| BAGOTTE, subst. fém. Argot A.− Métier de celui qui décharge les bagages (bagots) : 1. La « bagotte », son casuel des gares, c'était un métier d'entraînement. Il l'a fait pendant plus de vingt ans. Il tenait la ficelle des « Urbaines », il a couru comme un lapin après les fiacres et les bagages, aussi longtemps qu'il a pu. Son coup de feu c'était le retour des vacances. Ça lui donnait faim son truc, soif toujours. Il plaisait bien aux cochers.
Céline, Mort à crédit,1936, p. 66. B.− P. ext. 1. Longue marche, exercice long, pénible ou fastidieux : 2. Puisque j'étais voué « au dehors », on m'en a collé de la bagotte! ... C'était dans mes cordes. De la Bastille à la Madeleine... Des grands espaces à parcourir... Tous les boulevards... Toutes les bijouteries, une par une... sans compter les petites rues transverses...
Céline, Mort à crédit,1936p. 194. 2. Promenade, allée et venue : 3. Il tenait plus en place cet affreux! Il était terrible à regarder... Il était tellement excédé qu'il attrapait tout son galure, il croquait les rebords... Il les arrachait... Il repartait en bagotte les mains crispées derrière son dos... Voûté, sourcilleux. Il allait, venait, comme bête en cage!
Céline, Mort à crédit,1936p. 558. 1reattest. (supra ex. 1); déverbal de bagotter*. |