous êtes bien -) loc. phrast. non conv. POLITESSE - DDL 19, 1781 [repris in GR] ; L, GLLF, 1866 ; TLF, cit. Bazin, 1907 ; FEW (4, 462b), 1930, Lar.
1757 - «CRINCRIN. Eh non, Mesdames, votre parole est suffisante. Hé puis votre zèle pour notre Roi est une pièce de crédit. TOUTES. Monsieur, vous êtes ben honnête.» Vadé, L'Impromptu du coeur, 28 (Duchesne) - P.E.
1773 - «M. D'ESCABIOUS. Sans vous, je ne les aurois pas gagnées. Mad. MIGNONETTE. Vous êtes bien honnête ; mais j'ai bien de la peine à le croire.» [Carmontelle], Proverbes dramatiques, VI, 97 (Lejay) - P.E.
1779 - «L'AVOCAT. Ah ! vous êtes un homme divin !... Aussi j'aurai soin de vous. LE TAILLEUR. Monsieur, vous êtes bien honnête... La couleur n'est peut-être pas de votre goût, mais au magasin...» Dorvigny, L'Avocat chansonnier, 214 (s.l.n.d.) - P.E.
image (être planté comme une -) loc. verb. non conv. MOUV. "être immobile" - absent TLF.
Compl.L, Hu (même texte, ø d), FEW (4, 565a) (Des Périers)
1558 - «Un jour que son pere estoit empesché à escripre ou à estudier, ce vertueux filz estoit planté devant luy comme une image, à regarder son pere sans rien faire [...]» B. Des Périers, Nouv. récréations et joyeux devis, 266 (Champion, STFM) - P.E.
image (être sage comme une -) loc. verb. CARACT. - FEW (4, 565b), 1690, Fur. ; TLF, cit. Balzac, 1850 ; L, DG, GLLF, PR[77], ø d.
1674 - «Pour moi je vous conjure de ne point amener votre petit érourdi de page, à moins qu'il ne soit devenu sage comme une image.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 12 janv., I, 681 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
informé (bien -) loc. nom. m. VIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1917 - «Il m'apparaît parfois oiseux et puéril, depuis que je suis dans cet ouvrage, d'écouter les "biens [sic] informés" qui échangent des vues sur le degré actuel de la famine allemande, le nombre de sous-marins, les restrictions alimentaires [...]» J.-E. Blanche, in Cahiers André Gide, 8, Corresp. A. Gide-J.-E. Blanche, 15 févr., 213 (Gallimard, 1979) - M.C.
jambes (être sur ses -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. hipp. : RSp., 1867 ; t. tennis : RSp., 1942
1972 - «On est ainsi amené à user de ses forces le moins possible, à employer l'opposition au maximum, à être au maximum 'sur ses jambes' ; le grimpeur doit compter plus sur une utilisation subtile des 'grattons' nombreux et solides, que sur un effort violent.» La Montagne et alpinisme, numéro 88, 3, 285 - C.T.
jeter (être bon à - par les fenêtres) loc. verb. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1799 - «A peine avais-je six mois que j'étais déjà un diable [...] A un an j'étais bon à jeter par les fenêtres... et c'est ce qui m'arriva.» [Sewrin], Brick Bolding, I, 3 (Cailleau) - P.E.
jeunesse (n'être plus de la première -) loc. verb. non conv. SEXE ET ÂGE - DG, GLLF, 1893 ; TLF, cit. Proust, 1922 ; Lex.[79], GR[85], ø d.
1791 - «Charlotte, rue de Condé : elle n'est plus de la première jeunesse, mais elle a le talent d'exciter l'émulation : on s'arrange à l'amiable.» Almanach des adresses des demoiselles de Paris, 44 (A Paphos) - P.E.
1802 - «Ursule n'était plus de la première jeunesse, ni d'une beauté rare ; mais elle avait un bon coeur [...]» Les Aventures de Jésus Cadet, 179 (Lemarchand) - P.E.
1811 - «L'OGRESSE [...] Peut-être ne suis-je plus de la première jeunesse ; mais je saurai bien lui faire oublier cela [...]» Désaugiers et Gentil, L'Ogresse, 16 (Barba) - P.E.
jeunesse (n'être plus de la première -) loc. verb. non conv. SEXE ET ÂGE - DG, GLLF, 1893 ; TLF, cit. Proust, 1922 ; Lex.[79], GR[85], ø d.
• n'être pas de la première jeunesse - L, cit. Genlis, 1782 ; absent TLF.
*1792 - «M. BONHOMME. Considérez donc que je ne suis pas de la première jeunesse. JOLICOEUR. Que fait cela ? Quand il s'agit de servir son pays ; le Français n'a point d'âge.» A. Charlemagne, Les Ecoliers, 35 (Cailleau) - P.E.
jeunesse (n'être plus de la première -) loc. verb. non conv. SEXE ET ÂGE - DG, GLLF, 1893 ; TLF, cit. Proust, 1922 ; Lex.[79], GR[85], ø d.
• n'être plus dans sa première jeunesse - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1800 - «Un homme qui n'est plus dans sa première jeunesse, d'un caractere tres-sociable, desireroit trouver pour lui et son valet-de-chambre le logement et la table, dans une maison connue et honnête, afin d'avoir un peu de société.» Petites affiches de Paris, n° 99, 9 germinal an 8, 1599 - P.E.
jeunesse (n'être plus de la première -) loc. verb. non conv. SEXE ET ÂGE - DDL 32, 1791 ; GLLF, 1893, Dict. gén. ; TLF, cit. Proust, 1922 ; GR[85], ø d.
• n'être pas de la première jeunesse - L, cit. Genlis, 1782 ; DDL 32, 1792, A. Charlemagne ; absent TLF.
1768 - «M. Ducis (c'est ainsi qu'on me l'a nommé), n'est pas auteur de profession. Il n'est pas non plus de la première jeunesse : il a, à ce qu'on assure, près de quarante ans.» Grimm, etc., Corresp. littéraire, philosophique et critique, VIII, 19 (Garnier) - P.E.
joli (être - !) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "dans l'embarras" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1902 - «Nous sommes jolis !... Ne bois pas ça !... Je te le défends.» P. Veber, Loute, III, xvii - E.S.
jour (être dans son bon -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de bonne humeur" - TLF (être dans ses bons jours), cit. Lemaître, 1885 ; BEI, fin 19e ; GLLF, 20e ; GR[85], ø d.
1866 - «Nicole. [...] Il est dans son bon jour !» Th. de Banville, Gringoire, 34 - FXT
jour (être dans son bon -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de bonne humeur" - TLF (être dans ses bons jours), cit. Lemaître, 1885 ; BEI, fin 19e ; GLLF, 20e ; GR[85], ø d.
• être dans son jour - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1863 - «BOCARDON, riant. - Ah ! ah ! (Aux autres.) Il n'est pas dans son jour.» Labiche, Célimare le bien-aimé, in Labiche, Théâtre, 189 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
lice (être en -) loc. verb. SPORTS "participer à la compétition" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1949 - Le Soir, 4 juill. - Lapaille, 52.
lieues (être à cent - de + infinitif) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - BEI, 17e (?) ; TLF, cit. Leroux, 1908 ; DEL, Leroux ; GLLF, GR[85], ø d.
1866 - «MADAME BRETON. Je sais qu'ils devaient y aller, il en a été question, mais j'étais à cent lieues de croire que ce fût aujourd'hui.» H. Monnier, Paris et la province, 14 (Garnier) - P.E.
loche (être gras comme une -) loc. verb. CORPS "avoir de l'embonpoint" - TLF, 1893, Dict. gén. ; GR[85], 1893.
1745 - «[...] il est gras comme une Loche (poisson).» P. Potier, in P.W. Halford (éd.), Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 80 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
logé (en être là -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "être dans une situation fâcheuse" - TLF, cit. Stendhal, 1839.
1576 - «Lucelle [...] Et de ma part i'en suis là logee, qu'il faut ou que ie meure languissante, ou que ie luy declare mon amitié [...]» [L. Le Jars], Lucelle, 30 (R. Du Petit Val) - P.E.
Compl.L, FEW (16, 448b) (Cholières)
1587 - «Ho ! ho ! va dire messer Sylvestre, en estes vous là logé, par le sang goy [...]» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 129 (Jouaust) - P.E.
logé (être - à la même enseigne) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - DDL 25, 1773, Restif de La Bretonne ; FEW (4, 715a), GLLF, DELF, GR[85], 1787, Féraud ; L, ø d ; TLF, cit. Zola, 1877 ; DG, ø d ; Lex.[79], cit. Adamov.
• être logé au même numéro - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1806 - «J'ai lu dans maint in-folio, / Que tôt ou tard nous devons être / Logés au même numéro.» Lafortelle, in Le Chansonnier du Vaudeville, II, 39-40 (Collin) - P.E.
lopaille (être -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "être possédé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. n.f. "pédéraste passif" : E, GR[85], DFNC, 1887 ; FEW (17, 13b), 1928 ; TLF, cit. Céline, 1936
1936 - «Je rassemblais quand même des idées... Comme ça... tout en dératant !... Et dans la fièvre du galop... il me montait une vache suspicion... 'Merde ! que je me disais d'afur !... T'es encore tout lopaille mon pote ! C'est la grosse bite !... C'est l'entourloupe ! [...]' [...]» Céline, Mort à crédit, 632 (Denoël et Steele) - TGLF
louis d'or (n'être pas -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - FEW (5, 425b), 1867, Delv. ; absent TLF.
1791 - «[...] comme on n'est pas louis d'or, on ne sauroit plaire à tout le monde.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 78, 4 (EDHIS) - P.E.
lune ((être) dans sa bonne -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de bonne humeur" - FEW (5, 449b), GLLF, TLF, 1808, D'Hautel ; DEL et GR[85] (être dans une -), ø d.
1760-63 - «LA MERE FANCHETTE [...] C'pendant tiens, ma Chaplu, t'es ben heureuse de m' prendre dans ma bonne lune j' te l' dis et si c' n'etoit l' respect d' la considérance du respectable monde qui m'entend, j' t'aurions plutôt lâché un litron d'F. par les oreilles et une bardée de coups de poing sur la portraiture qu' tu n'aurois r'gardé par ou [...]» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in Beaumarchais, Parades, 115 (SEDES) - P.E.
là (de -), delà (être/aller/marcher ... -) loc. verb. non conv. ACTION "accompagné d'un geste, d'une mimique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1783 - «JAVOTTE. Comment, cruel ! vous n'y allez que de-là ? (A Madame Thomas.) Ah ! ma mère, escusez, il m'a fait donner dedans. (A Lucas.) Parfide ! Va, tu ne m'es pus rien.» Guillemain, Les Cent écus, 25 (Cailleau) - P.E.
1790 - «Mort de ma vie, si vraiment on nous veut raboter, je m'en [sic] fous ; j'ai encore une vieille rouillarde, et j'irai de là.» [Lemaire], 25e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 5 - P.E.
1791 - «Vous connaissez mal cet hom' la : / Jamais il n' parla / Que pour l' bien d' l'Etat ; / Puis chacun s'ra d' la, / Et' vous sûr de ça ? / - Oui da, oui da [...]» La Légende dorée, n° 10, 23 mars, 152 - P.E.
1792 - «Ah, ah, foutre, vous n'y allez que de là !» Hébert, in G. Walter, Hébert et le Père Duchesne, 396 (Janin) - P.E.
1800 - «NICOLAS [...] J'apperçois t'une demoiselle qu'avait un voile sur le côté... là, ployé... comme une toile de moulin à vent... de sorte qu'on ne lui voyait de l'aut côté que la moitié de la figure, et encore st' moitié était cachée par un batant l'oeil, et son éventail... et puis en marchant de là... avec un petit air pon pon... et le vent qui soufflait dans st' toile de mousseline...» Maillot, Le Repentir de madame Angot, 9 (Marchand) - P.E.
1810 - «GODINET [...] Nicole ! oh ! non. Elle a c'te jambe là plus courte que la gauche, elle va d' là. (il boite.) La p'tite Suzon... Eh ! eh ! la p'tite Suzon, oh ! j'y pense, elle louche, elle a un dragon dans l'oeil.» Sewrin, Grivois la malice, 16 (Barba) - P.E.
