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aller : ça va bien loc. phrast. non conv. POLITESSE - DDL 3, 1837, Balzac ; R, TLF, Lex, ø d.
1830 - «MADAME POCHET [...] Mais du reste..., vous..., ça va bien ? Vous êtes pourtant encore joliment jaune. MADAME DESJARDINS. Vous êtes bien honnête ! ça n' va pas plus mal.» H. Monnier, Scènes populaires, 46-47 (Flammarion) - P.E.
après (eh bien - ?) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, R, PR[77], TLF (et après ?), ø d.
1756 - «TONTON, criant. Ma mere, hé ! ma mere. Mde. SAUMON, du même ton. Hé ben ! après, piaillarde.» Vadé, Les Racoleurs, 15 (Duchesne) - P.E.
1761 - «SOSIE. Nous arrivons un peu tard, à dire vrai. AMPHITRION. Eh ! bien, après, que nous importe ?» Girauld, Essai sur une traduction libre des comédies de Plaute, 161 (Impr. du Fort-Carré) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L (cit.), FEW (24, 354a), GR[85] (cit.), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, cit. Nodier, 1822.
• en voilà d'une autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Allons, mordieu... en voilà d'une autre à présent ; mais Jean Bart ce n'est pas croyable !» Jean Bart, n° 11, 4 - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, 1728, Lesage ; L (cit.), FEW (24, 354a), GR[85] (cit.), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis.
• en voilà bien d'une autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Madame Saumon. [...] mais dame, je n'en ai pas le tems ; qui ne peut ne peut. Madame Gogo. En vla ben d'une autre ! je ne savions pas que vous étiez à présent madame mille affaires.» Le Goûter de la Courtille, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1800 - «JAVOTTE à part. En voilà bien d'une autre ! vous allez voir que ce sera ma faute.» C.G..., D.T... et Bonnin, Deux et deux font quatre, 18 (Hugelet) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, 1728, Lesage ; L (cit.), FEW (24, 354a), GR[85] (cit.), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis.
• en voilà bien d'un autre - absent TLF
Add.DDL :
*1797 - «SAINVILLE. J'adore Lucile. DACIER. Comment ? NIAISOT. En v'là ben d'un autre.» Martainville, Le Dentiste, 29-30 (Barba) - P.E.
*1809 - «LOUISON. [...] Quand j' pense a Biscotin, Ah ! mon Dieu, comme j' bisque. DUSEIGLE. En v'là ben d'un autre. Quoi ! c'te talmouse là t'a donné dans l'oeil ! LOUISON. Vrai ! j'en suis comme un croquet.» Francis, Le Gâteau des rois, 7 (Cavanagh) - P.E.
*1809 - «DUMOLLET. Un cabaleur, nommé Richard, un diable qui m'a échigné, roulé, souffleté, éreinté, assommé, et qui veut que je lui en rende raison ! ANDRE. En v'là ben d'un autre.» Désaugiers, Le Départ pour St-Malo, 19 (Masson) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, FEW (24, 354a), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, GR[85], cit. Nodier, 1822.
• en voilà (bien) d'un autre - DDL 32 (en voilà bien -), 1797 ; absent TLF.
1688 - «FRIQUET. En voilà bien d'un autre !» [Fatouville], Le Marchand duppé, in Gherardi, Le Théâtre ital., II, 162 (Braakman) - P.E.
1688 - «COLOMBINE [...] Pierrot ? PIERROT derriere le Théâtre. Patience. COLOMBINE. En voilà d'un autre ! Pierrot !» [Fatouville], Colombine femme vangée, in Gherardi, Le Théâtre ital., II, 225 - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, FEW (24, 354a), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, GR[85], cit. Nodier, 1822.
• en voici bien d'un autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1692 - «PHAETON [...] Où diable montez-vous ? ce n'est pas par là ; reculez, vous dis-je. Mais en voicy bien d'un autre, ils vont me precipiter du grenier à la cave.» Palaprat, Arlequin Phaéton, in Gherardi, Le Théâtre ital., III, 437 (Braakman) - P.E.
1725 - «BARBARIN [...] Appellez Mariamne. ARLEQUIN à part. En voici bien d'un autre ! BARBARIN. Vous pleurez, Arlequin, quel chagrin est le vôtre ? ARLEQUIN. Mariamne n'est plus : vous mocquez-vous de nous, / Les morts reviennent-ils ?» [Dominique et Legrand], Le Mauvais ménage, in Les Parodies du nouveau théâtre italien, II, 249 (Briasson) - P.E.
1758 - «LE BAILLI. En voici bien d'un autre, / Nous n'avons pas besoin pour cela de la vôtre, / C'est de Laure, morbleu, qu'il s'agit aujourd'hui.» Anseaume, Le Médecin de l'amour, 55 (Duchesne) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, FEW (24, 354a), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, GR[85], cit. Nodier, 1822.
1700 - «LA GREFFIERE [...] épousez ma nièce Angélique, c'est une autre moi-même, je vous la donne. LISETTE. Ah, ah ! en voici bien d'une autre.» Dancourt, La Fête du village, in Dancourt, Comédies II, 79 (STFM) - P.E.
avancé (bien -) loc. adj. non conv. , iron. ÉVÉN. - FEW (24, 12b), 1811, Mozin ; R, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1770 - «JEANNOT. Me voilà bien avancé à présent ; voyez pourtant ; il ne faut qu'un coup de mal-adroit pour tuer un homme. Moi qui mourrois de peur, je creve le ventre d'un pauvre Chrétien [...]» L.H. Dancourt, Le Combat nocturne, 21 (Van den Berghen) - P.E.
*1781-83 - «JACQUOT, seul. Me voilà bien avancé, à présent ! C'est ben vrai qu'il ne faut qu'un coup de maladroit pour tuer z'un homme. Moi, qui mourrois d' peur, v'là que je crêve l' vente d'un pauve chréquien.» Jacquot et Colas duellistes, 24 (Cailleau) - P.E.
*1790 - «USTUCE, frottant sa lorgnette avec le coude. Je vois.... que.... je ne vois plus rien.... LOLOTTE. Eh ben, nous v'là ben avancés !» Beffroy de Reigny, Nicodême dans la lune, 21 (Chez l'auteur) - P.E.
*1803 - «[...] ou bien encore, ah ! si j'avois le bonheur et l'honneur d'être un marquis comme vous (Je réponds à moi-même, tu serois bien avancé) ; mais, ajoute-t-il, je ne suis point marquis, je suis apothicaire [...]» Boufflers, Oeuvres, 331 (Pelletier) - P.E.
avancé (bien -) loc. adj. iron. , non conv. ÉVÉN. - DDL 19, 1770 ; FEW (24, 12b), 1811, Mozin ; TLF, GR[85], ø d.
1726 - «ATIS seul. Ne me voilà-t'-il pas bien avancé ? les honneurs que ma nouvelle dignité me procure, ne peuvent me dédommager de la perte que je fais.» Arlequin Atis, in Les Parodies du nouveau théâtre italien, II, 325 (Briasson) - P.E.
1763 - «Folie que tout cela, répondit M. Pichard, tu seras bien avancé avec ta belle réputation, si un boulet de canon t'emporte un bras ou une jambe.» M.-A. Robert, La Voix de la nature, I, 47 (Amsterdam) - P.E.
bien adj. non conv. RELAT. "tranquille, à l'aise" - TLF, cit. Amiel, 1866 ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
Add.DDL :
*1815 - «PINSON. Eloignons-nous... Je crois avoir entendu parler. ROSSIGNOLETTE. Non, nous sommes bien.» Désaugiers, Gentil, Brazier, Je fais mes farces, 24 (Barba) - P.E.
bien adj. SANTÉ "[pour une personne], en bon état physique" - GR[85], cit. Mme de Sév. ; TLF, cit. Amiel ; GLLF, ø d.
1605 - «Pissé, desvestu. "J'ay mal a la jambe", allant au lict, "haa que je sui bien", je sui bien a mon aise, maman ga quand j'auré domi je seray pu malade, je me poterai bien, pui je serai encore malade.» J. Héroard, Journal, 844 (Fayard, 1989) - P.E.
1659 - «Elle fut, quelque-temps, mal saine, / Mais prezentement, Dieu-mercy, / Elle est bien, et l'Enfant aussy [...].» J. Loret, La Muze historique, III, 133a (Daffis, 1878) - P.E.
bien adj. PERCEP. "[pour une personne], bien installé, confortable" - GR[85], cit. Mme de Sév., 1676 ; absent TLF.
1627 - «Le cocher. Estes-vous bien Messieurs. La Comp. Ouy, ouy, touchez vos chevaux.» D. Martin, Les Colloques françois et allemands, 102 (Strasbourg, Faculté des Lettres, 1929) - P.E.
bien adj. RELAT. "tranquille, à l'aise" - DDL 32, 1815, Désaugiers, Gentil, Brazier ; TLF, cit. Amiel, 1866 ; GLLF, GR[85], ø d.
1661 - «PHILIS. Docteur, nous voilà bien. LE DOCTEUR. Tout à fait bien, ma belle, / Nous sommes mariez, soyez-moy bien fidelle.» N. Dorimond, L'Escole des cocus, 16 (Quinet) - P.E.
bien (me voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - L, ø d ; absent TLF.
1807 - «(il sonne) Noël ? Noël ? (il resonne) Allons : il me laissera ici jusqu'à Pâques... Point de lumières ; le drôle sera sorti. Quelque réveillon en ville !... il est si gourmand ! et moi, qui tombe de fatigue et de sommeil, me voilà bien, du tems qu'il fait.» Francis, Désaugiers, Moreau, Taconnet chez Ramponneau, 20 (Barba) - P.E.
bien (me/te voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - DDL 32, 1807 ; L, GLLF, 1863 ; GR[85], cit. Labiche ; TLF, ø d.
