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avance (belle -) loc. interj. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1775 - «LA VICTOIRE. Soyez tranquille, not' Sergent, nous n'en manquerons jamais pour lui. Parbleu, not' Sergent, nos sabres se rouilleroient, si nous ne les tirions pas, belle avance, vous nous enverriez à l'hôtel des regrets.» Tessier, Bouquet des grenadiers, 13 (s.l.n.d.) - P.E.
avance (la belle - !) loc. interj. iron. , non conv. PHRASÉOL. - TLF, 1890, Zola ; DG, GLLF, ø d.
Add.DDL :
*1833 - «- Leur possible ! pardieu, la belle avance ! leur possible ! Mais ce n'est rien que cela, monsieur ; et on voit bien que vous êtes encore jeune. Dans notre métier, vous apprendrez que ce n'est pas ce qui est possible qu'il faut faire, mais l'impossible ! [...] Ainsi, quand il prenait envie à ses maîtres de lui adresser la parole, ils ne lui disaient plus : Cheveux-d'Etoupes, avance à l'ordre ; ils se contentaient de lui crier : Phénomène, avance à l'ordre, ou sinon... La belle avance, je vous le demande !» E. Corbière, La Mer et les marins , part. IV, ch. 10, 187 et part. V, ch. 12, 321 - R.R.
*1866 - Lar. GDU - R.R.
avance (la belle - !) loc. interj. iron. , non conv. PHRASÉOL. - DDL 13, 1833, Corbière ; TLF, cit. Zola, 1890 ; DG, GLLF, GR[85], ø d.
Add.DDL :
*1790 - «La belle sacrée bougre d'avance !» Jean Bart, n° 94, 6-7 - P.E.
*1790 - «La belle avance quand cinquante hommes se foutent sur un !» [Lemaire], 1e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 5 - P.E.
*1793 - «La belle diable d'avance, de se faire avaler comme des sardines, par des poissons voraces [...] Pillardin. La belle avance ! oh, moi ! je ne suis pas si bête.» [Lemaire], La Trompette du père Duchêne , n° 102, 14 et n° 116, 124 - P.E.
*1799 - «Et sacré-nom d'une pipe, il faudroit que je fusse bien fou pour m'exposer à me faire fracturer les membres pour le bon plaisir d'être utile à des gens qui se foutroient de moi, la belle avance !» Le Père Duchêne. Allons vite !... Allons vite !... Qui veut du savon !..., in [R.F. Lebois], Le Père Duchêne, [numéro 21], 2 - P.E.
*1806 - «GUSMAN. Je veux lui couper une oreille. NIGAUDINOS. La belle avance ! vous n'en aurez pas trois.» Ribié et Martainville, Le Pied de mouton, 23 (Huet Masson) - P.E.
*1809 - «Ce que c'est que de nous, pourtant ! Tous ces braves mondes qui sont là sur le flanc à perpétuité ! Eh bien ! tous ont existé comme moi. La belle avance ! Ils en sont bien mieux lotis aujourd'hui !» Les Méditations d'un hussard, x (Delacour et Levallois) - P.E.
*1831 - «[...] et puis les autres [grévistes] ils seront trop heureux de retourner à leurs métiers, s'ils ne sont pas brisés ; la belle avance.» Le Coq gaulois, n° 4, 2 - P.E.
avance (la belle - !) loc. interj. iron. , non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1790, Jean Bart ; TLF, cit. Zola, 1890 ; GLLF, GR[85], ø d.
1738 - «MONDOR. Il ne lui manque plus que l'aveu de la Belle. / Celui du Pere est sûr, à tout ce que j'entens. LISETTE. La belle avance ! MONDOR. Ecoute ! LISETTE. Oh je n'ai pas le tems !» Piron, La Métromanie, 45 (Le Breton) - P.E.
1781 - «THOMAS. Falloit pas comme ça couper au court. De dépis ce tems-là, vous vous êtes attisés l'un l'autre dans votre ardeur ; votre tendresse est enracinée comme tous les diables. La belle avance ! La mère Simonne a' ne veut pas de toi, z'à présent. Te v'là propre.» [Guillemain], L'Enrôlement supposé, 10 (Cailleau) - P.E.
