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amant en pied loc. nom. m. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1835 - «Leuwen FILS est actuellement avec Mademoiselle Gosselin. - Ah ! Diable, et est-il amant en pied ?» Stendhal, Lucien Leuwen, t.2, ch. 46, 379 (Le Divan, 1929) - P.W.
assurer son pied loc. verb. MOUV. "le pied" - RSp., GR[85], 1780, Saussure ; GLLF, TLF, cit. Malraux, 1937 ; Lex.[79], ø d.
1773 - «Comme le fond n'étoit que de petits cailloux sur lesquels nous ne pouvions assurernos pieds, ils s'échappoient [...]» M.T. Bourrit, Description des glacieres, glaciers et amas de glace du Duché de Savoye, 34 (Genève, Impr. Bonnant ; réimpr. Slatkine, 1977) - C.T.
bain de pied loc. nom. m. arg. ARG. CAFÉS US. ALIM. "excédent de boisson dans une soucoupe" - TLF, cit. Larch., 1880 ; DG, GLLF, ø d.
Add.DDL
*1833 - «Le fils Larigot ne se montra pas inconsolable en apprenant la fin malheureuse de son père ; lui-même périt d'une manière funeste quelque temps après, en prenant un bain de pied dans une assiette à soupe.» E. Corbière, La Mer et les marins, part. 5, ch. 2, 220 - R.R.
*1867 - «BAIN s.m. [...] Bain de pieds [...] On nomme de même, par plaisanterie, l'excédant [sic] de café ou d'eau-de-vie qui déborde dans la soucoupe quand la demi-tasse ou le petit verre sont pleins : Garçon, un BAIN DE PIED jusqu'à la cheville.» Lar. GDU
bain de pied loc. nom. m. arg. ARG. CAFÉS US. ALIM. "fig. : excédent de boisson dans une soucoupe"
Add.DDL 14 (1833, Corbière)
*1840 - Titi le talocheur, in Larchey, Dict. (1858) - A.Do.
*1865 - «Excédant de liquide versé à dessein dans une tasse ou dans un verre ; il déborde et fait prendre au récipient un ' bain de pied' dans la soucoupe.» Larchey, Les Excentricités du langage - A.Do.
bain de pied loc. nom. m. arg. ARG. CAFÉS US. ALIM. "boisson débordant dans une soucoupe" - DDL 14, 1833, Corbière ; TLF, 1880, Larchey ; DG, ø d ; DELF, cit. Giraudoux ; GLLF, ø d.
1823 - «VENTOUSE, à Topette. En ce cas, donne-nous du Cognac et verse par-dessus les bords. (Ils se placent à une petite table.) L'ETOILE. Et le bain d' pieds, farceur ! (Topette verse sur les soucoupes.)» Francis, Dartois, Gabriel, L'Enfant de Paris, 17-18 (Huet) - P.E.
baise-moi-ma-mignonne n. COULEUR - TLF, cit. Rostand, 1898.
1609 - «Sur le busc le lizet joly / D'incarnadin ou zinzoly, / Ou de baise-moi-ma-mignonne [...]» Sigogne, La Petite bourgeoise, in Sigogne, Oeuvres satyriques, 264 (Bibl. des Curieux) - P.E.
baise-pied n.m. HIST. MOEURS "sens pr." - TLF, GR[85], 1896, Zola.
av. 1867 - «Le baise-pied ne se pratique plus guère qu'en Turquie et à Rome.» Th. Gautier, in Lar. GDU - P.E.
1892 - Guérin, Dict. des dict. - TGLPF
baise-pied n.m. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1867 - «[...] par quelles génuflexions, par quels baise-pieds lui témoigner son humilité excessive [...]» L. de Cormenin, in Lar. GDU - P.E.
baisser de pied loc. verb. CYCL. "pédaler mollement" - E (baisser pied), 1927 ; absent TLF.
1919 - «[...] il recommencera ce manège jusqu'à ce que Scieur baisse de pied.» L'Auto, 10 juill. - Lapaille, 35.
bas sans pied loc. nom. m. VÊT. SPORT - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «Des bas sans pied, arrivant jusqu'aux chevilles, employés avec des chaussettes, sont bien préférables aux bas entiers [...] Les bas sans pied [...] auxquels on adapte en bas une bride en large ruban, devraient être autant que possible en cette sorte de laine [laine non dégraissée].» F. Achard, trad. : Paulcke, Man. de ski, 21 (Berger-Levrault) - M.J.
changement de pied loc. nom. m. CHORÉGR. - GLLF, TLF, ø d.
1852 - «changement de pied en avant et en arrière [...]» A. Saint-Léon, La Sténochorégraphie ou l'art d'écrire promptement la danse, 43 (Paris) - E.R.
1895 - «Nom d'un temps de danse qui consiste à changer les deux pieds de place en sautant ; il se fait devant ou derrière, selon que l'on fait passer le pied placé devant en arrière, ou réciproquement.» G. Desrat, Dict. de la danse (Genève, Slatkine, 1980) - E.R.
1931 - «changement de pied [...]» A. Meunier, La Danse classique. Ecole française, 173 (F. Didot) - E.R.
changement de pied, changement de pieds loc. nom. m. ALP. - RSp., 1967, Bessière ; in Ga [1970] ; absent TLF.
1907 - «[...] se hissant entièrement sur l'épaule d'Hippolyte, il lui faut exécuter un changement de pied ; cette effrayante manoeuvre accomplie, il se dresse presque à la force des poignets au-dessus de la bosse.» La Montagne, numéro 6, juin, 259 - C.T.
1934 - «Dans un ordre d'idées plus élémentaire, une éventualité qu'il importe de prévoir est celle des changements de pied et des changements de main. Opérations parfois aisées, parfois délicates au contraire, ou même impossibles, il ne faut pas se mettre dans le cas d'avoir à les effectuer là où elles pourraient être évitées.» Man. d'alpinisme, 117 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
1958 - «Le style d'escalade utilise au maximum le gratonnage et, comme à Fontainebleau, les mouvements essentiels utilisés y sont : les changements et retournements de pied, les balanciers, croisements et bascules du genou.» La Montagne et alpinisme, numéro 16, févr., 185 - C.T.