1672 - «TIMANTE. Il n'entend pas raison. / Quel Pere ! Il faut aller joindre ma Garnison : / Je pars, & pour tout fruit à mes belles paroles, / Ayant à m'équiper, j'emporte vingt Pistoles. / Me voilà bien. CRISPIN. Aussi pour vous en consoler, / Sans façon en bon Fils vous venez le voler [...]» Hauteroche, Le Deuil, in Hauteroche, Les Oeuvres de théâtre, I, 437 (Compagnie des libraires) - P.E.
1688 - «THAIS. Relevez vostre manteau. Me voilà bien, celuy que j'ay choisi pour mon defenseur, a besoin de defenseur luy-mesme.» Mme Dacier, trad. : Térence, Les Comédies, I, 387 (Thierry) - P.E.
*1822 - «TOUSSAINT. Me voilà bien !» Frédéric et Belle, Le Bureau des nourrices, 33 (Quoy) - P.E.
bien (nous voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - TLF, 1610, Beroalde de Verville ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
Au 18e : 1790 - «Eh bien, f... nous voilà bien, il faut 15 francs pour ma journée, et cette pauvre P... sera f... pour rien : s... n... d... D..., point d'assignats, voilà ma motion.» Point de foutus assignats, 6 (s.l.) - P.E.
1798 - «Vitnègre ajouta : - Si tu cries comme au feu, dès que je voudrai te le mettre, nous voila bién !» Restif de La Bretonne, L'Anti-Justine, 48 (Lattès) - P.E.
bien (nous voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - DDL 32, 1790 ; TLF (- v'là -), cit. Courteline, 1888 ; GLLF, GR[85], ø d.
1671 - «AYMEE. Et quand servir la viande ? FLAVIE. Elles n'en veulent pas. AYMEE. Vraiment nous voilà bien : tout est prêt, on se rue, / Il est Jeudi, voilà de la viande perdue.» Poisson, Les Femmes coquettes, in Poisson, Les Oeuvres, II, 113 (Compagnie des libraires) - P.E.
1749 - «[...] j' dis à Jean-Louis à Moyau ! hé ! à Moyau ! vla mon chien qu'étoit soul comme un trente mil gueux, qui force l' gouvernail d'une rude force, ça fait faire au bacheau l' coude. Sarpeguié j' dis, nous vla ben ! j' veux ravirer à mont tout d' même, c'est énutile, et puis tout d' suite la gueule du bacheau pan ! s'écalvantre contre la pile [...]» Vadé, Let. de la Grenouillère, in Vadé, Poésies et let. facétieuses, 114 (Quantin) - P.E.
bien (si ça ne fait pas de -, ça ne fait pas / ne peut pas faire de mal) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. VALEUR "pour indiquer qu'un traitement n'offre pas de risque et que ses résultats, au pire, ne peuvent qu'être nuls" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1837 - «... ou du moins, si ça ne fait pas de bien... ça ne peut...» E. Scribe, La Camaraderie, 271 - FXT
1867 - «Si ça ne fait pas de bien, ça ne peut pas faire de mal.» Meilhac-Halévy, La Vie parisienne, 77 - FXT
1877 - «TROISIÈME BONNE FEMME [...] : La calomnie, c'est pas mauvais, n'est-ce pas ? contre l'hypocrisie. LE POTARD : Si ça ne fait pas de bien ça ne fait pas de mal. La calomnie employée comme remède de l'hypocrisie ! O moralistes ! Traduction pour le vulgaire profane : camomille et hydropisie.» A. Allais, Oeuvres posthumes, 2 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
bien (être - avec qqn) loc. verb. RELAT. "être en bons termes avec qqn" - GR[85], cit. Corn. ; TLF, cit. Bonstetten, 1824.
1584 - «GENEVIEFVE [...] Croyez qu'en tout evenement le Seigneur Basile ne nous manqueroit point, avec lequel je serois aussi bien, pour le moins, qu'avec Eustache [...].» O. de Turnèbe, Les Contens, 15 (Didier, STFM, 1964) - P.E.
bien (être -) loc. verb. non conv. ÊTRE "être élégant, présentant bien" - GR[85], cit. Mol., 1667 ; absent TLF.
1661 - «ISABELLE. Se sont, ouy se sont femmes, / Vrayement elles sont bien, parlez vn peu mes Dames, / Masque tes yeux sont beaux, ton habit est brillant ; / Et le beau sein, ce masque, en tout est fort gallant [...]» Dorimond, L'Amant de sa femme, 7 (Ribou) - P.E.
bien aller n.m. COUTURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1932 - «La coupe, la façon, le bien aller sont garantis par H. Devred.» L'Est républicain, 9 févr. - Galliot, 413.
bien en main (être -) loc. verb. ALP. "pour la corde" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1958 - «Pour être 'bien en main' cette corde de nylon devra posséder un diamètre d'au moins 10 mm. [...]» La Montagne et alpinisme, numéro 18, juin, 242 - C.T.
bien-chantant adj. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1969 - «[...] c'était un excellent père, gai, bien-disant, bien-chantant, et que ses trois gosses adoraient.» Genevoix, Au Cadran de mon clocher, 248 (Plon) - A.Ré.
bien-disant adj. EXPRESS. "disert" - Hu, Mat.I, GLLF, TLF (rare), 1552, Pontus de Tyard ; FEW (3, 69a), 16e ; DG, 1611, Cotgr. ; L, G. de Balzac.
Au 19e- L, R, cit. P.-L. Courier. *1890 - «Mademoiselle Patry est gracieuse et bien disante.» Le Journ. amusant, 7 juin, 2b - G.S.
bien-fonds n.m. DR. "propriété comprenant le sol et tout ce qui en dépend" - PR[67], déb. 19e ; L, DG, AD, ø d.
Add.DDL :
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1803 - «[...] immeuble.» Boiste, Dict.figure dans : Laveaux, 1828 ; Landais, 1834 ; Lar. GDU, 1867 ; Guérin, 1892.
*1844 - «Il a voulu l'amener ici, sous prétexte d'acheter un bien-fonds.» Labiche, Deux papas très-bien, I, ii - P.W.
bien-fonds n.m. DR. "propriété comprenant le sol et tout ce qui en dépend" - DDL 2, 1803, Boiste [repris in TLF, GR] ; GLLF, déb. 19e.
1759-94 - «L'évêque de Mirepoix, distributeur despotique des bénéfices, m'était contraire ; j'avais emprunté quatre-vingt mille livres et ne possédais aucuns bien-fonds qui pussent en répondre.» F.-J. de Pierre de Bernis, Mém. du cardinal de Bernis, part. 2, ch. 1, 110 (Mercure de France, 1980) - R.R.
1794 - «Hâ-ça, Citoyén, pour c'mencer la connaissance, ma Fille a son trousseau ; elle est unique ; elle ara tout ; nous avions en Bretagne un petit biénfonds, à Pontchâteau, qui rapportait par année, bon-an, mal-an, trois cents livres d'affermage : mais nous ne l'avons plus [...].» Restif de La Bretonne, Les Nuits de Paris, t. 8, la nuit surnuméraire, 503 (Paris) - R.R.
bien-fondé n.m. DR. - TLF, 1886, Courteline ; GLLF, 1928, Lar. ; ND3, PR[73], 1929, Lar.
*1905 - «Wohlbegründetheit einer Klage.» Sachs-Villatte, Enzyklopädisches französisch-deutsches und deutsch-französisches Wörterbuch (Berlin-Schöneberg) - B.K.
bien-parlant adj. EXPRESS. "qui parle correctement" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1929 - «Considérée du point de vue normatif, la transposition discursive choque en général comme une incorrection des plus grossières. Les gens bien parlants ont de la peine à admettre ce double rôle accordé simultanément à un seul et même signe.» H. Frei, La Grammaire des fautes, 231 (Geuthner) - J.S.
bonjour (bien le -) loc. phrast. non conv. POLITESSE "pour prendre congé" - TLF, cit. A. France, 1897 ; R, GLLF, PR[77], ø d.
1824 - «HARDY. [...] Messieurs, je vous souhaite bien le bonjour. LE SERGENT. C'est bon, c'est bon, allez-vous en [...]» Ferdinand et Simonnin, Le Porteur d'eau, 33-34 (Bézou) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Rs, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
• celle-là est bonne - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «Ie pense que ce drolle est sourd ou muet, ou possible l'vn et l'autre tout ensemble. Car il ne bransle ny ne brait, non plus que le Ieusneur. Ha, ha, ha ! par ma foy, ie suis plaisant : ie prenois l'ombre des calçons estendus sur ceste corde pour le garçon de ce Capitaine iaune, dont ie parlois. Celle la est bonne.» La Nouv. lune de Maistre Guillaume, 5 (s.l.) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Rs, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
• elle est bonne celle-là ! - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
Add.DDL :
*1832 - «PRUDHOMME. De quoi je me plains ? ... quand les jurés de Châlons-sur-Marne m'attendent les bras croisés, et que vous vous emparez de moi, pour me jeter sans pudeur dans le département de la Saône ! TOUS, riant. Par exemple, elle est bonne celle-là !» Rougemont, Courcy, Dupeuty, Le Courrier de la malle, 40 (Barba) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Lex.[79], GR[85], ø d ; absent TLF.
• elle est bonne celle-là - DDL 19, 1832 ; absent TLF.
1801 - «ELLE EST BONNE CELLE-LA.» Titre d'une anecdote, in Porte-feuille fr. pour l'an X, 116 (Capelle) - P.E.
bonsoir (bien le -) loc. interj. non conv. POLITESSE - GR[85], ø d ; absent TLF.
1794 - «DANIERE. [...] je n'ai pas soupé, je vais me mettre à table, manger un morceau, et boire un ou deux coups : ma chambre est ici à côté ; bien le bonsoir, bon appétit, dormez bien.» Desforges, Le Sourd, 28 (Toubon) - P.E.