1823 - «JACQUES [...] t'nez, je me rappelle quand j'étais petit, que nous jouyons avec les aut' bambins, s'il y avait quelques torgnoles à donner, ou à recevoir, moi, j'étais d' là... (il fait mine de s'enfuir). Philippe était toujours de là (il se met en garde).» Duvert, Nicole et ***, Les Frères de lait, 6 (Fages) - P.E.
1827 - «Ils étaient delà, quiens, comme des jobards...» H. Lelièvre, Album grotesque, 25-26 (Impr. Bloquel) - P.E.
v. 1827 - «CARLIN [...] Moi qui n'entendais pas toutes ces belles choses, / J'étais resté delà ; mais deux de mes pays, / Des garçons perruquiers, en étaient ébahis...» Nerval, Le Nouv. genre, in Nerval, Oeuvres complètes, I, 215 (Gallimard) - P.E.
1856 - «FARIBOL [...] la mère Pichenette... une pauvre petite vieille ratatinée... avec des lunettes vertes... qui branle la tête... elle est toujours de là... (Il branle la tête.) ALEXANDRA. Bien sûr ? FARIBOL. Veux-tu que je te le jure ?» Labiche, Si jamais je te pince... !, in Labiche, Nouv. théâtre choisi, 120a (Denoël) - P.E.
léger (être -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1961 - «Cette solution était d'employer la technique moderne des grandes courses : être léger pour aller vite, et aller vite pour être léger. En été, avec un peu de technique, cela consiste à ne pas emporter de matériel de bivouac afin d'éviter celui-ci. En hiver, il faudra compter sur un minimum de trois bivouacs ; comment ferons-nous alors pour grimper léger ?» La Montagne et alpinisme, numéro 34, oct., 100 - C.T.
main (être comme les deux doigts de la -) loc. verb. RELAT. - L, DDL 13, 1680, Mme de Sév. ; FEW (6/I, 287a), 1690, Fur. ; DG, R, GLLF, PR[77], ø d.unis ainsi que - : TLF, cit. Barante, 1821-24.
1640 - «estre comme les deux Doigts de la main .i. grands amis.» Oudin, Curiositez fr., 167 (Slatkine) - P.E.
main (être comme les deux doigts de la -), main (être les deux doigts de la -) loc. verb. RELAT. "s'entendre parfaitement" - FEW (6/I, 287a), 1690, Fur. ; DG, GLLF, PR[73], TLF, ø d.
Compl.L (Mme de Sév.)
*1680 - «Vous êtes présentement les deux doigts de la main ; s'il abusoit de cette réconciliation, je vous conseillerois de vous rebrouiller [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 6 août, II, 809 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
mal-être n.m. SANTÉ "état pénible d'une personne qui souffre de troubles physiques" - GLLF, DHR, 1580, Mont. ; TLF, v.1590, Mont. ; Gc, Mont. ; FEW (3, 246b), 16e.
Au 19e "par ext. : inconfort" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. 1813 - «Il y a bientôt un demi-siècle qu'un magistrat d'Anvers, frappé du mal-être qui résulte pour les insensés de leur réunion dans un même hôpital, obtint du gouvernement la permission de les faire transférer dans la commune de Gheel [...]» [Jouy], L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, III, 118 (Pillet) - P.E.
manchette (être de la -) loc. verb. arg. ÉROT. "être homosexuel" - ø t. lex. réf. ; absent TLFchevalier de la manchette : DHR, 1726 ; GLLF, v. 1770, Rousseau ; FEW (6/I, 209b), 1867 ; TLF, cit. dict. 19e ; parti de la manchette : FEW, mil. 18e ; donner dans la manchette : BEI, 1789 ; marquis de la manchette : DArg., 1845, Besch.
1738 - «ARGÉNIE [...] mille gens m'ont dit qu'il n'aimait pas le con. / Au contraire, on m'a dit qu'il est de la manchette, / Et que, faisant semblant de le mettre en levrette, / Le drôle, en vous parlant toujours de grand chemin, / Comme s'il se trompait, enfilait le voisin : / Par inclination, c'est un branleur de pique.» Grandval père, La Comtesse d'Olonne, 104 (Pauvert et Terrain vague) - P.R.
manger (être à -) loc. verb. VALEUR "fig. : joli" - FEW (6/I, 163b), 1680 ; TLF, cit. Acad., 1835.
Compl.L (Mme de Sév.)
1679 - «Pauline est une personne admirable ; elle n'est pas si belle que la Beauté, mais elle a des manières : c'est une petite fille à manger.» Mme de Sévigné, Let., à M., Mme de Guitaut , 7 oct., II, 467 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
manoeuvre (être de la -) loc. verb. ACTION "participer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1879 - «Le Voltaire a pris grande allure ces temps derniers et il s'agit de profiter du vent favorable. Voulez-vous être de la manoeuvre et faire acte de bonne volonté.»J. Laffitte, let. à Vallès, 4 nov., 280 (Delfau) - J.Q.
marier : n'être pas marié à loc. verb. RELAT. "être libre envers, ne rien devoir à" - GR[85], ø d ; absent TLF.
1859 - «Mais patience, tout peut changer, et nous ne sommes pas non plus mariés au Minnesota, comme vous me le disiez autrefois, chère belle-maman.» S. Bost, in Ch.M. Bost (éd.), Les Derniers puritains pionniers d'Amérique, 186 (Paris, Hachette, 1977) - P.R.
maître de soi (être -) loc. verb. CARACT. POUVOIR "se dominer" - DHR, 1538 ; GR[85], cit. Corn. ; TLF, cit. Ponson du Terrail, 1859 ; DEL, cit. Stendhal.
1531 - «IMPOS, impotis [...] Qui nest point maistre de soy, ne de son entendement. Hors du sens.» R. Estienne, Dictionarium, 388 v° - P.E.
meubles (être dans ses -) loc. verb. non conv. HABITAT - GLLF, 1691, Dancourt ; FEW (6/III, 1b), DEL, 1835, Acad. ; TLF, GR[85], cit. Zola, 1878.
• loger dans ses meubles - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1865 - «Non, le maigre salaire que reçoit la femme ne compense point la désertion du domicile et l'abandon des soins du ménage. Cette vérité n'exige ni phrases solennelles, ni démonstrations éloquentes [...] Sauf des exceptions très-rares, elle est applicable partout et à toutes les conditions, et elle intéresse au plus haut degré la population ouvrière de Paris, dont plus des quatre cinquièmes logent dans leurs meubles, terme vulgaire qui décore l'une des colonnes statistiques de l'enquête, et sous lequel il convient de saluer la famille et le foyer.» Ch. Lavollée, in R. des deux mondes, t.55, 15 févr., 1038 - M.C.
miel (être tout - et toute douceur) loc. verb. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1872 - «Le révolutionnaire [Blanqui] est tout miel et toute douceur ; à côté de lui, ses fidèles : Tridon, qui devait mourir d'épuisement en laissant sa fortune à son collaborateur Eudes ; Regnard le théophobe [...]» R. Simon, in Le Gaulois, 16 févr., B.N., Mss., nouv. acq. fr., 9592/3, 71 recto - J.Hé.
minute (être à la -) loc. verb. non conv. TEMPS "être très pressé" - FEW (6/II, 138a), R, GLLF, 1935, Acad. ; absent TLF.
1839 - «Laissez donc faire !... T'es donc bien pressé d'aller jouer ?.... Laisse couler ; nous ne sommes pas à la minute, mon garçon.» M. Alhoy, in Le Musée pour rire, numéro 9 - P.E.
minute (être à la -) loc. verb. non conv. CARACT. TEMPS "être exact" - FEW (6/II, 138a), 1835, Acad. ; GLLF, 1868, Littré. ; absent TLF.
1806 - «ALKALIN [...] ici nous n'avons que l' journal d'Evreux. SAINVILLE. Est-ce qu'il ne paraît pas exactement ? ALKALIN. Oh si fait : on est à la minute dans le département de L'Eure.» Henrion et Dumersan, Le Mariage à coups de pierres, 22 (Allut, Fages) - P.E.
moisi (ne pas être -) loc. verb. non conv. VALEUR "être excellent" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1799 - «Ne vous inquiétez pas, de tems en tems, dans mes numéros, je vous en fouterai [des chansons] qui ne seront pas moisies. Et vous verrez qu'en tous lieux et dans toutes circonstances, le père Duchêne est toujours solide au poste.» [R.F. Lebois], Le Père Duchêne, [numéro 2], 8 - P.E.
monde (n'être plus au -) loc. verb. SANTÉ "être décédé" - GLLF, 1679, Bossuet ; FEW (6/III, 219a), 1680, Bossuet ; DG, Bossuet.
Compl.L (Mme de Sév.), TLF (mêmes réf., ø texte)
1677 - «Il mouroit (l'abbé Bayard) et expiroit ; et le lendemain, quand je lui écrivis, en partant, une relation de ce qui s'étoit passé chez lui, dont il auroit été ravi, il n'étoit plus au monde, et c'étoit à un mort que j'écrivois.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 4 oct., II, 365 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
mouvement (être dans le -) loc. verb. non conv. HIST. MOEURS "fig. : être au courant de ce qui se fait" - TLF, 1881, Rigaud ; BEI, 1883 ; GLLF, DEL, GR[85], 1888, Lar. ; FEW (6/III, 168a), 1890.
1844 - «M. MATOU. Etre si avancé en politique et si arriéré en fait de danse ! LE COLONEL. Ah ! il y a long-temps que ce pauvre La Roquette n'est plus dans le mouvement.» J.T. Merle, in La Mode, 25 mars, 511 - P.E.
1867 - «PETERS. Remplissez mon verre ! (Lebranchu verse à boire.) JACOTTE, à Peters. Vous êtes dans le mouvement.» Duru et Chivot, Les Défauts de Jacotte, 16 (Libr. dramatique) - P.E.
1871 - «LARIFLA. Ce que j'en dis ?... vous êtes charmante, ravissante. NEREA. Topez-là, alors !... vous m'allez. AZOR, avec envie. Est-il chançard, mon frère ! NABUCHO. Dites-donc, Baladan, elle est dans le mouvement, votre fille... c'est une petite benoitonne.» Vanloo et Leterrier, Nabucho, 30 (Lachaud) - P.E.
mur (être au pied du - sans salade) loc. verb. ÉVÉN. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.- sans échelle : L, Cotgr. ; FEW (8, 298a), 1690, Fur. ; être au pied du mur : L, cit. Bossuet ; R, cit. Henriot ; TLF, cit. Anouilh, 1842 ; Lex.[75], ø d ; mettre - : FEW, GLLF, DELF, 1718, Acad. ; L, cit. Saint-Simon ; R, cit. Stendhal ; TLF, cit. Becque, 1882 ; DG, Lex.[75], PR[77], ø d
1590 - «[...] luy et tous Ministres de la parolle de Dieu sont au periode de leur fortune et n'ont moyen d'estre augmentez n'y conseruez, sinon par le different et discord de la religion, lequel cessant ils seroyent au pied du mur sans sallade [...]» Discours entre le Roy de Navarre, et Marmet son ministre, 40-41 (Du Glar) - P.E.
mur (être au pied du -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - L (cit.), FEW (8, 298a), Bossuet ; DEL, cit. Augier [1877] ; TLF, cit. Anouilh, 1942 ; GR[85], cit. Duhamel être - sans salade : DDL 19, 1590
• être/se trouver au pied du mur sans échelle - L, Cotgr. ; FEW, 1690, Fur. ; absent TLF.
