| ![]() ![]() ![]() ![]()
abois (être aux -) loc. verb. ÉVÉN. "fig." - L, GR[85], cit. La Fontaine ; BEI, 17e ; TLF, cit. Las Cases, 1823 ; GLLF, ø d.
1594 - «[...] l'Espaignol nostre ennemy naturel, que Dieu voulut separer de nous, non seulement de langue, de meurs, et d'esprit, mais aussi d'un long entregect de montaignes, est maintenant au rouet, et que les Jesuites ses creatures sont pareillement aux abois [...]» E. Pasquier, Ecrits politiques, 256 (Droz) - P.E.
accroc (être -), accro (être -) loc. verb. non conv. AFFECT. "être très attiré" - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1979 - «Je suis accro d'elle [...]» Le Matin, 23 mars, in Dico-Plus, numéro 10, 25 - K.G.
1981 - «J'aime toutes ses gueules je les surprends je les apprends. Pourtant la première fois je me suis dit c'est l'brave mec j'en ferais bien un copain. Mais maintenant chui accroc.» Hanska, J'arrête pas de t'aimer, 153 (Balland) - K.G.
1982 - «Perdez-vous dans la nature, allez sniffer la neige. 50 % de réduction, pas moins ! Trouvez pour cela dix enfants de moins de dix-huit ans, et partez en période bleue, car si vous êtes accro à la blanche vous verrez votre réduc ramenée à 20 ou 30 %.» Le Nouv. observateur, 4 déc., 12 - K.G.
affaires (être dans les -) loc. verb. COMM. - DG, GLLF, L, PR[73], TLF, ø d.
1800 - «Affaires d'intérêt (ou les affaires) : Cela s'entend des affaires de banque, des affaires de commerce qui faisaient jadis et feront encore la prospérité de l'Etat. Mais cela s'entend aujourd'hui des affaires d'entreprises ; et quand on dit : 'un tel est dans les affaires', l'opinion prononce sur le champ en faveur de sa bourse. Il faut avoir vu par soi-même, avoir vu de près, avoir vu dans tous ses détails ce nouvel échafaudage d'intrigue et de cupidité, pour s'en faire une idée juste.» Cousin Jacques, Dict. néol. (Moutardier) - LTP
aigle (n'être pas un -) loc. verb. non conv. "fig. : n'avoir qu'une intelligence moyenne" - DHR, 1768 ; TLF, cit. Hugo, 1862 (une -) et Amiel, 1866 (un -) ; DEL, cit. Proust, 1920 ; GLLF, ø d sans être un aigle : DDL 19, 1782
*1798 - «Il y avait toujours autour de nous, dans les coulisses, un brave homme nommé M. de Bois-Roger, qui n'était pas un aigle, à beaucoup près, mais bon humain, fort gai, s'entend d'une grosse gaieté, et fort riche d'une grande richesse. [...] Ce n'était pas un aigle que mon Espagnol, il s'en fallait de beaucoup ; mais de la loyauté, de la bonhomie, du bon sens, de la gaieté même et surtout beaucoup de complaisance [...].» P.J.B. Desforges, Le Poète ou Mém. d'un homme de lettres, V, 58 et 298 (Babeuf, 1819) - J.C.
anti-sous-marin adj. MAR. MILIT. "qui sert à combattre les sous-marins" - GLLF, 1928, Lar. ; GR[85], 1948 ; absent TLF.
1918 - «VEDETTE FRANCAISE "ANTI-SOUS-MARINE", ARMEE D'UNE PIECE DE 75 [...].» La Science et la vie, n° 38, mai, 399, Légende d'illustration - P.E.
article (être à son -) loc. verb. non conv. , rég. ÉVÉN. "être à son aise" - FEW (25, 379a ; rég. Ouest), DHR, ø d ; absent TLF.
1829 - «- ils t'arrêteront et te conduiront au poste [...] ; c'est afin que celui que tu dois confesser t'ait déjà vu au violon, et qu'en te revoyant ensuite au dépôt il n'en soit pas étonné. - Ne t'inquiète pas, je battrai si bien, que je défie le plus malin de ne pas me croire emballé pour tout de bon. Au surplus, tu verras si je suis à mon article.» Vidocq, Mém., 3, 169 (Tenon) - P.R.
as de trèfle (être ficelé comme l'-) loc. verb. non conv. TOILETTE "être mal habillé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
av. 1907 - «PALMYRE. - Je vous conseille de ne pas vous plaindre. Seulement, vous m'attrapez, parce que je suis une petite couturière avec laquelle vous marchandez... Vous iriez chez Larossi [...], vous paieriez ce qu'on vous demanderait, et vous seriez ficelées comme l'as de trèfle.'» M. Donnay, in H. France, Dict. de la langue verte, 126 (Nigel Gauvin) - P.R.
assis (en être -) loc. verb. non conv. AFFECT. "être stupéfait" - Lex.[79], GR[85] (en être resté -), ø d asseoir qqn : TLF, cit. Zola, 1874 ; GLLF, Lex.[79], ø d
1938 - «[...] il faut que je descende téléphoner à Pierre, il va faire une tête ! [...] Lulu revint au bout de quelques instants : 'Pierre en était assis, dit-elle. Il voulait des détails, mais je les lui donnerai tout à l'heure, je déjeune avec lui.» Sartre, in NRF, numéro 300, sept., 382-3 - P.E.
bain à quatre sous loc. nom. m. arg. ARG. THÉÂTRE THÉÂTRE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1864 - «[...] les figurantes, par compagnie de dix ou douze, sont parquées dans ce qu'on appelle les bains à quatre sous.» Nérée-Desarbres, Sept ans à l'Opéra, 187-8 - P.W.
bal (être dans le -) loc. verb. ÉVÉN. "fig. : être dans de beaux draps" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1902 - «Tu as entendu. Elle fera de la musique. Et je serai dans le bal, moi ; mariage rompu, scandale. Bon sort !» Veber, Loute, III, v - P.W.
balant (être sur le -) loc. verb. rég. Suisse et Est AFFECT. "être dans l'incertitude" - TLF (- balan), cit. Combe, 1911.
*1936 - «Salut ! Merde ! C'était plus l'entrain !... d'être comme ça sur le balant avec la famille à la traîne, c'était devenu la terreur... J'en avais la caboche farcie par les préoccupations...» Céline, Mort à crédit, 367 (Denoël et Steele) - TGLF
bande (sous -) loc. adv. ÉDIT. "/pour un journal, etc./" - L [1863], GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1786 - «VII. Les gazettes & papiers publics pourront être envoyés concurremment avec les lettres, & ne payeront qu'un port double de celui qu'ils payent par abonnement pour circuler dans l'intérieur du royaume, à la charge d'être mis ou envoyés sous bande.» Arrêt du Conseil d'Etat du 20 décembre, in Bibliothèque physico-économique, 7e année, I, 440 (Buisson) - P.E.
barre de fer (être -) loc. verb. POUVOIR "fig. : être inflexible" - L, DEL, GR[85], cit. Saint-Simon ; absent TLF. barre de fer "homme inflexible" : L, ø d ; GLLF, GR[85], cit. Renan, 1883 ; DEL, ø d
Au 19e : 1842 - «Je suis ici barre de fer, rien ne doit être fait que je ne le sache et par mes ordres.» A. de Saint-Arnaud, Let., I, 425 (M. Lévy) - P.E.
1853 - «[...] il n'eût jamais possédé la souplesse des Mazarin et des Guizot. Au milieu des complications de la politique contemporaine, sa fibre irritée l'eût poussé dans les extrêmes. Au pouvoir, M. Carrel se fût fait barre de fer et peut-être pis que cela [...]» H. Castille, Les Hommes et les moeurs en France sous le règne de Louis-Philippe, 170 (Henneton) - P.E.
besace (être réduit à la -) loc. verb. non conv. ARGENT "être dans la misère" - BEI, 1690, Fur. ; DEL, cit. Diderot [1792] ; L, GLLF (être à la -), TLF, GR[85], ø d.
• être réduit au bisac, être réduit au bissac - ø t. lex. réf. ; absent TLF. réduire au bissac : "à la mendicité" : FEW (11, 24a), v.1550
1633 - «MACEE. Mon mary ! mon mary ! tout est perdu ! il n'y a plus que le nid, les oiseaux s'en sont envolez ! Nous sommes reduits au bisac ; nous sommes venus à nid de chien, nous sommes volez et ruinez de fond en comble.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 201a (Laplace, Sanchez) - P.E.
bien (être - avec qqn) loc. verb. RELAT. "être en bons termes avec qqn" - GR[85], cit. Corn. ; TLF, cit. Bonstetten, 1824.
1584 - «GENEVIEFVE [...] Croyez qu'en tout evenement le Seigneur Basile ne nous manqueroit point, avec lequel je serois aussi bien, pour le moins, qu'avec Eustache [...].» O. de Turnèbe, Les Contens, 15 (Didier, STFM, 1964) - P.E.
bien (être -) loc. verb. non conv. ÊTRE "être élégant, présentant bien" - GR[85], cit. Mol., 1667 ; absent TLF.
1661 - «ISABELLE. Se sont, ouy se sont femmes, / Vrayement elles sont bien, parlez vn peu mes Dames, / Masque tes yeux sont beaux, ton habit est brillant ; / Et le beau sein, ce masque, en tout est fort gallant [...]» Dorimond, L'Amant de sa femme, 7 (Ribou) - P.E.
bien en main (être -) loc. verb. ALP. "pour la corde" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1958 - «Pour être 'bien en main' cette corde de nylon devra posséder un diamètre d'au moins 10 mm. [...]» La Montagne et alpinisme, numéro 18, juin, 242 - C.T.
bisbille (être en -) loc. verb. non conv. RELAT. - GR[85], cit. Sand, 1849 ; TLF, cit. Reider, 1862 ; GLLF, Lex.[79], cit. Duhamel ; DG, ø d.
• être en grisbille - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «[...] et tout cela pour le partage des biens communaux sur lequel on est bougrement en grisbille. Voilà de beaux foutus gueux de se quereller plutôt que de vivre en frères [...]» [Lemaire], 308e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
1795 - «[...] cette engeance toujours en gris-bille entre elle [...]» Journ. du bon homme Richard, n° 4, 30 - P.E.
bière (n'être que de la petite -) loc. verb. non conv. , péjor. VALEUR "en parlant d'une personne" - R, cit. Duhamel ; DELF, cit. Goron ; PR[77], ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1822 - «C'est la coqu'luche d' l'Inde entière. / Sur lui la faveur pleut d' tout' parts, / Et d'puis qu'il a celle de Mars, / Moi, je n' suis plus que d' la p'tit' bière.» Désaugiers, Cadet Buteux à la première représentation du Paria, 9 (Barba) - P.E.
bière (n'être que de la petite -) loc. verb. non conv. , péjor. VALEUR "en parlant d'une personne" - DDL 19, 1822, Désaugiers ; R, cit. Duhamel ; DELF, cit. Goron.
1806 - «LAMOUSSE. Ah ! Fi donc !... Cette Vénus, près de vous, n'est que de la petite bierre : je m'y connais.» Francis et Désaugiers, Mars en carême, 17 (Barba) - P.E.
blanc (être - comme neige) loc. verb. non conv. CARACT. CRIMES "être innocent" - L, FEW (7, 154b), GLLF, 1676, Mme de Sév.
Aux 19e et 20e - TLF, cit. Mérimée, 1840 ; DELF, cit. Balzac ; DG, Lex.[79], GR[85], ø d. 1804 - «SERINGUA [...] Il y a quelques noirceurs là dedans. TAPAM. Ça va sans dire ; mais, ce n'est pas du côté des charbonniers. Ils sont blancs comme neige dans st' affaire là.» Ribié, Petit-pot, 4 (Fages) - P.E.
blé (être pris comme dans un -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "attrapé" - FEW (15/I, 128a), DELF, v. 1620 ; TLF, 1798, Acad. ; L, DG, R, GLLF, ø d.
1615 - «[...] craignant d'estre pris comme dans vn bled, il trousse ses quilles et gaigne le hault, comme s'il eust eu le feu au cul, et la mort derriere.» Le Tondeux qui court en certains quartiers de la France, 13 (s.l.) - P.E.
bon là (être -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF."fanfaronner, dire des inepties" : E, 1790 (s.v. là)
Add.DDL :
*1739 - «Bourguignon. Ah, ah ! que faites-vous donc d'un sac ? Madame Rognon. Un sac, il est bon là, queu mic mac, il n'est que trop plein son sac.» [Caylus], Les Ecosseuses, 110-1 (Oudot) - P.E.
*v. 1747 - «Mr. MINUTIN. [...] L'accusé mourut en prison, et comme à sa mort il avoit gardé le tacet, je me trouvai habile à succeder. Mr. BORDEREAU. Ah, ah ! il est bon là. C'étoit un modèle de conduite pour les dépots.» [Caylus], Hist. de Guilleaume, 55 (s.l.n.d.) - P.E.
*1794 - «DOROTHEE. Trinquons ensemble, monsieur Sans-Culotte. SANS-CULOTTE. Ah ! monsieur Sans-Culotte ! monsieur est bon là. Allons.. à ta santé ... Hé bien ? CATHERINE, soufflant à Dorothée. A la tienne. DOROTHEE. A la tienne, va.» J.S. Raffard, Les Volontaires en route, 35 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
*1796 - «VALENTIN. [...] Il est bon là, monsieur mon père : t'as soupé, mon garçon ; prends ma canardière, vas veiller au loup ; moi, j' vas me coucher.» Pigault-Lebrun, Les Sabotiers, 3 (Huet) - P.E.
*1801 - «POMMADIN, seul. J' payerai les pots cassés ... Il est bon là... Si sa fille casse queuqu' chose, faudra qu' je l' paye ....» Martainville, L'Intrigue de carrefour, 12 (Barba) - P.E.
*1816 - «Moi j' l'i dis : ne crains rien, ma cadette, / Car j' sis bon là / Tout d' même à la papa. [...] Y veut m' ratisser les apôtres / Avec la s'melle d' ses sabots, / Mais moi, qu' est bon là pour les autres, / J'dis qu'il la gobait aux oiseaux.» Le Cousin germain de Vadé , 101 et 107 (Marchands de nouveautés) - P.E.
*1828 - «ANDRE. Si monsieur veut encore quelque chose, il n'aura qu'à parler. DUCROQUIS, à part. Il est bon là le Normand ! Je crois qu'on peut se passer de dessert quand on déjeûne avec du fromage.» Théaulon et Choquart, M. Ducroquis, 9 (Barba) - P.E.
*1830 - «LE GARCON PATISSIER. Ah ! ouin ! ... ô hé ! ... les autres ? il est bon là l' gendarme. Viens donc, hirondelle de potence, viens donc, maintenant.» Les Barricades de 1830, 52 (Levavasseur) - P.E.
*1830 - «PRUNEAU. [...] nous v'là à la porte du père Raimond, un ancien qui est encore bon là... nous pouvons nous asseoir ... as-tu quelque chose à manger ?» E. Arago et F. Duvert, 27, 28 et 29 juillet, 33 (Barba) - P.E.
*1831 - «Si ces malins tenaient seulement la moitié de ce qu'ils promettent ils auraient plus d'abonnés qu'ils en voudraient ; mais je vous dirai plus tard, comme je l'espère, s'ils sont toujours bons là.» [Le Coq gaulois], numéro 2, 1 - P.E.
bon là (être -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - DDL 19, 1739 ; E, 1790 ; L, ø d ; absent TLF.
1665 - «Je vous placeray, sans prier, / Chez nostre riche Thresorier ; / C'est dans ce grand logis qu'il loge... / Paix, écoutez : j'entends l'horloge, / C'est sept heures... Il est bon là : / Sur cette pierre que voilà, / Auprès cette petite porte, / Attendez-moy, mais que je sorte.» F. Colletet, in Paris ridicule et burlesque, 277 (Garnier) - P.E.
1668 - «ERASTE. L'Histoire ? Ah ! il est bon là, l'Histoire ! C'est bien des gens comme moy, va, qui se soucient de l'Histoire [...]» Subligny, La Folle querelle, 37 (Jouaust) - P.E.
1691 - «Lisette. Quel autre incident est-ce encore ici ? Thibaut. Jarni, qu'il est bon là ! Lisette. A qui en as-tu ?» Dancourt, La Maison de campagne, 77 (Nizet, STFM) - P.E.
1692 - «OCTAVE. Je sçay un secret pour vous faire respecter chez vous. Quittez votre Robe, & faites-vous d'Epée. JEANNOT. Ah, ah, il est bon là ! ARLEQUIN. Assurément.» Dufresny, L'Opéra de campagne, in Gherardi, Le Théâtre ital., IV, 20 (Braakman) - P.E.
1738 - «DORANTE. Après l'exclusion qu'on me donne en ces lieux ? LISETTE. Hé ! C'est le coup de maître ! DORANTE. Il est bon là ! LISETTE. Sans doute. / Ne décidons jamais où nous ne voyons goute.» Piron, La Métromanie, 40 (Le Breton) - P.E.
bouche (être sur sa -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "être gourmand" - Gc, 1452-78.
Aux 18e et 19e - GLLF, cit. Mérimée ; L, DG, ø d ; FEW (1, 584b ; rég.), 1896 ; TLF, DELF, GR[85], ø d. 1704 - «BOUCHE. s.f. [...] On dit aussi en ce sens, qu'un homme est sujet à sa bouche, qu'il est sur sa bouche ; pour dire, qu'il est goulu, affamé.» Dict. univ. de Trévoux - TGLF
av. 1757 - «Vous que cet exemple touche / Ça vous fait ben voir / Que fille qui est sur sa bouche / Manque à son devoir.» Vadé, in France, Dict. de la langue verte, 491 (Libr. du Progrès) - TGLF
1804 - «TALMOUSE. Avancez, vous autres ; j'ai quelque chose à vous dire. UN CHANTEUR. Ah ! que c'est bête ! tu nous fais quitter la table au plus beau moment. TALMOUSE. Oh ! le goulu, comme il est sur sa bouche.» Daudet, Servière, Léger, Bombarde, 17 (Cavanagh) - P.E.
1807 - «Etre sur sa bouche. Signifie faire un dieu de son ventre ; employer tout ses revenus à la table.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 113 (Slatkine) - P.E.
1852 - La Châtre, Dict.aussi dans Lar. GDU, 1867 - TGLF
bouche (être sur sa -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "être gourmand" - Gc, Act. des Apost. ; DDL 31, 1704, Trév. ; GLLF, cit. Mérimée ; FEW (1, 584b ; rég.), 1896 ; L, TLF, DEL, GR[85], ø d.
1531 - «Gulosus gulosa gulosum, Gourmant, goulu, qui est sur sa bouche.» R. Estienne, Dictionarium, 349 v° - P.E.
boucle (tenir sous -) loc. verb. JUST. MAR. "garder en prison" - E (sous boucle), 1787 ; absent TLF.
av. 1680 - «Tenir sous boucle. C'est à dire, sous la clé, ou en prison. Fourn.» Richelet, Dict. - R.A.
1704 - «BOUCLE. s.f. [...] BOUCLE, en termes de Marine, signifie, Mettre ou tenir sous clef ou en prison. On a mis ce matelot sous boucle. Les Capitaines doivent arrêter et tenir sousboucle les soldats et compagnons coupables de crime, pour au retour les livrer à la Justice.» Dict. univ. de Trévoux
bout (être au - de son rouleau) loc. verb. non conv. SANTÉ "être à bout de ressources, de force" - DEL, 1828 ; GLLF, BEI, 1835, Acad. ; TLF, 19e ; L, ø d ; FEW (10, 513a), 1923, Lar. ; GR[85], cit. Bazin.
• être au bout de sa bobine - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1825 - «La vie des artistes n'a souvent qu'un temps bien court. Celui-ci me paraît au bout de sa bobine ; il en est de même de Rossini.» V. Jacquemont, Letters to Achille Chaper, 103 (The American philosophical Society) - P.E.
bout (être sur le bon -) loc. verb. non conv. - DEL, ø d ; absent TLF.
1596 - «I'espere nos affaires seront desormais sur le bon bout : le coeur m'en creue de joye, pour un poinct que je ne puis celer.» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 97 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
bâillé (être -) loc. verb. AFFECT. "fig. : au spectacle" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «D'ailleurs, la fin de Poil de Carotte, que je viens d'écouter, n'est pas bonne. Sans les mots qui portent, je serais 'bâillé'.» J. Renard, Journ., 22 avr., 817 (Pléiade, 1960) - A.Ré.
bête (être d'un -) loc. verb. CARACT. "[à valeur augmentative], être d'une bêtise inimaginable (d'une personne)" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1798 - «Ce fut un jour de fête et de grand gala à la maison ; mais, pour mon compte, je fus d'une stupidité, d'un bête incroyable. J'ouvrais de grands yeux atones, qui regardaient tout sans rien voir [...].» P.J.B. Desforges, Le Poète ou Mém. d'un homme de lettres, I, 13 (Babeuf, 1819) - J.C.
1877 - «Il faut dire aussi que ces hommes sont d'un bête, quand ils couchent avec une femme, ils vous découvrent toute la nuit... - une jolie conduite, murmura Madame Putois.» Zola, L'Assommoir, 546 - FXT
1880 - «Elle le pressait du regard, elle avait remonté les mains jusqu'à ses épaules, et le secouait pour lui arracher cette confession. - Sans doute, répondit-il enfin d'un ton grave. Alors, elle s'abattit de nouveau à ses pieds, dans une crise de fou rire, bégayant, lui donnant des tapes. - Non, c'est impayable, il n'y a que toi, tu es un phénomène... mais, mon pauvre chien, tu as dû être d'un bête ! Quand un homme ne sait pas, c'est toujours si drôle !» Zola, Nana, 1273 - FXT
bête (être d'un -) loc. verb. VALEUR "[à valeur augmentative], être d'une bêtise inimaginable (d'un inanimé)" - GLLF, cit. Courteline ; TLF, GR[85], ø d.
1886 - «Sa lettre est d'un bête !» Zola, L'Oeuvre, 37 - FXT
1887 - «Paraît que c'est d'un bête, que c'est d'un laid, tout nu !» Zola, La Terre, 2e part., 137 - FXT
bête à manger du foin (être -) loc. verb. non conv. INJURE - GLLF, mil. 18e ; TLF, cit. Stendhal, 1836 ; L, DG, R, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1774 - «La balance des jugements et des réputations n'est plus rien ; il n'est plus de milieu ni dans la pensée ni dans l'expression ; [...] tout homme est admirable, excellent, délicieux, ou maussade à donner des vapeurs, ennuyeux à périr, bête à manger du foin [...]» Gresset, Oeuvres, II, 321 (Didot) - P.E.
calme et inodore (être/rester -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "faire silence" - BEI ("affecter une sévérité extrême"), 1872 ; absent TLF.
1859 - «[...] il vous menacera de vous manger le nez. Autrement il restera calme et inodore.» Monselet, Le Musée secret de Paris, 130 (M. Lévy) - P.E.
1861 - «CALME ET INODORE (Etre) : Faire silence. Ces deux mots ne vont jamais l'un sans l'autre [...]» Larchey, Les Excentricités du langage fr., 55 (R. anecdotique) - P.E.
capot (être -) loc. verb. ÉVÉN. "par ext." - L, ø d t. jeux : FEW (2, 271b), DELF, mil. 17e ; GLLF, TLF, 1690 ; L, GR[85], ø d
1619 - «[...] aussi bien cas-auenant que leur Marmitte se renuersast, vous n'auez pas le nez d'y fournir de nouuelles morfailleries, vu que vous estes à la derniere carte et en danger d'estre Capot (ce que Dieu ne vueille, pour vous garantir de la maladrie de Mont faulcon).» Response du Paysan au libelle intitulé Le Bourgeois, 7-8 (Au Chesne verd) - P.E.
carte (être à la dernière -) loc. verb. ÉVÉN. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1619 - «[...] aussi bien cas-auenant que leur Marmitte se renuersast, vous n'auez pas le nez d'y fournir de nouuelles morfailleries, vu que vous estes à la derniere carte et en danger d'estre Capot (ce que Dieu ne vueille, pour vous garantir de la maladrie de Mont faulcon).» Response du Paysan au libelle intitulé Le Bourgeois, 7-8 (Au Chesne verd) - P.E.
cas (être un -) loc. verb. non conv. ÊTRE "pour une personne" - DHR (c'est un cas), 1883 ; GLLF, cit. Sartre ; TLF, ø d.
1911 - «M. Péguy est un "cas" dans la littérature d'aujourd'hui, et qui vaut qu'on s'y arrête.» F. Le Grix, in La R. hebdomadaire, n° 24, 17 juin, 409 - P.E.
casquettes (être dans les -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "être ivre" - ø t. lex. réf.casquette, adj. : TLF, 1844, Vidocq ; L, FEW (2, 1436a), 1863.
1830 - «L'HOMME IVRE. J' veux pas boire avec toi. LE SERGENT. Qu'est-ce qui vous parle de boire ? j' vous dis qu' vous êtes un peu dans les casquettes, et qu'il faut aller vous pousser zun somme.» Les Barricades de 1830, 30-31 (Levavasseur) - P.E.
chair (être - et ongle) loc. verb. AFFECT. RELAT. "être ami intime (avec qqn)" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1744 - «[...] ils Sont Chaire et ongle : s'entraiment beaucoup etc.» P. Potier, in P.W. Halford (éd.), Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 66 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
charrue sous-sol loc. nom. f. TECHNOL. AGRIC. - absent TLF.
Add.DDL
*1860 - «[...] on dépouille la charrue de son versoir, et on ne fait plus agir que le coutre et le soc [...] Tel est le principe des charrues sous-sol, dites aussi charrues-taupes ou fouilleuses.» L. Villerme, Les machines agricoles, in R. des deux mondes, 1er juill., 228 - A.R.-J.De.
*1890 - «Les charrues sous-sol, ou sous-soleuses, fouillent profondément la terre, après qu'elle a été labourée par les charrues ordinaires, mais sans ramener à la surface les couches inférieures.» Lar. GDU, Suppl. 2 (s.v. charrue).
charrue sous-sol loc. nom. f. TECHNOL. AGRIC. - DDL 5, GLLF, PR[77], 1860, R. deux mondes ; absent TLF.
1859 - «Les charrues sous-sol, dont l'emploi prend de l'extension /en Allemagne/, sont la plupart faites sur des modèles anglais.» A. Muller, in Encycl. pratique de l'agriculteur, I, col. 637 (Didot) - P.E.
chaud (ne pas être - pour qqch.) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "montrer peu d'intérêt, peu d'empressement pour" - DArg., 1957 ; DEL, cit. Aragon, 1967 ; GR[85], cit. Ferniot, 1973 ; GLLF, TLF, DFNC, ø d.
1873 - «PIGET. - A-t-on déjà versé beaucoup à ta souscription [pour construire une école] ? POMPADOUR. - Moi, j'ai donné vingt francs [...]... L'adjoint a donné quarante sous... [...] ça fait vingt-deux francs. COURTIN. Ils ne sont pas chauds pour l'instruction dans ta commune.» Labiche, 29 degrés à l'ombre, in Labiche, Théâtre, 855 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
chausse-pied (y être sans -) loc. verb. non conv. INTELL. "comprendre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1623 - «Monsieur mon bon gallant, vous y estes sans chaussepied [...]» J. Wodroephe, The Spared Hours of a Souldier, 210 (Waters) - P.E.
1640 - «[...] vous y estes sans Chausse pied .i. vous entendez le point de l'affaire, vous comprenez : vous venez à bout de ce que vous avez entrepris. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 89-90 (Slatkine) - P.E.
chauve (en être -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1854 - «Vous avez votre témoin, monsieur ? - J'en suis chauve, mais nous avons bien le temps. » Boyer et Nuitter, Le Manteau de Joseph, viii (Clermont, imprim. de A. Daix) - P.W.
chaîne de puits (être -) loc. verb. CARACT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1795 - «Prenons donc notre parti, et cessons d'être toujours à la recherche de moyens qui ne se rencontrent jamais. Je voudrais quelquefois, pour ton repos, que tu fusses un peu plus chaîne de puits ; mais, d'un autre côté, quand je songe à moi, je suis fort aise de te voir un être tout pensant, tout sensible et qui m'aime tant.» E. Carron, let. à J. Carron, in A.-M. Ampère, Journ. et corresp., 34 (Hetzel) - P.E.
cheval (être bon - de trompette) loc. verb. non conv. CARACT. "ne pas s'effrayer du bruit, des menaces" - FEW (17, 377a), 1611, Cotgr.
Au 19e- L, ø d ; TLF, cit. A. Daudet, 1872 ; DG, ø d. 1835 - «LAURENT. [...] moi d'abord je suis bon cheval de trompette, le bruit ne m'effraye point [...]» H. Monnier, Scènes populaires, II, 249 (Dumont) - P.E.
cheveux (sous les -) loc. adv. non conv. US. ALIM. "dans la bouche" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1627 - «J.B. Cestuy là s'en va sous mes cheveux, à la santé des partans. L. Ce drolle eust esté un bon chantre d'Eglise, il entonne bien. P. Il bevroit la mer et les poissons. J.B. Et cestuy là, à la santé des demeurans.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 94 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
chien (être coiffée en -) loc. verb. COIFF. "avoir les cheveux ébourriffés et tombant sur le front" - ø t. lex. réf. ; absent TLFà la chien : Ls, cit. A. Daudet [1874] ; GR[85], 1883 ; DEL, cit. Colette [1922] ; GLLF, ø d
• être coiffée en chien fou - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1741 - «L'Eveillée étoit habillée de plumes de perroquet et coëffée en chien fou.» A.-C. de Caylus, Féeries nouvelles, 514 - FXT
chien (être coiffée en -) loc. verb. COIFF. "avoir les cheveux ébourriffés et tombant sur le front" - ø t. lex. réf. ; absent TLFà la chien : Ls, cit. A. Daudet [1874] ; GR[85], 1883 ; DEL, cit. Colette [1922] ; GLLF, ø d
1829 - «[...] les femmes sont coiffées en chien, c'est-à-dire les cheveux à volonté [...].» Vidocq, Mém., 3, 79 (Tenon) - P.R.
chien (être content comme un - qui trouve un clou) loc. verb. non conv. AFFECT. "être très mécontent, très déçu" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1875 - «Je commence à être en colère, je lui tourne les talons. [...] j'étais content comme un chien qui trouve un clou.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 325 (Seghers) - P.R.
chien (être content comme un - qui va à vêpres) loc. verb. non conv. AFFECT. "être très mécontent, rechigner" - ø t. lex. réf. ; absent TLFtrotter de côté comme un chien qui vient de vespres [à cause des coups de fouet que les bedeaux distribuaient aux chiens voulant suivre leurs maîtres à l'église] : L, cit. Béroalde de Verville, 1610
1875 - «Je suis content comme un chien qui va à vêpres. Mon patron, pour me consoler, me dit que, si on ne lui réclame pas son cheval, il le vendra et me donnera la moitié du produit de la vente.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 105 (Seghers) - P.R.
chiens (n'être pas bon à jeter aux -) loc. verb. VALEUR "fig. : être considéré comme sans aucune valeur" - L, cit. Mme de Sév. ; BEI, 19e ; TLF, cit. Romains, 1939 ; GLLF, GR[85], DEL, ø d.
• n'être pas bon à donner aux chiens - DEL (- à manger -), cit. Proust ; absent TLF.
1606 - «Car à leur retour à Rome ils furent tellement baffouez es Palais de quelques Cardinaux, partisans de l'Hespagnol, qu'ils n'estoyent pas bons à donner aux chiens [...]» [C. de Plaix], Le Passe-par-tout des pères jésuites, 5 (2e éd., s.l.) - P.E.
1631 - «PERRETTE [...] Seulement mes qu'elle soit relevée, Dieu sçait la vie qu'elle fera, je ne seray pas bonne à donner aux chiens ; j'auray bien fait de la despence.» Le Bourgeois poli, in VHL, IX, 193 (Jannet) - P.E.
chose (être -) loc. verb. non conv. CARACT. "niais" - GLLF (un peu -), 1866, Lar. ; FEW (2, 542a ; un peu -), 1869, Lar. ; TLF, 1871, Goncourt.
1666 - «COLIN [...] Quien pour nous marier je suis ton sarviteur, / Je son pauvre, vois-tu, mais j'avon de l'honneur. CLAUDINE. Hé mon Guieu, que t'es chose ! COLIN. Oh gna chose qui quienne, Il veut s'en aller.» [Brécourt], La Nopce de village, 14 (Ribou) - P.E.
ciel (être (ravi) au troisième -) loc. verb. non conv. AFFECT. - L, TLF, ø d.
1785 - «Il se branlait, il était au troisième ciel, il paraissait que rien au monde ne pouvait lui faire autant de plaisir [...]» Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t. 1, 221 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
1852 - «CIEL, s.m. [...] Fig. et fam. Etre ravi au troisième ciel. Eprouver un très grand bonheur, être dans la béatitude.» La Châtre, Dict.
classe (être de la -) loc. verb. CYCL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1919 - «[...] songent avec bonheur qu'ils n'ont plus que sept efforts en perspective et puis que l'on sera de la classe (sic) [...]» Vélo-Sport, 14 juill. - Lapaille, 52.
coin (être frappé au - de) loc. verb. ÊTRE "fig. : être remarquable par" - BEI (marqué -), 17e ; TLF, cit. Las Cases, 1823 ; L, GLLF, 1865 ; GR[85], DEL, ø d - au bon coin : BEI (marqué -), 1690, Fur. ; TLF, av.1772, Piron ; FEW (3, 762b), 1835, Acad. ; L, ø d
1587 - «[...] je gageroie [...] que vous pensez que celles qu'on tient honnestes et dames d'honneur ne soient frappées au coin de la caquetoire !» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 214 (Jouaust) - P.E.
commencer à être la jambe loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - ø t. lex. réf.la jambe ! : TLF, cit Toulet, 1920.