1959 - «[...] la traversée Livanos à l'aiguille Dibona : subtil mais classique pas de deux mètres, où un changement de pied sur bordure déversée s'enchaîne avec une bascule du genou combinée à une opposition sur cannelures et suivie d'un lancer derrière une arête.» La Montagne et alpinisme, numéro 23, juin, 90 - C.T.
changement de pied-balancier loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1959 - «Bien que peu naturel le changement de pied-balancier est extrêmement efficace car il établit un équilibre forcé amortissant instantanément les effets du saut d'un pied à l'autre.» La Montagne et alpinisme, numéro 23, juin, 90 - C.T.
changement main-pied loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. pied-main : RSp., 1970, Gautrat
1959 - «Les changements de pieds ou de mains s'exécutent quand les prises correspondantes sont rares ; ex. : traversée surplombante du Pilastre (Ardennes) : changement de mains ; traversée avant la chaîne du Jardin Suspendu (Saussois) : changement de pieds. Cas particulier : on peut avoir à effectuer un changement main-pied, mouvement inhabituel mais très élégant ; ex. : le 65 sortie gauche (Cuvier).» La Montagne et alpinisme, numéro 23, juin, 89 - C.T.
chausse-pied (y être sans -) loc. verb. non conv. INTELL. "comprendre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1623 - «Monsieur mon bon gallant, vous y estes sans chaussepied [...]» J. Wodroephe, The Spared Hours of a Souldier, 210 (Waters) - P.E.
1640 - «[...] vous y estes sans Chausse pied .i. vous entendez le point de l'affaire, vous comprenez : vous venez à bout de ce que vous avez entrepris. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 89-90 (Slatkine) - P.E.
chaussette ((il) y a du pied dans la -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "tout va pour le mieux" - DEL, 20e ; absent TLF.
1911 - «Même qu'à ce moment-là, il n'y en avait pas pour être à la roue comme ma pomme sur la savate et le bâton. [...] On peut dire que j'étais ferré à glace sur ce truc-là... Y avait du pied dans la chaussette !... [...] Pour sûr, qu'il y a du pied dans la chaussette !... Qui qu'est chançard ? C'est mon lard...» N. Casanova, Le Journ. à Nénesse , 207 et 263 (Ollendorff) - P.R.
cornier (pied -) n.m. CONSTR. - FEW (2, 1200a), TLF, 1690, Fur. ; L, DG, ø d ; R, cit. Code pénal.
1519 - «Pour cause que les pieds corniers et coings des ventes [de bois] font les limites et extrémitez d'icelles ventes et enseigne [...] Et pour ce que les marchans pour augmenter ou charger leurs ventes, et en oster la cognoissance, font souvent abbattre ou oster lesdits pieds corniers, coings et marteaux d'icelles ventes, qui est larrecin et fausseté difficile à avérer [...]» Edit sur la conservation des forêts, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XII, 164-5 - P.E.
coup de pied loc. nom. m. non conv. RELAT. "fig. : affront" - Lex.[75] (- au derrière, au cul), ø d ; absent TLF.
1627 - «[...] cette femme le cajolla si bien que ce ne fut plus rien. Mais elle luy donna tost aprez un autre coup de pied, car elle receut une religieuse sienne parente de loing, sans aucun dot [...]» Peiresc, Let., I, 290 (Impr. nat.) - P.E.
coup de pied (il y a des coups de pieds au cul qui se perdent) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour exprimer sa réprobation devant un comportement" - BEI, mil. 20e ; DArg., ø d ; absent TLF.
1944 - «Louis-Léon Martin, dans le journal de Luchaire, a le toupet de parler de gens qui se sont planqués pendant l'autre guerre... Comme disait le Canard, il y a des coups de pied au cul qui se perdent.» J. Galtier-Boissière, Mon Journ. pendant l'occupation, 67 (La Jeune Parque) - P.R.
coup de pied en vache loc. nom. m. non conv. ACT. OBJET - GLLF, GR[85], DFNC, DArg., 1860, Gautier ; FEW (14, 98a), DEL, v.1860 ; TLF, Dict. 19-20e.
1842 - «[...] des novateurs hardis commençaient à placer des coups de poing de bout à l'anglaise, et le temps d'arrêt en pleine poitrine, autrement dit coup de pied en vache, mais bien peu se risquaient à détacher ce coup, de peur de se faire ramasser les jambes.» Th. Gautier, La Peau de tigre, 296 (M. Lévy) - P.E.
coureur à pied loc. nom. m. ATHLÉT. - GLLF, RSp., GR[85], ø d ; absent TLF.
1797 - «Le bureau central annonce que les jeux vont commencer. La barrière est ouverte ; le corps de musique en annonce l'ouverture. Les coureurs à pied, vêtus en pantalon et gilets blancs, avec une ceinture aux trois couleurs, arrivent au point de départ, et se divisent en 10 pelotons de 25 hommes [...] Le citoyen Côme touche le premier. Le citoyen Villemeureux arrive le second. Le bureau central les proclame solennellement vainqueurs dans la course à pied.» Le Surveillant, n° 15, 5 vendémiaire an VI, 116 - P.E.
courroie de doigts de pied loc. nom. f. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «L'attache la plus primitive, que l'auteur avait, vers 1880, sur des skis norvégiens, comportait une simple courroie armée d'osier, qui correspondait à notre courroie de doigts de pied actuelle. [...] afin de faciliter la circulation du sang, il faut veiller particulièrement à ce que ni la chaussure ni les gants ne soient trop étroits, à ce que la courroie de doigts de pied ne presse pas trop, et à ce que, d'une manière générale, le pied ne soit pas trop serré.» F. Achard, trad. : Paulcke, Man. de ski , 40 et 125 (Berger-Levrault) - M.J.
course à pied loc. nom. f. ATHLÉT. - RSp., GR[85], 1884, Sport vélocipédique ; L, TLF, ø d.
1737 - «Je vais voir les courses des environs. L'autre jour, je fus à une plus curieuse : de jeunes villageoises, à l'exemple des filles des Lacédémoniens se disputaient le prix de la course à pié : malheureusement elles étaient toutes telles qu'il n'y en avoit pas une après laquelle je fusse tenté de courir.» Le Blanc, let., 1er juill., in H. Monod-Cassidy, Un voyageur-philosophe au XVIIIe siècle, l'abbé Jean-Bernard Le Blanc, 276 (Harvard University Press) - P.E.
1796 - «A trois heures de l'après-midi, les concurrens dans les courses sortiront en pompe de l'Ecole-Militaire, précédés de plusieurs corps de musique. Ils feront le tour du Champ-de-Mars, et reviendront aux bornes du départ. La course à pied sera la premiere.» Gazette nationale, n° 323, 23 thermidor an 4, in A. Rossel, La Révolution fr., 291 (L'Arbre verdoyant) - P.E.