1782 - «BLAISE. Eh ben ! après ? quand ben même que tout ça viendroit à bien, la belle avance ! Mon cellier est tout plein. Je n'ai plus de tonneaux ni place pour en mettre.» Dorvigny, Blaise le hargneux, 29 (Cailleau) - P.E.
1782 - «Madame LE ROND. Vous pensez rire, mais il est très-vrai que Monseigneur le protege. LE ROND. C'est fort bon, Monseigneur le protege ! La belle avance ! Voilà bien la manie des Grands ! Protéger !» Dorvigny, Christophe Le Rond, 12 (Cailleau) - P.E.
avance (la belle - que...) loc. conj. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1741 - «ISSE. Oui, cher Colas, / Mais je vous plains. COLAS. La belle avance / Que la pitié, / Faut bian une autre récompense / A l'amitié.» Romagnesi, Les Oracles, 17 (Delormel) - P.E.
belle (ma toute -) loc. nom. f. non conv. T. AFFECTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1814 - «LE CHEVALIER. Enfin je vous rencontre, ma toute belle!» Théaulon, Dartois, Brazier, La Vénus hottentote, 9 (Martinet) - P.E.
1857 - «Ma toute belle, me disait-elle encore hier, comment se fait-il que votre mari [...] éprouve la moindre sympathie pour des gens complétement dépourvus de style et de fantaisie comme ce Colimard ?» H. Monnier, Mém. de monsieur Joseph Prudhomme, II, 224 (Libr. nouv.) - P.E.
belle (trouver sa -) loc. verb. non conv. ACTION "trouver une occasion" - Mat.I, E, 1821, Ansiaume ; L (prendre -, attendre -), ø d ; TLF (attendre -), cit. Delv., 1866 ; FEW (13/II, 320a), 1907.
Add.DDL :
*1789 - «Du monde s'arrêtait ; je fus honteuse, et je retournai chés nous, bien surprise de ce qui venait de m'arriver ! Je restai ainsi deux jours. Enfin le troisième, trouvant encore ma belle, je sortis seule, et j'alai rapidement chés mon Maître, en-prenant un chemin détourné. Mais je fus encore arrêtée sur sa porte même [...]» Restif de la Bretonne, Ingénue Saxancour, 83 (10/18) - P.E.
belle (trouver sa -) loc. verb. non conv. ACTION "trouver l'occasion" - DDL 19, 1789, Restif ; Mat., E, 1821, Ansiaume ; L (prendre -, attendre -), ø d ; FEW (13/II, 320a), 1907 ; absent TLF.
1672 - «NICODEME. Oh je ne voulons point / Etre aveu les Fantoms : on sçait, s'il vient à point, / Comme ils traitont les gens quand ils trouvent leur belle, / Tatigué qu'eus malins !» Hauteroche, Le Deuil, in Hauteroche, Les Oeuvres de théâtre, I, 483 (Compagnie des libraires) - P.E.
belle de nuit loc. nom. f. SEXE ET ÂGE "jolie femme" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1800 - «Fleur qui ne s'épanouit qu'au soleil couchant et se referme au lever de l'aurore. Autrefois, nos Françaises, qui savaient voiler leurs appâts sous une parure décente, étaient appelées belles de nuit, parce qu'une jolie femme n'est jamais plus jolie que la nuit.» Cousin Jacques, Dict. néol. (Moutardier) - LTP
belle de nuit loc. nom. f. BOT. "plante du genre mirabilis dont les fleurs s'ouvrent le soir" - FEW (1, 320b), GLLF, TLF, GR[85], 1680, Rich.
1676 - «Il y a une admirable fleure à nostre jardin dont je n'é jamais veue la pareille. De jour et au soleille elle est fermé et ne paroit rien sur une tige. Il y en a une douzenne de fleurs qui semble des crois de hierusalem, blanche come neige, d'un odeure de jasmin, et dont la tige est fort gluante. On la nome la belle de nuit. Je voudrais sçavoir pindre pour la représenter icy.» J. Maillefer, Mém., t. 84, 217 - P.R.
belle Fatma loc. nom. f. péjor. DANSE "façon vulgaire de danser" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1922 - «Jamais leur tango ne devient indécent, chaloupage, belle Fatma [...]» M. Prévost, Les Don Juanes, 140 (La Renaissance du livre) - R.A.
belle main, belle-main n.f. ARGENT "pot de vin" - absent TLF.