1903 - «Voilà un mois, depuis qu'on est ensemble, que tu les déménages tes fringues. Ça commence à être la jambe !»J. Lorrain et D. Fabrice, Clair de lune, I, i - B.T.
1905 - J. Rictus, N gagnant, in Sainéan, Langage parisien - B.T.
commerce (être hors du -) loc. verb. ACTION "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1680 - «L'étoile est changée, le sort est rompu pour les Grignans, et peut-être pour l'aîné ; ni bonheur, ni malheur, rien n'est de longue durée en ce pays-là ; j'en excepte les prisonniers et les exilés, qui sont hors du commerce.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 26 juin, II, 758 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
compte (être loin de son -) loc. verb. RELAT. "fig. : se tromper" - Gc, TLF, 1572 ; DEL, cit. Sorel [1623] ; FEW (5, 402b), BEI, 1640, Oudin ; L, cit. Bossuet.
• se trouver loin de son compte - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1565 - «Tu te trouveras bien loin de ton conte si ayant pensé suivre les plus sages, tu avois suivi les plus fols.» J. Tahureau, Les Dialogues, 22 (Droz) - P.E.
confrérie du pot au lait (être de la -) loc. verb. non conv. FAMILLE "avoir de petits enfants" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «estre en la confrairie du pot au laict, soubs la qualité de Papa [...]» Le Réveil de maistre Guillaume, aux bruits de ce temps, 12 (s.l.) - P.E.
1640 - «estre de la Confrairie du pot au laict .i. auoir de petits enfans. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 115 (Slatkine) - P.E.
connaissance (être en pays de -) loc. verb. VIE SOC. - FEW (2, 845b), 1690, Fur. ; DG, GLLF, PR[77], ø d ; absent TLF.
Compl.L (Mme de Sév.)
1689 - «Cette société plaît fort au marquis ; il y trouve Saint-Hérem, Jeannin, Choiseul, Ninon : il est en pays de connaissance, (et gai comme un petit compère).» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 10 janv., III, 312 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
contrebande (être de - avec qqn) loc. verb. RELAT. "inspirer de la méfiance" - FEW (15/I, 55a), 1701, Fur. ; DG, Mme de Sév. (autre texte) ; GLLF, ø d ; absent TLF.
Compl.L (Mme de Sév.)
1671 - «Je vois bien, ma fille, que vous pensez à moi très souvent et que cette maman mignonne de M. de Vivonne n'est pas de contrebande avec vous.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 13 mai, I, 289 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
corde (être à la -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1906 - «D'autres fois, étant tous les trois à la corde, il fallait, avant que j'arrivasse auprès d'Almer, que Joussi s'engageât également [...]» La Montagne, numéro 12, déc., 556 - C.T.
cou (être dans la merde jusqu'au -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - FEW (6/II, 21a), R, 1959 ; TLF, ø d.
• être en merde jusques au cou
12e - «Ses peres tint Cocuce un païs mou / Où les gens sont en merde jusques au cou.»De Audigier, in Fabliaux et contes, vol. 4, 217 (Barbazan et Méon, Warée, 1808) - J.S.
cou (être dans qqch. jusqu'au -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig. : être dans une situation fâcheuse, inextricable" - TLF, cit. Maupassant, 1885 ; GLLF, GR[85], DEL, ø d.
Corr.BEI (même texte, 1828)
1829 - «O débine qui a tué mon père, s'écria Suzanne ! - Ce n'est que trop vrai, nous y voilà jusqu'au cou, soupira sa soeur.» Vidocq, Mém., 4, 203 (Tenon) - P.R.
coup (être dans le -) loc. verb. non conv. ACTION "être impliqué dans qqch." - DMC, cit. Fig. litt., 1966 ; GR[85], cit. Curtis [1969] ; absent TLF.
1945 - «Tout écrit possède un sens, même si ce sens est fort loin de celui que l'auteur avait rêvé d'y mettre. Pour nous, en effet, l'écrivain n'est ni Vestale, ni Ariel : il est "dans le coup", quoi qu'il fasse, marqué, compromis, jusque dans sa plus lointaine retraite.» Sartre, in Les Temps modernes, oct., 3 - M.C.
couper l'herbe sous le menton loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1802 - «LA SELETTE. C'est donc toi, vilain moule à faire des chenets, qui pense à m' couper l'herbe sous l' menton.» Henrion et Servière, Drelindindin, 9 (Barba) - P.E.
coups (être aux cent -) loc. verb. non conv. AFFECT. - BEI, déb.19e ; FEW (2, 589b), 1867, Lar. ; DEL, mil.19e ; Ls, GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1825 - «CHATELLERAUT. Voilà un mariage qui marche joliment, j'espère ! le futur qu'est au [sic] cent coups, les femmes qui piaillent, la pluie qui tombe [...]» Désaugiers, Lafontaine, Vanderburch, Le Marchand de parapluies, 32 (Brunet) - P.E.
cousu (être - avec qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "ne pas quitter qqn" - L, cit. Mme de Sév. (autre texte) ; FEW (2, 1088b), DELF, 1787, Féraud ; absent TLF.
1676 - «Elle [la princesse] croit que la Monaco contribue à cet oubli, afin de lui soustraire les aliments, et qu'elle ne vienne point à Paris, où la proximité [de la princesse] lui ôte toujours un peu le plaisir d'être cousue avec Madame : leur haine est réciproque.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 8 janv., II, 18 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies
coutume (être -) loc. verb. non conv. CARACT. "pour une pers." - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1978 - «Il ne donna aucun détail sur ce qui éveilla ses soupçons. En n'est [sic] pas coutume.» Hanska, La Mauvaise graine, 184 (O. Orban) - K.G.
crin (être comme un -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de mauvaise humeur" - TLF (- des crins), cit. Balzac, 1840 ; GLLF, cit. Balzac ; FEW (2, 1342a), 1863 ; BEI, Larch. ; L, DEL, GR[85], ø d.
1807 - «Il est comme un crin. Expression métaphorique, pour dire qu'un homme est fort irrité, qu'il est enflammé de colère.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 259 (Slatkine) - P.E.
1830 - «POLTRONESCHI [...] Je descendrais en bas, en m'éloignant au loin... / Mais non ! ça ne se peut... mais ce colidor sombre... / Non, des deux chiffonniers erre là la sombre ombre... / Ah ! je suis comme un crin, comme un rhinocéros !... / A Charenton, hélas ! falloir laisser mes os !...» Carmouche, de Courcy, Dupeuty, Tristine, 23 (Riga) - P.E.
croquet (être comme un -) loc. verb. non conv. AFFECT. "être énervé" - FEW (2, 1360a), 1821, Desgranges ; TLF, cit. Vidocq, 1828-29 ; L, DG, DELF, ø d.
1809 - «LOUISON. [...] Quand j' pense a Biscotin, Ah ! mon Dieu, comme j' bisque. DUSEIGLE. En v'là ben d'un autre. Quoi ! c'te talmouse là t'a donné dans l'oeil ! LOUISON. Vrai ! j'en suis comme un croquet.» Francis, Le Gâteau des rois, 7 (Cavanagh) - P.E.
crâne (être - dans qqch.) loc. verb. non conv. CARACT. "exceller" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.crâne : TLF, 1787, Féraud ; Mat. I, 1842, Balzac ; E, 1850.
1833 - «Votre bon Dieu n'a-t-il pas laissé mourir son fils, comme un simple particulier, par exemple ? hein ! Ripostez, s'il vous plaît, à cette botte-là, vous qui êtes si crâne dans les écritures ?» E. Corbière, La Mer et les marins, part. V, ch. 5, 251 - R.R.
cul et chemise (être -) loc. verb. non conv. RELAT. - TLF, cit. Giono, 1947 ; FEW (2, 141a), R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d ne faire qu'un cul, qu'une chemise : FEW, 1808, D'Hautel
• ce n'est qu'un cul et une chemise - FEW (2, 1508b), DELF, 1656, Oudin ; TLF (n'être -), ø d.
1640 - «ce n'est qu'vn Cul et une chemise .i. ils sont tousiours ensemble, ils ont de grandes intelligences.» Oudin, Curiositez fr., 144 (Slatkine) - P.E.
cul et chemise (être -) loc. verb. non conv. RELAT. - TLF, cit. Giono, 1947 ; FEW (2, 141a), R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d ne faire qu'un cul, qu'une chemise : FEW, 1808, D'Hautel
• être comme (le) cul et (la) chemise - TLF, cit. Sartre.
1732 - «Le vulgaire s'imagine que vous faite des fleurs du Parnasse comme des choux de votre jardin, et que vous êtes Apollon et vous, comme le cul et la chemise.» D'Allainval, .....ana, II, 56 (Heuqueville) - P.E.
câble sous-marin loc. nom. m. TÉLÉCOMM. - GR[85], cit. J. Verne, 1874 ; TLF, cit., 1939 ; GLLF, ø d.
1863 - «L'industrie des câbles sous-marins, quoique bien nouvelle, a déjà pris une grande extension. La maison Rattier et Guibal, encouragée par l'administration des lignes télégraphiques, l'a introduite dans notre pays ; elle est arrivée à une fabrication courante de très bons câbles, de dimensions moyennes, immergés depuis quelques années sur notre littoral.» H. Blerzy, in R. des deux mondes, t.43, 1er févr., 733 - M.C.
1868 - «A l'aide d'une lettre de recommandation, Breit obtint une audience du chef du gouvernement français, qui écouta avec intérêt les explications de l'inventeur, examina avec soin les échantillons du câble sous-marin [...]» Lar. GDU , (s.v. câble) - TGLPF
dent ((se) mettre qqch. sous la -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "manger" - BEI, 1790 ; TLF, GR[85], ø d.
1732 - «J'espérai [...] qu'ils me jetteraient par compassion un os à ronger, un morceau de pain, enfin quelque chose à mettre sous la dent.» A.-R. Lesage, Hist. de Guzman d'Alfarache, 7 - FXT
dent ((se) mettre qqch. sous la -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "manger" - BEI, 1790 ; TLF, GR[85], ø d.
"Négativement" rien de quoi mettre sous la dent : DDL 40, 1690, Fur. ; DEL, 1789 [d'ap. DDL 32]. 1779 - «Que diable d'oeconomie, des hommes qui regorgent de tout, tandis que d'autres qui ont un estomac importun comme eux, et pas de quoi mettre sous la dent.» Diderot, Le Neveu de Rameau, 103 - FXT
1829 - «- Vous voyez devant vous une misérable femme [...], tous malheureux comme les pierres... Pas une miette de pain à nous mettre sous la dent...» Vidocq, Mém., 4, 193 (Tenon) - P.R.
dent (rien à se mettre sous la -) loc. verb. non conv. US. ALIM. - DELF, cit. L'Epatant, 1908 ; DG, GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
• rien de quoi mettre sous la dent - L (pas de quoi -), ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1789 - «Arrive qui piante ; quand je n'aurons plus rin de quoi mettre sous la dent, je mangerons noute main, et je garderai l'autre au lendemain.» Les Trois poissardes, 22 (s.l.n.d.) - P.E.
dent (rien à se mettre sous la -) loc. verb. non conv. US. ALIM. - DEL, cit. L'Epatant, 1908 ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• rien de quoi mettre sous la dent - DDL 32, 1789 ; L (pas de quoi -), ø d ; absent TLF.
1690 - Furetière, Dict. - R. L. rom., 53, 551.
dents (être sur les -) loc. verb. non conv. SANTÉ "être épuisé" - DHR, 1611 ; GLLF, cit. La Fontaine ; BEI, mil. 17e ; TLF, cit. Sand, 1842-43 ; DEL, ø d.
*1616 - «Se va promener a la riviere et remonte, presque tousjours courant sans se lasser. Chascun estoit sur les dents.» J. Héroard, Journ., 2, 2381 (Fayard) - P.R.
desserre (être dur à la -) loc. verb. non conv. CARACT. "être avare, radin" - L (cit.), FEW (11, 504a), GLLF, 1665, La Fontaine ; DEL, La Fontaine ; BEI, 1690, Fur. ; GR[85], ø d ; absent TLF. être de dure - : Gc, Hu, Brantôme ; L, FEW, GLLF, DEL, 16e ; BEI, 1640, Oudin
1619 - «[...] si maintenant vn homme marié te semond chez luy, & que sa femme soit dure à la desserre, que le bien vienne d'elle, qu'elle soit vn peu haute à la main [...] comment plaint-elle ce disner : comme en sent elle la despense [...]» [Chapelain], trad. : [Aleman], Le Gueux, 370 (De la Mare) - P.E.
deux sous (de -) loc. adj. péjor. VALEUR - R, TLF, ø d.
1900 - «Eh bien, feu de deux sous, prendras-tu ? Voilà un quart d'heure que je m'époumonne. Ah ! que Monsieur Rabastens doit flamber plus facilement !» Willy, Claudine à l'école, 40 (Ollendorff) - M.C.E.
diable (n'être pas si - qu'on est noir) loc. verb. CARACT. "n'être pas si méchant qu'on en a l'air" - BEI, 1640, Oudin ; DEL, 1656, Oudin ; TLF, 1835, Acad. ; L, ø d.
1593 - «J'estime qu'il n'estoyt si diable qu'il estoyt noir ; au moins il a tousjours esté catholique ; s'il estoit plus adonné au party du Roy de Navarre, c'estoit pour complaire à son maistre.» R. de Lucinge, Dialogue du Français et du Savoysien, 119 (Droz) - P.E.
1606 - «Nous ne sommes pas en nos ames / Si diables que nous sommes noirs.» J. Bertaut, Recueil de quelques vers amoureux, 248 (Didier, STFM) - P.E.
dindon (être le - de la farce) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - DDL 32, 1790 ; FEW (4, 640a), 1808, D'Hautel ; DEL, déb.19e ; TLF, cit. Sue, 1842-43 ; BEI, 1853 ; L, GLLF, GR[85], ø d.
• être le dindon d'une affaire - FEW, 1835, Acad. ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1756 - «LEANDRE [...] Isabelle auroit-elle oublié que c'est moi-même qui lui ai fait l'enfant qu'elle porte avec elle dans ses entrailles, ou plutôt suis je le dindon de cette affaire, le ciel, mer, queux terribles soupçons, Isabelle perfide, vous mocqueriez-vous [...]» Léandre hongre, in Théâtre des boulevards, I, 213 (A Mahon) - P.E.
dindon (être le - de) loc. verb. non conv. ÉVÉN. être le dindon de la farce : DDL 32, 1790 ; FEW (4, 640a), 1808, D'Hautel ; DEL, déb.19e ; TLF, cit. Sue, 1842-43 ; BEI, 1853 ; L, GLLF, GR[85], ø d.
• en être le dindon - L, ø d ; absent TLF.
1738 - «LEANDRE. Non, parbleu, il ne sera pas dit que j'en serai le dindon, & je vois bien que je n'ai pas d'autre parti à prendre que de mettre l'épée t'à la main.» Isabelle grosse par vertu, in Théâtre des boulevards, II, 81 (A Mahon) - P.E.
dindon (être le - de) loc. verb. non conv. ÉVÉN. être le dindon de la farce : DDL 32, 1790 ; FEW (4, 640a), 1808, D'Hautel ; DEL, déb.19e ; TLF, cit. Sue, 1842-43 ; BEI, 1853 ; L, GLLF, GR[85], ø d.
1749 - «[...] dites-moi du oui ou du non, si vous voulez rompe la paille aveuc moi, parce que je n' veux pas être l' dindon d' vos attrapes [...]» Vadé, Let. de la Grenouillère, in Vadé, Poésies et let. facétieuses, 124 (Quantin) - P.E.
dindon de la farce (être le -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - TLF, cit. E. Sue, 1842-43 ; DELF, déb. 19e ; L, DG, GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1790 - «[...] déjà y n' se cachons plus pour dire, que, d' magnère ou d'autre, je n' pouvons pas manquer d'être les dindons d' la farce.» L' Marignier d' la Guernouillère, 8 (Marchands de nouveautés) - P.E.
1790 - «[...] si leur orgueil les aveugle assez pour vouloir tenter quelque chose, ils seront, foutre, les dindons de la farce.» [Lemaire], 25e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 6 - P.E.
1792 - «Qui sera le dindon de la farce ? Je vous le demande, si ce n'est pas vous ? Car les deux mille familles que votre dernière cacade a fait partir, ne se sont pas embarquées sans bisquit [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], n° 12, Adresse bougrement patriotique du père Duchêne, 6 - P.E.
1794 - «Je suis, par ma bêtise, le dindon de la farce. / Ah ! maudite Antoinette ! infâme et triple garce !» L'Arrière-petit-fils du père Duchesne, n° 1, 10 - P.E.
Corr.FEW (4, 640a) (1808, D'Hautel)
1807 - «Il est le dindon de la farce. Pour dire il est seul dupe dans cette affaire ; c'est lui qui en supporte tous les frais ; qui sert de risée et de bardot à la compagnie.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 303 (Slatkine) - P.E.
dos (être sur le - de qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - TLF, cit. Huysm., 1879 ; L, PR[72], GLLF, ø d.
1904 - «Mais non : elle est toujours sur votre dos. Il faut qu'elle regarde tout, qu'elle inspecte tout, qu'elle grapille sur tout. Dès que j'aurai trouvé une bonne place, je lui flanquerai ses huit jours [...]» P. Berton et C. Simon, Zaza, III, ii - E.S.
drapeaux (sous les -) loc. adv. MILIT. "à l'armée" - TLF, cit. Gide, 1915 ; GLLF, DEL, DHR, ø d rappeler sous les drapeaux : DDL 34, 1834, Let. de Louis-Philippe ; FEW (25, 30a), GLLF, 1932, Lar.
1792 - «[...] le calcul des probabilités sur le nombre d'hommes que la France pouvoit tenir constamment sous les drapeaux, n'ont plus aucune base ; et quand l'esprit de civisme et de liberté n'aura plus de préjugés à combattre, l'état du soldat françois deviendra de plus en plus honorable [...].» Journal des débats et des décrets, n° 113, séance du 21 janv., 275 - P.E.
drôle (être/se sentir tout -) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, cit. Montherlant, 1939 ; DEL, ø d ça me fait tout drôle : FEW (15/II, 72b), GLLF, 1961, Lar. ; DEL, ø d
Compl.GLLF, GR[85] (même texte, ø d)
1851 - «Elle a avoué [...] avoir été toute drôle, toute je ne sais comment.» Baudelaire, Du Vin et du haschisch, IV - P.W.
dégainer (être franc jusqu'au -) loc. verb. péjor. CARACT. "être brave" - ø t. lex. être brave - : FEW (14, 123b), 1675 ; L, Mme de Sév. ; DG, Destouches ; TLF, 1798, Acad.
1675 - «[...] mais c'est ce qui s'appelle franc jusqu'au dégainer ; car il /M. de Vins/ est passé à trois lieues d'ici, à la Guerche, sans oser approcher de moi [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 10 nov., I, 904 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
dévoué comme un caniche (être -) loc. verb. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLFfidèle - : TLF, ø d.
1878 - «Ces gens-là n'ont ni talent, ni idées, ni foi peut-être ; leur intolérance n'a d'égale que leur ambition et leur mysticisme nuageux, à l'allemande ; ce qui ne les a pas empêchés de rallier autour d'eux une foule de braves vétérans de la démocratie militante qui ne savent ni ce qu'ils font, ni ce qu'ils disent, ni où on les mène, mais qui leur sont dévoués comme des caniches et ne veulent plus entendre raison.»E. Gautier, let. à Vallès, 17 sept., 191 (Delfau) - J.Q.
eau (être tout en -) loc. verb. SANTÉ "transpirer" - L, cit. Boileau ; GLLF, cit. Lamartine ; GR[85], cit. Daudet ; TLF, cit. Colette, 1913 être en eau : FEW (25, 64a), DHR, 1538, Est. ; GLLF, TLF, ø d
1531 - «Hei mihi commista haec blanda dicta quo eueniant, madeo metu. Ie suis tout en eaue de paour que iay a quelle fin tendent ces parolles.» R. Estienne, Dictionarium, 262 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
emballé sur qqn (être -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - E (s'emballer sur une fille), 1886 ; absent TLF.
1903 - «Vous êtes tous emballés sur elle comme des poires, des poires !» J. Lorrain et D. Fabrice, Clair de lune, I, vi - B.T.
empailler (être à -) loc. verb. iron. , non conv. INTELL. "d'une personne : stupide" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1832 - «BOUGINIER [...] Ah ! mais il est stupide, le marchand de chevaux ! pardon de l'expression ! mais, parole d'honneur, il est stupide, il est à encadrer, à empailler, à mettre sous verre, lui et son raisonnement. Ah ! ah ! ah !» Xavier et Duvert, Mademoiselle Marguerite, 41 (Barba) - P.E.
encadrer (être à -) loc. verb. iron. , non conv. INTELL. "d'une personne : stupide" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. "grotesque, laid" : L, FEW (2, 1404b), GLLF, 1864
1832 - «BOUGINIER [...] Ah ! mais il est stupide, le marchand de chevaux ! pardon de l'expression ! mais, parole d'honneur, il est stupide, il est à encadrer, à empailler, à mettre sous verre, lui et son raisonnement. Ah ! ah ! ah !» Xavier et Duvert, Mademoiselle Marguerite, 41 (Barba) - P.E.
encordé en téléphérique (être -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «PROGRESSION D'UNE CORDEE DE 3 A LA DESCENTE Remarquez la corde tendue et les intervalles de 8 à 10 m, le skieur du milieu est encordé en 'téléphérique', il peut parfois fixer ses bâtons sur son sac comme le dernier de cordée.» La Montagne et alpinisme, numéro 70, déc., 372 - C.T.
enseigne (être logé à la même -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - FEW (4, 715a), GLLF, DELF, 1787, Féraud ; L, ø d ; TLF, cit. Zola, 1877 ; R, cit. Martin du Gard ; DG, Lex.[79], PR[82], ø d.
1773 - «Eh pardieu, mon Ami, dit en ricanant Mr. Sotentout, nous étions donc logés à la même enseigne !» Restif de La Bretonne, Le Ménage parisien, part. 1, ch. VI, 76 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
enveloppe (sous -) loc. POSTES - TLF, cit. Balzac, 1845 ; GR[85], ø d.
1793 - «Papier à lettres, d'Hollande, de toutes grandeurs, à billets, avec ou sous enveloppe, uni et à vignettes.» Publicité, in Gazette nationale, Suppl., n° 147, 27 mai, v° et n° 202, 21 juill., v° - P.E.
1818 - «On assure que ces jours derniers quelques personnes n'y ont pas apporté tant de précautions, et que leurs amis ont reçu leurs cartes sous enveloppe ; c'était, en conscience, un peu trop clairement indiquer les bons offices de M. Trottant !» Petite chronique de Paris, année 1818, 5 (Eymery) - P.E.
ergots (être sur ses -) loc. verb. non conv. SANTÉ "être en vie" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1833 - «[...] j'avais fait à l'armée aumône de ma vie, donc il y a eu du gain, puisque je suis encore sur mes ergots.» Balzac, Le Médecin de campagne, 8, 392 (Pléiade) - P.W.
face (être dans la -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1883 - «Nous voici dans la face, peu inclinée d'ailleurs, qui est en complète désagrégation.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1882, 72 (Paris) - C.T.
1964 - «Nous venions pour la première fois d'entendre parler de cette face du Fou ; les journaux avaient publié le récit de diverses tentatives, et nous savions que ce jour-là même, nos amis Marc Martinetti et Georges Payot étaient dans la face.» La Montagne et alpinisme, numéro 47, avr., 213 - C.T.
fade (être de -) loc. verb. arg. VIE PROF. "être associé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. "toucher sa part" : DArg., 1847
1882 - «Irréguliers dans le monde des chiffonniers, ils n'ont ni feu, ni lieu, ni amour, ni famille ; ils ne sont de fade (de moitié) avec aucun, de fade pour rien ; à moins qu'ils ne se mettent à deux pour acquérir un paquet de couennes ou qu'ils ne partagent, avec les camarades, les faveurs de quelque biffine aux yeux chassieux et au nez flamboyant.» J. Vallès, L'Assommoir des chiffonniers, in La Vie pop., 9 avr., 101 - R.R.
fil (être -) loc. verb. arg. , non conv. CARACT. "être habile" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. être au fil : E, 1889
1888 - Maupassant, Le Rosier de Madame Husson, 143 - Butler, 165.
flairé (être -) loc. verb. ÉVÉN. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1871 - «[...] vous joindrez un mot de vous me donnant mission de faire exécuter la procuration et de surveiller les opérations, et sur l'heure, j'agirai. Il y a urgence. C'est DEJA FLAIRE'.»L. Bigot, let. à Vallès, nov., 6 (Delfau) - J.Q.
flanc (être sur le - à perpétuité) loc. verb. non conv. SANTÉ "être mort" - ø t. lex. réf. ; absent TLF "être exténué" : L, FEW (16, 211a), GLLF, 1865 ; TLF, cit. Zola, 1877 ; DELF, 19e ; DG, Lex.[79], GR[85], ø d
1809 - «Ce que c'est que de nous, pourtant ! Tous ces braves mondes qui sont là sur le flanc à perpétuité ! Eh bien ! tous ont existé comme moi. La belle avance ! Ils en sont bien mieux lotis aujourd'hui !» Les Méditations d'un hussard, x (Delacour et Levallois) - P.E.
Flandre (être de -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "être perdu" - DDL 32 (- Flandres), 1791 ; absent TLF.
1745 - «Puis on les renvoye au Palais / A coups de manches de balais ; / Et mon très-honoré beau-frere, / A coups de pié dans le derriere. / Il en fut quitte à bon marché ; / Car si Guise un mot eût lâché, / Le pauvre Sire étoit de Flandre ; / Mais la fuite il lui laissa prendre, / Content de l'avoir fait courir / Et qu'il eut eu peur de mourir.» [Fougeret de Monbron], La Henriade travestie, 41-42 (A Berlin) - P.E.
Flandres (être de -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "être perdu, "flambé"" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «J.B. Mon ami : c'étoit sur l'arrêtement de cette voiture qui emportoit nos écus en diligence : oui, oui ! cet argent-là étoit de Flandres, sans les braves citoyens de Mauconseil [...]» [Le Père Duchêne de la place Saint-Michel], Le Père Duchêne bougrement en colère de ce qu'on l'a fait joyeux, 3 - P.E.
foie (être d'un bon -) loc. verb. iron. , non conv. CARACT. "se dit de qqn qui se moque du monde" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1807 - «Il est d'un bon sel. Expression ironique qui équivaut à, il est d'une bonne pâte, d'un bon foie ; il se moque pas mal du monde.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 338 (Slatkine) - P.E.
fourche (être traité à la -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "fig. : être traité durement" - L, Hu, D'Aub. ; FEW (3, 884b), BEI, 1690, Fur. ; DEL, ø d ; absent TLF.
1596 - «[...] plustost ilz se rangeront soubz le doux et amiable gouvernement d'un sage debonnaire Prince et Seigneur, que d'estre de toutes parts ainsi comme esclaves de galere mal-menez et traictez à la fourche [...]» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 104 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
frais (être -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - TLF, cit. Stendhal, 1836 ; L, ø d.
1799 - «[...] le calotin d'Aymar, choisi [...] pour organiser le républicanisme en Piémont. Il étoit frais le Piémont dirigé par un jean-foutre de calotin, créature de l'émigré Talleyrand.» Ah !... ah !... C'est aujourd'hui qu'il est encore au poste, sacré-dieu, in [R.F. Lebois], Le Père Duchêne, [numéro 14], 5-6 - P.E.
1804 - «JOCRISSE. [...] mais vous, au bout d'un mois, qui vous aurait reconnu ? vous avez oublié dans quelle panne alors... Ah ! oui, vous étiez frais, et parce que vous v'là un petit brin recallé, vous v'nez profiter de ça pour séduire ma femme [...]» Sidony et Servières, Jocrisse suicide, 13 (Masson) - P.E.
1807 - «TAPIN [...] J'eus bientôt dissipé mon patrimoine, et il ne me resta pour ressource que mes talens. J'étais frais, si ma bonne étoile ne m'avait fait donner dans l'oeil à madame Galantine, cette riche veuve dont voici la boutique.» Martainville, Tapin, 15 (Barba) - P.E.
Corr.FEW (15/II, 173b), GLLF, Lex.[79], DELF, GR[85] (1808, D'Hautel)
1807 - «FRAIS. On emploie fréquemment ce mot par ironie, et dans un sens opposé à celui qui lui est propre. Ainsi, pour faire entendre que quelqu'un s'est mis dans un mauvais cas ; qu'il s'est enivré ; qu'il est mal vêtu, ou misérable, on dit qu'il est frais [...] Je serois frais, si je comptois sur lui. Pour dire, je serois mal à mon aise, si je me fiois à ses promesses.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 405-6 (Slatkine) - P.E.
gammes (être en ses hautes -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig. : être excité" - Hu (- en sa -), Du Fail ; absent TLF.
1537 - «Point ne craingnent Seigneurs ne Dames / Quand ilz sont en leurs haultes games. / Mais en fin Dieu veult voluntiers / Qu'on pend toutz ces larrons putiers [...]» E. de Beaulieu, Les Divers rapportz, 119 (Droz) - P.E.
ganché (être -) loc. verb. JUST. Turquie"subir une forme d'estrapade" - FEW (4, 50b ; -é), 1611, Cotgr. ; absent TLF.
1598 - «[...] il enuoya ses Iannissaires pour le prendre, ce qu'ils executerent si bien, que le pauure Sangiac pris, mis prisonnier, son proces luy fut fait en vingt & quatre heures, & condamné à estre ganché. Ce genre de mort est fort estrange, que l'on faict en ceste maniere, on plante trois longs bois en terre peu esloignez les vns des autres, & ioincts par le haut avec d'autres bois, sur tous lesquels sont de longues pointes de fer fort acerees : & au milieu de ces trois bois il y en a vn autre eslevé beaucoup plus haut en maniere d'estrapade pour guinder le criminel, pour puis apres le laisser tomber sur l'vne de ces poinctes de fer [...]» J. de Villamont, Voy., III, ch. 11, 556 - R.R.
garçon (être assez grand - pour ...) loc. verb. non conv. POUVOIR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1761 - «[...] on fait réponse qu'on ne connoît d'autre capitulation que les armes à la main. Qu'une guerre à soutenir ne les effraye pas, & qu'ils sont assez grands garçons pour se défendre ; qu'en conséquence Messieurs nos Députés & toute leur sequelle eussent promptement à faire gilles [...]» Girauld, Essai sur une traduction libre des comédies de Plaute, 124 (Impr. du Fort-Carré) - P.E.
garçon (être joli -) loc. verb. non conv. CORPS VALEUR - TLF, cit. Maupassant, 1886 ; Lex.[79], GR[85], ø d n.m. : DELF, cit. Stendhal ; L, GLLF, 1865 ; FEW (17, 616b), 1866 ; DG, TLF, ø d
1798 - «DUPONT, seul. Eh bien ! cela ne va pas mal. Il est, parbleu, joli garçon, et je suis très-persuadé qu'il plaira à ma fille.» Léger, Chazet, Buhan, Il faut un état, 34 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
halle aux draps (être dans/en/à la -) loc. verb. non conv. SANTÉ "se coucher, dormir" - DDL 19, 1627 ; BEI (aller à -), 1640, Oudin ; absent TLF.
1624 - «Je ne fus pas si tost à la halle aux draps que l'un des ministres de Morphée, captivant mon esprit dans la corbeille de mensonge, le pourmena en une multitude d'actions [...]» Le Pont-breton des procureurs, in VHL, VI, 256 (Jannet) - P.E.
halle aux draps (être encore dans la -) loc. verb. non conv. SANTÉ "dormir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1627 - «P. Je voudrois bien parler à vostre nouveau pensionnaire, est-il levé ? B. Nenny, Monsieur, il est encore en la hale aux draps : en baliant son poile, je l'ay ouy encor ronfler, il dort comme un loir.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 30 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
1640 - «[...] il est encore dans la Halle aux Draps .i. couché dans son lit, entre les draps.» Oudin, Curiositez fr., 265 (Slatkine) - P.E.
hannetons (n'être pas piqué des -) loc. verb. non conv. VALEUR - FEW (8, 450b), DELF, 1859, Mozin ; TLF, cit. Aragon, 1936 ; R, PR[77], cit. Aragon ; GLLF, Lex.[75], ø d.
1821 - «Allez, Fanfan, ce n'est pas piqué des hannetons que deux aubaines comme ça, pour débuter.» Cuisin, Les Cabarets de Paris, 103 (Delongchamps) - P.E.
hauteur (être à la -) loc. verb. non conv. CARACT. - DDL 18, 1876, Larch. ; FEW (24, 373b), 1877, Zola ; TLF, cit. France, 1899 ; GR[85], 1906 ; GLLF, déb. 20e ; Lex.[79], ø d.
1796 - «Vous savez, Citoyens, qu'en fait d'égalité, les Portugais ne sont pas encore à la hauteur ; ils y viendront ou ils n'y viendront pas : c'est égal.» Radet, in Les Dîners du Vaudeville, n° 3, frimaire an 5, 7 - P.E.