1544 - «Ne te fie à la prosperité du temps present, pource qu'il ny ha chose plus muable, & instable, que le temps : lequel semble te promettre beaucoup de belles choses, & à la fin tu te trouues au pied du mur sans eschelle, delaissé de l'ayde de bonne fortune, repeu de vaine esperance, & frustré de tes intentions.» G. Corrozet, Le Conseil des sept sages de Grèce, 83 (Poncet, 1558) - P.E.
mur (être au pied du -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - L (cit.), FEW (8, 298a), Bossuet ; DEL, cit. Augier [1877] ; TLF, cit. Anouilh, 1942 ; GR[85], cit. Duhamel être - sans salade : DDL 19, 1590
• être à pied de mur - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1593 - «Je confesse qu'on traitta le Roy un peu rudement, mais il feignoit d'en prendre l'allarme beaucoup plus grande ; il paroissoit d'estre esbranlé, d'estre à pied de mur en ses affaires et qu'il ne savoyt comme se demesler de cette première pointe.» R. de Lucinge, Dialogue du Français et du Savoysien, 67 (Droz) - P.E.
musette (ne pas être dans une -) loc. verb. non conv. VALEUR "être remarquable" - FEW (6/III, 275b), GLLF, 1903, Lar. ; DELF, 20e et cit. L'Epatant, 1908 ; TLF, cit. Renard, 1910 ; R, PR[82], cit. Céline.
Add.DDL :
*1899 - «Mâtin, quelle allure, ça n'est pas dans une musette, ce décor antique. Ces Romains, quelle civilisation !» J. Lorrain, Heures d'Afrique, 302 (Fasquelle) - H.C.
musette (ne pas être dans une -) loc. verb. non conv. VALEUR "être remarquable" - DDL 25, 1899, Lorrain ; FEW (6/III, 275b), GLLF, GR[85], 1903, Lar. ; DELF, 20e et cit. L'Epatant, 1908 ; TLF, cit. Renard, 1910.
1896 - «Musette [...] Cela n'est pas dans une musette, dans un sac, c'est réel, cela se voit.» Delesalle, Dict. arg.-fr. et fr.-arg. (Ollendorff) - A.Do.
mère (être/faire la -) loc. verb. rég. Afrique Nord RELAT. "être le chef d'une bande" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1895 - «Allez ! Qui c'est la mère ? Tous y disent : toi. Bon. Marchons, rue Bablouette place de l'arsenal [...]» Musette, Cagayous, pochades algériennes, 132 (Alger, Impr. Mallebay) - P.E.
1898 - «Moi, je fais la mère, pourquoi je me connais toutes les magatailles d'Alger et, marche la route !» Musette, Cagayous antijuif, 158 (Alger, Impr. Mallebay) - P.E.
naissance (être constipé de -) loc. verb. non conv. CARACT. "être particulièrement guindé, embarrassé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
"Dans un jeu de mots :" 1897 - «- [...] Il avait pour cette thèse [de médecine], choisi un sujet qui paraîtrait bien démodé, maintenant [...] : De l'emploi de la presse hydraulique pour le traitement des constipations opiniâtres. - Tiens, interrompit encore le vieux monsieur solennel, il faudra que j'essaye ce procédé. - Inutile, vieux monsieur solennel : vous êtes constipé de naissance, ça ne se guérit pas !» A. Allais, Le Bec en l'air, 733-4 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
neuf (être dans son -) loc. verb. MÉD. "au 9e mois de sa grossesse" - L, 1677, Mme de Sév. ; FEW (7, 207b), 1694, Acad.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1675 - «Pour achever l'agrément de mon voyage, Hélène ne vient pas avec moi : j'ai tant tardé, qu'elle est dans son neuf.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 6 sept., I, 844 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
nombre ((être) du - de) loc. verb. ORGANISATION/RELATION - FEW (7, 237b), GLLF, TLF, DHR, 1538, Est.
1529 - «Des surnommez qu'on dict Solliciteurs, / Desquelz me tiens (à grand regret) du nombre [...].» E. de Beaulieu, Les Divers rapportz, 325 (Genève, Droz, 1964) - P.E.
1531 - «Excidit numero ciuium : Il nest point du nombre des citoiens.» R. Estienne, Dictionarium, 270 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
nombrils dorés (être né sous des -) loc. verb. d'apr. sous des lambris dorés non conv. ARGENT "être né d'une famille aisée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1899 - «[...] tu manques de race. - Dame, je ne suis pas né sous des nombrils dorés.» S. Boubée, La Marchande de frites, II. Maman Fricoteau, 191 (Paris et Cie) - Ch.G.
nuage (être dans un -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig. : être dans un état de bonheur ou d'euphorie qui fait perdre le contact avec la réalité" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1868 - «GABAILLE. - [...] On me regardait... chacun semblait dire : C'est le père ! voilà le père !... Achille monte sur l'estrade d'un pas ferme... [...] Quant à moi, j'étais dans un nuage... je ne savais plus ce que je faisais... [...] !» Labiche, Le Papa du prix d'honneur, in Labiche, Théâtre, 614-5 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
nues (être aux -) loc. verb. non conv. AFFECT. "être au comble du bonheur" - FEW (7, 218b), Lacher ; R (- dans les nues), ø d ; absent TLF.
1785 - «Ma soeur dit qu'il était aux nues et qu'il avouait n'avoir jamais eu tant de plaisir [...]» Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t. 1, 184 ; cf. 190, 206, 207, sqq. (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
numéro (être d'un bon -) loc. verb. CARACT. "ridicule" - TLF, 1844, Gautier (même texte) ; FEW (7, 238b), 1867, Delv.
1844 - «Deux papas très-bien, ce sont deux papas d'un bon numéro. Comprenez-vous ? - Pas trop. - Deux pères parfaitement ridicules dans leur genre.» Th. Gautier, Hist. de l'art dramatique en France, 3, 289, in Larchey, Dict. - P.W.
oeil (être à l'-) loc. verb. CARACT. "être vigilant, surveiller quelqu'un de près" - ø t. lex. réf. ; absent TLF."être filé, surveillé de près" : FEW (7, 311b), 1898, Daudet ; GLLF, fin 19e, Daudet
1875 - «Une heure, deux heures s'écoulent, et la jeune fille ne revient pas. [...] Agité, fiévreux d'impatience et d'anxiété, Piédevigne, n'y tenant plus, se dispose à partir à sa recherche, mais l'hôtelier qui était à l'oeil, exige au préalable le payement de la consommation, soit un franc cinquante, et le pauvre garçon ne possède plus que quatre sous !» Le Journ. amusant, 3 avr., 3b - G.S.
oublier : avoir oublié d'être bête loc. verb. non conv. INTELL. - FEW (7, 272a), 1868 ; L, GR[85], ø d ; absent TLF.
av. 1848 - «Que diable ! dit M. Pinchonnelle alléché, chacun son tour. Je veux acheter aussi, moi. - Je vous crois bien, reprend un des acheteurs, vous avez oublié d'être bête.» E. Ourliac, Proverbes et scènes bourgeoises, 296 (M. Lévy) - P.E.
oui (ah bien - !) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - DDL 32, 1797 ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• ah ben, oui - DDL 32, 1797 ; TLF, cit. Goncourt, 1862.
1782 - «CLAUDINE [...] y m'a promis que le jour de leurs noces seroit aussi stilà des nôt', & qu'il en feroit tous les frais. LUCAS. Ah ben, oui ! En ce cas là j'avons le temps d'avoir les dents longues.» Dorvigny, Christophe Le Rond, 6 (Cailleau) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
• oh ! bien oui - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1789 - «LE SERGENT. Monsieur le Marquis, remettez-moi votre épée. RICCO. Mon épée !... Oh ben oui... demain. [...] GERMANCEI. Un mot. RICCO. Oh ! bien oui, j'ai bien le tems de vous écouter. On m'attend pour dîner, et cette affaire mérite la préférence sur toutes les autres [...]» [Dumaniant], Ricco , 35 et 54 (Cailleau) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
• ah ben oui - TLF, cit. Goncourt, 1862.
1797 - «[...] i s' font si ben payé eux, que ne baillont-i d' leur part ? - Ah ben oui, i z'ont tous mal à c'te patte là, si n' prenions que leurs gages, i z'i en auroit b...ment de reste.» Chronique de Paris, n° 51, 19 floréal an V, 2 - P.E.
1806 - «LAGACHE. Où vas-tu par là ? LAMOUSSE. Pardi, déjeûner, vous voyez bien. LAGACHE. File à gauche. LAMOUSSE. Ah ! ben, oui. LAGACHE. File à gauche, je te dis. LAMOUSSE. J'ai payé. LAGACHE. Je n'entre pas dans tout ça.» Francis et Désaugiers, Mars en carême, 19 (Barba) - P.E.
1806 - «OMAZETTE. Les lions de S.-Malo ! BEAUJASMIN. Eh non ! les chiens de S.-Malo ! OMAZETTE. Lui avaient mordu les jambes ? BEAUJASMIN. Ah ! ben oui ! il n'y a que ses sabots qu'ils n'ont pas pu avaler [...] OMAZETTE. J'espère qu'il a ri. BEAUJASMIN. Ah ! ben oui, il ne l'a pas plutôt vu que ça li a rappellé notre frère, et qu'il s'est pris à pleurer [...]» Barré, Radet, Desfontaines, Dieulafoy, Omazette , 10 et 11 (Masson) - P.E.
1809 - «JULIETTE. Tais-toi, va-t-en, je me charge de tout. CHEVALET. Ah ! ben oui. Vous savez comme il est colère quand on ne lui obéit pas ?» Désaugiers, M. Gérésol, 5 (Fages) - P.E.
1813 - «FANCHETTE [...] j' nai pas l' temps, j'ai ben aut' chose en tête. LAFLEUR. Quelqu' amourette, je gage ? FANCHETTE. Ah ! ben oui !» Désaugiers et Gentil, Pierrot, 13 (Barba) - P.E.
1815 - «ANDRE. Not' maître ! not' maître ! devinez qui est-ce qui vous arrive. VALMONT. Une lettre de ma soeur ? ANDRE. Ah ! ben oui... une lettre ! VALMONT. Ma soeur elle-même, peut-être ?» Désaugiers et Barrière, Trois pour une, 11 (Huet) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
• ah ! oui - GR[85], ø d ; absent TLF.
1803 - «LISE. Mais Charles n'a-t-il pas été blessé ? LAVALEUR. Ah ! oui... blessé !... [...] Et l'ennemi, toujours trompé, / Combattit Charles sans l'atteindre.» Désaugiers et Francis, Mylord Go, 4 (Cavanagh) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1797 - «L'ARGUS, consterné. Cependant, la liberté !... LE JACOBIN. Ah ! bien oui, la liberté ! c'est bien pour toi que nous avons fait la révolution. Ah ! tu n'as qu'à compter là-dessus.» L'Argus du Palais-Royal, n° 13, 22 août, 60 - P.E.
1807 - «VICTORINE. Attendez le retour de mon frère... peut-être. VAUTOUR. Ah bien ! oui, votre frère ! il fait bon lui demander de l'argent... pour qu'il me casse, comme au terme de Pâques, quelque instrument sur les épaules.» Désaugiers, Tournay, Duval, M. Vautour, 12 (Masson) - P.E.
ouvriers ((être) dans les -) loc. non conv. HABITAT "avoir des travaux en cours chez soi" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1883 - «Ma mère qui s'attendait à une bicoque infâme très surprise trouver petite maison solidissime, bien distribuée, pleine de placards et de débarras, sans compter un beau jardin, - qu'il va falloir défricher, par exemple, après plusieurs mois d'abandon ! Vais me mettre au travail sérieux dès aujourd'hui, - quoiqu'encore dans les affres de l'emménagement et "dans les ouvriers" ! » Verlaine, Let. inédites à Charles Morice, 30 sept., 13 (Textes litt. fr., 1964) - M.C.
pair (être au -) loc. verb. FAMILLE MÉTIER - TLF, cit. Balzac, 1840 (même texte) ; FEW (7, 595b), ND3, 1845, Besch. ; DG (employé au pair), PR[73], ø d.
1840 - «Deux ans après, elle était au pair : si elle ne gagnait rien, ses parents ne payaient plus rien pour son logis et sa nourriture [...]» Balzac, Pierrette, III, ch. 3, 13a (Ed. du Seuil) - Trav. Ling. et Litt., 10, 138.
papier rouge (être sur le -) loc. verb. VIE SOC. "fig. : être brûlé" - Gc, Pasquier ; FEW (7, 590b), 1640, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
• écrit au papier rouge - ø t. lex. réf. ; absent TLF.mettre au - : Hu, ø d
1612 - «[...] ie vous aduise qu'il a faict vn trou à la Lune, son nom est escrit au papier rouge, si vous le pouuiez enuoyer à la Nouuelle France, où le retirer avec honneur de l'autre monde, vous feriez vne bonne affaire.» Le Voy. de Me Guillaume en l'autre monde vers Henry le Grand, 70 (Paris) - P.E.
papiers (se mettre bien dans les - de qqn), papiers (se mettre mal dans les - de qqn) loc. verb. non conv. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF être dans les papiers de qqn : FEW (7, 591a), TLF, 1798, Acad. ; GLLF, 1875, Lar. ; DELF, Proust ; L, DG, ø d.