Compl.DELF (Bussy-Rabutin ; ø texte)
1667 - «Pour moi, je n'irai point cette campagne ; je la vais passer dans mes châteaux à les embellir et à augmenter mon revenu, que ceux qui se mêlaient de mes affaires avaient fort diminué, par les belles mains qu'ils prenaient de mes fermiers.» Bussy-Rabutin, let., in Mme de Sévigné, Corresp., I, 85 (Pléiade, 1972) - A.Ré.
belle-de-juin n.f. HORTIC. "variété de fraise" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1922 - «Vous ne pensiez pas qu'un chat mangeât des fraises ? Mais je sais bien, pour l'avoir vu tant de fois, que ce Satan noir, Babou [...], choisissait en gourmet, dans le potager de Mme Pomié, les plus mûres des 'caprons blancs' et des 'belles-de-juin'.» Colette, La Maison de Claudine, Ma Mère et les bêtes, 85 (Ferenczi) - M.C.E.
belle-lurette n.f. CHAPELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1880 - «Belle-lurette. chapeau de ville [...]» Les Modes de la saison, 12 déc., 4 - A.Ré.
belle-poule n.f. DANSE - FEW (9, 537a), 1842, Acad. Compl. ; L, DG, ø d ; absent TLF.
1840 - «La Belle-Poule. - Allons ! ferme ! etc.» Carmouche et Laloue, Les Invalides, xxviii, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
coureur-dame n.m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1936 - «Entraînement des Dames. - Actuellement, il n'y a guère que les Skieurs Rousselands et l'A. S. Morézienne, qui possèdent des coureurs féminins. Il semble que des clubs comme le C.S.H. de Pontarlier et l'U.S. de Bellegarde devraient avoir également des possibilités de recrutement de coureurs-dames.» La R. du ski, n° 7, sept., V - C.T.
dame (amandier à la -) loc. nom. m. HORTIC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• amandier des dames - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1816 - «AMANDIER [...] les variétés connues et cultivées de l'amandier sont [...] l'AMANDIER A COQUE TENDRE, appelé l'amandier des dames, dont l'amande est communément douce.» Nouv. dict. d'hist. nat. (Deterville) - TGLF
dame (amandier à la -) loc. nom. m. HORTIC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1859 - «Amandier mi-fin ou à la dame. - Coque mi-tendre, très-petite ; c'est la variété préférée dans les parties chaudes du midi.» Dubreuil, in Encycl. pratique de l'agriculteur, I, col. 785 (Didot) - P.E.
1866 - «AMANDIER s.m. [...] Les plus estimés sont les amandiers princesse et à la dame, à coque tendre.» Lar. GDU - TGLF
dame (bé - !) loc. interj. non conv. EXCLAM. - TLF, cit. Huysm., 1879 bédame : FEW (3, 126a), 19e ; Mat.I, 1909
1824 - «LE COMMISSIONNAIRE. Bédame, je sais lire peut-être...» Carmouche et De Courcy, Les Etrennes à la Halle, 22 (Bouquin de la Souche) - P.E.
1825 - «CHONCHETTE. Bé dame !» Dumersan, Gabriel, Brazier, Les Cochers, 6 (Barba) - P.E.
1841 - «BADINGUET. Bédame!.. vous venez tous les jours chez elle, au quatrième...» Dumanoir et Brisebarre, Mme Camus et sa demoiselle, 2a (Impr. Lacombe) - P.E.
1861 - «M. BRIDAULT. - J'ai juré ? DESIREE. - Bé dame! M. BRIDAULT. Je n'y pensais plus.» H. Monnier, La Religion des imbéciles, 65 (L'Arche) - P.E.
dame (à la -) loc. nom. f. HORTIC. "amande" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1861 - «Les princesses valent souvent le double des à la dame ; celles-ci 8 à 10 francs de plus par 50 kilogr. que les matherones ; les molières se payent 3 à 4 francs de moins que les matherones.» Féraud-Giraud, in Encycl. pratique de l'agriculteur, IV, col. 201 (Didot) - P.E.