1803 - «[...] je me hâte de me rendre où l'on m'envoie. J'ai à mettre au pas une province entière qui n'est pas encore à la hauteur, et c'est une besogne aussi pressée qu'elle est utile.» [Bellin], Voy. de M. Candide fils au pays d'Eldorado, I, 56 (Barba) - P.E.
image (être planté comme une -) loc. verb. non conv. MOUV. "être immobile" - absent TLF.
Compl.L, Hu (même texte, ø d), FEW (4, 565a) (Des Périers)
1558 - «Un jour que son pere estoit empesché à escripre ou à estudier, ce vertueux filz estoit planté devant luy comme une image, à regarder son pere sans rien faire [...]» B. Des Périers, Nouv. récréations et joyeux devis, 266 (Champion, STFM) - P.E.
image (être sage comme une -) loc. verb. CARACT. - FEW (4, 565b), 1690, Fur. ; TLF, cit. Balzac, 1850 ; L, DG, GLLF, PR[77], ø d.
1674 - «Pour moi je vous conjure de ne point amener votre petit érourdi de page, à moins qu'il ne soit devenu sage comme une image.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 12 janv., I, 681 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
jambes (être sur ses -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. hipp. : RSp., 1867 ; t. tennis : RSp., 1942
1972 - «On est ainsi amené à user de ses forces le moins possible, à employer l'opposition au maximum, à être au maximum 'sur ses jambes' ; le grimpeur doit compter plus sur une utilisation subtile des 'grattons' nombreux et solides, que sur un effort violent.» La Montagne et alpinisme, numéro 88, 3, 285 - C.T.
jeter (être bon à - par les fenêtres) loc. verb. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1799 - «A peine avais-je six mois que j'étais déjà un diable [...] A un an j'étais bon à jeter par les fenêtres... et c'est ce qui m'arriva.» [Sewrin], Brick Bolding, I, 3 (Cailleau) - P.E.
jeu (sous -) loc. adv. ÉVÉN. "fig." - absent TLF.
Add.DDL :
*1840 - «Oui, c'est indigne ! d'exposer ainsi une pauvre femme... je me doutais bien qu'il y avait quelqu'intrigue sous jeu... d'abord, un homme qui change de nom, ça n'est pas naturel.» Lefranc et Marville, Si nos femmes savaient !, xix, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
jeu (sous -) loc. adv. ÉVÉN. "fig." - DDL 4, 1840 ; TLF, cit. Sand, 1863.
1804 - «LAMINA. Enfans, il y a de la gabegie sous jeu. Talmouse est un sournois qui a laissé échapper Tralala pour accuser Bombarde de sa fuite.» Daudet, Servière, Léger, Bombarde, 16 (Cavanagh) - P.E.
jeunesse (n'être plus de la première -) loc. verb. non conv. SEXE ET ÂGE - DG, GLLF, 1893 ; TLF, cit. Proust, 1922 ; Lex.[79], GR[85], ø d.
1791 - «Charlotte, rue de Condé : elle n'est plus de la première jeunesse, mais elle a le talent d'exciter l'émulation : on s'arrange à l'amiable.» Almanach des adresses des demoiselles de Paris, 44 (A Paphos) - P.E.
1802 - «Ursule n'était plus de la première jeunesse, ni d'une beauté rare ; mais elle avait un bon coeur [...]» Les Aventures de Jésus Cadet, 179 (Lemarchand) - P.E.
1811 - «L'OGRESSE [...] Peut-être ne suis-je plus de la première jeunesse ; mais je saurai bien lui faire oublier cela [...]» Désaugiers et Gentil, L'Ogresse, 16 (Barba) - P.E.
jeunesse (n'être plus de la première -) loc. verb. non conv. SEXE ET ÂGE - DG, GLLF, 1893 ; TLF, cit. Proust, 1922 ; Lex.[79], GR[85], ø d.
• n'être pas de la première jeunesse - L, cit. Genlis, 1782 ; absent TLF.
*1792 - «M. BONHOMME. Considérez donc que je ne suis pas de la première jeunesse. JOLICOEUR. Que fait cela ? Quand il s'agit de servir son pays ; le Français n'a point d'âge.» A. Charlemagne, Les Ecoliers, 35 (Cailleau) - P.E.
jeunesse (n'être plus de la première -) loc. verb. non conv. SEXE ET ÂGE - DG, GLLF, 1893 ; TLF, cit. Proust, 1922 ; Lex.[79], GR[85], ø d.
• n'être plus dans sa première jeunesse - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1800 - «Un homme qui n'est plus dans sa première jeunesse, d'un caractere tres-sociable, desireroit trouver pour lui et son valet-de-chambre le logement et la table, dans une maison connue et honnête, afin d'avoir un peu de société.» Petites affiches de Paris, n° 99, 9 germinal an 8, 1599 - P.E.
jeunesse (n'être plus de la première -) loc. verb. non conv. SEXE ET ÂGE - DDL 32, 1791 ; GLLF, 1893, Dict. gén. ; TLF, cit. Proust, 1922 ; GR[85], ø d.
• n'être pas de la première jeunesse - L, cit. Genlis, 1782 ; DDL 32, 1792, A. Charlemagne ; absent TLF.
1768 - «M. Ducis (c'est ainsi qu'on me l'a nommé), n'est pas auteur de profession. Il n'est pas non plus de la première jeunesse : il a, à ce qu'on assure, près de quarante ans.» Grimm, etc., Corresp. littéraire, philosophique et critique, VIII, 19 (Garnier) - P.E.
joli (être - !) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "dans l'embarras" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1902 - «Nous sommes jolis !... Ne bois pas ça !... Je te le défends.» P. Veber, Loute, III, xvii - E.S.
jour (être dans son bon -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de bonne humeur" - TLF (être dans ses bons jours), cit. Lemaître, 1885 ; BEI, fin 19e ; GLLF, 20e ; GR[85], ø d.
1866 - «Nicole. [...] Il est dans son bon jour !» Th. de Banville, Gringoire, 34 - FXT
jour (être dans son bon -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de bonne humeur" - TLF (être dans ses bons jours), cit. Lemaître, 1885 ; BEI, fin 19e ; GLLF, 20e ; GR[85], ø d.
• être dans son jour - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1863 - «BOCARDON, riant. - Ah ! ah ! (Aux autres.) Il n'est pas dans son jour.» Labiche, Célimare le bien-aimé, in Labiche, Théâtre, 189 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
lever sous paquet loc. verb. arg. ARG. PRISONS RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1821 - Ansiaume, Arg. du bagne de Brest - Fr. mod., 12, 59.
lice (être en -) loc. verb. SPORTS "participer à la compétition" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1949 - Le Soir, 4 juill. - Lapaille, 52.
lieues (être à cent - de + infinitif) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - BEI, 17e (?) ; TLF, cit. Leroux, 1908 ; DEL, Leroux ; GLLF, GR[85], ø d.
1866 - «MADAME BRETON. Je sais qu'ils devaient y aller, il en a été question, mais j'étais à cent lieues de croire que ce fût aujourd'hui.» H. Monnier, Paris et la province, 14 (Garnier) - P.E.
livres (faire de 100 sous 4 -, et de 4 - rien) loc. verb. ARGENT "dissiper son bien" - L, ø d ; absent TLF.
1683 - «Boucard me propose un receveur : il me semble que de cette manière on fait de cent sous quatre livres, et de quatre livres rien ; ne connoissez-vous point cette manière de parler ?» Mme de Sévigné, Let., à M., Mme de Guitaut , 30 mars, II, 930 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
1690 - «On dit proverbialement en ce sens, qu'un homme fait de cent sous quatre livres, et de quatre livres rien, lorsqu'il perd sur les ventes et achats de ses marchandises, ou qu'il se ruine en pensant faire le bon mesnager.» Furetière, Dict.
loche (être gras comme une -) loc. verb. CORPS "avoir de l'embonpoint" - TLF, 1893, Dict. gén. ; GR[85], 1893.
1745 - «[...] il est gras comme une Loche (poisson).» P. Potier, in P.W. Halford (éd.), Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 80 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
logé (en être là -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "être dans une situation fâcheuse" - TLF, cit. Stendhal, 1839.
1576 - «Lucelle [...] Et de ma part i'en suis là logee, qu'il faut ou que ie meure languissante, ou que ie luy declare mon amitié [...]» [L. Le Jars], Lucelle, 30 (R. Du Petit Val) - P.E.
Compl.L, FEW (16, 448b) (Cholières)
1587 - «Ho ! ho ! va dire messer Sylvestre, en estes vous là logé, par le sang goy [...]» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 129 (Jouaust) - P.E.
logé (être - à la même enseigne) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - DDL 25, 1773, Restif de La Bretonne ; FEW (4, 715a), GLLF, DELF, GR[85], 1787, Féraud ; L, ø d ; TLF, cit. Zola, 1877 ; DG, ø d ; Lex.[79], cit. Adamov.
• être logé au même numéro - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1806 - «J'ai lu dans maint in-folio, / Que tôt ou tard nous devons être / Logés au même numéro.» Lafortelle, in Le Chansonnier du Vaudeville, II, 39-40 (Collin) - P.E.
lopaille (être -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "être possédé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. n.f. "pédéraste passif" : E, GR[85], DFNC, 1887 ; FEW (17, 13b), 1928 ; TLF, cit. Céline, 1936
1936 - «Je rassemblais quand même des idées... Comme ça... tout en dératant !... Et dans la fièvre du galop... il me montait une vache suspicion... 'Merde ! que je me disais d'afur !... T'es encore tout lopaille mon pote ! C'est la grosse bite !... C'est l'entourloupe ! [...]' [...]» Céline, Mort à crédit, 632 (Denoël et Steele) - TGLF
louis d'or (n'être pas -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - FEW (5, 425b), 1867, Delv. ; absent TLF.
1791 - «[...] comme on n'est pas louis d'or, on ne sauroit plaire à tout le monde.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 78, 4 (EDHIS) - P.E.
lune ((être) dans sa bonne -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de bonne humeur" - FEW (5, 449b), GLLF, TLF, 1808, D'Hautel ; DEL et GR[85] (être dans une -), ø d.
1760-63 - «LA MERE FANCHETTE [...] C'pendant tiens, ma Chaplu, t'es ben heureuse de m' prendre dans ma bonne lune j' te l' dis et si c' n'etoit l' respect d' la considérance du respectable monde qui m'entend, j' t'aurions plutôt lâché un litron d'F. par les oreilles et une bardée de coups de poing sur la portraiture qu' tu n'aurois r'gardé par ou [...]» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in Beaumarchais, Parades, 115 (SEDES) - P.E.
là (de -), delà (être/aller/marcher ... -) loc. verb. non conv. ACTION "accompagné d'un geste, d'une mimique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1783 - «JAVOTTE. Comment, cruel ! vous n'y allez que de-là ? (A Madame Thomas.) Ah ! ma mère, escusez, il m'a fait donner dedans. (A Lucas.) Parfide ! Va, tu ne m'es pus rien.» Guillemain, Les Cent écus, 25 (Cailleau) - P.E.
1790 - «Mort de ma vie, si vraiment on nous veut raboter, je m'en [sic] fous ; j'ai encore une vieille rouillarde, et j'irai de là.» [Lemaire], 25e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 5 - P.E.
1791 - «Vous connaissez mal cet hom' la : / Jamais il n' parla / Que pour l' bien d' l'Etat ; / Puis chacun s'ra d' la, / Et' vous sûr de ça ? / - Oui da, oui da [...]» La Légende dorée, n° 10, 23 mars, 152 - P.E.
1792 - «Ah, ah, foutre, vous n'y allez que de là !» Hébert, in G. Walter, Hébert et le Père Duchesne, 396 (Janin) - P.E.
1800 - «NICOLAS [...] J'apperçois t'une demoiselle qu'avait un voile sur le côté... là, ployé... comme une toile de moulin à vent... de sorte qu'on ne lui voyait de l'aut côté que la moitié de la figure, et encore st' moitié était cachée par un batant l'oeil, et son éventail... et puis en marchant de là... avec un petit air pon pon... et le vent qui soufflait dans st' toile de mousseline...» Maillot, Le Repentir de madame Angot, 9 (Marchand) - P.E.
1810 - «GODINET [...] Nicole ! oh ! non. Elle a c'te jambe là plus courte que la gauche, elle va d' là. (il boite.) La p'tite Suzon... Eh ! eh ! la p'tite Suzon, oh ! j'y pense, elle louche, elle a un dragon dans l'oeil.» Sewrin, Grivois la malice, 16 (Barba) - P.E.
1823 - «JACQUES [...] t'nez, je me rappelle quand j'étais petit, que nous jouyons avec les aut' bambins, s'il y avait quelques torgnoles à donner, ou à recevoir, moi, j'étais d' là... (il fait mine de s'enfuir). Philippe était toujours de là (il se met en garde).» Duvert, Nicole et ***, Les Frères de lait, 6 (Fages) - P.E.
1827 - «Ils étaient delà, quiens, comme des jobards...» H. Lelièvre, Album grotesque, 25-26 (Impr. Bloquel) - P.E.
v. 1827 - «CARLIN [...] Moi qui n'entendais pas toutes ces belles choses, / J'étais resté delà ; mais deux de mes pays, / Des garçons perruquiers, en étaient ébahis...» Nerval, Le Nouv. genre, in Nerval, Oeuvres complètes, I, 215 (Gallimard) - P.E.
1856 - «FARIBOL [...] la mère Pichenette... une pauvre petite vieille ratatinée... avec des lunettes vertes... qui branle la tête... elle est toujours de là... (Il branle la tête.) ALEXANDRA. Bien sûr ? FARIBOL. Veux-tu que je te le jure ?» Labiche, Si jamais je te pince... !, in Labiche, Nouv. théâtre choisi, 120a (Denoël) - P.E.
léger (être -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1961 - «Cette solution était d'employer la technique moderne des grandes courses : être léger pour aller vite, et aller vite pour être léger. En été, avec un peu de technique, cela consiste à ne pas emporter de matériel de bivouac afin d'éviter celui-ci. En hiver, il faudra compter sur un minimum de trois bivouacs ; comment ferons-nous alors pour grimper léger ?» La Montagne et alpinisme, numéro 34, oct., 100 - C.T.
main (être comme les deux doigts de la -) loc. verb. RELAT. - L, DDL 13, 1680, Mme de Sév. ; FEW (6/I, 287a), 1690, Fur. ; DG, R, GLLF, PR[77], ø d.unis ainsi que - : TLF, cit. Barante, 1821-24.
1640 - «estre comme les deux Doigts de la main .i. grands amis.» Oudin, Curiositez fr., 167 (Slatkine) - P.E.
main (être comme les deux doigts de la -), main (être les deux doigts de la -) loc. verb. RELAT. "s'entendre parfaitement" - FEW (6/I, 287a), 1690, Fur. ; DG, GLLF, PR[73], TLF, ø d.
Compl.L (Mme de Sév.)
*1680 - «Vous êtes présentement les deux doigts de la main ; s'il abusoit de cette réconciliation, je vous conseillerois de vous rebrouiller [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 6 août, II, 809 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
mal-être n.m. SANTÉ "état pénible d'une personne qui souffre de troubles physiques" - GLLF, DHR, 1580, Mont. ; TLF, v.1590, Mont. ; Gc, Mont. ; FEW (3, 246b), 16e.
Au 19e "par ext. : inconfort" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. 1813 - «Il y a bientôt un demi-siècle qu'un magistrat d'Anvers, frappé du mal-être qui résulte pour les insensés de leur réunion dans un même hôpital, obtint du gouvernement la permission de les faire transférer dans la commune de Gheel [...]» [Jouy], L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, III, 118 (Pillet) - P.E.
manchette (être de la -) loc. verb. arg. ÉROT. "être homosexuel" - ø t. lex. réf. ; absent TLFchevalier de la manchette : DHR, 1726 ; GLLF, v. 1770, Rousseau ; FEW (6/I, 209b), 1867 ; TLF, cit. dict. 19e ; parti de la manchette : FEW, mil. 18e ; donner dans la manchette : BEI, 1789 ; marquis de la manchette : DArg., 1845, Besch.
1738 - «ARGÉNIE [...] mille gens m'ont dit qu'il n'aimait pas le con. / Au contraire, on m'a dit qu'il est de la manchette, / Et que, faisant semblant de le mettre en levrette, / Le drôle, en vous parlant toujours de grand chemin, / Comme s'il se trompait, enfilait le voisin : / Par inclination, c'est un branleur de pique.» Grandval père, La Comtesse d'Olonne, 104 (Pauvert et Terrain vague) - P.R.
manger (être à -) loc. verb. VALEUR "fig. : joli" - FEW (6/I, 163b), 1680 ; TLF, cit. Acad., 1835.
Compl.L (Mme de Sév.)
1679 - «Pauline est une personne admirable ; elle n'est pas si belle que la Beauté, mais elle a des manières : c'est une petite fille à manger.» Mme de Sévigné, Let., à M., Mme de Guitaut , 7 oct., II, 467 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
manoeuvre (être de la -) loc. verb. ACTION "participer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1879 - «Le Voltaire a pris grande allure ces temps derniers et il s'agit de profiter du vent favorable. Voulez-vous être de la manoeuvre et faire acte de bonne volonté.»J. Laffitte, let. à Vallès, 4 nov., 280 (Delfau) - J.Q.
marier : n'être pas marié à loc. verb. RELAT. "être libre envers, ne rien devoir à" - GR[85], ø d ; absent TLF.
1859 - «Mais patience, tout peut changer, et nous ne sommes pas non plus mariés au Minnesota, comme vous me le disiez autrefois, chère belle-maman.» S. Bost, in Ch.M. Bost (éd.), Les Derniers puritains pionniers d'Amérique, 186 (Paris, Hachette, 1977) - P.R.
maître de soi (être -) loc. verb. CARACT. POUVOIR "se dominer" - DHR, 1538 ; GR[85], cit. Corn. ; TLF, cit. Ponson du Terrail, 1859 ; DEL, cit. Stendhal.
1531 - «IMPOS, impotis [...] Qui nest point maistre de soy, ne de son entendement. Hors du sens.» R. Estienne, Dictionarium, 388 v° - P.E.
meubles (être dans ses -) loc. verb. non conv. HABITAT - GLLF, 1691, Dancourt ; FEW (6/III, 1b), DEL, 1835, Acad. ; TLF, GR[85], cit. Zola, 1878.
• loger dans ses meubles - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1865 - «Non, le maigre salaire que reçoit la femme ne compense point la désertion du domicile et l'abandon des soins du ménage. Cette vérité n'exige ni phrases solennelles, ni démonstrations éloquentes [...] Sauf des exceptions très-rares, elle est applicable partout et à toutes les conditions, et elle intéresse au plus haut degré la population ouvrière de Paris, dont plus des quatre cinquièmes logent dans leurs meubles, terme vulgaire qui décore l'une des colonnes statistiques de l'enquête, et sous lequel il convient de saluer la famille et le foyer.» Ch. Lavollée, in R. des deux mondes, t.55, 15 févr., 1038 - M.C.
miel (être tout - et toute douceur) loc. verb. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1872 - «Le révolutionnaire [Blanqui] est tout miel et toute douceur ; à côté de lui, ses fidèles : Tridon, qui devait mourir d'épuisement en laissant sa fortune à son collaborateur Eudes ; Regnard le théophobe [...]» R. Simon, in Le Gaulois, 16 févr., B.N., Mss., nouv. acq. fr., 9592/3, 71 recto - J.Hé.
minute (être à la -) loc. verb. non conv. TEMPS "être très pressé" - FEW (6/II, 138a), R, GLLF, 1935, Acad. ; absent TLF.
1839 - «Laissez donc faire !... T'es donc bien pressé d'aller jouer ?.... Laisse couler ; nous ne sommes pas à la minute, mon garçon.» M. Alhoy, in Le Musée pour rire, numéro 9 - P.E.
minute (être à la -) loc. verb. non conv. CARACT. TEMPS "être exact" - FEW (6/II, 138a), 1835, Acad. ; GLLF, 1868, Littré. ; absent TLF.
1806 - «ALKALIN [...] ici nous n'avons que l' journal d'Evreux. SAINVILLE. Est-ce qu'il ne paraît pas exactement ? ALKALIN. Oh si fait : on est à la minute dans le département de L'Eure.» Henrion et Dumersan, Le Mariage à coups de pierres, 22 (Allut, Fages) - P.E.
moisi (ne pas être -) loc. verb. non conv. VALEUR "être excellent" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1799 - «Ne vous inquiétez pas, de tems en tems, dans mes numéros, je vous en fouterai [des chansons] qui ne seront pas moisies. Et vous verrez qu'en tous lieux et dans toutes circonstances, le père Duchêne est toujours solide au poste.» [R.F. Lebois], Le Père Duchêne, [numéro 2], 8 - P.E.
monde (n'être plus au -) loc. verb. SANTÉ "être décédé" - GLLF, 1679, Bossuet ; FEW (6/III, 219a), 1680, Bossuet ; DG, Bossuet.
Compl.L (Mme de Sév.), TLF (mêmes réf., ø texte)
1677 - «Il mouroit (l'abbé Bayard) et expiroit ; et le lendemain, quand je lui écrivis, en partant, une relation de ce qui s'étoit passé chez lui, dont il auroit été ravi, il n'étoit plus au monde, et c'étoit à un mort que j'écrivois.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 4 oct., II, 365 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
mouvement (être dans le -) loc. verb. non conv. HIST. MOEURS "fig. : être au courant de ce qui se fait" - TLF, 1881, Rigaud ; BEI, 1883 ; GLLF, DEL, GR[85], 1888, Lar. ; FEW (6/III, 168a), 1890.
1844 - «M. MATOU. Etre si avancé en politique et si arriéré en fait de danse ! LE COLONEL. Ah ! il y a long-temps que ce pauvre La Roquette n'est plus dans le mouvement.» J.T. Merle, in La Mode, 25 mars, 511 - P.E.
1867 - «PETERS. Remplissez mon verre ! (Lebranchu verse à boire.) JACOTTE, à Peters. Vous êtes dans le mouvement.» Duru et Chivot, Les Défauts de Jacotte, 16 (Libr. dramatique) - P.E.
1871 - «LARIFLA. Ce que j'en dis ?... vous êtes charmante, ravissante. NEREA. Topez-là, alors !... vous m'allez. AZOR, avec envie. Est-il chançard, mon frère ! NABUCHO. Dites-donc, Baladan, elle est dans le mouvement, votre fille... c'est une petite benoitonne.» Vanloo et Leterrier, Nabucho, 30 (Lachaud) - P.E.
mur (être au pied du - sans salade) loc. verb. ÉVÉN. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.- sans échelle : L, Cotgr. ; FEW (8, 298a), 1690, Fur. ; être au pied du mur : L, cit. Bossuet ; R, cit. Henriot ; TLF, cit. Anouilh, 1842 ; Lex.[75], ø d ; mettre - : FEW, GLLF, DELF, 1718, Acad. ; L, cit. Saint-Simon ; R, cit. Stendhal ; TLF, cit. Becque, 1882 ; DG, Lex.[75], PR[77], ø d
1590 - «[...] luy et tous Ministres de la parolle de Dieu sont au periode de leur fortune et n'ont moyen d'estre augmentez n'y conseruez, sinon par le different et discord de la religion, lequel cessant ils seroyent au pied du mur sans sallade [...]» Discours entre le Roy de Navarre, et Marmet son ministre, 40-41 (Du Glar) - P.E.
mur (être au pied du -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - L (cit.), FEW (8, 298a), Bossuet ; DEL, cit. Augier [1877] ; TLF, cit. Anouilh, 1942 ; GR[85], cit. Duhamel être - sans salade : DDL 19, 1590
• être/se trouver au pied du mur sans échelle - L, Cotgr. ; FEW, 1690, Fur. ; absent TLF.
1544 - «Ne te fie à la prosperité du temps present, pource qu'il ny ha chose plus muable, & instable, que le temps : lequel semble te promettre beaucoup de belles choses, & à la fin tu te trouues au pied du mur sans eschelle, delaissé de l'ayde de bonne fortune, repeu de vaine esperance, & frustré de tes intentions.» G. Corrozet, Le Conseil des sept sages de Grèce, 83 (Poncet, 1558) - P.E.
mur (être au pied du -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - L (cit.), FEW (8, 298a), Bossuet ; DEL, cit. Augier [1877] ; TLF, cit. Anouilh, 1942 ; GR[85], cit. Duhamel être - sans salade : DDL 19, 1590
• être à pied de mur - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1593 - «Je confesse qu'on traitta le Roy un peu rudement, mais il feignoit d'en prendre l'allarme beaucoup plus grande ; il paroissoit d'estre esbranlé, d'estre à pied de mur en ses affaires et qu'il ne savoyt comme se demesler de cette première pointe.» R. de Lucinge, Dialogue du Français et du Savoysien, 67 (Droz) - P.E.
musette (ne pas être dans une -) loc. verb. non conv. VALEUR "être remarquable" - FEW (6/III, 275b), GLLF, 1903, Lar. ; DELF, 20e et cit. L'Epatant, 1908 ; TLF, cit. Renard, 1910 ; R, PR[82], cit. Céline.
Add.DDL :
*1899 - «Mâtin, quelle allure, ça n'est pas dans une musette, ce décor antique. Ces Romains, quelle civilisation !» J. Lorrain, Heures d'Afrique, 302 (Fasquelle) - H.C.
musette (ne pas être dans une -) loc. verb. non conv. VALEUR "être remarquable" - DDL 25, 1899, Lorrain ; FEW (6/III, 275b), GLLF, GR[85], 1903, Lar. ; DELF, 20e et cit. L'Epatant, 1908 ; TLF, cit. Renard, 1910.
1896 - «Musette [...] Cela n'est pas dans une musette, dans un sac, c'est réel, cela se voit.» Delesalle, Dict. arg.-fr. et fr.-arg. (Ollendorff) - A.Do.
mère (être/faire la -) loc. verb. rég. Afrique Nord RELAT. "être le chef d'une bande" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1895 - «Allez ! Qui c'est la mère ? Tous y disent : toi. Bon. Marchons, rue Bablouette place de l'arsenal [...]» Musette, Cagayous, pochades algériennes, 132 (Alger, Impr. Mallebay) - P.E.
1898 - «Moi, je fais la mère, pourquoi je me connais toutes les magatailles d'Alger et, marche la route !» Musette, Cagayous antijuif, 158 (Alger, Impr. Mallebay) - P.E.
naissance (être constipé de -) loc. verb. non conv. CARACT. "être particulièrement guindé, embarrassé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
"Dans un jeu de mots :" 1897 - «- [...] Il avait pour cette thèse [de médecine], choisi un sujet qui paraîtrait bien démodé, maintenant [...] : De l'emploi de la presse hydraulique pour le traitement des constipations opiniâtres. - Tiens, interrompit encore le vieux monsieur solennel, il faudra que j'essaye ce procédé. - Inutile, vieux monsieur solennel : vous êtes constipé de naissance, ça ne se guérit pas !» A. Allais, Le Bec en l'air, 733-4 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
neuf (être dans son -) loc. verb. MÉD. "au 9e mois de sa grossesse" - L, 1677, Mme de Sév. ; FEW (7, 207b), 1694, Acad.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1675 - «Pour achever l'agrément de mon voyage, Hélène ne vient pas avec moi : j'ai tant tardé, qu'elle est dans son neuf.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 6 sept., I, 844 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
nombre ((être) du - de) loc. verb. ORGANISATION/RELATION - FEW (7, 237b), GLLF, TLF, DHR, 1538, Est.
1529 - «Des surnommez qu'on dict Solliciteurs, / Desquelz me tiens (à grand regret) du nombre [...].» E. de Beaulieu, Les Divers rapportz, 325 (Genève, Droz, 1964) - P.E.
1531 - «Excidit numero ciuium : Il nest point du nombre des citoiens.» R. Estienne, Dictionarium, 270 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
nombrils dorés (être né sous des -) loc. verb. d'apr. sous des lambris dorés non conv. ARGENT "être né d'une famille aisée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1899 - «[...] tu manques de race. - Dame, je ne suis pas né sous des nombrils dorés.» S. Boubée, La Marchande de frites, II. Maman Fricoteau, 191 (Paris et Cie) - Ch.G.
nuage (être dans un -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig. : être dans un état de bonheur ou d'euphorie qui fait perdre le contact avec la réalité" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1868 - «GABAILLE. - [...] On me regardait... chacun semblait dire : C'est le père ! voilà le père !... Achille monte sur l'estrade d'un pas ferme... [...] Quant à moi, j'étais dans un nuage... je ne savais plus ce que je faisais... [...] !» Labiche, Le Papa du prix d'honneur, in Labiche, Théâtre, 614-5 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
nues (être aux -) loc. verb. non conv. AFFECT. "être au comble du bonheur" - FEW (7, 218b), Lacher ; R (- dans les nues), ø d ; absent TLF.
1785 - «Ma soeur dit qu'il était aux nues et qu'il avouait n'avoir jamais eu tant de plaisir [...]» Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t. 1, 184 ; cf. 190, 206, 207, sqq. (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
numéro (être d'un bon -) loc. verb. CARACT. "ridicule" - TLF, 1844, Gautier (même texte) ; FEW (7, 238b), 1867, Delv.
1844 - «Deux papas très-bien, ce sont deux papas d'un bon numéro. Comprenez-vous ? - Pas trop. - Deux pères parfaitement ridicules dans leur genre.» Th. Gautier, Hist. de l'art dramatique en France, 3, 289, in Larchey, Dict. - P.W.
oeil (être à l'-) loc. verb. CARACT. "être vigilant, surveiller quelqu'un de près" - ø t. lex. réf. ; absent TLF."être filé, surveillé de près" : FEW (7, 311b), 1898, Daudet ; GLLF, fin 19e, Daudet
1875 - «Une heure, deux heures s'écoulent, et la jeune fille ne revient pas. [...] Agité, fiévreux d'impatience et d'anxiété, Piédevigne, n'y tenant plus, se dispose à partir à sa recherche, mais l'hôtelier qui était à l'oeil, exige au préalable le payement de la consommation, soit un franc cinquante, et le pauvre garçon ne possède plus que quatre sous !» Le Journ. amusant, 3 avr., 3b - G.S.
oublier : avoir oublié d'être bête loc. verb. non conv. INTELL. - FEW (7, 272a), 1868 ; L, GR[85], ø d ; absent TLF.
av. 1848 - «Que diable ! dit M. Pinchonnelle alléché, chacun son tour. Je veux acheter aussi, moi. - Je vous crois bien, reprend un des acheteurs, vous avez oublié d'être bête.» E. Ourliac, Proverbes et scènes bourgeoises, 296 (M. Lévy) - P.E.
ouvriers ((être) dans les -) loc. non conv. HABITAT "avoir des travaux en cours chez soi" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1883 - «Ma mère qui s'attendait à une bicoque infâme très surprise trouver petite maison solidissime, bien distribuée, pleine de placards et de débarras, sans compter un beau jardin, - qu'il va falloir défricher, par exemple, après plusieurs mois d'abandon ! Vais me mettre au travail sérieux dès aujourd'hui, - quoiqu'encore dans les affres de l'emménagement et "dans les ouvriers" ! » Verlaine, Let. inédites à Charles Morice, 30 sept., 13 (Textes litt. fr., 1964) - M.C.
pair (être au -) loc. verb. FAMILLE MÉTIER - TLF, cit. Balzac, 1840 (même texte) ; FEW (7, 595b), ND3, 1845, Besch. ; DG (employé au pair), PR[73], ø d.
1840 - «Deux ans après, elle était au pair : si elle ne gagnait rien, ses parents ne payaient plus rien pour son logis et sa nourriture [...]» Balzac, Pierrette, III, ch. 3, 13a (Ed. du Seuil) - Trav. Ling. et Litt., 10, 138.
papier rouge (être sur le -) loc. verb. VIE SOC. "fig. : être brûlé" - Gc, Pasquier ; FEW (7, 590b), 1640, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
• écrit au papier rouge - ø t. lex. réf. ; absent TLF.mettre au - : Hu, ø d
1612 - «[...] ie vous aduise qu'il a faict vn trou à la Lune, son nom est escrit au papier rouge, si vous le pouuiez enuoyer à la Nouuelle France, où le retirer avec honneur de l'autre monde, vous feriez vne bonne affaire.» Le Voy. de Me Guillaume en l'autre monde vers Henry le Grand, 70 (Paris) - P.E.
pas (être au -) loc. verb. non conv. INTELL. "fig. : être au courant" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «NICOLAS. Ah ! Je te dis que nous v'là au pas !... et t'as affaire à un bon Ecoyer... (a part) quoique ça y me semble que ça m'écorche la bouche en passant. Je croyons toujours l'y dire queuque sottise ! s'il allait prendre ça de travers !... (haut), ah ça mais, c'est ti vraiment tout de bon ? là ? dittes nous vote dernier mot.» Dorvigny, La Parfaite égalité, 13 (Barba) - P.E.
1794 - «[...] c'est un peu fort. Les Parisiens disent que vous n'êtes pas au pas ; ah ! certes, ils ne se trompent pas.» L. Emery, let., 2 pluviôse an II, in E.B. Courtois, Rapport [...] des papiers trouvés chez Robespierre et ses complices, 303 (Impr. nat. des lois) - P.E.
1794 - «THEODORE. A merveille, bonne maman. CATHERINE. Ma marraine, vous voilà au pas. DOROTHEE. Encore un coup ! dame, c'est que si je m'y mets je vous tiendrai bien tête à tous.» J.S. Raffard, Les Volontaires en route, 36 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
1794 - «Nous sommes donc au pas sur cet article, comme beaucoup d'autres.» L.M. Henriquez, Les Aventures de Jérôme Lecocq, 75 (Impr. Célère) - P.E.
