Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
BELLE-MÈRE, subst. fém.
Mère par alliance.
A.− [Relativement à un des époux] La mère de l'autre :
1. Maître Jean m'a dit plus tard que ma mère ne m'aimait pas, parce que je ressemblais à sa belle-mère, Ursule Bastien, qu'elle avait toujours détestée de son vivant, et que les brus et les belles-mères se détestent toujours... Erckmann-Chatrian, Histoire d'un paysan,t. 1, 1870, p. 500.
2. Marthe lui ayant conté ses chagrins, elle parla au prêtre en belle-mère voulant le bonheur de ses enfants, passant le temps à mettre la paix dans leur ménage. Zola, La Conquête de Plassans,1874, p. 1170.
3. Les hommes devraient donc chasser tous ces mauvais bergers, ces fauteurs de guerre intestine : les sophistes (...), les belles-mères qui attisent instinctivement la désunion conjugale. Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 184.
SYNT. Égoïste, insupportable belle-mère; future belle-mère; la domination, la jalousie, les criailleries d'une belle-mère; parlementer, se brouiller, se disputer avec sa belle-mère; rendre hommage à sa belle-mère.
B.− [Relativement à un fils ou à une fille] La femme avec laquelle son père s'est remarié. Synon. péj. marâtre :
4. Elle [l'impératrice d'Autriche] eût volontiers pris des tons de belle-mère avec Marie-Louise, qui n'était pas disposée à la souffrir, leur âge étant à peu près le même. Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 1, 1823, p. 414.
5. J'ai aussi une belle-mère, pas une vraie, une que mon père a épousée à la mairie du vingt-et-unième... Queneau, Pierrot mon ami,1942, p. 25.
PRONONC. ET ORTH. : [bεlmε:ʀ]. Au plur. des belles-mères.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1400 lat. médiév. bella mater « femme du père par rapport aux enfants qu'il a eu d'un premier mariage » (Charta, ann. 1400 dans Du Cange s.v. : Bella-mater Michaelis Regis possidet [molendina]); 1454 belle « id. » (Lit., ann. 1454 ex. Reg. 191, ch. 21, ibid., s.v. bela-cara : Tantost après vint la Belle ou marrastre de la femme du suppliant); 1530 belle mere (Palsgr., p. 256); 2. 1538 « pour un conjoint, mère de l'autre conjoint » (Est.). Composé de belle*, terme de politesse, et de mère*, le fr. mod. a éliminé la distinction entre les sens 1 et 2 qui existait en lat. (noverca; socrus) et en a. fr. (marastre au sens 1 v. marâtresuire au sens 2 dep. la fin du xiiies. cf. T.-L.).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 617. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 976, b) 952; xxes. : a) 883, b) 748.
BBG. − Duch. Beauté 1960, p. 41. − Goug. Mots t. 1 1962, p. 152.