1797 - «Le bureau central annonce que les jeux vont commencer. La barrière est ouverte ; le corps de musique en annonce l'ouverture. Les coureurs à pied, vêtus en pantalon et gilets blancs, avec une ceinture aux trois couleurs, arrivent au point de départ, et se divisent en 10 pelotons de 25 hommes [...] Le citoyen Côme touche le premier. Le citoyen Villemeureux arrive le second. Le bureau central les proclame solennellement vainqueurs dans la course à pied.» Le Surveillant, n° 15, 5 vendémiaire an VI, 116 - P.E.
1800 - «Les prix des courses du Champ-de-Mars ont été distribués ainsi qu'il suit : Course à pied ; premier prix (un fusil) ; le citoyen Louis Daniel, âgé de 19 ans et demi : deuxième prix (un vase) ; le citoyen François-Daniel-Esprit Aubert, âgé de 18 ans.» Journ. du soir, n° 143, 2 thermidor an VIII, 4 - P.E.
1832 - «Au bois de Boulogne, il y avait [vers 1800], chaque soir d'été, une partie de barre célèbre ; les jours de fêtes, on faisait au Champ-de-mars des courses à pied, à cheval ou en chars, le tout à la grecque [...]» E. Delécluze, in Paris, ou le Livre des Cent-et-un, VII, 74 (Ladvocat) - P.E.
cul (donner du pied au -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig. : renvoyer" - Gc, Sibilet ; TLF, DEL, ø d.
• bailler du pied par le cul - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1579 - «GILLETTE [...] Mais que le seigneur Lactance ne pense pas joyr de la pucelle que premièrement, et en ma présence, il ne luy promette l'espouser, et ne luy en baille quelque gaige. Que sçay-je si, ayant soullé d'elle sa volonté, il est point homme pour luy bailler du pied par le cul ?» P. de Larivey, Les Escolliers, in Anc. théâtre fr., VI, 130 (Jannet) - P.E.
danser (ne savoir sur quel pied -) loc. verb. non conv. CARACT. - FEW (8, 294b), GLLF, 1611, Cotgr. ; DELF, déb. 17e, Cotgr. ; TLF, cit. Augier, 1866 ; L, DG, ø d ; R, cit. Romains ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1610 - «ne sçachans plus de quel bois faire flesches, à quel sainct se voüer, sur quel pied dancer, ny de quel mestier se mesler [...]» Th. Sonnet de Courval, Satyre contre les charlatans, 116 (Milot) - P.E.
*1614 - «Que Flambon demeure icy s'il veut. Quant à moy ie n'en retourne. Ce fut luy qui m'y traina : Il estoit caualé par trois ou quatre Sergents du Chastelet, et ne sçauoit plus sur quel pied danser.» Response du crocheteur de la Samaritaine à Jacques bon-homme, 12 (Brunet) - P.E.
demi-tour de pied ferme loc. nom. m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1906 - «Quand la pente est suffisante pour que les skis glissent en arrière on fait un demi-tour de pied ferme.» Rivas, Petit man. du skieur, 20 (Briançon) - C.T.
1930 - «Mais dans les Alpes, un skieur incapable de tourner serait un empoisonnement en excursion. Sur les fortes pentes il en serait réduit au kick-turn 1 ou aux chutes, pendant que ses compagnons fileraient joyeusement vers la vallée. Emmenez un Norvégien, n'ayant pratiqué le ski qu'en Norvège, en terrain escarpé, par exemple sur le parcours classique Kandahar à Mürren, où les pentes sont fortes et coupées, et la neige en général difficile, et il sera de suite limité aux kick-turns. 1. 'Kick-turn', ou demi-tour de pied ferme.» A. de Gennes, trad. : A. Lunn, Le Ski alpin, 10 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
1938 - «Quant à moi, je me débrouille comme je peux, avec des stem-christianias presque tous désespérément 'liftés' pour hâter le retour au parallélisme. J'use même, quelle horreur ! du demi-tour de pied ferme et du dérapage latéral.» La Montagne, n° 297, avr., 112 - C.T.
Cf. kick-turn
fosse (avoir un pied dans la -) loc. verb. non conv. SEXE ET ÂGE "être âgé" - BEI, 1640, Oudin ; FEW (8, 296a), TLF (- le -), 1660, Oudin ; GLLF, 1690, Fur. ; L, TLF, DEL, GR[85], ø d.
• avoir mis (à qqn) un pied en la fosse - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1579 - «Et qu'il soit vray, vous le voyez par ces bons peres à qui l'aage a desja mis un de leurs pieds en la fosse, lesquels voudroient estre rajeunis de trente ans [...]» P. de Larivey, Le Laquais, 63 (Nizet, STFM) - P.E.
fosse (avoir un pied dans la -) loc. verb. non conv. SEXE ET ÂGE "être âgé" - BEI, 1640, Oudin ; FEW (8, 296a), TLF (- le -), 1660, Oudin ; GLLF, 1690, Fur. ; L, TLF, DEL, GR[85], ø d.
1622 - «Hola ! Mamie, vous parlés encore, vous qui estes vieille, et qui desja avez un pied dans la fosse !» La Grande division arrivée ces derniers jours entre les femmes et les filles de Montpellier, in VHL, VII, 251 (Jannet) - P.E.
1622 - «[...] mon mari en porte quelques unes, qui l'accompagneront en fin jusques au tombeau ; aussi bien a-il desjà un pied dans la fosse ; rien ne luy servira d'avoir une barbe reverende et une calotte à l'antique.» Les Caquets de l'accouchée, 51 (Jannet) - P.E.
gagner au pied loc. verb. DÉPLAC. "fig. : s'enfuir" - FEW (17, 464a), GLLF, 1534, Rab. ; Hu, Rab. ; Gc, 1574 ; L, cit. Scarron ; DEL, cit. Sorel ; BEI, déb.17e ; TLF, cit. Mérimée, 1870.
• gaigner aux pieds - FEW, 1546, Est. ; absent TLF.
1531 - «Dare se in pedes : Senfuyr [...] Et moy de fouyr, Et moy de gaigner aux pieds.» R. Estienne, Dictionarium, 227 r° - P.E.
Compl.Hu (même texte, ø d)
1544 - «Ma Dame ayant l'arc d'Amour en son poing / Tiroit a moy, pour a soy m'attirer : / Mais je gaignay aux piedz, & de si loing, / Qu'elle ne sceut oncques droit me tirer.» M. Scève, Délie, 8 (Hachette, STFM) - P.E.
gauche (partir du pied -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "fig." - L, GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1832 - «EUSTACHE GRIVET, à lui même. Cachons cette image de femme ; / Filons en troubadour discret ; / Plus tard, je reverrai la dame [...] demi tour à droite, et partons du pied gauche. (Il sort, sans être vu par Babet.)» Carmouche et de Courcy, Les Deux Grivet, 14 (Marchant) - P.E.
