| BATAVE, subst. et adj. GÉOGR. et HIST. I.− Emploi subst. Membre d'un peuple germanique qui vint se fixer entre les embouchures du Rhin et de la Meuse et qui fut soumis par les Romains. − P. ext., parfois péj. Hollandais : 1. (Inutile de dire que la correspondance avec ce Batave [Monsieur Alb, de Hollande] en est restée là.)
Bloy, Journal,1898, p. 278. II.− Emploi adj. A.− [En parlant d'une pers., d'une collectivité ou d'un inanimé] Propre à cette peuplade germanique ou à son territoire. Province batave, tribus bataves. B.− P. ext. [En parlant d'un animé ou d'un inanimé] Propre à la Hollande ou à ses habitants. République batave de Hollande (1795-1806). − Parfois péj. : 2. Le cossu des formes bataves aura cédé [à Douai] devant la changeante élégance des nouveautés françaises.
Balzac, La Recherche de l'absolu,1834, p. 116. − TECHNOL. Larme batave. Synon. larme batavique*(cf. A. Meyer, L'Art de l'émail de Limoges, 1895, p. 53). Prononc. : [bata:v]. Étymol. et Hist. 1740 subst. masc. plur. hist. (Trév. : Batave [...] Peuple ancien de la Germanie inférieure, que nous appelons aujourd'hui les Pays-Bas [...] Aujourd'hui on appelle Bataves ou les Provinces unies des Pays-Bas en général ou en particulier, les Hollandois, mais ce n'est qu'en vers qu'on employe ce mot dans ces deux sens); 1798 adj. (Ac.); 1895 technol., supra. Empr. au lat. Batavi « habitants de la région de l'embouchure du Rhin » (César, Gall., 4, 10 dans TLL s.v. 1784, 27). Fréq. abs. littér. : 37. DÉR. Batavisme, subst. masc.,néol. Expr. hollandaise; péj., expr. fautive, inconsciemment calquée par un locuteur hollandais sur sa lang. maternelle. ,,Mon correspondant [un Hollandais] a vu une photographie de moi qui « montre un jeune homme... (je saute quelques amabilités et d'ineffables batavismes) »`` (Green, Journal,1947, p. 89).− 1reattest. 1947 id.; dér. de batave*, suff. -isme*. − Fréq. abs. littér. : 1. |