1807 - «ARLEQUIN. Je le sais, et je viens de lui dire ma façon de penser. Mlle CASSANDRE. Vous vous serez mal mis dans ses papiers. ARLEQUIN. Qu'importe, si je suis bien dans les vôtres !» Désaugiers et Servières, Arlequin double, 24 (Barba) - P.E.
parler : parlons peu et parlons bien loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - R, PR[77], cit. A. France ; GLLF, 20e ; DELF (- mais -), ø d ; TLF, cit. Genevoix, 1925.
1791 - «A ça, parlons peu et parlons bien.... c'est bien dit, si nous le pouvons ...» 6e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 7 - P.E.
1798 - «Mad. LEGRAS. Ah ! ça, parlons peu et parlons bien : souviens-toi, mon enfant, qu'il n'y a plus de place ici pour aucun voyageur [...]» Desforges, Le Sourd, 7 (Barba) - P.E.
1814 - «BEQUILLARD. [...] Parlons peu z-et parlons bien.» Désaugiers et Brazier, Le Boulevard Saint-Martin, 32 (Barba) - P.E.
1830 - «DON PATHOS. (Criant à tue-tête) Parlons peu, parlons bien, et surtout parlons bas !...» Carmouche, De Courcy, Dupeuty, N, i, ni, 4 (Bezou) - P.E.
1854 - «POUJAT. Voyons, parlons peu et parlons bien. Qu'est-ce que vous lui reprochez à ce cheval ?» H. Monnier, Les Bourgeois de Paris, 257 (Charpentier) - P.E.
pas (être au -) loc. verb. non conv. INTELL. "fig. : être au courant" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «NICOLAS. Ah ! Je te dis que nous v'là au pas !... et t'as affaire à un bon Ecoyer... (a part) quoique ça y me semble que ça m'écorche la bouche en passant. Je croyons toujours l'y dire queuque sottise ! s'il allait prendre ça de travers !... (haut), ah ça mais, c'est ti vraiment tout de bon ? là ? dittes nous vote dernier mot.» Dorvigny, La Parfaite égalité, 13 (Barba) - P.E.
1794 - «[...] c'est un peu fort. Les Parisiens disent que vous n'êtes pas au pas ; ah ! certes, ils ne se trompent pas.» L. Emery, let., 2 pluviôse an II, in E.B. Courtois, Rapport [...] des papiers trouvés chez Robespierre et ses complices, 303 (Impr. nat. des lois) - P.E.
1794 - «THEODORE. A merveille, bonne maman. CATHERINE. Ma marraine, vous voilà au pas. DOROTHEE. Encore un coup ! dame, c'est que si je m'y mets je vous tiendrai bien tête à tous.» J.S. Raffard, Les Volontaires en route, 36 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
1794 - «Nous sommes donc au pas sur cet article, comme beaucoup d'autres.» L.M. Henriquez, Les Aventures de Jérôme Lecocq, 75 (Impr. Célère) - P.E.
1805 - «Quoi ! vous connaissez les grands talens du théâtre Français ? - Vous n'êtes poinz encore au pas, père Lantimèche...» [L.M. Henriquez], Le Père Lantimèche, 47 (Basset et Martin) - P.E.
pavé (être sur le -) loc. verb. ÉVÉN. "fig. : être à la rue" - FEW (8, 81b), 1690, Fur. ; L, DG, Lex.[75], PR[77], ø d la date de 1658, dans GLLF et DELF, concerne un autre sens
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1637 - «En cet estat il nous convint estre sur le pavé trois heures durant sans pouvoir trouver de couvert ni d'hostellerie [...]» Cl. de Saumaise, let., in Les Correspondants de Peiresc, I, 390 (360) (Slatkine) - P.E.
peau (être mal dans sa -) loc. verb. non conv. AFFECT. - GLLF, 1970 ; DELF, GR[85], TLF, ø d.
1961 - «Parce qu'il était mal dans sa peau T.E. Lawrence se jeta dans son aventure à corps perdu.» L'Express, 14 sept., 28 - P.W.
peine (c'est/c'était bien la -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, ø d ; TLF, cit. Proust, 1921 ; GR[85], ø d.
1840 - «Impossible de sortir : la grille de la cour est fermée... Et Bussières que je rencontre, qui se trouve prisonnier comme moi... Il paraît qu'elles étaient deux... C'était bien la peine...» Lefranc et Marville, Si nos femmes savaient !, xvii - T.W.
pendu (être - à la jupe de), pendu (être - aux jupes de) loc. verb. non conv. RELAT. "fig. : se tenir obstinément près de" - TLF, cit. Zola, 1880 (autre texte).
1871 - «Ses camarades /de Maxime/ se pendaient à sa blouse, comme à une jupe [...]» Zola, La Curée, ch. III, in La Cloche, 22 oct., [1ère page], col. 2 - M.C.E.
1876 - «[...] je n'ai pas grandi pendu à la jupe d'une femme savante [...]» Zola, Son Excellence Eugène Rougon, ch. III, 85 (Charpentier) - M.C.E.
1878 - «Pardi ! on ne vous la volera pas, votre maman. [...] Vous ne pouvez pas toujours être pendue à ses jupes.» Zola, Une Page d'amour, IV, ch. III, 278 (Charpentier) - M.C.E.
1880 - «Comme ça, les hommes ne viendraient pas se pendre après ses jupes.» Zola, Nana, ch. VIII, 261 (Charpentier)dans la pré-orig., in Le Voltaire, 7 déc. 1879, [1ère page], col. 2 : "se pendre à elle." - M.C.E.
pesé (tout bien -) loc. adv. ACTION "après réflexion, en fin de compte" - TLF, DEL, DHR, 1738, Rollin ; GLLF, cit. Romains.
1599 - «Car si tout bien pesé, nous considerons quels sont les progrez, de la suffisance de nostre esprit : en ce qu'il cognoist et ignore des choses de ce monde : nous n'y trouverons rien en fin [...].» H. de La Popelinière, L'Histoire des histoires, I, 13 (Fayard, 1989) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• peut-êt' ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1796 - «BRUNO. Ah, pour la femme, peut-êt' ben a-t-i' tort, pour l'argent et le trousseau, c'est eune autre affaire.» Pigault-Lebrun, Les Sabotiers, 36 (Huet) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p'têt ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1798 - «NICOLE. Comment, encore boire ? BELLE-POINTE. P'têt ben... On ne sait pas... La faiblesse humaine... (Il sort).» Testard, La Bible à ma tante, 14 (Paris) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p't'être ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1803 - «MARTINET [...] Tu dis qu'il arrive ? GAULARD, lentement. Oh ! pas encore de sitôt... p't'être ben dans un demi-quart d'heure au plus tard. [...] GAULARD. Laissez donc ! vous vous gaussez, vous êtes plus futé que moi, p't'êt' ben.» Jacquelin et Désaugiers, Le Magister et le meunier , 13 et 23 (2e éd., Bezou) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• ptête ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1805 - «JAVOTTE. Ça s'echera, faut espérer. BENJAMIN. Ptête ben, mais ça sera long.» Servière et Duval, Jeanneton colère, 5 (Masson) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p't-êt'e b'en non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1805 - «THERESE. Est-ce par ce qu'il a fait couper son pommier ? VALOGNE. P't-êt'e b'en. THERESE. Est-ce par ce qu'il a un château ? VALOGNE. P't-êt'e b'en. THERESE. Est-ce par ce qu'il m'aime. VALOGNE. P't-êt'e b'en, j' vous dis.» Désaugiers et Bosquier-Gavaudan, Le Diable en vacance, 16 (Masson) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p'tête ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1809 - «COLIFICHET. De quel accident êtes-vous donc mort ? JOCRISSE. P'tête ben d'un' chûte.» Francis et Désaugiers, Jocrisse aux enfers, 19 (Cavanagh) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel.
1738 - «LISETTE [...] N'est-ce pas de ces Gens que l'on nomme Poëtes ? MONDOR. Oui. LISETTE. Nous en avons un. MONDOR. C'est lui. LISETTE. Peut-être bien. MONDOR. Qui donc ? LISETTE. Le Personnage en tout ressemble au tien : / Sinon que ce n'est pas Damis que l'on le nomme.» Piron, La Métromanie, 4 (Le Breton) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel.
• p'tête ben non conv. - DDL 32, 1796 (peut-êt' ben) et 1798 (p'têt ben) ; absent TLF.
1782 - «Madame BLAISE. Taisez-vous, morveuse. Allez-vous pas apprendre à votre mère ce qui en est. Je connaissons mieux que vous la tête de mon mari, p't'ête ben, & je vous disons que j'en faisons ce que je voulons.» Dorvigny, Blaise le hargneux, 4 (Cailleau) - P.E.
peut-être bien que loc. conj. PHRASÉOL. - TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Zola.
1801 - «NIGAUDIN. Sans une femme. CASSANDRE. On m'avait pourtant dit que c'était un homme... SCAPIN. Ah ! peut-être bien qu'en effet... Enfin, le voilà.» Marsollier et Chazet, Le Joueur d'échecs, 14 (Masson) - P.E.
1806 - «NIGAUDINOS [...] Ah ! mon Dieu !... Qu'est-ce que c'est que ça, les portraits qui bâillent... Ils s'ennuyent peut-être d'être depuis si long-temps à la même place. Peut-être bien aussi que j'ai la vue trouble ; voyons...» Ribié et Martainville, Le Pied de mouton, 34 (Huet Masson) - P.E.
peut-être bien que loc. conj. PHRASÉOL. - TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Zola.
• p'têt' ben que non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1806 - «JACO [...] est-ce qu'il n'y a pas quelqu'un pour nous recevoir ? BEAUJASMIN. Neny, mais p'têt' ben qu'on viendra ?» Barré, Radet, Desfontaines, Dieulafoy, Omazette, 22 (Masson) - P.E.
1810 - «JOCRISSE-Valet. Bah ! laisse donc ; il y a une providence ; y en a z'une. Si j' venais à me noyer, on m' tendrait la main. P'têt' ben qu' on m' ferait comm' j'ai fait. Sais-tu qu'une fois j' ons sauvé la vie à un homme ?» Sewrin, Jocrisse-maître et Jocrisse-valet, 7 (Masson) - P.E.
peut-être bien que ... loc. conj. PHRASÉOL. - DDL 32, 1801 ; TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Zola.
• ptê't' ben que non conv. - DDL 32 (p'têt' ben que), 1806 ; absent TLF.
1784 - «Madame HUBERT. Ptê't'ben qu' vous en aimez une autre ?» Desforges, L'Epreuve villageoise, 18 (Prault) - P.E.
pied (être de plain/plein - avec qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "être sur le même plan" - TLF, 1862, Hugo ; GR[85], cit. Suarès, 1936 ; GLLF, déb. 20e.
1792 - «NICOLAS. Ah ben mais, c'est différent à elle !... toi !... pardine ! je sommes de plein pied avec Claudine. Mais avec vous !... ah ! sarpedié ! m'est avis que je jurerions si je vous disions toi.» Dorvigny, La Parfaite égalité, 9 (Barba) - P.E.
pincettes (être à prendre avec des -) loc. verb. non conv. HYG. CORPS "être sale" - FEW (8, 543b), 1835, Acad. ; L, ø d n'être pas : FEW, GLLF, DELF, GR[85], 1835, Acad. ; Lex.[79], ø d ; ne pas toucher qqn avec des - : TLF, 1835, Acad.
