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aller : ça va bien loc. phrast. non conv. POLITESSE - DDL 3, 1837, Balzac ; R, TLF, Lex, ø d.
1830 - «MADAME POCHET [...] Mais du reste..., vous..., ça va bien ? Vous êtes pourtant encore joliment jaune. MADAME DESJARDINS. Vous êtes bien honnête ! ça n' va pas plus mal.» H. Monnier, Scènes populaires, 46-47 (Flammarion) - P.E.
après (eh bien - ?) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, R, PR[77], TLF (et après ?), ø d.
1756 - «TONTON, criant. Ma mere, hé ! ma mere. Mde. SAUMON, du même ton. Hé ben ! après, piaillarde.» Vadé, Les Racoleurs, 15 (Duchesne) - P.E.
1761 - «SOSIE. Nous arrivons un peu tard, à dire vrai. AMPHITRION. Eh ! bien, après, que nous importe ?» Girauld, Essai sur une traduction libre des comédies de Plaute, 161 (Impr. du Fort-Carré) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L (cit.), FEW (24, 354a), GR[85] (cit.), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, cit. Nodier, 1822.
• en voilà d'une autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Allons, mordieu... en voilà d'une autre à présent ; mais Jean Bart ce n'est pas croyable !» Jean Bart, n° 11, 4 - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, 1728, Lesage ; L (cit.), FEW (24, 354a), GR[85] (cit.), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis.
• en voilà bien d'une autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Madame Saumon. [...] mais dame, je n'en ai pas le tems ; qui ne peut ne peut. Madame Gogo. En vla ben d'une autre ! je ne savions pas que vous étiez à présent madame mille affaires.» Le Goûter de la Courtille, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1800 - «JAVOTTE à part. En voilà bien d'une autre ! vous allez voir que ce sera ma faute.» C.G..., D.T... et Bonnin, Deux et deux font quatre, 18 (Hugelet) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, 1728, Lesage ; L (cit.), FEW (24, 354a), GR[85] (cit.), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis.
• en voilà bien d'un autre - absent TLF
Add.DDL :
*1797 - «SAINVILLE. J'adore Lucile. DACIER. Comment ? NIAISOT. En v'là ben d'un autre.» Martainville, Le Dentiste, 29-30 (Barba) - P.E.
*1809 - «LOUISON. [...] Quand j' pense a Biscotin, Ah ! mon Dieu, comme j' bisque. DUSEIGLE. En v'là ben d'un autre. Quoi ! c'te talmouse là t'a donné dans l'oeil ! LOUISON. Vrai ! j'en suis comme un croquet.» Francis, Le Gâteau des rois, 7 (Cavanagh) - P.E.
*1809 - «DUMOLLET. Un cabaleur, nommé Richard, un diable qui m'a échigné, roulé, souffleté, éreinté, assommé, et qui veut que je lui en rende raison ! ANDRE. En v'là ben d'un autre.» Désaugiers, Le Départ pour St-Malo, 19 (Masson) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, FEW (24, 354a), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, GR[85], cit. Nodier, 1822.
• en voilà (bien) d'un autre - DDL 32 (en voilà bien -), 1797 ; absent TLF.
1688 - «FRIQUET. En voilà bien d'un autre !» [Fatouville], Le Marchand duppé, in Gherardi, Le Théâtre ital., II, 162 (Braakman) - P.E.
1688 - «COLOMBINE [...] Pierrot ? PIERROT derriere le Théâtre. Patience. COLOMBINE. En voilà d'un autre ! Pierrot !» [Fatouville], Colombine femme vangée, in Gherardi, Le Théâtre ital., II, 225 - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, FEW (24, 354a), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, GR[85], cit. Nodier, 1822.
• en voici bien d'un autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1692 - «PHAETON [...] Où diable montez-vous ? ce n'est pas par là ; reculez, vous dis-je. Mais en voicy bien d'un autre, ils vont me precipiter du grenier à la cave.» Palaprat, Arlequin Phaéton, in Gherardi, Le Théâtre ital., III, 437 (Braakman) - P.E.
1725 - «BARBARIN [...] Appellez Mariamne. ARLEQUIN à part. En voici bien d'un autre ! BARBARIN. Vous pleurez, Arlequin, quel chagrin est le vôtre ? ARLEQUIN. Mariamne n'est plus : vous mocquez-vous de nous, / Les morts reviennent-ils ?» [Dominique et Legrand], Le Mauvais ménage, in Les Parodies du nouveau théâtre italien, II, 249 (Briasson) - P.E.
1758 - «LE BAILLI. En voici bien d'un autre, / Nous n'avons pas besoin pour cela de la vôtre, / C'est de Laure, morbleu, qu'il s'agit aujourd'hui.» Anseaume, Le Médecin de l'amour, 55 (Duchesne) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, FEW (24, 354a), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, GR[85], cit. Nodier, 1822.
1700 - «LA GREFFIERE [...] épousez ma nièce Angélique, c'est une autre moi-même, je vous la donne. LISETTE. Ah, ah ! en voici bien d'une autre.» Dancourt, La Fête du village, in Dancourt, Comédies II, 79 (STFM) - P.E.
avancé (bien -) loc. adj. non conv. , iron. ÉVÉN. - FEW (24, 12b), 1811, Mozin ; R, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1770 - «JEANNOT. Me voilà bien avancé à présent ; voyez pourtant ; il ne faut qu'un coup de mal-adroit pour tuer un homme. Moi qui mourrois de peur, je creve le ventre d'un pauvre Chrétien [...]» L.H. Dancourt, Le Combat nocturne, 21 (Van den Berghen) - P.E.
*1781-83 - «JACQUOT, seul. Me voilà bien avancé, à présent ! C'est ben vrai qu'il ne faut qu'un coup de maladroit pour tuer z'un homme. Moi, qui mourrois d' peur, v'là que je crêve l' vente d'un pauve chréquien.» Jacquot et Colas duellistes, 24 (Cailleau) - P.E.
*1790 - «USTUCE, frottant sa lorgnette avec le coude. Je vois.... que.... je ne vois plus rien.... LOLOTTE. Eh ben, nous v'là ben avancés !» Beffroy de Reigny, Nicodême dans la lune, 21 (Chez l'auteur) - P.E.
*1803 - «[...] ou bien encore, ah ! si j'avois le bonheur et l'honneur d'être un marquis comme vous (Je réponds à moi-même, tu serois bien avancé) ; mais, ajoute-t-il, je ne suis point marquis, je suis apothicaire [...]» Boufflers, Oeuvres, 331 (Pelletier) - P.E.
avancé (bien -) loc. adj. iron. , non conv. ÉVÉN. - DDL 19, 1770 ; FEW (24, 12b), 1811, Mozin ; TLF, GR[85], ø d.
1726 - «ATIS seul. Ne me voilà-t'-il pas bien avancé ? les honneurs que ma nouvelle dignité me procure, ne peuvent me dédommager de la perte que je fais.» Arlequin Atis, in Les Parodies du nouveau théâtre italien, II, 325 (Briasson) - P.E.
1763 - «Folie que tout cela, répondit M. Pichard, tu seras bien avancé avec ta belle réputation, si un boulet de canon t'emporte un bras ou une jambe.» M.-A. Robert, La Voix de la nature, I, 47 (Amsterdam) - P.E.
bien adj. non conv. RELAT. "tranquille, à l'aise" - TLF, cit. Amiel, 1866 ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
Add.DDL :
*1815 - «PINSON. Eloignons-nous... Je crois avoir entendu parler. ROSSIGNOLETTE. Non, nous sommes bien.» Désaugiers, Gentil, Brazier, Je fais mes farces, 24 (Barba) - P.E.
bien adj. SANTÉ "[pour une personne], en bon état physique" - GR[85], cit. Mme de Sév. ; TLF, cit. Amiel ; GLLF, ø d.
1605 - «Pissé, desvestu. "J'ay mal a la jambe", allant au lict, "haa que je sui bien", je sui bien a mon aise, maman ga quand j'auré domi je seray pu malade, je me poterai bien, pui je serai encore malade.» J. Héroard, Journal, 844 (Fayard, 1989) - P.E.
1659 - «Elle fut, quelque-temps, mal saine, / Mais prezentement, Dieu-mercy, / Elle est bien, et l'Enfant aussy [...].» J. Loret, La Muze historique, III, 133a (Daffis, 1878) - P.E.
bien adj. PERCEP. "[pour une personne], bien installé, confortable" - GR[85], cit. Mme de Sév., 1676 ; absent TLF.
1627 - «Le cocher. Estes-vous bien Messieurs. La Comp. Ouy, ouy, touchez vos chevaux.» D. Martin, Les Colloques françois et allemands, 102 (Strasbourg, Faculté des Lettres, 1929) - P.E.
bien adj. RELAT. "tranquille, à l'aise" - DDL 32, 1815, Désaugiers, Gentil, Brazier ; TLF, cit. Amiel, 1866 ; GLLF, GR[85], ø d.
1661 - «PHILIS. Docteur, nous voilà bien. LE DOCTEUR. Tout à fait bien, ma belle, / Nous sommes mariez, soyez-moy bien fidelle.» N. Dorimond, L'Escole des cocus, 16 (Quinet) - P.E.
bien (me voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - L, ø d ; absent TLF.
1807 - «(il sonne) Noël ? Noël ? (il resonne) Allons : il me laissera ici jusqu'à Pâques... Point de lumières ; le drôle sera sorti. Quelque réveillon en ville !... il est si gourmand ! et moi, qui tombe de fatigue et de sommeil, me voilà bien, du tems qu'il fait.» Francis, Désaugiers, Moreau, Taconnet chez Ramponneau, 20 (Barba) - P.E.
bien (me/te voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - DDL 32, 1807 ; L, GLLF, 1863 ; GR[85], cit. Labiche ; TLF, ø d.
1672 - «TIMANTE. Il n'entend pas raison. / Quel Pere ! Il faut aller joindre ma Garnison : / Je pars, & pour tout fruit à mes belles paroles, / Ayant à m'équiper, j'emporte vingt Pistoles. / Me voilà bien. CRISPIN. Aussi pour vous en consoler, / Sans façon en bon Fils vous venez le voler [...]» Hauteroche, Le Deuil, in Hauteroche, Les Oeuvres de théâtre, I, 437 (Compagnie des libraires) - P.E.
1688 - «THAIS. Relevez vostre manteau. Me voilà bien, celuy que j'ay choisi pour mon defenseur, a besoin de defenseur luy-mesme.» Mme Dacier, trad. : Térence, Les Comédies, I, 387 (Thierry) - P.E.
*1822 - «TOUSSAINT. Me voilà bien !» Frédéric et Belle, Le Bureau des nourrices, 33 (Quoy) - P.E.
bien (nous voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - TLF, 1610, Beroalde de Verville ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
Au 18e : 1790 - «Eh bien, f... nous voilà bien, il faut 15 francs pour ma journée, et cette pauvre P... sera f... pour rien : s... n... d... D..., point d'assignats, voilà ma motion.» Point de foutus assignats, 6 (s.l.) - P.E.
1798 - «Vitnègre ajouta : - Si tu cries comme au feu, dès que je voudrai te le mettre, nous voila bién !» Restif de La Bretonne, L'Anti-Justine, 48 (Lattès) - P.E.
bien (nous voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - DDL 32, 1790 ; TLF (- v'là -), cit. Courteline, 1888 ; GLLF, GR[85], ø d.
1671 - «AYMEE. Et quand servir la viande ? FLAVIE. Elles n'en veulent pas. AYMEE. Vraiment nous voilà bien : tout est prêt, on se rue, / Il est Jeudi, voilà de la viande perdue.» Poisson, Les Femmes coquettes, in Poisson, Les Oeuvres, II, 113 (Compagnie des libraires) - P.E.
