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aguilanneuf (aller à l'-), aguillanneuf (aller à l'-) loc. verb. US ET COUT. - DDL 3, 1547, Du Fail ; GR[85], ø d ; absent TLF.
Compl.G et Hu (même texte, ø d)
1532 - «[...] qui s'estoient assemblez jusques au nombre de troys, six, neuf, dix, pour aller à l'aguillanneuf, le premier trou de l'an, que l'on donne la souppe aux boeufz, et la clef du charbon aux filles, pour donner l'avoine aux chiens.» RabelaisPantagruel, 61 (Droz) - P.E.
air (aller prendre l'-) loc. verb. DÉPLAC. - FEW (24, 221b), 1669 ; DELF, cit. Stendhal ; R, ø d prendre l'air "s'enfuir" : L, cit. Mme de Sév. ; GLLF, cit. Balzac ; TLF, cit. Flaubert, 1861 ; DG, PR[77], ø d
1510 - «Sire, nous receusmes hyer matin certaines voz lettres ; et pour ce qu'il estoit dimenche, et que une grant partie des gens de bien de la ville estoient allez prendre l'aer aux champs, lesquelz retournerent au soir, differasmes d'en faire l'ouverture et publicacion jusques à huy six heures du matin [...]» Let. à Louis XII, 26 août, in Registres des délibérations du bureau de la ville de Paris, I, 161 (Impr. nat.) - P.E.
1634 - «Larisse. [...] ie veux qu'il soit souple, et chaussant à toutes mes humeurs ; et quand ie luy diray, Passez delà, cachez-vous là, tenez-vous là, allez prendre l'air, ie veux qu'il le fasse : et en vn mot, ie veux que depuis les pieds iusques à la teste ce soit vn vray Iobet [...]» Trad. : [A.J. de Salas Barbadillo]Le Matois mary, 3 (Billaine) - P.E.
aller v.intr. non conv. SANTÉ "aller à la selle" - GR[85], cit. Mol., 1670 ; FEW, 1673, Mol. ; L, TLF, ø d.
1639 - «Mais, à propos, comment va cette affaire ? / Avez-vous bien esté tout doucement / Cinq ou six fois ?» Voiture, Sur une personne qui avoit pris médecine, in VoiturePoésies, II, 145 (Didier, STFM) - P.E.
aller v.intr. ACTION "continuer à faire qqch." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1863 - «[...] se coucher à huit heures, se lever à trois, prendre deux tasses de café et aller en travaillant jusqu'à onze heures. [...] en voyant ma vieille bonne rester debout contre la fièvre [...] toujours aller, triompher de tout [...] je m'étonne que les femmes ne meurent pas [...]» E. et J. de GoncourtJourn. , t.1, 212 et 1082 (Flammarion, 1959) - G.M.-D.
1867 - «Les confidences allaient toujours.» Zola, Thérèse Raquin, in ZolaOeuvres complètes, t.34, 138 (Bernouard, 1928) - G.M.-D.
1876 - «Jamais sa vanité ne se trouvait si délicieusement chatouillée, que lorsque le colonel et M. Bouchard, pendant des soirées entières, se renvoyaient ainsi des phrases admiratives [...] M. Bouchard et le colonel allaient toujours ; ils le déclaraient grand orateur, grand administrateur, grand financier, grand politique.» Zola, Son Excellence Eugène Rougon, in ZolaLes Rougon-Macquart, t.2, 210 (Fasquelle-Gallimard, 1961) - G.M.-D.
aller (comment va ?) n. non conv.  POLITESSE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1606 - «Et ausquels ayant fait le grand comment-va accoustumé : Ie leur demande qui les menoit ainsi en grande diligence [...] lequel s'escriant comme par vn grand comment-va de consequence, vint me dire tout haut à l'oreille [...]» La Victoire du soldat fr. , 4 et 6 (s.l.) - P.E.
aller (faire - qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "tromper, abuser de la confiance de qqn" - L, DG, GR[85] (rég.), ø d ; absent TLF.
1800 - «Bon, dit Alexandrine à Dujaret qui entrait, les 1500 fr. sont à nous. Je connais Dulmer, comme tu le fais aller (1) dit l'Adonis, en embrassant sa Vénus. [Note] (1) Terme de théâtre. [...] elle résolut de faire aller (1) un jeune homme, auteur de la musique de Ad... et F... et de lui faire payer des diners, etc. [Note] (1) Terme d'artiste.» Chronique scandaleuse de l'an 1800 , 71 et 204 (Marchands de nouveautés) - P.E.
1804 - «RIGOLET. Laissez donc ; vous voulez me faire aller aussi, vous ; mais ça ne prendra pas. Est-ce qu'on se marie par procuration ?» Séville et DebargesLe Café du Ventriloque, 27 (Hénée) - P.E.
Corr.FEW (24, 416a) (1808, D'Hautel)
1807 - «Faire aller quelqu'un. Le railler finement [...] Cette locution signifie aussi mener quelqu'un par le bout du nez ; faire un abus révoltant de sa foiblesse et de sa bonne foi.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 23 (Slatkine) - P.E.
1808 - «BRAILLARD. Dans les Gardes françaises, / Nul recruteur, je croi, / Pour pincer des nicaises, / N'a le fil comme moi : / Par de belles paroles, / Je sais les faire aller ; / Et je leur fais des colles, / Pour mieux les racoller.» OurryLes Amours de Braillard, 6 (Cavanagh) - P.E.
*1810 - «DUMOLLET. Elle m'a dit qu'elle était veuve. ANDRE. Quand donc ça ? DUMOLLET. En route. ANDRE. C'était pour vous faire aller DésaugiersIl arrive ! il arrive !, 37 (Barba) - P.E.
aller : allez ! interj. EXCLAM.  "marque d'incrédulité" - R, PR[77], cit. Molière ; GLLF, Lex.[75], TLF, ø d.
1558 - «[...] sa femme luy dit la nuict en folatrant ; 'Ma figue, vous estes un beau faiseur d'enfant, vous m'en aviez fait un qui n'eust eu qu'une oreille : et vous en estiez allé sans l'achever. - Allez allez, dit il, que vous estes folle : les enfans se font ilz sans oreilles ?» B. Des PériersNouv. récréations et joyeux devis, 54-55 (Champion) - P.E.
aller : allons, marchons loc. phrast. "/injonction à marcher/" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1770 - «[...] allons marchons, amis [...].» P.-L. BelloyGaston et Bayard, acte 5, sc. 7, 221 - FXT
1787 - «Allons, marchons, mon amie.» Bernardin de Saint-PierrePaul et Virginie, 1244 - FXT
1798 - «Monsieur vous êtes notre voisin ; une de nos soeurs converses va vous accompagner et me rapportera la somme, dont je vais faire le reçu, qu'elle vous remettra en touchant l'argent [...]. Allons, marchons, je vous attends, ma Soeur ; et toi, songe à tenir ta vocation, ou tu verras [...].» P.J.B. DesforgesLe Poète ou Mém. d'un homme de lettres, III, 142 (Babeuf, 1819) - J.C.
1847 - «Vous dites : Allons, marchons BalzacSplendeurs et misères des courtisanes, 1re part., 130 - FXT
aller : cela va-t-il sur l'eau ? loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1831 - «Leur annoncez-vous quelque importante nouvelle, ils [les jeunes facétieux] vous répondent : 'Cela va-t-il sur l'eau ?' Leur parlez-vous de Louis-Philippe, ils vous demandent lequel.» L. Desnoyers, Les Béotiens de Paris, in Paris, ou le Livre des Cent-et-un, III, 77 (Ladvocat) - P.E.
1843 - «BAGNOLET. Moi, je suis cicérone. CHALUMEAU. Quoi que c'est que ça, cicérone ? ça va-t-il sur l'eau ?» D'Ennery et GrangéLes Bohémiens de Paris, 2a (Magasin théâtral) - P.E.
aller : comme va la santé ? loc. phrast. non conv.  POLITESSE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1644 - «LA PREMIERE. Bon vespre, dame Quienette ! Hé ! qu'est-ce, comme va la santé ? Comment se porte sthomme et vos enfants ?» Nouv. compliments de la place Maubert, in VHL, IX, 237 (Jannet) - P.E.
aller : comme vous y allez ! loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - R, PR[77], cit. Molière ; TLF, Lex.[75], DELF, ø d.
• comment vous y allez
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
déb. 16e - «MAISTRE ALIBORON. Tout beau, / Comment vous y allez. DANDO. Ha ! mon seigneur, pardonnez moy.» Sottie des sots qui corrigent le magnificat, in E. DrozLe Recueil Trepperel, Les Sotties, 199 (Slatkine) - P.E.
1609 - «O ! Monsieur Turquant, comment vous yallez, et que se soucie le peuple de tout cela [...]» Suitte des rencontres de M. Guillaume en l'autre monde, 33 (Ramier) - P.E.
aller : comme vous y allez ! loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - R, PR[77], cit. Molière ; TLF, Lex.[75], DELF, ø d.
1640 - «Comme vous y Allez .i. vulg. que vous procedez rudement OudinCuriositez fr., 9 (Slatkine) - P.E.
aller : comment t'/vous en va ? loc. phrast. non conv.  POLITESSE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1623 - «Il l'estoit venu accoster avec un ris badin, une reverence en tortillant les fesses, en tortillant le bord de son chappeau, et disant : Comment vous en va, Robaine, vous faictes là la Sainte sucrée, je cuide que vous estes malade.» SorelHist. comique de Francion, 286 (Garnier-Flammarion) - P.E.
1626 - «Ma femme est accouchée, accolons sa servante. / - J'en viendray bien à bout, ouy, certes, je m'en vante ! / Margot, comment t'en va ? Tant tu as le corps gent, / Je te veux acheter un demy ceint d'argent.» R. Angot de l'EperonnièreLes Exercices de ce temps, 61 (Hachette) - P.E.
1694 - «Comment va vostre santé ? On dit aussi dans le mesme sens. Comment vous en va ?» Dict. de l'Acad. fr. , (s.v. aller) - P.E.
1791 - «LE P. GERARD. Avancez-vous donc tous deux, que je vous voie. Comment vous en va, mes enfans ?» Le Retour du père Gérard à sa ferme, 29 (Bureau du Patriote fr.) - P.E.
aller : comment te/vous va ? loc. phrast. non conv.  POLITESSE - DG, ø d ; absent TLF.
1464 - «PATHELIN. [...] Comment se porte la santé ? / Estes vous sain et dru, Guillaume ? LE DRAPPIER. Ouy, par Dieu ! PATHELIN. Sa, ceste paulme ! / Comment vous va ? LE DRAPPIER. Et bien ! vrayment, / à vostre bon commandement.» Maistre Pierre Pathelin, 6 (Champion) - P.E.
15e - «LE TEMPS. Dieu vous gart, mes mignons. / Hée, Pou d'Acquest ! POU D'ACQUEST. Dieu vous gart, nostre maistre. LE TEMPS. Comment te va ? POU D'ACQUEST. Mieulx ne me pourroit estre.» Farce de Pou d'Acquest, in E. FournierLe Théâtre fr. avant la Renaissance, 65a (Laplace, Sanchez) - P.E.
1505 - «LA DAME. [...] Monseigneur le très bien venant, / Comment vous va ? quelle chière ?» Le Chevalier qui donna sa femme au dyable, in E. FournierLe Théâtre fr. avant la Renaissance, 182b - P.E.
1608 - «G. Des autres salutations que vous en semble-t-il ? A. Quant aux autres ie vous dis, que quand vn Anglois demande à vn autre, Comment vous va, qu'il dit vne grande sottise, et lors que l'Espagnol dit, Ie vous baise les mains, il dit vne grande mensonge.» C. OudinDialogues fort plaisans, 121 (Orry) - P.E.
1613 - «Bon iour monsieur, comment vous va ?» S. BernardTableau des actions du jeune gentilhomme, II, 23 (Ledertz) - P.E.
1622 - «Et bien comment vous va ? prenez un peu de vin [...]» R. Angot de l'EperonnièreLes Exercices de ce temps, 10 (Hachette) - P.E.
1690 - «On dit aussi, Comment vous va ? pour dire, Comment vous portez-vous ?» FuretièreDict. , (s.v. aller) - P.E.
1745 - «C'est pourquoi de sa courtoisie, / Il honoroit la bourgeoisie ; / Touchoit la main à celui-là, / A celui-ci, comment vous va ? / Sur les gifles baisoit cet autre, / Votre valet et moi le vôtre.» [Fougeret de Monbron]La Henriade travestie, chant III, 35 (A Berlin) - P.E.
1749 - «Madame TROGNON. Comment te va, conte nous don de l'armée de la guerre. LA MERLUCHE. J'on été dans ste Flandres, où qu'on ne boit que de la bierre.» Dialogue sur les affaires du tems, 5-6 (s.l.n.d.) - P.E.
1785 - «Les conversations des Parisiens sont ce qu'elles ont été et ce qu'elles seront. Au matin on se demande : comment vous va ? ou dînez-vous aujourd'hui ?» Beffroy de ReignyLes Lunes du Cousin Jacques, numéro 1, 170 - P.E.
1797 - «Nous sommes des voleurs, répond l'un d'eux, du ton et de l'air le plus ingénu (comme on dit dans la société : bon jour ! comment vous va ? je me porte assez bien).» Le Répertoire anecdotique, I, 115 - P.E.
aller : comment va ? loc. phrast. non conv.  POLITESSE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1561 - «JOSSE. Dieu gard, Dieu gard. GERARD. Et comment va ? JOSSE. Toujours gaillard.» J. Grévin, Les Esbahis, in J. GrévinThéâtre complet et poésies choisies, 180 (Garnier) - P.E.
1780 - «BOUCHON. Bon jour, Père Jérôme. Comment va ? JEROME. Ah ! p'ça ! p'ça ! p'ça ! BOUCHON. Allons, tant mieux. Demi-poisson ? JEROME. Comme ça se pratique.» GuillemainLe Café des Halles, 15 (Cailleau) - P.E.
aller : comment va cette petite santé ? loc. phrast. non conv. POLITESSE - GLLF (- la -), GR[85] (comment vont ces petites santés ?), ø d ; absent TLF. comment va la santé ? : DDL 19, 1644 (comme -) et 1761 ; GLLF, 1690, Fur. ; DEL, 18e ; TLF, cit. Flaubert, 1861 ; GR[85], ø d
1831 - «Eh bien ? comment va cette petite santé ? Cette petite santé va-t-elle toujours comme nous voulons ?» L. Desnoyers, Les Béotiens de Paris, in Paris, ou le Livre des Cent-et-un, III, 87 (Ladvocat) - P.E.
aller : comment va la santé ? loc. phrast. non conv.  POLITESSE - TLF, ø d. comment va votre santé ? : DG, R, ø d ; comment vont ces petites santés ? : PR[77], ø d
1761 - «[...] on affecte de me saluer plus bas qu'à l'ordinaire, on m'aborde de tous les côtés, on s'arrête pour m'embrasser, on me serre les mains, comment vous portez-vous par ici ? Comment va la santé par là ? Que faites-vous, que devenez-vous, peut-on vous aller voir ? Au diantre soient les animaux avec leurs sottes grimaces.» GirauldEssai sur une traduction libre des comédies de Plaute, 14 (Impr. du Fort-Carré) - P.E.
1768 - «TUE. [...] Et bien, petite cousine, comment va la santé ? LA BOURBONNOISE. Très-bien, cousin.» [Beaunoir]La Bourbonnoise, 25 (Hérissant) - P.E.
