| BARCAROL(E),(BARCAROL, BARCAROLE) subst. masc. Rare. ,,Batelier italien et surtout vénitien`` (Lar. 19e, Lar. 20e), nommé ainsi par les Romantiques : 1. « L'homme ne sait pas d'où viennent le vent et la vague. Le rabot et la lime sont dans la main de l'ouvrier, la richesse ou la faveur sont dans la main du roi, mais la barque est dans la main de Dieu. »
Cette pieuse philosophie du barcarole nous attacha davantage à l'idée de nous embarquer avec lui.
Lamartine, Les Confidences,Graziella, 1849, p. 152. 2. Près d'un château sans châtelaine
La barque aux barcarols chantants
Sur un lac blanc et sous l'haleine
Des vents qui tremblent au printemps
Voguait cygne mourant sirène...
Apollinaire, Alcools,Chanson du mal aimé, 1913, p. 58. Rem. Attesté aussi dans Littré; absent des autres dict. généraux. Orth. − Lar. 19eet Nouv. Lar. ill., ainsi que Guérin 1892 et Lar. 20eenregistrent barcarol ou barcarole ou barcarolle.ÉTYMOL. ET HIST. − 1849, supra.
Empr. à l'ital. barcar(u)olo « id. » forme dial. (vénitienne) de barcaiolo, barcheruollo, v. barcarol(l)e et barquerolle (attesté dans Bruno [1548-1600] 3-54 dans Batt.), v. DEI, Migl.-Duro. |