1749 - «[...] j' dis à Jean-Louis à Moyau ! hé ! à Moyau ! vla mon chien qu'étoit soul comme un trente mil gueux, qui force l' gouvernail d'une rude force, ça fait faire au bacheau l' coude. Sarpeguié j' dis, nous vla ben ! j' veux ravirer à mont tout d' même, c'est énutile, et puis tout d' suite la gueule du bacheau pan ! s'écalvantre contre la pile [...]» Vadé, Let. de la Grenouillère, in Vadé, Poésies et let. facétieuses, 114 (Quantin) - P.E.
bien (si ça ne fait pas de -, ça ne fait pas / ne peut pas faire de mal) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. VALEUR "pour indiquer qu'un traitement n'offre pas de risque et que ses résultats, au pire, ne peuvent qu'être nuls" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1837 - «... ou du moins, si ça ne fait pas de bien... ça ne peut...» E. Scribe, La Camaraderie, 271 - FXT
1867 - «Si ça ne fait pas de bien, ça ne peut pas faire de mal.» Meilhac-Halévy, La Vie parisienne, 77 - FXT
1877 - «TROISIÈME BONNE FEMME [...] : La calomnie, c'est pas mauvais, n'est-ce pas ? contre l'hypocrisie. LE POTARD : Si ça ne fait pas de bien ça ne fait pas de mal. La calomnie employée comme remède de l'hypocrisie ! O moralistes ! Traduction pour le vulgaire profane : camomille et hydropisie.» A. Allais, Oeuvres posthumes, 2 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
bien (être - avec qqn) loc. verb. RELAT. "être en bons termes avec qqn" - GR[85], cit. Corn. ; TLF, cit. Bonstetten, 1824.
1584 - «GENEVIEFVE [...] Croyez qu'en tout evenement le Seigneur Basile ne nous manqueroit point, avec lequel je serois aussi bien, pour le moins, qu'avec Eustache [...].» O. de Turnèbe, Les Contens, 15 (Didier, STFM, 1964) - P.E.
bien (être -) loc. verb. non conv. ÊTRE "être élégant, présentant bien" - GR[85], cit. Mol., 1667 ; absent TLF.
1661 - «ISABELLE. Se sont, ouy se sont femmes, / Vrayement elles sont bien, parlez vn peu mes Dames, / Masque tes yeux sont beaux, ton habit est brillant ; / Et le beau sein, ce masque, en tout est fort gallant [...]» Dorimond, L'Amant de sa femme, 7 (Ribou) - P.E.
bien aller n.m. COUTURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1932 - «La coupe, la façon, le bien aller sont garantis par H. Devred.» L'Est républicain, 9 févr. - Galliot, 413.
bien en main (être -) loc. verb. ALP. "pour la corde" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1958 - «Pour être 'bien en main' cette corde de nylon devra posséder un diamètre d'au moins 10 mm. [...]» La Montagne et alpinisme, numéro 18, juin, 242 - C.T.
bien-chantant adj. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1969 - «[...] c'était un excellent père, gai, bien-disant, bien-chantant, et que ses trois gosses adoraient.» Genevoix, Au Cadran de mon clocher, 248 (Plon) - A.Ré.
bien-disant adj. EXPRESS. "disert" - Hu, Mat.I, GLLF, TLF (rare), 1552, Pontus de Tyard ; FEW (3, 69a), 16e ; DG, 1611, Cotgr. ; L, G. de Balzac.
Au 19e- L, R, cit. P.-L. Courier. *1890 - «Mademoiselle Patry est gracieuse et bien disante.» Le Journ. amusant, 7 juin, 2b - G.S.
bien-fonds n.m. DR. "propriété comprenant le sol et tout ce qui en dépend" - PR[67], déb. 19e ; L, DG, AD, ø d.
Add.DDL :
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1803 - «[...] immeuble.» Boiste, Dict.figure dans : Laveaux, 1828 ; Landais, 1834 ; Lar. GDU, 1867 ; Guérin, 1892.
*1844 - «Il a voulu l'amener ici, sous prétexte d'acheter un bien-fonds.» Labiche, Deux papas très-bien, I, ii - P.W.
bien-fonds n.m. DR. "propriété comprenant le sol et tout ce qui en dépend" - DDL 2, 1803, Boiste [repris in TLF, GR] ; GLLF, déb. 19e.
1759-94 - «L'évêque de Mirepoix, distributeur despotique des bénéfices, m'était contraire ; j'avais emprunté quatre-vingt mille livres et ne possédais aucuns bien-fonds qui pussent en répondre.» F.-J. de Pierre de Bernis, Mém. du cardinal de Bernis, part. 2, ch. 1, 110 (Mercure de France, 1980) - R.R.
1794 - «Hâ-ça, Citoyén, pour c'mencer la connaissance, ma Fille a son trousseau ; elle est unique ; elle ara tout ; nous avions en Bretagne un petit biénfonds, à Pontchâteau, qui rapportait par année, bon-an, mal-an, trois cents livres d'affermage : mais nous ne l'avons plus [...].» Restif de La Bretonne, Les Nuits de Paris, t. 8, la nuit surnuméraire, 503 (Paris) - R.R.
bien-fondé n.m. DR. - TLF, 1886, Courteline ; GLLF, 1928, Lar. ; ND3, PR[73], 1929, Lar.
*1905 - «Wohlbegründetheit einer Klage.» Sachs-Villatte, Enzyklopädisches französisch-deutsches und deutsch-französisches Wörterbuch (Berlin-Schöneberg) - B.K.
bien-parlant adj. EXPRESS. "qui parle correctement" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1929 - «Considérée du point de vue normatif, la transposition discursive choque en général comme une incorrection des plus grossières. Les gens bien parlants ont de la peine à admettre ce double rôle accordé simultanément à un seul et même signe.» H. Frei, La Grammaire des fautes, 231 (Geuthner) - J.S.
bonjour (bien le -) loc. phrast. non conv. POLITESSE "pour prendre congé" - TLF, cit. A. France, 1897 ; R, GLLF, PR[77], ø d.
1824 - «HARDY. [...] Messieurs, je vous souhaite bien le bonjour. LE SERGENT. C'est bon, c'est bon, allez-vous en [...]» Ferdinand et Simonnin, Le Porteur d'eau, 33-34 (Bézou) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Rs, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
• celle-là est bonne - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «Ie pense que ce drolle est sourd ou muet, ou possible l'vn et l'autre tout ensemble. Car il ne bransle ny ne brait, non plus que le Ieusneur. Ha, ha, ha ! par ma foy, ie suis plaisant : ie prenois l'ombre des calçons estendus sur ceste corde pour le garçon de ce Capitaine iaune, dont ie parlois. Celle la est bonne.» La Nouv. lune de Maistre Guillaume, 5 (s.l.) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Rs, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
• elle est bonne celle-là ! - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
Add.DDL :
*1832 - «PRUDHOMME. De quoi je me plains ? ... quand les jurés de Châlons-sur-Marne m'attendent les bras croisés, et que vous vous emparez de moi, pour me jeter sans pudeur dans le département de la Saône ! TOUS, riant. Par exemple, elle est bonne celle-là !» Rougemont, Courcy, Dupeuty, Le Courrier de la malle, 40 (Barba) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Lex.[79], GR[85], ø d ; absent TLF.
• elle est bonne celle-là - DDL 19, 1832 ; absent TLF.
1801 - «ELLE EST BONNE CELLE-LA.» Titre d'une anecdote, in Porte-feuille fr. pour l'an X, 116 (Capelle) - P.E.
bonsoir (bien le -) loc. interj. non conv. POLITESSE - GR[85], ø d ; absent TLF.
1794 - «DANIERE. [...] je n'ai pas soupé, je vais me mettre à table, manger un morceau, et boire un ou deux coups : ma chambre est ici à côté ; bien le bonsoir, bon appétit, dormez bien.» Desforges, Le Sourd, 28 (Toubon) - P.E.
1798 - «DUPONT, seul. Pardonnez-moi, je sais ce que je vous dois... C'est impossible... je ne souffrirai pas que vous vous retiriez ainsi... je ne fais pas de cérémonie pour cela... mais la politesse exige... Allons, vous le voulez... je reste... Bien le bon soir, bonne santé, et beaucoup de succès...» Léger, Chazet, Buhan, Il faut un état, 27 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
bonsoir (bien le -) loc. interj. non conv. POLITESSE RELAT. "formule pour éconduire quelqu'un" - TLF, cit. Zola, 1887.
• bien le bonsoir, compliments à ta dame loc. phrast. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1886 - «- Tu m'embêtes [...] ! D'ailleurs, que ça te convienne ou que ça ne te convienne pas, c'est le même prix et la même mesure. Là-dessus bien le bonsoir, compliments à ta dame.» Courteline, Les Gaîtés de l'escadron, in Courteline, Théâtre..., 749 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
bousculé (bien -) loc. adj. non conv. CORPS "d'une personne : au physique avantageux" - TLF (cit.), DArg., 1953, Le Breton.
1951 - «Une petite boniche assez bien bousculée accueillit le détective.» M. Grancher, Douze souris et un Auvergnat, 58 (Lyon, éd. Vinay) - P.R.
brosse (dire -) loc. verb. non conv. RELAT. "refuser" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1825 - «La mère LAITUE. Badoulard, si j' fais un' scène, / J' suis fruitière,... gar' l'oignon. [...] BADOULARD. Oignon ou non, / Je demeure garçon ; / Et dis brosse / Pour la noce : / C'est clair, ainsi / N, i, ni, / C'est fini, / Cherchez un autre mari.» Désaugiers, Lafontaine, Vanderburch, Le Marchand de parapluies, 23 (Brunet) - P.E.
carrossée (bien -) adj.f. non conv. CORPS "[d'une femme] au physique avantageux" - GR[85], 1949 ; DArg., 1977, Caradec ; absent TLF.
1938 - «- Quant à l'autre cantine, elle est tenue par une veuve... Une vioque encore bien carrossée...» M. Grancher, 5 de campagne, 17 (Lyon, éd. Lugdunum) - P.R.
cas (c'est le - de le dire !) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, cit. Proust, 1913 ; GLLF, cit. A. France ; R, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1790 - «Alerte, alerte ! C'est le cas de le dire, oui, foutre, alerte, alerte ! je vous le dis : voilà le tu autem. Pourquoi tardez-vous si long-tems ?» Alerte, citoyens, alerte !, numéro 1, 4 - P.E.
chat (entendre - sans dire/qu'on dise minon) loc. verb. PROVERBE "entendre à demi-mot" - FEW (6/II, 96a), 1611, Cotgr. ; BEI (j'entends bien minon sans dire chat), 1640 ; TLF, Littré.
Compl.L, Hu (même texte, ø d)
1587 - «Ce compere, qui entendoit bien chat sans dire minon : 'Mes amis, respondit il [...]» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 217 (Jouaust) - P.E.
chien (un - regarde bien un évêque) loc. prov. PROVERBE - FEW (2, 192a), DEL, BEI, 1690, Fur. ; TLF, cit. Musset, 1840 ; L, GLLF, GR[85], ø d.
v. 1610 - «Pourquoy non ? Un chien abaye bien à la lune, et une chevre regarde bien un ministre, et un chien un evesque, dont moult il s'esbahit.» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 124 (CMMC) - P.E.
chié (bien -) loc. adj. non conv. VALEUR "pour une personne" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1752 - «Margot. Regarde dont Maré-Jeanne, vla ti pas un homme bien chié, pour nous aplé morciau de viande dégoutant [...]» Etrennes à messieurs les ribauteurs, 8 (s.l.) - P.E.
chié (c'est bien -) loc. phrast. non conv. VALEUR - Hu, TLF, 1534, Rab. ; DELF, Rab. ; FEW (2, 16a), 16e.
déb. 16e - «ROUSSIGNOL. En l'ablatif ? MAISTRE ALIBORON. Voire. TESTE CREUSE. Ho, ho ! C'est bien chié. MAISTRE ALIBORON. C'est le plus seur.» Sottie des sots qui corrigent le magnificat, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 207 (Slatkine) - P.E.
Compl.Hu (Jodelle)
*1574 - «HELENE. Ne crions point tant en ce lieu, / Il faut supplier au grand Dieu / Que par luy soit remedié. EUGENE. Aa, vertu bieu, c'est bien chié. HELENE. Comment ? qu'est ceci ? quelle guise ? / Voila un brave homme d'Eglise.» Jodelle, L'Eugène, in Jodelle, Oeuvres complètes, II, 46 (Gallimard) - P.E.