1799 - «CATONNET. Et bien, brave voisin, comment va la santé ? » [Aude et Hapdé]Cadet Roussel misantrope et Manon repentante, 21 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
aller : comment va le/la ... (+ activité professionnelle) loc. verb. non conv. POLITESSE - GLLF (- les affaires), ø d ; absent TLF.
1763 - «LE FIACRE. Bon jour, l'ami. Comment va la botte ? LE SAVETIER. Ça va au mieux. Et toi, comment va le train.» TaconetL'Impromptu de la foire, 3 (Hérissant) - P.E.
1767 - «LA MARCHANDE. Mes bons citrons à jus. MARGOT. C'est vous ! Comment va l'éventaire ? LA MARCHANDE. Ç'a va ben douc'ment, ma commere.» TaconetLes Ecosseuses de la Halle, 27 (Langlois) - P.E.
1772 - «DEXFAMINE. Eh, te voilà, Monsieur Fonsec ? FONSEC. C'est moi-même, sandis. Toi, comment va la joie ? DEXFAMINE. Tout doucement. Et toi, comment va la monnoie. FONSEC. Hélas, mon pauvre ami, je suis sec, archi-sec [...]» M.-A. de ThéisLe Tripot comique, 122 (Cailleau) - P.E.
Cf. joie (comment va la -)
aller : comment ça va ? loc. phrast. non conv.  POLITESSE - TLF, cit. S. de Beauvoir, 1958 ; R, GLLF, ø d.
• comment ça va-t-il ?
 - DDL 3, 1792 ; L (cela -), TLF, ø d.
1749 - «[...] alles auront beau dire : Monsieur Jérôme, comment ça vati ? Eh hu ! j' te réponds, par-dessur l'épaule [...] ma mère, quoi qu'alle y étoit, n'a pas empêché qu' vous ly d'mandiez comment ça va-ty [...]» Vadé, Let. de la Grenouillère, in VadéPoésies et let. facétieuses , 109 et 117 (Quantin) - P.E.
1756 - «MADAME GILLES. [...] Eh bien, ma charmante, comment ç'a va-t-il ? » Le Mauvais exemple, in Théâtre des boulevards, III, 25 (A Mahon) - P.E.
1773 - «Comment ç'a va-t-il, dit la Belle-mère à sa Bru ?» Restif de la BretonneLe Ménage parisien, 262 (10/18) - P.E.
1780 - «Madame TOPETTE. Bon jour, mon enfant, comment ça va-t-il ? CATHERINE. Entre le giste et le geste, Mame Topette.» GuillemainLe Café des Halles, 5 (Cailleau) - P.E.
aller : comment ça va ? loc. phrast. non conv.  POLITESSE - TLF, cit. S. de Beauvoir, 1958 ; R, GLLF, ø d.
• comment est-ce que ça va t'y ?
  plais. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1795 - «JEROME. Eh ben, m'n ami, comment est-ce que ça va t'y ? JOCRISSE. Mais ça vat au mieux, monsieur Jérôme, et vous c'ment qu' vous portez-ti ?» GoufféLes Deux Jocrisses, 16 (Barba) - P.E.
aller : comment ça va ? loc. phrast. non conv.  POLITESSE - TLF, cit. S. de Beauvoir, 1958 ; R, GLLF, ø d.
• comment que ça va ?
 - TLF, cit. Sartre, 1949.
1780 - «La Mère JEROME. [...] Comment que ça va, la Topette ?» GuillemainLe Café des Halles, 34 (Cailleau) - P.E.
1835 - «MADAME BERGERET. [...] comment qu' çà va, vous, à c' matin ? LA VOISINE. Mais merci, à la douce ; j'ai toujours mes tiraillemens d'estomac, je veux bien présumer que c' nest pas l' Ver solitaire, puisque rien ne s'est présenté jusqu'à présent [...]» H. MonnierScènes populaires, II, 168 (Dumont) - P.E.
1835 - «CRIEFORT. Tiens ! c'est Lamadou ! LAMADOU. Comment qu' çà va ? CRIEFORT. Comme ci, comme çà ; j'ai une extinction de voix.» Valory et Saint-GervaisGig-Gig, 14 (Hardy) - P.E.
1839 - «Le page. - Comment que ça va, princesse ? La princesse. - Pas mal ! Et toi, drôlesse ?» M. Alhoy, in Le Musée pour rire, numéro 52 - P.E.
aller : comment ça va ? loc. phrast. non conv.  POLITESSE - TLF, cit. S. de Beauvoir, 1958 ; R, GLLF, ø d.
• comme ça va ?
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1805 - «Leurs compatriotes [auvergnats], avertis, vont, avec leurs cornemuses, à leur rencontre. - Bon jour, pays ! comme cha va ? toucha la main... Ah, ah, ah, un peu fatiga ? La route est longue, oui ?» Le Père Lantimèche, 78 (Basset et Martin) - P.E.
aller : et allons donc loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - GLLF, ø d ; absent TLF.
v. 1714 - «[...] il falloit passer à travers champs : quelques Bleds se rencontrerent sur notre chemin ; pourquoi s'y trouverent-ils ? De ces Bleds, nous passâmes dans une jeune Vigne ; & allons donc, les Echalats craquoient.» MarivauxLe Télémaque travesti, 78 (Droz) - P.E.
aller : et/eh ! allez donc loc. phrast. non conv.  EXCLAM.  "marque d'incrédilité" - GLLF, PR[77], ø d ; absent TLF.allez donc ! : Lex.[75], ø d
1807 - «LA TULIPE. Dam ! j'suis comm' ça... quand on a l'air de vouloir mettre des bâtons dans les roues d'un amour honnête et respectif, et j' dis mieux : c'est qu' si le commissaire a l' malheur de parapher.... La première nuit d' ses noces s'ra son dernier jour. Et allez donc Francis, Désaugiers, MoreauTaconnet chez Ramponneau, 15 (Barba) - P.E.
1812 - «RATAPLAN. [...] Eh ben ! Catherine, vous voyez bien qu'il faut du vin là. Eh ! allez donc. LAVALEUR. Comment ça va-t-il ce matin, père Rataplan ? [...] RATAPLAN. T'es plus dégourdie, toi Catherine, eh ! bien c'est dit, dès que vos papiers viendront mariez-vous, eh ! allez donc. [...] LE CAPORAL, aux recrues. Alte. RATAPLAN. C'est ça, alte, eh ! allez donc Merle et OurryUne Journée de garnison , 5 et 8 (Masson) - P.E.
1814 - «PIERRE FALLOT. Oui, tenez, j' n'y allons point par deux ch'mins. D'aut' vous diroient : c'est ci, c'est ça. Moi, j' vas droit au but... Eh ! allez donc, me v'là quoi. LISE. Ca peut être ben clair, mais je n' vous comprenons pas.» SewrinRustaut, 24 (Masson) - P.E.
aller : on va à vous loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1550 - «L'HOMME. [derrière la porte] Ne me ferez-vous point ouverture ? Demoureray-je cy ? LA FEMME. On va à vous Un Amoureux, in A. TissierLa Farce en France de 1450 à 1550, II, 63 (CDU-SEDES) - P.E.
aller : on y va loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - PR[73], ø d ; absent TLF.
Add.DDL
*1773 - «M. DISSONANT. [...] Garçon, garçon ? [...] Le GARÇON. On y va [Carmontelle]Proverbes dramatiques, Les Foux, I, 224-5 (Lejay) - P.E.
aller : on y va loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - DDL 12, 1773 ; PR[77], TLF, ø d.
1597 - «GRIFFON. Ouvrez viste, ouvrez maistre. HOSPES. L'on y va, l'on y va. Quoy ! c'est monsieur Griffon, / L'advocat de la cour qui a tant de renom.» M. de Papillon de Lasphrise, La Nouv. tragicomique, in E. BalmasComédies du XVIe siècle, 294-5 (Viscontea) - P.E.
1623 - «C[uisinier]. Hau gallant : hau garçon, venez ça : Venez ici : venez à moy : Venez tourner là broche. M[armitton]. Ie vien : ie m'en vay : on y va (mon Maistre) bién tost. [...] M. [...] et leur donnez plus de foine : ils n'en ont rien a manger. V. On y va Monsieur : ie le feray Madamoiselle.» J. WodroepheThe Spared Hours of a Souldier , 199 et 206 (Waters) - P.E.
1656 - «HORTENSE. Et répon donc de par tous les Diables. Ouure-moy la porte. ALIX. On y va ChappuzeauLe Cercle des femmes, 367 (Duhan) - P.E.
1664 - «LE CHEVALIER. Et moy ie n'en veux point, qu'on me donne vne Chaise. LE PORTIER. L'on y va : De l'argent, Monsieur, car ie m'en vais.» J. ChevalierLes Amours de Calotin, 8 (Jolly) - P.E.
v. 1740 - «LE MAISTRE. [...] Gille !... ce coquin me fera égosiller... Gille !... [...] GILLE. On y va Th.S. GueulletteParades inédites, 171-2 (Libr. des Bibliophiles) - P.E.
1756 - «CASSANDRE. Arlequin, Arlequin. ARLEQUIN dans la maison. On y va, un peu de patience.» Le Bon-homme Cassandre aux Indes, in Théâtre des boulevards, III, 2 (A Mahon) - P.E.
1768 - «FRISON. [...] Garçon ? UN GARCON, sans être vû, sur le même ton. On y va La Bourbonnoise à la guinguette, 17 (Robustel) - P.E.
aller : s'en - comme on est venu loc. verb. ÉVÉN. - GLLF, v. 1675, La Fontaine ; L, cit. La Fontaine ; Lex.[75], ø d ; absent TLF.
1619 - «De tout mon gain, et de tous mes larrecins [...] tout s'en estoit allé comme il estoit venu, entré par vne porte et sorty par l'autre, autant gaigné, autant perdu, autant seruy, autant mangé, et du fruittage pour tout gage.» [J. Chapelain], trad. : [M. Aleman]Le Gueux, I, 226 (De la Mare) - P.E.
aller : s'en aller en fumée) loc. verb. ÉVÉN.  "fig." - L, cit. Malherbe ; FEW (3, 853a), GLLF, DELF, 1671, Pomey ; DG, cit. Bossuet ; TLF, cit. Balzac, 1835 ; R, cit. Loti ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1612 - «Et quoy M.G. l'assemblee de Saumur a-elle fait comme la compagnie de Monsieur de Monpensier, s'en est-elle allee en fumee, qui dict-on qui a gasté le potage. Nous fera-elle manger de la souppe à l'hysoppe. Ne fera-elle point taster de la vache à Collas ?» Le Voy. de Me Guillaume en l'autre monde vers Henry le Grand, 54-55 (Paris) - P.E.
aller : vas-y, casquette loc. interj. non conv. PHRASÉOL. "formule pour manifester sa joie" - ø t. lex. réf. ; absent TLFallons-y casquettes à la foire aux chapeaux : BEI, déb. 20e
1911 - «Qu'est-ce qui t'empêche de gigouiller tout seul et de t'envoyer même, à cette occase, un petit refrain patriotique... [...] Ça biche !... Vas-y, casquette : Le régiment de Sambre-et-Meuse / Marchait toujours au cri de liberté...» N. CasanovaLe Journ. à Nénesse, 120 (Ollendorff) - P.R.
aller : ça me va loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, GR[85], ø d.
1809 - «JAVOTTE [...] Faut-il une bavarde ? / C'est dit, / Ou bien z'une poissarde, / Suffit. MILLE FLEURS. Es-ce un rôle d' coquette, / Ça m' va. JOCRISSE. Si c'est un rôle d' bête / Me v'là.» Francis et DésaugiersJocrisse aux enfers, 27 (Cavanagh) - P.E.
aller : ça va loc. phrast. non conv.  POLITESSE - L, DG, PR[67], TLF, ø d.
Add.DDL
*1792 - «Comment ça va-t-il ?» Collin d'Harleville, Le Vieux célibataire, III, ii, in Théâtre et poésies fugitives, II, 65 (Duminil-Lesueur) - TLF
*1837 - «- Ca va donc bien ? lui demanda le gros Lourdois.» BalzacCésar Birotteau, 350 (Garnier) - TLF
*1839 - «[...] tout homme [...] qui crie très-haut dans un nuage de fumée : 'Bojou, mon cher, comment ça vâ ?' et à qui une autre voix répond [...] : 'ça vâ pâs mal, et toi ?' est soudain reconnu et déclaré lion par on ne sait quelle autorité.» Mme de GirardinLet. parisiennes, 6 sept. 387 (Plon, 1860) - P.W.
*1839 - «Comment ça va-t-il ?» P. de KockLa Famille Fanfreluche, I, v - P.W.
aller : ça va loc. phrast. non conv.  POLITESSE - TLF, cit. Van der Meersch, 1935 ; R, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1732 - «C,a [sic] va tourjours de mieux en mieux. / Que Guieu soit beni. Notredame !» Troisième harangue des habitans de la paroisse de Sarcelles, 8 (Girard) - P.E.
1793 - «'Ah ! comme ça va ! comme ça va !' dit en sortant un de ces Messieurs, avec un chant mêlé de colère. 'Entendez-vous pour la République ou pour vous ?' lui dis-je d'un ton ferme en lui serrant la main.» P. CaronParis pendant la Terreur, I, 97 (Picard) - P.E.
1824 - «GEORGES. [...] Tu me refuseras pas un demi-septier. LEONARD. En deux temps, sur le comptoir. GEORGES. Foi d'homme ! sans plus. LEONARD. Marche, ça va Ferdinand et SimonninLe Porteur d'eau, 6 (Bézou) - P.E.
1832 - «Voulez-vous boire une goutte ensemble, d'abord, mon prince ! Ca va, ma belle princesse, justement j'ai soif.» A. JalScènes de la vie maritime, II, 86 (Gosselin) - P.E.
aller : ça va bien loc. phrast. non conv.  POLITESSE - DDL 3, 1837, Balzac ; R, TLF, Lex, ø d.
1830 - «MADAME POCHET [...] Mais du reste..., vous..., ça va bien ? Vous êtes pourtant encore joliment jaune. MADAME DESJARDINS. Vous êtes bien honnête ! ça n' va pas plus mal.» H. MonnierScènes populaires, 46-47 (Flammarion) - P.E.
aller faire à loc. verb. VIE SOC.  "rendre visite à" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1825 - «J'allois toujours faire à S.A.S. mademoiselle d'Orléans, qui est toujours aussi bonne et aussi tendre pour moi [...]» Mme de GenlisMém., t. 6, 240 (Londres, Colburn) - R.R.
Angoulême (aller en -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "[d'un aliment] être avalé" - BEI, DLMF, DEL, 1640, Oudin ; FEW (4, 309a), 1656, Oudin ; absent TLF.en Angoulesme : DLMF, Le Houx ; passer par la forest d'Angoulesme : DLMF, Caquets
1604 - «Mr le Chevallier luy demande du massepain, il luy en donne puis le luy redemande. "Monsieur, dit Mr le Chevallier, il est allé en Angoulesme". "Vela don Angouleme", monstrant sa propre bouche.» J. HéroardJourn., 1, 550 (Fayard) - P.R.
après (eh bien - ?) loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - L, R, PR[77], TLF (et après ?), ø d.