1799 - «Vernier, voilà vingt-cinq louis ; va acheter quelque chose à ta femme, car elle est à prendre avec des pincettes, et ne faites pas de sottises en route.» Pigault-Lebrun, Mon Oncle Thomas, III, 98 (Barba) - P.E.
piquette (n'être que de la -) loc. verb. non conv. VALEUR "être sans aucune valeur" - GLLF, cit. Romains ; TLF (n'être que piquette), cit. Gide, 1943.
v. 1714 - «O Brideron, les Beautés impertinentes du Bal, n'étoient que de la Picquette au prix de celles-ci, quoiqu'elles fussent plus dévergondées ; quand une Femme n'est pas modeste, elle ne vaut rien.» Marivaux, Le Télémaque travesti, 154 (Droz) - P.E.
piqué (ne pas être - des vers) loc. verb. non conv. VALEUR "être remarquable" - BEI, 1832 ; DDL 14, 1837, Balzac [repris in GLLF, DEL, DArg.] ; GR[85], cit. Balzac ; FEW (8, 450b), 1859, Mozin ; L, ø d ; TLF, cit. Maupassant, 1885.
• ne pas être piqué des escargots - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1851 - «PAULIN, à part, regardant les femmes. Eh ! eh ! elles ne sont pas piquées des escargots.» Marc-Michel et Labiche, On demande des culottières, 24 (M. Lévy) - P.E.
piqué (être - au jeu) loc. verb. ÉROT. "être amoureux" - FEW (8, 466b), 1640, Oudin ; absent TLF.
1617 - «Cest Autheur fait paroistre au public, qu'il est picqué au ieu, qu'il n'a pas eu ce qu'il desiroit des femmes [...]» Vigoureux, La Défense des femmes, 15 (Chevalier) - P.E.
piqué des vers (ne pas être -) loc. verb. non conv. VALEUR "fig." - TLF, 1832, d'apr. Larchey ; FEW (8, 450b), 1859, Mozin ; L, DG, PR[77], ø d.
Compl.GLLF (1837, Balzac)
*1837 - «[...] vous auriez vu un petit casse-noisette de mon invention qui n'est pas piqué des vers.» Balzac, César Birotteau, 10, 216 (SEB) - J.H.-P.W.
*1842 - E. Sue, Les Mystères de Paris, I, 308 - Butler, 179.
porté (être - là-dessus) loc. verb. non conv. ÉROT. "être enclin aux plaisirs de l'amour" - ø t. lex. réf. ; absent TLF- sur la bagatelle : BEI, fin 19e ; DEL, DArg., ø d ; - sur la chose : BEI, 18e ; TLF, cit. Corbière, 1873 ; GR[85], cit. Mirbeau, 1900 ; DEL, DFNC, ø d ; - sur la créature : GLLF, cit. A. France ; - sur la question : BEI, mil. 20e ; sur l'article : FEW (24, 379a), 1808 ; BEI, 1872 ; DArg., 1878 ; - sur le truc : DArg., ø d
1829 - «- Mademoiselle, dis-je au charretier, a de trop jolis yeux pour que Vidocq, tant méchant soit-il, veuille lui faire du mal. - Oh ! on n'ignore pas qu'il n'est pas si rude avec les femmes. D'abord c'est un gaillard qu'on dit qu'il lui en faut. Oui, il lui en faut, et qu'il est fameusement porté là-dessus.» Vidocq, Mém., 3, 376 (Tenon) - P.R.
pou (être vexé comme un -) loc. verb. non conv. AFFECT. - BEI, cit. Conchon, 1964 ; DEL, ø d ; absent TLF.
1940 - «Vous vous rendez compte : ce mec-là joue depuis l'âge de 14 ans ses six parties par jour ! Il était vexé comme un pou, il est parti, beau joueur, en me disant : "Bravo !"» Sartre, Let. au Castor, II, 183 (Gallimard) - P.E.
presse (être sous -) loc. verb. IMPRIM. - DDL 15, 1746, A.F. Prévost [repris in GR] ; FEW (9, 362b), 1787, Féraud ; GLLF, 1788, Féraud ; L, TLF (mettre -), cit. Campredon, 1948 mettre sous la presse : TLF, 1567, J. Grévin ; être sous la presse : DDL 15, 1630
1719 - «Dictionnaire Historique-Critique, Chronologique, Geographique & Litteral de la Bible par le Reverend Pere D. Aug. Calmet, Abbé de S. Leopold de Nancy, deux vol. in-fol. sous presse. [...] Il y a sous presse une relation de tout ce qui s'est passé de remarquable dans la Marine, tant ancienne que moderne [...]» Le Nouv. Mercure , janv., 141 et déc., 146 - P.E.
1721 - «En voici trois nouvelles [énigmes], qui, à ce que je crois, n'ont pas encore été mises sous presse.» Suite de la clef, ou journ. hist., mai, 320 - P.E.
1734 - «C'est un homme de beaucoup d'ésprit & profond sur la Politique ainsi que vous en pouvés juger par son Mahmoud. Vous en jugerés encore mieux par ses Eléments du Comerce qui sont actuellement sous presse en Hollande.» Le Blanc, let., 12 mai, in H. Monod-Cassidy, Un Voyageur-philosophe au XVIIIe siècle, l'abbé Jean-Bernard Le Blanc, 207 (Harvard University Press) - P.E.
pris (être - du nez) loc. verb. non conv. SANTÉ "avoir le nez bouché, être enrhumé" - FEW (9, 342b ; pris du nez), 1611, Cotgr. ; GR[85], cit. Zola ; TLF (avoir le nez pris), ø d.
*1620 - «A soif pour avoir dormy la bouche ouverte, il estoit prins du nés.» J. Héroard, Journ., 2, 2713 (Fayard) - P.R.
quarante-cinq (être sur son -) loc. verb. non conv. TOILETTE - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1803 - «PLATINET. Vous voyez q' je m' suis mis sur mon propre, tout c' que j'ai d' plus callé en fait d' garderobe ; je suis sur mon quarante cinq.» Tissot et Martainville, Georges le taquin, 10 (Barba) - P.E.
quarante-deux (être sur son -) loc. verb. non conv. TOILETTE "être bien habillé" - BEI, 1867, Delv. ; absent TLF.
1846 - «FANFINETTE. Attendez ! v'là le plus drôle ! je me requinque dar, dar... et je descends sur mon quarante-deux !... je trouve en bas... un équipage flambant... deux chevaux... un peu chouettes !... et qui, dedans ? M. chose, M. Bonhomme, votre oncle, qui me fait signe de monter.» Mélesville et Carmouche, Le Bonhomme Richard, 47 (M. Lévy) - P.E.
quart (être de -) loc. verb. MAR. "être de veille" - GLLF, 1875, Lar. ; DEL, 2e moitié 19e ; TLF, cit. Cendrars, 1948 être au quart : TLF, D'Aub.
1719 - «On pourra même en faire une particuliere qui sonnera les heures, pour la commodité de ceux qui sont de Quart, & de tout l'Equipage [...].» Haute-Feuille, in Le Nouveau Mercure, juin, 23 - P.E.
rasé (être -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "être "fichu"" - absent TLF.
Add.DDL :
*1790 - «Après tout, vous qui criez tant sur cette expression, c'est foutu, peut-être bien ne l'entendez-vous pas dans son vrai sens. C'est foutu, veut dire, que c'est fini, que tout est dit, que c'est rasé, qu'on a fait de la bouillie pour les chats.» La Bouillie pour les chats, 4 (Impr. de la petite Rosalie) - P.E.
*1790 - «Madame Saumon. [...] Faut d'abord vous apprendre, mes bonnes amies, quand notre bon roi a fait venir les états-généraux, la banquerout ne tenoit plus qu'à un fil. Si ça fut arrivé, j'étions rasé ; l'herbe seroit grande d'un pied dans Paris [...]» Le Goûter de la Courtille, 6 (s.l.n.d.) - P.E.
*1791 - «Si cet homme là n'est pas pour nous, tout est rasé, foutu.» [Robin], Je suis le véritable père Duchêne, moi, foutre, numéro 9, 6 (Impr. de Henry IV) - P.E.
*1801 - «CADET. Allons, je vois que Blanchet aura la préférence, personne n'en veut ; cela n'est pas étonnant ; le bon goût est rasé ...» [A. Rosny], L'Enfant de trente-six pères, III, 192 (Huguin) - P.E.
rasé (être -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "être "fichu"" - DDL 19, 1790 [repris in GR] ; TLF, cit., 1867.
1789 - «LE PORTE-FAIX (à part.) O Arusticraches, secrets et déclarés, dans l'épée, dans la robe, et sous la calotte, vous êtes rasés sous tous les sens ; tout le monde, jusqu'aux Moines, veut venir à notre secours !» R. Du Pin, Gare la lanterne, 5-6 (Garnery et Volland) - P.E.
1790 - «BONIFACE [...] mais, pour au sujet de ce qui me regarde, c'est rasé ; pas plus d'espionnage que de beurre ; et, comme je dis, ça finira mal [...]» Le Grand espion réformé des Capucins, 15 (s.l.n.d.) - P.E.
1790 - «[...] vous avez prit [sic] la Bastille et vous avez travaillé dans l' bon genre les Delaunay, les Flesselles, les Foulon, et les Berthier, tous satans misérables encore ben plus coquins que l' bon dieu n'est saint. Mais c'est rasé çà, vous n' valez rien pour la vengeance [...]» L' Marignier d' la Guernouillère , 4 (Marchands de nouveautés) - P.E.
re-être v.intr. PHILOS. rêtre : L, 12e ; FEW (3, 246b), anc. fr. ; absent TLF.
Au 20e : 1935 - «Vivre p[our] la conscience c'est toujours re-vivre ; être, c'est re-être. Il n'y a pas d'entièrement inédit et il n'y a pas d'entièrement re-édit.» Valéry, Cahiers, vol. 1, 1053 (Pléiade, 1973) - J.S.
rebut (ne pas être de -) loc. verb. non conv. VALEUR "être très bon" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1799 - «[...] ces fourneaux-là sont moustache, ces poëles-ci ne sont pas de rebut [...]» Prenez-garde !... Laissez-le passer !... Le grand départ du père Duchêne, in [R.F. Lebois], Le Père Duchêne , [numéro 11], 2 - P.E.
retour (être de -) loc. verb. ÉVÉN. - FEW (13/II, 65a), GLLF, TLF, DHR, 1549, Est.
v. 1490 - «Ledict evesque de Narbonne feit ce messaige au roy, quand il fut de retour, comme vous entendrez cy après.» Commynes, Mém., I, 8 (Champion) - P.E.
1524 - «[...] je suis d'oppinion de les mettre en repos jusques à ce que soyons à Bloys de restour, où vous viendrez faire la reverance [...]» Marguerite, let., in G. Briçonnet et Marguerite d'Angoulême, Corresp., II, 153 (Droz) - P.E.
1532 - «Et tous se mirent si bien à flacconner, que le bruyt en vint par tout le camp, comment le prisonnier estoit de retour, et qu'ilz debvoient avoir au lendemain l'assault [...]» Rabelais, Pantagruel, 147 (Droz) - P.E.
revue ((être) gens de -) loc. nom. m. non conv. RELAT. - R, cit. Nodier ; L, DG, PR[77], ø d être de revue : FEW (14, 424a), GLLF, 1835, Acad. ; Lex.[75], ø d
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1775 - «Je suis quelquefois interrompue par des personnes qui, de temps à autre, nous viennent voir. Tantôt c'est un bon Genevois [...] Voilà nos gens de revue, ils ne sont pas si assidus que les tiens.» Mme Roland, Let., nouv. série, I, 274-5 (Impr. nat.) - P.E.
*1808 - «MARGUERITE. Nous sommes gens de revue, et puis j'en ai encore à vous apporter, vous m' paîrez tout ensemble.» Désaugiers et Gentil, La Comédie chez l'épicier, 16 (Fages) - P.E.
