| ![]() ![]() ![]() ![]() BAIE3, subst. fém. BOT. Fruit indéhiscent dont le péricarpe charnu contient les graines ou des pépins. Baie de genièvre, de laurier, etc. (Ac. 1798-1932); baies acides, acuminées, aromatiques, charnues, oblongues, rouges : 1. On croit y reconnaître [dans les contrées boréales] le fruit de la vigne dans la baie bleue et vineuse du myrtille, et celui du mûrier dans celle blanche et pourpre du kloukva, qui rampe au pied des roches, au sein d'un feuillage du plus beau vert.
Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature,1814, p. 71. 2. Son sang, qu'elle [Margot la pie] n'avait jamais vu, coulait en gouttes rouges comme les baies blettes des sorbiers sur le gilet bigarré de ses plumes qui s'agglutinaient pour un pansement naturel et spontané.
Pergaud, De Goupil à Margot,1910, p. 188. SYNT. Baie sphérique, globuleuse (Privat-Foc. 1870). Baie adhérente. ,,Quand elle fait corps avec le calice`` (Ibid.). Baie couronnée. ,,Quand il y reste le limbe du calice`` (Ibid.). Baie uni-, bi-, tri-, quadri-, multiloculaire. ,,Baie à une loge, à deux, à trois, à quatre, ou plus`` (Ibid.). Baie monosperme ou polysperme. ,,Suivant qu'elle est à une ou plusieurs graines`` (Bouillet 1859). − Vx. Dimanche des baies. ,,Un des noms donnés au dimanche des Rameaux parce qu'on y apporte souvent des branches de laurier garnies de leurs baies`` (Littré). Étymol. et Hist. 1. xies. bot. « fruit du laurier » (Gloses fr. de Raschi ds Bibl. École hautes ét., sciences hist. et philol., fasc. 254, p. 10); 2. 1218-25 id. nom générique de tous les menus fruits et graines des arbres et arbrisseaux (G. de Coinci, Mir. de la Vierge, introd., 337, Poquet ds Gdf. Compl. : Je ne donrroie un grain de baie). Du lat. baca, nom générique de tous les menus fruits et graines des arbres et arbrisseaux (dep. Cicéron, De legibus, I, 25 ds TLL s.v., 1657, 26) et « fruit du laurier » (dep. Virgile, Géorgiques, 1, 306, ibid., 1657, 77). BBG. − Metzeltin (M.). Eine neue romanische Etymologie von fr. baie. Vox. rom. 1967, t. 26, pp. 249-276. − Pope 1961 [1952], § 282, 286, 335, 683. |