1851 - «LAVERDURE. - Comment !... vous partez ? FIDELINE. Du pied gauche... comme dans la ligne. LAVERDURE. Pas encore !...» Labiche, Théâtre, II, 182 (Garnier-Flammarion) - P.E.
gauche (partir du pied -) loc. verb. non conv. "fig." - L, GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• du pied gauche - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1837 - «FLAMBART. Eh bien, mon officier, pas besoin d'aller à Rome pour ça ; présent, du pied gauche, demain, aujourd'hui, quand vous voudrez, toujours...» Antier et Sandrin, A quoi ça tient !, 7 (Morain) - P.E.
marin (avoir le pied -) loc. verb. MAR. - FEW (6/I, 344b), GLLF, 1685, Fur. ; L, Saint-Simon ; DG, PR[73], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1673 - «Le pauvre Grignan n'a pour tout potage que le régiment des galères, qui a le pied marin, très-ignorant d'un siège. Il a beaucoup de noblesse avec de beaux justes-au-corps, qui ne fera que l'incommoder.» Mme de Sévigné, Let., à M., Mme de Guitaut , 23 nov., I, 637 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
mouche (sur un pied de -) loc. non conv. RELAT. "fig." - Gc (dessus un pié de mouche), Du Bartas ; Hu, Brantôme ; DDL 19 (sur des pieds de mouche), 1634, Peiresc ; FEW (6/III, 248b) et BEI (faire querelle sur -), 1690, Fur. ; TLF (faire querelle sur -), 1808, D'Hautel ; L, ø d.
1547 - «[...] disputans de leurs prerogatiues, où se sentoyent merueilleusement foulez ceux de Flameaux, qui ne sçauoyent la cause de toute ceste menee, disans la querelle estre fondee sur vn pied de mousche.» N. Du Fail, Les Propos rustiques, 65 (Lemerre) - P.E.
1587 - «Hé ! quels mitouards sont ce cy ? va dire le Sr Camille : ils fonderoient un procés perennel sur le pied d'une mouche [...]» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 231 (Jouaust) - P.E.
moucher (ne pas se - du pied) loc. verb. non conv. CARACT. "être habile" - Hu, Alcripe ; FEW (6/III, 174a), GLLF, DELF, 16e ; TLF, cit. Balzac, 1842.
1567 - «FINET. [...] Vous n'estes grues, ie le voy : / Apres avoir bien épié / Vous ne vous mouchez pas du pié : / Vous estes hommes, ie dy hommes [...]» Baïf, Euvres, Le Brave, III, 197 (Lemerre) - P.E.
moucher (ne pas se - du pied) loc. verb. non conv. CARACT. "être habile" - Hu, Alcripe ; FEW (6/III, 174a), GLLF, DELF, 16e ; TLF, cit. Balzac, 1842.
• ne pas se moucher du talon - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1617 - «[...] il se faut vien garder de frotter les vottes à la tapisserie de ceans, ni de rien desrover. Cap de you, cet homme ne se mouche pas du talon.» D'Aubigné, Avantures du baron de Faeneste, in D'Aubigné, Oeuvres, 727 (Gallimard) - P.E.
mur (être au pied du - sans salade) loc. verb. ÉVÉN. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.- sans échelle : L, Cotgr. ; FEW (8, 298a), 1690, Fur. ; être au pied du mur : L, cit. Bossuet ; R, cit. Henriot ; TLF, cit. Anouilh, 1842 ; Lex.[75], ø d ; mettre - : FEW, GLLF, DELF, 1718, Acad. ; L, cit. Saint-Simon ; R, cit. Stendhal ; TLF, cit. Becque, 1882 ; DG, Lex.[75], PR[77], ø d
1590 - «[...] luy et tous Ministres de la parolle de Dieu sont au periode de leur fortune et n'ont moyen d'estre augmentez n'y conseruez, sinon par le different et discord de la religion, lequel cessant ils seroyent au pied du mur sans sallade [...]» Discours entre le Roy de Navarre, et Marmet son ministre, 40-41 (Du Glar) - P.E.
mur (être au pied du -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - L (cit.), FEW (8, 298a), Bossuet ; DEL, cit. Augier [1877] ; TLF, cit. Anouilh, 1942 ; GR[85], cit. Duhamel être - sans salade : DDL 19, 1590
• être/se trouver au pied du mur sans échelle - L, Cotgr. ; FEW, 1690, Fur. ; absent TLF.
1544 - «Ne te fie à la prosperité du temps present, pource qu'il ny ha chose plus muable, & instable, que le temps : lequel semble te promettre beaucoup de belles choses, & à la fin tu te trouues au pied du mur sans eschelle, delaissé de l'ayde de bonne fortune, repeu de vaine esperance, & frustré de tes intentions.» G. Corrozet, Le Conseil des sept sages de Grèce, 83 (Poncet, 1558) - P.E.
mur (être au pied du -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - L (cit.), FEW (8, 298a), Bossuet ; DEL, cit. Augier [1877] ; TLF, cit. Anouilh, 1942 ; GR[85], cit. Duhamel être - sans salade : DDL 19, 1590
• être à pied de mur - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1593 - «Je confesse qu'on traitta le Roy un peu rudement, mais il feignoit d'en prendre l'allarme beaucoup plus grande ; il paroissoit d'estre esbranlé, d'estre à pied de mur en ses affaires et qu'il ne savoyt comme se demesler de cette première pointe.» R. de Lucinge, Dialogue du Français et du Savoysien, 67 (Droz) - P.E.
nu-pied n.m. CHAUSS. - TLF, 1951, Leloir ; Lex.[75] (nu-pieds, n.m.inv.), ø d.
• pied-nu - TLF, cit. Adam, 1948 (même texte).
1937 - «'Pieds nus' sandales à brides, tout caoutchouc blanc, semelles spéciales caoutchouc et liège, ne glissant pas. Modèle léger et très élégant. Parfait pour la plage [pour hommes et femmes].» Tarif-album Manufrance, 1938, 222 (Saint-Etienne)1937 = date d'impression - M.C.E.
1948 - «Pieds-nus daim [...]» Adam, juin-juill.-août, 41, Publicité - M.C.E.
*1953 - «[...] vous avez assisté à l'épanouissement des tendances les plus folles : cothurnes, chaussures asymétriques, découpées, à bouts carrés, à bouts 'cassés', à bracelets, pieds-nus, botillons [sic] [...]» L'Indépendant franc-parleur, juin, 29 - M.C.E.
*1955 - «pied-nu, fabrication spéciale 'Nomade', semelle cuir.» Le Jardin des modes, juill., 54 - M.C.E.
