| BABOUINER, verbe intrans. Vx, inus. Faire des singeries : 1. « des clowns se gaussaient et babouinaient, essayant des danses et des contorsions sous l'œil indulgent et distrait de Gramer ».
G. Kahn, Le cirque solaire, La Revue blanche,1899, p. 105 (Rheims 1969). 2. Le prince, déjà subtil à neuf ans, comprit la moque. Il babouina de dédain et tourna talons.
G. d'Esparbès, Le Roi,1901, p. 56. − Emploi trans., arg. Manger (L. Rigaud, Dict. du jargon parisien, L'Arg. anc. et mod., 1878, p. 19). Dilapider : 3. On babouine le zinc de la paie ... Manger l'argent de la paie.
D. Poulot, Le Sublime,1872, p. 75. PRONONC. : [babwine]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1611 « faire des singeries » (Cotgr.); 2. 1611 « tromper » (ibid. : Babouiner), repris par Trév. Suppl. 1752 qui le qualifie de ,,style bas``; 3. 1845 (Besch. : Babouiner [...] Marmotter comme les enfants). Le mot est qualifié de ,,vieux et presque inusité dans tous [les] sens`` par Lar. 19e.
Dér. de babouin*; dés. -er. STAT. − Fréq. abs. littér. : 2. BBG. − Le Roux 1752. − Rheims 1969. − Sain. Lang. par. 1920, p. 294. − Timm. 1892. |