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baise-moi-ma-mignonne n. COULEUR - TLF, cit. Rostand, 1898.
1609 - «Sur le busc le lizet joly / D'incarnadin ou zinzoly, / Ou de baise-moi-ma-mignonne [...]» Sigogne, La Petite bourgeoise, in Sigogne, Oeuvres satyriques, 264 (Bibl. des Curieux) - P.E.
baise-pied n.m. HIST. MOEURS "sens pr." - TLF, GR[85], 1896, Zola.
av. 1867 - «Le baise-pied ne se pratique plus guère qu'en Turquie et à Rome.» Th. Gautier, in Lar. GDU - P.E.
1892 - Guérin, Dict. des dict. - TGLPF
baise-pied n.m. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1867 - «[...] par quelles génuflexions, par quels baise-pieds lui témoigner son humilité excessive [...]» L. de Cormenin, in Lar. GDU - P.E.
dîneur en ville loc. nom. m. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1782 - «On appelloit autrefois ces hommes-là [les dîneurs en Ville] des parasites ; terme injurieux et sot, inventé par la dureté, l'avarice et l'égoïsme. Il est tout naturel que celui qui n'a pas une table (chose rare à Paris) aille chercher celui qui en a une toute servie.» Mercier, Tableau de Paris, I, ch. Les Dîneurs en ville, 179-80 - F.R.-R.S.-CEFMC
Au 20e :
1928 - «[...] cet artiste rare fut avant tout un homme de salon, comme Marcel Proust, un 'Dîneur en ville', un conversationnist.» J.-E. Blanche, Mes Modèles, Sur Henry James, 149 (Stock) - TLF
gaz de ville loc. nom. m. TECHN. GAZ - TLF, cit. Tinard, 1951 ; GLLF, 20e ; GR[85], ø d.
1941 - «Le problème de la fabrication du gaz de ville à partir du bois fut repris vers 1900 par Riché, dont nous avons précédemment [...] décrit le four.» G. Dupont, Le Bois carburant, 100 sqq - FXT
1943 - «[...] le gaz de chauffage ou "gaz de ville" (on disait "gaz d'éclairage") [...]. Depuis la fin du mois d'août 1940, quelques autobus de Paris ont repris "les boulevards", alimentés par du gaz de ville emmagasiné, à faible compression, dans de grandes baudruches [...].» R. Simonet, Les Produits de remplacement, 59 (P.U.F.) - P.E.
homme-de-ville n.m. MÉTIER URB. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1779 - «Les maîtres salpêtriers ne pourront préposer aucuns ouvriers, appelés hommes-de-ville, pour la recherche des terres et plâtras salpêtrés qui se trouveront dans les démolitions de bâtiments ou autres endroits, qui ne soient porteurs de certificats [...] Défendons à tous hommes-de-ville, ouvriers, cendriers et cendrières, de quitter leurs maîtres, sans un congé exprès et par écrit desdits maîtres [...]» Ordonnance du lieutenant-général de police, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XXVI, 134-5 - P.E.
quasi-ville n.f. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «Débusquer le service du professeur Lambotte, dans cette quasi-ville, n'est pas simple [...]» V. Thérame, Bastienne, 208 (Flammarion) - K.G.
tout-ville n.m. sur tout-ParisVIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «[...] je me couchai très tôt ce matin : y avait le 15 une inauguration télévisée de certaine expo de photos, j'y figurais en trois exemplaires, le Maire en un interminable laïus, le tout-ville et les petits amuse-gueule qui [...] donnent soif [...]» A. Sarrazin, Let. de la vie littéraire, 2 mai, 306 (Pauvert, Livre de poche, 1974) - K.G.
ville (en -) loc. adv. VIE SOC. "hors de chez soi" - DDL 19, 1567, Baïf [repris in DHR] ; GLLF, av.1613, Régnier ; TLF, cit. Miomandre, 1908.
1531 - «Domo coenare : Soupper en ville, hors la maison.» R. Estienne, Dictionarium, 232 r° - P.E.
1558 - «[...] au bout de deux ou de troys jours, estant le procureur allé disner en ville, quand il eut avisé ceste garce ainsi neufve, il commence à se faire avec elle [...]» B. Des Périers, Nouv. récréations et joyeux devis, 49 (Champion, STFM) - P.E.
ville (être en -) loc. verb. VIE SOC. "être sorti" - L, DG, cit. Molière ; R, Lex.[75], PR[77], TLF, ø d.
1567 - «FINET. Il est aisé de s'en faire [...] El' n'y est pas, elle est en ville, / El' dort, el' disne, elle s'abille, / Elle ne peut, elle est faschee, / Elle est maintenant empeschee : / Et tant d'autres inuentions [...]» Baïf, Euvres, Le Brave, III, 211 (Lemerre) - P.E.
ville champignon loc. nom. f. URB.
• ville-champignon - TLF, cit. Cottreau, 1911 [d'apr. DDL 15] ; PR[72], ø d.