*1640 - «c'est bien Chié chanté, nostre vulgaire se sert de ces mots, pour rebuter ou desapprouuer le discours d'vn autre.» Oudin, Curiositez fr., 101 (Slatkine) - P.E.
choses (bien des - chez vous) loc. phrast. non conv. POLITESSE - TLF, ø d bien des choses à... : DDL 2, 1840
1814 - «Ce moment est celui des derniers adieux ; on n'entend que ces mots : 'Ecrivez-moi ; portez-vous bien. N'oubliez pas mes commissions. Bien des choses chez vous ; embrassez mes enfans .... Bon voyage !'» [Jouy], Guillaume le franc-parleur, Un voy. en diligence, I, 266-7 (Pillet) - P.E.
1847 - «GERTRAUD, troublée. Oui, c'est M. Jean qui est venu après sa tournée pour savoir de vos nouvelles. HANS. Grand merci, mon garçon .... comme tu vois, ça ne va pas trop mal ... Allons, bien des choses chez toi !» Féval et Saint-Yves, Le Fils du diable, 75 (Dondey-Dupré) - P.E.
1854 - «Venez jeudi. - Je ne vous le promets pas. - Bien des choses chez vous. - De tout mon coeur. - Bonne nuit ! - Pas de mauvais rêves !» H. Monnier, Les Bourgeois de Paris, 346 (Charpentier) - P.E.
1857 - «MAUGIRON. Eh ben, alors... au plaisir. MINON. Bien des choses chez vous.» H. Monnier, Mém. de monsieur Joseph Prudhomme, II, 41 (Libr. nouv.) - P.E.
1861 - «M. DUFOUR. - Tenez... puisqu'il n'y a pas moyen de faire autrement. 2e COMMISSIONNAIRE. - Merci, bourgeois ; bien des choses chez vous, bonsoir à vos poules.» H. Monnier, La Religion des imbéciles, 95 (L'Arche) - P.E.
choses (bien des - à qqn) loc. phrast. non conv. POLITESSE - FEW, 1863 ; L, PR[67], TLF, ø d.
1840 - «Bien des choses de ma part à tes compagnes !» Bayard et Dumanoir, Les Guêpes, ii - T.W.
comme ça que (dire -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1789 ; TLF, cit. Courteline, 1893.
1690 - «LE LAQUAIS. Monsieur, voila ce que Madame vous envoye. Elle dit comme ça, que vous aurez l'honneur que de la voir bien-tost.» Regnard, Arlequin homme à bonne fortune, in Gherardi, Le Théâtre ital., II, 365 (Braakman) - P.E.
1692 - «MEZZETIN. On dit, comme ça, qu'il doit bien-tôt chasser sur vos terres.» Regnard et Dufresny, Les Chinois, in Gherardi, Le Théâtre ital., IV, 180 - P.E.
1694 - «PIERROT. Ah, ah, n'est-ce que cela ? Tenez, je m'en vais vous faire entendre la chose. Monsieur le Comte dit comme ça, que les femmes ne valent rien ; les femmes de qualité, s'entend. Après, il dit comme ça que Colombine est une jolie fille.» Biancolelli, Arlequin défenseur du beau sexe, in Gherardi, Le Théâtre ital., V, 166 - P.E.
1749 - «[...] j' veux encore queuqu' tems faire la fille, et puis quand la fantaisie d'être femme m' prendra j' vous l' dirai ; ma maraine dit comme ça, qui gna pas d' tems plus genty pour une jeunesse que où-ce-qu'on se fait l'amour [...]» Vadé, Let. de la Grenouillère, in Vadé, Poésies et let. facétieuses, 123 (Quantin) - P.E.
1750 - «[...] j'arrivîmes stapendant maugré les grondemens du Ciel à un Pont ; je demandîmes ce queu c'étoit, que ça, un Moussieu qui étoit bian sçavant me répondit comme ça queu c'étoit le Pont de Savre [...]» Let. de Montmartre par M. Jeannot Georgin , 24 (A Londres) - P.E.
1767 - «Adieu, mon chou, au plaisir. On dit comme ça qu'il ne faut pas que tu signes rien en prison ; prends-y bien garde.» [J.-B. Artaud], La Petite-poste dévalisée, 18 (Delalain) - P.E.
1778 - «SIMONIN. Votre serviteur, Monsieur l'Avocat. On nous a dit comme ça que vous étiez un homme expert, & je venons, sous vot' bon plaisir, vous demander un p'tit bout d'avis, en magnière de Consultation.» [Des Buissons], Les Consultations, 21 (Cailleau) - P.E.
1781 - «LA FORET [...] Ne vous aime-t-il pas ? BLUTEAU. Oui, car il m'a dit comme ça que si je faisions un bon ménage, il en seroit fort aise.» [Carmontelle], Proverbes dramatiques, VIII, 101 (A Amsterdam) - P.E.
comme ça/cela que (dire -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - TLF, cit. Courteline, 1893.
1789 - «[...] par après q' vous avez entendu Monsieux d' l' Fayette, j' savons ben qu'après l'y faut tirer l'échelle, et q' c' n'est pas à nous à venir nous mêler d' sarmonner après l'y ; qu' tout l' monde dit com' ça qu' c'est z'un homme qu'à d' l'inloquence comme un ange, et qu'i vous parle comme il agit [...]» Harangue des dames de la Halle, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1789 - «[...] et y nous dit com ça qu'y n' vouloit pas s'en aller [...]» Ho ! j'y voyons trop clair pour être votre dupe, Mons le Duc, 3 (s.l.n.d.) - P.E.
1790 - «[...] on dit comme ça qu'il faut être de l'académie pour avoir des talents [...]» Jean Bart, n° 94, 4 - P.E.
1790 - «Y a ben des mauvaises langues, madame Saumon ! elles disont comme ça que vous vous méconnoissez du depuis que vous avez quitté le commerce, à cause du gros héritage que vous avez fait [...]» Le Goûter de la Courtille, 1 (s.l.n.d.) - P.E.
1791 - «M. St. Dominique. Oh ! la bougre de bête que vous faites M. Saint Ignace de Loyola ! qu'est-ce qu'ils sont devenus vos matous d'enfans, que vous disiez comme cela qui survivroient à tout le monde [...]» Grande conversation de M. Saint-Dominique et de M. Saint-Ignace de Loyola, in Le Véritable P. Duchesne f., 3 - P.E.
conditionné (bien -) loc. adj. COMM. EMBALL. "d'un envoi" - L, ø d.
1618 - «Je le /un livre/ vous envoye maintenant bien et deuement conditionné, et vous remercie par un million de fois de la communication qu'il vous a pleu de m'en faire [...]» Peiresc, Let., VII, 792 (Impr. nat.) - P.E.
1631 - «Je receus par Corberan vostre paquet du 9 aoust fort proprement cachetté et bien conditionné [...]» Peiresc, Let., IV, 29 - P.E.
1633 - «[...] j'ay bien voulu par mesme moien vous accuser la reception du ballot de livres que j'ay receu de la part de Mr de Rossy de Lion depuis samedy, fort bien conditionné, c'est-à-dire fort bien conservé [...]» Peiresc, let., 8 janv., in P. Gassendi, Let. familières à François Luillier, 57 (Vrin) - P.E.
1639 - «[...] je vous enuoye vostre tableau de la manne, par bertholin, Courrier de Lyon : Je l'ay enchassé diligemment, et croy que vous le recepurés bien conditioné.» N. Poussin, Corresp., 20 (Schemit) - P.E.
croire : je crois bien loc. phrast. non conv. EXCLAM. "/en réponse/" - GR[85], cit. Daudet ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1812 - «LEROUX. Est-ce que l'heure y fait quelque chose ? CREDULE. Je crois bien. Araignée du matin, chagrin ; du soir, bon espoir...» Martainville, Monsieur Crédule, 17 (Barba) - P.E.
diable (c'est bien le - si ...) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DELF, GR[85], cit. Romains, 1933 ; GLLF, Lex.[79], ø d ; absent TLF.
• ce serait bien le diable si... - GR[85], cit. Butor, 1957 ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1790 - «Ils vont se r'mettre à travailler contre nous, mieux que d' pus belle, et çà, seroit ben l' diable, aveuc notre sacré indulgence de chien, s' ils n' réussissions pas un jour ou l'autre à nous casser la gueule solidement, comme je l' méritons.» L' Marignier d' la Guernouillère, 6 (Marchands de nouveautés) - P.E.
1794 - «[...] en donnant à mon fils un des sobriquets du père Eternel, ce serait bien le diable, si son patron nous trompait !» L.M. Henriquez, Les Aventures de Jérôme Lecocq, 114 (Impr. Célère) - P.E.
1811 - «RICOCHET. [...] Ce n'est pas pour me vanter, voilà dix mariages que je manque. J'espère que celui d'aujourd'hui ne manquera pas. Ce serait bien le diable, si, en courant après les quatre soeurs, il n'y en avait pas une d'attrapée.» Ourry, Les Hommes femmes, 15 (Masson) - P.E.
dire (c'est pour -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "sans insister" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
av. 1910 - «C'est plutôt pour dire, que je suis venu vous parler.» J. Renard, Les Cloportes, in J. Renard, L'Écornifleur, 288 (UGE, 1984) - P.R.
dire (c'est pour vous -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1714 - «Sachez, Timane, continua Dina, que vous m'offensez. Je le fais exprès, repartit l'écuyer ; dame je serais bien fâché de vous faire plaisir, continuez. C'est donc pour vous dire, répliqua Dina, que vous alliez ailleurs porter votre face, que je ne la veux plus voir.» Marivaux, La Voiture embourbée, in Marivaux, Oeuvres de jeunesse, 348 (Gallimard) - P.E.
dire (c'est seulement pour -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "c'est sans m'engager" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1839 - «LAURENT. C' que j' vous en dis moi, c'est seulement pour dire.» H. Monnier, Scènes populaires, III, 75 (Dumont) - P.E.
dire (ce n'est pas pour -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, TLF, ø d.
1791 - «La mère Duchesne (n'ayant pas d'abord reconnu la mariée.) Comment c'est toi, Manon ! Ma fois je n'te reconnoissois pas avec toutes ces belles foutaises en magnère de rubans, et c' biau bonnet qu'est à un demi pied d' ta tête, et c'te robe. Oh! c' n'est pas pour dire, te v'la pargué toute acharnée comme un ch'val de carosse.» [Buée], Grand jugement de la mère Duchesne, 4 (Crapart) - P.E.
1814 - «FLORINE. L'aimable caractère ! JOUFFLU. Oh ! c'est pas pour dire, mais c'est un vrai Blaise l'hargneux [...]» Sewrin, Rustaut, 8 (Masson) - P.E.
1835 - «MADAME BERGERET, purifiant ses chaussures. Il y a de c'te crotte aujourd'hui dans c' Paris, que c' n'est en vérité pas pour dire.» H. Monnier, Scènes populaires, II, 167 (Dumont) - P.E.
dire (ce n'est rien de le -, il faut le voir) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour renforcer une affirmation" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1784 - «[...] votre air de bonté naïve, qui vous va si bien et vous rend si jolie, que ce n'est rien de le dire, il faut le voir !» Restif de La Bretonne, La Paysanne pervertie, 64 - FXT
dire (ce n'est rien de le -, il faut le voir) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour renforcer une affirmation" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
"Par ellipse :" 1894 - «Ah, l'Hiver ! quel grand mangeur de pauvre monde ; ce qu'il a tôt fait de déquiller les prolos, c'est rien de le dire !» Almanach du Père Peinard, 29 (Papyrus éd.) - P.R.
dire (cela va sans -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - GR[85], cit. Talleyrand ; L, GLLF, TLF, Lex.[79], DELF, ø d il va sans dire : TLF, cit. Gide, 1951 ; DELF, cit. Gide ; GLLF, cit. Duhamel
Add.DDL :
*1789 - «Or c' queuq'zun-là ça va sans dire, / C'est queuq' fort cerveau bin nourri, / Queuq' Monsieu NEC,... queuq' hom' d'esprit, / Qui s'atell' avec not' bon SIRE, / Pour sortir d' l'ornier' du malheur / Toute un' pauv' cher' Nation qui s' meurt.» R'quête en magnier' d'écrit à monseigneu le pervo des marchands, 3 (s.l.n.d.) - P.E.
