| BARBECUE, subst. masc. A.− Petit fourneau muni d'une grille généralement surmontée d'un tournebroche, fonctionnant avec du charbon de bois et servant en plein air ou en appartement pour les grillades, la cuisson de rôtis, de poissons : 1. Par beau temps, installez le barbecue dans le jardin ou sur la terrasse. Si un orage vous surprend et que vous ayez une vaste cuisine de fermette, il trouvera place dans l'immense cheminée autour de laquelle les convives se presseront joyeusement.
M., A. Aurières, Cent façons de recevoir,Paris, Le Livre de poche, 1973, pp. 157-158. B.− P. méton. Fête au cours de laquelle on se sert, entre amis, d'un barbecue : 2. Un « Barbecue », − fête en plein air où l'on rôtit des quartiers de viande à la broche − et des danses écossaises ont eu lieu (en Angleterre, pour le 25eanniversaire d'une princesse).
Le Monde,24 août 1956dans Gilb. 1971. Rem. Le mot sert à former des composés du type réchaud-barbecue; recettes-, repas-barbecue, barbecue-party; côtelette-, brochette-barbecue. PRONONC. : [baʀbəkju] ou [-ky]. Dub. et Pt Lar. 1968 donnent uniquement la 1resolution; Pt Rob, Rob. Suppl. 1970 et Lar. Lang. fr. donnent les 2 solutions. ÉTYMOL. ET HIST. − [1954 d'apr. Gilb.]; 1956, supra ex.
Anglo-amér. barbecue (attesté dep. 1697, Dampier, A new Voyage round the World, I, 20 dans NED au sens de « cadre de bois latté servant de sommier » sous la forme barbecu, borbecu) « dispositif sur lequel l'on fait rôtir les viandes en plein air » (1699, Wafer, A New Voyage and Description of the Isthmus of America, Londres dans Fried., s.v. barbacoa); « viande rôtie à ce dispositif » (1709, Lawson, Carolina, 36 dans DAE); « réunion sociale à l'occasion de ce repas en plein air » (1733, Lynde, Diary, 138, ibid.); le terme est parvenu aux USA par les États du sud qui l'ont emprunté à l'hispano-amér. barbacoa attesté, au sens de « dispositif pour faire rôtir les viandes en plein air », en 1518 [Isthme de Panama] (Colección de Documentos Ineditos del Archivo de Indias, Madrid, I, 315 dans Fried., loc. cit.) d'orig. arawak. L'hispano-amér. avait été directement emprunté au xviiies. sous la forme fr. barbacoa (1723, Savary des Bruslons, Dict. univ. de comm. ds FEW t. 20, p. 57b) encore attesté dans Trév. 1771. |