| ![]() ![]() ![]() ![]() BASSERIE, subst. fém. TANN. Opération précédant la mise en fosses, et qui consiste à plonger les peaux, en vue de les gonfler, dans une série de cuves remplies de jus de tanin à concentration toujours plus forte. Synon. bassement (Nouv. Lar. ill., etc.), passement (Duval 1959), passerie (Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e) :Dans le tannage rapide, la basserie est beaucoup plus considérable que celle du tannage extra-lent; en effet, elle remplace l'ensemble des deux premiers stades basserie et refaisages.
J. Bérard, J. Gobilliard, Cuirs et peaux,1947, p. 72. ♦ Cuves de basserie. ,,Grandes cuves en bois ou en maçonnerie, dans lesquelles on procède à l'opération de la basserie`` (Nouv. Lar. ill.). Étymol. et Hist. 1885-90 tann. (Gde Encyclop. : Basserie [...] Les peaux, après avoir subi le travail de rivière, sont mises en travail de basserie ou passerie). Orig. obsc.; peut-être corruption de passerie attesté dep. 1803 (Boiste : Passerie [...] liqueur aigre pour passer les cuirs), dér. du verbe passer* (FEW t. 7, p. 715a); peut-être croisement (cf. supra cuves de basserie) avec basse, subst. attesté au sens de « cuve » en a. fr. et m. fr. (Gdf.; Hug.) et spécialement au sens de « cuve à raisins » (B. Palissy, Recepte veritable, p. 24 dans Hug.) encore attesté comme terme région. dans l'Aunis (d'apr. Gdf.) et au centre de la France (Jaub. t. 1), à rattacher au lat. vulg. *baccia, prob. dér. de *bacca, *baccus (A. Thomas, Essais de phil. fr., 1897, p. 84), v. bac « auge » et « bateau »; suff. -erie*. |