1798 - «DUPONT, seul. Pardonnez-moi, je sais ce que je vous dois... C'est impossible... je ne souffrirai pas que vous vous retiriez ainsi... je ne fais pas de cérémonie pour cela... mais la politesse exige... Allons, vous le voulez... je reste... Bien le bon soir, bonne santé, et beaucoup de succès...» Léger, Chazet, Buhan, Il faut un état, 27 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
bonsoir (bien le -) loc. interj. non conv. POLITESSE RELAT. "formule pour éconduire quelqu'un" - TLF, cit. Zola, 1887.
• bien le bonsoir, compliments à ta dame loc. phrast. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1886 - «- Tu m'embêtes [...] ! D'ailleurs, que ça te convienne ou que ça ne te convienne pas, c'est le même prix et la même mesure. Là-dessus bien le bonsoir, compliments à ta dame.» Courteline, Les Gaîtés de l'escadron, in Courteline, Théâtre..., 749 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
bousculé (bien -) loc. adj. non conv. CORPS "d'une personne : au physique avantageux" - TLF (cit.), DArg., 1953, Le Breton.
1951 - «Une petite boniche assez bien bousculée accueillit le détective.» M. Grancher, Douze souris et un Auvergnat, 58 (Lyon, éd. Vinay) - P.R.
bout du doigt (manger du -) loc. verb. US. ALIM. "manger sans appétit" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1605 - «Il le mange [son repas] du bout du doigt, ma femme luy dict : "Mr, vous estes friand, il pleuvra le jour de voz nopces".» J. Héroard, Journ., 1, 754-5 (Fayard) - P.R.
bête à manger de la choucroute sans boire loc. adj. plais. INJURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1875 - «Madame V... est bête à manger de la choucroute sans boire. Elle a deux enfants [...]. On la félicitait sur la bonne mine de l'aîné. Oh ! fitelle, cela n'a rien d'étonnant, c'est qu'il a pris du lait d'aînesse.» Le Journ. amusant, 14 août, 7c - G.S.
bête à manger du foin loc. nom. f. non conv. INJURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] ou la garde nationale et les Parisiens sont des jeanfoutres et des bettes à manger du foin, où ils doivent assommer ce gueux d'écrivassier [Marat] [...]» Journ. des Halles, numéro 4, 4-5 - P.E.
bête à manger du foin loc. nom. f. non conv. INJURE - DDL 19, 1790, Journ. des halles ; absent TLF.
• bête à foin - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Tu calculois donc mal, foutue bête à foin.» 7e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 3 - P.E.
bête à manger du foin (être -) loc. verb. non conv. INJURE - GLLF, mil. 18e ; TLF, cit. Stendhal, 1836 ; L, DG, R, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1774 - «La balance des jugements et des réputations n'est plus rien ; il n'est plus de milieu ni dans la pensée ni dans l'expression ; [...] tout homme est admirable, excellent, délicieux, ou maussade à donner des vapeurs, ennuyeux à périr, bête à manger du foin [...]» Gresset, Oeuvres, II, 321 (Didot) - P.E.
carrossée (bien -) adj.f. non conv. CORPS "[d'une femme] au physique avantageux" - GR[85], 1949 ; DArg., 1977, Caradec ; absent TLF.
1938 - «- Quant à l'autre cantine, elle est tenue par une veuve... Une vioque encore bien carrossée...» M. Grancher, 5 de campagne, 17 (Lyon, éd. Lugdunum) - P.R.
chien (un - regarde bien un évêque) loc. prov. PROVERBE - FEW (2, 192a), DEL, BEI, 1690, Fur. ; TLF, cit. Musset, 1840 ; L, GLLF, GR[85], ø d.
v. 1610 - «Pourquoy non ? Un chien abaye bien à la lune, et une chevre regarde bien un ministre, et un chien un evesque, dont moult il s'esbahit.» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 124 (CMMC) - P.E.
chié (bien -) loc. adj. non conv. VALEUR "pour une personne" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1752 - «Margot. Regarde dont Maré-Jeanne, vla ti pas un homme bien chié, pour nous aplé morciau de viande dégoutant [...]» Etrennes à messieurs les ribauteurs, 8 (s.l.) - P.E.
chié (c'est bien -) loc. phrast. non conv. VALEUR - Hu, TLF, 1534, Rab. ; DELF, Rab. ; FEW (2, 16a), 16e.
déb. 16e - «ROUSSIGNOL. En l'ablatif ? MAISTRE ALIBORON. Voire. TESTE CREUSE. Ho, ho ! C'est bien chié. MAISTRE ALIBORON. C'est le plus seur.» Sottie des sots qui corrigent le magnificat, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 207 (Slatkine) - P.E.
Compl.Hu (Jodelle)
*1574 - «HELENE. Ne crions point tant en ce lieu, / Il faut supplier au grand Dieu / Que par luy soit remedié. EUGENE. Aa, vertu bieu, c'est bien chié. HELENE. Comment ? qu'est ceci ? quelle guise ? / Voila un brave homme d'Eglise.» Jodelle, L'Eugène, in Jodelle, Oeuvres complètes, II, 46 (Gallimard) - P.E.
*1640 - «c'est bien Chié chanté, nostre vulgaire se sert de ces mots, pour rebuter ou desapprouuer le discours d'vn autre.» Oudin, Curiositez fr., 101 (Slatkine) - P.E.
choses (bien des - chez vous) loc. phrast. non conv. POLITESSE - TLF, ø d bien des choses à... : DDL 2, 1840
1814 - «Ce moment est celui des derniers adieux ; on n'entend que ces mots : 'Ecrivez-moi ; portez-vous bien. N'oubliez pas mes commissions. Bien des choses chez vous ; embrassez mes enfans .... Bon voyage !'» [Jouy], Guillaume le franc-parleur, Un voy. en diligence, I, 266-7 (Pillet) - P.E.
1847 - «GERTRAUD, troublée. Oui, c'est M. Jean qui est venu après sa tournée pour savoir de vos nouvelles. HANS. Grand merci, mon garçon .... comme tu vois, ça ne va pas trop mal ... Allons, bien des choses chez toi !» Féval et Saint-Yves, Le Fils du diable, 75 (Dondey-Dupré) - P.E.
1854 - «Venez jeudi. - Je ne vous le promets pas. - Bien des choses chez vous. - De tout mon coeur. - Bonne nuit ! - Pas de mauvais rêves !» H. Monnier, Les Bourgeois de Paris, 346 (Charpentier) - P.E.
1857 - «MAUGIRON. Eh ben, alors... au plaisir. MINON. Bien des choses chez vous.» H. Monnier, Mém. de monsieur Joseph Prudhomme, II, 41 (Libr. nouv.) - P.E.
1861 - «M. DUFOUR. - Tenez... puisqu'il n'y a pas moyen de faire autrement. 2e COMMISSIONNAIRE. - Merci, bourgeois ; bien des choses chez vous, bonsoir à vos poules.» H. Monnier, La Religion des imbéciles, 95 (L'Arche) - P.E.
choses (bien des - à qqn) loc. phrast. non conv. POLITESSE - FEW, 1863 ; L, PR[67], TLF, ø d.
1840 - «Bien des choses de ma part à tes compagnes !» Bayard et Dumanoir, Les Guêpes, ii - T.W.
conditionné (bien -) loc. adj. COMM. EMBALL. "d'un envoi" - L, ø d.
1618 - «Je le /un livre/ vous envoye maintenant bien et deuement conditionné, et vous remercie par un million de fois de la communication qu'il vous a pleu de m'en faire [...]» Peiresc, Let., VII, 792 (Impr. nat.) - P.E.
1631 - «Je receus par Corberan vostre paquet du 9 aoust fort proprement cachetté et bien conditionné [...]» Peiresc, Let., IV, 29 - P.E.
1633 - «[...] j'ay bien voulu par mesme moien vous accuser la reception du ballot de livres que j'ay receu de la part de Mr de Rossy de Lion depuis samedy, fort bien conditionné, c'est-à-dire fort bien conservé [...]» Peiresc, let., 8 janv., in P. Gassendi, Let. familières à François Luillier, 57 (Vrin) - P.E.
1639 - «[...] je vous enuoye vostre tableau de la manne, par bertholin, Courrier de Lyon : Je l'ay enchassé diligemment, et croy que vous le recepurés bien conditioné.» N. Poussin, Corresp., 20 (Schemit) - P.E.
crevé (manger comme un -), crevée (manger comme une -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "avec excès" - FEW (2, 1317b), 1798, Acad. ; L, ø d ; absent TLF.
1785 - «Il prévenait, et ce jour-là Aurore mangeait comme une crevée.» Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t. 1, 205 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
croire : je crois bien loc. phrast. non conv. EXCLAM. "/en réponse/" - GR[85], cit. Daudet ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1812 - «LEROUX. Est-ce que l'heure y fait quelque chose ? CREDULE. Je crois bien. Araignée du matin, chagrin ; du soir, bon espoir...» Martainville, Monsieur Crédule, 17 (Barba) - P.E.
cuisine-salle à manger loc. nom. f. HABITAT - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1934 - «Faisant suite à cette pièce, se trouve la cuisine-salle à manger, et, à droite, dans cette seconde pièce, existe une troisième pièce [...]» L. Daudet, La Police politique, 210 (Denoël et Steele) - G.S.
diable (c'est bien le - si ...) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DELF, GR[85], cit. Romains, 1933 ; GLLF, Lex.[79], ø d ; absent TLF.
• ce serait bien le diable si... - GR[85], cit. Butor, 1957 ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1790 - «Ils vont se r'mettre à travailler contre nous, mieux que d' pus belle, et çà, seroit ben l' diable, aveuc notre sacré indulgence de chien, s' ils n' réussissions pas un jour ou l'autre à nous casser la gueule solidement, comme je l' méritons.» L' Marignier d' la Guernouillère, 6 (Marchands de nouveautés) - P.E.