1756 - «TONTON, criant. Ma mere, hé ! ma mere. Mde. SAUMON, du même ton. Hé ben ! après, piaillarde.» VadéLes Racoleurs, 15 (Duchesne) - P.E.
1761 - «SOSIE. Nous arrivons un peu tard, à dire vrai. AMPHITRION. Eh ! bien, après, que nous importe ?» GirauldEssai sur une traduction libre des comédies de Plaute, 161 (Impr. du Fort-Carré) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L (cit.), FEW (24, 354a), GR[85] (cit.), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, cit. Nodier, 1822.
• en voilà d'une autre
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Allons, mordieu... en voilà d'une autre à présent ; mais Jean Bart ce n'est pas croyable !» Jean Bart, n° 11, 4 - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, 1728, Lesage ; L (cit.), FEW (24, 354a), GR[85] (cit.), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis.
• en voilà bien d'une autre
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Madame Saumon. [...] mais dame, je n'en ai pas le tems ; qui ne peut ne peut. Madame Gogo. En vla ben d'une autre ! je ne savions pas que vous étiez à présent madame mille affaires.» Le Goûter de la Courtille, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1800 - «JAVOTTE à part. En voilà bien d'une autre ! vous allez voir que ce sera ma faute.» C.G..., D.T... et BonninDeux et deux font quatre, 18 (Hugelet) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, 1728, Lesage ; L (cit.), FEW (24, 354a), GR[85] (cit.), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis.
• en voilà bien d'un autre
  - absent TLF
Add.DDL :
*1797 - «SAINVILLE. J'adore Lucile. DACIER. Comment ? NIAISOT. En v'là ben d'un autre MartainvilleLe Dentiste, 29-30 (Barba) - P.E.
*1809 - «LOUISON. [...] Quand j' pense a Biscotin, Ah ! mon Dieu, comme j' bisque. DUSEIGLE. En v'là ben d'un autre. Quoi ! c'te talmouse là t'a donné dans l'oeil ! LOUISON. Vrai ! j'en suis comme un croquet.» FrancisLe Gâteau des rois, 7 (Cavanagh) - P.E.
*1809 - «DUMOLLET. Un cabaleur, nommé Richard, un diable qui m'a échigné, roulé, souffleté, éreinté, assommé, et qui veut que je lui en rende raison ! ANDRE. En v'là ben d'un autre DésaugiersLe Départ pour St-Malo, 19 (Masson) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, FEW (24, 354a), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, GR[85], cit. Nodier, 1822.
• en voilà (bien) d'un autre
  - DDL 32 (en voilà bien -), 1797 ; absent TLF.
1688 - «FRIQUET. En voilà bien d'un autre !» [Fatouville], Le Marchand duppé, in GherardiLe Théâtre ital., II, 162 (Braakman) - P.E.
1688 - «COLOMBINE [...] Pierrot ? PIERROT derriere le Théâtre. Patience. COLOMBINE. En voilà d'un autre ! Pierrot !» [Fatouville], Colombine femme vangée, in GherardiLe Théâtre ital., II, 225 - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, FEW (24, 354a), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, GR[85], cit. Nodier, 1822.
• en voici bien d'un autre
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1692 - «PHAETON [...] Où diable montez-vous ? ce n'est pas par là ; reculez, vous dis-je. Mais en voicy bien d'un autre, ils vont me precipiter du grenier à la cave.» Palaprat, Arlequin Phaéton, in GherardiLe Théâtre ital., III, 437 (Braakman) - P.E.
1725 - «BARBARIN [...] Appellez Mariamne. ARLEQUIN à part. En voici bien d'un autre ! BARBARIN. Vous pleurez, Arlequin, quel chagrin est le vôtre ? ARLEQUIN. Mariamne n'est plus : vous mocquez-vous de nous, / Les morts reviennent-ils ?» [Dominique et Legrand], Le Mauvais ménage, in Les Parodies du nouveau théâtre italien, II, 249 (Briasson) - P.E.
1758 - «LE BAILLI. En voici bien d'un autre, / Nous n'avons pas besoin pour cela de la vôtre, / C'est de Laure, morbleu, qu'il s'agit aujourd'hui.» AnseaumeLe Médecin de l'amour, 55 (Duchesne) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, FEW (24, 354a), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, GR[85], cit. Nodier, 1822.
1700 - «LA GREFFIERE [...] épousez ma nièce Angélique, c'est une autre moi-même, je vous la donne. LISETTE. Ah, ah ! en voici bien d'une autre Dancourt, La Fête du village, in DancourtComédies II, 79 (STFM) - P.E.
avancé (bien -) loc. adj. non conv. , iron.  ÉVÉN. - FEW (24, 12b), 1811, Mozin ; R, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1770 - «JEANNOT. Me voilà bien avancé à présent ; voyez pourtant ; il ne faut qu'un coup de mal-adroit pour tuer un homme. Moi qui mourrois de peur, je creve le ventre d'un pauvre Chrétien [...]» L.H. DancourtLe Combat nocturne, 21 (Van den Berghen) - P.E.
*1781-83 - «JACQUOT, seul. Me voilà bien avancé, à présent ! C'est ben vrai qu'il ne faut qu'un coup de maladroit pour tuer z'un homme. Moi, qui mourrois d' peur, v'là que je crêve l' vente d'un pauve chréquien.» Jacquot et Colas duellistes, 24 (Cailleau) - P.E.
*1790 - «USTUCE, frottant sa lorgnette avec le coude. Je vois.... que.... je ne vois plus rien.... LOLOTTE. Eh ben, nous v'là ben avancés Beffroy de ReignyNicodême dans la lune, 21 (Chez l'auteur) - P.E.
*1803 - «[...] ou bien encore, ah ! si j'avois le bonheur et l'honneur d'être un marquis comme vous (Je réponds à moi-même, tu serois bien avancé) ; mais, ajoute-t-il, je ne suis point marquis, je suis apothicaire [...]» BoufflersOeuvres, 331 (Pelletier) - P.E.
avancé (bien -) loc. adj. iron. , non conv. ÉVÉN. - DDL 19, 1770 ; FEW (24, 12b), 1811, Mozin ; TLF, GR[85], ø d.
1726 - «ATIS seul. Ne me voilà-t'-il pas bien avancé ? les honneurs que ma nouvelle dignité me procure, ne peuvent me dédommager de la perte que je fais.» Arlequin Atis, in Les Parodies du nouveau théâtre italien, II, 325 (Briasson) - P.E.
1763 - «Folie que tout cela, répondit M. Pichard, tu seras bien avancé avec ta belle réputation, si un boulet de canon t'emporte un bras ou une jambe.» M.-A. RobertLa Voix de la nature, I, 47 (Amsterdam) - P.E.
bague (aller comme une - à un chat) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1750 - «Ils veule me fere de la cademie ; sela m'iret come une bage a un chas M. de Saxe, in Lar. GDU, XIV, 303a - P.E.
1798 - «[...] aussi j' dis j'en va porter le deuil, ça m'ira comme une bague à un chat ; mais c'est égal, faut représenter pour faire honneur à la défunte.» TestardLa Bible à ma tante, 8 (Paris) - P.E.
bergère (aller à la -) loc. verb. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1983 - «On cessa de se faire la cour dans les champs (bergerer ou aller à la bergère) car de moins en moins de filles sortaient garder les moutons [...]» E. WeberLa Fin des terroirs, 671 (Fayard) - A.Ré.
bien adj. non conv. RELAT. "tranquille, à l'aise" - TLF, cit. Amiel, 1866 ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
Add.DDL :
*1815 - «PINSON. Eloignons-nous... Je crois avoir entendu parler. ROSSIGNOLETTE. Non, nous sommes bien Désaugiers, Gentil, BrazierJe fais mes farces, 24 (Barba) - P.E.
bien adj. SANTÉ "[pour une personne], en bon état physique" - GR[85], cit. Mme de Sév. ; TLF, cit. Amiel ; GLLF, ø d.
1605 - «Pissé, desvestu. "J'ay mal a la jambe", allant au lict, "haa que je sui bien", je sui bien a mon aise, maman ga quand j'auré domi je seray pu malade, je me poterai bien, pui je serai encore malade J. HéroardJournal, 844 (Fayard, 1989) - P.E.
1659 - «Elle fut, quelque-temps, mal saine, / Mais prezentement, Dieu-mercy, / Elle est bien, et l'Enfant aussy [...].» J. LoretLa Muze historique, III, 133a (Daffis, 1878) - P.E.
bien adj. PERCEP. "[pour une personne], bien installé, confortable" - GR[85], cit. Mme de Sév., 1676 ; absent TLF.
1627 - «Le cocher. Estes-vous bien Messieurs. La Comp. Ouy, ouy, touchez vos chevaux.» D. MartinLes Colloques françois et allemands, 102 (Strasbourg, Faculté des Lettres, 1929) - P.E.
bien adj. RELAT. "tranquille, à l'aise" - DDL 32, 1815, Désaugiers, Gentil, Brazier ; TLF, cit. Amiel, 1866 ; GLLF, GR[85], ø d.
1661 - «PHILIS. Docteur, nous voilà bien. LE DOCTEUR. Tout à fait bien, ma belle, / Nous sommes mariez, soyez-moy bien fidelle.» N. DorimondL'Escole des cocus, 16 (Quinet) - P.E.
bien (me voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - L, ø d ; absent TLF.
1807 - «(il sonne) Noël ? Noël ? (il resonne) Allons : il me laissera ici jusqu'à Pâques... Point de lumières ; le drôle sera sorti. Quelque réveillon en ville !... il est si gourmand ! et moi, qui tombe de fatigue et de sommeil, me voilà bien, du tems qu'il fait.» Francis, Désaugiers, MoreauTaconnet chez Ramponneau, 20 (Barba) - P.E.
bien (me/te voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - DDL 32, 1807 ; L, GLLF, 1863 ; GR[85], cit. Labiche ; TLF, ø d.
1672 - «TIMANTE. Il n'entend pas raison. / Quel Pere ! Il faut aller joindre ma Garnison : / Je pars, & pour tout fruit à mes belles paroles, / Ayant à m'équiper, j'emporte vingt Pistoles. / Me voilà bien. CRISPIN. Aussi pour vous en consoler, / Sans façon en bon Fils vous venez le voler [...]» Hauteroche, Le Deuil, in HauterocheLes Oeuvres de théâtre, I, 437 (Compagnie des libraires) - P.E.
1688 - «THAIS. Relevez vostre manteau. Me voilà bien, celuy que j'ay choisi pour mon defenseur, a besoin de defenseur luy-mesme.» Mme Dacier, trad. : TérenceLes Comédies, I, 387 (Thierry) - P.E.
*1822 - «TOUSSAINT. Me voilà bien Frédéric et BelleLe Bureau des nourrices, 33 (Quoy) - P.E.
bien (nous voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - TLF, 1610, Beroalde de Verville ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
Au 18e :
1790 - «Eh bien, f... nous voilà bien, il faut 15 francs pour ma journée, et cette pauvre P... sera f... pour rien : s... n... d... D..., point d'assignats, voilà ma motion.» Point de foutus assignats, 6 (s.l.) - P.E.
1798 - «Vitnègre ajouta : - Si tu cries comme au feu, dès que je voudrai te le mettre, nous voila bién Restif de La BretonneL'Anti-Justine, 48 (Lattès) - P.E.
bien (nous voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - DDL 32, 1790 ; TLF (- v'là -), cit. Courteline, 1888 ; GLLF, GR[85], ø d.
1671 - «AYMEE. Et quand servir la viande ? FLAVIE. Elles n'en veulent pas. AYMEE. Vraiment nous voilà bien : tout est prêt, on se rue, / Il est Jeudi, voilà de la viande perdue.» Poisson, Les Femmes coquettes, in PoissonLes Oeuvres, II, 113 (Compagnie des libraires) - P.E.
1749 - «[...] j' dis à Jean-Louis à Moyau ! hé ! à Moyau ! vla mon chien qu'étoit soul comme un trente mil gueux, qui force l' gouvernail d'une rude force, ça fait faire au bacheau l' coude. Sarpeguié j' dis, nous vla ben ! j' veux ravirer à mont tout d' même, c'est énutile, et puis tout d' suite la gueule du bacheau pan ! s'écalvantre contre la pile [...]» Vadé, Let. de la Grenouillère, in VadéPoésies et let. facétieuses, 114 (Quantin) - P.E.
bien (si ça ne fait pas de -, ça ne fait pas / ne peut pas faire de mal) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL.  VALEUR "pour indiquer qu'un traitement n'offre pas de risque et que ses résultats, au pire, ne peuvent qu'être nuls" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1837 - «... ou du moins, si ça ne fait pas de bien... ça ne peut...» E. ScribeLa Camaraderie, 271 - FXT
1867 - «Si ça ne fait pas de bien, ça ne peut pas faire de mal Meilhac-HalévyLa Vie parisienne, 77 - FXT
1877 - «TROISIÈME BONNE FEMME [...] : La calomnie, c'est pas mauvais, n'est-ce pas ? contre l'hypocrisie. LE POTARD : Si ça ne fait pas de bien ça ne fait pas de mal. La calomnie employée comme remède de l'hypocrisie ! O moralistes ! Traduction pour le vulgaire profane : camomille et hydropisie.» A. AllaisOeuvres posthumes, 2 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
bien (être - avec qqn) loc. verb. RELAT. "être en bons termes avec qqn" - GR[85], cit. Corn. ; TLF, cit. Bonstetten, 1824.
1584 - «GENEVIEFVE [...] Croyez qu'en tout evenement le Seigneur Basile ne nous manqueroit point, avec lequel je serois aussi bien, pour le moins, qu'avec Eustache [...].» O. de TurnèbeLes Contens, 15 (Didier, STFM, 1964) - P.E.
bien (être -) loc. verb. non conv. ÊTRE "être élégant, présentant bien" - GR[85], cit. Mol., 1667 ; absent TLF.
1661 - «ISABELLE. Se sont, ouy se sont femmes, / Vrayement elles sont bien, parlez vn peu mes Dames, / Masque tes yeux sont beaux, ton habit est brillant ; / Et le beau sein, ce masque, en tout est fort gallant [...]» DorimondL'Amant de sa femme, 7 (Ribou) - P.E.
bien aller n.m. COUTURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1932 - «La coupe, la façon, le bien aller sont garantis par H. Devred.» L'Est républicain, 9 févr. - Galliot, 413.
bien en main (être -) loc. verb. ALP.  "pour la corde" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1958 - «Pour être 'bien en main' cette corde de nylon devra posséder un diamètre d'au moins 10 mm. [...]» La Montagne et alpinisme, numéro 18, juin, 242 - C.T.
bien-chantant adj. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1969 - «[...] c'était un excellent père, gai, bien-disant, bien-chantant, et que ses trois gosses adoraient.» GenevoixAu Cadran de mon clocher, 248 (Plon) - A.Ré.
bien-disant adj. EXPRESS.  "disert" - Hu, Mat.I, GLLF, TLF (rare), 1552, Pontus de Tyard ; FEW (3, 69a), 16e ; DG, 1611, Cotgr. ; L, G. de Balzac.
Au 19e- L, R, cit. P.-L. Courier.
*1890 - «Mademoiselle Patry est gracieuse et bien disante Le Journ. amusant, 7 juin, 2b - G.S.
bien-fonds n.m. DR. "propriété comprenant le sol et tout ce qui en dépend" - PR[67], déb. 19e ; L, DG, AD, ø d.