*1797 - «VALVILLE [...] Je viens ici vraisemblablement pour demander à souper et à coucher. Je crois que c'est faisable ça, n'est-ce pas, Monsieur le maître ? L'AUBERGISTE. Monsieur, c'est suivant ça. VALVILLE. Oh ! en payant, s'entend, ça va sans dire. L'AUBERGISTE. Eh ben, c'est encore suivant, quoique ça.» [Dorvigny], L'Auberge des étrangers, 4 (Cailleau) - P.E.
dire (cela va sans -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1789 ; GR[85], cit. Talleyrand ; L, GLLF, TLF, DEL, ø d.
1640 - Oudin, Curiositez françoises - R. L. rom., 53, 551.
1786 - Leroux, Dict. comique - R. L. rom., 53, 551.
dire (il faut bien le -) loc. phrast. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «Sentiment un peu complexe, il faut bien le dire, où se mêle aussi l'espoir d'approcher ces monstres de vitesse, de voir leurs conducteurs [...]» La Vie au grand air, 15 déc., 1045b - G.S.
1911 - «[...] notre belle escadre d'auto-ballons, quelque peu éclipsés actuellement, il faut bien le dire, par les étonnantes performances accomplies par les aéroplanes militaires.» Le Plein air, 24 nov., 84c - G.S.
dire (il n'y a pas à - non) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1779 - «SIMON, lui jettant sur le corps. Tiens, attrape. JANOT, qui a tout reçu, etc. Ah ! sarpédié ! qu'est-ce que c'est que ça ?.... Vous ne pouvez pas prendre garde à ce que vous faites. On crie, garre l'eau du moins avant que de jetter.... Mais comme ça sent donc !.... Est-ce que ça serait... (Il flaire) Ah ! jarniguoi ! C'en est. Vlà ma veste toute perdu, y ny a pas à dire non ; c'en est ben !» Dorvigny, Janot, ou Les Battus payent l'amende, 17 (s.l.n.d.) - P.E.
1801 - «REYNETTE. Gn'y a pas à dire non ; faut q' tu m'épouses.» Martainville, L'Intrigue de carrefour, 35 (Barba) - P.E.
dire (il n'y a pas à -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, DG, ø d ; R, PR[77], cit. A. France ; GLLF, Lex.[75], DELF, ø d ; absent TLF.
1756 - «CATHERINE. [...] gage pinte q' not Jean Claude en a itout pincé queuqs-uns d' ces Anglais, c'est q' cest un diabe ... n'y a pas à dire avec ly ... jarni million y vous a putot tiré son emporte-piéce qu'on n'a r'gardé par où ... dame sla n' pese pa un once.» Dialogue entre deux poissardes sur la prise du fort Saint Philippes, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1791 - «NANNETTE. [...] Près d'un Curé com' ça, dam ; c'est q' faut en rabattre, / Au moins ; gnia pas à dire ; il a d' l'esprit com' quatre.» Beffroy de Reigny, Le Club des bonnes-gens, 44 (Froullé) - P.E.
1835 - «M. CARDOUIN. Je n'accuse personne, je dis seulement que cela est bien étonnant, il n'y a pas à dire je l'ai posée là ; va te promener, elle ne s'y trouve plus.» H. Monnier, Scènes populaires, II, 340 (Dumont) - P.E.
1856 - «PINCEAU, se levant. Et puis, madame le veut, quoi ! il n'y a pas à dire, mon bel ami.» Brisebarre et Boisselot, Madame J'Ordonne et Cie, 2a (Typographie Morris) - P.E.
dire (je ne te / vous / lui (le) fais pas -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour signifier qu'une personne parle d'elle-même, sans y avoir été poussée" - L [1864], ø d ; BEI, fin 19e ; GLLF, TLF, GR[85], DEL, ø d.
1661 - «Vous le voyez, je ne lui fais pas dire : / ce n'est qu'après moi seul que son âme respire.» Molière, L'Ecole des femmes, 410 - FXT
1874 - «ERNEST [...] . - Aimez votre mari, madame, c'est le plus noble et le plus généreux des hommes ! [...] CLERCY. - Je ne lui fais pas dire.» Labiche, Madame est trop belle, in Labiche, Théâtre, 960 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
dire (qu'est-ce à - ?) loc. phrast. PHRASÉOL. - L, cit. Dufresny [1648-1724] ; TLF, cit. Vuillemin, 1949 ; GLLF, GR[85], ø d.
1567 - «HUMEVENT. O là madame Emee, ô là ! / Et qu'est-ce à dire que cela ? / Que vous doit on icy dedans ? / Quelle affaire avez vous ceans ? / Vous taisez ? je parle à vous mesme.» Baïf, Le Brave, 97 (Droz) - P.E.
dire (à qqn) v.tr.ind. non conv. US. ALIM. "plaire, faire envie" - GR[85], cit. Proust ; FEW (3, 67b), ø d ; absent TLF.
1863 - «JOSEPH, entrant avec une assiette couverte d'une serviette. - Les oeufs de Madame... ERNESTINE. - Non... emportez ça... ce matin les oeufs ne me disent rien.» Labiche, La Dame au petit chien, in Labiche, Théâtre, 101 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
dire : ... ou qu'il / elle dise pourquoi loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour exprimer sa volonté de venir à bout d'une résistance" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «à présent il n'y a plus d'obstacles, il faudra bien qu'elle [une clé] ouvre ou qu'elle dise pourquoi [...].» Vidocq, Mém., 4, 259 (Tenon) - P.R.
dire : c'est ... qui le dit loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "ce n'est pas prouvé" - DELF, GR[85], ø d ; absent TLF.
1802 - «RIBOTTE. Vous êtes riche... mais, c'est vous qui le dites. LURENCI. Je vous en donnerai des preuves, quand vous voudrez.» A. Prévost, Ribote, le savetier, 13 (Fages) - P.E.
dire : comme disent les bonnes gens loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1897 - «Un jour que mon pauvre ami était à sa table de travail [...], il leva les yeux et aperçut à la maison d'en face, sur le balcon, tout un lot de jeunes hommes et de jeunes femmes qui le contemplaient en riant [...]. Mon pauvre ami devint rouge, orange, jaune, vert, indigo, violet, puis rouge, orange, etc. Il passa, comme disent les bonnes gens, par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel...» A. Allais, Le Bec en l'air, 734 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
dire : dis donc loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "/pour attirer l'attention/" - TLF, cit. Malraux, 1928 ; GR[85], cit. Queneau, 1952 ; GLLF, Lex.[79], ø d.
1790 - «Dis don, Jean-Bart... - Ah, te voilà, Duchesne... eh bien, qu'est-ce que tu fouts aujourd'hui de ta sacrée carcasse ? - Ma foi, je suis éreinté comme un tonnerre de dieu, je n'en puis plus de la gueule, tant j'ai crié dans un caffé [...]» Jean Bart, n° 41, 5 - P.E.
1791 - «GASPARD [...] Est-ce que je n' avons pas nos fusils ? RUFIN. A la bonne heure. Dis-donc ça, une belle décharge, un feu de file.» Le Retour du père Gérard à sa ferme, 18 (Bureau du Patriote fr.) - P.E.
1793 - «Manon la Rousse. M'est avis qu'y faut baigner la proconsule de la Veto, c'est que vois-tu elle est dans sa canicule et elle court après les soufflets comme une chienne chaude après son caniche... Y allons donc, Mamzelle Javotte. Mamzelle Javotte. Au secours, à la garde, à l'assassin. Pierette. Cache ton cul de d'vant sacrée saloppe. Quel pucelage, dit donc, Margueritte!» Grande motion des citoyennes de divers marchés, 4 (Impr. des citoyennes du marché Saint-Jean) - P.E.
1795 - «JEAN-GILLES. Oui, c'est ben dit ; j'y suis piqué et décidé. J'y remets pus le pied... D'ailleurs, a me l'a défendu, Madame ; Est-ce qu'a ne vient pas de me renvoyer ? URSULE. Ah ! mais comme ça, dis donc ; i' me paraît que son parti est tout pris, à elle.» Dorvigny, Jocrisse changé de condition, 32 (Cailleau) - P.E.
1799 - «Mad. ANGOT. Dis-donc, Magdeleine, écoute ici. Comme que tu trouves celui qui s'en va t'en habit d'officier militaire ? [...]» [Aude et Hapdé], Cadet Roussel misantrope et Manon repentante, 32 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
1802 - «Dis donc, mais un moment, mon homme [...]» Henrion, Les Amours de la Halle, 30 (Barba) - P.E.
1803 - «dis-donc houes, magneuse d'endouilles, répondras-tu aujourd'hui ou demain ? on diroit qu'on t'a clos la parole. - Et hu donc, savoyard, tu n'as que la gueule pour toi.» La Mascarade paris., 59-60 (Marchands de nouveautés) - P.E.
1804 - «JEROME. Dis donc ; mets donc ce bagoût-là en musique, ça grossira tes cahiers de deux sols !» Martainville, Une Demi-heure de cabaret, 16 (Barba) - P.E.
1810 - «DESCUIRS, faisant l'addition des mémoires. 24 et 6, 30, pose zéro, et retiens... GREGOIRE. Ah ça, dis donc, ne retiens rien. DESCUIRS. Total 37,600.» Merle et Désessarts, M. Grégoire, 21 (Barba) - P.E.
1812 - «Tu f'ras bonne maison, dis donc, mon fiston.» Désaugiers et Gentil, Les Auvergnats, 31 (Poulet) - P.E.
dire : dis donc, toi/dites donc, vous loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour un reproche" - Lex.[79], GR[85], ø d ; absent TLF.
1805 - «Dis donc, toi, ne fais pas tant le malin.» [L.M. Henriquez], Le Père Lantimèche, 52 (Basset et Martin) - P.E.
dire : dis donc, toi/dites donc, vous loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour un reproche" - GR[85], ø d ; absent TLF.
Add.DDL 32 (1805, Henriquez)
*1835 - «L'AGENT DE POLICE, montrant les papiers. Voici les preuves du délit. MACAIRE, à part. Allons ! plus de doute ! je suis fait au même ; mais c'est le cas plus que jamais de laver son linge sale en famille... (Haut.) Dites donc, vous, monsieur l'agent, ces papiers ne sont pas en règle...» Saint-Amand, Antier, Lemaître, Robert Macaire, 300b (Impr. Didot) - P.E.
*1841 - «ADELE. Je sais bien, tant qu'à moi, que je n'aimais pas quand Monsieur m'envoyait chez lui ; il avait toujours quelque bêtise à vous dire. M. BELHAMY. S'il ne faisait qu'en dire, ce n'était que demi-mal. ADELE. Dites donc, vous...» H. Monnier, Scènes de la ville et de la campagne, II, 49 (Dumont) - P.E.
*1859 - «RISETTE, une assiette à la main. Elle le connaît !... (Haut.) Dis donc, toi.» E. About, Risette, in Chefs-d'oeuvre du théâtre mod., I, 328b (M. Lévy) - P.E.
*1871 - «NITOCRIS, vexée. Dites donc, vous !...» Vanloo et Leterrier, Nabucho, 7 (Lachaud) - P.E.
dire : dis/dites donc loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour attirer l'attention" dis donc : DDL 32, 1790, Jean Bart ; TLF, cit. Malraux, 1928 ; GR[85], cit. Queneau, 1952 ; GLLF, ø d.
1652 - «Aga, hé, t'es donc bien sçavante, / Dy donc, Madame l'impudente ? / Parle donc, hé, grande putain, / Tu dois sçavoir parler latin ? / T'es la garce des Escholiers.» Berthod, in Paris ridicule et burlesque, 195 (Garnier) - P.E.
1692 - «GAUFICHON. Bon jour, vivans, bon jour. Dites donc, quel diable de métier faites-vous là avec vos Mousquetons & vos Capotes ?» [Fatouville], La Précaution inutile, in Gherardi, Le Théâtre ital., I, 466 (Braakman) - P.E.
v. 1747 - «Et mais ! dites donc, l'homme, tirez vos vîtres, il fait tout plein de vent [...]» [Caylus], Hist. de Guilleaume, 3 (s.l.n.d.) - P.E.
1756 - «Toupet s'échappe. JOLIBOIS, courant après lui. Dites donc, dites donc ?» Vadé, Les Racoleurs, 63 (Duchesne) - P.E.