1794 - «[...] en donnant à mon fils un des sobriquets du père Eternel, ce serait bien le diable, si son patron nous trompait !» L.M. Henriquez, Les Aventures de Jérôme Lecocq, 114 (Impr. Célère) - P.E.
1811 - «RICOCHET. [...] Ce n'est pas pour me vanter, voilà dix mariages que je manque. J'espère que celui d'aujourd'hui ne manquera pas. Ce serait bien le diable, si, en courant après les quatre soeurs, il n'y en avait pas une d'attrapée.» Ourry, Les Hommes femmes, 15 (Masson) - P.E.
dire (il faut bien le -) loc. phrast. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «Sentiment un peu complexe, il faut bien le dire, où se mêle aussi l'espoir d'approcher ces monstres de vitesse, de voir leurs conducteurs [...]» La Vie au grand air, 15 déc., 1045b - G.S.
1911 - «[...] notre belle escadre d'auto-ballons, quelque peu éclipsés actuellement, il faut bien le dire, par les étonnantes performances accomplies par les aéroplanes militaires.» Le Plein air, 24 nov., 84c - G.S.
doué (bien -) loc. nom. m. PSYCHOPÉDAG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1922 - «Celle-ci [monographie pédagogique de F. Baumgarten à Berlin] donne les résultats d'une enquête sur 465 écoliers, garçons et filles, des écoles communales de Berlin, classés pour les écoles de bien doués par Moede et Piorkowski à la suite de leurs examens spéciaux de 1918.» H. Piéron, in L'Année psychol., 22e année, 308 - M.C.
doué (bien -) loc. nom. m. PSYCHOPÉDAG. - absent TLF.
Add.DDL 25 (1922, L'Année psychol.)
*1925 - «Le profil psychologique des biens doués est plus accidenté que celui des autres enfants.» E. Claparède, c.r. : L.-M. Terman, in Arch. de psychol., t.19, 267 - M.C.
*1963 - «doués (bien -) (ang. gifted childs) Par opposition avec les enfants débiles [...] on qualifie de bien doués ceux dont le niveau est nettement supérieur à la moyenne (par exemple avec un QI dépassant 1,20 ou 1,30).» Piéron, Vocab. de la psychologie, 126 (P.U.F.) - M.C.
facé (bien -) loc. adj. non conv. CORPS "qui a une noble figure" - FEW (3, 355a), 1743, Trév. ; L, ø d ; absent TLF.
• bien facié - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «LE PERE DUCHENE. [...] C'est un fier bou... ce Nicolas ! bien facié, bien planté, cinq pieds huit pouces, un grand coquin de nez et le reste à l'avenant.» Les Actes des apôtres, n° 254, 5 - P.E.
1803 - «Facié. Cet homme est bien facié ; dites, facé.» E. Molard, Dict. grammatical du mauvais langage, 89 (Barret) - P.E.
faire (bien - et laisser dire) loc. verb. PROVERBE - L, BEI, 19e ; GLLF, TLF, DEL, GR[85], ø d.
Formule d'approche : 1620 - «Il faut laisser dire le monde et bien faire, ma très chère fille ; cela s'évanouira ; vous n'êtes pas meilleure pour le bien que ces bonnes gens dient de vous, notre soeur N. n'est pas plus mauvaise pour le mal qu'ils en dient aussi.» J.-F. Frémyot de Chantal, Corresp., I, 525 (Cerf) - P.E.
ficelé (bien -) loc. adj. non conv. TOILETTE "bien habillé" - E, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1833 ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; L, DG, FEW (3, 879a ; rég.), R, ø d.
1830 - «Un jeune homme bien ficelé et qu'avait l'air d'un franc bon enfant.» 1830, Scènes historiques, Le Conseil à Saint-Cloud, 65 (Levavasseur) - P.E.
foies (se manger les -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - TLF, GR[85], ø d.
1841 - «MADAME CAMARET. Laisse-moi faire ; est-ce que vous entendez rien à cela ! Voyons, débarrassez-moi le plancher tous deux. Et dire que là-bas, chez M. Courtin, ils sont à se manger les foies, j'en suis sûre. CAMARET. Si nous leur envoyions un mot par un commissionnaire ?» H. Monnier, Scènes de la ville et de la campagne, II, 195 (Dumont) - P.E.
fromage (manger du -) loc. verb. non conv. AFFECT. "enrager" - FEW (3, 717b), 1808, D'Hautel ; L, 1814 ; absent TLF.
1790 - «Les aristocrates fument et mangent du fromage quand ils voyent tous les Parisiens [...] aller travailler au Champ de Mars [...]» Journ. des Halles, numéro 3, 7 - P.E.
1792 - Hébert, in G. Walter, Hébert et le Père Duchesne, 383 (Janin) - P.E.
1792-93 - «Louis Seize est en cage, / Qu'il mange, qu'il mange du fromage, / Comme un oiseau sauvage / Il faut le conserver [...]» Ladré, La Trahison punie (Impr. de Gouriet) - P.E.
gamelle (manger à la -) loc. verb. ARG. MILIT. "manger à l'ordinaire" - TLF, cit. Sand, 1855 ; L, ø d ; GLLF, 20e 1740, in GR[85], correspond à être à la gamelle, t. mar.
1776 - «Les premiers, suivant l'esprit sage de l'institution, sont réputés de simples soldats, doivent en faire les fonctions, & manger ce qui s'appelle à la gamelle, c'est-à-dire entre eux, mais des mêmes vivres que l'équipage.» L'Observateur angl., IV, 13-14 (Adamson) - P.E.
1793 - «Mangeons à la gamelle, / Vive le son, vive le son ; / Mangeons à la gamelle, / Vive le son du canon.» F. Pillet, Quelques vers, dialogues, historiettes, couplets, 61 (Tutot) - P.E.
honnête (vous êtes bien -) loc. phrast. non conv. POLITESSE - L, GLLF, 1866 ; TLF, cit. Bazin, 1907 ; FEW (4, 462b), 1930, Lar. ; R, PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1781 - «M. BETASSIER. Ce sera comme il vous plaira. M. DUVERDIER. Vous êtes bien honnête. En ce cas, j'y consens de tout mon coeur.» Carmontelle, L'Uniforme de campagne, in Recueil gén. des proverbes dramatiques, VI, 275 (A Londres) - P.E.
*1786 - «TROTTIN. Elle est charmante, adorable ! MARTINE. V' s'êtes ben honnête, Monsieur, mais je n'en croyons rien voyez vous ; car tous ces Monsieux d' Paris, sont d' s' engeoleux d' filles...» [Ducray-Duménil], Les Deux Martines, 5 (Cailleau) - P.E.
*1812 - «LAVALEUR, (aux autres). Il faut s'amuser de ce cadet-là, (haut) et de quel pays êtes-vous donc, petit déluré ? MOUTONNET (saluant). Vous êtes bien honnête, Monsieur, je suis des environs de Poitiers en Poitou, du village de Buzeville ousque je suis né.» Merle et Ourry, Une Journée de garnison, 11 (Masson) - P.E.
*1830 - «OH ! QU' NENNI. [...] Papa Dégommé, vous vous êtes très-bien conduit ; jamais père dindon ne se montra plus délicat, plus tendre. (A part.) Il est toujours bête à couper au couteau. DEGOMME. Vous êtes bien honnête.» Brazier et Carmouche, Oh ! qu' nenni, 22-23 (Riga) - P.E.
*1830 - «MADAME POCHET [...] Mais du reste..., vous..., ça va bien ? Vous êtes pourtant encore joliment jaune. MADAME DESJARDINS. Vous êtes bien honnête ! ça n' va pas plus mal.» H. Monnier, Scènes populaires, 46-47 (Flammarion) - P.E.
*1832 - «[...] y lui dit, dit-y :' Cré nom de nom, princesse que vous êtes jolie ! - Vous êtes bien honnête, beau prince ; mais c'est pour vous f... de moi ce que vous en dites, répondit la princesse avec modestie.» A. Jal, Scènes de la vie maritime, II, 86 (Gosselin) - P.E.
*av. 1835 - «MADEMOISELLE CASTEL. - Monsieur Hougot, vous arrivez à point pour déjeuner avec nous. HOUGOT. - Vous êtes ben honnête, mademoiselle.» P.-L. Roederer, La Pipe de cidre, in P.-L. Roederer, Oeuvres, I, 491 (Didot) - P.E.
*1842 - «Mesdemoiselles, voulez-vous accepter mon bras ?... - Vous êtes bien honnête, monsieur ...» P. de Kock, in La Grande ville, I, 151 (Bureau central des publications nouv.) - P.E.
honnête (vous êtes bien -) loc. phrast. non conv. POLITESSE - DDL 19, 1781 [repris in GR] ; L, GLLF, 1866 ; TLF, cit. Bazin, 1907 ; FEW (4, 462b), 1930, Lar.
1757 - «CRINCRIN. Eh non, Mesdames, votre parole est suffisante. Hé puis votre zèle pour notre Roi est une pièce de crédit. TOUTES. Monsieur, vous êtes ben honnête.» Vadé, L'Impromptu du coeur, 28 (Duchesne) - P.E.
1773 - «M. D'ESCABIOUS. Sans vous, je ne les aurois pas gagnées. Mad. MIGNONETTE. Vous êtes bien honnête ; mais j'ai bien de la peine à le croire.» [Carmontelle], Proverbes dramatiques, VI, 97 (Lejay) - P.E.