Add.DDL :
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1803 - «[...] immeuble.» BoisteDict.figure dans : Laveaux, 1828 ; Landais, 1834 ; Lar. GDU, 1867 ; Guérin, 1892.
*1844 - «Il a voulu l'amener ici, sous prétexte d'acheter un bien-fonds LabicheDeux papas très-bien, I, ii - P.W.
bien-fonds n.m. DR. "propriété comprenant le sol et tout ce qui en dépend" - DDL 2, 1803, Boiste [repris in TLF, GR] ; GLLF, déb. 19e.
1759-94 - «L'évêque de Mirepoix, distributeur despotique des bénéfices, m'était contraire ; j'avais emprunté quatre-vingt mille livres et ne possédais aucuns bien-fonds qui pussent en répondre.» F.-J. de Pierre de BernisMém. du cardinal de Bernis, part. 2, ch. 1, 110 (Mercure de France, 1980) - R.R.
1794 - «Hâ-ça, Citoyén, pour c'mencer la connaissance, ma Fille a son trousseau ; elle est unique ; elle ara tout ; nous avions en Bretagne un petit biénfonds, à Pontchâteau, qui rapportait par année, bon-an, mal-an, trois cents livres d'affermage : mais nous ne l'avons plus [...].» Restif de La BretonneLes Nuits de Paris, t. 8, la nuit surnuméraire, 503 (Paris) - R.R.
bien-fondé n.m. DR. - TLF, 1886, Courteline ; GLLF, 1928, Lar. ; ND3, PR[73], 1929, Lar.
*1905 - «Wohlbegründetheit einer Klage.» Sachs-VillatteEnzyklopädisches französisch-deutsches und deutsch-französisches Wörterbuch (Berlin-Schöneberg) - B.K.
bien-parlant adj. EXPRESS. "qui parle correctement" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1929 - «Considérée du point de vue normatif, la transposition discursive choque en général comme une incorrection des plus grossières. Les gens bien parlants ont de la peine à admettre ce double rôle accordé simultanément à un seul et même signe.» H. FreiLa Grammaire des fautes, 231 (Geuthner) - J.S.
bonhomme (aller son petit - de chemin) loc. verb. non conv. ACTION - TLF, GR[85], 1803, Constant ; L, DG, GLLF, Lex.[79], DELF, ø d.
1790 - «Les pauvres bougres que je plains sont ceux qui [...] allaient leur petit bonhomme de chemin, et ne se foutoient de personne.» [Lemaire]4e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 1 - P.E.
1791 - «N'écoutez donc pas ces perfides ; allez votre petit bon-homme de chemin [Lemaire]126e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
Corr.FEW (9, 147a) (1808, D'Hautel)
*1807 - «Il va son petit bonhomme de chemin. Se dit d'un homme prudent et réservé, qui, sans faire des affaires brillantes, ne laisse cependant pas que de se soutenir honorablement.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 187 (Slatkine) - P.E.
bonjour (bien le -) loc. phrast. non conv.  POLITESSE  "pour prendre congé" - TLF, cit. A. France, 1897 ; R, GLLF, PR[77], ø d.
1824 - «HARDY. [...] Messieurs, je vous souhaite bien le bonjour. LE SERGENT. C'est bon, c'est bon, allez-vous en [...]» Ferdinand et SimonninLe Porteur d'eau, 33-34 (Bézou) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv.  EXPRESS.  VALEUR  "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Rs, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
• celle-là est bonne
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «Ie pense que ce drolle est sourd ou muet, ou possible l'vn et l'autre tout ensemble. Car il ne bransle ny ne brait, non plus que le Ieusneur. Ha, ha, ha ! par ma foy, ie suis plaisant : ie prenois l'ombre des calçons estendus sur ceste corde pour le garçon de ce Capitaine iaune, dont ie parlois. Celle la est bonne La Nouv. lune de Maistre Guillaume, 5 (s.l.) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv.  EXPRESS.  VALEUR  "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Rs, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
• elle est bonne celle-là !
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
Add.DDL :
*1832 - «PRUDHOMME. De quoi je me plains ? ... quand les jurés de Châlons-sur-Marne m'attendent les bras croisés, et que vous vous emparez de moi, pour me jeter sans pudeur dans le département de la Saône ! TOUS, riant. Par exemple, elle est bonne celle-là Rougemont, Courcy, DupeutyLe Courrier de la malle, 40 (Barba) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Lex.[79], GR[85], ø d ; absent TLF.
• elle est bonne celle-là
  - DDL 19, 1832 ; absent TLF.
1801 - «ELLE EST BONNE CELLE-LA Titre d'une anecdote, in Porte-feuille fr. pour l'an X, 116 (Capelle) - P.E.
bonsoir (bien le -) loc. interj. non conv. POLITESSE - GR[85], ø d ; absent TLF.
1794 - «DANIERE. [...] je n'ai pas soupé, je vais me mettre à table, manger un morceau, et boire un ou deux coups : ma chambre est ici à côté ; bien le bonsoir, bon appétit, dormez bien.» DesforgesLe Sourd, 28 (Toubon) - P.E.
1798 - «DUPONT, seul. Pardonnez-moi, je sais ce que je vous dois... C'est impossible... je ne souffrirai pas que vous vous retiriez ainsi... je ne fais pas de cérémonie pour cela... mais la politesse exige... Allons, vous le voulez... je reste... Bien le bon soir, bonne santé, et beaucoup de succès...» Léger, Chazet, BuhanIl faut un état, 27 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
bonsoir (bien le -) loc. interj. non conv. POLITESSE  RELAT. "formule pour éconduire quelqu'un" - TLF, cit. Zola, 1887.
• bien le bonsoir, compliments à ta dame
  loc. phrast. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1886 - «- Tu m'embêtes [...] ! D'ailleurs, que ça te convienne ou que ça ne te convienne pas, c'est le même prix et la même mesure. Là-dessus bien le bonsoir, compliments à ta dame Courteline, Les Gaîtés de l'escadron, in CourtelineThéâtre..., 749 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
bouillon (aller prendre un -) loc. verb. non conv. ACTION "se jeter à l'eau" - ø t. lex. réf. ; absent TLF prendre un bouillon "avaler de l'eau en nageant" : TLF, DELF, GR[85], ø d
1790 - «Mille tonnerre de dieu ! si le pere Duchesne croyoit qu'on pût le soupçonner de dire un mensonge pour servir quelqu'un ou pour lui nuire, on le verroit bientôt aller prendre un bouillon auprès de la Samaritaine. Je n'imiterai pas les R..., les D..., et un tas d'autres bougres qui sont sans cesse à baiser le cul des grands pour quelques louis qu'on leur fout dans la patte [...]» Journ. du père Duchesne, Prospectus, 1-2 - P.E.
bousculé (bien -) loc. adj. non conv. CORPS "d'une personne : au physique avantageux" - TLF (cit.), DArg., 1953, Le Breton.
1951 - «Une petite boniche assez bien bousculée accueillit le détective.» M. GrancherDouze souris et un Auvergnat, 58 (Lyon, éd. Vinay) - P.R.
brisées (aller sur les - de qqn) loc. verb. RELAT. "fig." - TLF, 1632 ; L, GR[85], cit. Mol. ; BEI, 17e ; DEL, cit. Balzac ; GLLF, ø d.
• venir sur les brisées
  - L, cit. Boileau ; absent TLF.
1576 - «Le Baron. Par la mort, par le sang, ie ne veux pas qu'il meure d'autre main que de la mienne. A-il bien osé venir sur mes brisées ? Ne redoute-il point ma puissance ? Où est il ? Ventre, par la teste, il faut que ie le creue, comme vn crapaut, qu'il est.» [L. Le Jars]Lucelle, 56 (R. Du Petit Val) - P.E.
brouet d'andouille (aller en -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "échouer" - Hu, DELF, cit. Fanfares des Roule Bontemps ; FEW (4, 653a), 1652, Scarron ; L, DG, TLF, GR[85], ø d.
Au 18e :
• tourner à brouet d'andouille
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Ainsi donc, foutre, tous leurs projets, tous leurs couplets, tourneront encore à brouet d'andouille [...] notre constitution tournera à brouet d'Andouille [...]» HébertLe Père Duchesne , n° 44, 5 et n° 64, 4 (EDHIS) - P.E.
carrossée (bien -) adj.f. non conv. CORPS "[d'une femme] au physique avantageux" - GR[85], 1949 ; DArg., 1977, Caradec ; absent TLF.
1938 - «- Quant à l'autre cantine, elle est tenue par une veuve... Une vioque encore bien carrossée...» M. Grancher5 de campagne, 17 (Lyon, éd. Lugdunum) - P.R.
casser la gueule (aller se faire -) loc. verb. arg.  ARG. MILIT.  ACT. OBJET  "aller à la guerre" - E, 1829 ; DFNC, déb. 19e ; TLF, cit. Zola, 1892 ; R, cit. Martin du Gard ; GLLF, cit. Romains ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1790 - «Je lui dis : camarade, je crois, mille zyeux, que nous n'irons gueres plus nous faire casser la gueule pour la gloire de la Patrie [...]» Je m'en fouts, numéro 4, 4 - P.E.
casser la gueule (aller se faire -) loc. verb. arg. ACT. OBJET  ARG. MILIT. "aller à la guerre" - DDL 19, 1790 ; E, 1829 ; DFNC, déb.19e ; GR[85], cit. Martin du Gard ; GLLF, cit. Romains ; absent TLF.
• aller se faire casser la tête
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1763 - «Verneuil répondit que, tant que la guerre dureroit, il ne devoit penser qu'à la gloire ; que l'état qu'il avoit choisi demandoit tous ses soins pour tâcher d'y acquérir quelque réputation. Folie que tout cela, répondit M. Pichard [...] aprends plutôt à calculer, nigaud, qu'à t'aller faire casser la tête M.-A. RobertLa Voix de la nature, I, 47 (Amsterdam) - P.E.
chasse (aller à la - au pain avec un fusil de toile) loc. verb. ARGENT - absent TLF
Compl.Ls (même texte)
1791 - «[...] il falloit ne pas embellir sa triste chaumière pour ne pas se voir réduit quelque jour à aller à la chasse au pain avec fusil de toile [Lemaire]151e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
chien (un - regarde bien un évêque) loc. prov. PROVERBE - FEW (2, 192a), DEL, BEI, 1690, Fur. ; TLF, cit. Musset, 1840 ; L, GLLF, GR[85], ø d.
v. 1610 - «Pourquoy non ? Un chien abaye bien à la lune, et une chevre regarde bien un ministre, et un chien un evesque, dont moult il s'esbahit.» Béroalde de VervilleLe Moyen de parvenir, 124 (CMMC) - P.E.
chié (bien -) loc. adj. non conv.  VALEUR  "pour une personne" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1752 - «Margot. Regarde dont Maré-Jeanne, vla ti pas un homme bien chié, pour nous aplé morciau de viande dégoutant [...]» Etrennes à messieurs les ribauteurs, 8 (s.l.) - P.E.
chié (c'est bien -) loc. phrast. non conv.  VALEUR - Hu, TLF, 1534, Rab. ; DELF, Rab. ; FEW (2, 16a), 16e.
déb. 16e - «ROUSSIGNOL. En l'ablatif ? MAISTRE ALIBORON. Voire. TESTE CREUSE. Ho, ho ! C'est bien chié. MAISTRE ALIBORON. C'est le plus seur.» Sottie des sots qui corrigent le magnificat, in E. DrozLe Recueil Trepperel, Les Sotties, 207 (Slatkine) - P.E.
Compl.Hu (Jodelle)
*1574 - «HELENE. Ne crions point tant en ce lieu, / Il faut supplier au grand Dieu / Que par luy soit remedié. EUGENE. Aa, vertu bieu, c'est bien chié. HELENE. Comment ? qu'est ceci ? quelle guise ? / Voila un brave homme d'Eglise.» Jodelle, L'Eugène, in JodelleOeuvres complètes, II, 46 (Gallimard) - P.E.
*1640 - «c'est bien Chié chanté, nostre vulgaire se sert de ces mots, pour rebuter ou desapprouuer le discours d'vn autre OudinCuriositez fr., 101 (Slatkine) - P.E.
choses (bien des - chez vous) loc. phrast. non conv.  POLITESSE - TLF, ø d bien des choses à... : DDL 2, 1840
1814 - «Ce moment est celui des derniers adieux ; on n'entend que ces mots : 'Ecrivez-moi ; portez-vous bien. N'oubliez pas mes commissions. Bien des choses chez vous ; embrassez mes enfans .... Bon voyage !'» [Jouy]Guillaume le franc-parleur, Un voy. en diligence, I, 266-7 (Pillet) - P.E.
1847 - «GERTRAUD, troublée. Oui, c'est M. Jean qui est venu après sa tournée pour savoir de vos nouvelles. HANS. Grand merci, mon garçon .... comme tu vois, ça ne va pas trop mal ... Allons, bien des choses chez toi Féval et Saint-YvesLe Fils du diable, 75 (Dondey-Dupré) - P.E.
1854 - «Venez jeudi. - Je ne vous le promets pas. - Bien des choses chez vous. - De tout mon coeur. - Bonne nuit ! - Pas de mauvais rêves !» H. MonnierLes Bourgeois de Paris, 346 (Charpentier) - P.E.
1857 - «MAUGIRON. Eh ben, alors... au plaisir. MINON. Bien des choses chez vous H. MonnierMém. de monsieur Joseph Prudhomme, II, 41 (Libr. nouv.) - P.E.
1861 - «M. DUFOUR. - Tenez... puisqu'il n'y a pas moyen de faire autrement. 2e COMMISSIONNAIRE. - Merci, bourgeois ; bien des choses chez vous, bonsoir à vos poules.» H. MonnierLa Religion des imbéciles, 95 (L'Arche) - P.E.
choses (bien des - à qqn) loc. phrast. non conv.  POLITESSE - FEW, 1863 ; L, PR[67], TLF, ø d.
1840 - «Bien des choses de ma part à tes compagnes !» Bayard et DumanoirLes Guêpes, ii - T.W.
conditionné (bien -) loc. adj. COMM.  EMBALL.  "d'un envoi" - L, ø d.
1618 - «Je le /un livre/ vous envoye maintenant bien et deuement conditionné, et vous remercie par un million de fois de la communication qu'il vous a pleu de m'en faire [...]» PeirescLet., VII, 792 (Impr. nat.) - P.E.
1631 - «Je receus par Corberan vostre paquet du 9 aoust fort proprement cachetté et bien conditionné [...]» PeirescLet., IV, 29 - P.E.
1633 - «[...] j'ay bien voulu par mesme moien vous accuser la reception du ballot de livres que j'ay receu de la part de Mr de Rossy de Lion depuis samedy, fort bien conditionné, c'est-à-dire fort bien conservé [...]» Peiresc, let., 8 janv., in P. GassendiLet. familières à François Luillier, 57 (Vrin) - P.E.
1639 - «[...] je vous enuoye vostre tableau de la manne, par bertholin, Courrier de Lyon : Je l'ay enchassé diligemment, et croy que vous le recepurés bien conditioné N. PoussinCorresp., 20 (Schemit) - P.E.
croire : je crois bien loc. phrast. non conv. EXCLAM. "/en réponse/" - GR[85], cit. Daudet ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1812 - «LEROUX. Est-ce que l'heure y fait quelque chose ? CREDULE. Je crois bien. Araignée du matin, chagrin ; du soir, bon espoir...» MartainvilleMonsieur Crédule, 17 (Barba) - P.E.
dada (aller à -) loc. verb. non conv. ÉROT. "chevaucher une femme" - DEPL, 1911-13 ; DArg., 1953, Sandry-Carrère ; absent TLF.