1892 - «AMANDE. s.f. [...] Parmi les amandes à coque tendre, on distingue, par ordre de mérite, les princesses, les à la dame et les aberranne.» Guérin, Dict. des Dict. - TGLF
dame blanche loc. nom. f. non conv. PROSTIT. "prostituée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1858 - Peschier, Suppl. au dict. de Mozin
dame blanche loc. nom. f. TRANSP. "diligence" - FEW (2, 125b), mention isolée dans Lar. pour tous ; R, Lex.[75], ø d ; absent TLF.tous précisent que la réalité était "en usage v. 1830"
Add.DDL
*1830 - «Le bois de Boulogne, depuis la création des citadines, béarnaises, dames blanches, trycicles [sic], écossaises [en romain dans le texte], etc., [...] est bien devenu, le dimanche, la promenade la plus grotesque que l'on puisse imaginer.» La Mode, mars, 360 - M.C.E.
dame blanche loc. nom. f. TRANSP. "diligence" - DDL 16, 1830, La Mode ; FEW (3, 125b), R, Lex.[75], en usage v. 1830 ; absent TLF.
1828 - «Au moment où les voitures publiques se multiplient en France, quand les Dames blanches sont sur le point de lutter avec les Omnibus [...]» Le Miroir, 4 sept., 4 - P.E.
*1831 - «Je reviens en dame-blanche chez Mme Ancelot.» A. Fontaney, Journ. intime, 56, 18 oct. (Presses fr.) - P.E.
dame de lettres loc. nom. f. littér. LITT. - Lex.[75], ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1834 - «M. Alexandre Duval l'avait engagé, de la part de madame /Sophie/ Gay, à dîner avec lui chez cette dame de lettres, et toujours Hoffman avait trouvé un prétexte pour se soustraire à cette invitation.» L. Castel, in Hoffman, Oeuvres, Préf., I, xliv - xlv (Lavigne, Ducollet) - P.E.
dame de lettres loc. nom. f. littér. LITT. - DDL 15, 1834, Castel ; absent TLF.
1785 - «Comme ce dîner était-singulièrement pour les Dames-de-lettres, elles y étaient douze, neuf mariées, representant les neuf Muses, & trois Filles en-l'honneur des Grâces.» Restif de La Bretonne, Les Contemporaines graduées, XXXIX, 32 (Büschel) - P.E.
dame de pique (coucher avec la -) loc. verb. non conv. JEUX CARTES "aimer jouer aux cartes" - DEL, cit. Vallès, 1885 ; TLF, cit. Feuillet, 1890 ; GLLF, GR[85], ø d.
1865 - «DÉGODIN. [...] ce jeune homme est joueur comme les cartes... il couche avec la dame de pique...» Labiche, Premier prix de piano, in Labiche, Théâtre, 404 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
dame française loc. nom. f. TRANSP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1838 - «Oui... et sans compter les [...] voitures de toutes espèces[s], batignolaises, béarnaises, citadines, dames blanches, dames françaises, favorites, hirondelles, orléanaises, omnibus, parisiennes, tricycles, lutéciennes, sylphides, zéphyrines cabriolets mylords, cabriolets compteurs ... urbaines, dandys, gondoles pour Versailles, et pour Saint-Germain, messageries pour toute la France !...» Bayard, Monsieur Gogo à la Bourse, 16 mai, sc. 2, in Recueil magasin théâtral, t. 25, [pièce 32], 3 (Marchant, 1839) - J.Hé.
danse (belle -) loc. nom. f. CHORÉGR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1641 - «L'on peut faire dancer en Ballets toutes sortes de personnes, mesmes iusques à des boiteux et reussiront en de certaines choses, aussi bien que d'autres. Ce n'est pas que de bons danseurs ne reussissent encores mieux, mais il y a des entrées où c'est dommage de les employer, il les faut reserver pour la belle dance, et les meilleurs pas, estant très nécessaire pour la beauté d'un Ballet, qu'il y ait de bons danseurs et des entrées parfaitement bien dancées.» M. de Saint-Hubert, La Manière de composer et faire réussir les ballets, 12-13 (Targa) - E.R.
1668 - «La belle Dance est une certaine finesse dans le mouvement au port au pas et dans toute la personne qui ne se peut ny exprimer ny enseigner par les paroles. [...] on ne sçauroit parler des Danceus [sic] de Balet, qu'on ne touche quelque chose de la Dance en général : et l'on ne peut décider ce qui peut faire un bon Danceur, qu'on n'ait quelque teinture de ce qui compose la belle Dance [...] la Dance qu'on nomme la belle, qui consiste en simples démarches, à bien observer le pas, et à garder des temps reguliers et justes, est toûjours plus majestueuse, et sent mieux sa personne de qualité, et ce qui vaux encore beaucoup mieux, la modestie et la vertu.» M. de Pure, Idée des spectacles anciens et nouveaux , 180 et 278-9 (Brunet) - E.R.
