| BADAUDER, verbe intrans. Péj., fam. Faire le badaud, flâner, s'intéresser à tout avec une curiosité niaise. Cet homme ne fait que badauder (Ac. 1798-1932, Lar. 19e, Quillet 1965); il perd son temps à badauder (Rob.) : 1. Il badauda, regarda les éventaires, enfila un passage, sourit à une petite fille qui sautait à la corde, marcha à pas redoublés jusqu'à la Bastille, n'admira point le génie qui bat un entrechat sur son fût, revint en arrière, rentra dans un café, se fit servir un bitter, relut les journaux qu'il connaissait et repartit.
Huysmans, Marthe,1876, p. 56. 2. Dans les rues pavoisées, des oisifs badaudent, ...
Colette, Claudine à l'école,1900, p. 180. PRONONC. : [badode], (je) badaude [bado:d]. Barbeau-Rodhe 1930 note une durée mi-longue pour la 2esyll. du mot. (Pour une durée longue, cf. les dict. hist. de Fér. 1768 à Littré). ÉTYMOL. ET HIST. − 1690 (Fur. : Badauder [...] Faire le badaud, s'arrêter à une chose qui n'en vaut pas la peine); qualifié de ,,familier`` par Ac. 1835-1878 et Besch. 1845; sans indication styl. ds Ac. 1932.
Dér. de badaud*; dés. -er. STAT. − Fréq. abs. littér. : 14. |