• à dada
 
av. 1907 - «Ah ! la bonne garnison ! Des femmes à gogo ! Bourgeoises et grisettes aimaient à se mirer dans nos casques. Et un choix, mes enfants ! Nous en étions fourbus. Tous les jours à dada, et chaque fois nouvelle monture.» Les Propos du Commandeur, in H. FranceDict. de la langue verte, 78 (Nigel Gauvin) - Ch.G.
degringolando (aller -) loc. verb. TRANSF.  "fig." - FEW (16, 389a ; aller -), 1845, Besch. ; absent TLF.
Add.DDL
*1822 - «Se laissant protéger par l'ultraïsme, la religion va encore aller plus degringolando Stendhal, Journ., in StendhalOeuvres intimes, vol. 2, 64 (Pléiade, 1982) - J.S.
degringolando (aller -) loc. verb. plais.  TRANSF.  "fig." - FEW (16, 389a), 1845, Besch. ; absent TLF.
1813 - «[...] les poésies de Bernis, l'Art d'aimer de Bernard, tant vantés avant de paraître, du moment où ils ont vu le jour ont été degringolando, comme dit Mme de Sévigné [...]» [Jouy]L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, III, 40 (Pillet) - P.E.
1822 - «A partir de cette époque, la fabrique de Jouy a toujours été degringolando Le Réveil, numéro 93, 1er nov., 4 - P.E.
Add.DDL 26 (1822, Stendhal)
*1824 - «[...] le talent des auteurs va toujours degringolando La Sentinelle, numéro 32, 8 août, 503 (Bruxelles) - P.E.
diable (c'est bien le - si ...) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DELF, GR[85], cit. Romains, 1933 ; GLLF, Lex.[79], ø d ; absent TLF.
• ce serait bien le diable si...
  - GR[85], cit. Butor, 1957 ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1790 - «Ils vont se r'mettre à travailler contre nous, mieux que d' pus belle, et çà, seroit ben l' diable, aveuc notre sacré indulgence de chien, s' ils n' réussissions pas un jour ou l'autre à nous casser la gueule solidement, comme je l' méritons.» L' Marignier d' la Guernouillère, 6 (Marchands de nouveautés) - P.E.
1794 - «[...] en donnant à mon fils un des sobriquets du père Eternel, ce serait bien le diable, si son patron nous trompait !» L.M. HenriquezLes Aventures de Jérôme Lecocq, 114 (Impr. Célère) - P.E.
1811 - «RICOCHET. [...] Ce n'est pas pour me vanter, voilà dix mariages que je manque. J'espère que celui d'aujourd'hui ne manquera pas. Ce serait bien le diable, si, en courant après les quatre soeurs, il n'y en avait pas une d'attrapée.» OurryLes Hommes femmes, 15 (Masson) - P.E.
dire (il faut bien le -) loc. phrast. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «Sentiment un peu complexe, il faut bien le dire, où se mêle aussi l'espoir d'approcher ces monstres de vitesse, de voir leurs conducteurs [...]» La Vie au grand air, 15 déc., 1045b - G.S.
1911 - «[...] notre belle escadre d'auto-ballons, quelque peu éclipsés actuellement, il faut bien le dire, par les étonnantes performances accomplies par les aéroplanes militaires.» Le Plein air, 24 nov., 84c - G.S.
douce (aller à la -) loc. verb. non conv. SANTÉ "aller ni bien ni mal" - FEW (3, 174b), 1835, Platt ; DDL 19, 1835, H. Monnier ; BEI, mil. 19e ; TLF, GR[85], ø d.
1829 - «Bonjour, mes enfants, soyez les bienvenus, ça va comme vous voyez, à la douce ; que peut-on vous servir ?» VidocqMém., 3, 396 (Tenon) - P.R.
doué (bien -) loc. nom. m. PSYCHOPÉDAG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1922 - «Celle-ci [monographie pédagogique de F. Baumgarten à Berlin] donne les résultats d'une enquête sur 465 écoliers, garçons et filles, des écoles communales de Berlin, classés pour les écoles de bien doués par Moede et Piorkowski à la suite de leurs examens spéciaux de 1918.» H. Piéron, in L'Année psychol., 22e année, 308 - M.C.
doué (bien -) loc. nom. m. PSYCHOPÉDAG. - absent TLF.
Add.DDL 25 (1922, L'Année psychol.)
*1925 - «Le profil psychologique des biens doués est plus accidenté que celui des autres enfants.» E. Claparède, c.r. : L.-M. Terman, in Arch. de psychol., t.19, 267 - M.C.
*1963 - «doués (bien -) (ang. gifted childs) Par opposition avec les enfants débiles [...] on qualifie de bien doués ceux dont le niveau est nettement supérieur à la moyenne (par exemple avec un QI dépassant 1,20 ou 1,30).» PiéronVocab. de la psychologie, 126 (P.U.F.) - M.C.
eau de boudin (s'en aller en -) loc. verb. non conv.  ÉVÉN.  "fig." - TLF, 1690, Fur. ; L, DG, ø d ; R, cit. Gide ; GLLF, PR[77], ø d.
• finir en eau de boudin
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «La dernière réunion d'Auteuil a été bien pâle, et il est temps que cet hippodrome ferme ses portes, car les courses menacent, comme on dit vulgairement, de finir en eau de boudin Le Triboulet, 5 juill., 12a - G.S.
esbrouffe (aller à l'-) loc. nom. f. arg.  ARG. PRISONS  CRIMES  "voler" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1821 - AnsiaumeArg. du bagne de Brest, 282 et 458 - Fr. mod., 14, 59.
facé (bien -) loc. adj. non conv. CORPS "qui a une noble figure" - FEW (3, 355a), 1743, Trév. ; L, ø d ; absent TLF.
• bien facié
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «LE PERE DUCHENE. [...] C'est un fier bou... ce Nicolas ! bien facié, bien planté, cinq pieds huit pouces, un grand coquin de nez et le reste à l'avenant.» Les Actes des apôtres, n° 254, 5 - P.E.
1803 - «Facié. Cet homme est bien facié ; dites, facé E. MolardDict. grammatical du mauvais langage, 89 (Barret) - P.E.
faire (aller se faire -) loc. verb. non conv.  RELAT. - ø t. lex. réf.aller se faire foutre : GLLF, déb. 18e ; TLF, cit. Delécluze, 1825 ; Lex.[75], ø d
1652 - «Latin, le désordre entendu, / Leur répondit lanturelu / (Ce mot, en langage vulgaire, / Veut dire allez vous faire faire ... / Je ne saurois honnêtement / Vous l'expliquer plus clairement).» ScarronLe Virgile travesti, 286 (Garnier) - P.E.
1790 - «Un Officier de la Garde Nationale a envoyé faire faire, un autre Officier comme lui, et lui a donné un coup de poing : grand tumulte. [...] Il a commencé par analyser l'injure : allez vous faire faire Les Bêtises, numéro 4, 1-2 - P.E.
faire (bien - et laisser dire) loc. verb. PROVERBE - L, BEI, 19e ; GLLF, TLF, DEL, GR[85], ø d.
Formule d'approche :
1620 - «Il faut laisser dire le monde et bien faire, ma très chère fille ; cela s'évanouira ; vous n'êtes pas meilleure pour le bien que ces bonnes gens dient de vous, notre soeur N. n'est pas plus mauvaise pour le mal qu'ils en dient aussi.» J.-F. Frémyot de ChantalCorresp., I, 525 (Cerf) - P.E.
falloir : faudrait voir à t'en aller de là loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1869 - «[...] ces mots qui sont la corruption de l'idiome parisien [...] Et ta soeur ! - excusez, - plus souvent, - plus qu'ça, - va t'asseoir, - tu peux te fouiller, - faudrait voir à t'en aller de là RoqueplanParisine, 123 - P.W.
ficelé (bien -) loc. adj. non conv.  TOILETTE  "bien habillé" - E, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1833 ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; L, DG, FEW (3, 879a ; rég.), R, ø d.
1830 - «Un jeune homme bien ficelé et qu'avait l'air d'un franc bon enfant.» 1830, Scènes historiques, Le Conseil à Saint-Cloud, 65 (Levavasseur) - P.E.
fond (aller au -) loc. verb. DÉPLAC. "se cacher" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «Les femmes 'vont au fond', se cachent dans des retraites, surtout les mères et leurs filles, chaque fois qu'il y a des invasions, des guerres ou des recensements.» L. Lamoure, trad. : GheorghiuLa Maison de Petrodava, 97 (Plon, Livre de poche) - J.C.
foutre (aller se faire -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - BEI, déb.17e ; FEW (3, 925a), GLLF, GR[85], déb. 18e ; TLF (cit.), DArg., 1825, Delécluze ; Lex.[79], ø d.
1651 - «Allez-vous faire f... / Monsieur de Mazarin ! / Quoi ! pour un peu de f..., / Qui sort de votre engin, / Vous embarbouillez la France.» C. de Chouvigny, chanson citée in G. BretonHist. d'amour de l'hist. de France, t.4, ch. 3, 39 (Ed. Noir et Blanc, 1958) - R.R.
foutre (aller se faire -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - BEI, déb.17e ; FEW (3, 925a), GLLF, GR[85], déb.18e ; TLF (cit.), DArg., 1825, Delécluze ; DFNC, ø d.
Add.DDL :
*1661 - «Sur quoy, ledict portier luy auroit respondu : 'Venez donc parler à Monsieur de Moliere'. Il luy auroit respondu 'Que Monsieur de Moliere et toy s'aille faire foutre'. [...] Ledict Champagne luy auroit dict : 'Mordieu, va te faire foutre, je veux celle-là.'» Information par le commissaire Le Munyer, in M. Jurgens et E. Maxfield-MillerCent ans de recherches sur Molière , 364 et 365 (Impr. nat.) - P.E.
*1722 - «Allez vous faire foutre avec le ton tragique dont vous m'écrivez.» VoltaireCorresp., I, 74 (Gallimard) - P.E.
foutre (aller à la -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Quand le peuple, courbé sous le joug du plus affreux despotisme, n'osait lever la tête dans l'appréhension de quelque gniole ; alors, les ministres faisaient la pluye et le beau tems, et tout allait à la foutre Jean Bart, n° 100, 5 - P.E.
1791 - «Séparez ces trois choses, tout ira à la foutre [Lemaire]141e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
1792 - «[...] nos canons si redoutés iront à la foutre [...]» [Lemaire]312e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 7 - P.E.
1792 - «[...] sans cet accord parfait, tout iroit à la foutre, et ce seroit comme un coup d'épée dans l'eau d'avoir détruit les ennemis du dehors.» [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Le Père Duchêne fout son bonnet de travers, 5 - P.E.
fumée (s'en aller en -) loc. verb. ÉVÉN. "fig." - DDL 19, 1612 [repris in DEL] ; BEI, 1640, Oudin ; FEW (3, 853a), GLLF, 1671, Pomey ; L, cit. Bossuet ; TLF, cit. Balzac, 1835 ; GR[85], ø d.
• tourner en fumée
  - Gc, Montl. ; DEL, 16e ; FEW, m.fr. ; absent TLF.
v. 1496 - «[...] je voyoie bien que si la ligue se concluoit, que ceste conqueste en cest grand honneur torneroit en fumée CommynesMém., III, 123 (Champion) - P.E.
fumée (s'en aller en -) loc. verb. ÉVÉN. "fig." - DDL 19, 1612 [repris in DEL] ; BEI, 1640, Oudin ; FEW (3, 853a), GLLF, 1671, Pomey ; L, cit. Bossuet ; TLF, cit. Balzac, 1835 ; GR[85], ø d.
1558 - «Chascun sçait que le commun langaige des Alquemistes c'est qu'ilz se promettent un monde de richesse, et qu'ilz sçavent des secrets de nature que tous les hommes ensemble ne sçavent pas : mais à la fin tout leur cas s'en va en fumée B. Des PériersNouv. récréations et joyeux devis, 64 (Champion, STFM) - P.E.
1589 - «[...] luy faict prisonnier, le tout s'en alla en fumée E. de CruseauChronique, I, 6 (Gounouilhou) - P.E.
1593 - «[...] il faut [...] qu'il entreprenne toute authorité, autrement tout s'en va en fumée [...]» Dialogue d'entre le Maheustre et le Manant, 62 v° (s.l.) - P.E.
1593 - «Je suis bien de vostre opinion que ces Estats s'en iront en fumée R. de LucingeDialogue du Français et du Savoysien, 230 (Droz) - P.E.
1601 - «Le Duc, qui ne peut dissimuler sa doleur et le regret de voir les choses s'en aller en fumée pour ses pensées guerrières et martialles, reculoit.» R. de LucingeLes Occurrences de la paix de Lyon, 84 (Assoc. des Amis du château des Allymes) - P.E.
fumée (s'en aller en -) loc. verb. ÉVÉN. "fig." - DDL 19, 1612 [repris in DEL] ; BEI, 1640, Oudin ; FEW (3, 853a), GLLF, 1671, Pomey ; L, cit. Bossuet ; TLF, cit. Balzac, 1835 ; GR[85], ø d.
• aller en fumée
  - L, FEW, GLLF, DEL, déb.17e, Malherbe ; absent TLF.
1585 - «[...] cett' armée et appareil de guerre ira en fumée, car ces armées ainsi séparées ne seront pas fortes [...]» R. de LucingeLet. sur les débuts de la Ligue, 143 (Droz) - P.E.
1586 - «[...] la levée des reistres pour les huguenots est allée en fumée [...]» R. de LucingeLet. sur la cour d'Henri III en 1586, 168 (Droz) - P.E.
1587 - «Je me doute bien que si quelque souffleur (despité d'avoir veu aller ses preuves en fumee) vient à lire cecy, qu'il fera une exclamation [...]» F. de La NoueDiscours politiques et militaires, 549 (Droz) - P.E.
1593 - «Après que le Roy fust venu et arrivé en France, ce siège et l'entreprise de prendre Livron alla en fumée R. de LucingeDialogue du Français et du Savoysien, 37 (Droz) - P.E.
fumée (s'en aller en -) loc. verb. ÉVÉN. "fig." - DDL 19, 1612 [repris in DEL] ; BEI, 1640, Oudin ; FEW (3, 853a), GLLF, 1671, Pomey ; L, cit. Bossuet ; TLF, cit. Balzac, 1835 ; GR[85], ø d.
• se tourner en fumée
  - L, cit. Corn. ; absent TLF.
1593 - «[...] vous recognoissez que le labeur & entreprise des seize se tournent en fumee [...]» Dialogue d'entre le Maheustre et le Manant, 97 v° (s.l.) - P.E.
fumée (s'en aller en -) loc. verb. ÉVÉN. "fig." - DDL 19, 1612 [repris in DEL] ; BEI, 1640, Oudin ; FEW (3, 853a), GLLF, 1671, Pomey ; L, cit. Bossuet ; TLF, cit. Balzac, 1835 ; GR[85], ø d.
• venir en fumée
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1593 - «[...] leurs conceptions, conseils, & dispositions venuës en fumee, & de là cette premiere disposition de la ligue rompue.» Dialogue d'entre le Maheustre et le Manant, 74 v° (s.l.) - P.E.
gant (aller comme un -) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "fig. : très bien convenir" - DELF, cit. Balzac [1838] ; FEW (17, 506a), GLLF, GR[85], 1845, Besch. ; TLF, cit. Sandeau, 1848 ; L, DG, Lex.[79], ø d.