1785 - «ANNETTE [...] Dis donc, le Magister qui m'en a aussi envoyé une ce matin ? BASILE. Bah ! ANNETTE. Oui ; mais il a beau faire le galant, ça ne prend pas avec moi.» Guillemain, Annette et Basile, 8 (Petite bibl. des théâtres) - P.E.
dire : dites toujours loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour inviter son interlocuteur à s'exprimer, malgré les réticences qu'il peut avoir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1875 - «GLADIATOR [...] . - Mais il y a une femme qui les éclipse toutes ! EUSÈBE. - Laquelle ? GLADIATOR. - Non ! vous ne la connaissez pas... EUSÈBE.- Ça m'étonnerait bien... Dites toujours.» Labiche, Les Trente Millions de Gladiator, in Labiche, Théâtre, 1001 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
dire : je (me) disais aussi... loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "lorsqu'une affaire paraît étrange [surtout dans un dialogue]" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1863 - «DEFONTENAGE. - Deux oreillers ? (Timidement.) Est-ce que vous comptez coucher ici ? ROQUEFAVOUR. - Oh ! non ! DEFONTENAGE. Je disais aussi...» Labiche, La Dame au petit chien, in Labiche, Théâtre, 111 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
dire : je dis loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "marque l'insistance" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Madame Saumon. [...] Quoique ça, je dis, les oppositions de ces mauvais anges, leux criailleries, leux si, leux mais, aboutissont à faire perdre du tems à l'assemblée [...]» Le Goûter de la Courtille, 5 (s.l.n.d.) - P.E.
1794 - «[...] nous ferons route ensemble, si çà vous est égal ; autrement, je dis, pas de gêne, mais il me semble que quand on est deux on s'ennuie moins [...]» L.M. Henriquez, Les Aventures de Jérôme Lecocq, 28 (Impr. Célère) - P.E.
1802 - «Mlle ROGUIGNARD. [...] c'est la même chose. GUIGNOLET, se levant. Ah ! je dis, madame, la même chose !... Je crayons ben que y a queuque différence [...]» Dorvigny, Nitouche et Guignolet, 12 (Barba) - P.E.
1803 - «HYPOLITE. Je vole à sa défense. JEROME. Ah ! j' dis, n' prenez c'te peine-là, au train dont vont les chevaux, elle est déjà ben loin.» H. Chaussier, La Vielleuse du boulevard, 45 (Cavanagh) - P.E.
1809 - «DUSEIGLE. Ah ! n' m'en parle pas. D'puis la mort d' not' pauv' tant', not' femme a pris la tienne en grippe ; mais j' dis, là, d'une force... TOURTENVILLE. Oh ! j' pouvons t' rend la monnoie d' ta pièce quand tu viendra cheux nous.» Francis, Le Gâteau des rois, 3 (Cavanagh) - P.E.
dire : je ne dis pas non loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, GLLF, 1868 ; Lex.[79], DELF, GR[85], ø d ; absent TLF.
1791 - «M. Recto. Tout cela est fort bon ; mais les honnêtes gens trouvent aussi que vous jurez un peu trop. La mère Duchesne. Çà par exemple, je n' dis pas non [...]» [Buée], Grande colère de la mère Duchesne, 5 (s.l.) - P.E.
1796 - «BERTRAND. Résignation, résignation ! je sommes encore vardelet, et je l' prouvarons. GERVAIS. Je n' dis pas non, voisin. Mais encore un coup, faut que j' l'i parle à c't-enfant.» Pigault-Lebrun, Les Sabotiers, 17 (Huet) - P.E.
1798 - «DUVAL. Alors, m'acceptez-vous pour gendre ? DUPONT. Un moment ; je ne dis pas non : mais comme vous êtes le premier qui se présente, je veux pouvoir faire la comparaison.» Léger, Chazet, Buhan, Il faut un état, 16 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
1811 - «JEANNETTE. J'en ai ben sujet d' pleurer. FRANCOIS. Je n' dis pas non ; mais r'gardez-moi, j'ai autant d' chagrin qu' vous... Est-ce que j' pleure ?» Martainville, Taconnet, 3 (Barba) - P.E.
1821 - «MADAME FRAICHE-MAREE. Vous avez pourtant une femme aimable. LESEC. Je ne dis pas non. MADAME FRAICHE-MAREE. Pas trop mal conservée pour la saison. LESEC. C'est encore vrai !» Francis et Dartois, La Marchande de goujons, 11 (Delaunay) - P.E.
dire : je ne dis pas non loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1791 ; L, GLLF, 1868 ; TLF, cit. Pesquidoux, 1932 ; DEL, GR[85], ø d.
• je ne dis/dirais pas - DEL, ø d ; absent TLF.
1537 - «Pensez vous quil faict beau veoir vng tas de gros veaulx perdre tout le temps de leur vie a chercher de petites pierres comme les enfans ? Encores si cela venoit a quelque proffit, ie ne diroys pas : mais ilz ne font rien de tout ce qu'ilz cuydent, quilz resuent & promettent.» B. Des Périers, Le Cymbalum mundi, 24 (Lemerre) - P.E.
1672 - «NICODEME. C'est queuque stratageme, / Car il n'étoit pas fou quand j'avons déjeuné : / Lui-même dans ces Champs il m'a là-bas mené, / Depuis je ne dis pas ; mais j'allons voir. Parrette ? Frappant à la porte.» Hauteroche, Le Deuil, in Hauteroche, Les Oeuvres de théâtre, I, 480 (Compagnie des libraires) - P.E.
1831 - «LEFEVRE, prenant un balai et le levant sur elle. Arrière, épouse criminelle ! Mme LEFEVRE, indignée. Ah ! c'en est trop ; tu oses lever la main sur moi ! LEFEVRE. La main, jamais !... le balai, je ne dis pas.» Cogniard frères, Les Deux divorces, 10b (Magasin théâtral) - P.E.
dire : je ne dis pas non loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1791 ; L, GLLF, 1868 ; TLF, cit. Pesquidoux, 1932 ; DEL, GR[85], ø d.
• je ne dis pas que non - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1654 - «LE CAPITAN. Lors qu'on est appellé, l'on a le choix des armes. / C'est à moy d'y penser. LISANDRE. Ie ne dis pas que non. / Choisis donc d'vn ganif iusques à vn canon.» F. Tristan, Le Parasite, 67 (Droz, STFM) - P.E.
1692 - «COLOMBINE. Les filles de ce pays-cy ne se prennent pourtant pas avec des Poulets d'Inde. Quelquefois avec une fricassée de Poulets donnée à propos, je ne dis pas que non.» Regnard et Dufresny, Les Chinois, in Gherardi, Le Théâtre ital., IV, 181 (Braakman) - P.E.
dire : je ne te/vous dis que ça loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, cit. Labiche, 1876 ; DELF, cit. Vallès ; L, ø d ; GR[85], cit. Proust ; GLLF, Lex.[79], ø d.
1791 - «LE PERE DUCHENE. [...] madame Duchêne, je suis amoureux, je ne vous dis que ça, et c'est vous qui l'avez voulu.» Les Actes des apôtres, n° 254, 5 - P.E.
1803 - «JOCRISSE. [...] je suis intrépide comme un loup-garou pour la guerre ; va, mon ami Picard, tu peux te vanter que tu en réchappe-là d'une belle ! je ne te dis que ça... mais n'y reviens pas.» Dorvigny, Jocrisse jaloux, 28 (Barba) - P.E.
1803 - «NOIROT. [...] Je veux à mon retour avoir avec vous eune conversation... sur un sujet... qui n' vous deplaira pas. (Lui tendant la main.) J'aime les gens d'esprit, moi, je n' vous dis qu' ça.» J.-A. Jacquelin, La Mort de Néron, 9 (Hugelet) - P.E.
1805 - «NIAISOT [...] Vous connaissez mon respect pour vous, ma tendresse pour elle... Je ne vous dis que ça.» Barré, Radet, Desfontaines, Les Ecriteaux, 8 (Collin) - P.E.
1814 - «ANDRE. Encore deux ou trois tableaux comme celui-là, et vous serez joliment à votre aise : je ne vous dis qu' ça.» Moreau et Lafortelle, Monsieur Crouton, 26 (Barba) - P.E.
1865 - «CAROLINE. Et, en attendant, je m'en vais m'enquérir de la malheureuse que vous voulez épouser !... Je ne vous dis que ça ; avant peu elle aura de mes nouvelles !... (Elle s'enfuit).» H. de Kock, Guide de l'amoureux à Paris, 260 (Faure) - P.E.
dire : je ne vous dis pas non loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1806 - «St.-REMI. Je suis un honnête homme. SURENE. Je ne vous dis pas non, / Mais il me faut ma somme.» Désaugiers, Tournay, Duval, M. Vautour, 16 (Masson) - P.E.
dire : je te/vous dis et te/vous douze loc. phrast. non conv. , plais. RELAT. "je te/vous certifie" - L, cit. Mol. ; BEI, mil.17e ; absent TLF.
1606 - «[...] neantmoins Maistre Guillaume (en te donnant le bon soir, car c'est trop causé) ie te dis & te douze, & te promets [...]» La Victoire du soldat fr., 31 (s.l.) - P.E.
dire : tu l'as/vous l'avez dit loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour approuver son interlocuteur" - GLLF, Lex.[79], DELF, GR[85], ø d ; absent TLF.
1792 - «Le Pere LA JOIE [...] Si chacun d' vous nous échappe, / C'est que vous crevez d' chagrin / De ne plus mordre à la grappe / Dans la vigne du voisin. GUILLAUME. Tu l'as dit !» Les Soirées du père La Joie, n° 7, 55 - P.E.
1796 - «ANTOINE KERLEBON [...] On n'était pas fort pressé de me voir ici, n'est-il pas vrai ? HENRI. Vous l'avez dit. ANTOINE KERLEBON. Je reconnais, à votre réponse, la vivacité d'une petite tête bretonne.» A. Duval, Les Héritiers, 356a (Impr. Didot) - P.E.
1798 - «CLOUTIER, entrant. Eh ! bien ? qu'est-ce qui gna donc encore ici ? du grabuge ? La mère ROUSSEL. Vous l'avez dit : ça ne s'arrange pas trop bien pour Cadet.» Aude, Cadet Roussel barbier à la fontaine des Innocens, 20 (Barba) - P.E.
1801 - «Je perds tout. Mme ANGOT. Tu l'as dit [...]» Périn et Pillon, Tous les niais de Paris, 42-43 (Hugelet) - P.E.
dire : vous l'avez dit/tu l'as dit loc. phrast. PHRASÉOL. "pour approuver son interlocuteur" - DDL 32, 1792 (tu l'as dit) et 1796 (vous l'avez dit) ; GLLF, DEL, GR[85], ø d ; absent TLF.
1662 - «LE COMEDIEN. Ouy, vous le treuverez à vostre gout, je croy ; / Mais je dois en parler modestement. LE MARQUIS. C'est toy ? LE COMEDIEN. Vous l'avez dit, Monsieur. Vous me verrez paroistre, / Et je vous plairay fort.» R. Poisson, Le Baron de la Crasse et L'Après-soupé des auberges, 83 (Nizet, STFM) - P.E.
1671 - «CRISPIN. Oui, vous lui dites, mais vous ferez le contraire. FLAVIO. Tu l'as dit ; je veux voir ce qu'on voit rarement, / Des femmes en débauche [...]» R. Poisson, Les Oeuvres, II, 101 (Compagnie des libraires) - P.E.
1693 - «MEZZETIN. Qui t'oblige donc a te vouloir cacher ? Aurois-tu trouvé quelqu'un dont tu ne voudrois pas estre reconnu ? ARLEQUIN. Tu l'as dit.» L.C.D.V., Les Avantures des Champs Elisées, in Gherardi, Le Théâtre ital., IV, 395 (Braakman) - P.E.
v. 1714 - «Je gage qu'à présent que vous êtes revenu de vos folies, vous avez les Jambes & la Tête meilleure. Tu l'as dit, nôtre Oncle, repliqua Omenée, pourvû que je sois assis à table.» Marivaux, Le Télémaque travesti, 198 (Droz) - P.E.