*1958 - «Sandales de couleur vive et pieds-nus.» Elle, 24 mars, 95 - M.C.E.
*1969 - «Adorable pied-nu entièrement doublé sur semelle nylon Antonini.» Catalogue Speliers, printemps-été, A.12019 (Mouscron) - M.C.E.
*1969 - «PIEDS-NUS Chaussure simplifiée, se composant d'une semelle et de lanières ou bandes plus ou moins larges et diversement assemblées, entre lesquelles le pied reste apparent.» Vocab. technique de l'industrie de la chaussure (OCDE) - M.C.E.
nu-pied n.m. CHAUSS. - Lex.[75] (nu-pieds, n.m.inv.), ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1951 - «Chaussure moderne, genre de sandale découverte.» M. Leloir, Dict. du costume - M.C.E.
*1953 - «[...] la femme, principale consommatrice, prend l'habitude d'accroître ses achats en chaussures [...]. Même si, dans le compte interviennent des nu-pieds et autres 'articles chaussants' qui n'en portent que le nom.» L'Indépendant franc-parleur, mars, 27b - M.C.E.
*1958 - «nu-pied talon compensé, semelle cuir, bride arrière élasticisée [...]» Elle, 5 mai, 110, Publicité - M.C.E.
*1963 - «Des nu-pieds pour les heures oisives, à bord - ou ailleurs, en caoutchouc italien. Lanières en lin naturel, retenues au centre par deux languettes imitant le cuir.» Adam, numéro 281, mai, 17 - M.C.E.
*1968 - «Charmant nu-pied à brides plastique de deux tons, première matelassée.» La Redoute, printemps-été, 232 (Roubaix) - M.C.E.
*1969 - «NU-PIEDS ou PIEDS-NUS. Voir Pieds-nus.» Vocab. technique de l'industrie de la chaussure, 80 (OCDE)Dans l'ouvrage du même auteur, L. Rama, Dict. technique de l'industrie de la chaussure, Lyon, 1973, c'est nus-pieds qui est présenté comme la forme normale - M.C.E.
part (un coup de pied quelque -) loc. nom. m. non conv. ACT. OBJET "par euphémisme, au derrière" - TLF, cit. Sardou, 1872 ; R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1816 - «J' suis né paillasse, et mon papa, / Pour m' lancer sur la place, / D'un coup d' pied queuqu'part m'attrappa, / Et m' dit : Saute, paillasse !» Béranger, Paillasse [datée déc. 1816], in Béranger, Chansons, II, 34 (Chez les marchands de nouveautés) - P.E.
pied (avoir le - fin) loc. verb. non conv. PERCEP. SANTÉ "sentir des pieds" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1657-59 - «Or M. de Bassompierre avoit le piéfin.» Tallemant des Réaux, Historiettes, I, 26 (Gallimard, 1960) - F.N.
pied (avoir toujours un - en l'air) loc. verb. DÉPLAC. - TLF (toujours le pié en l'air), 1548, Du Fail ; FEW (8, 296a), GLLF, 1685, Fur. ; L, Dancourt ; DG, ø d.
1680 - «Ainsi, ma fille, il faudra prendre une résolution sage, et n'être plus ici un pied en l'air, comme vous êtes toujours [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 17 janv., II, 566 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
pied (lever le -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "partir" - FEW (5, 268b), GLLF, 1835, Acad. ; DELF, cit. Balzac, 1838 ; TLF, cit. Erckmann-Chatrian, 1864 ; L, Lex.[79], GR[85], ø d.
1799 - «Déjà Schérer est parti, Merlin a fait escarpin, Lareveillère a joué des jambes, et Rewbell vous a jeté au nez son discours justificatif, pour que vous vous amusiez à le disséquer ; pendant ce tems là, serviteur, mon jean-foutre a levé le pied.» Arrêtez-les !... arrêtez-les !... La générale battue par le père Duchêne, in [R.F. Lebois], Le Père Duchêne, [numéro 8], 6 - P.E.
pied (ne pas pouvoir mettre un - devant l'autre) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "avoir de la peine à marcher" - GLLF, 1690, Fur. ; GR[85], cit. Rousseau, 1762 ; L, cit. Volt., 1774 ; TLF, cit. Courteline, 1888 ; DEL, ø d.
1633 - «ALAIGRE. Il eust mieux valu venir entre chien et loup ; il fait noir comme dans un four ; à peine puis-je mettre un pied devant l'autre.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 197b (Laplace, Sanchez) - P.E.
pied (ni - ni patte) loc. adv. non conv. MESURE "rien" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. ne remuer - : FEW (8, 29b), 1643 ; "être mort" : FEW, 1690, Fur.
1668 - «Son corps flottant au gré de l'onde / Fut long-temps errant par le monde, / On n'en reuit iamais à bort / Ny pied ny patte apres sa mort [...]» Guerre comique, 12 (Barbin) - P.E.
pied (partir du - droit) loc. verb. ACTION ÉVÉN. "entreprendre qqch. dans de bonnes conditions" - BEI, 1867, Delv. ; GLLF, déb. 20e ; DEL, TLF, GR[85], ø d.
1758 - «(En voulant partir, il fait un faux pas, & dit.) Holà ! oh! l'ami! Gardons prudemment l'équilibre, pour l'honneur de la Philosophie. Partons du pied droit. Marche en avant. Bon !» I.-A. Marcet de Mézières, Diogène à la campagne, 42 (Genève, Gosse) - P.E.
pied (prendre -) loc. verb. "fig. : s'établir solidement" - TLF, 1580, Montaigne ; FEW (8, 295b), Montaigne ; GR[85], cit. Artaud.
• prendre pié - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1565 - «[...] les bonnes ou mechantes conditions qu'on nous apprend dès nostre aage encores tendre et delicate, demeurant quasi à jamais enracinees, sans leur pouvoir plus doresnavant faire prendre pié en nostre esprit [...].» J. Tahureau, Les Dialogues, 93 (Droz) - P.E.
pied (sur -) loc. adj. ou loc. adv. BOUCH. "[d'un animal de boucherie] vivant" - TLF, cit. J. Romains, 1932.
1810 - «Les Bouchers qui, vu le bas prix auquel ils ont, pendant toute l'année 1809, payé la viande (qui, dans certains temps, ne leur est revenue, sur pied, qu'à trois sous et demi la livre) [...] ont dû faire des bénéfices considérables.» Almanach des gourmands, 7, 196 - P.R.
pied (tenir le - sur la gorge) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - GLLF, fin 16e, D'Aub. [sic] ; L, cit. Mme de Maintenon ; DG, R, ø d mettre - : Gc, TLF, 1551, Du Villars ; FEW (4, 332b), 1559
1594 - «Nous n'avons plus rien de propre, que nous puission dire : cela est mien ; tout est à vous, Messieurs, qui nous tenez le pied sur la gorge, et qui remplissez nos maisons de garnisons.» Satyre Menippée, 127 (Charpentier) - P.E.