1812 - «J' me dis : Gna queuqu' mariag' là d'sous (bis) / Faut, pour aller voir c'te pièce nouvelle, / Nous mett' sur un pied z'élégant ; / J' sis au moment d'avoir la main d' ma belle, / Et ça m' va comme un gant Désaugiers, VIe soirée de Cadet Buteux à la représentation des Deux Gendres, in DésaugiersChansons et poésies diverses, II, 86 (Poulet) - P.E.
Germanie (aller en -) loc. verb. ARG. IMPRIM. - E, 1874 ; FEW (4, 120a), 19e ; DEL, ø d ; absent TLF.
1793 - «Aller en Germanie, expression triviale pour signifier remanier, quand on a fait un bourdon.» A.F. MomoroTraité élémentaire de l'imprimerie, 184 (chez l'auteur) - J.Hé.
honnête (vous êtes bien -) loc. phrast. non conv.  POLITESSE - L, GLLF, 1866 ; TLF, cit. Bazin, 1907 ; FEW (4, 462b), 1930, Lar. ; R, PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1781 - «M. BETASSIER. Ce sera comme il vous plaira. M. DUVERDIER. Vous êtes bien honnête. En ce cas, j'y consens de tout mon coeur.» Carmontelle, L'Uniforme de campagne, in Recueil gén. des proverbes dramatiques, VI, 275 (A Londres) - P.E.
*1786 - «TROTTIN. Elle est charmante, adorable ! MARTINE. V' s'êtes ben honnête, Monsieur, mais je n'en croyons rien voyez vous ; car tous ces Monsieux d' Paris, sont d' s' engeoleux d' filles...» [Ducray-Duménil]Les Deux Martines, 5 (Cailleau) - P.E.
*1812 - «LAVALEUR, (aux autres). Il faut s'amuser de ce cadet-là, (haut) et de quel pays êtes-vous donc, petit déluré ? MOUTONNET (saluant). Vous êtes bien honnête, Monsieur, je suis des environs de Poitiers en Poitou, du village de Buzeville ousque je suis né.» Merle et OurryUne Journée de garnison, 11 (Masson) - P.E.
*1830 - «OH ! QU' NENNI. [...] Papa Dégommé, vous vous êtes très-bien conduit ; jamais père dindon ne se montra plus délicat, plus tendre. (A part.) Il est toujours bête à couper au couteau. DEGOMME. Vous êtes bien honnête Brazier et CarmoucheOh ! qu' nenni, 22-23 (Riga) - P.E.
*1830 - «MADAME POCHET [...] Mais du reste..., vous..., ça va bien ? Vous êtes pourtant encore joliment jaune. MADAME DESJARDINS. Vous êtes bien honnête ! ça n' va pas plus mal.» H. MonnierScènes populaires, 46-47 (Flammarion) - P.E.
*1832 - «[...] y lui dit, dit-y :' Cré nom de nom, princesse que vous êtes jolie ! - Vous êtes bien honnête, beau prince ; mais c'est pour vous f... de moi ce que vous en dites, répondit la princesse avec modestie.» A. JalScènes de la vie maritime, II, 86 (Gosselin) - P.E.
*av. 1835 - «MADEMOISELLE CASTEL. - Monsieur Hougot, vous arrivez à point pour déjeuner avec nous. HOUGOT. - Vous êtes ben honnête, mademoiselle.» P.-L. Roederer, La Pipe de cidre, in P.-L. RoedererOeuvres, I, 491 (Didot) - P.E.
*1842 - «Mesdemoiselles, voulez-vous accepter mon bras ?... - Vous êtes bien honnête, monsieur ...» P. de Kock, in La Grande ville, I, 151 (Bureau central des publications nouv.) - P.E.
honnête (vous êtes bien -) loc. phrast. non conv. POLITESSE - DDL 19, 1781 [repris in GR] ; L, GLLF, 1866 ; TLF, cit. Bazin, 1907 ; FEW (4, 462b), 1930, Lar.
1757 - «CRINCRIN. Eh non, Mesdames, votre parole est suffisante. Hé puis votre zèle pour notre Roi est une pièce de crédit. TOUTES. Monsieur, vous êtes ben honnête VadéL'Impromptu du coeur, 28 (Duchesne) - P.E.
1773 - «M. D'ESCABIOUS. Sans vous, je ne les aurois pas gagnées. Mad. MIGNONETTE. Vous êtes bien honnête ; mais j'ai bien de la peine à le croire.» [Carmontelle]Proverbes dramatiques, VI, 97 (Lejay) - P.E.
1779 - «L'AVOCAT. Ah ! vous êtes un homme divin !... Aussi j'aurai soin de vous. LE TAILLEUR. Monsieur, vous êtes bien honnête... La couleur n'est peut-être pas de votre goût, mais au magasin...» DorvignyL'Avocat chansonnier, 214 (s.l.n.d.) - P.E.
informé (bien -) loc. nom. m. VIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1917 - «Il m'apparaît parfois oiseux et puéril, depuis que je suis dans cet ouvrage, d'écouter les "biens [sic] informés" qui échangent des vues sur le degré actuel de la famine allemande, le nombre de sous-marins, les restrictions alimentaires [...]» J.-E. Blanche, in Cahiers André Gide, 8, Corresp. A. Gide-J.-E. Blanche, 15 févr., 213 (Gallimard, 1979) - M.C.
jambe (ne pas s'en aller sur une -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "boire un second verre de vin avant de partir" - BEI, 1867, Delv. ; FEW (24, 418b ; rég. Anjou), ø d ; absent TLF.
1829 - «Tout en s'entretenant de la sorte, le trio arrive à la porte d'une maisonnette que le rameau de genièvre signale comme un cabaret. Fontaine propose à ses compagnons de vider avec lui une bouteille. On entre ; c'est du Beaugency, huit sols le litre ; on s'installe, le bon marché, l'occasion, l'innocence du petit vin, l'on ne s'en va pas sur une seule jambe ; il y a là plus d'un motif de prolonger la station ; chacun veut payer son écot.» VidocqMém., 3, 342 (Tenon) - P.R.
las d'aller loc. nom. m. non conv. CARACT. "paresseux" - BEI, 1640, Oudin ; TLF, 1835, Acad.
n.pr. 
Compl.L, FEW (5, 195b) (Rab.)
1534 - «[...] un de leur compaignie, nommé Lasdaller [...]» RabelaisGargantua, 219 (Droz) - P.E.
*1552 - «Ensuyt le nombre et les noms des preux et vaillans cuisiniers [...] Paimperdu, Lasdaller, Pochecuilliere [...]» RabelaisLe Quart livre, 174 (Droz) - P.E.
las d'aller loc. nom. m. non conv. CARACT. "paresseux" - BEI, 1640, Oudin ; TLF, 1835, Acad.
1595 - «[...] le soldat reprit sa santé, recouvra son appetit ; de là en avant il faisoit bonne chere, beuvoit du meilleur, carressoit la garce, estoit tousjours de nopces ; mais le pis fut qu'il devint faineant, fuyard, et las d'aller, ne voulant plus aller aux coups.» Nouv. des régions de la lune, in Satyre Ménippée, 346 (Charpentier) - P.E.
1609 - «Ce rongneux las-daller se frottoit à mes bas [...]» RégnierOeuvres complètes, 147 (Didier, STFM) - P.E.
là (de -), delà (être/aller/marcher ... -) loc. verb. non conv. ACTION "accompagné d'un geste, d'une mimique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1783 - «JAVOTTE. Comment, cruel ! vous n'y allez que de-là ? (A Madame Thomas.) Ah ! ma mère, escusez, il m'a fait donner dedans. (A Lucas.) Parfide ! Va, tu ne m'es pus rien.» GuillemainLes Cent écus, 25 (Cailleau) - P.E.
1790 - «Mort de ma vie, si vraiment on nous veut raboter, je m'en [sic] fous ; j'ai encore une vieille rouillarde, et j'irai de là [Lemaire]25e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 5 - P.E.
1791 - «Vous connaissez mal cet hom' la : / Jamais il n' parla / Que pour l' bien d' l'Etat ; / Puis chacun s'ra d' la, / Et' vous sûr de ça ? / - Oui da, oui da [...]» La Légende dorée, n° 10, 23 mars, 152 - P.E.
1792 - «Ah, ah, foutre, vous n'y allez que de là !» Hébert, in G. WalterHébert et le Père Duchesne, 396 (Janin) - P.E.
1800 - «NICOLAS [...] J'apperçois t'une demoiselle qu'avait un voile sur le côté... là, ployé... comme une toile de moulin à vent... de sorte qu'on ne lui voyait de l'aut côté que la moitié de la figure, et encore st' moitié était cachée par un batant l'oeil, et son éventail... et puis en marchant de là... avec un petit air pon pon... et le vent qui soufflait dans st' toile de mousseline...» MaillotLe Repentir de madame Angot, 9 (Marchand) - P.E.
1810 - «GODINET [...] Nicole ! oh ! non. Elle a c'te jambe là plus courte que la gauche, elle va d' là. (il boite.) La p'tite Suzon... Eh ! eh ! la p'tite Suzon, oh ! j'y pense, elle louche, elle a un dragon dans l'oeil.» SewrinGrivois la malice, 16 (Barba) - P.E.
1823 - «JACQUES [...] t'nez, je me rappelle quand j'étais petit, que nous jouyons avec les aut' bambins, s'il y avait quelques torgnoles à donner, ou à recevoir, moi, j'étais d' là... (il fait mine de s'enfuir). Philippe était toujours de là (il se met en garde).» Duvert, Nicole et ***Les Frères de lait, 6 (Fages) - P.E.
1827 - «Ils étaient delà, quiens, comme des jobards...» H. LelièvreAlbum grotesque, 25-26 (Impr. Bloquel) - P.E.
v. 1827 - «CARLIN [...] Moi qui n'entendais pas toutes ces belles choses, / J'étais resté delà ; mais deux de mes pays, / Des garçons perruquiers, en étaient ébahis...» Nerval, Le Nouv. genre, in NervalOeuvres complètes, I, 215 (Gallimard) - P.E.
1856 - «FARIBOL [...] la mère Pichenette... une pauvre petite vieille ratatinée... avec des lunettes vertes... qui branle la tête... elle est toujours de là... (Il branle la tête.) ALEXANDRA. Bien sûr ? FARIBOL. Veux-tu que je te le jure ?» Labiche, Si jamais je te pince... !, in LabicheNouv. théâtre choisi, 120a (Denoël) - P.E.
miche (aller au -) loc. verb. abrév.  de aller au michéarg.  ARG. PROSTIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1978 - «Mon petit maquereau mignon. J'irai au miche va. Je te les refilerai mes biffetons.» HanskaLa Mauvaise graine, 23 (O. Orban) - K.G.
montagne (aller à la -) loc. verb. LOISIRS - GLLF, ø d ; absent TLF.
1901 - «On va à la montagne, comme on irait à la mer ; on se préoccupe peu de la connaître, on l'aborde sans la respecter, on grimpe, ici ou là, par snobisme, après une partie de lawn-tennis ou une série de baccarat, sans ressentir le moins du monde l'impressionnante grandeur de ses spectacles, la sauvage poésie qui s'en dégage.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1900, 213 (Paris) - C.T.
1911 - «Tout le monde maintenant va à la montagne, cela est devenu de mode [...]» La Montagne, numéro 12, déc., 682 - C.T.
1915 - «[...] l'étude de la nature, dont l'entomologie est l'un des plus intéressants chapitres, ne doit-elle pas captiver tout alpiniste vraiment digne de ce nom ? Je n'entends pas par là celui qui va à la montagne pour le seul plaisir de grimper, de faire des sommets, mais bien celui qui sait goûter toutes les jouissances que l'Alpe est susceptible de procurer à ses fidèles, et pour qui la moindre bestiole, la moindre fleurette a un langage charmeur.» Echo des Alpes, numéro 5, mai, 175 - C.T.
monte-à-regret (aller à -) loc. verb. arg. , non conv. JUST. "être pendu" - TLF (aller à l'abbaye de monte-à-regret), cit. E. Sue, 1844 abbaye de monte-à-regret, n.f. "potence" : DEL, GR[85], DArg., BEI, 1628 ; TLF, cit., 1828-29 ; FEW (6/III, 112a), 1845, Besch. ; L, ø d
1634 - «Lestoc [...] ie me trouuay vne fois à Marseille tout prest d'aller à Mont'-à-regret pour auoir tué vn soldat des Galeres comme il dormoit [...]» Trad. : [A.J. de Salas Barbadillo]Le Matois mary, 241 (Billaine) - P.E.
oui (ah bien - !) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - DDL 32, 1797 ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• ah ben, oui
  - DDL 32, 1797 ; TLF, cit. Goncourt, 1862.
1782 - «CLAUDINE [...] y m'a promis que le jour de leurs noces seroit aussi stilà des nôt', & qu'il en feroit tous les frais. LUCAS. Ah ben, oui ! En ce cas là j'avons le temps d'avoir les dents longues.» DorvignyChristophe Le Rond, 6 (Cailleau) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
• oh ! bien oui
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1789 - «LE SERGENT. Monsieur le Marquis, remettez-moi votre épée. RICCO. Mon épée !... Oh ben oui... demain. [...] GERMANCEI. Un mot. RICCO. Oh ! bien oui, j'ai bien le tems de vous écouter. On m'attend pour dîner, et cette affaire mérite la préférence sur toutes les autres [...]» [Dumaniant]Ricco , 35 et 54 (Cailleau) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
• ah ben oui
  - TLF, cit. Goncourt, 1862.
1797 - «[...] i s' font si ben payé eux, que ne baillont-i d' leur part ? - Ah ben oui, i z'ont tous mal à c'te patte là, si n' prenions que leurs gages, i z'i en auroit b...ment de reste.» Chronique de Paris, n° 51, 19 floréal an V, 2 - P.E.
1806 - «LAGACHE. Où vas-tu par là ? LAMOUSSE. Pardi, déjeûner, vous voyez bien. LAGACHE. File à gauche. LAMOUSSE. Ah ! ben, oui. LAGACHE. File à gauche, je te dis. LAMOUSSE. J'ai payé. LAGACHE. Je n'entre pas dans tout ça.» Francis et DésaugiersMars en carême, 19 (Barba) - P.E.
1806 - «OMAZETTE. Les lions de S.-Malo ! BEAUJASMIN. Eh non ! les chiens de S.-Malo ! OMAZETTE. Lui avaient mordu les jambes ? BEAUJASMIN. Ah ! ben oui ! il n'y a que ses sabots qu'ils n'ont pas pu avaler [...] OMAZETTE. J'espère qu'il a ri. BEAUJASMIN. Ah ! ben oui, il ne l'a pas plutôt vu que ça li a rappellé notre frère, et qu'il s'est pris à pleurer [...]» Barré, Radet, Desfontaines, DieulafoyOmazette , 10 et 11 (Masson) - P.E.
1809 - «JULIETTE. Tais-toi, va-t-en, je me charge de tout. CHEVALET. Ah ! ben oui. Vous savez comme il est colère quand on ne lui obéit pas ?» DésaugiersM. Gérésol, 5 (Fages) - P.E.