1724 - «ARLEQUIN. Qu'entens-je ! c'est Monsieur Brisefer, je gage. SILVIA. Vous l'avés dit : cest lui qui va m'offrir des soupirs superflus. ARLEQUIN. Ah ! j'enrage.» Les Noces d'Arlequin et de Silvia, in Les Parodies du nouveau théâtre italien, II, 11 (Briasson) - P.E.
v. 1734 - «LEANDRE. Fort bien. Je vous entens. De ses feux possédée... ORGOLIOUS. Tu l'as dit. Hier au soir avec quelques amis, / Gentils-hommes s'entend, & tous de mon Pays, / Nous avons d'un souper régalé cette Belle.» J.B. Rousseau, L'Hypocondre, in J.B. Rousseau, Portefeuille, I, 259 (Rey) - P.E.
1779 - «LE MAITRE. - Je fus une fois en ma vie plus malheureux que toi. JAQUES. - Vous payâtes après avoir couché ? LE MAITRE. Tu l'as dit.» Diderot, Jaques le fataliste, 42 (Droz) - P.E.
dire : vous m'en direz tant loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DG, ø d ; R, cit. Fournier ; TLF, cit. Reybaud, 1842 ; DELF, cit. Proust ; GLLF, 1964, Rob. ; PR[77], ø d.
1780 - «La Mère JEROME. Dame ! vous m'en direz tant. Mais, qu'est-ce que ça va faire en ménage, ça.» Guillemain, Le Café des Halles, 44 (Cailleau) - P.E.
1827 - «PICPUS. [...] Ma fille est à moi. MOUSSANT. Vous m'en direz tant, oui, que je dirai non ! mais ça fait rien à la chose [...]» Francis et Dartois, Les Trois faubourgs, 43 (Barba) - P.E.
1861 - «Mme SOMBRET. - Ca va faire un mariage. Mme LEBIDOIS. - Pas possible, vu qu'alle est mariée. Mme SOMBRET. - Vousm'en direz tant. Et son mari ? Mme LEBIDOIS. - Retourné chez ses parents.» H. Monnier, La Religion des imbéciles, 10 (L'Arche) - P.E.
dire : à qui le dis-tu/dites-vous ? loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1797 ; L, ø d ; TLF, cit. Colette, 1913 ; GLLF, DEL, GR[85], ø d.
1725 - «MARIAMNE [...] Depuis ce temps, hélas ! que de cruels ennuis ! / Que de malheureux jours ! ARLEQUIN. Et de mauvaises nuits ! A qui le dites-vous ?» [Dominique et Legrand], Le Mauvais ménage, in Les Parodies du nouveau théâtre italien, II, 212 (Briasson) - P.E.
dire : à qui le dites-vous/dis-tu ? loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, DG, ø d ; TLF, cit. Colette, 1913 ; GLLF, Lex.[79], DELF, GR[85], ø d.
1797 - «Le rempl. [...] Je suis tout nud. Je ne puis pas avoir devant moi seulement 40 à 50 sols pour m'acheter une mauvaise chemise. Le fact. A qui le dis-tu ?...» La Petite poste de Paris, n° 175, 5 messidor an 5, 1799 - P.E.
1814 - «Mad. DORVILLE. J'en conviens ; ça fait plaisir. Les soupers, les fêtes, les bals, tout cela est charmant. Mais cela dérange la fortune, cela altère la santé. BOISFLOTTE. Ah ! madame, à qui le dites-vous ?» Francis et Charles, L'Homme entre deux âges, 13-14 (Masson) - P.E.
dire que ... loc. conj. non conv. PHRASÉOL. - GR[85], cit. Daudet, 1873 ; TLF, cit. Zola, 1887 ; GLLF, cit. Aragon.
1842 - «Ah ! mes enfants, ce que c'est de nous pourtant ; et dire qu'après ça il faut mourir un jour !» P. de Kock, in La Grande ville, I, 263 (Bureau central des publ. nouv.) - P.E.
doué (bien -) loc. nom. m. PSYCHOPÉDAG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1922 - «Celle-ci [monographie pédagogique de F. Baumgarten à Berlin] donne les résultats d'une enquête sur 465 écoliers, garçons et filles, des écoles communales de Berlin, classés pour les écoles de bien doués par Moede et Piorkowski à la suite de leurs examens spéciaux de 1918.» H. Piéron, in L'Année psychol., 22e année, 308 - M.C.
doué (bien -) loc. nom. m. PSYCHOPÉDAG. - absent TLF.
Add.DDL 25 (1922, L'Année psychol.)
*1925 - «Le profil psychologique des biens doués est plus accidenté que celui des autres enfants.» E. Claparède, c.r. : L.-M. Terman, in Arch. de psychol., t.19, 267 - M.C.
*1963 - «doués (bien -) (ang. gifted childs) Par opposition avec les enfants débiles [...] on qualifie de bien doués ceux dont le niveau est nettement supérieur à la moyenne (par exemple avec un QI dépassant 1,20 ou 1,30).» Piéron, Vocab. de la psychologie, 126 (P.U.F.) - M.C.
entre-dire n.m. didact. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1965 - «Sade appelle donc régime révolutionnaire le temps pur où l'histoire suspendue fait époque, ce temps de l'entre-temps où entre les anciennes lois et les nouvelles règne le silence de l'absence des lois, cet intervalle qui correspond précisément à l'entre-dire où tout cesse et tout s'arrête, y compris l'éternelle pulsion parlante, parce qu'il n'est plus alors d'interdit.» M. Blanchot, L'Inconvenance majeure, in Sade, Français, encore un effort, 39 (Pauvert) - J.S.
envoyer (ne pas l'- dire) loc. verb. non conv. EXPRESS. - BEI, fin 19e ; DDL 5, 1904 ; GLLF, cit. Cocteau ; FEW (4, 797a), TLF, DEL, GR[85], ø d.
1866 - «MADAME DUCHE. Une grande sèche, pas facile à manier, mais franche comme l'osier : quand les gens ne lui plaisaient point, elle ne le leur envoyait pas dire ; j'adore ces caractères-là, et vous ?» H. Monnier, Paris et la province, 222 (Garnier) - P.E.
envoyer dire (ne pas l'-) loc. verb. non conv. EXPRESS. - FEW (4, 797a), PR[72], TLF, ø d.
1904 - «Elle ne me l'envoie pas dire [...]» P. Berton et C. Simon, Zaza, III, iv - E.S.
facé (bien -) loc. adj. non conv. CORPS "qui a une noble figure" - FEW (3, 355a), 1743, Trév. ; L, ø d ; absent TLF.
• bien facié - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «LE PERE DUCHENE. [...] C'est un fier bou... ce Nicolas ! bien facié, bien planté, cinq pieds huit pouces, un grand coquin de nez et le reste à l'avenant.» Les Actes des apôtres, n° 254, 5 - P.E.
1803 - «Facié. Cet homme est bien facié ; dites, facé.» E. Molard, Dict. grammatical du mauvais langage, 89 (Barret) - P.E.
faire (bien - et laisser dire) loc. verb. PROVERBE - L, BEI, 19e ; GLLF, TLF, DEL, GR[85], ø d.
Formule d'approche : 1620 - «Il faut laisser dire le monde et bien faire, ma très chère fille ; cela s'évanouira ; vous n'êtes pas meilleure pour le bien que ces bonnes gens dient de vous, notre soeur N. n'est pas plus mauvaise pour le mal qu'ils en dient aussi.» J.-F. Frémyot de Chantal, Corresp., I, 525 (Cerf) - P.E.
façon de penser (dire sa -) loc. verb. non conv. RELAT. - L, ø d ; TLF, cit. Proust, 1913 ; GLLF, GR[85], ø d.
1807 - «ARLEQUIN. Je le sais, et je viens de lui dire ma façon de penser. Mlle CASSANDRE. Vous vous serez mal mis dans ses papiers. ARLEQUIN. Qu'importe, si je suis bien dans les vôtres !» Désaugiers et Servières, Arlequin double, 24 (Barba) - P.E.
ficelé (bien -) loc. adj. non conv. TOILETTE "bien habillé" - E, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1833 ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; L, DG, FEW (3, 879a ; rég.), R, ø d.
1830 - «Un jeune homme bien ficelé et qu'avait l'air d'un franc bon enfant.» 1830, Scènes historiques, Le Conseil à Saint-Cloud, 65 (Levavasseur) - P.E.
honnête (vous êtes bien -) loc. phrast. non conv. POLITESSE - L, GLLF, 1866 ; TLF, cit. Bazin, 1907 ; FEW (4, 462b), 1930, Lar. ; R, PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1781 - «M. BETASSIER. Ce sera comme il vous plaira. M. DUVERDIER. Vous êtes bien honnête. En ce cas, j'y consens de tout mon coeur.» Carmontelle, L'Uniforme de campagne, in Recueil gén. des proverbes dramatiques, VI, 275 (A Londres) - P.E.
*1786 - «TROTTIN. Elle est charmante, adorable ! MARTINE. V' s'êtes ben honnête, Monsieur, mais je n'en croyons rien voyez vous ; car tous ces Monsieux d' Paris, sont d' s' engeoleux d' filles...» [Ducray-Duménil], Les Deux Martines, 5 (Cailleau) - P.E.
*1812 - «LAVALEUR, (aux autres). Il faut s'amuser de ce cadet-là, (haut) et de quel pays êtes-vous donc, petit déluré ? MOUTONNET (saluant). Vous êtes bien honnête, Monsieur, je suis des environs de Poitiers en Poitou, du village de Buzeville ousque je suis né.» Merle et Ourry, Une Journée de garnison, 11 (Masson) - P.E.
*1830 - «OH ! QU' NENNI. [...] Papa Dégommé, vous vous êtes très-bien conduit ; jamais père dindon ne se montra plus délicat, plus tendre. (A part.) Il est toujours bête à couper au couteau. DEGOMME. Vous êtes bien honnête.» Brazier et Carmouche, Oh ! qu' nenni, 22-23 (Riga) - P.E.
*1830 - «MADAME POCHET [...] Mais du reste..., vous..., ça va bien ? Vous êtes pourtant encore joliment jaune. MADAME DESJARDINS. Vous êtes bien honnête ! ça n' va pas plus mal.» H. Monnier, Scènes populaires, 46-47 (Flammarion) - P.E.
*1832 - «[...] y lui dit, dit-y :' Cré nom de nom, princesse que vous êtes jolie ! - Vous êtes bien honnête, beau prince ; mais c'est pour vous f... de moi ce que vous en dites, répondit la princesse avec modestie.» A. Jal, Scènes de la vie maritime, II, 86 (Gosselin) - P.E.
*av. 1835 - «MADEMOISELLE CASTEL. - Monsieur Hougot, vous arrivez à point pour déjeuner avec nous. HOUGOT. - Vous êtes ben honnête, mademoiselle.» P.-L. Roederer, La Pipe de cidre, in P.-L. Roederer, Oeuvres, I, 491 (Didot) - P.E.
*1842 - «Mesdemoiselles, voulez-vous accepter mon bras ?... - Vous êtes bien honnête, monsieur ...» P. de Kock, in La Grande ville, I, 151 (Bureau central des publications nouv.) - P.E.
honnête (vous êtes bien -) loc. phrast. non conv. POLITESSE - DDL 19, 1781 [repris in GR] ; L, GLLF, 1866 ; TLF, cit. Bazin, 1907 ; FEW (4, 462b), 1930, Lar.
1757 - «CRINCRIN. Eh non, Mesdames, votre parole est suffisante. Hé puis votre zèle pour notre Roi est une pièce de crédit. TOUTES. Monsieur, vous êtes ben honnête.» Vadé, L'Impromptu du coeur, 28 (Duchesne) - P.E.
1773 - «M. D'ESCABIOUS. Sans vous, je ne les aurois pas gagnées. Mad. MIGNONETTE. Vous êtes bien honnête ; mais j'ai bien de la peine à le croire.» [Carmontelle], Proverbes dramatiques, VI, 97 (Lejay) - P.E.
