| BÉNÉDICITÉ, subst. masc. RELIG. CATH. Courte prière récitée avant le repas par les fidèles pour remercier Dieu des aliments qu'il leur donne. Réciter, dire le bénédicité : 1. ... on dresserait le couvert, en déposant le magistral instrument sur la nappe et alors, le temps de réciter le bénédicité et l'on aurait supprimé l'ennuyeuse et vulgaire corvée du repas.
Huysmans, À rebours,1884, p. 279. 2. La mère posa la soupe fumante sur la table, et comme à ce moment je parlais, d'un geste discret elle arrêta ma phrase, et le vieux dit le bénédicité.
Gide, Si le grain ne meurt,1924, p. 374. Prononc. : [benedisite]. Étymol. et Hist. xiiies. [date du ms.] liturg. « prière (en gén.) » (R. de Moliens, Dit de Charité, Ars. 3460, fo8 vodans Gdf. : Ne doit nus en necessité Parler sans benedicité); xvies. « prière, que les catholiques disent avant les repas » (Mont., I, 396 dans Littré : Et me desplaist de veoir faire trois signes de croix au benedicite, autant à graces). Empr. au lat. benedicite, 2epers. du plur. de l'imp. du lat. benedicere (bénir*) « veuillez bénir [ce repas] » (en s'adressant à Dieu), formule qui commence une prière, spéc. celle à laquelle elle a donné son nom. Fréq. abs. littér. : 50. |