1725 - «Parce qu'il ne convient point à de grandes personnes de sauter, et de se tourmenter dans les danses figurées, où ce n'est que des mouvemens doux et gracieux, qui ne dérangent pas le corps de ce bon air qui est si fort usité et estimé par notre Nation : ce qui n'est pas de même de plusieurs contre-danses que l'on a introduit [sic] en France depuis quelque temps, et qui ne sont pas du goût de tous ceux qui aiment la belle danse.» P. Rameau, Le Maître à danser, 107 (Paris, chez Villette) - E.R.
filer la belle passion loc. verb. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF filer le parfait amour : FEW (8, 237a), 1690, Fur. ; GR[85], cit. Dancourt ; DG, cit. Saint-Simon ; TLF, cit. Balzac ; DELF, cit. Goron ; L, GLLF, Lex.[79], ø d
1773 - «Il n'est pas de Jeune-home bién apris, né dans la Capitale, qui ne sache qu'on doit tout aux Dames. C'est d'après ce principe fondamental des Educations Parisiènes qu'il conviént de juger coment un Badaud doit filer la belle-passion.» Restif de La Bretonne, Le Ménage parisien, part. 1, ch. 9, 107 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
gratte-cul (il n'est point de (si belle) rose qui ne devienne -) loc. prov. PROVERBE - FEW (16, 372b), GLLF, 1835, Acad. ; L, ø d ; TLF, cit. France, 1895 ; DEL, ø d ; absent TLF. 1690, Fur., in GLLF, correspond à la forme ci-dessous
• il n'y a (point de) si belle rose qui ne devienne gratte-cul - BEI, 1640, Oudin ; FEW, 1690, Fur.
1627 - «[...] il faut que toute chose prenne fin, il n'y a si beau jour ni si grand qui ne vienne à son vespre, ni si belle rose, qui ne devienne grate-cul, ni si beau soulier, qui ne devienne savate, ni si bon cheval, qui ne devienne rosse.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 106 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
herbe de notre-dame loc. nom. f. BOT. "balsamite" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.herbe nostre dame : FEW (3, 126b), Hu, O. de Serres
1541 - «herbe de nostre Dame [...]» C. Gesner, Historia plantarum et vires, 78 (Parisiis) - R. L. rom., 42, 456.
jambe (faire une belle - à qqn) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, 1842, Sue ; R, cit. Gide [1914] ; PR[77] (cela me fait une belle jambe), Lex.[75] (cela (me, te, etc.) fait une belle jambe), ø d la date de 1867, Littré, dans GLLF, est erronée
• cela me fait la jambe belle - TLF, 1640, Oudin.
*1656 - «[...] par ironie, cela ne me sert de gueres.» Oudin, Curiositez françoises pour suppl. aux dict. , (s.v. jambe) (Sommaville) - M.C.E.
jambe (faire une belle - à qqn) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, 1842, Sue ; R, cit. Gide [1914] ; PR[77] (cela me fait une belle jambe), Lex.[75] (cela (me, te, etc.) fait une belle jambe), ø d la date de 1867, Littré, dans GLLF, est erronée
*1866 - «Faire une belle jambe. Ne servir à rien, - dans l'argot du peuple, qui emploie cette expression ironiquement et à propos de n'importe quoi.» Delvau, Dict., (s.v. faire) (1ère éd.) - M.C.E.
*1873 - «Ironiq. Cela vous fait, vous fera une belle jambe, Cela vous avancera bien, vous profitera beaucoup : Elle a répondu à votre lettre ; eh bien, CELA VOUS FAIT UNE BELLE JAMBE !» Lar. GDU , (s.v. jambe) - M.C.E.