1779 - «L'AVOCAT. Ah ! vous êtes un homme divin !... Aussi j'aurai soin de vous. LE TAILLEUR. Monsieur, vous êtes bien honnête... La couleur n'est peut-être pas de votre goût, mais au magasin...» Dorvigny, L'Avocat chansonnier, 214 (s.l.n.d.) - P.E.
informé (bien -) loc. nom. m. VIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1917 - «Il m'apparaît parfois oiseux et puéril, depuis que je suis dans cet ouvrage, d'écouter les "biens [sic] informés" qui échangent des vues sur le degré actuel de la famine allemande, le nombre de sous-marins, les restrictions alimentaires [...]» J.-E. Blanche, in Cahiers André Gide, 8, Corresp. A. Gide-J.-E. Blanche, 15 févr., 213 (Gallimard, 1979) - M.C.
lanlaires (dire des - de) loc. verb. non conv. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• dire des lanlères de - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1652 - «Auez vous quelqu'autre motif, / Pourquoy vous laissiez vos confrères, / Qui pourtant disent des lanlères / Et de vous et de vos Arrests [...]» Satyre du parlement de Pontoise, in C. Moreau, Choix de mazarinades, II, 442 (Johnson) - P.E.
nom (dire son - à [un aliment, une boisson]) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. US. ALIM. "pour signifier qu'on boit ou qu'on mange qqch. avec plaisir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1875 - «Maintenant, nous allons dire notre nom à cette bouteille de vin [...].» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 165 (Seghers) - P.R.
nom (dire à qqn plus haut que son -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - TLF, GR[85], cit. Balzac, 1839.
1791 - «Ça dit, je prends ma canne à torticoli de tous les jours, dont je me sers pour faire politesse à ceux qui me disent plus haut que mon nom [...]» Il ne badine pas, foutre, le père Duchesne, in Le Véritable P. Duchesne f., 3 - P.E.
nègre (dire comme au -) loc. verb. EXPRESS. "continuer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1896 - «Il faut dire à M. Brunetière comme au nègre : Continuez !» R. de Souza, in Mercure de France, numéro 80, août, 369 - P.E.
or (dire d'-) loc. verb. non conv. EXPRESS. - TLF, 1583-84, Brantôme ; BEI (il dit d'or, s'il n'a le bec jaune), 1690, Fur. ; Gc, GLLF, DEL, Brantôme ; L, cit. Hauteroche ; GR[85], ø d.
1565 - «[...] vraiment c'est dommage que l'on ne vous a preparé une chaire, vous prescheriez bien, vous auriez tantost le bec jaune : vous dictes d'or : je croi que vous ne dictes pas à bon escient : à sote demande il ne faut point de responce [...]» J. Tahureau, Les Dialogues, 42 (Droz) - P.E.
ouf (dire -) loc. verb. non conv. ACTION "réagir" - sans dire ouf "sans réagir" : TLF, cit. Hugo, 1862 ; DELF, GR[85], ø d ; "sans répliquer, sans dire un mot" TLF, cit. Balzac, 1830 ; GLLF, av. 1850, Balzac ; Lex.[79], ø d.
• dire houf - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] lorsqu'on vous tondoit, si vous eussiez dit seulement houf [...] on vous aurait foutu le pied sur le ventre et voilà comme !!!» [Lemaire], 13e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4 - P.E.
oui (ah bien - !) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - DDL 32, 1797 ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• ah ben, oui - DDL 32, 1797 ; TLF, cit. Goncourt, 1862.
1782 - «CLAUDINE [...] y m'a promis que le jour de leurs noces seroit aussi stilà des nôt', & qu'il en feroit tous les frais. LUCAS. Ah ben, oui ! En ce cas là j'avons le temps d'avoir les dents longues.» Dorvigny, Christophe Le Rond, 6 (Cailleau) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
• oh ! bien oui - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1789 - «LE SERGENT. Monsieur le Marquis, remettez-moi votre épée. RICCO. Mon épée !... Oh ben oui... demain. [...] GERMANCEI. Un mot. RICCO. Oh ! bien oui, j'ai bien le tems de vous écouter. On m'attend pour dîner, et cette affaire mérite la préférence sur toutes les autres [...]» [Dumaniant], Ricco , 35 et 54 (Cailleau) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
• ah ben oui - TLF, cit. Goncourt, 1862.
1797 - «[...] i s' font si ben payé eux, que ne baillont-i d' leur part ? - Ah ben oui, i z'ont tous mal à c'te patte là, si n' prenions que leurs gages, i z'i en auroit b...ment de reste.» Chronique de Paris, n° 51, 19 floréal an V, 2 - P.E.
1806 - «LAGACHE. Où vas-tu par là ? LAMOUSSE. Pardi, déjeûner, vous voyez bien. LAGACHE. File à gauche. LAMOUSSE. Ah ! ben, oui. LAGACHE. File à gauche, je te dis. LAMOUSSE. J'ai payé. LAGACHE. Je n'entre pas dans tout ça.» Francis et Désaugiers, Mars en carême, 19 (Barba) - P.E.
1806 - «OMAZETTE. Les lions de S.-Malo ! BEAUJASMIN. Eh non ! les chiens de S.-Malo ! OMAZETTE. Lui avaient mordu les jambes ? BEAUJASMIN. Ah ! ben oui ! il n'y a que ses sabots qu'ils n'ont pas pu avaler [...] OMAZETTE. J'espère qu'il a ri. BEAUJASMIN. Ah ! ben oui, il ne l'a pas plutôt vu que ça li a rappellé notre frère, et qu'il s'est pris à pleurer [...]» Barré, Radet, Desfontaines, Dieulafoy, Omazette , 10 et 11 (Masson) - P.E.
1809 - «JULIETTE. Tais-toi, va-t-en, je me charge de tout. CHEVALET. Ah ! ben oui. Vous savez comme il est colère quand on ne lui obéit pas ?» Désaugiers, M. Gérésol, 5 (Fages) - P.E.
1813 - «FANCHETTE [...] j' nai pas l' temps, j'ai ben aut' chose en tête. LAFLEUR. Quelqu' amourette, je gage ? FANCHETTE. Ah ! ben oui !» Désaugiers et Gentil, Pierrot, 13 (Barba) - P.E.
1815 - «ANDRE. Not' maître ! not' maître ! devinez qui est-ce qui vous arrive. VALMONT. Une lettre de ma soeur ? ANDRE. Ah ! ben oui... une lettre ! VALMONT. Ma soeur elle-même, peut-être ?» Désaugiers et Barrière, Trois pour une, 11 (Huet) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
• ah ! oui - GR[85], ø d ; absent TLF.
1803 - «LISE. Mais Charles n'a-t-il pas été blessé ? LAVALEUR. Ah ! oui... blessé !... [...] Et l'ennemi, toujours trompé, / Combattit Charles sans l'atteindre.» Désaugiers et Francis, Mylord Go, 4 (Cavanagh) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1797 - «L'ARGUS, consterné. Cependant, la liberté !... LE JACOBIN. Ah ! bien oui, la liberté ! c'est bien pour toi que nous avons fait la révolution. Ah ! tu n'as qu'à compter là-dessus.» L'Argus du Palais-Royal, n° 13, 22 août, 60 - P.E.
1807 - «VICTORINE. Attendez le retour de mon frère... peut-être. VAUTOUR. Ah bien ! oui, votre frère ! il fait bon lui demander de l'argent... pour qu'il me casse, comme au terme de Pâques, quelque instrument sur les épaules.» Désaugiers, Tournay, Duval, M. Vautour, 12 (Masson) - P.E.
papiers (se mettre bien dans les - de qqn), papiers (se mettre mal dans les - de qqn) loc. verb. non conv. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF être dans les papiers de qqn : FEW (7, 591a), TLF, 1798, Acad. ; GLLF, 1875, Lar. ; DELF, Proust ; L, DG, ø d.
1807 - «ARLEQUIN. Je le sais, et je viens de lui dire ma façon de penser. Mlle CASSANDRE. Vous vous serez mal mis dans ses papiers. ARLEQUIN. Qu'importe, si je suis bien dans les vôtres !» Désaugiers et Servières, Arlequin double, 24 (Barba) - P.E.
parler (ce que - veut dire) loc. phrast. PHRASÉOL. "la valeur exacte de ce qui est dit" - DEL, cit. Stendhal, 1838 ; GLLF, DHR, 1868, Littré ; TLF, cit. Moselly, 1907.
1828 - «Tu entends ce que parler veut dire. - Du poussier [de l'argent], et pas tant de façon.» Vidocq, Mém., 2, 227 (Tenon) - P.R.
1830 - «Pour qui me prend-on, se dit-il, croit-on que je ne comprends pas ce que parler veut dire ?» Stendhal, Le Rouge et le Noir, 175 - FXT
parler : parlons peu et parlons bien loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - R, PR[77], cit. A. France ; GLLF, 20e ; DELF (- mais -), ø d ; TLF, cit. Genevoix, 1925.
1791 - «A ça, parlons peu et parlons bien.... c'est bien dit, si nous le pouvons ...» 6e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 7 - P.E.
1798 - «Mad. LEGRAS. Ah ! ça, parlons peu et parlons bien : souviens-toi, mon enfant, qu'il n'y a plus de place ici pour aucun voyageur [...]» Desforges, Le Sourd, 7 (Barba) - P.E.
1814 - «BEQUILLARD. [...] Parlons peu z-et parlons bien.» Désaugiers et Brazier, Le Boulevard Saint-Martin, 32 (Barba) - P.E.
1830 - «DON PATHOS. (Criant à tue-tête) Parlons peu, parlons bien, et surtout parlons bas !...» Carmouche, De Courcy, Dupeuty, N, i, ni, 4 (Bezou) - P.E.
1854 - «POUJAT. Voyons, parlons peu et parlons bien. Qu'est-ce que vous lui reprochez à ce cheval ?» H. Monnier, Les Bourgeois de Paris, 257 (Charpentier) - P.E.
peine (c'est/c'était bien la -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, ø d ; TLF, cit. Proust, 1921 ; GR[85], ø d.
1840 - «Impossible de sortir : la grille de la cour est fermée... Et Bussières que je rencontre, qui se trouve prisonnier comme moi... Il paraît qu'elles étaient deux... C'était bien la peine...» Lefranc et Marville, Si nos femmes savaient !, xvii - T.W.
pendre (dire pis que -) loc. verb. non conv. RELAT. - FEW (8, 173b), GLLF, DEL, TLF, BEI, 1611, Cotgr. ; L, 1680, Mme de Sév. ; GR[85], cit. Zola, 1877.
1596 - «Mais couppons court : quand ilz diroyent pis que pendre, quand ilz inuenteroient des Iesuistes un million-de-fois dauantage de malheur, et les choses plus exorbitantes de ce monde, je ne m'en estonnerois-ja d'un seul festu [...]» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 111 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
pesé (tout bien -) loc. adv. ACTION "après réflexion, en fin de compte" - TLF, DEL, DHR, 1738, Rollin ; GLLF, cit. Romains.
1599 - «Car si tout bien pesé, nous considerons quels sont les progrez, de la suffisance de nostre esprit : en ce qu'il cognoist et ignore des choses de ce monde : nous n'y trouverons rien en fin [...].» H. de La Popelinière, L'Histoire des histoires, I, 13 (Fayard, 1989) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• peut-êt' ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1796 - «BRUNO. Ah, pour la femme, peut-êt' ben a-t-i' tort, pour l'argent et le trousseau, c'est eune autre affaire.» Pigault-Lebrun, Les Sabotiers, 36 (Huet) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p'têt ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1798 - «NICOLE. Comment, encore boire ? BELLE-POINTE. P'têt ben... On ne sait pas... La faiblesse humaine... (Il sort).» Testard, La Bible à ma tante, 14 (Paris) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p't'être ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1803 - «MARTINET [...] Tu dis qu'il arrive ? GAULARD, lentement. Oh ! pas encore de sitôt... p't'être ben dans un demi-quart d'heure au plus tard. [...] GAULARD. Laissez donc ! vous vous gaussez, vous êtes plus futé que moi, p't'êt' ben.» Jacquelin et Désaugiers, Le Magister et le meunier , 13 et 23 (2e éd., Bezou) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• ptête ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1805 - «JAVOTTE. Ça s'echera, faut espérer. BENJAMIN. Ptête ben, mais ça sera long.» Servière et Duval, Jeanneton colère, 5 (Masson) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p't-êt'e b'en non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1805 - «THERESE. Est-ce par ce qu'il a fait couper son pommier ? VALOGNE. P't-êt'e b'en. THERESE. Est-ce par ce qu'il a un château ? VALOGNE. P't-êt'e b'en. THERESE. Est-ce par ce qu'il m'aime. VALOGNE. P't-êt'e b'en, j' vous dis.» Désaugiers et Bosquier-Gavaudan, Le Diable en vacance, 16 (Masson) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p'tête ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1809 - «COLIFICHET. De quel accident êtes-vous donc mort ? JOCRISSE. P'tête ben d'un' chûte.» Francis et Désaugiers, Jocrisse aux enfers, 19 (Cavanagh) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel.