1779 - «L'AVOCAT. Ah ! vous êtes un homme divin !... Aussi j'aurai soin de vous. LE TAILLEUR. Monsieur, vous êtes bien honnête... La couleur n'est peut-être pas de votre goût, mais au magasin...» Dorvigny, L'Avocat chansonnier, 214 (s.l.n.d.) - P.E.
huître (gober / manger l'-) loc. verb. ÉROT. "pratiquer le cunnilingus" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1748 - «Comme je m'étais renversée sur le lit, pâmée de rire et sans forces, il fourrageait mes appas et cherchait à manger l'huître [...] Son instrument, après des efforts redoublés, est réduit à l'humiliante ressource de cracher au nez de l'huître qu'il ne peut gober.» J.-B. de Boyer d'Argens (?), Thérèse philosophe, 642 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
informé (bien -) loc. nom. m. VIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1917 - «Il m'apparaît parfois oiseux et puéril, depuis que je suis dans cet ouvrage, d'écouter les "biens [sic] informés" qui échangent des vues sur le degré actuel de la famine allemande, le nombre de sous-marins, les restrictions alimentaires [...]» J.-E. Blanche, in Cahiers André Gide, 8, Corresp. A. Gide-J.-E. Blanche, 15 févr., 213 (Gallimard, 1979) - M.C.
laisser : cela se laisse manger loc. phrast. non conv. US. ALIM. - L, GLLF, 1867 ; TLF, GR[85], ø d.
1807 - «Cela se laisse manger. Pour dire qu'une chose, sans être excellente, est fort agréable au goût.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 106 (Slatkine) - P.E.
maigre (manger -) loc. verb. US. ALIM. - L, DG, ø d ; absent TLFfaire maigre : TLF, 1606, Nicot.
1797 - «Faire ou manger maigre ; s'abstenir de manger de la chair.» Gattel, Dict. , (s.v. maigre)figure dans : Laveaux, 1828 ; Landais, 1834 ; Bescherelle, 1848 ; La Châtre, 1854.
av. 1798 - «Elle mangeait cependant maigre le vendredi, mais elle y trouvait son compte.» Casanova, Un Vénitien à Paris, part. 2, ch. 7, 228 (1960) - R.R.
manger v.tr. PHONÉT. - FEW (6/I, 164a ; rég.), 1723 ; absent TLF.
1565 - «Quand tu mangerois l'o, & l'u pour la nécessité de tes vers il n'y auroit point de mal [...] Toutesfois & quantes que la voyelle e est rencontrée d'une autre voyelle ou diftongue, elle est tousjours mangée, se perdant en la voyelle qui la suit [...]» Ronsard, Abrégé de l'art poétique fr., in Ronsard, Oeuvres complètes, vol. 14, 19 (Didier, 1949) - J.S.
manger (gentille à -) loc. adj. VALEUR "fig. : jolie" - ø t. lex. réf. ; absent TLF joli à manger : FEW (6/I, 163b), 1680 et 1867 ; TLF, 1835, Acad. ; L, ø d
1816 - «Je ne puis trop vous faire l'éloge de M/a/d/am/e la D/uche/sse de Berry [...] elle est tout ce qu'elle peut être de mieux dans sa figure sans être belle, dans son maintien sans être affectée [...] en un mot elle est gentille à manger.» Duchesse de Bourbon, let. à la Comtesse de Chastenay, Arch. nat., 46 AP3, dossier 2 - J.Hé.
manger (il faut - pour vivre et non pas vivre pour -) loc. prov. US. ALIM. PROVERBE - L, DG, PR[77], cit. Molière [1668] ; R, ø d ; absent TLF.
1643 - «Tant y a qu' il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger, et le mesme disoit que la continence du boire et du manger, estoit le fondement de bien sçavoir [...]» A. Gantez, L'Entretien des musiciens, 169 (Claudin) - P.E.
manger (ne plus - de soupe) loc. verb. non conv. SANTÉ "être mort" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. - de pain : BEI, mil.17e
v. 1714 - «Ventrebleu, garde-t-en bien, me dit Nibal, si tu dis avoir un Pere Officier, tu ne mangeras plus de soupe ; car il croira que tu viens de la part de son fils, & il te fera pour toujours fermer la machoire.» Marivaux, Le Télémaque travesti, 108 (Droz) - P.E.
manger (se - l'âme) loc. verb. non conv. AFFECT. "se faire du souci" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Je me mange l'ame moi, quand je vois tout ça !» Jean Bart, n° 10, 5 - P.E.
1790 - «Ces bougres de puans nous menoient tous par la barbe, tant le Roi que la Nation. Je me serois, sacré canon, mangé l'ame toute vivante, quand je voyois une tapée de ganaches, nobles comme mes couilles, se faire appeller messeigneurs, aussi gros que le mont Ventour.» [Lemaire], Le Trou du cul du père Duchesne, 3 (Impr. de Chalon) - P.E.
manger (se - l'âme) loc. verb. non conv. RELAT. "se quereller" - TLF, 1835, Acad.
Corr.FEW (6/I, 163b) (1808, D'Hautel)
1807 - «Se manger l'âme ; ou le blanc des yeux. Pour, se quereller ; vivre en mauvaise intelligence ; se disputer sans cesse sur des riens.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 106 (Slatkine) - P.E.
manger (se - le cul) loc. verb. non conv. AFFECT. "enrager ?" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Non, foutre ! je me mange le cul à la vinaigrette, quand je les vois comme des bougres de capucins de carte, qui tombent tous à la queue leu leu, quand queuque mâtin souffle dessus.» Grande colère du père Duchesne contre l'aristocratie Broglie, in Le Véritable P. Duchesne f., 3 - P.E.
1792 - «[...] et il y a de foutus animaux de Parisiens, qui donnent dans le panneau ? Il y auroit sacre nom d'un dieu, là, de quoi se manger le cul.» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], n° 6, Le Comité autrichien déniché par le père Duchêne, 4 - P.E.
manger (se -) v.pron. PHONÉT. - FEW (6/I, 164a), Malherbe ; TLF, cit. Acad., 1835.
1565 - «Nous avons aussi une certaine caesure de la voyelle e, laquelle se mange toutes les fois qu'elle est rencontrée d'une autre voyelle ou diftongue [...]» Ronsard, Abrégé de l'art poétique fr., in Ronsard, Oeuvres complètes, vol. 14, 8 (Didier, 1949) - J.S.
manger (se le -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "vaincre, corriger qqn" - DArg., 1983, Renaud ; absent TLF.
1895 - «Sors si t'as le courage ! - Chose, tiens-moi le paletot, je me le mange !... [...] C'est pas que j'avais peur, pourquoi tant qui z'étaient, je me les aurais mangés à coups de poings, coups de tête, coups de genoux et tout [...]» Musette, Cagayous, pochades algériennes , 20 et 59 (Alger, impr. Mallebay) - P.E.
1898 - «Mécago ! si Embrouilloun et le Courro y me le sort pas des mains, je me le mange tout habillé !» Musette, Cagayous antijuif, 124-5 (Alger, impr. Mallebay) - P.E.
1935 - «L'un d'eux a des rougeurs au sommet du front, des coups de tête qu'il a reçus [...] "Vouai, c'est un Arabe qui m'a cherché des chicanes. Je ne sais pas comment que je ne me l'ai pas mangé !" Hum, aux rougeurs, il me semble que c'est plutôt l'Arabe qui fut en passe de se le manger.» Montherlant, Il y a encore des paradis, 67 (Soubiron) - P.E.
manger (se le -) loc. verb. non conv. "vaincre, corriger qqn" - DArg., 1983, Renaud ; absent TLF.
• se manger qqn - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1965 - «On commençait à se battre. Moi je me suis mangé un espèce [...] de blouson noir repenti qui n'a pas fait un pli, et Jacquot une espèce de conard qui faisait chier sa gonzesse.» Le Voyou libéré, n° 2, in Esprit, n° 336, mars 1965, 463 - P.E.
manger (être à -) loc. verb. VALEUR "fig. : joli" - FEW (6/I, 163b), 1680 ; TLF, cit. Acad., 1835.
Compl.L (Mme de Sév.)
1679 - «Pauline est une personne admirable ; elle n'est pas si belle que la Beauté, mais elle a des manières : c'est une petite fille à manger.» Mme de Sévigné, Let., à M., Mme de Guitaut , 7 oct., II, 467 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
manger : (si tu as faim) mange ton poing loc. phrast. non conv. US. ALIM. - DDL 19, 1820, Brazier et Mélesville ; absent TLF.
Au 20e : 1901 - «Y a jamais le sou, tu sais bien. Maman m'a répondu : "Arrange-toi avec ta soeur, tu nous coûtes assez d'argent, notre cochon est crevé de maladie et j'ai eu quinze francs de pharmacie le mois dernier pour ta petite soeur Julie ; tu sais qu'à la maison c'est misère et compagnie, et si tu as faim, mange ton poing."» Colette, Claudine à Paris, in Colette, Oeuvres, 230 (Flammarion, 1960) - M.C.
manger : j'en mangerais sur la tête d'un teigneux loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. US. ALIM. "à propos d'un mets dont on est gourmand" - DFNC, cit. Heuzé, 1931 ; GLLF, 1964, Lar. ; absent TLF.
1875 - «Pendant quatre ou cinq ans, ma répugnance pour ces vers [palmistes] était telle que je n'ai pu y goûter. A partir du jour où, pour faire plaisir, j'en ai mis la moitié d'un dans ma bouche, j'en aurais mangé sur la tête d'un teigneux.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 226 (Seghers) - P.R.
manger : mange ! interj. non conv. EXCLAM. "en réponse à un propos scatologique" - DFNC (s.v. merde), 19e ; absent TLF.
