| BACHELETTE, subst. fém. Vx, inus. Jeune fille gracieuse. Une gentille bachelette (Ac. 1878-1932) : Son corps avait la verdeur que nous admirons dans les feuilles nouvellement dépliées, son esprit avait la profonde concision du sauvage; elle était enfant par le sentiment, grave par la souffrance, châtelaine et bachelette. Aussi plaisait-elle sans artifice, par sa manière de s'asseoir, de se lever, de se taire ou de jeter un mot.
Balzac, Le Lys dans la vallée,1836, p. 43. PRONONC. : [baʃlεt]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1461 « jeune fille » (Villon, Gr. Test., 665 ds Gdf. Compl. : Mais que ce jeune bachelier Laissast ces jeunes bacheletes Non!); signalé comme étant en usage dans le style naïf dep. Trév. 1704.
Altération, sous l'influence de bachelier* de l'a.fr. baisselette « jeune fille », 1285 (Adam de La Halle, Li Gieus de Robin et de Marion, p. 362 ds Gdf. Compl.), lui-même dér. de baissele « servante », 1260 (Ech. Val. à éch. S.-Quent., Arch. mun. S.-Quent., 1. 30, A, 4 bis ds Gdf.), dér. de l'a.fr. baiasse, baesse, baisse « servante », 1190 (Evrat, Bible, Richel., 12457, fo24 vo, ibid.), prob. d'orig. pré-indo-européenne (Hubschmid, fasc. 2, p. 160 et FEW, t. 23, p. 140) v. aussi bagasse. STAT. − Fréq. abs. littér. : 5. BBG. − Lew. 1960, p. 319, 332, 347. − Mots rares 1965. − Rheims 1969. |