1738 - «LISETTE [...] N'est-ce pas de ces Gens que l'on nomme Poëtes ? MONDOR. Oui. LISETTE. Nous en avons un. MONDOR. C'est lui. LISETTE. Peut-être bien. MONDOR. Qui donc ? LISETTE. Le Personnage en tout ressemble au tien : / Sinon que ce n'est pas Damis que l'on le nomme.» Piron, La Métromanie, 4 (Le Breton) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel.
• p'tête ben non conv. - DDL 32, 1796 (peut-êt' ben) et 1798 (p'têt ben) ; absent TLF.
1782 - «Madame BLAISE. Taisez-vous, morveuse. Allez-vous pas apprendre à votre mère ce qui en est. Je connaissons mieux que vous la tête de mon mari, p't'ête ben, & je vous disons que j'en faisons ce que je voulons.» Dorvigny, Blaise le hargneux, 4 (Cailleau) - P.E.
peut-être bien que loc. conj. PHRASÉOL. - TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Zola.
1801 - «NIGAUDIN. Sans une femme. CASSANDRE. On m'avait pourtant dit que c'était un homme... SCAPIN. Ah ! peut-être bien qu'en effet... Enfin, le voilà.» Marsollier et Chazet, Le Joueur d'échecs, 14 (Masson) - P.E.
1806 - «NIGAUDINOS [...] Ah ! mon Dieu !... Qu'est-ce que c'est que ça, les portraits qui bâillent... Ils s'ennuyent peut-être d'être depuis si long-temps à la même place. Peut-être bien aussi que j'ai la vue trouble ; voyons...» Ribié et Martainville, Le Pied de mouton, 34 (Huet Masson) - P.E.
peut-être bien que loc. conj. PHRASÉOL. - TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Zola.
• p'têt' ben que non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1806 - «JACO [...] est-ce qu'il n'y a pas quelqu'un pour nous recevoir ? BEAUJASMIN. Neny, mais p'têt' ben qu'on viendra ?» Barré, Radet, Desfontaines, Dieulafoy, Omazette, 22 (Masson) - P.E.
1810 - «JOCRISSE-Valet. Bah ! laisse donc ; il y a une providence ; y en a z'une. Si j' venais à me noyer, on m' tendrait la main. P'têt' ben qu' on m' ferait comm' j'ai fait. Sais-tu qu'une fois j' ons sauvé la vie à un homme ?» Sewrin, Jocrisse-maître et Jocrisse-valet, 7 (Masson) - P.E.
peut-être bien que ... loc. conj. PHRASÉOL. - DDL 32, 1801 ; TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Zola.
• ptê't' ben que non conv. - DDL 32 (p'têt' ben que), 1806 ; absent TLF.
1784 - «Madame HUBERT. Ptê't'ben qu' vous en aimez une autre ?» Desforges, L'Epreuve villageoise, 18 (Prault) - P.E.
skier (bien -) loc. nom. m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1935 - «De même que la technique correcte de la marche à skis, la position correcte de descente est un autre facteur très important pour posséder la vraie technique du 'bien skier'.» P. Schnaidt, La Technique du ski, 27 (Genève, Sonor) - C.T.
sonné (bien -) loc. adj. non conv. TEMPS "d'un âge" - TLF, cit. Montherland, 1934 ; GLLF, 1964 ; Lex.[79], GR[85], ø d. sonné : TLF, cit. Stendhal, 1835 ; GLLF, 1835, Acad. ; L, ø d ; GR[85], cit. Lemaître ; FEW (12, 97b), 1935, Acad.
1814 - «GERVAIS [...] je pense qu'à 50 ans bien sonnés, il ne faut pas brûler la chandelle par les deux bouts [...]» Francis et Charles, L'Homme entre deux âges, 11 (Masson) - P.E.
suspendu (bien -) loc. adj. TRANSP. - GLLF, TLF (cit.), 1902, Colette ; Lex.[79], GR[85], ø d.
1800 - «Une belle et bonne CHAISE-DE-POSTE bien suspendue, avec lanternes, vache, porte-manteau et malle à écroux, double suspente, cave et plusieurs cachettes à l'intérieur [...]» Petites affiches de Paris, numéro 92, 2 germinal an 8, 1479 - P.E.
tassé (bien -) loc. adj. non conv. MESURE "bien rempli" - FEW (17, 318b), PR[72], 1923, Lar.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1903 - «Je crève de soif... Un bon demi-setier, père Viron, hein, et bien tassé ?»J. Lorrain et D. Fabrice, Clair de lune, I, ii - B.T.
tomber bien loc. verb. COUTURE "en parlant d'un vêt." - TLF (pour des draperies), 1845, Besch. ; GLLF, cit. Colette et 1964, Lar. ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1901 - «[...] sa jupe tombe bien.» Willy, Claudine à Paris, 186 (Ollendorff) - M.C.E.
1920 - «[...] il avait un habit trop long et qui ne tombait pas bien.» Proust, Le Côté de Guermantes, I, t. II, 93 (Ed. Clarac et Ferré, Pléiade) - M.C.E.
tourné (bien -) loc. adj. VALEUR "par antiphrase" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1748 - «Mais voyez-le un peu, voilà-t'il pas un homme bien tourné pour croire que je ne suis bonne à rien.» Mém. de l'Académie des colporteurs, 16-17 (s.l.) - P.E.
tout-outre (dire -) loc. verb. EXPRESS. "dire "foutre"" - FEW (14, 12a), 1640, Oudin ; absent TLF.
v. 1610 - «VIRET. Par la vertu, j'ai quasi dit tout outre ; encore je m'en repens, pource que ces méchans penseront que j'aie envie de devenir huguenot : ceux qui parloient ainsi étoient hérétiques.» Béroalde de Verville, Chartre, in Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, III, 14 (Delarue) - P.E.
trop-bien-nourri n.m. CORPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1954 - «[...] il [le sang des femmes de Thermidor] réunit les caractères d'une sanguinité superbe : le chaud, le rouge, le dévêtu, le trop-bien-nourri.» Barthes, Mythologies, 105 (1970) - AFC
verre (un - se reprend bien) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1654 - «CHASTEAUFORT. Tu veu dire au contraire vers l'Orient, sur la Mediterranée. GAREAU. Hé bian je me reprens, un var se reprent bian. Mais guian si vous pansiais que je devisiesme entendre tous ces tintamares là, comme vous autres Latiniseurs, Dame nanain [...]» Cyrano de Bergerac, Le Pédant joué, in Cyrano de Bergerac, Oeuvres complètes, 182 (Belin) - P.E.
v. 1714 - «[...] j'aurois pû parler de bien des choses qu'il faudra que je laisse ; mais je me reprends, un Verre se reprend bien [...]» Marivaux, Le Télémaque travesti, 244 (Droz) - P.E.
vouloir dire loc. nom. m. LING. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1925 - «Le terme vulgaire 'ce que le mot veut dire' est le seul vrai [...] Ecrire 'le vouloir dire d'un mot' ne me déplairait pas. - On pourrait aussi ressusciter signifiance, mais sématisme a cet avantage que son vouloir-dire renvoie l'attention vers une science de même nomenclature.» G. Esnault, L'Imagination populaire. Métaphores occidentales, 7 (P.U.F.) - J.S.
vouloir-dire n.m. PSYCHOL. LING. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «Qu'est-ce que le 'vouloir-dire', quels sont ses rapports historiques avec ce qu'on croit identifier sous le nom de 'voix' et comme valeur de la présence, présence de l'objet, présence du sens à la conscience, présence à soi dans la parole dite vive et dans la conscience de soi ? » J. Derrida, in Les Let. fr., 6 déc., 12 - AFC
1970 - «La réitération du signifiant procède ainsi du jeu qui fait du texte le producteur de sa propre réflexion, l'hésitation de sa propre lettre, rendant en tout cas impossible l'installation d'un sujet et de son vouloir-dire, tant est inextricable le langage de ce que langage se dit à travers la parole du sujet.» H. Cixous, in Poétique, n° 4, 429 - AFC
1978 - «Cette quotidienneté nous fait rarement parler scientifiquement et nos phrases, isolées de l'implicite qu'elles présupposent, présentent une plurivocité qui permet à l'individu d'exprimer son vouloir-dire personnel au travers des règles conventionnelles de la syntaxe et de la sémantique de la langue de son groupe.» M. Meyer, in Le Monde, 14 juin, 2 - AFC
1983 - «la rature, usuellement bannie de la copie propre remise au maître. Point critique entre le vouloir-dire et le savoir-écrire [...]» C. Fabre, in J'cause français, non ?, 65 (A.P.R.E.F., La Découverte) - K.G.
vrai (dire le -) loc. verb. RELAT. - GLLF, DHR, 1660, Corn. ; TLF, cit. Milosz, 1910.
1534 - «Et pour dire le vray, j'en fuz à ung doy pres [...]» C. Chappuys, Poésies intimes, 139 (Droz) - P.E.
1545 - «Regnaut respondit : A vous dire le vray, ie suis homme assez grossier en ces choses là [...]» A. Le Maçon, trad. : Boccace, Le Décaméron, I, 150 (Lemerre) - P.E.
1561 - «MARION [...] Or' elle m'envoye prier / Ses compagnes, pour avecque elles / Deviser de quelques nouvelles, / Et banqueter toutes ensemble. / Pour dire le vray, il me semble / Qu'il vault beaucoup mieux les laisser / A leur privé, ores danser / Sur les chansons, ore à loisir / Mille et mille propos choisir [...]» J. Grévin, Théâtre complet et poésies choisies, 128 (Garnier) - P.E.
1582 - «Car pour vous dire le vray, je recognois que celluy qui est l'autheur ne doibt jamais estre correcteur de ses livres [...]» E. Pasquier, Let. familières, 108 (Droz) - P.E.
zut (dire - à qqch.) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "refuser qqch., renoncer à qqch." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1860 - «Car enfin, Rosalba a une vocation, c'est le cancan ; elle avait voulu la contrarier et il avait bien fallu qu'elle lui cédât de nouveau. Et elle redit zut ! au sentiment [...]» [A. Vermorel], Ces dames, 103 (Chez tous les libraires) - P.E.
éducationné (bien -) loc. adj. non conv. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.-er : DDL 1, 1884, J. Lévy
1805 - «Une bonne tournure, bien poli, bien éducationné : il paya du vin à quinze, les pieds de mouton ; en fin finale, il fit bien les choses.» Le Père Lantimèche, 22 (Basset et Martin) - P.E.
éduqué (bien -) loc. adj. CARACT. - TLF, 1825, Courier ; R, GLLF, av. 1848, G. Sand ; L (néol.), DG, ø d ; FEW (3, 205b), 1920 ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1763 - «L'éducation n'est que la copie du bon naturel, un enfant bien éduqué n'est qu'un bon singe.» Du Laurens, L'Arétin moderne, 39 (Bibl. des Curieux) - P.E.
égal (ça m'est bien -) loc. phrast. non conv. AFFECT. PHRASÉOL. - TLF (ça m'est égal), cit. Zola, 1883 ; DG (cela m'est égal), R, GLLF (tout m'est égal), Lex.[75], PR[77], ø d.
1814 - «JULES. Comment, vous me boudez ! est-ce que j'aurois eu le malheur de vous déplaire, Mam'selle ? COLETTE. Je crois que cela vous serait bien égal, Monsieur.» Moreau et Lafortelle, Monsieur Crouton, 4 (Barba) - P.E.
1830 - «MADAME DESJARDINS. Dodoffe, tu n'es pas gentil. ADOLPHE. Ca m'est bien égal.» H. Monnier, Scènes populaires, 46 (Flammarion) - P.E.
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