1813 - «FANCHETTE [...] j' nai pas l' temps, j'ai ben aut' chose en tête. LAFLEUR. Quelqu' amourette, je gage ? FANCHETTE. Ah ! ben oui Désaugiers et GentilPierrot, 13 (Barba) - P.E.
1815 - «ANDRE. Not' maître ! not' maître ! devinez qui est-ce qui vous arrive. VALMONT. Une lettre de ma soeur ? ANDRE. Ah ! ben oui... une lettre ! VALMONT. Ma soeur elle-même, peut-être ?» Désaugiers et BarrièreTrois pour une, 11 (Huet) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
• ah ! oui
  - GR[85], ø d ; absent TLF.
1803 - «LISE. Mais Charles n'a-t-il pas été blessé ? LAVALEUR. Ah ! oui... blessé !... [...] Et l'ennemi, toujours trompé, / Combattit Charles sans l'atteindre.» Désaugiers et FrancisMylord Go, 4 (Cavanagh) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1797 - «L'ARGUS, consterné. Cependant, la liberté !... LE JACOBIN. Ah ! bien oui, la liberté ! c'est bien pour toi que nous avons fait la révolution. Ah ! tu n'as qu'à compter là-dessus.» L'Argus du Palais-Royal, n° 13, 22 août, 60 - P.E.
1807 - «VICTORINE. Attendez le retour de mon frère... peut-être. VAUTOUR. Ah bien ! oui, votre frère ! il fait bon lui demander de l'argent... pour qu'il me casse, comme au terme de Pâques, quelque instrument sur les épaules.» Désaugiers, Tournay, DuvalM. Vautour, 12 (Masson) - P.E.
panser (aller se faire -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - BEI, 1640, Oudin ; absent TLF.
v. 1610 - «ARISTEUS. Ouy dea, il y a masle et femelle du vin ; le blanc est masle. (MAROT). Va te faire panser à mon barbier ; il ne te coustera rien. Tu y entends comme un boeuf à jouer de l'espinette.» Béroalde de VervilleLe Moyen de parvenir, 241 (CMMC) - P.E.
1639 - «Je vous demande, en cette affaire, / Pardon de vous estre contraire, / Un autre s'en contenteroit ; / Cependant vous faites le froit, / Ma foy c'est trop, allez vous faire / Penser VoiturePoésies, II, 153 (Didier, STFM) - P.E.
*1671 - «CRISPIN. Votre mere... Ah ce sont des angoisses mortelles. / Votre mere... Ah je vais me faire déchausser. FLAVIO. Rends-moi réponse ; & puis va te faire panser Poisson, Les Femmes coquettes, in PoissonLes Oeuvres, II, 22 (Compagnie des libraires) - P.E.
*1686 - «Mr. DE LA SERRE. Hé bien ! morbleu, je veux être malade. PIMANDRE. Et moi, je veux faire mon possible pour vous guérir. Mr. DE LA SERRE. Va toi-même te faire panser N. Desmares, La Dragone, in Théâtre fr., VIII, 15 (Gandouin) - P.E.
papiers (se mettre bien dans les - de qqn), papiers (se mettre mal dans les - de qqn) loc. verb. non conv. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF être dans les papiers de qqn : FEW (7, 591a), TLF, 1798, Acad. ; GLLF, 1875, Lar. ; DELF, Proust ; L, DG, ø d.
1807 - «ARLEQUIN. Je le sais, et je viens de lui dire ma façon de penser. Mlle CASSANDRE. Vous vous serez mal mis dans ses papiers. ARLEQUIN. Qu'importe, si je suis bien dans les vôtres !» Désaugiers et ServièresArlequin double, 24 (Barba) - P.E.
parler : parlons peu et parlons bien loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - R, PR[77], cit. A. France ; GLLF, 20e ; DELF (- mais -), ø d ; TLF, cit. Genevoix, 1925.
1791 - «A ça, parlons peu et parlons bien.... c'est bien dit, si nous le pouvons ...» 6e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 7 - P.E.
1798 - «Mad. LEGRAS. Ah ! ça, parlons peu et parlons bien : souviens-toi, mon enfant, qu'il n'y a plus de place ici pour aucun voyageur [...]» DesforgesLe Sourd, 7 (Barba) - P.E.
1814 - «BEQUILLARD. [...] Parlons peu z-et parlons bien Désaugiers et BrazierLe Boulevard Saint-Martin, 32 (Barba) - P.E.
1830 - «DON PATHOS. (Criant à tue-tête) Parlons peu, parlons bien, et surtout parlons bas !...» Carmouche, De Courcy, DupeutyN, i, ni, 4 (Bezou) - P.E.
1854 - «POUJAT. Voyons, parlons peu et parlons bien. Qu'est-ce que vous lui reprochez à ce cheval ?» H. MonnierLes Bourgeois de Paris, 257 (Charpentier) - P.E.
part (aller quelque -) loc. verb. non conv.  SANTÉ  "aller aux WC" - FEW (7, 671a), GLLF, 1867, Delv. ; Lex.[79], DELF, GR[85], TLF, ø d.
1773 - «[...] il se précipitait au moindre petit service à rendre : un jour DELIEE alait quelque part ; SOTENTOUT se lève aussitôt suivant sa coutume : la Belle le repousse ; il s'obstine ; enfin elle le soufre, jusqu'à l'endroit, où elle le pria de la laisser libre, lui promètant de le rapeler pour revenir.» Restif de La BretonneLe Ménage parisien, part. 1, ch. 9, 119 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
peine (c'est/c'était bien la -) loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - L, ø d ; TLF, cit. Proust, 1921 ; GR[85], ø d.
1840 - «Impossible de sortir : la grille de la cour est fermée... Et Bussières que je rencontre, qui se trouve prisonnier comme moi... Il paraît qu'elles étaient deux... C'était bien la peine...» Lefranc et MarvilleSi nos femmes savaient !, xvii - T.W.
pendre (aller se faire - ailleurs) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "fig." - TLF, cit. Hugo, 1862 ; DEL, cit. Vallès ; BEI, fin 19e ; GLLF, 1962 ; GR[85], ø d.
1840 - «M. DE MONNERAIS. Oh ! je me vengerai ! AUGUSTE, à Roussillon. Et toi, file dans la bagarre, et va te faire pendre ailleurs F. SouliéL'Ouvrier, 37b (Magasin théâtral) - P.E.
pesé (tout bien -) loc. adv. ACTION "après réflexion, en fin de compte" - TLF, DEL, DHR, 1738, Rollin ; GLLF, cit. Romains.
1599 - «Car si tout bien pesé, nous considerons quels sont les progrez, de la suffisance de nostre esprit : en ce qu'il cognoist et ignore des choses de ce monde : nous n'y trouverons rien en fin [...].» H. de La PopelinièreL'Histoire des histoires, I, 13 (Fayard, 1989) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• peut-êt' ben
 non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1796 - «BRUNO. Ah, pour la femme, peut-êt' ben a-t-i' tort, pour l'argent et le trousseau, c'est eune autre affaire.» Pigault-LebrunLes Sabotiers, 36 (Huet) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p'têt ben
 non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1798 - «NICOLE. Comment, encore boire ? BELLE-POINTE. P'têt ben... On ne sait pas... La faiblesse humaine... (Il sort).» TestardLa Bible à ma tante, 14 (Paris) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p't'être ben
 non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1803 - «MARTINET [...] Tu dis qu'il arrive ? GAULARD, lentement. Oh ! pas encore de sitôt... p't'être ben dans un demi-quart d'heure au plus tard. [...] GAULARD. Laissez donc ! vous vous gaussez, vous êtes plus futé que moi, p't'êt' ben Jacquelin et DésaugiersLe Magister et le meunier , 13 et 23 (2e éd., Bezou) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• ptête ben
 non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1805 - «JAVOTTE. Ça s'echera, faut espérer. BENJAMIN. Ptête ben, mais ça sera long.» Servière et DuvalJeanneton colère, 5 (Masson) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p't-êt'e b'en
 non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1805 - «THERESE. Est-ce par ce qu'il a fait couper son pommier ? VALOGNE. P't-êt'e b'en. THERESE. Est-ce par ce qu'il a un château ? VALOGNE. P't-êt'e b'en. THERESE. Est-ce par ce qu'il m'aime. VALOGNE. P't-êt'e b'en, j' vous dis.» Désaugiers et Bosquier-GavaudanLe Diable en vacance, 16 (Masson) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p'tête ben
 non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1809 - «COLIFICHET. De quel accident êtes-vous donc mort ? JOCRISSE. P'tête ben d'un' chûte.» Francis et DésaugiersJocrisse aux enfers, 19 (Cavanagh) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel.
1738 - «LISETTE [...] N'est-ce pas de ces Gens que l'on nomme Poëtes ? MONDOR. Oui. LISETTE. Nous en avons un. MONDOR. C'est lui. LISETTE. Peut-être bien. MONDOR. Qui donc ? LISETTE. Le Personnage en tout ressemble au tien : / Sinon que ce n'est pas Damis que l'on le nomme.» PironLa Métromanie, 4 (Le Breton) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel.
• p'tête ben
  non conv. - DDL 32, 1796 (peut-êt' ben) et 1798 (p'têt ben) ; absent TLF.
1782 - «Madame BLAISE. Taisez-vous, morveuse. Allez-vous pas apprendre à votre mère ce qui en est. Je connaissons mieux que vous la tête de mon mari, p't'ête ben, & je vous disons que j'en faisons ce que je voulons.» DorvignyBlaise le hargneux, 4 (Cailleau) - P.E.
peut-être bien que loc. conj. PHRASÉOL. - TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Zola.
1801 - «NIGAUDIN. Sans une femme. CASSANDRE. On m'avait pourtant dit que c'était un homme... SCAPIN. Ah ! peut-être bien qu'en effet... Enfin, le voilà.» Marsollier et ChazetLe Joueur d'échecs, 14 (Masson) - P.E.
1806 - «NIGAUDINOS [...] Ah ! mon Dieu !... Qu'est-ce que c'est que ça, les portraits qui bâillent... Ils s'ennuyent peut-être d'être depuis si long-temps à la même place. Peut-être bien aussi que j'ai la vue trouble ; voyons...» Ribié et MartainvilleLe Pied de mouton, 34 (Huet Masson) - P.E.
peut-être bien que loc. conj. PHRASÉOL.  - TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Zola.
• p'têt' ben que
  non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1806 - «JACO [...] est-ce qu'il n'y a pas quelqu'un pour nous recevoir ? BEAUJASMIN. Neny, mais p'têt' ben qu'on viendra ?» Barré, Radet, Desfontaines, DieulafoyOmazette, 22 (Masson) - P.E.
1810 - «JOCRISSE-Valet. Bah ! laisse donc ; il y a une providence ; y en a z'une. Si j' venais à me noyer, on m' tendrait la main. P'têt' ben qu' on m' ferait comm' j'ai fait. Sais-tu qu'une fois j' ons sauvé la vie à un homme ?» SewrinJocrisse-maître et Jocrisse-valet, 7 (Masson) - P.E.
peut-être bien que ... loc. conj. PHRASÉOL. - DDL 32, 1801 ; TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Zola.
• ptê't' ben que
  non conv. - DDL 32 (p'têt' ben que), 1806 ; absent TLF.
1784 - «Madame HUBERT. Ptê't'ben qu' vous en aimez une autre ?» DesforgesL'Epreuve villageoise, 18 (Prault) - P.E.
piquer (aller/envoyer (se) faire -) loc. verb. non conv. ÉROT. - absent TLF
Compl.FEW (8, 450b) (Cholières)
1587 - «[...] ceste drolesse de Breloque peut se faire piquer par quelques jeunes et roides cavalcadours, puis faire acroire le tout à ce bon pere. Car, quoy qu'il die et qu'il advoue luy avoir frotté son lard, je ne me sçauroye persuader qu'il ait de la vigueur assez pour procreer.» Cholières, Les Après-dînées, in CholièresOeuvres, II, 281 (Jouaust) - P.E.
piquer (aller/envoyer (se) faire -) loc. verb. non conv. RELAT. "par ext. : aller se faire "foutre"" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1634 - «Du Pré, ce Basteleur infame, / Dit plein de colere à sa femme, / Qu'elle aille se faire piquer ; / Ie crains dit-elle qu'il me frape / Ie ne luy veux point repliquer, / Aportez moy viste ma cape.» La GiraudièreLes Joyeux épigrammes, 9 (Banqueteau) - P.E.
1651 - «Eole, que les plus habiles / N'ont iamais pû faire bouquer, / Qui se gabba cent fois d'Achilles, / Et l'envoya faire picquer ; / Qui (malgré l'effort de la guerre, / Qui mist Troye & Priam par terre,) / Ne peut iamais estre vaincu ; / Cette fois en a dans le cu.» C. Petit-JehanVirgile goguenard, 113 (Sommaville) - P.E.
pis-aller n.m. RELAT. "personne ou chose à laquelle on a recours" - FEW (8, 155b), GLLF, TLF, DHR, 1643, Corn.
1625-26 - «J'ay accompagné M. Bonicar de ce billet, luy ay confié quelque chose touchant les pis-aller A. d'AubignéPages inédites, lettre, 57 (Genève, Société d'histoire et d'archéologie, 1945) - P.E.
1626 - «Au contraire, un pis-aller, asçavoir Bu ouvrit à l'empereur des recouvrements.» A. d'AubignéPages inédites, lettre, 69 (Genève, Société d'histoire et d'archéologie, 1945) - P.E.
pis-aller n.m. ÉVÉN. "ce qui peut arriver de pire à quelqu'un" - FEW (8, 155b), TLF, 1651, Corn.
1626 - «V. Excell. m'a honoré des plus familiers discours esquels elle m'a souvent oüy dire qu'il falloit commencer les grands et dangereus desseins par le pis-aller [...].» A. d'AubignéPages inédites, lettre, 68-69 (Genève, Société d'histoire et d'archéologie, 1945) - P.E.
pois (aller comme - en pot) loc. verb. non conv.  DÉPLAC.  "à toute allure" - Hu, Anc. poésies fr. ; L, cit. Sorel ; FEW (9, 264a), 1640, Oudin ; DELF, ø d ; absent TLF.
1593 - «[...] vos courriers ont la neufiesme peau du cul toute escorchee à force de cheuaucher pour vous trouuer, et par ce que vous courez et allez comme poix en pot, il n'y a si bon cheual qui ne soit percé iusques aux membranes intercostales à force d'esperons [...]» Les Paraboles de Cicquot, 13 (Paris) - P.E.
poitrine (s'en aller de la -) loc. verb. non conv.  SANTÉ - TLF, cit. Mauriac, 1927 ; R, GLLF, cit. Mauriac ; TLF, PR[77], ø d.
1813 - «[...] on lui annonce ici qu'une belle-soeur qu'il a élevée s'en va de la poitrine ; ce sont ses termes.» StendhalJourn., IV, 242 (Gallimard) - P.E.
quatre (aller à -) loc. verb. MOUV.  "marcher à 4 pattes" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1904 - «Par moment il [le vent] nous abat littéralement et il faut se tenir à l'arête ou aller 'à quatre' pour n'être pas emporté.» Echo des Alpes, numéro 6, 205 - C.T.
refile (aller au -) loc. verb. arg. ARG. JUST. "faire des aveux" - DArg. (- refil), 1965, Sarrazin ; absent TLF.