• mâche ! - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
déb. 16e - «LE TIERS. Je voulsisse estre patriarche. LE SECOND. Et tu seras ung estront. LE PREMIER. Masche !» Sottie des sots ecclésiastiques, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 359 (Slatkine) - P.E.
v. 1610 - «Un jour il advint que ma mere-grand nous fist un conte de Robin mon oncle, qui chia à l'astre ; sa femme taste, pensant que ce fust paste, trouva que c'estoit merde ; masche.» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 46 (CMMC) - P.E.
manger : mange ta main loc. phrast. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1838 - «Quand il n'était pas grand, on lui avait dit : - Si tu as faim, mange une de tes mains.» X. Forneret, Un Pauvre honteux, in A. Breton, Anthologie de l'humour noir, 129 (Livre de poche) - P.E.
manger : mange ton poing loc. phrast. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1820 - «COCO, pleurant. Maman, j'ai encore faim. LAMECHE. Eh ! ben, l'Amour, mange ton poing, et garde l'autre pour demain. MANON. Allons, Coco, soyez sage, et ne pleurez pas ; ce pauvre petit canard, dame ! il n'a pas coutume d'être trimballé.... avec ça qu'il sort d'avoir la rougeole.» Brazier et Mélesville, Les Dieux à la Courtille, 17 (Fages) - P.E.
manger : on en mangerait loc. phrast. non conv. VALEUR - BEI, 1866, Delv. ; FEW (6/I, 163b), GLLF, 1873, Lar. ; TLF, GR[85], ø d.
1850 - «SAINT-GERMAIN [...] Où est ma pommade ? (Flairant un pot.) Violette !... c'est bien ça !... hum ! quel fumet !... on en mangerait... (Il emplit sa main de pommade et se beurre les cheveux.)» Labiche, Théâtre, II, 40 (Garnier-Flammarion) - P.E.
manger : qu'as-tu/qu'a-t-il mangé ? loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour une personne en colère" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1579 - «ANASTASE. Voicy donc le soulas ! voicy donc le repos ! LUQUAIN. Croiriez-vous que tout ce tintamare ne me plaist point ? ANASTASE. Ah, pauvre Anastase ! Voicy donc le plaisir qu'esperois recevoir en ta vieillesse ! LUQUAIN. Que diable a mangé ce vieillard ? ANASTASE. Voicy le comble de mon malheur, hélas !» P. de Larivey, Les Escolliers, in Anc. théâtre fr., VI, 161 (Jannet) - P.E.
manger : quel diable avez-vous mangé ? loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1587 - «Hé ! Monsieur, ne fumetis, respondit le Sr Rodolphe, quel diable avez vous mangé ? Je vous donneray tantost assez de passetemps ; vous estes si tres dedaigneux que, qui vous feroit present d'un pet au nez, vous ne voudriez esternuer.» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 194 (Jouaust) - P.E.
manger de ce pain-là (ne pas -) loc. verb. non conv. RELAT. "refuser" - TLF, 1866, Delv ; FEW (6, 162b), 1867, Delv. ; PR[67] (s.v. pain), ø d.
1840 - «Non, Monsieur, je ne mange pas de ce pain-là... j'en ai trop vu.» Rochefort et Carmouche, La Mère Saint-Martin, xiv, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
manger des yeux (se -) loc. verb. ÉROT. "fig." - FEW (6/I, 163b), 1690, Fur. ; absent TLF.manger qqn des yeux : FEW, GLLF, 1694, Acad. ; TLF, cit. Florian, 1792 ; L, DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d
Au 19e- FEW, 1873, Lar. 1806 - «L' bon ménage qu' ça va faire ; / Ils s' mangeront des yeux. / Avant qu' l'an prochain expire, / Un marmot naîtra [...]» Dieulafoy, Francis, Désaugiers, Dupaty, Une Matinée du Pont-Neuf, 15 (Barba) - P.E.
manger la grenouille loc. verb. non conv. ARGENT "dilapider une somme" - TLF, 1842, E. de La Bédollière ; FEW, 1894 ; L, DG, ø d ; absent TLF.
*1846 - «-Est-ce vrai [...] que tu as [...] ruiné ta famille, surhypothéqué la maison de tes enfants et mangé la grenouille du gouvernement en Afrique avec la princesse ?» Balzac, La Cousine Bette, VI, 432 (Dijon, Pléiade, 1950)
*1873 - Lar. GDU
manger le diable et ses cornes loc. verb. non conv. US. ALIM. "pour signifier une grande faim" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1875 - «Tous les troupiers sont guéris [du mal de mer] et regrettent les rations perdues les trois premiers jours : ils mangeraient le diable et ses cornes.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 183 (Seghers) - P.R.
manger le nez loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - L, ø d.se manger le nez : TLF, 1857, Goncourt ; FEW (6/I, 163b), GLLF, 1867, Delv. ; DG, R, PR[77], ø d.
1859 - «Il /le cocodès/ aura de fausses gaietés et de fausses colères ; et, si vous lui répétez un innocent calembour, il vous menacera de vous manger le nez.» Monselet, Le Musée secret de Paris, 129-30 (M. Lévy) - P.E.
manger sa main loc. verb. non conv. US. ALIM. "fig." - DDL 19 (mange ta main), 1838, Forneret ; absent TLF.
1789 - «Arrive qui piante ; quand je n'aurons plus rin de quoi mettre sous la dent, je mangerons noute main, et je garderai l'autre au lendemain.» Les Trois poissardes, 22 (s.l.n.d.) - P.E.
manger son pain en son sac loc. verb. CARACT. "fig. : en cachette" - FEW (7, 545b), 1611, Cotgr. ; absent TLF.
1585 - «[...] qui n'entend filer et manier un procès [...], autre chose n'a aprins que manger son pain en son sac, mourir de faim prés le mestier.» N. du Fail, Contes et discours d'Eutrapel, I, 12 (Ed. C. Hippeau, Paris, 1875) - F.N.
mots (manger ses -) loc. verb. EXPRESS. "prononcer incomplètement ou indistinctement" - FEW (6/I, 163b), GLLF, GR[85], 1669, Widerhold ; TLF, DEL, ø d.
1531 - «BALBVS balbi, m.g. Begue, qui ha la langue empeschee & menge ses mots, & en laisse.» R. Estienne, Dictionarium, 62 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
oui (ah bien - !) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - DDL 32, 1797 ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• ah ben, oui - DDL 32, 1797 ; TLF, cit. Goncourt, 1862.
1782 - «CLAUDINE [...] y m'a promis que le jour de leurs noces seroit aussi stilà des nôt', & qu'il en feroit tous les frais. LUCAS. Ah ben, oui ! En ce cas là j'avons le temps d'avoir les dents longues.» Dorvigny, Christophe Le Rond, 6 (Cailleau) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
• oh ! bien oui - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1789 - «LE SERGENT. Monsieur le Marquis, remettez-moi votre épée. RICCO. Mon épée !... Oh ben oui... demain. [...] GERMANCEI. Un mot. RICCO. Oh ! bien oui, j'ai bien le tems de vous écouter. On m'attend pour dîner, et cette affaire mérite la préférence sur toutes les autres [...]» [Dumaniant], Ricco , 35 et 54 (Cailleau) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
• ah ben oui - TLF, cit. Goncourt, 1862.
1797 - «[...] i s' font si ben payé eux, que ne baillont-i d' leur part ? - Ah ben oui, i z'ont tous mal à c'te patte là, si n' prenions que leurs gages, i z'i en auroit b...ment de reste.» Chronique de Paris, n° 51, 19 floréal an V, 2 - P.E.
1806 - «LAGACHE. Où vas-tu par là ? LAMOUSSE. Pardi, déjeûner, vous voyez bien. LAGACHE. File à gauche. LAMOUSSE. Ah ! ben, oui. LAGACHE. File à gauche, je te dis. LAMOUSSE. J'ai payé. LAGACHE. Je n'entre pas dans tout ça.» Francis et Désaugiers, Mars en carême, 19 (Barba) - P.E.
1806 - «OMAZETTE. Les lions de S.-Malo ! BEAUJASMIN. Eh non ! les chiens de S.-Malo ! OMAZETTE. Lui avaient mordu les jambes ? BEAUJASMIN. Ah ! ben oui ! il n'y a que ses sabots qu'ils n'ont pas pu avaler [...] OMAZETTE. J'espère qu'il a ri. BEAUJASMIN. Ah ! ben oui, il ne l'a pas plutôt vu que ça li a rappellé notre frère, et qu'il s'est pris à pleurer [...]» Barré, Radet, Desfontaines, Dieulafoy, Omazette , 10 et 11 (Masson) - P.E.
1809 - «JULIETTE. Tais-toi, va-t-en, je me charge de tout. CHEVALET. Ah ! ben oui. Vous savez comme il est colère quand on ne lui obéit pas ?» Désaugiers, M. Gérésol, 5 (Fages) - P.E.
1813 - «FANCHETTE [...] j' nai pas l' temps, j'ai ben aut' chose en tête. LAFLEUR. Quelqu' amourette, je gage ? FANCHETTE. Ah ! ben oui !» Désaugiers et Gentil, Pierrot, 13 (Barba) - P.E.
1815 - «ANDRE. Not' maître ! not' maître ! devinez qui est-ce qui vous arrive. VALMONT. Une lettre de ma soeur ? ANDRE. Ah ! ben oui... une lettre ! VALMONT. Ma soeur elle-même, peut-être ?» Désaugiers et Barrière, Trois pour une, 11 (Huet) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
• ah ! oui - GR[85], ø d ; absent TLF.
1803 - «LISE. Mais Charles n'a-t-il pas été blessé ? LAVALEUR. Ah ! oui... blessé !... [...] Et l'ennemi, toujours trompé, / Combattit Charles sans l'atteindre.» Désaugiers et Francis, Mylord Go, 4 (Cavanagh) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1797 - «L'ARGUS, consterné. Cependant, la liberté !... LE JACOBIN. Ah ! bien oui, la liberté ! c'est bien pour toi que nous avons fait la révolution. Ah ! tu n'as qu'à compter là-dessus.» L'Argus du Palais-Royal, n° 13, 22 août, 60 - P.E.
1807 - «VICTORINE. Attendez le retour de mon frère... peut-être. VAUTOUR. Ah bien ! oui, votre frère ! il fait bon lui demander de l'argent... pour qu'il me casse, comme au terme de Pâques, quelque instrument sur les épaules.» Désaugiers, Tournay, Duval, M. Vautour, 12 (Masson) - P.E.
pain (ne pas manger de ce - là) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - GR[85], 1840 ; TLF, 1866, Delv. ; FEW (6/I, 162b), GLLF, DELF, 1867, Delv. ; Lex.[79], ø d.