1805 - «Quoi ! vous connaissez les grands talens du théâtre Français ? - Vous n'êtes poinz encore au pas, père Lantimèche...» [L.M. Henriquez], Le Père Lantimèche, 47 (Basset et Martin) - P.E.
passer sous le bec de qqn loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig. : échapper à qqn" - R (v.tr.), DELF, ø d ; absent TLF.
1800 - «DUBUIS, seul. Comment ! la plus jolie femme de la rue de l'Oursine me passerait sous le bec !» Gouffé et Duval, Cri-Cri, 20 (Barba) - P.E.
1809 - «La Mère DUSEIGLE. J' sais bien c' que t'as tant à coeur. Tu n' me pardonneras jamais de n'avoir pas voulu t' laisser l' perroquet d' feu not' pauvre tante. Mais t'auras beau faire, y t' passeras sous le bec, c't' oiseau là. Mad. TOURTENVILLE. C'est ce que nous verrons. [...] Mad. DUSEIGLE. Oh ! c'est tout vu.» Francis, Le Gâteau des rois, 14 (Cavanagh) - P.E.
passer sous le nez de qqn loc. verb. ÉVÉN. "fig. : échapper à qqn" - PR[72], Balzac ; TLF, cit. Bernanos, 1948passer devant le nez à : FEW (7, 32a), v. 1670 et 1845, Besch.
1843 - «Il m'a passé sous le nez le déjeuner !... quand mamzelle Camille a entendu le papa... la peur lui a pris, il a fallu me dissimuler sous la table.» Dupeuty et Cormon, Les Cuisines parisiennes, I, ix - B.W.
pavé (être sur le -) loc. verb. ÉVÉN. "fig. : être à la rue" - FEW (8, 81b), 1690, Fur. ; L, DG, Lex.[75], PR[77], ø d la date de 1658, dans GLLF et DELF, concerne un autre sens
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1637 - «En cet estat il nous convint estre sur le pavé trois heures durant sans pouvoir trouver de couvert ni d'hostellerie [...]» Cl. de Saumaise, let., in Les Correspondants de Peiresc, I, 390 (360) (Slatkine) - P.E.
peau (être mal dans sa -) loc. verb. non conv. AFFECT. - GLLF, 1970 ; DELF, GR[85], TLF, ø d.
1961 - «Parce qu'il était mal dans sa peau T.E. Lawrence se jeta dans son aventure à corps perdu.» L'Express, 14 sept., 28 - P.W.
pendu (être - à la jupe de), pendu (être - aux jupes de) loc. verb. non conv. RELAT. "fig. : se tenir obstinément près de" - TLF, cit. Zola, 1880 (autre texte).
1871 - «Ses camarades /de Maxime/ se pendaient à sa blouse, comme à une jupe [...]» Zola, La Curée, ch. III, in La Cloche, 22 oct., [1ère page], col. 2 - M.C.E.
1876 - «[...] je n'ai pas grandi pendu à la jupe d'une femme savante [...]» Zola, Son Excellence Eugène Rougon, ch. III, 85 (Charpentier) - M.C.E.
1878 - «Pardi ! on ne vous la volera pas, votre maman. [...] Vous ne pouvez pas toujours être pendue à ses jupes.» Zola, Une Page d'amour, IV, ch. III, 278 (Charpentier) - M.C.E.
1880 - «Comme ça, les hommes ne viendraient pas se pendre après ses jupes.» Zola, Nana, ch. VIII, 261 (Charpentier)dans la pré-orig., in Le Voltaire, 7 déc. 1879, [1ère page], col. 2 : "se pendre à elle." - M.C.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• peut-êt' ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1796 - «BRUNO. Ah, pour la femme, peut-êt' ben a-t-i' tort, pour l'argent et le trousseau, c'est eune autre affaire.» Pigault-Lebrun, Les Sabotiers, 36 (Huet) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p'têt ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1798 - «NICOLE. Comment, encore boire ? BELLE-POINTE. P'têt ben... On ne sait pas... La faiblesse humaine... (Il sort).» Testard, La Bible à ma tante, 14 (Paris) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p't'être ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1803 - «MARTINET [...] Tu dis qu'il arrive ? GAULARD, lentement. Oh ! pas encore de sitôt... p't'être ben dans un demi-quart d'heure au plus tard. [...] GAULARD. Laissez donc ! vous vous gaussez, vous êtes plus futé que moi, p't'êt' ben.» Jacquelin et Désaugiers, Le Magister et le meunier , 13 et 23 (2e éd., Bezou) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• ptête ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1805 - «JAVOTTE. Ça s'echera, faut espérer. BENJAMIN. Ptête ben, mais ça sera long.» Servière et Duval, Jeanneton colère, 5 (Masson) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p't-êt'e b'en non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1805 - «THERESE. Est-ce par ce qu'il a fait couper son pommier ? VALOGNE. P't-êt'e b'en. THERESE. Est-ce par ce qu'il a un château ? VALOGNE. P't-êt'e b'en. THERESE. Est-ce par ce qu'il m'aime. VALOGNE. P't-êt'e b'en, j' vous dis.» Désaugiers et Bosquier-Gavaudan, Le Diable en vacance, 16 (Masson) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p'tête ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1809 - «COLIFICHET. De quel accident êtes-vous donc mort ? JOCRISSE. P'tête ben d'un' chûte.» Francis et Désaugiers, Jocrisse aux enfers, 19 (Cavanagh) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel.
1738 - «LISETTE [...] N'est-ce pas de ces Gens que l'on nomme Poëtes ? MONDOR. Oui. LISETTE. Nous en avons un. MONDOR. C'est lui. LISETTE. Peut-être bien. MONDOR. Qui donc ? LISETTE. Le Personnage en tout ressemble au tien : / Sinon que ce n'est pas Damis que l'on le nomme.» Piron, La Métromanie, 4 (Le Breton) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel.
• p'tête ben non conv. - DDL 32, 1796 (peut-êt' ben) et 1798 (p'têt ben) ; absent TLF.
1782 - «Madame BLAISE. Taisez-vous, morveuse. Allez-vous pas apprendre à votre mère ce qui en est. Je connaissons mieux que vous la tête de mon mari, p't'ête ben, & je vous disons que j'en faisons ce que je voulons.» Dorvigny, Blaise le hargneux, 4 (Cailleau) - P.E.
peut-être bien que loc. conj. PHRASÉOL. - TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Zola.
1801 - «NIGAUDIN. Sans une femme. CASSANDRE. On m'avait pourtant dit que c'était un homme... SCAPIN. Ah ! peut-être bien qu'en effet... Enfin, le voilà.» Marsollier et Chazet, Le Joueur d'échecs, 14 (Masson) - P.E.
1806 - «NIGAUDINOS [...] Ah ! mon Dieu !... Qu'est-ce que c'est que ça, les portraits qui bâillent... Ils s'ennuyent peut-être d'être depuis si long-temps à la même place. Peut-être bien aussi que j'ai la vue trouble ; voyons...» Ribié et Martainville, Le Pied de mouton, 34 (Huet Masson) - P.E.
peut-être bien que loc. conj. PHRASÉOL. - TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Zola.
• p'têt' ben que non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1806 - «JACO [...] est-ce qu'il n'y a pas quelqu'un pour nous recevoir ? BEAUJASMIN. Neny, mais p'têt' ben qu'on viendra ?» Barré, Radet, Desfontaines, Dieulafoy, Omazette, 22 (Masson) - P.E.
1810 - «JOCRISSE-Valet. Bah ! laisse donc ; il y a une providence ; y en a z'une. Si j' venais à me noyer, on m' tendrait la main. P'têt' ben qu' on m' ferait comm' j'ai fait. Sais-tu qu'une fois j' ons sauvé la vie à un homme ?» Sewrin, Jocrisse-maître et Jocrisse-valet, 7 (Masson) - P.E.
peut-être bien que ... loc. conj. PHRASÉOL. - DDL 32, 1801 ; TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Zola.
• ptê't' ben que non conv. - DDL 32 (p'têt' ben que), 1806 ; absent TLF.
1784 - «Madame HUBERT. Ptê't'ben qu' vous en aimez une autre ?» Desforges, L'Epreuve villageoise, 18 (Prault) - P.E.
pied (être de plain/plein - avec qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "être sur le même plan" - TLF, 1862, Hugo ; GR[85], cit. Suarès, 1936 ; GLLF, déb. 20e.
1792 - «NICOLAS. Ah ben mais, c'est différent à elle !... toi !... pardine ! je sommes de plein pied avec Claudine. Mais avec vous !... ah ! sarpedié ! m'est avis que je jurerions si je vous disions toi.» Dorvigny, La Parfaite égalité, 9 (Barba) - P.E.
pincettes (être à prendre avec des -) loc. verb. non conv. HYG. CORPS "être sale" - FEW (8, 543b), 1835, Acad. ; L, ø d n'être pas : FEW, GLLF, DELF, GR[85], 1835, Acad. ; Lex.[79], ø d ; ne pas toucher qqn avec des - : TLF, 1835, Acad.
1799 - «Vernier, voilà vingt-cinq louis ; va acheter quelque chose à ta femme, car elle est à prendre avec des pincettes, et ne faites pas de sottises en route.» Pigault-Lebrun, Mon Oncle Thomas, III, 98 (Barba) - P.E.
piquette (n'être que de la -) loc. verb. non conv. VALEUR "être sans aucune valeur" - GLLF, cit. Romains ; TLF (n'être que piquette), cit. Gide, 1943.
v. 1714 - «O Brideron, les Beautés impertinentes du Bal, n'étoient que de la Picquette au prix de celles-ci, quoiqu'elles fussent plus dévergondées ; quand une Femme n'est pas modeste, elle ne vaut rien.» Marivaux, Le Télémaque travesti, 154 (Droz) - P.E.
piqué (ne pas être - des vers) loc. verb. non conv. VALEUR "être remarquable" - BEI, 1832 ; DDL 14, 1837, Balzac [repris in GLLF, DEL, DArg.] ; GR[85], cit. Balzac ; FEW (8, 450b), 1859, Mozin ; L, ø d ; TLF, cit. Maupassant, 1885.
• ne pas être piqué des escargots - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1851 - «PAULIN, à part, regardant les femmes. Eh ! eh ! elles ne sont pas piquées des escargots.» Marc-Michel et Labiche, On demande des culottières, 24 (M. Lévy) - P.E.
piqué (être - au jeu) loc. verb. ÉROT. "être amoureux" - FEW (8, 466b), 1640, Oudin ; absent TLF.
1617 - «Cest Autheur fait paroistre au public, qu'il est picqué au ieu, qu'il n'a pas eu ce qu'il desiroit des femmes [...]» Vigoureux, La Défense des femmes, 15 (Chevalier) - P.E.
piqué des vers (ne pas être -) loc. verb. non conv. VALEUR "fig." - TLF, 1832, d'apr. Larchey ; FEW (8, 450b), 1859, Mozin ; L, DG, PR[77], ø d.
Compl.GLLF (1837, Balzac)
*1837 - «[...] vous auriez vu un petit casse-noisette de mon invention qui n'est pas piqué des vers.» Balzac, César Birotteau, 10, 216 (SEB) - J.H.-P.W.
*1842 - E. Sue, Les Mystères de Paris, I, 308 - Butler, 179.
porté (être - là-dessus) loc. verb. non conv. ÉROT. "être enclin aux plaisirs de l'amour" - ø t. lex. réf. ; absent TLF- sur la bagatelle : BEI, fin 19e ; DEL, DArg., ø d ; - sur la chose : BEI, 18e ; TLF, cit. Corbière, 1873 ; GR[85], cit. Mirbeau, 1900 ; DEL, DFNC, ø d ; - sur la créature : GLLF, cit. A. France ; - sur la question : BEI, mil. 20e ; sur l'article : FEW (24, 379a), 1808 ; BEI, 1872 ; DArg., 1878 ; - sur le truc : DArg., ø d
1829 - «- Mademoiselle, dis-je au charretier, a de trop jolis yeux pour que Vidocq, tant méchant soit-il, veuille lui faire du mal. - Oh ! on n'ignore pas qu'il n'est pas si rude avec les femmes. D'abord c'est un gaillard qu'on dit qu'il lui en faut. Oui, il lui en faut, et qu'il est fameusement porté là-dessus.» Vidocq, Mém., 3, 376 (Tenon) - P.R.
pou (être vexé comme un -) loc. verb. non conv. AFFECT. - BEI, cit. Conchon, 1964 ; DEL, ø d ; absent TLF.
1940 - «Vous vous rendez compte : ce mec-là joue depuis l'âge de 14 ans ses six parties par jour ! Il était vexé comme un pou, il est parti, beau joueur, en me disant : "Bravo !"» Sartre, Let. au Castor, II, 183 (Gallimard) - P.E.
presse (sous -) loc. adv. IMPRIM. - FEW (9, 362b), 1787, Féraud ; GLLF, 1788, Féraud ; TLF, cit. Balzac, 1833 ; R, 1846, Chateaub. ; L, DG, Lex.[75], PR[77], ø d.
• sous la presse - TLF, 1567, Grenn, Plantin ; FEW, GLLF, 1636, Monet ; L, Mol. ; PR[77], ø d.
*1630 - «Je vouldrois qu'il m'eust cousté de bonnes libvres de mon sang et avoir peu voir voz minutes avant qu'elles feussent soubz la presse.» Peiresc, Let., VII, 258-9 (Impr. nat.) - P.E.
*1633 - «[...] un livre que le père Thomasinus va mettre soubs la presse intitulé Athena Patavina [...]» G. Naudé, in Les Correspondants de Peiresc, II, 31-32 (23-4) (Slatkine) - P.E.
presse (sous -) loc. adv. IMPRIM. - FEW (9, 362b), 1787, Féraud ; GLLF, 1788, Féraud ; TLF, cit. Balzac, 1833 ; R, 1846, Chateaub. ; L, DG, Lex.[75], PR[77], ø d.
1746 - «Enfin rien ne peut donner de la défiance pour l'engagement que j'ai pris de publier un volume tous les six mois. Le second est actuellement sous presse, le troisiéme est traduit ; & graces à la protection de Monseigneur le Chancelier qui m'a fait l'honneur de me choisir pour cette entreprise, la guerre n'interrompt pas mes communications avec l'Angleterre.» A.-F. Prévost, trad., Hist. gén. des voy., Avertissement du traducteur, I, xlvi (Didot) - P.E.
presse (être sous -) loc. verb. IMPRIM. - DDL 15, 1746, A.F. Prévost [repris in GR] ; FEW (9, 362b), 1787, Féraud ; GLLF, 1788, Féraud ; L, TLF (mettre -), cit. Campredon, 1948 mettre sous la presse : TLF, 1567, J. Grévin ; être sous la presse : DDL 15, 1630
1719 - «Dictionnaire Historique-Critique, Chronologique, Geographique & Litteral de la Bible par le Reverend Pere D. Aug. Calmet, Abbé de S. Leopold de Nancy, deux vol. in-fol. sous presse. [...] Il y a sous presse une relation de tout ce qui s'est passé de remarquable dans la Marine, tant ancienne que moderne [...]» Le Nouv. Mercure , janv., 141 et déc., 146 - P.E.
1721 - «En voici trois nouvelles [énigmes], qui, à ce que je crois, n'ont pas encore été mises sous presse.» Suite de la clef, ou journ. hist., mai, 320 - P.E.
1734 - «C'est un homme de beaucoup d'ésprit & profond sur la Politique ainsi que vous en pouvés juger par son Mahmoud. Vous en jugerés encore mieux par ses Eléments du Comerce qui sont actuellement sous presse en Hollande.» Le Blanc, let., 12 mai, in H. Monod-Cassidy, Un Voyageur-philosophe au XVIIIe siècle, l'abbé Jean-Bernard Le Blanc, 207 (Harvard University Press) - P.E.
pris (être - du nez) loc. verb. non conv. SANTÉ "avoir le nez bouché, être enrhumé" - FEW (9, 342b ; pris du nez), 1611, Cotgr. ; GR[85], cit. Zola ; TLF (avoir le nez pris), ø d.
*1620 - «A soif pour avoir dormy la bouche ouverte, il estoit prins du nés.» J. Héroard, Journ., 2, 2713 (Fayard) - P.R.
périodique (sous-vêtement -) loc. nom. m. HYG. CORPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF. périodique : DDL 18 (serviette périodique), 1950 ; GLLF, 1970 ; TLF (tampon -), cit. Que choisir, 1973 ; Lex.[79], GR[85], ø d.
1922 - «KILOSA [...] SOUS-VETEMENT PERIODIQUE, IMPERMEABLE MADAME, Dans votre sac de voyage emportez un vrai 'KILOSA'. Vous éviterez bien des ennuis.» La Montagne, numéro 154, sept., Publ - C.T.
quarante-cinq (être sur son -) loc. verb. non conv. TOILETTE - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1803 - «PLATINET. Vous voyez q' je m' suis mis sur mon propre, tout c' que j'ai d' plus callé en fait d' garderobe ; je suis sur mon quarante cinq.» Tissot et Martainville, Georges le taquin, 10 (Barba) - P.E.
quarante-deux (être sur son -) loc. verb. non conv. TOILETTE "être bien habillé" - BEI, 1867, Delv. ; absent TLF.
1846 - «FANFINETTE. Attendez ! v'là le plus drôle ! je me requinque dar, dar... et je descends sur mon quarante-deux !... je trouve en bas... un équipage flambant... deux chevaux... un peu chouettes !... et qui, dedans ? M. chose, M. Bonhomme, votre oncle, qui me fait signe de monter.» Mélesville et Carmouche, Le Bonhomme Richard, 47 (M. Lévy) - P.E.
quart (être de -) loc. verb. MAR. "être de veille" - GLLF, 1875, Lar. ; DEL, 2e moitié 19e ; TLF, cit. Cendrars, 1948 être au quart : TLF, D'Aub.
1719 - «On pourra même en faire une particuliere qui sonnera les heures, pour la commodité de ceux qui sont de Quart, & de tout l'Equipage [...].» Haute-Feuille, in Le Nouveau Mercure, juin, 23 - P.E.
quatre sous (de -) loc. adj. non conv. VALEUR "fig." - TLF, cit. Mirebeau, 1900 ; PR[72], ø d.
1867 - «Quatre-sous (De). Etalon à l'aide duquel le peuple apprécie la valeur des choses - qui n'en ont pas pour lui.»Delvau, Dict. - IGLF
1874 - «[...] comme le tambour en tête de son régiment, nous allons annoncer avec notre sifflet de quatre sous l'avant-garde de votre armée, le Coming P. !»Vallès, in The Coming P., nov., 364 (Delfau) - J.Q.
queue (avoir deux trous sous la -) loc. verb. non conv. SEXE ET ÂGE - BEI, 1640, Oudin ; absent TLF.
• avoir deux pertuis sous la queue - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1584 - «LOYS. Si est-ce que les dames ont beaucoup de finesse, et n'y a au monde malice par dessus celle de la femme. Il se faut garder du devant d'un toreau, du derrière d'une mulle et de tous costez d'une femme. Puis fiez-vous à qui a deux pertuis sous la queuë !» F. d'Amboise, Les Neapolitaines, in Anc. théâtre fr., VII, 283 (Jannet) - P.E.
rappeler sous les drapeaux loc. verb. MILIT. - TLF, cit. J.O., 1927 ; FEW (25, 30a), GLLF, 1932, Lar. ; GR[85], ø d.
1834 - «M. de Zuylen a assuré notre chargé d'affaires qu'aucun soldat hollandais n'avait été rappelé sous les drapeaux ; qu'il n'y avait aucun préparatif quelconque, et que le roi des Pays-Bas ne songeait qu'à faire céder le duc de Nassau.» Louis-Philippe, let. au roi des Belges, 27 mars, in R. rétrospective, n° 21, 328b (1848) - P.E.
rasé (être -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "être "fichu"" - absent TLF.
Add.DDL :
*1790 - «Après tout, vous qui criez tant sur cette expression, c'est foutu, peut-être bien ne l'entendez-vous pas dans son vrai sens. C'est foutu, veut dire, que c'est fini, que tout est dit, que c'est rasé, qu'on a fait de la bouillie pour les chats.» La Bouillie pour les chats, 4 (Impr. de la petite Rosalie) - P.E.
*1790 - «Madame Saumon. [...] Faut d'abord vous apprendre, mes bonnes amies, quand notre bon roi a fait venir les états-généraux, la banquerout ne tenoit plus qu'à un fil. Si ça fut arrivé, j'étions rasé ; l'herbe seroit grande d'un pied dans Paris [...]» Le Goûter de la Courtille, 6 (s.l.n.d.) - P.E.
*1791 - «Si cet homme là n'est pas pour nous, tout est rasé, foutu.» [Robin], Je suis le véritable père Duchêne, moi, foutre, numéro 9, 6 (Impr. de Henry IV) - P.E.
*1801 - «CADET. Allons, je vois que Blanchet aura la préférence, personne n'en veut ; cela n'est pas étonnant ; le bon goût est rasé ...» [A. Rosny], L'Enfant de trente-six pères, III, 192 (Huguin) - P.E.
rasé (être -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "être "fichu"" - DDL 19, 1790 [repris in GR] ; TLF, cit., 1867.
1789 - «LE PORTE-FAIX (à part.) O Arusticraches, secrets et déclarés, dans l'épée, dans la robe, et sous la calotte, vous êtes rasés sous tous les sens ; tout le monde, jusqu'aux Moines, veut venir à notre secours !» R. Du Pin, Gare la lanterne, 5-6 (Garnery et Volland) - P.E.
1790 - «BONIFACE [...] mais, pour au sujet de ce qui me regarde, c'est rasé ; pas plus d'espionnage que de beurre ; et, comme je dis, ça finira mal [...]» Le Grand espion réformé des Capucins, 15 (s.l.n.d.) - P.E.
1790 - «[...] vous avez prit [sic] la Bastille et vous avez travaillé dans l' bon genre les Delaunay, les Flesselles, les Foulon, et les Berthier, tous satans misérables encore ben plus coquins que l' bon dieu n'est saint. Mais c'est rasé çà, vous n' valez rien pour la vengeance [...]» L' Marignier d' la Guernouillère , 4 (Marchands de nouveautés) - P.E.
re-être v.intr. PHILOS. rêtre : L, 12e ; FEW (3, 246b), anc. fr. ; absent TLF.
Au 20e : 1935 - «Vivre p[our] la conscience c'est toujours re-vivre ; être, c'est re-être. Il n'y a pas d'entièrement inédit et il n'y a pas d'entièrement re-édit.» Valéry, Cahiers, vol. 1, 1053 (Pléiade, 1973) - J.S.
rebut (ne pas être de -) loc. verb. non conv. VALEUR "être très bon" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1799 - «[...] ces fourneaux-là sont moustache, ces poëles-ci ne sont pas de rebut [...]» Prenez-garde !... Laissez-le passer !... Le grand départ du père Duchêne, in [R.F. Lebois], Le Père Duchêne , [numéro 11], 2 - P.E.
retour (être de -) loc. verb. ÉVÉN. - FEW (13/II, 65a), GLLF, TLF, DHR, 1549, Est.
v. 1490 - «Ledict evesque de Narbonne feit ce messaige au roy, quand il fut de retour, comme vous entendrez cy après.» Commynes, Mém., I, 8 (Champion) - P.E.
1524 - «[...] je suis d'oppinion de les mettre en repos jusques à ce que soyons à Bloys de restour, où vous viendrez faire la reverance [...]» Marguerite, let., in G. Briçonnet et Marguerite d'Angoulême, Corresp., II, 153 (Droz) - P.E.
1532 - «Et tous se mirent si bien à flacconner, que le bruyt en vint par tout le camp, comment le prisonnier estoit de retour, et qu'ilz debvoient avoir au lendemain l'assault [...]» Rabelais, Pantagruel, 147 (Droz) - P.E.
revue ((être) gens de -) loc. nom. m. non conv. RELAT. - R, cit. Nodier ; L, DG, PR[77], ø d être de revue : FEW (14, 424a), GLLF, 1835, Acad. ; Lex.[75], ø d
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1775 - «Je suis quelquefois interrompue par des personnes qui, de temps à autre, nous viennent voir. Tantôt c'est un bon Genevois [...] Voilà nos gens de revue, ils ne sont pas si assidus que les tiens.» Mme Roland, Let., nouv. série, I, 274-5 (Impr. nat.) - P.E.
*1808 - «MARGUERITE. Nous sommes gens de revue, et puis j'en ai encore à vous apporter, vous m' paîrez tout ensemble.» Désaugiers et Gentil, La Comédie chez l'épicier, 16 (Fages) - P.E.
*1831 - «RIQUEBOURG. Enfin, ça te regarde. Je vais avertir ma femme qu'il y a un vicomte qui la demande. Il se peut, malgré ça, qu'elle ne soit pas visible, car, depuis quelque temps, elle est souffrante. Mais nous sommes gens de revue. Votre serviteur de tout mon coeur.» Scribe, La Famille Riquebourg, in Scribe, Oeuvres complètes, XV, 215b (Delahays) - P.E.
rien-être n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1882 - «L'amour de vivre ne survit pas à la vie ; et il ne pouvait même plus concevoir l'espérance de renaître, tant ce qu'il avait eu de l'homme s'était évanoui dans la nonchalance ignominieuse du rien-être.» Jean qui passe, Le Perroquet, in La Vie pop., 9 avr., 98 - R.R.
rouleau ((être) au bout de son -) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : n'avoir plus rien à dire" - DDL 19, 1828 [repris in DELF, GR[85], TLF] ; FEW (10, 513a), GLLF, 1835, Acad. ; L, DG, ø d ; Lex.[79], cit. Mauriac.
1789 - «Ensuite il dit à Moresquin : - Tu mérites cela ! et ne t'y fie pas ! une Femme irritée est pis qu'une Lionne ! Te voilà au bout de ton rouleau : cède, ou ma foi, je ne te répons de rien !» Restif de La Bretonne, Ingénue Saxancour, 320 (10-18) - P.E.
rouleau (être au bout de son -) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : n'avoir plus rien à dire" - FEW (10, 513a), GLLF, DELF, 1835, Acad. ; R, cit. Gautier ; L, DG, ø d ; Lex.[75], cit. Mauriac ; PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1828 - «Que dites-vous d'une coquette, / Quand elle a vu quarante hivers ? / Et de ce malheureux poète / Qui ne peut rajeunir ses vers ? / Que dit-on d'un froid nouvelliste / Qui, ne trouvant rien de nouveau, / Des autres se fait le copiste... / - Ils sont au bout de leur rouleau.» C. Sartrouville, in L. Castel, Nouv. anthologie, III, 298-9 (Libr. anc. et mod.) - P.E.
rouleau (être au bout de son -) loc. verb. non conv. SANTÉ - DDL 19, GR[85], TLF, 1828, Sartrouville ; FEW (10, 513a), GLLF, DELF, 1835, Acad. ; L, DG, ø d ; Lex.[79], cit. Mauriac.
1789 - «Tu mérites cela ! et ne t'y fie pas ! une Femme irritée est pis qu'une Lionne ! Te voilà au bout de ton rouleau : cède, ou ma foi, je ne te répons de rien - !» Restif de La Bretonne, Ingénue Saxancour, t.3, 41 (Liège et Paris, Maradan) - R.R.
répétition (être en -) loc. verb. THÉÂTRE "préparer la représentation d'une pièce" - L [1870], ø d ; absent TLF.mettre en - : GLLF, DHR, 1875, Lar. ; TLF, GR[85], ø d
"/par méton., pour un auteur/" - L, ø d ; absent TLF. 1825 - «La vie privée des auteurs (je parle toujours de ceux qu'on range dans la petite littérature) est bornée à-peu-près à ceci : on se lève pour déjeuner à la fourchette chez un restaurateur si l'on est en répétition, avec une tasse de café, qu'on prend à crédit, si les eaux sont basses [...].» L. Montigny, Le Provincial à Paris, II, 132 (Ladvocat) - P.E.
rôtir (n'être bon ni à -, ni à bouillir) loc. verb. non conv. VALEUR "fig." - FEW (16, 683a), 1640, Oudin ; L, cit. D'Alembert, 1764 ; TLF, 1798, Acad.
• ne valoir ni à rôtir, ni à bouillir - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1793 - «Çà me scie le dos, foutre, d'entendre un tas de bougres, qui ne sont ni chair, ni poisson, qui ne valent ni à rotir, ni à bouillir, dire insolemment : Je suis républicain, tandis qu'ils prennent la chèvre par la barbe, et qu'ils marchent, vers la liberté, comme les écrevisses.» Hébert, Le Père Duchesne , n° 300, 2 (EDHIS) - P.E.
safran (être au -) loc. verb. non conv. ARGENT COMM. "fig. : faire banqueroute" - FEW (19, 202b), 1549 ; L, Rab. ; Hu, Habert ; Gc, Rivaudeau aller au safran : TLF, 1539, Est.
• se trouver à la foire du safran - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1584 - «[...] plusieurs pauures marchans sont tout esbahis, qu'ils se trouuent à la foire du safran, par leur negligence & mesgarde.» J. Des Caurres, Oeuvres morales, 605 v° (De La Noue) - P.E.
Saint-Jean (de la -), Saint-Jean (être de la -) loc. verb. non conv. VALEUR "être sans mérite" - FEW (5, 47b ; rég.), ø d ; absent TLF.
1791 - «On nous croit de la S. Jean, on veut nous faire voir aristocratiquement, lorsque nous ne pouvons voir que patriotiquement.» Journ. du faubourg Saint-Antoine, n° 2, 2 - P.E.
1791 - «J'avoue, que j'ai vu clair comme le jour que je n'étois que de la Saint-Jean.» [Lemaire], 258e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 1-2 - P.E.
1801 - «CADET [...] la pièce nouvelle de Beuglan, les aventures de François ou les passions d'un coeur vicieux : tenez au vis-à-vis de ce morceau, Grébillon est de la S. Jean ; j'y ai donné un coup de main pour les vers.» Aude, Cadet Roussel aux Champs Elysées, 23 (Fages) - P.E.
1807 - «Il n'est que de la saint Jean. Se dit pour abaisser le mérite de quelqu'un, et pour faire entendre qu'un autre lui est bien supérieur.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 62 (Slatkine) - P.E.
sang (être altéré de -) loc. verb. CARACT. "être cruel" - DG, GLLF, GR[85], cit. Corn. [1640] ; FEW (11, 174a), 1647, Corn. ; L, cit. Fénelon ; DELF, TLF, ø d.
1625 - «Quel Buzire altéré de carnage et de sang [...]» Hardy, La Force du sang, 915 (Elwert, 1883-84) - Wiedemann, 34.
sel (être d'un bon -) loc. verb. iron. , non conv. CARACT. "se moquer du monde" - absent TLF
1804 - «CADET [...] vous n' pouvez pas m'empêcher de renouveller connaissance avec mon ancien objet. Vous êtes d'un bon sel encore ?» Bosquier-Gavaudan, Cadet Roussel chez Achmet, 7 (Cavanagh-Barba) - P.E.
Corr.FEW (11, 77a) (1808, D'Hautel)
1807 - «Il est d'un bon sel. Expression ironique qui équivaut à, il est d'une bonne pâte, d'un bon foie ; il se moque pas mal du monde.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 338 (Slatkine) - P.E.
sens (tomber sous le -) loc. verb. PHILOS. "être directement perçu par les sens" - TLF, 1661, Bossuet ; GLLF, DHR, av. 1662, Pascal ; DEL, fin 17e, Pascal ; FEW (11, 463a), Pascal.
Formule d'approche : 1584 - «Le Ciel (dient-ils) [les Platoniques] tombe souz l'action des sens : car il est veu tant visiblement, que le nier seroit d'entendement stupide.» J. Des Caurres, Oeuvres morales, 62 v° (De La Noue) - P.E.
sept (être dans le -) loc. verb. MÉD. "être au septième jour d'une maladie" - FEW (11, 478b), 1740, Acad. ; absent TLF.
Compl.L (Mme de Sév.)
1672 - «Le petit duc de Rohan est à l'extrémité d'avoir bu deux verres d'eau-de-vie après avoir bien bu du vin ; il est dans le sept d'une fièvre très-mortelle.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 27 janv., I, 463 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
serpent (trouver un - caché sous les fleurs) loc. verb. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF le serpent est caché sous les fleurs : FEW (11, 520a), 1685 ; TLF, cit. Proudhon, 1840.
[1826] - «Mais, hélas ! tout n'est point roses dans les plaisirs, car le matin du troisième jour je m'aperçus avec horreur que j'avais trouvé un serpent caché sous les fleurs. En six semaines de privations et de soins, je me vis parfaitement rétabli.» Mém. de Jacques Casanova de Seingalt, t. 1, ch. 7, 243 (Bruxelles, Libr. Rozet, 1826-38) - R.R.
servante (être votre -) loc. verb. POLITESSE "dans les formules de civilité dont usent les femmes" - TLF, 1649, Mme de Sèv. ; L, GLLF, GR[85], 1656, Mme de Sév. ; FEW (11, 539a), Mme de Sév. ; DG, cit. Molière ; Lex.[79], ø d.
1596 - «[...] et de vous je suis votre humble servante à votre service. M. Arbalestre.» Let., 8 oct., in Mme de Mornay, Mém., II, 217 (Renouard) - P.E.
1622 - «Vostre tres humble servante, Marthe de Mornay.» Let., 22 nov., in Mme de Mornay, Mém., II, 258 - P.E.
1641 - «estant, monsieur mon frère, votre très-humble, très-fidelle et obéissante servante, JEANNE DE CARDILHAC.» Let., 12 juin, in H. Bonhomme, Madame de Maintenon et sa famille, 45 (Didier) - P.E.
