| BACILE, subst. masc. BOT. Plante vivace de la famille des Ombellifères qui croît dans les interstices des rochers, des vieux murs..., au bord de la mer. Synon. perce-pierre, passe-pierre, fenouil marin ou de mer, salicot, salicorne herbacée.Rem. Selon la majorité des dict. le terme est du genre masc.; est donné au fém. par Comm. t. 1 1837, Ac. Compl. 1842 (non suivi par Ac. 1878, 1932), et Privat-Foc. 1870 : Les Provençaux font un grand commerce des jeunes feuilles de la Bacile confites au vinaigre. (...) Les capitaines au long cours s'en approvisionnent volontiers, à cause de la qualité antiscorbutique qu'on leur a reconnue...
Comm.t. 11837. Orth. − Encyclop. méthod. Méd. 1790 et Nysten 1814 (non suivi par Nysten 1824) écrivent bacille. Ac. Compl. 1842 donne en outre la forme baccile. Ac. 1798 et DG donnent d'autre part la forme bassile, avec renvoi à bacile ds DG qui note : ,,Admis Acad. 1762 sous la forme bassile, fém. Fait masc. et écrit bacile en 1835.``ÉTYMOL. ET HIST. − xves. basille bot. (Manuscrit namurois du XVes., p.p. J. Camus d'apr. Roll. Flore t. 6, p. 148); 1539 bot. (Est. : Bacille. Une sorte d'herbe qu'on appelle de la bacille, ou crethe marine de quoy on use es salades); forme bacile dep. Ac. 1762.
Empr. à l'a. prov. basilla « fenouil marin » attesté dans la 1remoitié du xiiies. (Recettes médicales en provençal, texte publié par P. Meyer ds Romania, t. 32. p. 297), l'a. prov. remonte lui-même à un b.lat. *baticilla dimin. du lat. batis « fenouil marin » attesté par Pline et Columelle (TLL s.v., 1786, 77 à 82). BBG. − Ac. Gastr. 1962. − Bouillet 1859. − Comm. t. 1 1837. − Encyclop. méthod. Méd. t. 3 1790 (s.v. bacille). − Littré-Robin 1865. − Mont. 1967. − Nysten 1814 (s.v. bacille). − Nysten 1824. − Privat-Foc. 1870. |