*1952 - «Casablanca n'est plus qu'un vaste chantier, une forêt d'échafaudages. Toujours les mêmes images reviennent sous la plume des voyageurs : 'ville-champignon', 'ville américaine'.»J.-L. Miège, Le Maroc, 41 (Arthaud) - N.L.
ville d'hiver loc. nom. f. TOURISME - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1907 - «Cette année-ci la Direction Centrale et la Section de Chamonix se mettront en mesure de satisfaire toutes les exigeances, aidées en cela par le Club des Sports Alpins de Chamonix et par le Syndicat des Hôteliers, qui ont compris l'essor pouvant en résulter pour ce centre hivernal et ont décidé de faire tous leurs efforts pour que ce soit le lancement définitif de Chamonix comme ville d'hiver au même titre qu'elle est villégiature d'été.» La Montagne, n° 11, nov., 508 - C.T.
ville nouvelle loc. nom. f. URB. - DMC, v.1965 ; GLLF, 1968, Lar. ; DHR, v.1968 ; TLF, cit. Le Point, 1977.
1959 - «Certains en sont venus à penser, à l'instar des pays étrangers, que l'on devrait envisager des solutions nouvelles au problème de la Région Parisienne : - La création de villes nouvelles à quelque distance de Paris [...]» Science et vie, éd. trimestrielle, n° 46, 44a - P.E.
ville satellite loc. nom. f. URB. "ville qui est proche d'une autre et en dépend" - GLLF, 1939, Giraudoux ; TLF, cit. Perroux, 1964 ; DMC, cit. Vie du rail, 1965 ; GR[85], ø d.
1925 - «Le Congrès d'Amsterdam [...] a envisagé la possibilité de créer autour de chaque grande ville un certain nombre de villes satellites, capables [...] de se suffire à elles-mêmes [...].» L'Art vivant, n° 2, 15 janv., 37, col. B - D.D.
ville-carrefour n.f. URB. - TLF, cit. La Nef, 1970 (même texte).
1966 - «Car Marseille est aujourd'hui la ville-carrefour du trafic de la drogue. C'est un Chicago, dans un autre genre.» P. Andro, in Le Nouv. observateur, 11 juin, 18 - AFC
1968 - «Ville-carrefour, Marrakech a en permanence l'air de fête de l'oasis où une caravane vient d'arriver.» Réalités, nov., 94 - AFC
1970 - «Jane Jacobs, qui habite Greenwich Village, ne défend pas évidemment la ville aseptique et minérale, mais la ville odorante, diverse, grouillante, multiraciale, la ville carrefour, la ville marché et presque caravansérail. Une sorte de médina anglo-saxonne dont les valeurs spécifiques seraient la boutique, la multiplicité des implantations commerciales et culturelles, la place, les affiches, les enseignes lumineuses [...]» La Nef, juin, 43 - AFC
*1973 - «Avec l'équipement de la plaine en moyens de transport modernes (canal, rail, routes), se produit un glissement des activités vers les villes-carrefours, d'autant que les Vosges sont devenues, en 1871, une frontière politique, que la houille remplace l'énergie hydraulique, que la concentration technique et financière s'effectue au bénéfice des grands centres de relations.» H. Nonn, L'Alsace, 42-44 (Larousse) - R.R.
ville-centre n.f. URB. - TLF, cit. Simart, 1917 (même texte).
1917 - «L'aurore du XXe siècle nous offre même un commencement d'exécution de ce que Wells appelle la ségrégation ; nous venons de voir que nos villes-centres et leurs banlieues tendent à se développer en différenciant de plus en plus leurs deux organismes [...]» M. Simart, in Mercure de France, n° 450, 16 mars, 203-4 - P.E.
ville-champignon loc. nom. f. URB. - TLF, cit. Cottreau et Le Chartier (même texte) ; DDL 6, 1952 ; R, cit. P. Reboud ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1911 - «Sydney a été bâtie sans nul souci d'harmonie géométrique. La conception des 'villes-champignons' était en effet ignorée à l'époque de sir Phillip [...]» Cottreau et Le Chartier, Indes, Extrême-Orient, Océanie, II, 160 (Libr. du Tourisme) - P.E.
ville-cimetière n.f. URB. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1973 - «Si Claudel a bien vu que nous sommes dans un monde de transition, à cheval sur le passé et l'avenir, s'il condamne la ville-cimetière, l'usine, la procession automobiliste [...]» G. Dumur, in Le Nouv. Observateur, 24 sept., 73 - AFC
1980 - «La boue oubliée, le mauvais temps négligé, ce comité de quartier est presque trop beau, trop net, trop bien organisé. On se frotte les yeux. A l'ombre d'une ville-cimetière, peut-on encore vouloir se battre alors que les hôtels de la côte ouvrent grandes leurs portes ? Eh bien, oui ! » L. Greilsamer, in Le Monde, 5 déc., 38 - AFC
1986 - «Chaque page est écrite comme un appel, comme une invite en quête d'un écho. A l'issue du voyage, il ne peut que laisser 'la ville-cimetière dormir dans sa bâtardise'.» La Quinzaine littéraire, n° 465, 16 juin, 10 - K.G.
ville-musée n.f. URB. - R, GLLF, 1949, Sartre ; PR[77], cit. Sartre ; TLF, cit. L'Express, 1977.
1920 - «Absurde est la publicité qui proclame sur les affiches de voyages : 'Visitez Rouen la ville-musée'.» R. Allard, in NRF, n° 87, déc., 948 - P.E.
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