1644 - «Mr. Je suis votre humble servante [...]» La Serre, Les Complimens de la langue françoise, 12 (2e éd., Amsterdam) - F.N.
1649 - «Votre très-humble et très-obéissante servante [...]» Mme de Sévigné, Let., 14 mars, I, 100 (Gallimard, 1953) - F.N.
service-service (être -) loc. verb. non conv. CARACT. "par ext." - GLLF, 1964, Lar. ; R, Lex.[75], PR[77], ø d ; absent TLF.
1901 - «Tenez : je suis service-service, comme disent les tirailleurs (1) ; je ne suis pas tendre ; mais, des fois, ils vous feraient pitié si on pouvait avoir pitié pour des salauds comme ça ! [...] /Note/ (1) Abréviation de la phrase de sabir : 'Serbice serbice, camrade après', qui signifie que le service passe avant tout, même avant l'amitié.» G. Dubois-Desaulle, in R. blanche, n° 188, 1er avr., 503 - P.E.
sillage (être dans le - de qqn) loc. verb. CYCL. - TLF, 1919, Vélo-Sport.
1919 - Vélo-Sport, 12 juill. - Lapaille, 30.
*1934 - «[...] dans son sillage [...]» L'Auto, 7 juill. - Lapaille, 59.
solide (être -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1889 - «Je monte. Attention. - Oui, montez. Je suis solide.» Cité in La Montagne, numéro 255, janv. 1934, 9 - C.T.
1922 - «Là, nous jugeons prudent d'enfoncer un de nos crampons à anneau (la corde passée dans l'anneau, tenue par le second, limiterait la chute du premier), la dalle à franchir est très relevée, les prises suffisantes [...] Une terrasse herbeuse inclinée fait suite à ce mauvais pas et m'amène à une autre terrasse ; étant à bout de ma corde de 25 mètres et n'étant pas assez solide pour surveiller la montée de mon camarade, je plante un crampon léger.» La Montagne , numéro 155, oct., 180 et 181 - C.T.
1932 - « - Plus que deux mètres. - Ca va, j'y suis. Effectivement, en touchant le rocher, je sens la corde se tendre derrière moi. - Arrive, maintenant, je suis 'solide'.» La Montagne, numéro 237, févr., 75 - C.T.
sortie (être de -) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "[d'une chose] manquer, faire défaut" - E, BEI, DEL, DHR, 1925 ; absent TLF.
1889 - «A force d'y penser, d'en causer avec des copains, je me suis dit : "Pourquoi pas moi ? Si l'instruction est un peu de sortie, y a du bon sens dans ma caboche !..."» Almanach du Père Peinard, 33, citant son n° 1 (Papyrus éd.) - P.R.
sou (être / se trouver sans le -) loc. verb. non conv. ARGENT "être sans argent" - FEW (12, 50b), GLLF, DEL, DHR, 1845, Besch. ; TLF, cit. Renard, 1906.
1775 - «"[...] Il est trop honnête pour qu'on le trompe ; cependant, j'y serai forcée, vu mon épuisement actuel, et je dois lui préférer un prince russe qui vient de me faire faire les plus séduisantes propositions. Je suis sans le sou [...] ; il me faut des roubles et beaucoup [...]."» A. de Nerciat, Félicia, ou mes fredaines, 1114 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
1780 - «Cet homme [...] qui, sans nous, se serait trouvé sans le sou [...] !» H. de Mirabeau, Let. écrites du donjon, 61-62 - FXT
sou (être / se trouver sans un -) loc. verb. ARGENT "être totalement dépourvu de ressources" - FEW (12, 50b), GLLF, DHR, 1681, Mme de Maintenon ; DEL, cit. Zola ; TLF, ø d.
• se trouver sans un sol - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1642 - «[...] n'ayant pas receu depuis ce temps-là 500 livres, tellemant que je me suis trouvée sans un sol, devant à tout le monde, trois cartiers de la maison où j'estois, à boulanger et autres gens.» J. de Cardilhac, lettre, in H. Bonhomme, Madame de Maintenon et sa famille, 52 (Didier, 1863) - P.E.
sou (être sans le -) loc. verb. ARGENT "ne pas avoir d'argent du tout" - DDL 44, 1775, A. de Nerciat ; FEW (12, 50b), GLLF, 1845, Besch. ; TLF, cit. Renard, 1906 ; GR[85], ø d se trouver sans un sou : DDL 47, 1642, J. de Cardilhac
• être sans le sol - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1768 - «Mais comment veux-tu que je fasse. Je suis sans le sol. Je suis toute nue et si pauvre qu'on me voit le cu [...].» D. Diderot, Salon de 1767, 94-95 - FXT
1770 - «Ces infortunés entierement ruinés et sans le sol (excepté le Capitaine) travaillent dans ce païs avec beaucoup de peine pour vivre.» La Gazette de Québec, 16 août, 3 (Québec) - TLFQ
souliers (être dans ses petits -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig. : être mal à l'aise" - GLLF, DEL (cit.), GR[85], BEI, 1834, Balzac ; TLF, 1835, Balzac ; FEW (12, 363b), 1835, Acad. ; L, TLF, ø d.
1830 - «PICOT, seul. Ces jeunes filles ; c'est ben fantasque ! c'est des êtres ben taquinans ! Aujourd'hui, ça vous tend les bras : demain, ça vous regarde par-dessus l'épaule ; sans compter qu' les trois quarts du temps ça vous joue par-dessous la jambe. Avec elles, on n' sait jamais sus queu pied danser... Oh ! j' suis vraiment un peu dans mes petits souliers...» C. Lemesle, Proverbes dramatiques, 322 (Mongie) - P.E.
sous adj. péjor. VALEUR "inférieur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «[...] les Indépendants, les Tuileries, le Salon d'Automne sont pleins de sous-Matisse, de sous-Friesz, de sous-Vlaminck, de sous-Utrillo, de sous-Derain, de sous-Dufy, et il y a même des sous-Gromaire, des sous-Lhote et des sous-Léger, et des sous-Le Fauconnier, qui ne sont ni plus ni moins 'sous' que les pâles disciples des habits verts au temps de Bonnat et de Carolus.» C. Mauclair, Les Métèques contre l'art fr., 82 (Ed. de la Nouv. r. critique) - G.S.
sous prép. ENSEIGN. "[le compl. désigne une personne qui prodigue un enseignement, un savoir], en se laissant instruire par" - GLLF, TLF, DHR, 1651, Scarron.
1534 - «Par ce moyen aussi Ponocrates luy feist oublier tout ce qu'il avoit aprins soubz ses antiques precepteurs, comme faisoit Timothé à ses disciples qui avoient esté instruictz soubz aultres musiciens.» F. Rabelais, Gargantua, 144 (Genève, Droz, 1970) - P.E.
sous (comme quatre -) loc. adv. non conv. TOILETTE "mal, sans soin" - TLF, cit. Zola, 1885 ; DEL, cit. Zola ; FEW (12, 51a ; rég.), GLLF, GR[85], ø d.
• comme quatre sols - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1752 - «Elle est couverte de diamans et des habits roide d'or. La notre a l'air d'une dame ruinée à côté. Sa maison a l'air d'un vieux chateau, et elle est faite comme quatre sol.» Mme de Graffigny, let., 4 janv., in Helvétius, Corresp. gén., I, 267 (University of Toronto Press) - P.E.
sous (comme quatre -) loc. adv. non conv. TOILETTE "mal, sans soin" - TLF, cit. Zola, 1885 ; DEL, cit. Zola ; FEW (12, 51a ; rég.), GLLF, GR[85], ø d.
1807 - «Il est fait comme quatre sous. Pour dire malproprement vêtu, mal arrangé ; ses vêtemens sont tout en désordre.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 346 (Slatkine) - P.E.
sous (de deux -) loc. adj. péjor. VALEUR "de peu de valeur" - DDL 16, 1900, Willy ; GLLF, GR[85], TLF, ø d.
1791 - «Sans inviolabilité, vous n'avez pas un Roi, vous avez un chénapant à qui le premier cuistre pourra chercher une foutu quérelle d'Allemand, de qui le premier scélérat ambitieux voudra manger la soupe royale, un pauvre sire de deux sous, à qui il fera mille tours, et tendra cent pièges pour le foutre à bas.» [Lemaire], 116e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 6 - P.E.
sous (de quatre -) loc. adj. péjor. VALEUR "de peu de valeur" - DDL 6, 1867, Delv. ; GR[85], cit. Duhamel ; GLLF, DELF, TLF, ø d.
1791 - «[...] et c't'assemblée, et tous leux commodités, et tous leux tribunaux d'quat'sous [...]» [Buée], Grand jugement de la mère Duchesne, 9 (Crapart) - P.E.
sous (ficelé comme quatre -) loc. adj. non conv. TOILETTE "mal habillé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.fait comme quatre sous : DDL 38, 1807, D'Hautel
1909 - «Et l'amour d'enfant, à peine rentrée dans ses appartements, confiait à sa compagne de jeux, la petite Lilie, ébaubie de telles révélations, qu'elle avait cru mourir de rire en voyant la poire de la dame aux cheveux blancs ; que Mme L... était ficelée comme quatre sous et possédait une voix de perroquet ; elle traita une des fidèles de sa mère, en manière de gentillesse, de dromadaire et une autre de grenouille de bénitier, par fine allusion à ses sentiments de piété.» Y. Sarcey, La Route du bonheur, part. 3, ch. 1, 303-4 (2e éd., Libr. des Annales) - R.R.
1934 - «Elle est ficelée comme quatre sous, she's a regular guy.» J.E. Mansion, Harrap's standard French and English dictionary, part. 1 (1963) - R.R.
sous (fichu comme quatre -) loc. adj. non conv. TOILETTE "mal habillé" - TLF, cit. Colette, 1910.
1907 - «FICHU. Habillé. "Être bien ou mal fichu ; fichu comme quatre sous."» H. France, Dict. de la langue verte, 127a (Libr. du Progrès) - TGLPF
sous (ne pas donner quatre - de) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - TLF, cit. Courteline, 1900 ; GR[85], ø d.
1875 - «Il tousse effroyablement. FALINGARD, à part. - Ah ! le malheureux !... je ne donnerais pas quatre sous de son avenir !» Labiche, Un Mouton à l'entresol, in Labiche, Théâtre, 1035 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
sous fesses loc. adj. et loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «Le baudrier Jagzel (G'Sell, Nancy) consiste en un anneau fermé (cousu, collé) de large sangle (50mm) placé à hauteur du sternum avec bretelles réglables d'un seul tenant (25mm de large) ; poids, 220g. Pour l'artificiel, on lui adjoint une sangle 'sous fesses' de 50mm, étudiée pour diminuer la fatigue, maintenue par un sanglon réglable de 25mm ; poids du 'sous fesses' : 210g ; résistance de la sangle pectorale, 4800kg.» La Montagne et alpinisme, numéro 63, juin, 114 - C.T.
sous-acétate n.m. CHIM. - TLF, cit. Kapeler, Caventou, 1821 ; L, GLLF, 1871 ; Lex.[75], v. 1960.
*1823 - «[...] l'acide pyro-urique, qu'on neutralise par le sous-acétate de plomb, et qu'on précipite ensuite par l'hydrogène sulfuré.» Saigey, in Courtin, Encycl. mod., I, 208 (Mongie) - P.E.
sous-administration n.f. ADMIN. "administration secondaire" - ø t. lex. réf. ; absent TLF."administration insuffisante" : GR[85], mil. 20e ; GLLF, DMC (cit.), 1967, Le Figaro
1817 - «[...] ce ministère est divisé en plusieurs sous-administrations, dont chacune a aussi son budget bureaucrate, dont vous ne pouvez connoître le montant [...].» Villèle, discours, in J. Fiévée, Hist. de la session de 1816, 410 (Le Normant) - P.E.
1863 - «Le tout est relié par un service central, où sont gouvernés plus directement les intérêts de l'entreprise. A chacune de ces trois branches est affecté un personnel spécial et distinct. Il y a déjà un premier et utile contrôle dans l'antagonisme inévitable de ces sous-administrations, qui travaillent à un point de vue différent.» J. Gaudry, in R. des deux mondes, t. 46, 15 juill., 426 - M.C.
sous-affluent n.m. GÉOGR. - TLF, cit. Verne, 1873 ; Rs, mil. 20e ; GLLF, 1964, Lar.
*1893 - «A Foix, l'Ariège rallie à l'ouest l'Arget, qui, au lieu de rouler des paillettes d'or, comme fait plus bas, vers Saverdun, le cours d'eau dans lequel il s'absorbe, se borne, en sous-affluent bien appris, à charrier des paillettes d'argent.» J. Gourdault, La France pittoresque, XXVIII, 374 - R.R.
*1895 - «SOUS-AFFLUENT. s.m. Affluent d'un affluent.» Guérin, Dict. des Dict., Suppl.
sous-agent n.m. ADMIN. MÉTIER "fonctionnaire de second ordre" - TLF, cit. Pradelle, 1903 ("fonctionnaire d'un arsenal" : GLLF, GR[85], 1904, Lar.).
Add.DDL :
*1890 - «A la librairie Antoine Teppex, rue Croix-de-Ville N° 4, l'on peut se procurer les certificats imprimés pour obtenir le passeport ainsi que chez le Géomètre Teppex, qui fournit aussi tous les autres renseignements comme sous-agent [...].» Le Valdôtain, 12 mars, 4 - P.Z.
*1899 - «M. Cavaignac. Pour que cet ingénu les ait écartées d'un geste si dédaigneux, il faut que ce soit bien maigre chère. Des ragots d'agents et de sous-agents. De petits faux sans importance. Il faut savoir gré à l'état-major de n'en avoir pas acheté davantage.» Clémenceau, Vers la réparation, 282 - FXT
sous-agent n.m. ADMIN. MÉTIER "fonctionnaire de second ordre" - DDL 46, 1890, Le Valdôtain ; TLF, cit. Pradelle, 1903.
1847 - «L'agent en chef pour l'émigration choisira et enverra à la côte de Krou, sur les points qui lui paraîtront le mieux situés un petit nombre de sous-agents recommandables qui seront chargés de réunir les émigrants. Les sous-agents expliqueront aux habitants que le navire à vapeur est un des bâtiments de guerre de N.M.B.» Trad., in Annales maritimes et coloniales, t. 102, 445 (Impr. royale) - P.E.
sous-aide-majorité n.f. MILIT.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1766 - «Bourdeville (Bernard François Fulchrand Joseph Cursay de) est parvenu à une lieutenance le 21 Janvier 1761, et à une sous-aide-majorité depuis le 1er Février 1763.» J. de Roussel, Table historique de l''Etat militaire de France' depuis 1758 jusqu'à présent, 35 (Guillyn) - J.Hé.
sous-alimentation n.f. MÉD. - PR[72], 1946 ; ND2, 20e.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1918 - «La sous-alimentation et l'anémie ont pris une telle extension que la récente épidémie de grippe a enlevé environ 20 % des femmes en état de grossesse et des femmes en couches.»Scheidemann, in Suppl. du Journ. de Genève, 17 nov., in R. Rolland, Journ. des années de guerre 1914-1919, 1655 (Albin Michel, 1952) - J.S.
sous-alimentation n.f. MÉD. - TLF, 1918, Scheidemann ; PR[72], 1946 ; ND2, 20e.
*1926 - «[...] la sous-alimentation du malade est contraire à la cicatrisation de l'ulcération.»A. Martinet, Thérapeutique clinique, 1228 - C.H.
*1933 - «Les enfants qui vomissent par suite d'une sous-alimentation devront recevoir une ration supplémentaire.»J. Carles, Précis de thérapeutique appliquée, 761 - C.H.
sous-alpin adj. GÉOGR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1811 - «Il y a un autre usage dans les villages des montagnes sous-alpines.» Annales des voy., XVI, 259 - P.E.
1817 - «[...] plusieurs de nos papillons, la vipère commune [...] ont, dans le midi de la France, en Italie, etc., leur domicile sur les montagnes alpines ou sous-alpines.» Nouv. dict. d'hist. nat., XVI, 227 (Deterville) - P.E.
sous-amendement n.m. POLIT. - DG, ND3, PR[73], 1835, Acad. ; L, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø d)
1789 - «Après tant de débats, de mandements et de sous-amendemens, le décret qui suit a enfin été prononcé [...]» Marat, L'Ami du peuple, 25 déc., n° 77 - LTP
1789 - «Je demande en sous-amendements que tous les amendements soient renvoyés à M. de Brézé [...]» Mirabeau, Discours, 30 déc., in HLF, IX, 2, 777 - LTP
1789 - «Tout amendement sera mis en délibération avant la motion ; il en sera de même des sous-amendements, par rapport aux amendements [...]» Duvergier, Collection des lois, décrets, 29 juill., I, 37, in Frey, 57 - LTP
*1790 - «Sous-amendement : C'est un amendement à l'amendement.» Mr de L'Epithète, Dict. national et anecdotique (Paris) - LTP
sous-amendement n.m. POLIT. - TLF, 1789, Le Moniteur.
Add.DDL 11 (1789)
*1824 - «SOUS-AMENDEMENT. s.m. Modification apportée à un amendement.» Raymond, Dict. - B.G.
*1831 - «Chacun griffonne sur sa table un bout d'amendement ou de sous-amendement, comme il lui plaît de donner nom, et il le lance au président, qui a toutes les peines du monde à le déchiffrer.» Cormenin, Libelles politiques, I, 307 (1836) - P.E.
*1831 - Acad., Dict., Suppl - B.G.
sous-Apollinaire n.m. Anthroponymesur G. Apollinairepéjor. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «[...] il y a eu des sous-Gide comme M. Cocteau, et des sous-Apollinaire comme M. André Salmon, poète de talent englué dans la bohème artistique stérile [...]» C. Mauclair, Les Métèques contre l'art fr., 120 (Ed. de la Nouv. r. critique) - G.S.
sous-aponévrotique adj. MÉD. - Rs, 1846, Besch. ; TLF, cit. Gérard, 1912.
1834 - «Si la peau est profondément ulcérée, et si on a à craindre une inflammation sous-aponévrotique, on abandonne le point sur lequel on avait agi primitivement, pour en choisir un autre peu distant du premier.»Journ. de méd. et de chir. pratiques, V, 122 - C.H.
sous-arête n.f. GÉOGR. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1911 - «[...] notre descente s'effectue donc par la voie facile de l'arête Est, bifurquée plus bas en deux sous-arêtes qui enferment entre elles le lac de Palluel.» La Montagne, numéro 6, juin, 331 - C.T.
1923 - «C'est de la partie haute de cette croupe, peu au-dessous de son brusque redressement en apic dans les rochers du Sirac, qu'on peut facilement continuer vers l'O., par les éboulis dominant la montagne de Gouiran, pour atteindre la sous-arête S.O. du Sirac.» La Montagne, numéro 161, avr., 105 - C.T.
sous-associé n.m. DR. - FEW (12, 19a), mil. 17e ; absent TLF.
1656 - «[...] aucuns des traitans desdits marais, associés, cessionnaires de leurs droits, sous-traitans et sous-associés, ou autrement intéressés auxdits marais à dessécher [...]» Déclaration, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XVII, 333 - P.E.
sous-bacha n.m. d'apr. turc MILIT. Turquie"sous-gouverneur d'une province des pays musulmans" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1598 - «[...] nous iettasmes en fin l'ancre à vn traict d'arquebuse de Iaffa, & enuoyasmes lesquif en terre auec certains mariniers pour faire aduertir le Sous-Bacha de Rama, de nostre venuë, afin qu'il nous donnast licence de monter à Rama [...]» J. de Villamont, Voy., livre 2, ch. 10, 300 sqq - R.R.
1721 - «Officier turc, qui est sous le Bacha, le prémiér après lui.» Dict. univ. de Trévouxaussi dans Boiste, 1829.
sous-batteur n.m. TECHNOL. AGRIC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1876 - «Brevets d'invention, 3 juillet 1876 [...] Janin, système de batteur et de sous-batteur mobile en fer creux et tôle perforée pour machines à battre les grains.» L'Industriel du Sud-ouest, 8 nov., 579 - J.Hé.
sous-boche n.m. non conv. , péjor. HIST. CONTEMP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1920 - «Encore un sous-boche. Sur mandat d'arrêt [...] le nommé Baestli Joseph, 64 ans, de Lesquin [...] est poursuivi pour avoir accompagné volontairement les boches dans leurs perquisitions.» Le Réveil du Nord, 19 fév., 1 - J.Hé.
sous-bouffon n.m. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «Et surtout je reste sous-bouffon général pour ne pas devenir un pauvre, avec une âme de pauvre. La misère avilit. Le pauvre devient laid et prend l'autobus, se lave moins, sent la transpiration [...]» A. Cohen, Belle du seigneur, 298 (Gallimard) - C.T.
sous-bouffonnerie n.f. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «Le social, oui. Bien sûr, elle est trop noble pour être snob, et elle croit n'attacher aucune importance à ma sous-bouffonnerie générale. Mais son inconscient est follement snob, comme tous les inconscients, tous adorateurs de la force.» A. Cohen, Belle du seigneur, 305 (Gallimard) - C.T.
sous-brigadier n.m. POLICE - PR[73], 1875.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1854 - «Le 30 du mois dernier, vers dix heures du matin, le sous-brigadier Espagne, chef du poste de la douane appelé Nicolas, situé sur les bords du golfe de Gascogne [...] aperçut un navire caboteur à deux milles environ au large des brisans.» Journ. du Havre, in R. complémentaire des sciences appliquées, 169-70 (1er janv. 1855) - P.E.
sous-bruissant adj. PERCEP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «[...] on reste sur le quai, une péniche passe, ce bruit imbruissible, sous-bruissant que l'on entend avec les cheveux [...]» V. Thérame, La Dame au bidule, 207 (Ed. des Femmes) - K.G.
sous-budget n.m. ADMIN. - GLLF, DMC (cit.), GR[85], 1969, L'Express. ; absent TLF.
1863 - «Chacun des deux magistrats dut se mouvoir dans une sphère d'attributions distincte, mais sans qu'il fût possible toutefois, dans bien des cas, d'éviter des embarras et des conflits. La préfecture de police a son budget spécial, ses dépenses et même ses recettes particulières, qui font sous-budget, soumis comme celui des hospices au conseil municipal, et qui figure ensuite en un seul chiffre au budget général de Paris.» Bailleux de Marisy, in R. des deux mondes, t.47, 15 oct., 796 - M.C.
sous-cabotin n.m. péjor. INJURE
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1889 - «Le sous-cabotin, le mime répugnant de sa propre âme qu'on appelle un poète, enfin le dernier des hommes, Pierrot... [...]» A. Remacle, in R. indépendante, n° 32, juin, 467 - P.E.
sous-carbonate n.m. CHIM. - L, ø d ; absent TLF.
1825 - «[...] quelques eaux minérales peu excitantes, comme celles qui contiennent un peu d'acide carbonique, quelques sous-carbonates, pourront être permises [...]» C. Broussais, Sur la duodénite chronique, 64 (Delaunay) - P.E.
sous-catégoriel adj. LING. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1927 - «La transposition de l'une des valeurs du mot peut en affecter les autres. Le mot byk [taureau] [...] change de valeur sous-catégorielle et devient un inanimé [...] Viennent ensuite les notions d'objet et d'agent impliquées dans toute représentation spontanée d'un procès et en fonction desquelles se constituent la valeur sous-catégorielle de transitivité-intransivité et celle de procès 'personnel' et impersonnel.» S. Karcevski, Système du verbe russe , 33 et 41 (Prague, Impr. Legiografie) - J.S.
sous-cave n.f. MINES - TLF, cit. Haton de La Goupillière, 1905 ; GLLF, 1964, Lar. ; Rs, mil. 20e.
1904 - «Sous [...] -cave f. (Expl.) Der Schram. Furrow, channel.» Hoyer et Kreuter, Dict. technologique fr.-all.-angl., 693 (Bergmann) - P.E.
sous-chapelain n.m. RELIG. - L, ø d ; absent TLF.
1771 - «Il y a deux sous-chapelains, qui n'ont que 400 liv. par an ; ils ne disent la messe que les dimanches et fêtes, l'un à dix heures, l'autre entre midi et une heure.» Remarques polit. sur le château de la Bastille, in S.E., Description hist. des prisons de Paris, Notice sur la Bastille, 20 juin, 34 (1828) - R.R.
1842 - «SOUS-CHAPELAIN. s.m. (hist. ecclés.) Ecclésiastique subordonné au chapelain.» Complément Acad. - TGLF Corr.FEW (2, 286b) (1877, Lar.)
*1876 - Lar. GDU - TGLF
sous-chef n.m. VIE PROF. - GR[85], 1771 [sic] ; TLF (d'administration), 1791, Réimpression de l'anc. moniteur ; FEW (2, 342b), GLLF, fin 18e ; L, ø d.
Compl.PR (même date, ø réf.)
1791 - «Mad. MIRGON. Vous n'avez donc pas fait attention à ce que nous disoit tout à l'heure le sous chef.» [S. Leu], L'Elève d'Alfort et le chirurgien de vaisseau, 25 (s.l.) - P.E.
sous-chef-d'oeuvre n.m. péjor. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1891 - «Une nouvelle presque très bien, quelque chose comme un sous-chef-d'oeuvre.» J. Renard, Journ., 78 (Gallimard) - P.E.
sous-code n.m. LING. SÉMIOL. "système de relations particulières que les éléments du code global de la langue entretiennent entre eux" - GLLF, GR[85], TLF, 1972, Dict. de ling.
1964 - «La variabilité des lectures ne peut donc menacer la "langue" de l'image, si l'on admet que cette langue est composée d'idiolectes, lexiques ou sous-codes [...].» R. Barthes, in Communications, n° 4, 48 - P.E.
1970 - «On peut d'ailleurs rattacher au code transformationnel (à la fois linguistique et démiurgique) un sous-code, dont les traits sont abondants, qui est celui de la nomination.» R. Barthes, in Poétique, n° 1, 8 - P.E.
sous-conscience n.f. PSYCHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1895 - In titre : Trad. : C.-Th. Green, La sous-conscience à l'oeuvre pendant l'état produit par les anesthésiques (in Soc. Psych. Res., 1894, mars), cité in L'Année psychol. 1894, 1ère année, 593 - M.C.
1896 - «[...] si l'automatisme est l'effet d'une sous-conscience, chacun de nous doit avoir en lui un moi caché qui le surveille, le reprend, le corrige, l'inspire, et accomplit pour lui la basse besogne des actes vulgaires ; ce n'est pas moi qui mets mes mains dans mes poches, qui marche, etc., c'est l'autre personnalité. Voilà, d'après Pierce, où il faut en venir si on veut avoir une théorie consistante.» A. Binet, c.r., in L'Année psychol. 1895, 2e année, 904-5 - M.C.
1907 - «[...] celui qui, suivant l'exemple de M. Freud et s'armant de patience, va fouiller dans le subconscient de ses malades, et constate que leur mentalité s'améliore au fur et à mesure qu'on retire des profondeurs de cette sous-conscience des lambeaux de souvenirs oubliés se rapportant à des événements les ayant fortement affectés, soutiendra, à juste titre, que l'hystérie repose sur le refoulement de souvenirs pénibles [...]» E. Claparède, Quelques mots sur la définition de l'hystérie, in Arch. de psychol., t.7, 170 - M.C.
1914 - «[...] il pourrait sembler abusif, quand on traite de l'hystérie, d'employer sans cesse et à tout propos le mot inconscient qui ne conserve plus le sens philosophique et illimité qu'il possède dans la psychologie à laquelle les neuropathologistes l'ont emprunté. Il y aurait avantage à créer un terme moins équivoque celui par exemple de sous-conscience.» Dr Ch. Odier, A propos d'un cas de contracture hystérique, in Arch. de psychol., t.14, 201 - M.C.
1920 - «Nous devons noter que si Freud a donné aux tendances sexuelles un rôle de premier plan parmi celles qui forment la trame de notre sous-conscience [...] l'importance de ces tendances dans la genèse des névroses a été reconnue par la plupart des médecins, et leur influence dans la vie de tous les jours est un fait quasi évident.» E. Claparède, in Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse, Introd., 30 (Payot, 1923) - M.C.
sous-conservateur n.m. DOCUM. MÉTIER - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «Ludovic Frati, sous-conservateur à la Bibliothèque universitaire de Bologne [...]» A. Vautier, trad. : S. Locatelli, Voy. de France, 1664-1665, Introd. du traducteur, lv (Alphonse Picard et Fils) - R.R.
sous-consommation n.f. ÉCON. "consommation inférieure à la normale" - GLLF, GR[85], 1926, Gide ; DMC, cit., 1971 ; TLF, ø d.
1922 - «Déficits budgétaires, puisque le produit des impôts indirects diminuera du chef de la sous-consommation ; recours forcé des Etats à des emprunts renouvelés [...].» J. Caillaux, Où va la France ? Où va l'Europe ?, 209 (éd. de la Sirène) - J.S.
sous-cortical adj. GÉOL. "situé sous l'écorce terrestre" - TLF, 1830, Gazette littéraire (même texte) ; GR[85], ø d 1877, Littré, dans GLLF et GR[85], correspond au t. de bot.
1830 - «[...] le long des nombreuses fissures sous-corticales qui sillonnent l'enveloppe terrestre.» Gazette littéraire, numéro 42, 23 sept., 671b - P.E.
sous-coter v.tr. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1970 - «La voie Armani-Fedrizzi de la paroi sud-ouest, qui ne compte encore que 4 ou 5 parcours, a été répétée l'an dernier par MM. A. Andreotti et T. Pedrotti. M.T. Pedrotti estime que la cotation TD du guide sous-cote l'itinéraire : c'est une splendide voie d'escalade libre dont les difficultés principales sont des dalles très lisses et, à son avis, une des voies les plus dures de ce style réussies avant-guerre.» La Montagne et alpinisme, numéro 78, juin, 304 - C.T.
sous-coté p./adj. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1969 - «[...] la technique évolue et la cotation peut varier d'un grimpeur à l'autre. Il est banal d'entendre dénoncer telle course 'sur-cotée' ou telle autre 'sous-cotée', mais dans l'ensemble l'erreur commise est généralement inférieure à celle qu'introduisent les conditions météorologiques [...]» La Montagne et alpinisme, numéro 75, déc., 188 - C.T.
sous-couchage n.m. CAMPING - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1934 - «Une peau de mouton à belle laine est vraiment un agréable sous-couchage, elle vous isole de la froideur du sol et vous offre une mollesse suffisante pour le corps, de plus son volume est assez réduit.» Man. d'alpinisme, 268 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
sous-couche n.f. GLACIOL. NIVOL. - GLLF, GR[85], TLF, 1941, Frison-Roche ; RSp., ø d ; in Ga [1969].
1931 - «Comme la neige est excellente maintenant, sous-couche dure avec en surface trois centimètres de poudreuse, nous obliquons à gauche, pour gagner encore de la hauteur.» Ski-Sports d'hiver, n° 1, 10 - M.J.
sous-crotte de bique loc. nom. f. péjor. VALEUR
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1928 - «Le cinéma, c'est de la sous-crotte de bique.» P. Souday, in M. Rouzaud, Où va la critique ?, 27 (Ed. Saint-Michel) - P.E.
sous-crépitant (râle -) loc. nom. m. MÉD. - TLF, cit. Martin du Gard, 1940 ; GLLF, 1964, Lar.
1897 - «Avec cette musique derrière les dents, où elle est invisible, car elle s'agrafe à une seule des mâchoires et on ne la découvre pas, même la bouche ouverte, à chaque inspiration l'auscultant entend, où qu'il pose l'oreille, des râles sous-crépitants, tuberculose au troisième degré.» Jarry, Les Jours et les nuits, 187 (Mercure de France) - P.E.
1916 - «sous-crépitant (râle). Syn. râle muqueux, râle bronchique humide.» Garnier et Delamare, Dict. des termes techniques de méd., 543 (6e éd., Maloine) - P.E.
sous-cuisse n.m. MÉD. "bande passant sous la cuisse, et dont les deux chefs sont attachés à un bandage pour l'empêcher de remonter" - TLF, cit. Rognetta, 1833 (même texte) ; FEW (2/II, 1261b), 1845, Besch. ; L, ø d.
1833 - «Une seconde écharpe [...] est passée autour du bassin du malade, arrêtée avec des épingles, et par un sous-cuisse passé dans l'aine du côté sain.»Rognetta, in Transactions médicales, XI, janv., 350 - C.H.
sous-culture n.f. SOCIOL. - DMC, cit. Téla, 1974 ; absent TLF.
1945 - «En effet, la faillite de la culture, lorsqu'elle se produit sur une cime intellectuelle, comme ce fut le cas pour Dostoïevski, a une tout autre signification que lorsqu'elle se manifeste chez ceux de ses concitoyens qui ne possèdent pas une culture authentique, mais une sous-culture ou une demi-culture.» A. de Nerville, trad. : N. Berdiaeff, L'Esprit de Dostoïevski, 246 (Stock) - J.S.
sous-cénacle n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1890 - «Il y a là-bas, au fond du quartier Latin, une sorte de petite brasserie littéraire, sous-cénacle enfumé où les curiosités qui ornent le cabaret du Chat noir sont remplacées par un album ouvert aux amateurs.» Le Journ. amusant, 18 janv., 3b - G.S.
sous-dataire n.m. RELIG. "officier de la chancellerie du pape" - L, ø d ; absent TLF.