1604 - «Ceste ingrate, me tient, comme on dit, le pied sur la gorge [...]» V. d'Audiguier, La Philosophie soldade, 98 (Du Bray) - P.E.
1615 - «Le tiers Estat est maistrisé absolument par l'interest particulier, l'auarice luy tient le pied sur la gorge [...]» Le Matois limosin, 3 (s.l.) - P.E.
pied (un - chaussé et l'autre nu) loc. nom. m. non conv. DÉPLAC. - FEW (8, 295a), 1654 ; L, cit. Scarron ; TLF, DEL, GR[85], ø d.
16e - «Le Bon Payeur. Ne vous monstrés pas trop felon, / Monsieur ; se seroyt mal congneu. / Je n'yray pas, par sainct Symon, / Un pié chaussé et l'aultre nu.» Lucas, sergent boiteux et borgne, in A. Tissier, La Farce en France de 1450 à 1550, II, t.1, 181 (SEDES) - P.E.
1609 - «Desportes, je suis revenu, / Un pied chaussé et l'autre nu [...]» G. Baïf, in VHL, VIII, 31 (Jannet) - P.E.
pied (à -, à cheval et en voiture) loc. adv. ACTION "fig. : de toutes les façons" - GLLF, cit. Daudet, 1892 ; TLF, cit. Queneau, 1932 ; GR[85], ø d.
1792 - «1° Mr aime les lettres et l'application ; il doit pour quelque temps y renoncer. Rien ne s'oppose autant à la circulation des humeurs dans les glandes et ne favorise l'épaississement, comme la vie méditative et sédentaire. Il faut que Mr fasse beaucoup d'exercice, à pied et à cheval et en voiture, qu'il recherche les sociétés gaies et, en général, qu'il se livre à la dissipation.» D.M. Latour, cité in E. Seligman, La Justice en France pendant la Révolution (1791-1793), 29 sept., 279 (Plon-Nourrit, 1913) - P.B.
pied (à beau - sans lance) loc. adv. DÉPLAC. "à pied" - FEW (5, 152a), 1671, Mme de Sév. ; L, GLLF, Mme de Sév. ; TLF, cit. Acad., 1798.
Compl.G, Hu (Des Périers)
1558 - «Il jouoit ses chevaulx quand il estoit remonté, et ses accoustrements, par les hostelleries, et maintesfois alloit à beau pied sans lance.» B. des Périers, Oeuvres françoises, Nouv. récréations, 175 (Jannet, 1856) - F.N.
pied (être de plain/plein - avec qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "être sur le même plan" - TLF, 1862, Hugo ; GR[85], cit. Suarès, 1936 ; GLLF, déb. 20e.
1792 - «NICOLAS. Ah ben mais, c'est différent à elle !... toi !... pardine ! je sommes de plein pied avec Claudine. Mais avec vous !... ah ! sarpedié ! m'est avis que je jurerions si je vous disions toi.» Dorvigny, La Parfaite égalité, 9 (Barba) - P.E.
pied amont loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «Les pieds doivent former un angle d'une trentaine de degrés, l'avant du pied aval étant dirigé vers le bas et le pied amont étant sensiblement horizontal.» Bessière, L'Alpinisme, 56 (P.U.F.) - C.T.
pied anglais loc. nom. m. MÉTROL. "mesure de longueur anglo-saxonne valant 304,8 mm" - TLF, cit. About, 1857 ; GR[85], ø d.
1788 - «Le Négre agé de 23 à 24 ans, de la hauteur de 51/2 à 6 pieds Anglais [...].» La Gazette de Québec, 27 mars, 3 (Québec) - TLFQ
pied aval loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «Les pieds doivent former un angle d'une trentaine de degrés, l'avant du pied aval étant dirigé vers le bas et le pied amont étant sensiblement horizontal.» Bessière, L'Alpinisme, 56 (P.U.F.) - C.T.
pied d'éléphant loc. nom. m. ALP. - TLF, cit. La Montagne, 1949 (même texte) ; RSp., ø d ; in Ga [1970].
1949 - «Maintenant au complet nous dînons rapidement puis sortons grandes cagoules et pieds d'éléphant. Coincé entre des cailloux avec le sac vide à plat sous les reins, la corde roulée comme oreiller, le nez vers le ciel et un gentil petit courant d'air qui me caresse le visage, je me sens bien... très bien...» La Montagne, numéro 344, avr.-juin, 26 - C.T.
*1950 - «Pierre ALLAIN. - Etude et confection, vestes et gilets duvets de nylon, cagoules et pieds d'éléphants de bivouacs, sacs de couchage, baudriers, mousquetons duralumin ; étude des tentes d'altitude et de vallée.» La Montagne, numéro 348, avr.-juin, XI - C.T.
*1951 - «(Donner 15 roupies à Sarki : elles se trouvent dans le fond de mon pied d'éléphant (1) que tu dois me faire parvenir.) [...] 1. Sac en nylon où l'on peut loger les deux jambes pour les protéger du froid.» M. Herzog, Annapurna. Premier 8000, 198 (Arthaud, Livre de poche) - C.T.
*1967 - «[...] un pied d'éléphant, deux pelles à neige.» La Montagne et alpinisme, numéro 63, juin, 89 - C.T.
*1973 - «C'est pour cela que nous n'avons pas pris de duvets. Nous les avons remplacés par un pied d'éléphant pour l'un de nous, une paire de chaussons duvet pour le second et un pied d'éléphant 'iso' pour le troisième.» La Montagne et alpinisme, numéros 94-95, 135 - C.T.
pied de boeuf (jouer au -) loc. verb. JEUX ENFANTS - TLF (jeux [...] de pied de boeuf), cit. Sand, 1855 ; L (pied de boeuf), ø d.
1694 - «Quelque poupon [...] Jouäst sur ma cotte sans cesse / A frape-main, au pied de boeuf.» Furetière, L'Aenéide travestie, 54 - Bar, 175.
1762 - «Je crains que notre Uranie ne soit un peu trop grande pour des enfants ; qu'elle ne sache ni jouer à cloche-pied, ni à la main-chaude, ni au pied-de-boeuf, ni à cligne-musette, ni à coucoubay.» Diderot, Corresp., IV, 109 (Roth) - P.W.