*1900 - « - [...] La mairesse a commandé la sienne [sa robe] à Paris, tu sais ? - Ca lui fait une belle jambe ! Elle porte ça comme un chien habillé.» Willy, Claudine à l'école, 315 (Ollendorff) - M.C.E.
jambe (faire une belle - à qqn) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, 1842, Sue ; DDL 16, 1866, Delv. ; R, cit. Gide [1914] ; PR[77] et Lex.[75] (cela me fait une belle jambe), ø d la date de 1867, Littré, dans GLLF, est erronée
*av. 1857 - E. Sue, in Larchey, Dict. hist. d'arg., 210a (10e éd., 1888) - R. L. rom., 45, 248.
jambe (ça me/te ... fait une belle -) loc. phrast. non conv. AFFECT. - TLF, 1842, E. Sue ; BEI, E. Sue ; DDL 22, av.1857 [repris in GR] ; DEL, ø d 1867, Littré, in GLLF, est erroné
• ça me fait bien la jambe - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1830 - «POULOTTE, avec âme. Mais vois !... pour consoler les vertus de mon sexe... / Ce soir tu dois mourir, je sais que ça te vexe... / Qui de nous deux tient mieux le serment qu'il jura ? / Pour t'aider à finir, moi j'accours... et voilà... POLTRONESCHI. Ça me fait bien la jambe ! ô douleur ! infortune !» Carmouche, de Courcy, Dupeuty, Tristine, 25 (Riga) - P.E.
maman (ma belle -) loc. nom. f. non conv. APPELL. "sans rapport de parenté" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1775 - «LE CHEVALIER. Ma belle maman, je vous avais demandé ce rendez-vous, pour vous prier de fixer, à la fin, l'instant heureux qui doit me rendre maître de vos charmes...» [Beaunoir], La Philosophe, 66-67 (Duchesne) - P.E.
notre-dame loc. interj. non conv. JURON - Mat. Rég. 4, 1746-48, Du Pineau ; GLLF, 1874, Lar. ; TLF, cit. France, 1894 tredame : Hu, Sotties ; L, GLLF, GR[85], 1670, Mol.
1579 - «[...] commencerent à dire avec esbahissement ; nostre Dame ! c'est Pernot Herpin qui va à cheval sur un loup.» Ph. d'Alcripe, La Nouv. fabrique des excellens traits de vérité, 141 (Jannet) - P.E.
1616 - «Je les entends desjà, ce me semble, car elles ont bon caquet : 'Nostre-Dame, ma mie, ma commère, qu'est cecy ? de quoy se mesle-on ? qu'a-on affaire de nos menues folies ?'» La Grande propriété des bottes sans cheval, in VHL, VI, 35 (Jannet) - P.E.
1622 - «Nostre Dame ! dit alors une damoiselle de marque, parlant à l'accouchée, y auroit-il bien quelqu'un de si hardy que de nous jouër ce tour-là ?» Les Caquets de l'accouchée, 63 (Jannet) - P.E.
1732 - «C,a [sic] va tourjours de mieux en mieux. / Que Guieu soit beni. Notredame !» Troisième harangue des habitans de la paroisse de Sarcelles, 8 (Girard) - P.E.
notre-dame interj. non conv. JURON - Mat. Rég. 4, 1746-48, Du Pineau ; GLLF, 1874, Lar. ; TLF, cit. France, 1894 tredame : Hu, Sotties ; L, GLLF, GR[85], 1670, Mol.
• nostre-dinse - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1654 - «GAREAU [...] Hé ! qu'est-ce donc ? Nostre-dinse, n'en diret que je ne nous connoissiens plus.» Cyrano de Bergerac, Le Pédant joué, in Cyrano de Bergerac, Oeuvres complètes, 187 (Belin) - P.E.
1665 - «CHARLOTTE. Nostre-dinse, Piarrot, tu t'es trouvé-là bien à point.» Molière, Dom Juan, in Molière, Théâtre, III, 139 (Les Belles lettres) - P.E.
notre-dame interj. non conv. JURON - Mat. Rég. 4, 1746-48, Du Pineau ; GLLF, 1874, Lar. ; TLF, cit. France, 1894 tredame : Hu, Sotties ; L, GLLF, GR[85], 1670, Mol.
• tredinse, tredince - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1654 - «GAREAU. Ho, ho, tredinse, il ne sera pas dit que j'usions d'obliviance [...]» Cyrano de Bergerac, Le Pédant joué, in Cyrano de Bergerac, Oeuvres complètes, 230 (Belin) - P.E.