1598 - «Et comme ie pensois estre despesché apres qu'il l'eut signee /la licence/, ie fus esbahy qu'elle passa par autant de mains comme faict l'expedition d'vn benefice, sçavoir par celle du sous-dataire, des visiteurs, reuisiteurs, Cardinal dataire, & au registre, tant qu'en icelle y auoit vnze signatures.» J. de Villamont, Voy., livre 1, ch. 25, 136 - R.R.
1707 - «Le Sous-Dataire du Pape est un Prélat qui est pourvû de sa Charge comme le Dataire [...] mais il n'a pas l'autorité de conférer aucun Bénéfice sans sa participation ou celle du Cardinal Dataire.» J. Amyon, Tableau de la Cour de Rome, 3e part., ch. 14, 196 - R.R.
1842 - «Nom d'un officier papal.» Complément Acad.
sous-Derain n.m. Anthroponymesur A. Derainpéjor. PEINT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «[...] les Indépendants, les Tuileries, le Salon d'Automne sont pleins de sous-Matisse, de sous-Friesz, de sous-Vlaminck, de sous-Utrillo, de sous-Derain, de sous-Dufy, et il y a même des sous-Gromaire, des sous-Lhote et des sous-Léger, et des sous-Le Fauconnier, qui ne sont ni plus ni moins 'sous' que les pâles disciples des habits verts au temps de Bonnat et de Carolus.» C. Mauclair, Les Métèques contre l'art fr., 82 (Ed. de la Nouv. r. critique) - G.S.
sous-diable n.m. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1888 - «Vraiment, avec le noir de ses cheveux et le cuivré de son teint, il [Drumont] a quelque chose des sous-diables qui alimentent le feu dans un enfer de l'Ambigu ou de la Gaîté. Il nous promène, avec son rire un peu fou, dans cette ruine de jardin, dans ce verger aux arbres tortillards [...]» E. et J. de Goncourt, Journ., t.3, 17 juin, 803 (Flammarion, 1959) - TGLF
sous-diaconat n.m. RELIG. - DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1690, Fur. ; L, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1668 - «[...] l'Eglise ne reçoit point au Soudiaconat, ceux qui n'ont pas atteint l'age de 22. ans [...] l'Ordre du Sousdiaconat [...]» J. d'Aranton d'Alex, Constitutions et instructions synodales de S. François de Sales , 293 et 299 (Annecy, Clerc) - P.E.
sous-dialecte n.m. LING. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1881 - «[...] le slave enfin, se constitua et donna naissance à une série nouvelle : langues, dialectes, sous-dialectes et patois.» E. Denis, trad. : A.N. Pypine et V.D. Spasovic, Hist. des littératures slaves, 21 (Leroux) - J.S.
sous-dic n.m. abrév. de sous-directeur [de prison]arg. ARG. PRISONS MÉTIER - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1963 - «Le sous-dic ne risquait pas de le reclasser, son juge de le libérer, les autres cellules de se l'arracher.» Boudard, La Cerise, 183 (Plon) - K.G.
sous-directeur n.m. MÉTIER ORGAN. - TLF, 1780 [d'apr. DDL 21] ; FEW (3, 87a), fin 18e ; PR[73], 1845 ; L, DG (néol.), ø d.
*1787 - «Ils seront alors sous l'autorité des directeurs et sous-directeurs des détails auxquels ils seront attachés. Lesdits directeurs et sous-directeurs veilleront à ce que les élèves soient assidus aux travaux et emploient utilement leur temps pour acquérir les connoissances relatives à leur direction.» Réglement concernant les élèves de la marine, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XXVIII, 321 - P.E.
sous-directeur n.m. MÉTIER ORGAN. - DDL 12, 1787 ; GLLF, 18e ; FEW (3, 87a), R, fin 18e ; PR[77], 1845 ; L, DG (néol.), Lex.[75], ø d.
Add.DDL :
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1780 - «[...] ce contrôle comprendra tous les canonniers et bas-officiers destinés au service de la batterie, et sera présenté par le gardien à l'inspecteur-général, au directeur ou sous-directeur de l'artillerie, lorsqu'ils viendront à la batterie, et à tout autre officier du corps royal qui y sera envoyé pour commander, ou faire exercer et manoeuvrer les canonniers.» Ordonnance, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XXVI, 315 - P.E.
*1783 - «On pensa aussi à loger les directeurs, sous-directeurs, pourvoyeurs, économes, intendants, secrétaires, etc., etc.» Beffroy de Reigny, Les Petites-maisons du Parnasse, 21 (Soc. typogr.) - P.E.
sous-directeur n.m. MÉTIER ORGAN. "personne qui dirige en second un établissement" - DDL 21, 1780, Recueil gén. des anc. lois fr. [repris in DHR, TLF] ; FEW (3, 87a), fin 18e.
1719 - «M. Lavv a presenté en même tems au Roi le sieur Sully Directeur en chef de cette Fabrique, & le sieur Reith Sous-Directeur.» Le Nouveau Mercure, janv., 145 - P.E.
1720 - «Les premiers Billets de cette Banque [de Law] étoient signés par le Directeur, par l'Inspecteur & le Sous-Directeur, nommés à cet effet par la Compagnie des Actionnaires dans leur premiere Assemblée generale du 16 Juin 1716.» Le Nouveau Mercure, févr., 87 - P.E.
sous-dirlo n.m. abrév. de sous-directeur [d'entreprise]non conv. MÉTIER - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1976 - «[...] il n'est pas dans la salle des dirlos [...] je sors dans la cour et il est là [...] avec le sous-dirlo, le chef de l'atelier, toute la dirigeante du garage [...]» Thérame, La Dame au bidule, 210 (Ed. des Femmes) - K.G.
sous-Dufy n.m. Anthroponymesur R. Dufypéjor. PEINT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «[...] les Indépendants, les Tuileries, le Salon d'Automne sont pleins de sous-Matisse, de sous-Friesz, de sous-Vlaminck, de sous-Utrillo, de sous-Derain, de sous-Dufy, et il y a même des sous-Gromaire, des sous-Lhote et des sous-Léger, et des sous-Le Fauconnier, qui ne sont ni plus ni moins 'sous' que les pâles disciples des habits verts au temps de Bonnat et de Carolus.» C. Mauclair, Les Métèques contre l'art fr., 82 (Ed. de la Nouv. r. critique) - G.S.
sous-développé adj. ÉCON. - TLF, 1951, Nations Unies ; Lex.[75], PR[77], 1956 ; GLLF, DMC (cit.), 1959, Gendarme ; R (néol.), cit. Lengellé.
*1952 - «Devant un tel manque de coopération, Washington ne peut que réagir comme faire se doit quand un pays avancé traite avec des nations par trop sous-développées. [...] Serions-nous à ce point 'sous-développés' que nous rougissions, ce faisant, de passer pour 'arriérés'?» Etiemble, Littérature dégagée, langue fr. et politique , 32 et 40 (Gallimard) - P.E.
*1953 - «Le problème est le même pour les régions sous-développées, bien que l'inertie d'une technique et d'une structure sociale acquises n'y soit pas de nature, comme dans les pays industrialisés, à entraver le développement d'une technique nouvelle.» W. Tarr, in Critique , numéro 74, juill., 659 - P.E.
*1953 - «[...] une rupture des liens économiques qui se sont établis entre les nations occidentales et la plupart des pays sous-développés du monde.» J. Piel, in Critique , numéro 75-76, août-sept., 814 - P.E.
sous-développé (pays -) loc. nom. m. ÉCON. - TLF (au plur.), 1951, Nations Unies ; GLLF, DMC (cit.), 1959, Gendarme ; GR[85], cit. Beauvoir, 1966. sous-développé, adj. : DDL 20, 1952, Etiemble [repris in GR] ; GLLF, 1958 ; TLF, ø d.
1951 - «Quant aux plans d'aide aux pays sous-développés ils ne paraissent pas devoir être très efficaces : alors que le Comité des Experts des Nations-Unies a, dans son 'Rapport sur les mesures pour le développement des pays sous-développés' (mai 1951), évalué à 14 milliards de dollars les besoins en capitaux de ces pays, les rapports Gray et Rockefeller n'envisagent qu'une aide gouvernementale annuelle de 500 millions de dollars [...]» R. Barre, in Critique, n° 54, nov., 1012 - P.E.
*1953 - «[...] une rupture des liens économiques qui se sont établis entre les nations occidentales et la plupart des pays sous-développés du monde.» J. Piel, in Critique , numéro 75-76, août-sept., 814 - P.E.
sous-entendre v.tr. EXPRESS. "suggérer" - Lex.[79], v.1520 (?) ; GLLF, TLF, 1656, Pascal ; GR[85] (p.p.), 1657 ; DG, cit. Pascal ; FEW (4, 743b), GR[85], 1690, Fur. ; L, cit. Volt.
Add.DDL :
*1650 - «O le sot gars de haut parage ! / Ca, qu'on luy dresse vn équipage : / (Ils sous-entendoient Telemach) [...]» Picou, L'Odyssée d'Homère, 61 (Quinet) - P.E.
sous-entendre v.tr. EXPRESS. "suggérer" - GLLF, TLF, 1656, Pascal ; FEW (12, 743b), DHR, 1690, Fur. au p.p. : GLLF, DHR, 1657, Pascal
1643 - «[...] ne me condamne pas à faire amende honorable le verre d'eau au poing, devant Bacchus, pour avoir exalté le Cidre comme je l'exalte en quelques-uns de ces Vers : j'ay tousjours sous-entendu que ce fust sans prejudice de l'illustre Piot.» M.-A. de Saint-Amant, Oeuvres, II, 95 (Didier, STFM, 1967-71) - P.E.
sous-entendre v.tr. LING. "ne pas exprimer un terme, un membre de phrase que la construction ou le sens permettent de rétablir aisément" - FEW (4, 743b), GLLF, TLF, DHR, 1706, Rich.
1688 - «Non vero [sic] dimitti, verum cruciari fame. Mot à mot, je ne deffends pas de le renvoyer, mais de le faire mourir de faim. Ce qui fait un sens tout contraire, car Jupiter veut dire je ne deffends pas de le renvoyer, mais j'ordonne qu'on le fasse mourir de faim. Il faut donc sous-entendre jubeo, qui est opposé à veto.» Mme Dacier, trad. : Térence, Les Comédies, I, 227-8 (Thierry) - P.E.
sous-entendu adj. LING. "qui n'est pas exprimé (d'un terme, d'un membre de phrase)" - GLLF, TLF, 1690, Fur. ; GR[85], ø d.
1606 - «Nous vsons aussi de cet article, infini, de, pour genitif masculin, feminin singulier, plurier auec noms, cõmencez par consones quand ces articles impropres vn, vne, des, precedent, soit exprimez : soit soubs entendus : ce qui se fait quelquesfois auec beaucop de grace principalement en plurier, comme, ce sont contes de vieilles [...].» J. Masset, Exact et tres-facile acheminement a la langue francoise, 5, in J. Nicot, Thresor (Picard, 1960) - P.E.
sous-entente n.f. LING. - TLF, Bally, 1951.
1929 - «L'ellipse discursive [haplologie] est l'omission d'un élément logé dans la chaîne du discours. Comme pour la sous-entente, l'élément ellipsé peut-être un déterminé.» H. Frei, La Grammaire des fautes, 127 (Geuthner) - J.S.
sous-estimation n.f. PSYCHOL. - TLF (fig.), 1933, Lénine.
Compl.PR[73] (1898)
1898 - «Lorsqu'elle /la plaque/ fournit une sensation nette de chaud ou de froid, souvent une surestimation vient remplacer la sous-estimation.» L. Marillier, c.r. : J. R. Angell, J.-N. Spray et E.-W. Mahood, Recherches sur les relations de la perception cutanée et la perception visuelle de l'espace, in L'Année biol., XIX, 654 (1900) - A.R.
sous-estimer v.tr. PSYCHOL. - ND3, fin 19e.
Compl.PR[73], TLF (1898)
1898 - «Pour tous les degrés de pression la tendance dominante est de sous-estimer la longueur des lignes tactilement perçues.» L. Marillier, c.r. : J. R. Angell, J.-N. Spray et E.-W. Mahood, Recherches sur les relations de la perception cutanée et la perception visuelle de l'espace, in L'Année biol., XIX, 654 (1900) - A.R.
sous-ex adj. abrév. de sous-exposéarg. ARG. PHOTOGR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1974 - Les Mots en liberté, numéro 4, 19 - K.G.
sous-exposer v.tr. PHOTOGR. - TLF, 1894, Alm. Hachette 1895 (même texte) ; PR[73], 1899 ; FEW (8, 65b), 1948, Lar.
1894 - «En principe, il vaut mieux surexposer que sousexposer une plaque.» Almanach Hachette 1895, 330a - M.H.
sous-fasciste n.m. INJURE
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1937 - «Vampires des cavernes ! Cromagnons salaces ! Valets de cirque ! Pourchasseurs de martyrs ! Deiblers de la détresse humaine ! Bêtes délirantes assoiffées du sang démocratique ! Sous-fasciste lépreux ! tout le fracas d'apocalypse s'empare à l'instant de l'univers !» Céline, Bagatelles pour un massacre, 132 (Denoël) - P.E.
sous-fédération n.f. SPORTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «Au contraire, le principe des sous-fédérations l'emportait nettement et ne cessait, dès lors, plus de s'accentuer à ce point, qu'en 1921 l'assemblée générale décidait que le D.S.V. ne se compose plus que de sous-fédérations indépendantes en ce qui concerne leur propre administration. Seulement les clubs de ski allemands, constitués à l'étranger, peuvent isolément être affiliés au D.S.V. Par cette organisation, qui semble devoir rester sa constitution définitive, le D.S.V. compte aujourd'hui 13 sous-fédérations régionales et 2 sociétés individuelles : le German Ski-Club à New-York et la Société Néerlandaise de Ski à Utrecht (Hollande).» La R. du ski, n° 9, nov., VII - C.T.
sous-gant n.m. SKI VÊT. SPORT - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1966-67 - «Le sous-gant en soie naturelle est à conseiller pour tous, dès que le thermomètre descend aux environs de 0 degré.» Au Vieux Campeur, Catalogue, 44 - M.J.
sous-gardien n.m. MÉTIER - FEW (17, 518b ; sougardien), 1549, R. Est. [sic] ; G (sougardien), 1636, Monet ; absent TLF.
1598 - «Les bastiments des logis sont tres-beaux, & diuisez l'vn de l'autre par grâds iardins, esquels on se peut pourmener ayant licence du sous gardien [...]» J. de Villamont, Voy., livre 3, ch. 17, 626 - R.R.
sous-genre n.m. LITT. "/par méton., en parlant d'un auteur/" - GR[85], cit. Baudelaire [1867] ; absent TLF.
Add.DDL :
Compl.GLLF (av.1850, Balzac)
*1843 - «Premier genre. Le Publiciste. Huit sous-genres : a/ Le Journaliste. b/ L'Homme d'Etat. c/ Le Pamphlétaire [...]» Balzac, Monographie de la presse parisienne, 35 (Pauvert, 1965) - J.S.
*1845 - «Le Journal de Trévoux, le Journal des Savants semèrent force canards scientifiques dans la société d'alors ; les Mémoires secrets de Collé et le Recueil de Bachaumont ne négligeaient pas non plus ce sous-genre intéressant.» Nerval, Hist. véridique du canard, in Nerval, Oeuvres, I, 521 (Pléiade, 1966) - J.S.
sous-genre n.m. péjor. LITT. "/par méton., en parlant d'un auteur/" - DDL 34, 1843, Balzac ; GLLF, av. 1850, Balzac (autre texte) ; TLF, cit. Baudelaire, 1857 en parlant d'une oeuvre : DDL 34, 1845, Nerval
1829 - «Si, comme les Nodier, car le Nodier est un sous-genre dans l'histoire naturelle de la littérature, je flânais, je faisais des prospectus [...].» H. de Balzac, Correspondance, I, 417 (Garnier, 1960-69) - P.E.
sous-Gide n.m. Anthroponymesur A. Gidepéjor. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «[...] il y a eu des sous-Gide comme M. Cocteau, et des sous-Apollinaire comme M. André Salmon, poète de talent englué dans la bohème artistique stérile [...]» C. Mauclair, Les Métèques contre l'art fr., 120 (Ed. de la Nouv. r. critique) - G.S.
sous-glaciaire adj. GÉOGR. - Rs, GLLF, Lex.[75], 1927 ; TLF, cit. Thaller, 1952 ; DMC, 1968.
Add.DDL :
*1904 - In titre : Ch. Rabot, Débâcles sous-glaciaires, in Spelunca, numéro 37, juin, ap. La Montagne, numéro 1, janv. 1905, 51 - C.T.
*1909 - «Discussion sur l'action des anciens glaciers et sur celle des eaux sous-glaciaires dans le surcreusement des vallées alpines [...]» La Montagne, numéro 7, juill., 448 - C.T.
sous-glaciaire adj. GÉOGR. - DDL 22, GR[85], 1904, Rabot ; GLLF, Lex.[79], 1927 ; TLF, cit. Thaller, 1952 ; DMC, cit. Le Monde, 1968.
1902 - «D'autre part, la crête qui partage en deux branches la Combe de la Calabourdane se détache bien, comme M. Coolidge le dit dans sa monographie de ce massif (p. 42) de la Pointe du Pisset. Entre cette pointe et le mamelon coté 2.945, elle est sous-glaciaire de sorte que la branche O. du Glacier des Fours déverse ses eaux dans le torrent du Pisset, tandis que les deux autres branches plus importantes envoient les leurs dans la Combe de la Calabourdane.» R. alpine, numéro 2, févr., 54 - C.T.
sous-gradué n.m. d'apr. angl. ENSEIGN. - DA[82], GR[85], 1930, Morand ; absent TLF.
1864 - «Ici commença une conversation à laquelle le sous-gradué d'Oxford ne comprit pas grand'chose.» E.D. Forgues, in R. des deux mondes, t.50, 1er mars, 116 - M.C.
sous-Gromaire n.m. Anthroponymesur M. Gromaire [peintre]péjor. PEINT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «[...] les Indépendants, les Tuileries, le Salon d'Automne sont pleins de sous-Matisse, de sous-Friesz, de sous-Vlaminck, de sous-Utrillo, de sous-Derain, de sous-Dufy, et il y a même des sous-Gromaire, des sous-Lhote et des sous-Léger, et des sous-Le Fauconnier, qui ne sont ni plus ni moins 'sous' que les pâles disciples des habits verts au temps de Bonnat et de Carolus.» C. Mauclair, Les Métèques contre l'art fr., 82 (Ed. de la Nouv. r. critique) - G.S.
sous-groupe n.m. LITT. - Rs, mil. 20e.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1891 - «[...] il y a des groupes, des sous-groupes, des centres, des gauches et des droites littéraires [...]» Rosny, in J. Huret, Enquête sur l'évolution littéraire, 235 (Charpentier) - R.R.
sous-groupe n.m. ETHNOGR. "sens gén." - TLF, 1891, Rosny ; GLLF, 1968, Lar. ; Rs, mil. 20e ; R, 20e ; PR[77], ø d en litt. : DDL 9, 1891, J. Huret
*1941 - «Un sous-groupe, les tigbanua, passe pour se livrer constamment au cannibalisme. Ils sont incroyablement repoussants. Ils n'ont qu'un oeil situé au milieu du front, un menton crochu de deux empans et recourbé de façon à recevoir le sang qui peut s'échapper de leur bouche.» A. Métraux, trad. : P. Radin, La Religion primitive, 192 (Gallimard) - P.E.
sous-groupe n.m. SOCIOL. "groupe faisant partie d'un groupe plus important" - DDL 9, 1891, Rosny (en litt.) [repris in GR] ; absent TLF.1968, Lar., in GLLF, concerne l'emploi en math.
1830 - «Un plein groupe [...] doit être de sept au moins, parce qu'il doit contenir trois subdivisions, dites sous-groupes [...].» Ch. Fourier, Le Nouveau monde industriel, in Ch. Fourier, L'Attraction passionnée, 137 (Pauvert, 1967) - J.S.
1846 - «Dans l'ordre politique [...] [le monopole] c'est la division élémentaire de l'humanité en groupes et sous-groupes de travailleurs, distingués par leurs races, leurs langues, leurs moeurs et leurs climats.» Proudhon, Système des contradictions économiques, vol. 1, 259 (Rivière, 1923) - J.S.
sous-général n.m. MILIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1774 - «On sait que jusqu'ici la maison de Jablonowski a toujours été contraire à la Cour [de Pologne], que le Sous-Général Branicki a toujours appuyé de toutes ses forces [...]» Gazette des Deux-Ponts, numéro 2, 6 janv., 10 - P.E.
sous-Gérôme n.m. Anthroponymesur L. Gérôme [peintre et sculpteur]péjor. PEINT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - C. Mauclair, Les Métèques contre l'art fr. - G.S.
sous-homme adj. PHILOS. - PR[67] (n.m.), 1934 ; absent TLF.
1903 - «Malgré Nietsche et Schopenhaüer [sic]/ Et leur pessimisme aux grands airs, / Le rire est le propre de l'homme, / De l'homme soushomme ou surhomme [...]» Le Sourire, 10 janv., 3a - M.H.
sous-homme n.m. PHILOS. - TLF, 1859, Larch. ; DDL 4 (adj.), GLLF et PR[77] (n.m. [sic]), 1903 ; R, Lex.[75], 1934, Céline.
*1928 - «Ses romans /ceux de Gide/ sont bien plutôt une galerie de sous-hommes, comme l'Education sentimentale, qu'une apothéose du surhomme.» A. Thibaudet, in NRF, n° 176, mai, 690 - P.E.
1928 - In titre : G. Fritsch-Estrangin, trad. : H. Ungar, Les Sous-hommes (Gallimard) - P.E.
sous-humanité n.f. SOCIOPOLIT. - TLF, cit. Nouv. Obs., 1973.
1938 - «Les Eglises ont /selon Mein Kampf/ semé la parole divine dans le grouillement de 'sous-humanité' (Untermenschtum) du faubourg [...]» R. d'Harcourt, in Etudes, t. 235, 515 - J.Hé.
sous-héros n.m. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1892 - «[à propos de la course cycliste Bordeaux-Paris] Bref, Stéphane est le héros 'très musclé' du jour, et Vigneaux le sous-héros 'très vigoureux' [...]» Le Journ. amusant, 21 mai, 3c - G.S.
sous-idéatif adj. PSYCHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1923 - «Ainsi la Maladie de Lasègue paraît devoir être scindée, non plus en un canton bien ordonné et un continent désordonné, mais en deux territoires, le second beaucoup plus étendu et populeux, qui sont deux maladies également définies, et, sur bien des points essentiels, opposées. L'une est la psychose agglutinante unipolaire, à la fois sous-idéative et idéative. L'autre est la polyphrénie, à polarisations multiples, à fragmentation sous-idéative, qui, en dépit des efforts de ressoudement, devient secondairement idéative.» G. Revault d'Allonnes, La polyphrénie, in Annales médico-psychol., II, 230 - M.C.
sous-infe n.f. abrév. de sous-infirmièrearg. ARG. MÉD. MÉTIER - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1974 - «[...] la psychiatrie qui réclamerait des perles fines est encore remplie de sous-infes à tronches de citrouille.» Thérame, Hosto-blues, 256 (Ed. des Femmes) - K.G.
sous-inféodation n.f. ORGANISATION/RELATION "par ext." - G (soubsinfeudation), Coust. d'Aouste ; L, ø d.
Au 18e - TLF, 1790, Loyseau (même texte). 1790 - «Cette justice, pure, sainte et sacrée, devint une sous-inféodation que la vassalité des juges fit valoir à discrétion contre les justiciables, au profit des seigneurs et au leur, et cette double avidité n'eut de bornes que les moyens des contribuables pour satisfaire à tant de vacations.» Loyseau, Réflexion sur le plan de la constitution judiciaire, 24 mars, in Aulard, La Société des Jacobins, I, 44 (Jouaust) - LTP
sous-ingénieur n.m. MÉTIER - FEW (4, 686b-687a), R, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1747.
Au 20e- FEW, 1907, Lar. ; TLF, cit. Lubrano-Lavadera, 1954. 1901 - «M. Vinay, sous-ingénieur des ponts et chaussées [...]» R. mensuelle Touring-Club de France, sept., 424b - G.S.
sous-inspecteur n.m. ADMIN. MÉTIER - TLF, 1781, Mme Roland [d'apr. DDL 21] ; PR[72], fin 19e ; FEW (4, 719b), 1907, Lar.
*1835 - «Peut-être avait-il été receveur à la porte d'un abattoir, ou sous-inspecteur de salubrité.» Balzac, Le Père Goriot, 19 (Garnier) - CRTLF
*1836 - «[...] le premier fut inspecteur et le second sous-inspecteur aux revues, tous les deux avec le chapeau bordé et l'habit rouge.» Stendhal, Vie de Henry Brulard, 467 (Le Divan) - CRTLF
*1894 - Sachs-Villatte, Französisch-deutsches Supplement-Lexikon (Berlin) - M.H.
sous-inspecteur n.m. ADMIN. MÉTIER - GLLF, 1834, Balzac ; DDL 5, PR[77], 1835, Balzac ; R, fin 19e ; FEW (4, 719b), 1907, Lar.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1781 - «[...] j'ai répondu [...] qu'on pouvait s'adresser au sous-inspecteur.» Mme Roland, Let., nouv. série, II, 441 (Impr. nat.) - P.E.
*1805 - «Il vient un sous-inspecteur et M. Pelet [...]» Stendhal, Journ., II, 69 (Gallimard) - P.E.
*1814 - «Les titres et grades d'inspecteur et sous-inspecteur de la marine sont et demeurent maintenus.» Ordonnance du 1er juill., in Annales maritimes et coloniales, II, 85 - P.E.
*1815 - «[...] il sera nommé un inspecteur en chef et trois sous-inspecteurs.» Articles concernant la navigation du Rhin, in Annales maritimes et coloniales, II, 376 - P.E.
sous-intendante n.f. ADMIN. ENSEIGN. MÉTIER - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1830 - «PERSONNAGES. LE MARECHAL. LA SURINTENDANTE du pensionnat [de la Légion d'honneur]. LA SOUS-INTENDANTE. Mlle DENIS, sous-maîtresse.» [Loève-Weimars, Romieu, Vanderburch], Scènes contemporaines, II, 142 (Barbezat) - P.E.
sous-jupe n.f. VÊT. - FEW (19, 58a), 1845, Besch. ; TLF, cit. Baudelaire, 1847 ; L, DG (néol.), ø d.
1840 - «Toi, Julia, il faudra acheter des sous-jupes Oudinot [...]» Dumersan et Dupeuty, Matelots et matelottes, v, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
sous-koulak n.m. SOCIOPOLIT. U.R.S.S."/désigne un paysan russe inférieur au koulak/" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «[...] le prolétariat russe, les nepmen, les koulaks, les sous-koulaks, les paysans moyens, les paysans pauvres [...]. le gouvernement soviétique en est réduit à interdire l'entrée des Kolkhoses à une masse d'indésirables qu'il qualifie de "koulaks", "sous-koulaks", "amis des koulaks".» P. Marion, Deux Russies, 208 et 245 (Nouv. soc. d'éd.) - J.S.
1934 - «Aux récalcitrants, qualifiés "koulaks" ou "sous-koulaks", on appliqua les mesures qu'énumère M. Milioukov [...].» P. Pascal, "Le paysan dans l'histoire de Russie", in R. historique, 78 - M.M.
1935 - «Dénoncés comme koulaks ou sous-koulaks, beaucoup de ces malheureux sont, en plein hiver, expulsés de leurs maisons [...].» G. Welter, Hist. de la Russie communiste, 169 (Payot) - M.M.
sous-langue n.f. LING. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «On voit bien les deux dangers qui, depuis deux siècles, menacent dans son identité linguistique cette communauté lointaine [le Québec]. D'une part que devenue très minoritaire en nombre, elle soit absorbée par les deux cents millions d'anglophones qui l'entourent. D'autre part que le français de là-bas, confronté sans relâche à la pression de l'anglo-américain, n'ait plus de français que l'étiquette et ne devienne en fait une sous-langue bâtarde vouée à disparaître à plus ou moins long terme.» J. Cellard, in Le Monde, 15 - AFC
1979 - «Cette 'langue' qui n'en est pas une, c'est ce que nous avons appelé une 'sous-langue' ou une zone de discours. L'individuation des connotations est en l'occurrence collective, 'sociolinguistique' ou dialinguistique.» J.-P. Ladmiral, Traduire : théorèmes pour la traduction, 147 (Payot) - Y.G.
sous-latéritique adj. GÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1901 - «[...] la craie sous-latéritique de yang-yang [...]» La Géographie, 2, 16 - G.D.
sous-lieute n.m. abrév. de sous-lieutenantarg. ARG. MILIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1960 - Sandry et Carrère, Dict. de l'arg. mod., 295 (5e éd.) - K.G.
1977 - Caradec, Dict. du fr. arg. et pop. (Larousse) - K.G.
sous-lieutenance n.f. MILIT. - TLF (soubz -), 1604 ; DG, FEW (13/I, 216b), 1690, Fur. ; L, ø d.
1677 - «[...] ne savez-vous pas qu'il /mon fils/ a traité de la sous-lieutenance des gendarmes de Monsieur le Dauphin avec La Fare, pour douze mille écus et son enseigne ?» Mme de Sévigné, Let., à Bussy-Rabutin , 19 mai, II, 261 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
sous-longeron n.m. CONSTR. - FEW (5, 409b), GLLF, 1931, Lar. ; absent TLF.
• sous-longueron - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1873 - «Racinal de pont, sous-longueron, m. (hydr.) ; der Schirrbalken, das Sattelholz ; Corbel-piece, bolster for the string-piece.» Tolhausen, Dict. technologique fr., angl. et all., 671 (Tauchnitz) - P.E.
sous-Léger n.m. Anthroponymesur F. Légerpéjor. PEINT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «[...] les Indépendants, les Tuileries, le Salon d'Automne sont pleins de sous-Matisse, de sous-Friesz, de sous-Vlaminck, de sous-Utrillo, de sous-Derain, de sous-Dufy, et il y a même des sous-Gromaire, des sous-Lhote et des sous-Léger, et des sous-Le Fauconnier, qui ne sont ni plus ni moins 'sous' que les pâles disciples des habits verts au temps de Bonnat et de Carolus.» C. Mauclair, Les Métèques contre l'art fr., 82 (Ed. de la Nouv. r. critique) - G.S.
sous-machiniste n.m. MÉTIER SPECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1815 - «Très-humble supplique d'un sous-machiniste de l'Opéra à messieurs les gentilshommes de la chambre.» Le Nain jaune, n° XXI, 25 mars, 477 - P.E.
sous-maire n.m. ADMIN. - G, FEW (6/I, 57a), 15e, J. Chartier (soubsmaire) ; Hu, Thevet ; absent TLF.
Aux 17e et 18e- absent TLF. 1693 - «Puisque le sous-maire ne peut rien faire qu'en l'absence du maire, cette charge ne peut donner aucune atteinte à la vôtre, outre que je ne prétends point que la sous-mairie soit toujours exercée par le même [...]» E.G., Let. du duc d'Uzès au maire de Saintes, 6 avr., in Guérin, Dict. des Dict. (1892) - TGLF
1735 - «C'est dans la même vue que M. Ségur, sous-maire de Bordeaux, s'étant trouvé ici à Versailles, je lui fis part de ce qui se passait [...]» Chicoyneau à Montesquieu, 30 juin, in R. Pomeau, Une Corresp. inédite de Montesquieu - RHL, 82, 215 (1982)-J.Hé.
sous-manche n.f. VÊT. - TLF, cit. Moniteur de la mode, 1844 (même texte).
1844 - «[...] chemisette et sous-manches en batiste [...]» Le Moniteur de la mode, 10 nov., 170a - M.C.E.
*1849 - «Les manches [d'une redingote de dame], trois quarts longues, laissaient passer les sous-manches garnies de dentelles [...] Il est une chose, que toute femme qui se met bien doit avoir : c'est un assortiment complet de sous-manches. C'est une vogue, donc c'est une nécessité [...]» Le Moniteur de la mode , 30 avr., 19a et 2e numéro de nov., 179b - M.C.E.
*1850 - «[...] les manches sont justes et très-écourtées, et ont des sous-manches bouillonnées, composées d'entre-deux et de broderies.» Journ. des demoiselles, mars, 95a-b (Bruxelles) - M.C.E.
*1867 - «Manchette de femme, petit ornement en jaconas, batiste, mousseline unie ou brodée, en tulle ou dentelle, que les femmes portent sur les poignets de leurs sous-manches ou sur les poignets des manches de leur robe.» Littré, Dict. , (s.v. manchette) - M.C.E.
sous-maq n.m. abrév. de sous-maquereauarg. ARG. PRISONS MÉTIER "sous-directeur de prison" - E (s.v. maq), 1947 ; absent TLF, GR[92].
• sous-maque - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1963 - «Le sous-directeur n'a pas de temps à perdre. 'Quatre jours de cellule' [...] 'C'est pas juste' [...] 'Quatre jours de mieux ! répond le sous-maque, au suivant [...]'.» Boudard, La Cerise, 61 (Plon) - K.G.
sous-maq n.m. abrév. de sous-maquereauarg. ARG. PRISONS MÉTIER "sous-directeur de prison" - E (s.v. maq), 1947 ; absent TLF, GR[92].
• sous-mac - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1970 - «T'as intérêt à demander l'audience au sous-mac pour te faire classer.» Boudard et Etienne, La Méthode à Mimile, 236 (Livre de Poche) - K.G.
sous-marin (bateau -) loc. nom. m. MAR. - GR[85], TLF, 1858, L. Figuier ; GLLF, 1870, J. Verne ; FEW (6/I, 346a), 1875, Lar. ; TLF, cit. Ledieu et Cadiat, 1890.