*1831 - «RIQUEBOURG. Enfin, ça te regarde. Je vais avertir ma femme qu'il y a un vicomte qui la demande. Il se peut, malgré ça, qu'elle ne soit pas visible, car, depuis quelque temps, elle est souffrante. Mais nous sommes gens de revue. Votre serviteur de tout mon coeur.» Scribe, La Famille Riquebourg, in Scribe, Oeuvres complètes, XV, 215b (Delahays) - P.E.
rien-être n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1882 - «L'amour de vivre ne survit pas à la vie ; et il ne pouvait même plus concevoir l'espérance de renaître, tant ce qu'il avait eu de l'homme s'était évanoui dans la nonchalance ignominieuse du rien-être.» Jean qui passe, Le Perroquet, in La Vie pop., 9 avr., 98 - R.R.
rouleau ((être) au bout de son -) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : n'avoir plus rien à dire" - DDL 19, 1828 [repris in DELF, GR[85], TLF] ; FEW (10, 513a), GLLF, 1835, Acad. ; L, DG, ø d ; Lex.[79], cit. Mauriac.
1789 - «Ensuite il dit à Moresquin : - Tu mérites cela ! et ne t'y fie pas ! une Femme irritée est pis qu'une Lionne ! Te voilà au bout de ton rouleau : cède, ou ma foi, je ne te répons de rien !» Restif de La Bretonne, Ingénue Saxancour, 320 (10-18) - P.E.
rouleau (être au bout de son -) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : n'avoir plus rien à dire" - FEW (10, 513a), GLLF, DELF, 1835, Acad. ; R, cit. Gautier ; L, DG, ø d ; Lex.[75], cit. Mauriac ; PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1828 - «Que dites-vous d'une coquette, / Quand elle a vu quarante hivers ? / Et de ce malheureux poète / Qui ne peut rajeunir ses vers ? / Que dit-on d'un froid nouvelliste / Qui, ne trouvant rien de nouveau, / Des autres se fait le copiste... / - Ils sont au bout de leur rouleau.» C. Sartrouville, in L. Castel, Nouv. anthologie, III, 298-9 (Libr. anc. et mod.) - P.E.
rouleau (être au bout de son -) loc. verb. non conv. SANTÉ - DDL 19, GR[85], TLF, 1828, Sartrouville ; FEW (10, 513a), GLLF, DELF, 1835, Acad. ; L, DG, ø d ; Lex.[79], cit. Mauriac.
1789 - «Tu mérites cela ! et ne t'y fie pas ! une Femme irritée est pis qu'une Lionne ! Te voilà au bout de ton rouleau : cède, ou ma foi, je ne te répons de rien - !» Restif de La Bretonne, Ingénue Saxancour, t.3, 41 (Liège et Paris, Maradan) - R.R.
répétition (être en -) loc. verb. THÉÂTRE "préparer la représentation d'une pièce" - L [1870], ø d ; absent TLF.mettre en - : GLLF, DHR, 1875, Lar. ; TLF, GR[85], ø d
"/par méton., pour un auteur/" - L, ø d ; absent TLF. 1825 - «La vie privée des auteurs (je parle toujours de ceux qu'on range dans la petite littérature) est bornée à-peu-près à ceci : on se lève pour déjeuner à la fourchette chez un restaurateur si l'on est en répétition, avec une tasse de café, qu'on prend à crédit, si les eaux sont basses [...].» L. Montigny, Le Provincial à Paris, II, 132 (Ladvocat) - P.E.
rôtir (n'être bon ni à -, ni à bouillir) loc. verb. non conv. VALEUR "fig." - FEW (16, 683a), 1640, Oudin ; L, cit. D'Alembert, 1764 ; TLF, 1798, Acad.
• ne valoir ni à rôtir, ni à bouillir - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1793 - «Çà me scie le dos, foutre, d'entendre un tas de bougres, qui ne sont ni chair, ni poisson, qui ne valent ni à rotir, ni à bouillir, dire insolemment : Je suis républicain, tandis qu'ils prennent la chèvre par la barbe, et qu'ils marchent, vers la liberté, comme les écrevisses.» Hébert, Le Père Duchesne , n° 300, 2 (EDHIS) - P.E.
safran (être au -) loc. verb. non conv. ARGENT COMM. "fig. : faire banqueroute" - FEW (19, 202b), 1549 ; L, Rab. ; Hu, Habert ; Gc, Rivaudeau aller au safran : TLF, 1539, Est.
• se trouver à la foire du safran - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1584 - «[...] plusieurs pauures marchans sont tout esbahis, qu'ils se trouuent à la foire du safran, par leur negligence & mesgarde.» J. Des Caurres, Oeuvres morales, 605 v° (De La Noue) - P.E.
Saint-Jean (de la -), Saint-Jean (être de la -) loc. verb. non conv. VALEUR "être sans mérite" - FEW (5, 47b ; rég.), ø d ; absent TLF.
1791 - «On nous croit de la S. Jean, on veut nous faire voir aristocratiquement, lorsque nous ne pouvons voir que patriotiquement.» Journ. du faubourg Saint-Antoine, n° 2, 2 - P.E.
1791 - «J'avoue, que j'ai vu clair comme le jour que je n'étois que de la Saint-Jean.» [Lemaire], 258e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 1-2 - P.E.
1801 - «CADET [...] la pièce nouvelle de Beuglan, les aventures de François ou les passions d'un coeur vicieux : tenez au vis-à-vis de ce morceau, Grébillon est de la S. Jean ; j'y ai donné un coup de main pour les vers.» Aude, Cadet Roussel aux Champs Elysées, 23 (Fages) - P.E.
1807 - «Il n'est que de la saint Jean. Se dit pour abaisser le mérite de quelqu'un, et pour faire entendre qu'un autre lui est bien supérieur.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 62 (Slatkine) - P.E.
sang (être altéré de -) loc. verb. CARACT. "être cruel" - DG, GLLF, GR[85], cit. Corn. [1640] ; FEW (11, 174a), 1647, Corn. ; L, cit. Fénelon ; DELF, TLF, ø d.
1625 - «Quel Buzire altéré de carnage et de sang [...]» Hardy, La Force du sang, 915 (Elwert, 1883-84) - Wiedemann, 34.
sel (être d'un bon -) loc. verb. iron. , non conv. CARACT. "se moquer du monde" - absent TLF
1804 - «CADET [...] vous n' pouvez pas m'empêcher de renouveller connaissance avec mon ancien objet. Vous êtes d'un bon sel encore ?» Bosquier-Gavaudan, Cadet Roussel chez Achmet, 7 (Cavanagh-Barba) - P.E.
Corr.FEW (11, 77a) (1808, D'Hautel)
1807 - «Il est d'un bon sel. Expression ironique qui équivaut à, il est d'une bonne pâte, d'un bon foie ; il se moque pas mal du monde.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 338 (Slatkine) - P.E.
sept (être dans le -) loc. verb. MÉD. "être au septième jour d'une maladie" - FEW (11, 478b), 1740, Acad. ; absent TLF.
Compl.L (Mme de Sév.)
1672 - «Le petit duc de Rohan est à l'extrémité d'avoir bu deux verres d'eau-de-vie après avoir bien bu du vin ; il est dans le sept d'une fièvre très-mortelle.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 27 janv., I, 463 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
servante (être votre -) loc. verb. POLITESSE "dans les formules de civilité dont usent les femmes" - TLF, 1649, Mme de Sèv. ; L, GLLF, GR[85], 1656, Mme de Sév. ; FEW (11, 539a), Mme de Sév. ; DG, cit. Molière ; Lex.[79], ø d.
1596 - «[...] et de vous je suis votre humble servante à votre service. M. Arbalestre.» Let., 8 oct., in Mme de Mornay, Mém., II, 217 (Renouard) - P.E.
1622 - «Vostre tres humble servante, Marthe de Mornay.» Let., 22 nov., in Mme de Mornay, Mém., II, 258 - P.E.
1641 - «estant, monsieur mon frère, votre très-humble, très-fidelle et obéissante servante, JEANNE DE CARDILHAC.» Let., 12 juin, in H. Bonhomme, Madame de Maintenon et sa famille, 45 (Didier) - P.E.
1644 - «Mr. Je suis votre humble servante [...]» La Serre, Les Complimens de la langue françoise, 12 (2e éd., Amsterdam) - F.N.
1649 - «Votre très-humble et très-obéissante servante [...]» Mme de Sévigné, Let., 14 mars, I, 100 (Gallimard, 1953) - F.N.
service-service (être -) loc. verb. non conv. CARACT. "par ext." - GLLF, 1964, Lar. ; R, Lex.[75], PR[77], ø d ; absent TLF.
1901 - «Tenez : je suis service-service, comme disent les tirailleurs (1) ; je ne suis pas tendre ; mais, des fois, ils vous feraient pitié si on pouvait avoir pitié pour des salauds comme ça ! [...] /Note/ (1) Abréviation de la phrase de sabir : 'Serbice serbice, camrade après', qui signifie que le service passe avant tout, même avant l'amitié.» G. Dubois-Desaulle, in R. blanche, n° 188, 1er avr., 503 - P.E.
sillage (être dans le - de qqn) loc. verb. CYCL. - TLF, 1919, Vélo-Sport.
1919 - Vélo-Sport, 12 juill. - Lapaille, 30.
*1934 - «[...] dans son sillage [...]» L'Auto, 7 juill. - Lapaille, 59.
skier (bien -) loc. nom. m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1935 - «De même que la technique correcte de la marche à skis, la position correcte de descente est un autre facteur très important pour posséder la vraie technique du 'bien skier'.» P. Schnaidt, La Technique du ski, 27 (Genève, Sonor) - C.T.
solide (être -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1889 - «Je monte. Attention. - Oui, montez. Je suis solide.» Cité in La Montagne, numéro 255, janv. 1934, 9 - C.T.
1922 - «Là, nous jugeons prudent d'enfoncer un de nos crampons à anneau (la corde passée dans l'anneau, tenue par le second, limiterait la chute du premier), la dalle à franchir est très relevée, les prises suffisantes [...] Une terrasse herbeuse inclinée fait suite à ce mauvais pas et m'amène à une autre terrasse ; étant à bout de ma corde de 25 mètres et n'étant pas assez solide pour surveiller la montée de mon camarade, je plante un crampon léger.» La Montagne , numéro 155, oct., 180 et 181 - C.T.
1932 - « - Plus que deux mètres. - Ca va, j'y suis. Effectivement, en touchant le rocher, je sens la corde se tendre derrière moi. - Arrive, maintenant, je suis 'solide'.» La Montagne, numéro 237, févr., 75 - C.T.
sonné (bien -) loc. adj. non conv. TEMPS "d'un âge" - TLF, cit. Montherland, 1934 ; GLLF, 1964 ; Lex.[79], GR[85], ø d. sonné : TLF, cit. Stendhal, 1835 ; GLLF, 1835, Acad. ; L, ø d ; GR[85], cit. Lemaître ; FEW (12, 97b), 1935, Acad.
1814 - «GERVAIS [...] je pense qu'à 50 ans bien sonnés, il ne faut pas brûler la chandelle par les deux bouts [...]» Francis et Charles, L'Homme entre deux âges, 11 (Masson) - P.E.
sortie (être de -) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "[d'une chose] manquer, faire défaut" - E, BEI, DEL, DHR, 1925 ; absent TLF.
1889 - «A force d'y penser, d'en causer avec des copains, je me suis dit : "Pourquoi pas moi ? Si l'instruction est un peu de sortie, y a du bon sens dans ma caboche !..."» Almanach du Père Peinard, 33, citant son n° 1 (Papyrus éd.) - P.R.
sou (être / se trouver sans le -) loc. verb. non conv. ARGENT "être sans argent" - FEW (12, 50b), GLLF, DEL, DHR, 1845, Besch. ; TLF, cit. Renard, 1906.
1775 - «"[...] Il est trop honnête pour qu'on le trompe ; cependant, j'y serai forcée, vu mon épuisement actuel, et je dois lui préférer un prince russe qui vient de me faire faire les plus séduisantes propositions. Je suis sans le sou [...] ; il me faut des roubles et beaucoup [...]."» A. de Nerciat, Félicia, ou mes fredaines, 1114 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
1780 - «Cet homme [...] qui, sans nous, se serait trouvé sans le sou [...] !» H. de Mirabeau, Let. écrites du donjon, 61-62 - FXT
sou (être / se trouver sans un -) loc. verb. ARGENT "être totalement dépourvu de ressources" - FEW (12, 50b), GLLF, DHR, 1681, Mme de Maintenon ; DEL, cit. Zola ; TLF, ø d.