1792 - «[...] tout le monde me montreroit au doigt comme Royou et Durosoi, en disant, voyez vous ce vieux coquin qui a vendu son ame et sa patrie. Nenni, pas ça, je ne mange pas de ce pain là.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 115, 7 (EDHIS) - P.E.
1793 - «Quand l'infâme Capet empâtoit, avec sa liste civile, tant de barbouilleurs affamés, il vouloit me faire un pont d'or pour endormir les Sans-Culottes et chanter ses louanges ; mais, foutre, le père Duchesne ne mange pas de ce pain là.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 257, 3-4 - P.E.
1831 - «VICTORINE [...] je suis riche, j'ai de l'or, des diamants ; permettez-moi de vous offrir... MICHEL, avec dédain. Je vous remercie, madame ; on ne mange pas de ce pain-là dans ma famille.» Dumersan, Gabriel, Dupeuty, Victorine, 315b (Impr. Didot) - P.E.
1836 - «JOSEPH. Merci, madame... mais voyez-vous, ma soeur est ouvrière... elle n'est pas faite pour être domestique... nous ne mangeons pas de ce pain-là... notre père ne nous a pas élevés à ça... faut avoir un coeur fait exprès, et si cela vous convient... Mme DE MORIN. Mais quelle fierté !» Bayard et Vanderburch, Le Gamin de Paris, 26a (Magasin théâtral) - P.E.
papiers (se mettre bien dans les - de qqn), papiers (se mettre mal dans les - de qqn) loc. verb. non conv. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF être dans les papiers de qqn : FEW (7, 591a), TLF, 1798, Acad. ; GLLF, 1875, Lar. ; DELF, Proust ; L, DG, ø d.
1807 - «ARLEQUIN. Je le sais, et je viens de lui dire ma façon de penser. Mlle CASSANDRE. Vous vous serez mal mis dans ses papiers. ARLEQUIN. Qu'importe, si je suis bien dans les vôtres !» Désaugiers et Servières, Arlequin double, 24 (Barba) - P.E.
parler : parlons peu et parlons bien loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - R, PR[77], cit. A. France ; GLLF, 20e ; DELF (- mais -), ø d ; TLF, cit. Genevoix, 1925.
1791 - «A ça, parlons peu et parlons bien.... c'est bien dit, si nous le pouvons ...» 6e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 7 - P.E.
1798 - «Mad. LEGRAS. Ah ! ça, parlons peu et parlons bien : souviens-toi, mon enfant, qu'il n'y a plus de place ici pour aucun voyageur [...]» Desforges, Le Sourd, 7 (Barba) - P.E.
1814 - «BEQUILLARD. [...] Parlons peu z-et parlons bien.» Désaugiers et Brazier, Le Boulevard Saint-Martin, 32 (Barba) - P.E.
1830 - «DON PATHOS. (Criant à tue-tête) Parlons peu, parlons bien, et surtout parlons bas !...» Carmouche, De Courcy, Dupeuty, N, i, ni, 4 (Bezou) - P.E.
1854 - «POUJAT. Voyons, parlons peu et parlons bien. Qu'est-ce que vous lui reprochez à ce cheval ?» H. Monnier, Les Bourgeois de Paris, 257 (Charpentier) - P.E.
peine (c'est/c'était bien la -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, ø d ; TLF, cit. Proust, 1921 ; GR[85], ø d.
1840 - «Impossible de sortir : la grille de la cour est fermée... Et Bussières que je rencontre, qui se trouve prisonnier comme moi... Il paraît qu'elles étaient deux... C'était bien la peine...» Lefranc et Marville, Si nos femmes savaient !, xvii - T.W.
pesé (tout bien -) loc. adv. ACTION "après réflexion, en fin de compte" - TLF, DEL, DHR, 1738, Rollin ; GLLF, cit. Romains.
1599 - «Car si tout bien pesé, nous considerons quels sont les progrez, de la suffisance de nostre esprit : en ce qu'il cognoist et ignore des choses de ce monde : nous n'y trouverons rien en fin [...].» H. de La Popelinière, L'Histoire des histoires, I, 13 (Fayard, 1989) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• peut-êt' ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1796 - «BRUNO. Ah, pour la femme, peut-êt' ben a-t-i' tort, pour l'argent et le trousseau, c'est eune autre affaire.» Pigault-Lebrun, Les Sabotiers, 36 (Huet) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p'têt ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1798 - «NICOLE. Comment, encore boire ? BELLE-POINTE. P'têt ben... On ne sait pas... La faiblesse humaine... (Il sort).» Testard, La Bible à ma tante, 14 (Paris) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p't'être ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1803 - «MARTINET [...] Tu dis qu'il arrive ? GAULARD, lentement. Oh ! pas encore de sitôt... p't'être ben dans un demi-quart d'heure au plus tard. [...] GAULARD. Laissez donc ! vous vous gaussez, vous êtes plus futé que moi, p't'êt' ben.» Jacquelin et Désaugiers, Le Magister et le meunier , 13 et 23 (2e éd., Bezou) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• ptête ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1805 - «JAVOTTE. Ça s'echera, faut espérer. BENJAMIN. Ptête ben, mais ça sera long.» Servière et Duval, Jeanneton colère, 5 (Masson) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p't-êt'e b'en non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1805 - «THERESE. Est-ce par ce qu'il a fait couper son pommier ? VALOGNE. P't-êt'e b'en. THERESE. Est-ce par ce qu'il a un château ? VALOGNE. P't-êt'e b'en. THERESE. Est-ce par ce qu'il m'aime. VALOGNE. P't-êt'e b'en, j' vous dis.» Désaugiers et Bosquier-Gavaudan, Le Diable en vacance, 16 (Masson) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p'tête ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1809 - «COLIFICHET. De quel accident êtes-vous donc mort ? JOCRISSE. P'tête ben d'un' chûte.» Francis et Désaugiers, Jocrisse aux enfers, 19 (Cavanagh) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel.
1738 - «LISETTE [...] N'est-ce pas de ces Gens que l'on nomme Poëtes ? MONDOR. Oui. LISETTE. Nous en avons un. MONDOR. C'est lui. LISETTE. Peut-être bien. MONDOR. Qui donc ? LISETTE. Le Personnage en tout ressemble au tien : / Sinon que ce n'est pas Damis que l'on le nomme.» Piron, La Métromanie, 4 (Le Breton) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel.
• p'tête ben non conv. - DDL 32, 1796 (peut-êt' ben) et 1798 (p'têt ben) ; absent TLF.
1782 - «Madame BLAISE. Taisez-vous, morveuse. Allez-vous pas apprendre à votre mère ce qui en est. Je connaissons mieux que vous la tête de mon mari, p't'ête ben, & je vous disons que j'en faisons ce que je voulons.» Dorvigny, Blaise le hargneux, 4 (Cailleau) - P.E.
peut-être bien que loc. conj. PHRASÉOL. - TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Zola.
1801 - «NIGAUDIN. Sans une femme. CASSANDRE. On m'avait pourtant dit que c'était un homme... SCAPIN. Ah ! peut-être bien qu'en effet... Enfin, le voilà.» Marsollier et Chazet, Le Joueur d'échecs, 14 (Masson) - P.E.
1806 - «NIGAUDINOS [...] Ah ! mon Dieu !... Qu'est-ce que c'est que ça, les portraits qui bâillent... Ils s'ennuyent peut-être d'être depuis si long-temps à la même place. Peut-être bien aussi que j'ai la vue trouble ; voyons...» Ribié et Martainville, Le Pied de mouton, 34 (Huet Masson) - P.E.
peut-être bien que loc. conj. PHRASÉOL. - TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Zola.
• p'têt' ben que non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1806 - «JACO [...] est-ce qu'il n'y a pas quelqu'un pour nous recevoir ? BEAUJASMIN. Neny, mais p'têt' ben qu'on viendra ?» Barré, Radet, Desfontaines, Dieulafoy, Omazette, 22 (Masson) - P.E.
1810 - «JOCRISSE-Valet. Bah ! laisse donc ; il y a une providence ; y en a z'une. Si j' venais à me noyer, on m' tendrait la main. P'têt' ben qu' on m' ferait comm' j'ai fait. Sais-tu qu'une fois j' ons sauvé la vie à un homme ?» Sewrin, Jocrisse-maître et Jocrisse-valet, 7 (Masson) - P.E.
peut-être bien que ... loc. conj. PHRASÉOL. - DDL 32, 1801 ; TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Zola.
• ptê't' ben que non conv. - DDL 32 (p'têt' ben que), 1806 ; absent TLF.
1784 - «Madame HUBERT. Ptê't'ben qu' vous en aimez une autre ?» Desforges, L'Epreuve villageoise, 18 (Prault) - P.E.
porte-manger n.m. ÉCON. DOM. "récipient à plusieurs compartiments, muni d'un couvercle, dans lequel on emporte de la nourriture chaude" - FEW (9, 213a), 1836, Acad. Suppl. ; absent TLF.
• porte mangé - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1706 - «Une Esguerre un porte mangé Couver [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Greffe de Florent de Lacetiere, 10 juill., 3 - TLFQ
porte-manger n.m. ÉCON. DOM. "récipient à plusieurs compartiments, muni d'un couvercle, dans lequel on emporte de la nourriture chaude" - FEW (9, 213a), 1836, Acad. Suppl. ; absent TLF.