1840 - «Les bateaux sous-marins ou plongeurs sont destinés à stationner ou à avancer sous l'eau.» Le Magasin pittoresque, vol. 8, 225 - A.Ré.
1854 - «SOUS-MARIN, INE, adj. [...] Bateau sous-marin. Genre de bateau employé pour la navigation sous-marine.» La Châtre, Dict. - TGLF
sous-marin (bateau -) loc. nom. m. MAR. - DDL 33, 1840, Le Magasin pittoresque ; GR[85], 1857, L. Figuier ; GLLF, 1870, J. Verne ; FEW (6/I, 346a), 1875, Lar. ; TLF, cit., 1890.
• vaisseau sous-marin - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1810 - «Le vaisseau sous-marin, employé militairement, et voguant entre deux eaux, arrivera toujours à son but sans pouvoir être aperçu, ni même soupçonné [...].» Costéra, Essai sur la navigation sous-marine, 34 (Allut) - J.Hé.
sous-marin (bateau -) loc. nom. m. MAR. - DDL 33, 1840, Le Magasin pittoresque ; GR[85], 1857, L. Figuier ; GLLF, 1870, J. Verne ; FEW (6/I, 346a), 1875, Lar. ; TLF, cit., 1890.
• navire sous-marin - DHR, 1875 ; absent TLF.
1839 - «M. de Montgery a proposé la construction d'un navire sous-marin de la longueur de quatre-vingt six pieds, large de vingt-trois, et de quatorze de profondeur, ayant [...] un grand mât sur l'avant avec un beaupré. Celui-ci rentre à coulisse dans le navire et les autres, à charnières, se logent dans une coursive au milieu du tillac. La partie supérieure, munie de verres lenticulaires, est percée de plusieurs écoutilles [...].» J.S. Quesné, La Goelette sous-marine et le grand boa d'Afrique, 14-15 (Goullet) - J.Hé.
1874 - «[...] - mes amis, répondit l'ingénieur, il est inutile, au moins à propos du Nautilus, de discuter cette question des navires sous-marins.» J. Verne, L'Ile mystérieuse, 579 - FXT
sous-Matisse n.m. Anthroponymesur H. Matissepéjor. PEINT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «[...] les Indépendants, les Tuileries, le Salon d'Automne sont pleins de sous-Matisse, de sous-Friesz, de sous-Vlaminck, de sous-Utrillo, de sous-Derain, de sous-Dufy, et il y a même des sous-Gromaire, des sous-Lhote et des sous-Léger, et des sous-Le Fauconnier, qui ne sont ni plus ni moins 'sous' que les pâles disciples des habits verts au temps de Bonnat et de Carolus.» C. Mauclair, Les Métèques contre l'art fr., 82 (Ed. de la Nouv. r. critique) - G.S.
sous-maçonnerie n.f. FR.-M. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1909 - «Une fois en possession de la prodigieuse accumulation de forces qui résultait pour lui du groupement, de la discipline et de l'organisation maçonniques, le Pouvoir occulte s'est dit qu'il pourrait se rendre plus fort en créant autour de celle-ci des sociétés qui seraient comme autant de sous-maçonneries et qui rempliraient vis-à-vis d'elle le rôle qu'elle même remplit vis-à-vis de lui.» Copin-Albancelli, La Conjuration juive, 502 (Lyon, Vitte) - J.Hé.
sous-maîtresse n.f. PROSTIT. "surveillante d'une maison de tolérance" - TLF, 1860, Goncourt ; PR[73], 1931 ; FEW (6/I, 38b), 1933, Lar.
*1868 - «Il y a dans chaque maison une prostituée quelquefois encore jeune ou une ancienne prostituée, qui est investie de la confiance de Madame, qui l'aide à maintenir l'ordre parmi les filles et qui la remplace en toute occasion : c'est la sous-maîtresse [...]» J. Jeannel, De la prostitution dans les grandes villes au dix-neuvième siècle et de l'extinction des maladies vénériennes, 186 - M.H.
sous-maîtresse n.f. ENSEIGN. MÉTIER - FEW (6/I, 38b), GLLF, PR[82], 1800 ; Lex.[79], v. 1800 ; L, DG, R, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1769 - «SOUS-MAITRESSE, subst. fém. Sottomaestra.» Antonini, Dict. fr., lat. et ital., II, 603a (Duplain) - P.E.
sous-merde n.f. non conv. VALEUR - TLF, cit. Évén. jeudi, 1989.
1896 - «Sous-merde [...] Individu ou chose au-dessous de tout.» Delesalle, Dict. arg.-fr., 274 (Ollendorff) - P.E.
sous-merde (ne pas se prendre pour une -) loc. verb. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF. sous-merde, n.f. : DDL 12, 1896, Delesalle [repris in GR] ; absent TLF.
1962 - «Il [Jean Cadoret] passa devant eux, avec une grande dignité en affectant de ne voir personne. 'C'est le voisin d'Ugolin', dit Pamphile. Philoxène déclara : 'Il ne se prend pas pour une sous-merde.'» M. Pagnol, L'Eau des collines, Jean de Florette, 201 (Presses Pocket, 1986) - M.C.
sous-ministresse n.f. MÉTIER "femme d'un sous-ministre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1890 - «[...] un bel officier de hussards, amant de la sous-ministresse, et un vieux crétin de marquis légitimiste [...]» Le Journ. amusant, 22 mars, 3a - G.S.
sous-moniteur n.m. ENSEIGN. - DMC (sous-monitrice), cit. L'Express, 1971 ; absent TLF.
1832 - «Vous avez bien raison de vouloir que je devienne un jour licencié et sous-moniteur du collège de Torchi. Voici que je me sens à présent une vocation magnifique pour cet état.» Hugo, Notre-Dame de Paris, 453 (Garnier, 1959) - M.C.
sous-montagneux adj. GÉOGR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1893 - «Là [dans le Jura], point de zone alpine. Au-dessus des gradins inférieurs où les céréales de prix et les arbres fruitiers continuent de prospérer, il n'y a que la région sous-montagneuse, qui s'ouvre à 800 mètres pour se clore à 1400 environ, puis la région subalpine externe, toute en pâtis et en conifères, qui n'excède pas 1750 mètres.» J. Gourdault, La France pittoresque, XXXII, 470-2 (Hachette) - R.R.
sous-muqueux adj. ANAT. - TLF, cit. Nocard, Leclainche, 1896 ; Rs, mil. 20e.
Add.DDL
*1834 - «[...] parmi ces tumeurs développées au-dessous de la membrane muqueuse gastrique, celles que l'on regarde généralement comme constituées par les tissus squirrheux et encéphaloïde à l'état de crudité ne sont que des formes de l'hypertrophie du tissu cellulaire sous-muqueux.»Andral, Clinique médicale, II, 94 (Paris), cité in L. Fleury, Traité thérapeutique et clinique d'hydrothérapie, 400 (3e éd.) - C.H.
*1835 - «Ces désordres consistent dans des contusions, froissement du pénil, des grandes lèvres, des excoriations, déchirures de la membrane muqueuse des parties génitales externes, avec ecchymoses sous-muqueuses [...]»A. Devergie, in Journ. de méd. et de chir. pratiques, VI, 473 - C.H.
sous-muqueux adj. ANAT. - DDL 8, 1834 ; GLLF, 1878, Lar. ; TLF, cit. Loclainche, 1896 ; Rs, mil. 20e ; Lex.[75], ø d.
1817 - «[...] un tissu subjacent, blanchâtre plus ou moins fibreux, plus ou moins épais, évidemment celluleux, qu'on nomme quelquefois membrane nerveuse, tissu cellulaire sous-muqueux, et qui n'est évidemment que l'analogue un peu modifié de ce qu'on nomme le derme de l'enveloppe extérieure.» Blainville, in Nouv. dict. d'hist. nat., XVI, 372 (Deterville) - P.E.
sous-mythe n.m. SOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1833 - «[...] ceci est un sous-mythe excessivement ingénieux.» Th. Gautier, Les Jeunes-France, 175 (Bruxelles, 1867) - A.Ré.
sous-médicalisé p./adj. MÉD. - DMC, cit. Le Monde, 1967 ; absent TLF.
1957 - «Les dix meilleurs départements, comprenant le quart de la population ont une densité supérieure à 1,6 ; les 24 départements contenant le quart de la population sous-médicalisée ont une densité inférieure à 0,69.» Chasteland et Laugier, in Esprit, n° 2, févr., 216 - P.E.
sous-naturel n.m. OCCULT. "pouvoir diabolique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1867 - «M. Veuillot a pris à son tour la parole à propos de la zouavolâtrie [...] C'est sans rire que cet augure de la décadence écrit des phrases de ce genre : 'Le sous-naturel, l'influence diabolique, peut avoir eu sa grande part dans les opérations du zouave guérisseur' [...]» P. Véron, in Le Charivari, 8 sept., 1 - J.Hé.
sous-nitrate n.m. CHIM. - TLF, cit. Guibourt, 1849-51 ; GLLF, 1878, Lar. ; Lex.[75], v. 1900.
*1873 - «Sous [...] -nitrate de bismuth, v. Blanc de fard.» Tolhausen, Dict. technologique fr., angl. et all., 734 (Tauchnitz) - P.E.
sous-nue adj.invar. littér. NATURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1836 - «Les rues blanches de neige - un ciel bas et d'un clair de lune sous-nue - un vent du Nord qui faisait tomber des flocons des toits [...]» Barbey d'Aurevilly, Journ. (memoranda), déc., 115 (Ed. du Bateau Ivre, 1947) - J.S.
sous-océanien adj. GÉOGR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1893 - «Cette barre semi-circulaire, composée de sables et de graviers arrachés aux bancs de roche sous-océaniens, enveloppe le fleuve d'un rempart sur lequel la mer, quand elle est grosse, se brise violemment.» J. Gourdault, La France pittoresque, XVIII, 197 - R.R.
sous-off n.m. abrév. de sous-officierarg. ARG. MILIT. - E, GLLF, GR[92], 1861 ; FEW (7, 337a), Lex.[75], 1867, Delv. ; TLF, cit. Alain-Fournier, 1908.
• souzof - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1951 - «[...] il m'appartenait à certains moments d'imposer la loi du souzof.» Perret, Bande à part, 157 (Folio) - K.G.
sous-opposition n.f. PHONÉT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1929 - «Tous termes d'opposition phonologique, non susceptibles d'être dissociés en sous-oppositions phonologiques plus menues sont appelés [par nous] phonèmes.» R. Jakobson, Remarques sur l'évolution phonologique du russe, in TCLP, vol. 2, 5 (Prague) - J.S.
sous-oxyde n.m. CHIM. - GLLF, 1964, Lar. ; TLF, cit. Méd. biol., 1972 ; Lex.[75], ø d.
1873 - «Sous [...] -oxyde, m. ; das Suboxyd ; Suboxide.» Tolhausen, Dict. technologique fr., angl. et all., 734 (Tauchnitz) - P.E.
sous-pape n.m. plais. RELIG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1767 - «Sous lui [le dalaï-lama] est un vicaire qu'on nomme koutoukhta, et que nous pourrions appeler sous-pape.» L.F.G. de Keralio, trad. : J.-G. Gmelin, Voy. en Sibérie, vol. 1, 224 (Desaint) - J.S.
sous-pape n.m. plais. RELIG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
*1810 - «Une des innombrables bêtises qu'on répète tous les jours ? Pourquoi l'Empereur était-il si mécontent qu'il manquât des cardinaux à son mariage ? - Parce qu'il n'y avait plus assez de sous-papes pour faire aller la pompe.» Ch. de Clary-et-Aldringen, Trois mois à Paris, 239 (Pimodan, 1914) - J.Hé.
sous-parti n.m. POLIT. "parti à l'intérieur d'un parti plus important" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1903 - «[...] la formation des partis et des sous-partis parlementaires en groupes et en sous-groupes contribue beaucoup à incliner un orateur parlementaire dans le sens d'exercer une autorité de commandement.» Péguy, in Cah. de la Quinzaine, 16 juin, in Péguy, Oeuvres en prose complètes, t. 1, 1153 (Pléiade, 1987) - J.S.
1968 - «D'autres partis ont admis la pluralité des "tendances" : c'est-à-dire que des sortes de "sous-partis" ont été organisés [sic] à l'intérieur du parti, avec des degrés d'autonomie variables : représentation proportionnelle de chacune dans les organismes directeurs [...].» G. Gurvitch, Traité de sociologie, t. 2, 27 - FXT
sous-pied loc. nom. m. CHAUSS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1951 - «L'EVENEMENT de la saison 'LE SOUS-PIED' breveté J.O.S. SPORT formant guêtre chevillère et sous-pied Adaptable à tous fuseaux.» La Montagne, numéro 354, juill.-oct., V, Publ - C.T.
sous-pied n.m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1935 - «Un sous-pied métallique protège le ski et empêche la neige de s'accumuler en sabot sous la chaussure.» La R. du ski, n° 8, oct., VI - C.T.
sous-plumitif n.m. péjor. ADMIN. MÉTIER "employé de bureau subalterne" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1892 - «[...] ils sont légion, surtout dans les bas-fonds de la bureaucratie, ces aides-ronds-de-cuir, ces sous-plumitifs qui croient que le fait de pâturer à la gamelle de l'Etat les place au-dessus du commun des mortels [...]» Le Journ. amusant, 26 nov., 3b - G.S.
sous-politicien n.m. péjor. POLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1920 - «Ses parlotes, ses congrès, son cérémonial, ses ennuyeux journaux, son rite niais, sont autant de points de ralliement pour tous ces sous-politiciens - "sous-vétérinaires" de Gambetta - dont l'ambition grignote le budget et dont la sottise contamine la masse électorale.» L. Daudet, Au Temps de Judas, 142 (Nouv. Libr. nat.) - M.C.
sous-postiche n.m. COIFF. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «Pour se faire teindre les cheveux et se les faire onduler ..... il faut en avoir. Quand on n'en a pas assez, on a recours à une foule de petits postiches [...] Il y a d'abord les 'crépons' que l'on se glisse, soit sous le rouleau de cheveux, du front, soit dans le chignon de derrière, afin de leur donner du soutien et de l'ampleur : ce sont les sous-postiches.» Lectures pour tous, janv., 312 - M.K.
sous-poutereau n.m. CHARPENT. - absent TLF.
• soubs poutereau - absent TLF.- soubspoultreau : G, FEW (9, 531a), 1469-1576 ; Hu, Vigenère.
1450 - «A Henry Grant Girart, charpentier [...] pour [...] avoir arraché des vieilles poutres qui estoient ou chemin desdites moitiez d'arches, et en lieu d'icelles en avoir mis et assis 10 autres neufves, et sous chacun bout d'icelles 10 poultres neufves avoir mis soubs poutereaux [...] les soubs poustereaulx dessus dits [...] sous pousteraux [...] soubpoutereaux [...]» Comptes du domaine de la ville de Paris, I, 673 (Impr. nat.) - P.E.
sous-poutereau n.m. CHARPENT. - absent TLF.
• soubs poustereaulx - absent TLF.- soubspoultreau : G, FEW (9, 531a), 1469-1576 ; Hu, Vigenère.
1450 - «A Henry Grant Girart, charpentier [...] pour [...] avoir arraché des vieilles poutres qui estoient ou chemin desdites moitiez d'arches, et en lieu d'icelles en avoir mis et assis 10 autres neufves, et sous chacun bout d'icelles 10 poultres neufves avoir mis soubs poutereaux [...] les soubs poustereaulx dessus dits [...] sous pousteraux [...] soubpoutereaux [...]» Comptes du domaine de la ville de Paris, I, 673 (Impr. nat.) - P.E.
sous-poutereau n.m. CHARPENT. - absent TLF.
• soubpoutereau - absent TLF.- soubspoultreau : G, FEW (9, 531a), 1469-1576 ; Hu, Vigenère.
1450 - «A Henry Grant Girart, charpentier [...] pour [...] avoir arraché des vieilles poutres qui estoient ou chemin desdites moitiez d'arches, et en lieu d'icelles en avoir mis et assis 10 autres neufves, et sous chacun bout d'icelles 10 poultres neufves avoir mis soubs poutereaux [...] les soubs poustereaulx dessus dits [...] sous pousteraux [...] soubpoutereaux [...]» Comptes du domaine de la ville de Paris, I, 673 (Impr. nat.) - P.E.
sous-poutereau n.m. CHARPENT. - absent TLF.
• sous pousteraux - absent TLF.- soubspoultreau : G, FEW (9, 531a), 1469-1576 ; Hu, Vigenère.
1450 - «A Henry Grant Girart, charpentier [...] pour [...] avoir arraché des vieilles poutres qui estoient ou chemin desdites moitiez d'arches, et en lieu d'icelles en avoir mis et assis 10 autres neufves, et sous chacun bout d'icelles 10 poultres neufves avoir mis soubs poutereaux [...] les soubs poustereaulx dessus dits [...] sous pousteraux [...] soubpoutereaux [...]» Comptes du domaine de la ville de Paris, I, 673 (Impr. nat.) - P.E.
sous-presse n.f. péjor. JOURN. "presse de mauvaise qualité" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «[...] de dénoncer aussi violemment ces 'exercices'. Ils abondent dans suffisamment de 'sous-presses'. Désormais nous publierons ce genre d'énoncés sous la forme que vous préconisez [...]» Le Petit Archimède, numéro 24, févr., 23 - Y.G.
sous-produit n.m. INDUSTR. - TLF, 1873 [d'apr. DDL 12] ; PR[67], 1924 ; ND2, 20e.
*1902 - «[...] tirer [...] un bénéfice supplémentaire d'un sous-produit négligé jusqu'à ce jour.» Le Sourire, 4 oct., 2b - W.R.
*1923 - «[...] des sous produits métallurgiques [...]» Guillet, Traité de métallurgie gén., 490 (Baillière) - IGLF
*1924 - «La mer, sournoise et calme comme un sous-produit oléagineux avait cette teinte glauque de la mer du Nord à Ostende.» P. Morand, Lewis et Irène, I, VIII, 60 - A.R.-J.De.
sous-produit n.m. INDUSTR. - TLF, 1873, Tolhausen [d'apr. DDL 12] ; DDL 4, 1902, Le Sourire ; PR[72], 1924 ; ND2, 20e.
*1894 - «Nebenprodukt.» Sachs-Villatte, Französisch-deutsches Supplement-Lexikon (Berlin) - M.H.
sous-produit n.m. INDUSTR. - DDL 5, 1894, Sachs-Villatte ; PR[73], 1924 ; ND3, 20e.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1873 - «Sous-produit, m. (chim.) ; das Neben -, Seitenprodukt ; Subproduct.» Tolhausen, Dict. technologique fr.-all.-angl., 734 (Tauchnitz) - P.E.
sous-produit n.m. péjor. ÊTRE "fig. : mauvaise imitation" - GLLF, GR[85] (cit.), 1937, Daniel-Rops.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1897 - «En journalisme, le sous-produit, c'est la publicité.» L. Marc, in Péguy, Oeuvres en prose 1898-1908, 1248 (Gallimard) - P.E.
sous-prolétariat n.m. SOCIOPOLIT. - PR[73], mil. 20e ; TLF, cit. Le Point, 1976.
Add.DDL
*1950 - «[...] ayant intérêt à ce qu'il y ait toujours au-dessous d'eux dans l'échelle sociale un sous-prolétariat qu'ils pourront dominer, au moins dans le détail.» Fr. Châtelet, in Consciences algériennes, n° 1, déc., 19 - P.E.
sous-prolétariat n.m. SOCIOPOLIT. - DDL 12, 1950 ; Lex.[75], v. 1950 ; R (cit.), GLLF, PR[77] (cit.), 1954, S. de Beauvoir ; DMC, rép. mil. 20e ; TLF, cit., 1976.
1945 - «Sous le prétexte de fonder une société de bienfaisance, on avait organisé le sous-prolétariat parisien en sections secrètes, mis à la tête de chacune d'entre elles des agents bonapartistes, la société elle-même étant dirigée par un général bonapartiste [...]» Trad. : K. Marx, Le 18-Brumaire de Louis Bonaparte, 52 (Paris, Les éd. Sociales) - J.R.
sous-prote n.m. IMPRIM. MÉTIER - TLF, cit. Momoro, 1793 ; L, GLLF, 1872.
*1818 - «Sous [...] -précepteur, -prieur, -prote, -réfectorier, -sacristain [...]» Marguery, Nouv. dict. de la langue fr. (Raymond) - P.E.
*1819 - «Sous-prote, s.m. premier ouvrier en conscience, après le prote.» Boiste, Dict. - TGLF
*1842 - «SOUS-PROTE. s.m. (technol.) Le premier ouvrier d'un des ateliers d'une grande imprimerie.» Complément Acad. - TGLF
sous-préfet n.m. ANTIQ.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1665 - «S. Valentin martyre parle au sou-préfet [sic] dont il avoit guéry la fille aveugle.» Le P. Cortade, Calendrier spirituel, numéro 14, in T. de L. [Tamizey de Laroque ?], Intermédiaire des Chercheurs, XII, 226 (1889) - P.W.
sous-pédicure n.m. plais. POLIT. "député" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1883 - «Dès que la dernière loi canaille votée par les sous-pédicures, sur la magistrature, a été connue au Sénat, il n'y a eu qu'un cri.» Le Triboulet, 17 juin, 3a - G.S.
sous-périosté adj. MÉD. - Rs, 1872 ; L, ø d ; TLF, cit. Ravanet, Vignon, 1926.
1855 - «Détacher doucement le périoste, et faire glisser sous le col de cet os la scie articulée, pour faire autant que possible une extirpation sous-périostée.»Dr Baudens, in R. de thérapeutique médico-chirurgicale, III, 176b - C.H.
sous-péristylier n.m. BOURSE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1873 - «Un groupe de sous-péristyliers essaie de relever les alliances. Tout leur travail aboutit à ces fausses monnoies de dix centimes. Voilà une histoire qui ne rappelle en rien l'étincelle électrique !» Comic-Finance, numéro 36, 4 sept., 3 - J.Hé.
sous-race n.f. ZOOTECHN. - L, PR[77], 1873 ; TLF, cit. Vidal de La Blache, 1921.
*1898 - «Pour qui veut s'en occuper sérieusement, faire une promenade à travers les races et les sous-races, que de variétés ! depuis le Chat royal de Siam [...] jusqu'au Chat de gouttière !» La Vie au grand air, 15 nov., 187a - G.S.
sous-rationnel n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1978 - «Les évidences rationnelles ne comptent plus. Les passions l'emportent sur tout jugement. La tentation de l'irrationnel ou du sous-rationnel est plus forte que tout.» Ionesco, Quelques nouvelles raisons de désespérer, in NRF, numéro 303, 1er avr., 72 - J.S.
sous-réception n.f. INSTIT. "à l'Académie fr." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1892 - «[...] on peut dire qu'il y a eu une sous-réception, puisque le nouvel Immortel [Pierre Loti] a fait paraître une édition considérablement augmentée de sa harangue, que l'auditoire avait cependant trouvée suffisamment longue.» Le Journ. amusant, 16 avr., 2c - G.S.
sous-régional adj. ADMIN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1966 - «A ABIDJAN, les représentants de plusieurs pays africains [...] ont demandé mardi que soit renforcé le personnel africain de langue française tant au siège de la F.A.O. à Rome qu'au bureau régional d'Accra et au bureau sous-régional de Nairobi.» Le Monde, 17 nov., 5 - AFC
sous-régional (centre -) loc. nom. m. ADMIN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1973 - «Au XVIIIe siècle, remise de ses malheurs, la ville [de Wissembourg] redevient un centre sous-régional dont l'influence s'étend jusqu'à Landau.» H. Nonn, L'Alsace, 49 (Larousse) - R.R.
1973 - «Centre sous-régional et ses relations privilégiées [...]» Découvrir la France, numéro 65, 4 juin, 17, légende de la carte - R.R.
1974 - «Au niveau intermédiaire, la région est riche de 30 centres sous-régionaux qui relaient l'influence des villes maîtresses, aussi bien pour les achats que pour les loisirs et les services.» B. Barbier, L. Tirone et R. Grosso, La Provence, 17 ; cf. 30 et 40 (Larousse) - R.R.
sous-régisseur n.m. MÉTIER THÉÂTRE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1840 - «Est-il possible ? Je reprendrais mon fauteuil à la régie ? - Moi, mon bâton de sous-régisseur ? - Je ferais encore mes affiches ?»Rochefort et Carmouche, La Mère Saint-Martin, iv, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
sous-secrétaire d'État loc. nom. m. DR. MÉTIER POLIT. "membre du gouvernement à délégation de pouvoir restreinte et n'exerçant pas le contreseing" - GLLF, TLF, DHR, 1816, Ordonnance ; FEW (11, 374b), 1836, Acad., Suppl.
1767 - «Le Sr. David Hume, ci-devant Secrétaire d'Ambassade à la cour de France, vient d'être nommé Sous-Secrétaire d'Etat au Département du Nord.» Journal politique, mars, I, 65 (Bouillon) - P.E.
sous-secrétarisé p./adj. ADMIN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1918 - «Aussi ne suis-je nullement surpris d'entendre dire que les services sous-secrétarisés ne sont plus que des pétaudières et que la gabegie y règne en maîtresse.» L. Marcellin, Politique et politiciens pendant la guerre, 119 (La Renaissance du livre) - G.S.
sous-section n.f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1875 - «Les recettes de la Direction centrale ont été les suivantes : [...] de 78 membres de la sous-section de Gap... 1,560 [...] de 22 membres de la sous-section d'Aix-les-Bains... 440 [...] de 22 membres de la sous-section d'Annecy... 440 [...]» Annuaire du Club alpin fr. Année 1874, 489 (Paris) - C.T.
1903 - «Fondé le 2 avril 1874, il y aura bientôt trente ans, par l'initiative d'Abel Lemercier et sous l'impulsion d'Adolphe Joanne, le Club Alpin Français s'est rapidement développé. Les premières adhésions reçues à Paris, parmi l'élite sociale, s'élèvent à 137 : au 1er avril 1877, on compte déjà 2,221 membres ; en 1882, plus de 4.000 avec 30 sections et 7 sous-sections ; en 1888, 5.497 avec 42 sections et 5 sous-sections.» R. alpine, numéro 7, juill., 209 - C.T.
sous-seing n.m. DR. - FEW (11, 606a), GLLF, GR[85], 1786, Restif.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1773 - «Les Gardes-notes dressèrent le Contrat à l'ordinaire ; & pour apaiser Mame Cocus-de-Galanvile, ils lui conseillèrent de faire un sousseing-privé de son modèle : ce qui fut exécuté [...] L'on voit par-là que le Sous seing de Mame Cocus n'était pas aussi ridicule que beaucoup de Lecteurs l'ont cru à la première lecture.» Restif de La Bretonne, Le Ménage parisien , 133 et 192 (10/18) - P.E.
sous-sheriff n.m. d'apr. angl. POLICE Angleterre- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1945 - «Au milieu des tempêtes de rire auxquelles prenait part le sous-sheriff de notre comté, on lui répondit : Non est inventus.» E. Rocart, trad. : T. de Quincey, Du Meurtre considéré comme un des Beaux-Arts, 62 - R.R.
sous-sol n.m. CONSTR. "étage souterrain" - GLLF, 1870, Lachâtre ; L, FEW (12, 76b), R, Lex.[75], PR[77], 1871, Taine ; DG (néol.), 1878, Acad.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1856-60 - Poitevin, Nouv. dict. universel de la langue fr. - Mots et dict.
*1867 - «La mythologie grecque avait fait de Pluton un souverain qui inventa, pour y établir son palais, les sous-sol bien avant les propriétaires contemporains.» P. Véron, La Mythologie parisienne, 19 (De Vresse) - P.E.
sous-soleuse n.f. TECHNOL. AGRIC. - TLF (charrue -), 1890 ; FEW (12, 77a), Rs, 1907, Lar.
1890 - «Les charrues sous-sol, ou sous-soleuses, fouillent profondément la terre, après qu'elle a été labourée par les charrues ordinaires, mais sans ramener à la surface les couches inférieures.» Lar. GDU, Suppl. 2 (s.v. charrue).
sous-soleuse n.f. TECHNOL. AGRIC. - GLLF, 1888, Lar. ; DDL 5, Lex.[75], PR[77], 1890, Lar. ; FEW (12, 77a), Rs, 1907, Lar.
• sous-soleur n.m.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1859 - «Instruments attelés : Charrues [...] scarificateurs - sous-soleurs - fouilleurs.» Tableau des études agricoles, in Encycl. pratique de l'agriculteur, I, col. 371-2 (Didot) - P.E.
sous-Soviet n.m. HIST. POLIT. U.R.S.S."soviet faisant partie d'un soviet" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1918 - «Il faut d'abord retrouver M. Diamandy [emprisonné]... il s'agira ensuite de palabrer avec tous les Soviets et sous-Soviets pour obtenir finalement l'assentiment des tovarichs qui le gardent et qui, en camarades conscients, n'obéissent qu'à eux-mêmes.» L. de Robien, Journ. d'un diplomate en Russie 1917-1918, 211 (A. Michel, 1967) - J.S.
sous-station n.f. ÉLECTR. - TLF, cit. Soulier, 1916 ; FEW (12, 245a), BW5, 1923, Lar. ; ND3, v. 1925.
Compl.PR[73] (1900)
1900 - «Il a donc fallu produire du courant à haute tension et le transformer dans des sous-stations.» L'Année scientifique, 44e année, 293 - A.R.-J.De.
sous-symboliste n.m. péjor. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1906 - «Et dire que les Vers et Prose sont encombrés des inepties laborieuses de ce Papadiamentopoulos [Moréas], et d'articles à sa louange. Tous ces sous-symbolistes d'ailleurs, les encombreurs de petites revues, les bohêmes de cette littérature, n'ont jamais rien compris.» H. Alain-Fournier, in J. Rivière-H. Alain-Fournier, Corresp., 15 déc., 421 (Gallimard, 1926) - M.C.
sous-système n.m. LING. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1929 - «Dans les langues slaves, le système des éléments significatifs réalisés dans le mot est un, il ne se subdivise pas en sous-systèmes solidaires entre eux, avec des fonctions spécialisées.» R. Jakobson, Remarques sur l'évolution phonologique du russe, in TCLP, vol. 2, 5 (Prague) - J.S.
sous-tendre v.tr. ORGANISATION/RELATION "fig. : servir de base" - TLF, 1907, Bergson ; GR[85], 20e ; GLLF, 1964, Lar. ; DMC, cit. Le Monde, 1966.
*1936 - «[...] gestes simples de l'esprit, élémentaires même, irréductibles, qui sous-tendent la vie quotidienne et commandent à son exercice [...]» A. Petitjean, Imagination et réalisation, 35 (Denoël) - P.E.
*1942 - «Une imagination sentimentale sous-tend une imagination des formes.» Bachelard, L'Eau et les rêves, 61 (Corti) - P.E.
*1945 - «[...] c'est par des modes de pensée idéalistes tels que ceux de Léon Blum que reste vivant dans le monde le sens du progrès civique et social, et que, finalement, se réalise quelque chose des espoirs qui les sous-tendent.» Y. Lévy, in Paru, numéro 9, juill., 66 - P.E.
*1946 - «[...] ce bon sens qui sous-tend constamment la pensée politique de de Gaulle [...]» J. Gaulmier, Charles de Gaulle écrivain, 63 (Charlot) - P.E.
sous-thalamique adj. ANAT. - PR[72] (s.v. hypothalamus), 1929 ; absent TLF.
1905 - «Le corps sous-thalamique ou corps de Luys, du nom de l'anatomiste qui l'a découvert et décrit dès 1865, se présente en coupe sous la forme d'une lentille de coloration gris jaunâtre.»L. Testut, Traité d'anatomie humaine, II, 778 (5e éd.) - C.H.
sous-titrage n.m. CIN. - ND4, déb. 20e ; Rs, mil. 20e ; GLLF, PR[77], 1967.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1954 - «Mais il fallait au distributeur la garantie d'un bénéfice au moins égal à un million pour couvrir les frais de sous-titrage et de tirage.» R. Borde, in Les Temps modernes, numéro 107, nov., 747 - P.E.
sous-titrer v.tr. ÉDIT. - TLF, 1949, Esprit (même texte) ; GLLF, 1964, Lar.
1949 - «Si nous voulions sous-titrer Esprit comme il le fut jadis, sans doute pourrions-nous l'appeler 'Revue de démarrage'.» Esprit, n° 9, sept., 437 - P.E.
sous-traitance n.f. "par ext." - ø t. lex. réf. ; absent TLF. écon. : DMC, GR[85], TLF, 1959 ; GLLF, 1962
1986 - «[...] la sous-traitance des problèmes de la syntaxe et des langages [...] confiée aux logiciels, et celle, aux ordinateurs, du traitement des flux de populations tour à tour préprofessionnalisées, touristifiées, retraitées, réparées, euthanasifiées, etc. : la déterrestration en général de l'espèce [...]» La Quinzaine littéraire, n° 459, 16 mars, 19 - K.G.
sous-traitant n.m. DR. - DG, FEW (13/II, 142a), R, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1674, Colbert ; L, cit. Vadé.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1656 - «[...] aucuns des traitans desdits marais, associés, cessionnaires de leurs droits, sous-traitans et sous-associés, ou autrement intéressés auxdits marais à dessécher [...]» Déclaration, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XVII, 333 - P.E.
sous-tributaire n.m. ORGANISATION/RELATION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1893 - «Deviendra-t-elle /la Charente/ donc, finalement, un simple sous-tributaire de la Loire ? Non, par deux déviations successives, elle se dérobe à ce vasselage.» J. Gourdault, La France pittoresque, XXVI, 334 - R.R.
sous-tyranneau n.m. POUVOIR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «La voilà, notre toute belle journaliste-écrivain transformée par la sombre grâce de ce Valentino des souks en hagiographe de harem. Mais la petite et vaillante Américaine [...] ne met pas longtemps [...] à découvrir que notre cheikh de barrière n'est qu'un sous-tyranneau des sables, un Duvalier en chéchia.» Le Nouv. Observateur, 4 avr., 62 - K.G.
sous-tégumentaire adj. ANAT. BOT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1897 - «Une masse sous-tégumentaire à propriétés plus chromophiles que la couche tégumentaire.» A. Labbé, c.r. : Künster et Bosquet, Le corps central des bactériacées, in L'Année biol., 25 (1899) - A.R.
sous-utilisation n.f. ÉCON. - TLF, cit. 1954 ; GLLF, 1965, La Croix.