• se trouver sans un sol - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1642 - «[...] n'ayant pas receu depuis ce temps-là 500 livres, tellemant que je me suis trouvée sans un sol, devant à tout le monde, trois cartiers de la maison où j'estois, à boulanger et autres gens.» J. de Cardilhac, lettre, in H. Bonhomme, Madame de Maintenon et sa famille, 52 (Didier, 1863) - P.E.
sou (être sans le -) loc. verb. ARGENT "ne pas avoir d'argent du tout" - DDL 44, 1775, A. de Nerciat ; FEW (12, 50b), GLLF, 1845, Besch. ; TLF, cit. Renard, 1906 ; GR[85], ø d se trouver sans un sou : DDL 47, 1642, J. de Cardilhac
• être sans le sol - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1768 - «Mais comment veux-tu que je fasse. Je suis sans le sol. Je suis toute nue et si pauvre qu'on me voit le cu [...].» D. Diderot, Salon de 1767, 94-95 - FXT
1770 - «Ces infortunés entierement ruinés et sans le sol (excepté le Capitaine) travaillent dans ce païs avec beaucoup de peine pour vivre.» La Gazette de Québec, 16 août, 3 (Québec) - TLFQ
souliers (être dans ses petits -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig. : être mal à l'aise" - GLLF, DEL (cit.), GR[85], BEI, 1834, Balzac ; TLF, 1835, Balzac ; FEW (12, 363b), 1835, Acad. ; L, TLF, ø d.
1830 - «PICOT, seul. Ces jeunes filles ; c'est ben fantasque ! c'est des êtres ben taquinans ! Aujourd'hui, ça vous tend les bras : demain, ça vous regarde par-dessus l'épaule ; sans compter qu' les trois quarts du temps ça vous joue par-dessous la jambe. Avec elles, on n' sait jamais sus queu pied danser... Oh ! j' suis vraiment un peu dans mes petits souliers...» C. Lemesle, Proverbes dramatiques, 322 (Mongie) - P.E.
stasse (être en -) loc. verb. arg. ARG. TAXIS - E (se mettre en stass), 1935 ; absent TLF, GR[92].
1960 - «Stasse (Etre en). Chauffeur attendant le client dans une file de taxis en station.» Sandry et Carrère, Dict. de l'arg. mod. (5e éd.) - K.G.
sucre (être en -) loc. verb. non conv. PROPRIÉTÉS ET ÉTATS "fig. : être fragile" - TLF, cit. Colette, 1901 ; BEI, déb. 20e ; GR[85], DEL, ø d.
1873 - «Elle se secouait comme un caniche, disait qu'elle en avait vu d'autres, qu'elle n'était pas en sucre, pour fondre comme ça, aux premières gouttes d'eau.» Zola, Le Ventre de Paris, 731 - FXT
1874 - «MONTGISCAR. - [...] (il lève violemment son parapluie, attrape un des bras de la statue de Pollux et le casse.) Oh ! saperlotte ! [...] C'est donc en sucre ces machines-là ?» Labiche, Madame est trop belle, in Labiche, Théâtre, 911 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
sujet au vin (être -) loc. verb. US. ALIM. - L, cit. Caylus ; absent TLF. être sujet à : FEW (12, 340a), 1559
1643 - «Et tachez de ne pas acquerir la reputation que beaucoup de Chantres ont d'estre sujets au vin, car encores qu'on die que tous les Musiciens sont des yvrongnes, sçachez aussi que tous les yvrongnes ne sont pas musiciens.» A. Gantez, L'Entretien des musiciens, 46 (Claudin) - P.E.
sujet à caution (être -) loc. verb. VALEUR - FEW (12, 340a), lire 1673, Molière (et non 1653) ; GLLF, 1673, Molière ; R, cit. Molière ; L, cit. Lesage ; DG, cit. Regnard ; TLF, cit. Amiel, 1866 ; PR[77], cit. Martin du Gard ; Lex.[75], DELF, ø d.
1615 - «Tripotin sous bonne et authentique charge y doit faire sa comparution en faueur des Ecclesiastiques Iodels, à condition de se faire ratifier à la noblesse, qui est vn peu subiette à caution, a desia dressé son equipage prest à chausser la tricousse de cuir [...]» Gabriel le Bien-Venu, Foucade aux Estats, 3 (s.l.) - P.E.
1646 - «Il ne rencontre point d'affaire difficile, / Et passe pour devot, mais sa devotion / Est, entre vous et moy, sujette à caution.» J. Du Lorens, in Fleuret et Perceau, Les Satires fr. du XVIIe siècle, I, 280 (Garnier) - P.E.
1671 - «M. GRIPAUT. [...] Car entre nous, la Dame est d'assez bas aloy ; / Elle est un peu sujette à caution.» Champmeslé, Les Grisettes, 35 (Le Monnier) - P.E.
sur-être n.m. PHILOS. - Hu (sur-estre), cit. Charron.
Au 20e - TLF, cit. NRF, 1927 (même texte). 1927 - «[...] les contradictions se résolvent moins qu'elles ne se dépassent en une sorte d'échappement métaphysique vers les régions à la fois obscures et affranchies du sur-être.» G. Marcel, in NRF, numéro 164, mai, 679 - P.E.
suspendu (bien -) loc. adj. TRANSP. - GLLF, TLF (cit.), 1902, Colette ; Lex.[79], GR[85], ø d.
1800 - «Une belle et bonne CHAISE-DE-POSTE bien suspendue, avec lanternes, vache, porte-manteau et malle à écroux, double suspente, cave et plusieurs cachettes à l'intérieur [...]» Petites affiches de Paris, numéro 92, 2 germinal an 8, 1479 - P.E.
tassé (bien -) loc. adj. non conv. MESURE "bien rempli" - FEW (17, 318b), PR[72], 1923, Lar.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1903 - «Je crève de soif... Un bon demi-setier, père Viron, hein, et bien tassé ?»J. Lorrain et D. Fabrice, Clair de lune, I, ii - B.T.
terre (vouloir être à cent pieds sous -) loc. verb. AFFECT. - FEW (8, 298b), GLLF, 1685, Fur. ; DELF, 1690, Fur. ; L, cit. Volt. ; TLF, 1808, D'Hautel ; DG, PR[77], ø d.
1573 - «PHILADELFE. Hé Dieu ! seroit-ce bien la mon pere, qui est venu de Mets icy ? Ha, las ! je voudrois maintenant estre cent pieds sous terre.» J. de La Taille, Les Corrivaux, 145 (Didier) - P.E.
terrine (être dans la -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "être ivre" - FEW (13/I, 256b), 1788 ; absent TLF.
1781 - «THOMAS. Pas possible ! VIEUX-CANON, gaiment. C'est comme ça. Auprès de Péronne, le père la Grange, le Fermier cheux qui je logeois, il vouloit me donner sa fille, âgée de seize ans. THOMAS. Ah ! il est bon, là, le lapin ! Tu n'as pas voulu ? VIEUX-CANON. T'entends ben que st' homme étoit dans la terrine, quand il me disoit ça.» [Guillemain], L'Enrôlement supposé, 13 (Cailleau) - P.E.
tomber bien loc. verb. COUTURE "en parlant d'un vêt." - TLF (pour des draperies), 1845, Besch. ; GLLF, cit. Colette et 1964, Lar. ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1901 - «[...] sa jupe tombe bien.» Willy, Claudine à Paris, 186 (Ollendorff) - M.C.E.
1920 - «[...] il avait un habit trop long et qui ne tombait pas bien.» Proust, Le Côté de Guermantes, I, t. II, 93 (Ed. Clarac et Ferré, Pléiade) - M.C.E.
tourné (bien -) loc. adj. VALEUR "par antiphrase" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1748 - «Mais voyez-le un peu, voilà-t'il pas un homme bien tourné pour croire que je ne suis bonne à rien.» Mém. de l'Académie des colporteurs, 16-17 (s.l.) - P.E.
tout (être à - faire) loc. verb. CARACT. "adroit en toutes choses" - Gc, Desparron ; GLLF, 1690, Fur. ; absent TLF.
*1604 - «[...] et moy qui suis à tout faire, comme la Chambriere d'vn Ministre, m'auez posturé à vostre Noble fantasie [...]» La Response de maistre Guillaume au Soldat fr., 4 (s.l.) - P.E.
*1640 - «[...] il est à tout Faire .i. il s'acccommode à tout. Item, il est adroit à tout.» Oudin, Curiositez fr., 210 (Slatkine) - P.E.
train (être dans le -) loc. verb. non conv. MODE "fig. : être à la mode" - TLF, 1889, Bourget ; FEW (13/II, 163b), 1907, Lar. ; Rs, cit. Proust ; Lex.[75], PR[77], ø d.
v. 1889 - «[...] nous avons beau ne pas être du grand grand grand monde, nous autres petites bourgeoises, nous ne tenons pas à rester trop en arrière non plus. On est dans l'train, ou on n'y est pas. Dixi. - D'accord. Mais ton pauvre dogue géant [...] n'est-ce pas, eh bien ! il ne doit pas, lui, se trouver très heureux, 'dans l'train', s'il t'aimait ? [...]» E. d'Hervilly, Trop grande, 72 (Libr. d'éducation de la jeunesse) - G.S.
trop-bien-nourri n.m. CORPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1954 - «[...] il [le sang des femmes de Thermidor] réunit les caractères d'une sanguinité superbe : le chaud, le rouge, le dévêtu, le trop-bien-nourri.» Barthes, Mythologies, 105 (1970) - AFC
usage (être en -) loc. verb. LING. - TLF, 1370, Oresme ; GLLF, 1559, Amyot ; GR[85], Ronsard ; GLLF, ø d. usage : FEW (14, 84b), Malherbe ; usaige :TLF, 1549, Du Bellay.
*1531 - «Insolens verbum, Vng mot qui nest point en vsaige.» R. Estienne, Dictionarium, 420 r° - P.E.
veine (être en -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "avoir de la chance" sens gén. : FEW (14, 229a), 1872 ; DG, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1801 - «Hélas ! il n'était plus en veine, / Il vient de perdre son va tout. / Le sort qui toujours nous ballotte / Et qui varie à tout moment, / Entre la vie et la bouillotte / Offre plus d'un rapprochement. / Vous croyez que, d'une partie, / Damis se plaint ? Vous avez tort : / Je vous ai raconté sa vie, / Et je vous préviens qu'il est mort.» A. Gouffé, La Bouillotte, in Les Dîners du Vaudeville, numéro 43, germinal an 9, 16 - P.E.
verre (un - se reprend bien) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1654 - «CHASTEAUFORT. Tu veu dire au contraire vers l'Orient, sur la Mediterranée. GAREAU. Hé bian je me reprens, un var se reprent bian. Mais guian si vous pansiais que je devisiesme entendre tous ces tintamares là, comme vous autres Latiniseurs, Dame nanain [...]» Cyrano de Bergerac, Le Pédant joué, in Cyrano de Bergerac, Oeuvres complètes, 182 (Belin) - P.E.
v. 1714 - «[...] j'aurois pû parler de bien des choses qu'il faudra que je laisse ; mais je me reprends, un Verre se reprend bien [...]» Marivaux, Le Télémaque travesti, 244 (Droz) - P.E.
verre (être à mettre sous -) loc. verb. iron. , non conv. CARACT. "fig." - DDL 19, 1835 [repris in GR] ; L, ø d ; absent TLF.
1832 - «BOUGINIER [...] Ah ! mais il est stupide, le marchand de chevaux ! pardon de l'expression ! mais, parole d'honneur, il est stupide, il est encadrer, à empailler, à mettre sous verre, lui et son raisonnement. Ah ! ah ! ah !» Xavier et Duvert, Mademoiselle Marguerite, 41 (Barba) - P.E.
vieux du bon (être -) loc. verb. rég. SEXE ET ÂGE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1929 - «Figurez-vous un peu un vieux type - celui-là, il était vieux du bon - mal embraillé, des oreilles en paravent comme une mule qui voit son ombre, du poil roux semé à l'avare sur les joues, une grande bouche qui rit et un front qui lui allait jusque derrière la tête avec comme une couronne de cheveux rouges.» Giono, Un de Baumugnes, 67 (Grasset) - TGLF
ville (être en -) loc. verb. VIE SOC. "être sorti" - L, DG, cit. Molière ; R, Lex.[75], PR[77], TLF, ø d.
