| BANG, interj. et subst. masc. A.− Onomatopée exprimant le bruit d'une explosion, d'un coup de feu : 1. Arrête de tirer, sale lâche, hurle le moribond − Bang! Bang! « Ne tire plus, par pitié » − Bang! Bang! « Mais ne tire plus, je meurs, tu le vois bien » − Bang! Bang! Bang!
J.-L. Godard, Cahiers du Cinéma, Forty guns« Quarante tueurs » de Samuel Fuller, 1952dans Rob. Suppl. 1970. B.− Bruit produit par un avion qui dépasse la vitesse du son. Double bang : 2. Un avion qui dépasse la vitesse du son pendant un piqué de quelques instants, ou qui est en vol supersonique continu, provoque un bruit semblable à celui d'une explosion : c'est le bang supersonique... selon l'allure de l'avion, on peut entendre un, deux ou trois bangs... l'intensité du bang ne varie pas avec la décélération ou l'accélération de l'avion.
Encyclop. internat. des sc. et des techn., Paris, Presses de la Cité, 1971, p. 186. Rem. Le plur. reste parfois invar. cf. les « Bang » des avions à réaction (Merlin 1966 dans Gilb. 1971). PRONONC. : [bɑ
̃:g]. ÉTYMOL. ET HIST. − a) 1952, supra ex. 1; b) 1954, mars subst. exprimant le bruit d'un avion franchissant le mur du son (La Classe de français [Les Méridiens] dans Gilb.).
a représente prob. l'onomatopée angl. bang (ODEE); le subst. bang qui désigne un « bruit fort » (dep. ca 1550, Rob. Hood dans NED) notamment la « déflagration des armes à feux » (1884, Colborne, ibid.) ou un « mouvement très rapide » (1855, Thackeray, ibid.) est le déverbal de to bang « donner des coups violents, retentissants »; to bang off « tirer un coup de fusil » (1814, Scott, ibid.) d'orig. onomatopéique, peut être parvenu en angl. à travers le scand. (v. NED; Klein Etymol.; ODEE); b ext. de a, l'angl. corresp. étant (sonic) boom* (cf. Webster's s.v. boom). |