1800 - «Pied-de-boeuf. Sorte de jeu.» Boiste, Dict.figure dans : Laveaux, 1828 ; Landais, 1834 ; etc.
pied de boeuf, pied-de-boeuf loc. nom. m. JEUX ENFANTS - DDL 4, 1694, Fur. ; FEW (8, 295b), 1718, Acad. ; TLF, cit. Sand, 1855.
1648 - «Et jouez [ma muse] avec Son Altesse / Au pied-de-boeuf, aux osselets [...].» Saint-Julien, Le Courrier burlesque de la Fronde, en vers, vol. 1, 4 (Janet, 1857) - TGLPF
pied de pot loc. nom. m. non conv. CORPS "petit homme" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1627 - «[...] un hommelet, bout d'homme, nabot, nain, mannequin, un pied de pot [...]» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 159 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
pied ferme (de -) loc. adv. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «Nous avons parlé plus haut du demi-tour sur ski. Ce mouvement se fait toujours de pied ferme et est fort simple, malgré l'apparence. Veut-on faire demi-tour à gauche, par exemple, sur une pente que l'on gravit en lacet en ayant le sommet à sa droite ? On met tout d'abord la pointe du bâton sur la montagne, à droite, et on prend appui sur le pied droit seul. On élève alors la jambe gauche horizontalement, l'on fait décrire à la pointe du ski un quart de cercle à gauche, et l'on pose le pied droit à plat à côté du gauche. L'on a, à ce moment, une pointe en avant et une pointe en arrière ; le mouvement paraît barbare et torturant, il n'en est rien, je vous assure [...]» R. alpine, n° 3, mars, 76 - C.T.
1904 - «Demi-tour en plaine [...] malgré son apparence, cet exercice est fort simple : il s'exécute toujours de pied ferme.» Man. d'alpinisme, 540 (L. Laveur) - C.T.
pied à l'étrier (avoir le -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. - FEW (17, 253a), 1685, Fur. ; TLF, cit. Sainte-Beuve, 1842 ; L, DG, PR[67], ø d.
1678 - «[...] dépêchez-vous de me donner vos ordres, car ce qui s'appelle un pied à l'étrier c'est ce que j'ai.» Mme de Grignan, let. à M. de Grignan, 20 mai, in Let. de Mme de Sévigné, de sa famille et de ses amis, V, 443 (Hachette, 1862) - F.N.
pied-de-biche n.m. MOBIL. "poignée de sonnette" - TLF, 1833, Balzac ; FEW, PR[67], 1874.
*1837 - «Du courage, dit Pillerault, en tirant le pied de biche pendu par un cordon à la porte grise et propre de Gigonnet.» Balzac, César Birotteau, X, 244 (SEB) - J.H.-P.W.
pied-de-coq n.m. rég. MYCOL. "champignon" - L, ø d ; absent TLF.
1816 - «[...] telles sont les Clavaria coralloïdes et cinerea, qui ont la forme d'un petit arbre de corail ramifié et plus ou moins dressé. La première qui est la plus commune, se distingue à sa couleur jaune ou blanche ; elle est connue dans les provinces de France sous les noms de Barbe de bouc, Bouquinbarde, Gantelines, Gallinoles, Tripettes, Chevelines, Pied-de-coq, Poule, Mousse, Barbes, Mainottes, Menottes, Barbe de chèvre, Espignettes, Pattes d'Alléor, Diables, Balais, etc.» A.P. de Candolle, Essai sur les propriétés médicales des plantes, 325 (Crochard) - P.E.
pied-de-coq n.m. TEXT. - GR[85], 20e.
1965 - «Quand la couleur prédomine, quand la pure laine peignée se métamorphose en pied-de-coq, en jersey tweed, en jersey pullman [...]» Elle, 4 mars, 1 - M.Sc.
pied-de-poule n.m. TEXT. - GLLF, déb. 20e ; Lex.[75], v. 1950 ; PR[77], mil. 20e ; R, ND4, 20e.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1909 - «[...] les collections de lainages de cette maison spéciale [Compagnie des Indes] sont d'une extrême richesse ; nous avons tout particulièrement remarqué : [...] les Pieds de poule (8 fr.25 ; larg. 1m.30) [...]» La Mode illustrée, 28 mars, 145a - M.C.E.
*1925 - «[...] un petit lainage pied-de-poule [...]» Colette, Soieries, in Demain, mars, 184 - M.C.E.
*1926 - «[...] on aime de plus en plus les 'patrons' géométriques : petits losanges, petits carrés bicolores, 'pied de poule' même sur un fond très léger.» Femina, mars, 28 - M.C.E.
pied-de-veau n.m. BOT. - FEW (8, 300a), GLLF, PR[73], 1550, Fousch ; Hu, O. de Serres ; L, TLF, ø d.
Add.DDL
*1546 - «[...] l'vne d'entr'elles nommee Geusie, cueillit vne fueille de blanc ou Iaulnet d'eau, que les Grecz nommet Nymphea, & les barbares Nenuphar : vne d'Amelle, & vne racine de Pied de veau, autremet appellee Aron [...]» J. Martin, trad. : [F. Colonna], Discours du songe de Poliphile, f°29 r° (Club des Libr. de France) - P.E.
pied-de-veau n.m. BOT. - DDL 12, 1546, J. Martin ; FEW (8, 300a), R, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1550, Fousch ; Hu, O. de Serres ; L, ø d ; TLF, cit. Codex, 1884.
15e - Grant herbier, numéro 236 - R. L. rom., 42, 452.
1539 - L. Duchesne, In Ruellium de Stirpibus Epitome, aij recto (Parisiis) - R. L. rom., 42, 452.
pied-plat adj. péjor. INJURE "fig. : péquenaud" - TLF, 1573 ; Lex.[75], v. 1600 (?) ; GLLF, ND4, 1660, Oudin ; PR[77], 17e ; R, cit. Musset.
*1615 - «[...] il te sera loisible ou d'executer quelqu'un de tes premiers desseins, ou de passer les monts Pyrennées pour aller gaigner quelques reales du jour au lendemain à la conduite de ces affetées, pied-plates, constipées Castillanes.» Harangue de Turlupin, in VHL, VI, 67-68 (Jannet) - P.E.
plaque de dessous de pied loc. nom. f. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1938 - «La Société du Duralumin présentait les différentes applications du duralumin au matériel de sports d'hiver : tubes coniques pour les bâtons dont le montage est laissé aux soins des différents fabricants, tubes pour les rondelles, racloirs à skis, lampes à farter, armatures de sacs, pelles à neige, plaques de dessous de pied, etc...» La R. du ski, n° 7, oct., XI - C.T.
prise de pied loc. nom. f. ALP. - [RSp. : s.v. escalade, in déf.], GR[85], TLF, ø d.