1947 - «[...] dans le sens malthusien : prix minimum, stockage, destruction ou mutilation des richesses par sous-utilisation, contingentement des emblavures, arrachage des vignes, etc...» J. Piel, in Critique, numéro 8-9, janv.-févr., 118 - P.E.
sous-Utrillo n.m. Anthroponymesur M. Utrillopéjor. PEINT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «[...] les Indépendants, les Tuileries, le Salon d'Automne sont pleins de sous-Matisse, de sous-Friesz, de sous-Vlaminck, de sous-Utrillo, de sous-Derain, de sous-Dufy, et il y a même des sous-Gromaire, des sous-Lhote et des sous-Léger, et des sous-Le Fauconnier, qui ne sont ni plus ni moins 'sous' que les pâles disciples des habits verts au temps de Bonnat et de Carolus.» C. Mauclair, Les Métèques contre l'art fr., 82 (Ed. de la Nouv. r. critique) - G.S.
sous-variante n.f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1971 - «Sur la seule Civetta (Moiazza déduite), Dal Bianco nous propose 333 itinéraires avec 51 photos et deux très belles cartes indépendantes du livre, tandis que son adversaire bombarde 454 itinéraires (dont quelques vagues sous-variantes discutables) avec 75 photos et une seule carte peu pratique.» La Montagne et alpinisme, numéro 81, févr., 43 - C.T.
sous-venter (se -) v.pron. MAR. - TLF, cit. 1845 (même texte)v.tr. : FEW (14, 267b), 1877 ; Ls, ø d
1845 - «Il importe alors, si l'on est en atterrissage venant du N.O., de sonder fréquemment et de serrer la côte pour ne pas se sous-venter.» Bouët-Villaumez, in Annales maritimes et coloniales, t. 91 bis, 18 - P.E.
sous-ventrière (à se faire péter la -) loc. verb. non conv. MESURE "fig." - TLF (s'en faire -), 1907, France.manger à s'en - : GLLF, déb. 20e ; PR[77], ø d.
*1953 - «Je tournais la manivelle, 'à me faire péter la sous-ventrière', comme disait mon père.» P. Guth, Mém. d'un naïf, V, 120 - R.R.
sous-vestimentaire adj. MODE "relatif aux sous-vêtements" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1956 - «Cette polémique entre les détracteurs et les défenseurs du pantalon féminin passionna la Cour pendant des mois, et peut-être aurait-on vu princes et princesses se battre pour 'la chatière de dame', comme certains disaient alors, si une aventure assez curieuse n'était venue, tout à coup, vers la fin de l'été 1536, éclipser le débat 'sous-vestimentaire'...» G. Breton, Hist. d'amour de l'hist. de France, t. 2, ch. 19, 190-1 (Ed. Noir et Blanc) - R.R.
sous-Vlaminck n.m. Anthroponymesur M. de Vlaminckpéjor. PEINT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «[...] les Indépendants, les Tuileries, le Salon d'Automne sont pleins de sous-Matisse, de sous-Friesz, de sous-Vlaminck, de sous-Utrillo, de sous-Derain, de sous-Dufy, et il y a même des sous-Gromaire, des sous-Lhote et des sous-Léger, et des sous-Le Fauconnier, qui ne sont ni plus ni moins 'sous' que les pâles disciples des habits verts au temps de Bonnat et de Carolus.» C. Mauclair, Les Métèques contre l'art fr., 82 (Ed. de la Nouv. r. critique) - G.S.
sous-vosgien adj. GÉOGR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «Collines sous-vosgiennes [...]» Michelin, Les Guides verts : Vosges, Lorraine, Alsace, 12 (Schéma) - R.R.
1973 - «Entre les deux, les collines sous-vosgiennes, d'ampleur variable, constituent un gradin intermédiaire irrégulier.» H. Nonn, L'Alsace, 22 ; cf. 23, 26, 27 sqq. (Larousse) - R.R.
sous-végétation n.f. GÉOGR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1893 - «Les hêtres y montent jusqu'à 1 200 mètres, les sapins jusqu'à 1 500, et à l'abri de ces troncs séculaires dont l'épaisse ramure emplit l'air d'effluves odorants, se déploie une sous-végétation luxuriante de coudriers, de framboisiers, d'aliziers et de sureaux.» J. Gourdault, La France pittoresque, XVI, 184 ; cf. XXXI, 433 - R.R.
sous-vétérinaire n.m. plais. POLIT. "député" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1883 - «Le prince de Léon a très carrément demandé cette semaine qu'on supprimât le crédit inscrit au budget pour les frais de représentation d'un Chef de l'Etat [...] Les sous-vétérinaires ont repoussé la proposition du député du Morbihan.» Le Triboulet, 9 déc., 4a - G.S.
1885 - «Ce Cazauvieilh est un autre sous-vétérinaire qui, dans un rapport, éprouvait le besoin de déclarer que sans la marine il n'y aurait pas de marins.» Le Triboulet, 2 août, 4a - G.S.
sous-vétérinaire n.m. péjor. POLIT. "député"
Add.DDL 17 (1883)
*1920 - «Ses parlotes, ses congrès, son cérémonial, ses ennuyeux journaux, son rite niais, sont autant de points de ralliement pour tous ces sous-politiciens - "sous-vétérinaires" de Gambetta - dont l'ambition grignote le budget et dont la sottise contamine la masse électorale.» L. Daudet, Au Temps de Judas, 142 (Nouv. Libr. nat.) - M.C.
sous-vêtement n.m. LINGERIE "vêtement de dessous" - Lex.[75], PR[77], 1925 ; GLLF, 1927 ; R, 20e.
Add.DDL :
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1907 - «LES COUCHES, LAYETTES, SERVIETTES, PEIGNOIRS, SOUS-VETEMENTS en TISSUS HYGIENIQUES 'TETRA' SONT EN VENTE PARTOUT [...]» L'Illustration, 11 mai, 3 couv., Annonce - P.E.
*1912 - «SOUS-VETEMENTS EMPIRE PUR LIN A MAILLES [...] ENTRE TOUS LES SOUS-VETEMENTS LA PALME REVIENT AU 'LINCOTT'.» L'Illustration, 1er juin, 17 et 19, Annonces - P.E.
sous-vêtement n.m. LINGERIE "vêtement de dessous" - DDL 15, 1907, L'Illustration [repris in GR[85], TLF] ; GLLF, 1927, Duhamel.
1890 - «Flanelle de toutes les couleurs, draps pour pardessus, chemises faites, sous-vêtements de toutes sortes etc., etc.» La Gazette de Joliette, 7 août, 3 (Joliette, Québec) - TLFQ
sous-vêtir (se -) v.pron. TOILETTE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «Lejaby crée un nouvel art de se sous-vêtir.» Marie-Claire, oct., Publ - K.G.
1968 - «Comment se 'sous-vêtir' chaudement en restant mince ? Sous les anoraks-tuniques : un pull à col roulé en soie sous un pull en laine fine, et un collant fin en soie sous le pantalon.» Elle, 18 nov., 84 - AFC
1974 - «Ce ne sont plus seulement les mémères qui viennent se sous-vêtir. Pas d'âge ni de sexe pour les chemises de nuit en pilou, les robes de chambre en laine des Pyrénées, les pyjamas en satin molletonné [...]» M. Righini, in Le Nouv. observateur, 14 oct., 79 - AFC
sous-vêtu adj. TOILETTE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «[...] puis la visite médicale hôpital Saint-Louis, les yeux, l'urine, le coeur... deux toubibs avec des gueules d'anciens de la coloniale [...] tu entres dans la salle, sous-vêtue, inter-coupant le défilé des hommes [...]» V. Thérame, La Dame au bidule, 15 (Ed. des Femmes) - K.G.
sous-école n.f. péjor. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1891 - «Et en 1901 il y aura beau temps que tous ces illisibles - décadents, symbolistes, déliquescents - et un tas d'autres écoles et sous-écoles fumistes, auront disparu.» P. Alexis, let., 4 avr., in J. Huret, Enquête sur l'évolution littéraire, 195 (Charpentier) - R.R.
sous-économe n.m. ADMIN. MÉTIER "adjoint d'un économe" - FEW (7, 327a), GLLF, DHR, 1872, Littré ; TLF, cit. Encycl. éduc., 1960.
1793 - «J'ajoute que, puisque les sous-économes seront des agens publics, il faudra leur procurer des deniers de l'Etat [...].» Salles, in Gazette nationale, n° 31, 31 janv., 153b - P.E.
sous-écriture n.f. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1953 - «L'artisanat du style a produit une sous-écriture, dérivée de Flaubert, mais adaptée aux desseins de l'école naturaliste.» Barthes, Le Degré zéro de l'écriture, 59 (Gonthier, 1965) - J.S.
sous-écrivain n.m. péjor. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1598 - «Cependant l'escriuain, & le sous escriuain de la naue [...] tomberent tous malades de fiebures tierces [...]» J. de Villamont, Voy. , livre 3, ch. 16, 619 ; cf. 624 - R.R.
sous-épidermique adj. ANAT. - PR[72], 1872 ; L, ø d ; TLF, cit. Nocard, Leclainche, 1896.
1833 - «Ils considèrent avec raison comme de petits abcès de la peau [...] les collections sous-épidermiques des panaris superficiels.»Transactions médicales, XI, janv., 84 - C.H.
1836 - «[...] il est alors très-important de se tenir en garde contre les petites ecchymoses sous-épidermiques que l'on nomme communément pinçons [...]»Journ. de méd. et de chir. pratiques, VII, 118 - C.H.
sous-épineuse (fosse -) loc. nom. f. ANAT. - L, GLLF, 1872.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1751 - «qrstuxyz l'omoplate. q la fosse sous-épineuse. r la fosse sus-épineuse. s l'acromium.» Encycl., I, 417a - P.E.
*1770 - «Les fosses qu'on remarque au-dessus et au-dessous de l'épine dont nous venons de parler, sont appellées sus-épineuses et sous-épineuses.» Nicolas, Man. du jeune chirurgien, 32 (Hérissant) - P.E.
sous-épithélial adj. BIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1897 - «/des/ capillaires, qui sont absolument intraépithéliaux, et proviennent d'un réseau sous-épithélial très développé [...]» A. Prenant, c.r. : Maurer, Vaisseaux sanguins dans l'épithélium, in L'Année biol., 179 (1899) - A.R.
sousindiqué, sous-indiqué adj. ORGANISATION/RELATION "indiqué plus bas" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1773 - «Mais moi, j'ai preuve en main, que tous les Ouvrages sous-indiqués sont de Mr. SOTENTOUT mon respectable Héros [...]» Restif de La Bretonne, Le Ménage parisien, part. 2, ch. 22, 255 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
stasse (être en -) loc. verb. arg. ARG. TAXIS - E (se mettre en stass), 1935 ; absent TLF, GR[92].
1960 - «Stasse (Etre en). Chauffeur attendant le client dans une file de taxis en station.» Sandry et Carrère, Dict. de l'arg. mod. (5e éd.) - K.G.
sucre (être en -) loc. verb. non conv. PROPRIÉTÉS ET ÉTATS "fig. : être fragile" - TLF, cit. Colette, 1901 ; BEI, déb. 20e ; GR[85], DEL, ø d.
1873 - «Elle se secouait comme un caniche, disait qu'elle en avait vu d'autres, qu'elle n'était pas en sucre, pour fondre comme ça, aux premières gouttes d'eau.» Zola, Le Ventre de Paris, 731 - FXT
1874 - «MONTGISCAR. - [...] (il lève violemment son parapluie, attrape un des bras de la statue de Pollux et le casse.) Oh ! saperlotte ! [...] C'est donc en sucre ces machines-là ?» Labiche, Madame est trop belle, in Labiche, Théâtre, 911 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
sujet au vin (être -) loc. verb. US. ALIM. - L, cit. Caylus ; absent TLF. être sujet à : FEW (12, 340a), 1559
1643 - «Et tachez de ne pas acquerir la reputation que beaucoup de Chantres ont d'estre sujets au vin, car encores qu'on die que tous les Musiciens sont des yvrongnes, sçachez aussi que tous les yvrongnes ne sont pas musiciens.» A. Gantez, L'Entretien des musiciens, 46 (Claudin) - P.E.
sujet à caution (être -) loc. verb. VALEUR - FEW (12, 340a), lire 1673, Molière (et non 1653) ; GLLF, 1673, Molière ; R, cit. Molière ; L, cit. Lesage ; DG, cit. Regnard ; TLF, cit. Amiel, 1866 ; PR[77], cit. Martin du Gard ; Lex.[75], DELF, ø d.
1615 - «Tripotin sous bonne et authentique charge y doit faire sa comparution en faueur des Ecclesiastiques Iodels, à condition de se faire ratifier à la noblesse, qui est vn peu subiette à caution, a desia dressé son equipage prest à chausser la tricousse de cuir [...]» Gabriel le Bien-Venu, Foucade aux Estats, 3 (s.l.) - P.E.
1646 - «Il ne rencontre point d'affaire difficile, / Et passe pour devot, mais sa devotion / Est, entre vous et moy, sujette à caution.» J. Du Lorens, in Fleuret et Perceau, Les Satires fr. du XVIIe siècle, I, 280 (Garnier) - P.E.
1671 - «M. GRIPAUT. [...] Car entre nous, la Dame est d'assez bas aloy ; / Elle est un peu sujette à caution.» Champmeslé, Les Grisettes, 35 (Le Monnier) - P.E.
sur-être n.m. PHILOS. - Hu (sur-estre), cit. Charron.
Au 20e - TLF, cit. NRF, 1927 (même texte). 1927 - «[...] les contradictions se résolvent moins qu'elles ne se dépassent en une sorte d'échappement métaphysique vers les régions à la fois obscures et affranchies du sur-être.» G. Marcel, in NRF, numéro 164, mai, 679 - P.E.
tension (haute -) loc. nom. f. ÉLECTR. - TLF (électricité à -), 1868, Verne ; GLLF, 1907, Lar. ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1903 - «L'emploi des dynamos à courants alternatifs (ou alternateurs) à haute tension [...] L'emploi des hautes tensions est bien plutôt limité par des considérations d'ordre économique [...]» L. Saint-Martin, in Bull. technologique , numéro 3, mars, 236 et 240 - P.E.
tension (haute -) loc. nom. f. ÉLECTR. - TLF (électricité à -), 1868, Verne ; DDL 21, 1903 [repris in GR] ; GLLF, 1907, Lar.
1897 - «Nouveau transformateur à haute tension ; Par Wydts et de Rochefort.» L'Eclairage électrique, t.13, n° 47, 20 nov., 362, titre - P.P.
tension artérielle loc. nom. f. MÉD. - PR[72], 1872 ; L, GLLF, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1859 - «La tension artérielle est au-dessous de son chiffre normal par suite du passage plus facile du sang des artères dans les veines.»Journ. de méd. et de chir. pratiques, XXX, 280 - C.H.
tension de cisaillement loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1958 - «L'augmentation de la tension de cisaillement peut également se faire subitement à la suite d'un 'accident' : un paquet de neige tombant d'un arbre ou d'un rocher, la rupture d'une corniche, le passage d'un skieur [...]» La Montagne et alpinisme, numéro 16, févr., 173 - C.T.
tension de réactance loc. nom. f. ÉLECTR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «[...] des tensions extrêmement élevées, auxquelles on a donné le nom de tensions de réactance, se développent ainsi et se manifestent, si l'on n'y porte pas remède, par des étincelles destructives aux balais [...]» P. Janet, Conférence sur les tendances et les recherches actuelles de l'électrotechnique, 28 avr., in Recueil de la S.F.P., 4-5 (Gauthier-Villars) - P.P.
tension de vapeur loc. nom. f. PHYS. - L (- des vapeurs), ø d ; GLLF, 1964, Lar. ; TLF, cit. Hydrol., 1978 ; GR[85], ø d.
• tension de la vapeur - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1821 - «[...] mais en augmentant, dans un espace donné, la quantité de liquide non vaporisée, vous n'y changerez nullement la tension de la vapeur.» J.-B. Biot, Précis élémentaire de phys. expér., t.1, 263 (2e éd., Deterville) - P.P.
1827 - «Du maximum de tension des vapeurs [...] c'est cette limite de résistance à être liquéfiée, que l'on appelle la tension maximum de la vapeur.» M. Pouillet, Elémens de phys. expér. et de météorol., t.1, 323-4, 1ère part., titre (Béchet) - P.P.
terre (vouloir voir qqn cent pieds sous -) loc. verb. AFFECT. - DELF, cit. Balzac ; L, ø d ; absent TLF.
1649 - «Parens de parens enuieux / S'entremangent le blanc des yeux ; / Le Beau-pere frotte son Gendre, / Qui le voudroit auoir vu pendre ; / Les Freres toûjours en debats / S'accordent comme chiens et chats ; / Le Fils au Pere fait la guerre, / Et le veut voir cent pieds sous terre [...]» [L. Richer], L'Ovide bouffon, I, 17 (Quinet) - P.E.
terre (vouloir être à cent pieds sous -) loc. verb. AFFECT. - FEW (8, 298b), GLLF, 1685, Fur. ; DELF, 1690, Fur. ; L, cit. Volt. ; TLF, 1808, D'Hautel ; DG, PR[77], ø d.
1573 - «PHILADELFE. Hé Dieu ! seroit-ce bien la mon pere, qui est venu de Mets icy ? Ha, las ! je voudrois maintenant estre cent pieds sous terre.» J. de La Taille, Les Corrivaux, 145 (Didier) - P.E.
terrine (être dans la -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "être ivre" - FEW (13/I, 256b), 1788 ; absent TLF.
1781 - «THOMAS. Pas possible ! VIEUX-CANON, gaiment. C'est comme ça. Auprès de Péronne, le père la Grange, le Fermier cheux qui je logeois, il vouloit me donner sa fille, âgée de seize ans. THOMAS. Ah ! il est bon, là, le lapin ! Tu n'as pas voulu ? VIEUX-CANON. T'entends ben que st' homme étoit dans la terrine, quand il me disoit ça.» [Guillemain], L'Enrôlement supposé, 13 (Cailleau) - P.E.
tout (être à - faire) loc. verb. CARACT. "adroit en toutes choses" - Gc, Desparron ; GLLF, 1690, Fur. ; absent TLF.
*1604 - «[...] et moy qui suis à tout faire, comme la Chambriere d'vn Ministre, m'auez posturé à vostre Noble fantasie [...]» La Response de maistre Guillaume au Soldat fr., 4 (s.l.) - P.E.
*1640 - «[...] il est à tout Faire .i. il s'acccommode à tout. Item, il est adroit à tout.» Oudin, Curiositez fr., 210 (Slatkine) - P.E.
train (être dans le -) loc. verb. non conv. MODE "fig. : être à la mode" - TLF, 1889, Bourget ; FEW (13/II, 163b), 1907, Lar. ; Rs, cit. Proust ; Lex.[75], PR[77], ø d.
v. 1889 - «[...] nous avons beau ne pas être du grand grand grand monde, nous autres petites bourgeoises, nous ne tenons pas à rester trop en arrière non plus. On est dans l'train, ou on n'y est pas. Dixi. - D'accord. Mais ton pauvre dogue géant [...] n'est-ce pas, eh bien ! il ne doit pas, lui, se trouver très heureux, 'dans l'train', s'il t'aimait ? [...]» E. d'Hervilly, Trop grande, 72 (Libr. d'éducation de la jeunesse) - G.S.
usage (être en -) loc. verb. LING. - TLF, 1370, Oresme ; GLLF, 1559, Amyot ; GR[85], Ronsard ; GLLF, ø d. usage : FEW (14, 84b), Malherbe ; usaige :TLF, 1549, Du Bellay.
*1531 - «Insolens verbum, Vng mot qui nest point en vsaige.» R. Estienne, Dictionarium, 420 r° - P.E.
veine (être en -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "avoir de la chance" sens gén. : FEW (14, 229a), 1872 ; DG, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1801 - «Hélas ! il n'était plus en veine, / Il vient de perdre son va tout. / Le sort qui toujours nous ballotte / Et qui varie à tout moment, / Entre la vie et la bouillotte / Offre plus d'un rapprochement. / Vous croyez que, d'une partie, / Damis se plaint ? Vous avez tort : / Je vous ai raconté sa vie, / Et je vous préviens qu'il est mort.» A. Gouffé, La Bouillotte, in Les Dîners du Vaudeville, numéro 43, germinal an 9, 16 - P.E.
verre (à mettre sous -) loc. verb. AFFECT. "fig." - L, R, ø d ; absent TLF.
1835 - «DESROCHES. Oui, il était d'une humeur ravissante ce matin ; il était à mettre sous verre. Monsieur Cardouin, voici le journal ; je vous vois là tournailler autour du poêle, vous avez l'intention de nous fourrer encore quelques petites bûches, je vous vois venir.» H. Monnier, Scènes populaires, II, 277 (Dumont) - P.E.
1838 - «LA VERITE. Qu'est-ce que c'est que ça ? LE GENIE. Un actionnaire. LA VERITE. Mais pourquoi cette cloche ? LE GENIE. Parce qu'ils sont tous à mettre sous verre.» Clairville et de la Tour, Les Mines de blagues, 6 (Michaud) - P.E.
verre (être à mettre sous -) loc. verb. iron. , non conv. CARACT. "fig." - DDL 19, 1835 [repris in GR] ; L, ø d ; absent TLF.
1832 - «BOUGINIER [...] Ah ! mais il est stupide, le marchand de chevaux ! pardon de l'expression ! mais, parole d'honneur, il est stupide, il est encadrer, à empailler, à mettre sous verre, lui et son raisonnement. Ah ! ah ! ah !» Xavier et Duvert, Mademoiselle Marguerite, 41 (Barba) - P.E.
vieux du bon (être -) loc. verb. rég. SEXE ET ÂGE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1929 - «Figurez-vous un peu un vieux type - celui-là, il était vieux du bon - mal embraillé, des oreilles en paravent comme une mule qui voit son ombre, du poil roux semé à l'avare sur les joues, une grande bouche qui rit et un front qui lui allait jusque derrière la tête avec comme une couronne de cheveux rouges.» Giono, Un de Baumugnes, 67 (Grasset) - TGLF
ville (être en -) loc. verb. VIE SOC. "être sorti" - L, DG, cit. Molière ; R, Lex.[75], PR[77], TLF, ø d.
1567 - «FINET. Il est aisé de s'en faire [...] El' n'y est pas, elle est en ville, / El' dort, el' disne, elle s'abille, / Elle ne peut, elle est faschee, / Elle est maintenant empeschee : / Et tant d'autres inuentions [...]» Baïf, Euvres, Le Brave, III, 211 (Lemerre) - P.E.
voile (être à la -) loc. verb. SANTÉ US. ALIM. "être pris de vin" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.avoir du vent dans les voiles : GLLF, 1835, d'apr. Esnault ; BEI, fin 19e ; FEW (14, 223a), 1907, Lar. ; TLF, 1916, Barbusse ; GR[85], ø d
1748 - «Le P. bon est souvent à la Voile : yvre etc.» P. Potier, in P.W. Halford (éd.), Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 120 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
voitures (être garé des -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - FEW (17, 534a), GLLF, 1907, Lar. ; TLF, ø d rangé des - : DDL 32, 1807, etc. ; se ranger des - : TLF, 1946, dans Rey-Chantr.
1861 - «GARE DES VOITURES : Prudent et rangé. - L'effrayant tohu-bohu de la circulation parisienne devait enfanter ce synonyme.» Larchey, Les Excentricités du langage fr., 144 (R. anecdotique) - P.E.
volume (être le second - de) loc. verb. non conv. ÊTRE "fig. : ressembler à" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
[1832] - «Winckelmann était le second volume du célèbre abbé de Voisenon.» Mém. de Jacques Casanova de Seingalt, t. 7, ch. 8, 315 (Bruxelles, Libr. Rozet, 1826-38) - R.R.
être n.m. PHILOS. - TLF, cit. Alquié, 1950 ; FEW, ø d.
1757 - «Je me contente de remarquer que le style [de Diderot] est en général embarrassé et contraint ; [...] qu'il y a une foule de mots parasites, tels que ceux d'Etres, de préjugés, de vertu, d'accent inarticulé [...]» Palissot, Petites let., 58, critique du Fils naturelautres ex. en 1760, 1763, 1767, 1772 - Proschwitz, 111.
être (en -) loc. verb. non conv. ÉROT. "être homosexuel" - GR[85], cit. Rousseau ; GLLF, TLF, DEL, cit. Proust déb. 17e, in DFNC, n'a pu être vérifié
1657-59 - «Menage, dans ses Origines, sur le mot de bougre, a mis ainsy : 'BOUGRE, je suis de l'avis, etc. 'Ah !' luy dit Bautru, 'vous en estes donc aussy, et vous l'imprimez ! tenez : il y a, bien moulé : Bougre je suis.'» Tallemant des Réaux, Historiettes, I, 371 (Gallimard) - P.E.
être : c'en est loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "à propos des excréments humains" - L, ø d ; absent TLF.
1779 - «SIMON, lui jettant sur le corps. Tiens, attrape. JANOT, qui a tout reçu, etc. Ah ! sarpédié ! qu'est-ce que c'est que ça ?.... Vous ne pouvez pas prendre garde à ce que vous faites. On crie, garre l'eau du moins avant que de jetter.... Mais comme ça sent donc !.... Est-ce que ça serait... (Il flaire) Ah ! jarniguoi ! C'en est. Vlà ma veste toute perdu, y ny a pas à dire non ; c'en est ben !» Dorvigny, Janot, ou Les Battus payent l'amende, 17 (s.l.n.d.) - P.E.
1794 - «[...] ce n'étoit que quand ils vous avoient mis du margouillis jusqu'à la ceinture que vous commenciez à dire c'en est, et que vous ouvriez les yeux [...]» Le Sappeur sans-culotte, numéro 3, 4 - P.E.
être : on est ... ou on ne l'est pas loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Ca doit être par-tout comme ça, foutre ; on est homme, ou on ne l'est pas.» Je m'en fouts, numéro 4, 7 - P.E.
1794 - «NOIRET. Mon fils, comm' invalide, aura une pension ; et d' mon côté, j' travaille pour lui. BLANCHET. On est père, ou on n' l'est pas.» Demautort, Les Marchandes de la Halle, 7 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
être : on est ce qu'on est / on est comme on est loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour indiquer qu'on ne peut changer son comportement" - DEL (on est ce qu'on est), cit. Beckett, 1951 ; DHR, ø d ; absent TLF.on est ... ou on ne l'est pas : DDL 19, 1790
1734 - «On est ce qu'on est, et le monde n'y a que voir [...].» Marivaux, Le Paysan parvenu, 175 - FXT
1887 - «Il tâcha de faire bonne contenance. - On est comme on est. A quoi ça sert de se fâcher, puisque vous dites vous-même que ça ne changerait rien.» Zola, La Terre, 470 - FXT
1911 - «- [...] mais qu'est-ce que tu veux : on est comme on est, pas !... Y a pas moyen de se r'faire...» N. Casanova, Le Journ. à Nénesse, 47 (Ollendorff) - P.R.
être avec [quelqu'un] loc. verb. non conv. FAMILLE "vivre en concubinage" - GR[85], cit. Flaubert, 1845 ; GLLF, av.1870, Mérimée ; TLF, ø d.
1835 - «Leuwen FILS est actuellement avec Mademoiselle Gosselin. - Ah ! Diable, et est-il amant en pied ?» Stendhal, Lucien Leuwen, t.2, ch. 46, 379 (Le Divan, 1929) - P.W.
être en soi loc. nom. m. PHILOS. "ce qui caractérise la substance dont la qualité est d'exister en elle-même" - L, ø d ; TLF (s.v. en-soi), cit. Mantoy, 1971 ; GR[85], ø d.
1833 - «Hegel, comme je l'ai déjà dit, prend pour point de départ de la philosophie l'être en soi, l'absolu Dieu [...].» A. Prévost, in Revue de Paris, XLVI, 119 - P.E.
être-comme n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «A l'insistance de Michel Deguy à dire : 'l'effet poétique provoque un 'être-comme', un 'être-proche', un 'être-ensemble', devrait peut-être s'ajouter une autre insistance : en regard des choses, l'effet artistique provoque l'émerveillement-angoisse de ce que je nommerais, mimant les expressions de Michel Deguy, leur 'être-là'.» M. Le Bot, c.r. : M. Deguy, Brevets, in La Quinzaine littéraire, n° 464, 1er juin, 16 - K.G.
être-ensemble n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1975 - «'Jaxlé' [un film] montre comment les cultures africaines traditionnelles valorisent le groupe, la solidarité, la chaleur communautaire aux dépens de l'individu. Exister, pour certains, c'est être dans la lignée et dans le groupe, non pas isolé, mais relié aux ancêtres et aux autres. C'est renoncer à l'être individuel, particulier, compétitif, égoïste, agressif, conquérant, pour l''être ensemble' [...]» Le Monde, 10 déc., 23 - AFC
1981 - «Mais il ne sert à rien de craindre ainsi les mots : n'en demeurent pas moins les problèmes - ici, la nécessité, sous une forme ou une autre, de penser 'l'être-ensemble'. Novalis, autrefois, eut le génie, dans sa théorie du conte, de dire que le peuple, au fond, cela n'existe pas, ou plutôt qu'il est une image, où inscrire le rêve d'une communauté éthique des hommes - autrement dit, qu'une communauté, cela ne se décide pas par des lois et des codes, et qu''être ensemble' pourrait se dire d'abord une manière commune de rêver.» M. Le Bris, in Le Nouv. Observateur, 2 févr., 81 - AFC
1981 - «Un 'être-ensemble' à la substance indéfiniment approfondissable, entouré du même halo de ferveur, pourvu de la même saveur à la fois indéfinie et inépuisable que le rapport traditionnel à Dieu.» M.-C. Betbeder, in Le Monde dimanche, 22 nov., V - AFC
1986 - «A l'insistance de Michel Deguy à dire : 'l'effet poétique provoque un 'être-comme', un 'être-proche', un 'être-ensemble', devrait peut-être s'ajouter une autre insistance : en regard des choses, l'effet artistique provoque l'émerveillement-angoisse de ce que je nommerais, mimant les expressions de Michel Deguy, leur 'être-là'.» M. Le Bot, c.r. : M. Deguy, Brevets, in La Quinzaine littéraire, n° 464, 1er juin, 16 - K.G.
être-là n.m. d'apr. all. PHILOS. - absent TLF.
Add.DDL :
*1964 - «Le monde des objets aussi se définit comme un 'être-là', point d'application éventuel d'une contemplation esthétique, surtout lorsqu'il est dépouillé de présence humaine. Cette manière d'être de l'univers en supprime le mouvement historique.» R. Mucchieli, A. Bourcier, La Dyslexie, maladie du siècle, 27 (Les éd. sociales) - AFC
*1969 - «Ce retour à la question de l'Etre s'effectue à partir d'une analytique de la finitude, celle du Da-sein, mot intraduisible en français, que l'on peut rendre par 'réalité-humaine', 'être-là', et qui désigne cet étant particulier : l'homme, qui seul a le pouvoir de s'interroger sur l'être.» J.-M. Palmier, in Le Monde, 27 sept., I - AFC
*1986 - «A l'insistance de Michel Deguy à dire : 'l'effet poétique provoque un 'être-comme', un 'être-proche', un 'être-ensemble', devrait peut-être s'ajouter une autre insistance : en regard des choses, l'effet artistique provoque l'émerveillement-angoisse de ce que je nommerais, mimant les expressions de Michel Deguy, leur 'être-là'.» M. Le Bot, c.r. : M. Deguy, Brevets, in La Quinzaine littéraire, n° 464, 1er juin, 16 - K.G.
être-là n.m. d'apr. all. PHILOS. - DDL 37, 1964 ; absent TLF.
1953 - «[...] le discours [...] exige [...] que tout objet naturel ou donné soit tiré de son être-là et dérivé vers une destination inattendue.» Barthes, Le Degré zéro de l'écriture, 153 (1972) - AFC
être-proche n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «A l'insistance de Michel Deguy à dire : 'l'effet poétique provoque un 'être-comme', un 'être-proche', un 'être-ensemble', devrait peut-être s'ajouter une autre insistance : en regard des choses, l'effet artistique provoque l'émerveillement-angoisse de ce que je nommerais, mimant les expressions de Michel Deguy, leur 'être-là'.» M. Le Bot, c.r. : M. Deguy, Brevets, in La Quinzaine littéraire, n° 464, 1er juin, 16 - K.G.
|