| BESACIER, subst. masc. Fam. Celui qui porte une besace; p. ext., mendiant : 1. Les gens du pays sont bons; aucun besacier ne manque d'un gîte et d'un souper en faisant sa ronde...
G. Sand, Mauprat,1837, p. 229. 2. Ce qu'il [l'abbé Cérès] disait au vieux besacier couvert de boue et d'ordure, noyé dans un purin immonde, Richard, de sa fenêtre, ne pouvait l'entendre...
A. Daudet, La Petite paroisse,1895, p. 123. ♦ Au fig. Jupiter nous a tous créés besaciers, dit le bon Lafontaine (Dupuis, Abr. de l'orig. de tous les cultes,1796, p. 562). Rem. ,,On le dit quelquefois par mépris de certains moines`` (Ac. 1798; cf. aussi ex. 3). − Emploi adj. : 3. Après dix, quinze ans, sais-je? je revois ce soir à dîner, chez Daudet, Liesse. Bien changé, ce pauvre bohème : calvitie monacale, un nez tombé dans la bouche, (...), − enfin, pour un tableau, le parfait type d'un membre besacier d'un ordre mendiant.
E. et J. de Goncourt, Journal,1892, p. 291. 1reattest. 1524 (Farel dans Delb. Rec. d'apr. DG); dér. de besace*, suff. -ier*. − [bəzasje], fém. [-jε:ʀ]. − Fréq. abs. littér. : 6. |