1924 - «Mais déjà DE LEPINEY se dirige vers le pied de la cheminée. Pour l'atteindre il faut exécuter une traversée très délicate, les prises de pied sont minimes et très espacées ; au-dessus, rien pour les mains [...]» La Montagne, numéro 173, juin, 195 - C.T.
1934 - «Prises de pied. - Nous avons vu que le pied se posait sur les prises par le côté plutôt que par la pointe. Cette remarque vise, naturellement, les petites prises, qui n'offrent d'appui qu'à une portion de la semelle.» Man. d'alpinisme, 119 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
1935 - «[...] en traversant une plaque verticale délitée et exposée, une prise de main a cédé brusquement ; j'ai fléchi et rétabli l'équilibre sur mes prises de pied incertaines [...]» La Montagne, numéro 274, déc., 392 - C.T.
protège-pied n.m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1906 - «Un allemand a employé un protège-pied (fig. 42) placé sur le ski. Il forme une niche bientôt pleine de neige et d'ailleurs il se déchire à la première chute. Ce procédé ne s'est pas répandu.» Rivas, Petit man. du skieur, 31 (Briançon) - C.T.
remettre qqn sur pied, remettre qqn sur pieds loc. verb. MÉD. "fig. : le guérir" - FEW (8, 296a ; "rétablir dans ses affaires"), GLLF, GR[85] (cit.), 1668, Mol. ; L, DEL, ø d ; absent TLF.
1584 - «[...] vn malade [...] cerche soigneusement des sages medecins & bien experimentez, pour se faire penser : lesquels luy ordonnans les medecines propres à son mal, & lui faisans garder vn bon regime, le guerissent incontinent & remettent sur pieds [...]» J. Des Caurres, Oeuvres morales, 386 r° (De La Noue) - P.E.
repose-pied n.m. CYCL. - GLLF, 1904 ; FEW (10, 264b), PR[77], Rs, 1907.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1896 - «On se sert des pédales pour le démarrage, mais elles sont débrayées aussitôt après et peuvent servir de repose-pied.» La France automobile, 62 - Fr. mod., 43, 54.
retournement de pied loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1958 - «Le style d'escalade utilise au maximum le gratonnage et, comme à Fontainebleau, les mouvements essentiels utilisés y sont : les changements et retournements de pied, les balanciers, croisements et bascules du genou.» La Montagne et alpinisme, numéro 16, févr., 185 - C.T.
sac-à-pied n.m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1879 - «Si l'on construit un refuge au Châteleret, il faudra en même temps faire monter des couvertures ou des sacs-à-pied au Glacier carré.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1878, 27 (Paris) - C.T.
sous-pied loc. nom. m. CHAUSS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1951 - «L'EVENEMENT de la saison 'LE SOUS-PIED' breveté J.O.S. SPORT formant guêtre chevillère et sous-pied Adaptable à tous fuseaux.» La Montagne, numéro 354, juill.-oct., V, Publ - C.T.
sous-pied n.m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1935 - «Un sous-pied métallique protège le ski et empêche la neige de s'accumuler en sabot sous la chaussure.» La R. du ski, n° 8, oct., VI - C.T.
tapis de pied loc. nom. m. AMEUBL. "tapis étendu sur le sol" - L, cit. La Fontaine ; absent TLF.
1607 - «Touche [sur un luth] la bergamasque, la sarabande, les cloches, puis se va jouer sur le tapis de pied estendu parmy la chambre.» J. Héroard, Journ., 1, 1147 (Fayard) - P.R.
tords-toi-le-pied (à la -) loc. adj. plais. MOUV. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «Maintenant, elle appelle ça la révérence à la tords-toi-le-pied [...]» Colette, La Chatte, 37 (Livre de poche, 1957) - A.Ré.
valet de pied loc. nom. m. MÉTIER - FEW (14, 199a), GLLF, DHR, 1609, Régnier ; TLF, cit. Staël, 1817.
• varlet de pié - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1514 - «Aussi y avoit quatre varletz de pié de la dicte dame, vestuz de velours, servans à l'entour du charriot [...]» Bretaigne, Récit des funérailles d'Anne de Bretagne, 55 (Aubry) - P.E.
valet de pied loc. nom. m. MÉTIER - FEW (14, 199a), GLLF, DHR, 1609, Régnier ; TLF, cit. Staël, 1817.
1606 - «[...] du temps que on se mouchoit à sa manche, et que les laquais estoient encores laquais, et non comme maintenant valets de pied, ainsi qu'ils se califient à present [...]» La Victoire du soldat fr., 8-9 (s.l.) - P.E.
verre à pied loc. nom. m. ÉCON. DOM. - GLLF, 1830, Stendhal ; Ls, 1876 ; TLF, cit. France, 1918 ; FEW (8, 31a), 1935, Acad. ; R, BW6, Lex.[75], PR[77], ø d.
• verre à patte - TLF, cit. Murger, 1851 ; R, cit. Balzac ; L, ø d.
Add.DDL :
*1793 - «Mlle. DUBOIS cassant un gobelet. Garçon, un verre à patte.» Aude et Tissot, Cadet Roussell', 14 (Clément) - P.E.
*1837 - «EUDOXIE, au garçon. Et un verre à patte ... j'adore les verres à pattes ... ce qu'on boit dedans est meilleur.» Cogniard frères, Le Café des comédiens, 5a (Magasin théâtral) - P.E.
verre à pied loc. nom. m. ÉCON. DOM. - GLLF, 1830, Stendhal ; TLF, cit. France, 1918 ; FEW (8, 31a), 1935, Acad. ; GR[85], ø d.
• verre à patte - DDL 21, 1793, Aude et Tissot ; GLLF, GR[85], 1844, Balzac ; TLF, cit. Murger, 1851 ; L, ø d.
1783 - «Item neuf verres apate prisé a six franc [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Greffe de Louis Cazes, 8 janv., [2], [Sainte-Anne-de-la-Pocatière (Kamouraska)] - TLFQ
1787 - «[...] verres a Pat, huit verres a l'Eau [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Greffe de Charles Voyer, 22 nov., 3 - TLFQ
verre à pied loc. nom. m. ÉCON. DOM. - GLLF, 1830, Stendhal ; TLF, cit. France, 1918 ; FEW (8, 31a), 1935, Acad. ; GR[85], ø d.
1797 - «[...] 9 verres a pied [...].» Montréal, Archives du Séminaire Saint-Sulpice, Inventaire des biens I, janv - TLFQ
1797 - «Miroirs montés, de différentes grandeurs, 600. Verres à pied, ou gobelets, 1800. Carafes de verre, 200.» Voyages de La Pérouse, 242 - FXT
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