• porte manger - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1717 - «Item un porte manger d'etein avec son Couvercle [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Pièces judiciaires et notariales, acte n° 1571-44, 16 mars, 4 - TLFQ
pot (manger du pain au -) loc. verb. US. ALIM. "manger du pain trempé dans du bouillon" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1606 - «A neuf heures, desjuné : veult manger du pain au pot. Il luy en fust baillé ung petit sur une assiete remply de bouillon, et desjuna y prenant avec la queillere et de la main, gauchant, trempant du pain dans une vaisselle où il y avoit aussi du bouillon.» J. Héroard, Journ., 1, 937 (Fayard) - P.R.
pouce (manger sur le -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "manger peu et vite" - DELF, 1815, Acad. [sic] ; FEW (9, 132b), GLLF, GR[85], 1835, Acad. ; DG, Lex.[79], TLF, ø d.
• sous le pouce - L, cit. Legoarant ; absent TLF.
1803 - «[...] j'accoste mon homme et je lui propose un coup à boire ; il accepte : je me fais donner un cabinet et un morceau sous le pouce.» A.A. Beaufort, L'Enfant du trou du souffleur, I, 143 (Lepetit) - P.E.
1813 - «MIOCHE. Il me semble pourtant, mon cher Maître, qu'un morceau sous le pouce ne vous ferait pas de tort ; car vous avez une figure longue et blême, qui fait peine à voir.» Désaugiers, Brazier, Merle, Monsieur Croque-Mitaine, 16 (Barba) - P.E.
pouce (manger sur le -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "manger peu et vite" - DELF, 1815, Acad. [sic] ; FEW (9, 132b), GLLF, GR[85], 1835, Acad. ; DG, Lex.[79], TLF, ø d.
1804 - «RICCO. Non pas. (à François.) Attends-moi. (à Dorothée.) Vous êtes ben cérémonieuse, je vas prendre un morceau sur le pouce avec lui, avant de dîner pour ne pas faire de dégats [...]» Aude, Le Nouv. Ricco, 24 (Barba) - P.E.
1812 - «PAIN-SEC. Monsieur, je n'ai pas d'assiettes. BOUFFI. Pas d'assiettes, chez un traiteur. PAIN-SEC. Non, monsieur, mes pensionnaires ont la complaisance de manger sur le pouce.» Martainville et Dumersan, Jean de Passy, 25 (Barba) - P.E.
salle à manger loc. nom. f. HABITAT "pièce dans laquelle on prend les repas" - FEW (17, 9b), GLLF, TLF, DHR, 1636, Monet.
1584 - «A ceste cause les chambres d'hyuer doiuent regarder l'Occident equinoctial, & celles de l'Esté doiuent regarder le Midy equinoctial. Et les sales à manger l'Esté, soient tournèes vers l'Orient d'hyuer.» J. Des Caurres, Oeuvres morales, 625 v° (De La Noue) - P.E.
sangs (se manger les -) loc. verb. non conv. AFFECT. - FEW, TLF (cit.),1881, Maupassant.
1846 - «Monsieur le baron, ne vous mangez pas les sangs comme ça, reprit madame Olivier.» Balzac, La Cousine Bette, XII, 189 (SEB) - J.H.-P.W.
skier (bien -) loc. nom. m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1935 - «De même que la technique correcte de la marche à skis, la position correcte de descente est un autre facteur très important pour posséder la vraie technique du 'bien skier'.» P. Schnaidt, La Technique du ski, 27 (Genève, Sonor) - C.T.
sonné (bien -) loc. adj. non conv. TEMPS "d'un âge" - TLF, cit. Montherland, 1934 ; GLLF, 1964 ; Lex.[79], GR[85], ø d. sonné : TLF, cit. Stendhal, 1835 ; GLLF, 1835, Acad. ; L, ø d ; GR[85], cit. Lemaître ; FEW (12, 97b), 1935, Acad.
1814 - «GERVAIS [...] je pense qu'à 50 ans bien sonnés, il ne faut pas brûler la chandelle par les deux bouts [...]» Francis et Charles, L'Homme entre deux âges, 11 (Masson) - P.E.
soupe à l'hysope (manger de la -) loc. verb. WW"fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1612 - «Et quoy M.G. l'assemblee de Saumur a-elle fait comme la compagnie de Monsieur de Monpensier, s'en est-elle allee en fumee, qui dict-on qui a gasté le potage. Nous fera-elle manger de la souppe à l'hysoppe. Ne fera-elle point taster de la vache à Collas ?» Le Voy. de Me Guillaume en l'autre monde vers Henry le Grand, 54-55 (Paris) - P.E.
1622 - «[...] je vais visiter ma bonne amye, qui me fait manger de la soupe à l'hissope [...] et au bout de la carrière mon paillard escu, avec le : Jusqu'au revoir, Mathurine.» Les Essais de Mathurine, in Les Caquets de l'accouchée, 262 (Jannet) - P.E.
suspendu (bien -) loc. adj. TRANSP. - GLLF, TLF (cit.), 1902, Colette ; Lex.[79], GR[85], ø d.
1800 - «Une belle et bonne CHAISE-DE-POSTE bien suspendue, avec lanternes, vache, porte-manteau et malle à écroux, double suspente, cave et plusieurs cachettes à l'intérieur [...]» Petites affiches de Paris, numéro 92, 2 germinal an 8, 1479 - P.E.
tassé (bien -) loc. adj. non conv. MESURE "bien rempli" - FEW (17, 318b), PR[72], 1923, Lar.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1903 - «Je crève de soif... Un bon demi-setier, père Viron, hein, et bien tassé ?»J. Lorrain et D. Fabrice, Clair de lune, I, ii - B.T.
tente-salle à manger n.f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1911 - «Au Canada, on explore également et c'est le Club alpin canadien qui s'en charge en instituant, pour ses membres et ses candidats, des excursions dans les Montagnes Rocheuses. Ce sont de vrais villages de tentes qu'il faut dresser pour loger tous les membres de ces expéditions au nombre de 2 à 300 personnes, d'autant plus que les Canadiens ne se refusent aucun confort ; tentes-cuisines, tentes-salles à manger, tentes pour dames, rien n'y manque.» Echo des Alpes, numéro 6, 246 - C.T.
tomber bien loc. verb. COUTURE "en parlant d'un vêt." - TLF (pour des draperies), 1845, Besch. ; GLLF, cit. Colette et 1964, Lar. ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1901 - «[...] sa jupe tombe bien.» Willy, Claudine à Paris, 186 (Ollendorff) - M.C.E.
1920 - «[...] il avait un habit trop long et qui ne tombait pas bien.» Proust, Le Côté de Guermantes, I, t. II, 93 (Ed. Clarac et Ferré, Pléiade) - M.C.E.
tourné (bien -) loc. adj. VALEUR "par antiphrase" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1748 - «Mais voyez-le un peu, voilà-t'il pas un homme bien tourné pour croire que je ne suis bonne à rien.» Mém. de l'Académie des colporteurs, 16-17 (s.l.) - P.E.
trop-bien-nourri n.m. CORPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1954 - «[...] il [le sang des femmes de Thermidor] réunit les caractères d'une sanguinité superbe : le chaud, le rouge, le dévêtu, le trop-bien-nourri.» Barthes, Mythologies, 105 (1970) - AFC
vache enragée (manger de la -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig. : avoir de l'expérience, avoir souffert" - FEW (14, 98b), GLLF, 1611, Cotgr. ; BEI, 1640, Oudin ; L, cit. Lesage ; DEL, déb.18e ; DArg., av. 1850, Balzac ; GR[85], cit. Mauriac.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
v. 1610 - «Hé, gay, gardez-vous en : mon pere, qui avoit mangé de la vache enragée, et estoit delié comme soye fendue en deux, avoit faict mestre au front de la porte de sa maison : Chassez au loin ces prestres et ces moines, / Et ne donnez entrée à ces chanoines.» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 126 (CMMC) - P.E.
verre (un - se reprend bien) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1654 - «CHASTEAUFORT. Tu veu dire au contraire vers l'Orient, sur la Mediterranée. GAREAU. Hé bian je me reprens, un var se reprent bian. Mais guian si vous pansiais que je devisiesme entendre tous ces tintamares là, comme vous autres Latiniseurs, Dame nanain [...]» Cyrano de Bergerac, Le Pédant joué, in Cyrano de Bergerac, Oeuvres complètes, 182 (Belin) - P.E.
v. 1714 - «[...] j'aurois pû parler de bien des choses qu'il faudra que je laisse ; mais je me reprends, un Verre se reprend bien [...]» Marivaux, Le Télémaque travesti, 244 (Droz) - P.E.
éducationné (bien -) loc. adj. non conv. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.-er : DDL 1, 1884, J. Lévy
1805 - «Une bonne tournure, bien poli, bien éducationné : il paya du vin à quinze, les pieds de mouton ; en fin finale, il fit bien les choses.» Le Père Lantimèche, 22 (Basset et Martin) - P.E.
éduqué (bien -) loc. adj. CARACT. - TLF, 1825, Courier ; R, GLLF, av. 1848, G. Sand ; L (néol.), DG, ø d ; FEW (3, 205b), 1920 ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1763 - «L'éducation n'est que la copie du bon naturel, un enfant bien éduqué n'est qu'un bon singe.» Du Laurens, L'Arétin moderne, 39 (Bibl. des Curieux) - P.E.
égal (ça m'est bien -) loc. phrast. non conv. AFFECT. PHRASÉOL. - TLF (ça m'est égal), cit. Zola, 1883 ; DG (cela m'est égal), R, GLLF (tout m'est égal), Lex.[75], PR[77], ø d.
1814 - «JULES. Comment, vous me boudez ! est-ce que j'aurois eu le malheur de vous déplaire, Mam'selle ? COLETTE. Je crois que cela vous serait bien égal, Monsieur.» Moreau et Lafortelle, Monsieur Crouton, 4 (Barba) - P.E.
1830 - «MADAME DESJARDINS. Dodoffe, tu n'es pas gentil. ADOLPHE. Ca m'est bien égal.» H. Monnier, Scènes populaires, 46 (Flammarion) - P.E.
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