1567 - «FINET. Il est aisé de s'en faire [...] El' n'y est pas, elle est en ville, / El' dort, el' disne, elle s'abille, / Elle ne peut, elle est faschee, / Elle est maintenant empeschee : / Et tant d'autres inuentions [...]» Baïf, Euvres, Le Brave, III, 211 (Lemerre) - P.E.
voile (être à la -) loc. verb. SANTÉ US. ALIM. "être pris de vin" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.avoir du vent dans les voiles : GLLF, 1835, d'apr. Esnault ; BEI, fin 19e ; FEW (14, 223a), 1907, Lar. ; TLF, 1916, Barbusse ; GR[85], ø d
1748 - «Le P. bon est souvent à la Voile : yvre etc.» P. Potier, in P.W. Halford (éd.), Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 120 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
voitures (être garé des -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - FEW (17, 534a), GLLF, 1907, Lar. ; TLF, ø d rangé des - : DDL 32, 1807, etc. ; se ranger des - : TLF, 1946, dans Rey-Chantr.
1861 - «GARE DES VOITURES : Prudent et rangé. - L'effrayant tohu-bohu de la circulation parisienne devait enfanter ce synonyme.» Larchey, Les Excentricités du langage fr., 144 (R. anecdotique) - P.E.
volume (être le second - de) loc. verb. non conv. ÊTRE "fig. : ressembler à" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
[1832] - «Winckelmann était le second volume du célèbre abbé de Voisenon.» Mém. de Jacques Casanova de Seingalt, t. 7, ch. 8, 315 (Bruxelles, Libr. Rozet, 1826-38) - R.R.
éducationné (bien -) loc. adj. non conv. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.-er : DDL 1, 1884, J. Lévy
1805 - «Une bonne tournure, bien poli, bien éducationné : il paya du vin à quinze, les pieds de mouton ; en fin finale, il fit bien les choses.» Le Père Lantimèche, 22 (Basset et Martin) - P.E.
éduqué (bien -) loc. adj. CARACT. - TLF, 1825, Courier ; R, GLLF, av. 1848, G. Sand ; L (néol.), DG, ø d ; FEW (3, 205b), 1920 ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1763 - «L'éducation n'est que la copie du bon naturel, un enfant bien éduqué n'est qu'un bon singe.» Du Laurens, L'Arétin moderne, 39 (Bibl. des Curieux) - P.E.
égal (ça m'est bien -) loc. phrast. non conv. AFFECT. PHRASÉOL. - TLF (ça m'est égal), cit. Zola, 1883 ; DG (cela m'est égal), R, GLLF (tout m'est égal), Lex.[75], PR[77], ø d.
1814 - «JULES. Comment, vous me boudez ! est-ce que j'aurois eu le malheur de vous déplaire, Mam'selle ? COLETTE. Je crois que cela vous serait bien égal, Monsieur.» Moreau et Lafortelle, Monsieur Crouton, 4 (Barba) - P.E.
1830 - «MADAME DESJARDINS. Dodoffe, tu n'es pas gentil. ADOLPHE. Ca m'est bien égal.» H. Monnier, Scènes populaires, 46 (Flammarion) - P.E.
être n.m. PHILOS. - TLF, cit. Alquié, 1950 ; FEW, ø d.
1757 - «Je me contente de remarquer que le style [de Diderot] est en général embarrassé et contraint ; [...] qu'il y a une foule de mots parasites, tels que ceux d'Etres, de préjugés, de vertu, d'accent inarticulé [...]» Palissot, Petites let., 58, critique du Fils naturelautres ex. en 1760, 1763, 1767, 1772 - Proschwitz, 111.
être (en -) loc. verb. non conv. ÉROT. "être homosexuel" - GR[85], cit. Rousseau ; GLLF, TLF, DEL, cit. Proust déb. 17e, in DFNC, n'a pu être vérifié
1657-59 - «Menage, dans ses Origines, sur le mot de bougre, a mis ainsy : 'BOUGRE, je suis de l'avis, etc. 'Ah !' luy dit Bautru, 'vous en estes donc aussy, et vous l'imprimez ! tenez : il y a, bien moulé : Bougre je suis.'» Tallemant des Réaux, Historiettes, I, 371 (Gallimard) - P.E.
être : c'en est loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "à propos des excréments humains" - L, ø d ; absent TLF.
1779 - «SIMON, lui jettant sur le corps. Tiens, attrape. JANOT, qui a tout reçu, etc. Ah ! sarpédié ! qu'est-ce que c'est que ça ?.... Vous ne pouvez pas prendre garde à ce que vous faites. On crie, garre l'eau du moins avant que de jetter.... Mais comme ça sent donc !.... Est-ce que ça serait... (Il flaire) Ah ! jarniguoi ! C'en est. Vlà ma veste toute perdu, y ny a pas à dire non ; c'en est ben !» Dorvigny, Janot, ou Les Battus payent l'amende, 17 (s.l.n.d.) - P.E.
1794 - «[...] ce n'étoit que quand ils vous avoient mis du margouillis jusqu'à la ceinture que vous commenciez à dire c'en est, et que vous ouvriez les yeux [...]» Le Sappeur sans-culotte, numéro 3, 4 - P.E.
être : on est ... ou on ne l'est pas loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Ca doit être par-tout comme ça, foutre ; on est homme, ou on ne l'est pas.» Je m'en fouts, numéro 4, 7 - P.E.
1794 - «NOIRET. Mon fils, comm' invalide, aura une pension ; et d' mon côté, j' travaille pour lui. BLANCHET. On est père, ou on n' l'est pas.» Demautort, Les Marchandes de la Halle, 7 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
être : on est ce qu'on est / on est comme on est loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour indiquer qu'on ne peut changer son comportement" - DEL (on est ce qu'on est), cit. Beckett, 1951 ; DHR, ø d ; absent TLF.on est ... ou on ne l'est pas : DDL 19, 1790
1734 - «On est ce qu'on est, et le monde n'y a que voir [...].» Marivaux, Le Paysan parvenu, 175 - FXT
1887 - «Il tâcha de faire bonne contenance. - On est comme on est. A quoi ça sert de se fâcher, puisque vous dites vous-même que ça ne changerait rien.» Zola, La Terre, 470 - FXT
1911 - «- [...] mais qu'est-ce que tu veux : on est comme on est, pas !... Y a pas moyen de se r'faire...» N. Casanova, Le Journ. à Nénesse, 47 (Ollendorff) - P.R.
être avec [quelqu'un] loc. verb. non conv. FAMILLE "vivre en concubinage" - GR[85], cit. Flaubert, 1845 ; GLLF, av.1870, Mérimée ; TLF, ø d.
1835 - «Leuwen FILS est actuellement avec Mademoiselle Gosselin. - Ah ! Diable, et est-il amant en pied ?» Stendhal, Lucien Leuwen, t.2, ch. 46, 379 (Le Divan, 1929) - P.W.
être en soi loc. nom. m. PHILOS. "ce qui caractérise la substance dont la qualité est d'exister en elle-même" - L, ø d ; TLF (s.v. en-soi), cit. Mantoy, 1971 ; GR[85], ø d.
1833 - «Hegel, comme je l'ai déjà dit, prend pour point de départ de la philosophie l'être en soi, l'absolu Dieu [...].» A. Prévost, in Revue de Paris, XLVI, 119 - P.E.
être-comme n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «A l'insistance de Michel Deguy à dire : 'l'effet poétique provoque un 'être-comme', un 'être-proche', un 'être-ensemble', devrait peut-être s'ajouter une autre insistance : en regard des choses, l'effet artistique provoque l'émerveillement-angoisse de ce que je nommerais, mimant les expressions de Michel Deguy, leur 'être-là'.» M. Le Bot, c.r. : M. Deguy, Brevets, in La Quinzaine littéraire, n° 464, 1er juin, 16 - K.G.
être-ensemble n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1975 - «'Jaxlé' [un film] montre comment les cultures africaines traditionnelles valorisent le groupe, la solidarité, la chaleur communautaire aux dépens de l'individu. Exister, pour certains, c'est être dans la lignée et dans le groupe, non pas isolé, mais relié aux ancêtres et aux autres. C'est renoncer à l'être individuel, particulier, compétitif, égoïste, agressif, conquérant, pour l''être ensemble' [...]» Le Monde, 10 déc., 23 - AFC
1981 - «Mais il ne sert à rien de craindre ainsi les mots : n'en demeurent pas moins les problèmes - ici, la nécessité, sous une forme ou une autre, de penser 'l'être-ensemble'. Novalis, autrefois, eut le génie, dans sa théorie du conte, de dire que le peuple, au fond, cela n'existe pas, ou plutôt qu'il est une image, où inscrire le rêve d'une communauté éthique des hommes - autrement dit, qu'une communauté, cela ne se décide pas par des lois et des codes, et qu''être ensemble' pourrait se dire d'abord une manière commune de rêver.» M. Le Bris, in Le Nouv. Observateur, 2 févr., 81 - AFC
1981 - «Un 'être-ensemble' à la substance indéfiniment approfondissable, entouré du même halo de ferveur, pourvu de la même saveur à la fois indéfinie et inépuisable que le rapport traditionnel à Dieu.» M.-C. Betbeder, in Le Monde dimanche, 22 nov., V - AFC
1986 - «A l'insistance de Michel Deguy à dire : 'l'effet poétique provoque un 'être-comme', un 'être-proche', un 'être-ensemble', devrait peut-être s'ajouter une autre insistance : en regard des choses, l'effet artistique provoque l'émerveillement-angoisse de ce que je nommerais, mimant les expressions de Michel Deguy, leur 'être-là'.» M. Le Bot, c.r. : M. Deguy, Brevets, in La Quinzaine littéraire, n° 464, 1er juin, 16 - K.G.
être-là n.m. d'apr. all. PHILOS. - absent TLF.
Add.DDL :
*1964 - «Le monde des objets aussi se définit comme un 'être-là', point d'application éventuel d'une contemplation esthétique, surtout lorsqu'il est dépouillé de présence humaine. Cette manière d'être de l'univers en supprime le mouvement historique.» R. Mucchieli, A. Bourcier, La Dyslexie, maladie du siècle, 27 (Les éd. sociales) - AFC
*1969 - «Ce retour à la question de l'Etre s'effectue à partir d'une analytique de la finitude, celle du Da-sein, mot intraduisible en français, que l'on peut rendre par 'réalité-humaine', 'être-là', et qui désigne cet étant particulier : l'homme, qui seul a le pouvoir de s'interroger sur l'être.» J.-M. Palmier, in Le Monde, 27 sept., I - AFC
*1986 - «A l'insistance de Michel Deguy à dire : 'l'effet poétique provoque un 'être-comme', un 'être-proche', un 'être-ensemble', devrait peut-être s'ajouter une autre insistance : en regard des choses, l'effet artistique provoque l'émerveillement-angoisse de ce que je nommerais, mimant les expressions de Michel Deguy, leur 'être-là'.» M. Le Bot, c.r. : M. Deguy, Brevets, in La Quinzaine littéraire, n° 464, 1er juin, 16 - K.G.
être-là n.m. d'apr. all. PHILOS. - DDL 37, 1964 ; absent TLF.
1953 - «[...] le discours [...] exige [...] que tout objet naturel ou donné soit tiré de son être-là et dérivé vers une destination inattendue.» Barthes, Le Degré zéro de l'écriture, 153 (1972) - AFC
être-proche n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «A l'insistance de Michel Deguy à dire : 'l'effet poétique provoque un 'être-comme', un 'être-proche', un 'être-ensemble', devrait peut-être s'ajouter une autre insistance : en regard des choses, l'effet artistique provoque l'émerveillement-angoisse de ce que je nommerais, mimant les expressions de Michel Deguy, leur 'être-là'.» M. Le Bot, c.r. : M. Deguy, Brevets, in La Quinzaine littéraire, n° 464, 1er juin, 16 - K.G.
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