1666 - «CLAUDINE [...] Petit cochon de lait, qu'as-tu donc ? COLIN. O la chienne ! CLAUDINE. Hé tredince, qu'a-t-il ?» Brécourt, La Noce de village, in Théâtre fr., VIII, 591 (Gandouin) - P.E.
notre-dame interj. non conv. JURON - Mat. Rég. 4, 1746-48, Du Pineau ; GLLF, 1874, Lar. ; TLF, cit. France, 1894 tredame : Hu, Sotties ; L, GLLF, GR[85], 1670, Mol.
• tredin - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1666 - «NICOLAS. J'ai menti ? CLAUDINE. Nicolas ? tredin, tenez-vous coi. COLIN. Oh marguene au secours, à moi queu qu'un à moi.» Brécourt, La Noce de village, in Théâtre fr., VIII, 592 (Gandouin) - P.E.
ouvrage (de la belle -) loc. nom. f. non conv. VALEUR - GLLF, fin 19e ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1830 - «PREMIER PAVEUR. [...] qu'est-ce qu'à fait l'ouvrage, c'est nous autres... et j' dis d' la belle ouvrage!..» Les Barricades de 1830, 14 (Lefebvre) - P.E.
pipi (dame -) n.f. HYG. MÉTIER "dame préposée aux toilettes dans un lieu public" - GLLF, DHR, 1953, Simonin ; absent TLF.
1952 - «Laure [propriétaire d'un cabaret] avait à ce moment-là une "dame pipi" qui n'était pas mal foutue, mais possédait une sacrée gueule d'institutrice, pointue, revêche, et autoritaire.» C. Canaille, Jean Rigaux, 96 (Éd. de Paris) - P.R.
poussée (la belle -) loc. nom. f. non conv. VALEUR "par antiphrase" - "entreprise malheureuse" : FEW (9, 553b), 1835, Acad. ; TLF, cit. Balzac, 1842 ; L, ø d.
1804 - «Mad. L'ENCHERE. Pardi, voyez donc la belle poussée, ce n'est-il pas le pérou que ton M. Centime, il en faut cinq comme lui pour un sol...» Martainville, Une Demi-heure de cabaret, 20 (Barba) - P.E.
1805 - «Tu vas bambocher avec la première venue qui va pondre sous ton nom... la belle poussée ;.. un enfant de trente-six pièces,.. et tout ça pour ton compte... Ecoute, les amis de nos amis sont nos amis... c'est clair... Tu n'en feras qu'à ta tête, je parie poisson ; mais tu as tort.» Le Père Lantimèche, 237 (Basset et Martin) - P.E.
venue (d'une belle -) loc. adj. CORPS "[pour une personne], grand et bien fait" - TLF, 1718, Acad.
1547 - «[...] neantmoins que, apres que estes destourné de sa veuë, elle tire la langue sur vous, elle vous faict la moüe, elle se moque à tout le monde de vous, disant que vous estes un beau jeune homme, de belle taille, de belle venue, bien adroit à une table, et que vous serez homme de bien avec un long biays, si vous vivez vous aurez de l'aage, que vous avez bonne grace, mais que vous la portez de travers [...].» N. Du Fail, Les Propos rustiques, 627 - FXT
1561 - «JULIEN [...] J'ay de la besongne taillée / Pour Marion bien esveillée ; / Mais ce qui plus me réconforte, / C'est qu'elle est bien la plus accorte / Et d'une aussi belle venue, / Pour livrer une garce nue, / Que femme qui soit à Paris.» J. Grévin, Les Esbahis, in J. Grévin, Théâtre complet et poésies choisies, 144 (Garnier, 1922) - P.E.
échapper (l'- belle) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - TLF, 1640, Oudin ; GLLF, cit. Mol. ; DEL, 17e ; L, cit. Hamilton 1640, in GR[85], correspond à ce sens
1574 - «[...] toutesfois, bien que les chevaux des nostres fussent fort las et harassez, ils se sceurent si bien desvelopper qu'au grand trot et pour estre bien conduits ils revindrent tous à la ville, raconter qu'ils l'avoyent eschappé belle [...]» J. de Léry, Histoire mémorable du siège de Sancerre, in G. Nakam, Au lendemain de la Saint-Barthélémy, 239 (Anthropos) - P.E.
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