• aller au refilé
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1907 - H. FranceDict. de la langue verte, 365 (Nigel Gauvin) - Ch.Bu.
shopping (aller à -) loc. verb. d'apr. angl. COMM.  HIST. MOEURS - DAH (h.), TLF, 1803-04, Ferri de St Constant et 1865, L. Blanc ; DA[82] (h.), 1804 et 1868 ; FEW (18, 113a), GLLF, 1868 ; PR[82], 1905 ; Lex.[79], 1906 ; R, mil. 20e.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1843 - «Le temps affreux qui ne m'a pas quitté depuis samedi est sans doute celui que vous avez à Paris [...] Hier, au milieu des champs, par un vrai déluge, je ne pensais pas à autre chose. Et vous, regrettez-vous la pluie à cause de moi, ou bien parce qu'elle vous empêche d'aller à shopping à votre ordinaire ?» MériméeCorresp. gén., III, 436 (Ed. Parturier, Le Divan, 1943) - P.W.
ski (aller à/en -) loc. verb. SKI - TLF, ø d.
1896 - «Pour aller en ski, il ne faut porter que des bottines à semelles souples et sans clous, à talons bas et larges. Ces bottines devront être imperméables, chaudes et très larges.» L'Echo des Alpes, 56-57 - M.J.
1898 - «D'autre part, impossible d'aller à ski avec des bottines à semelles rigides et garnies de clous.» L'Echo des Alpes, 393 - M.J.
skier (bien -) loc. nom. m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1935 - «De même que la technique correcte de la marche à skis, la position correcte de descente est un autre facteur très important pour posséder la vraie technique du 'bien skier'.» P. SchnaidtLa Technique du ski, 27 (Genève, Sonor) - C.T.
sonné (bien -) loc. adj. non conv. TEMPS "d'un âge" - TLF, cit. Montherland, 1934 ; GLLF, 1964 ; Lex.[79], GR[85], ø d. sonné : TLF, cit. Stendhal, 1835 ; GLLF, 1835, Acad. ; L, ø d ; GR[85], cit. Lemaître ; FEW (12, 97b), 1935, Acad.
1814 - «GERVAIS [...] je pense qu'à 50 ans bien sonnés, il ne faut pas brûler la chandelle par les deux bouts [...]» Francis et CharlesL'Homme entre deux âges, 11 (Masson) - P.E.
Surie (aller en -) loc. verb. MÉD. POP. "équivoque plais. sur suerie, qui guérit la vérole" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. voyage en suerie : L, Hu, Est.
1609 - «Un qui faisoit le medecin, / Qui dit : Jeanne la rencherie / Doit encores aller en surie SigogneLes Oeuvres satyriques, 52 (Bibl. des curieux) - P.E.
suspendu (bien -) loc. adj. TRANSP. - GLLF, TLF (cit.), 1902, Colette ; Lex.[79], GR[85], ø d.
1800 - «Une belle et bonne CHAISE-DE-POSTE bien suspendue, avec lanternes, vache, porte-manteau et malle à écroux, double suspente, cave et plusieurs cachettes à l'intérieur [...]» Petites affiches de Paris, numéro 92, 2 germinal an 8, 1479 - P.E.
Suède (aller en -) loc. verb. non conv.  SANTÉ  "soigner une syphilis" - FEW (12, 392a), 1752 ; absent TLF.
1640 - «aller en Suede .i. aller suër la verole : allusion à suër.» OudinCuriositez fr., 516 (Slatkine) - P.E.
tablier ((aller) comme un - à une vache) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "fig." - DDL 32, TLF, 1809 [Leclair] ; FEW (14, 98a), GLLF, 1876, Lar. ; BEI, fin 19e ; DEL, cit. M. Cardinal, 1977 ; GR[85], ø d.
• convenir comme un tablier à une vache espagnole
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1756 - «LEANDRE. Mais encore une fois, charmante z'Isabelle, à quoi bon me charger de ces ameublemens de femmes qui me conviennent comme un tablier à une Vache Espagnole Théâtre des boulevards, III, 179 (A Mahon) - P.E.
tablier (aller comme un - à une vache) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "fig." - FEW (14, 98a), GLLF, 1876, Lar. ; DELF, cit. M. Cardinal, 1977 ; GR[85], ø d.
Compl.TLF ([Leclair], mêmes réf., ø texte)
1809 - «LA COMMERE. [...] n'ayez donc pas l'air de vous gausser du monde : ça vous va comme un tablier z'à une vache Les Méditations d'un hussard, 49 (Delacour et Levallois) - P.E.
tablier (aller à qqn comme un - à une vache) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "mal convenir" - DDL 32, 1809 [repris in DEL] ; FEW (14, 98a), 1876, Lar. ; BEI, 1890 ; absent TLF.convenir comme un tablier à une vache espagnole : DDL 38, 1756
• aller à qqn comme des manchettes à un cochon
  - FEW (6/1, 209b ; rég. Neuchâtel), ø d ; absent TLF. Formule d'approche :
1828 - «[...] Tout beau monde, des pêcheuses de crevettes en robes de soie ; c'est la noblesse du pays. O Dieu ! le ciel est poignardé ! des manchettes à des cochons VidocqMém., 2, 130 (Tenon) - P.R.
tablier (aller à qqn comme un - à une vache) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "mal convenir" - DDL 32, 1809 [repris in DEL] ; FEW (14, 98a), 1876, Lar. ; BEI, 1890 ; absent TLF.convenir comme un tablier à une vache espagnole : DDL 38, 1756
• aller à qqn comme des guêtres à un lapin
  - DEL, ø d ; absent TLF.
1883 - «- Ça me va comme des guêtres à un lapin, disait Yves d'un air d'enfant, en contemplant ses manches pagodes et sa robe en soie bleue de Birmanie.» P. LotiMon Frère Yves, 121 - FXT
tapis (aller au -) loc. verb. BOXE - TLF, 1908, Vie grand air ; FEW (20, 22a), 1964, Lar. envoyer au tapis : FEW, 1963 ; E, PR[72], ø d
*1933 - «Negri va au tapis, il se relève aussitôt.» L'Auto, 15 juin - IGLF
tapis (aller au -) loc. verb. BOXE - TLF, 1908, Vie grand air ; DDL 5, 1933, L'Auto ; FEW (20, 22a), 1964, Lar.
1927 - «Par trois fois, le protégé de Darche alla au tapis, descendu par de solides gauches à l'estomac [...]» V. Chapiro, in Le Miroir des sports, XVII, 436b - R. L. rom., 39, 206.
tassé (bien -) loc. adj. non conv.  MESURE  "bien rempli" - FEW (17, 318b), PR[72], 1923, Lar.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1903 - «Je crève de soif... Un bon demi-setier, père Viron, hein, et bien tasséJ. Lorrain et D. FabriceClair de lune, I, ii - B.T.
taupes (aller dans le/au royaume des -) loc. verb. non conv. SANTÉ "fig. : mourir" - BEI (être -), 1611 ; GLLF (- voyager au -), 1690, Fur. ; L (aller dans le -), cit. Volt., 1770 ; TLF (partir pour le -), cit. Mérimée, 1859. 1611, Cotgr., in DEL, correspond à royaume des taupes "fosse pour les morts" ; cf. FEW
• aller visiter le royaume des taupes
  - absent TLF.
Compl.Gc (même texte, ø d)
1579 - «NICOLAS. Il pourra mourir ce pendant, encores qu'il soit medecin. HIPPOLITE. La fortune me seroit trop amye. NICOLAS. Ou bien, je pourray moy-mesmes aller visiter le royaume des taulpes P. de Larivey, Les Escolliers, in Anc. théâtre fr., VI, 107 (Jannet) - P.E.
taupes (aller dans le/au royaume des -) loc. verb. non conv. SANTÉ "fig. : mourir" - BEI (être -), 1611 ; GLLF (- voyager au -), 1690, Fur. ; L (aller dans le -), cit. Volt., 1770 ; TLF (partir pour le -), cit. Mérimée, 1859. 1611, Cotgr., in DEL, correspond à royaume des taupes "fosse pour les morts" ; cf. FEW
• aller au royaume des taupes
  - GLLF, 1876, Lar. ; TLF, ø d.
1633 - «[...] je crains que ce ne soit un somme d'airain, et que ma femme ne soit allée au royaume des taupes [...]» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 200a (Laplace, Sanchez) - P.E.
taupes (aller dans le/au royaume des -) loc. verb. non conv. SANTÉ "fig. : mourir" - BEI (être -), 1611 ; GLLF (- voyager au -), 1690, Fur. ; L (aller dans le -), cit. Volt., 1770 ; TLF (partir pour le -), cit. Mérimée, 1859. 1611, Cotgr., in DEL, correspond à royaume des taupes "fosse pour les morts" ; cf. FEW
• s'en aller au pays des taupes
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1634 - «[...] ie suis en peine de mon pere qui s'en va au grand galop au païs des taupes Trad. : [A.J. de Salas Barbadillo]Le Matois mary, 210 (Billaine) - P.E.
tomber bien loc. verb. COUTURE  "en parlant d'un vêt." - TLF (pour des draperies), 1845, Besch. ; GLLF, cit. Colette et 1964, Lar. ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1901 - «[...] sa jupe tombe bien WillyClaudine à Paris, 186 (Ollendorff) - M.C.E.
1920 - «[...] il avait un habit trop long et qui ne tombait pas bien ProustLe Côté de Guermantes, I, t. II, 93 (Ed. Clarac et Ferré, Pléiade) - M.C.E.
tourné (bien -) loc. adj. VALEUR "par antiphrase" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1748 - «Mais voyez-le un peu, voilà-t'il pas un homme bien tourné pour croire que je ne suis bonne à rien.» Mém. de l'Académie des colporteurs, 16-17 (s.l.) - P.E.
travers (aller tout de -) loc. verb. non conv.  ÉVÉN.  "fig. : de manière non conforme" - L, 1680, Mme de Sév. ; FEW (13/II, 223b), 1688, Miege ; DG, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1679 - «[...] et peut-être en trouvera-t-elle une /femme de chambre/ plus propre à son petit ménage qui va tout de travers et dont elle est excessivement tourmentée.» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 8 nov., II, 497 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
trop-bien-nourri n.m. CORPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1954 - «[...] il [le sang des femmes de Thermidor] réunit les caractères d'une sanguinité superbe : le chaud, le rouge, le dévêtu, le trop-bien-nourri BarthesMythologies, 105 (1970) - AFC
verre (un - se reprend bien) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1654 - «CHASTEAUFORT. Tu veu dire au contraire vers l'Orient, sur la Mediterranée. GAREAU. Hé bian je me reprens, un var se reprent bian. Mais guian si vous pansiais que je devisiesme entendre tous ces tintamares là, comme vous autres Latiniseurs, Dame nanain [...]» Cyrano de Bergerac, Le Pédant joué, in Cyrano de BergeracOeuvres complètes, 182 (Belin) - P.E.
v. 1714 - «[...] j'aurois pû parler de bien des choses qu'il faudra que je laisse ; mais je me reprends, un Verre se reprend bien [...]» MarivauxLe Télémaque travesti, 244 (Droz) - P.E.
vice (aller au -) loc. verb. non conv. PROSTIT. - FEW (14, 562b ; rég. Normandie), TLF, ø d.
1792 - «[...] je passai dans la rue St. Honoré, dans l'intention d'aller au vice pour appaiser la fureur où je m'étois mis ; voilà-t-il pas que je trouve près la porte du couvent des jacobins, une taupe, nommée Théroigne, que j'avois autrefois connue faisant des pratiques près de la halle au bled. Elle me racroche ; autant, dis-je en moi-même, en détacher avec celle-ci qu'avec une autre, et me laisse conduire.» [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Le Père Duchêne nommé président du club des Jacobins, 3-4 - P.E.
1834 - «Le soir on me reconduit à mon hôtel en cérémonie, ce qui m'empêche d'aller au vice MériméeCorresp. gén., I, 327 (Le Divan) - P.E.
violons (aller plus vite que les -) loc. verb. non conv.  TEMPS  "fig." - GLLF, 1904, Lar. ; TLF, cit. Drieu la Rochelle, 1937 ; DELF, cit. Valéry ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1854 - «MONSIEUR PAQUET. Je te conterai ça plus tard ; partons, voyons, voyons, dépêchons-nous. MADAME PAQUET. Un moment, je ne peux pas non plus aller plus vite que les violons ; j'étais bien sûre qu'aussitôt arrivé ce serait pour me faire partir.» H. MonnierLes Bourgeois de Paris, 6 (Charpentier) - P.E.
violons (aller plus vite que les -) loc. verb. non conv. ACTION "précipiter les choses" - DDL 19 ('ne pas suivre le rythme'), 1854, H. Monnier [repris in DEL et DHR] ; TLF, cit. Drieu La Rochelle, 1937 ; DEL, cit. Valéry ; GLLF, 1964, Lar.
1828 - «Le père. Eh bien ! ce restant de soupe d'hier n'est pas encore réchauffé ? [...] Est-ce que tu crois qu'ils n'ont pas faim, ces enfants ? La mère. Eh mon Dieu ! on ne peut pas aller plus vite que les violons ; ils attendront [...].» VidocqMém., 2, 245 (Tenon) - P.R.
voyage (y aller de son -) loc. verb. arg. ÉROT. "jouir sexuellement" - DArg., 1912, Villatte ; DFNC, v. 1920 (?) ; FEW (14, 381b), Lacassagne ; absent TLF.
1875 - «Tu sais, lui dit simplement Jonas, tu n'es qu'une sale garce... Je t'avais défendu de te laisser aller avec ce cochon d'Empereur, et tu as joui comme une vache. - Dame, que veux-tu... Tu l'avais mis dans un tel état, ton Empereur, que n'importe qui y serait allé de son voyage...» Les Folies amoureuses d'une impératrice, 35 (Londres) - P.R.
av. 1880 - «"J'y vais de mon petit voyage." Quand elle baise sérieux.» ZolaCarnets d'enquêtes, 30 (Plon, Terre humaine) - P.R.
éducationné (bien -) loc. adj. non conv.  CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.-er : DDL 1, 1884, J. Lévy
1805 - «Une bonne tournure, bien poli, bien éducationné : il paya du vin à quinze, les pieds de mouton ; en fin finale, il fit bien les choses.» Le Père Lantimèche, 22 (Basset et Martin) - P.E.
éduqué (bien -) loc. adj. CARACT. - TLF, 1825, Courier ; R, GLLF, av. 1848, G. Sand ; L (néol.), DG, ø d ; FEW (3, 205b), 1920 ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1763 - «L'éducation n'est que la copie du bon naturel, un enfant bien éduqué n'est qu'un bon singe.» Du LaurensL'Arétin moderne, 39 (Bibl. des Curieux) - P.E.
égal (ça m'est bien -) loc. phrast. non conv.  AFFECT.  PHRASÉOL. - TLF (ça m'est égal), cit. Zola, 1883 ; DG (cela m'est égal), R, GLLF (tout m'est égal), Lex.[75], PR[77], ø d.
1814 - «JULES. Comment, vous me boudez ! est-ce que j'aurois eu le malheur de vous déplaire, Mam'selle ? COLETTE. Je crois que cela vous serait bien égal, Monsieur.» Moreau et LafortelleMonsieur Crouton, 4 (Barba) - P.E.
1830 - «MADAME DESJARDINS. Dodoffe, tu n'es pas gentil. ADOLPHE. Ca m'est bien égal H. MonnierScènes populaires, 46 (Flammarion) - P.E.