| BÉGUIN2, subst. masc. COST. Sorte de coiffe très collante que portaient les béguines et qui s'attachait sous le menton à l'aide de deux brides. − P. anal., vx 1. Coiffe de femmes ayant la même forme que celle des béguines : 1. ... ce froid mais calme visage [de mademoiselle du Guénic] était encadré par un petit béguin d'indienne brune, piqué comme une courte-pointe, garni d'une ruche en percale...
Balzac, Béatrix,1839-45, p. 28. 2. Sorte de petit bonnet à trois pièces en toile ou en laine que l'on faisait porter aux très jeunes enfants. Un enfant qui a encore le béguin (Ac. 1798-1878, Besch. 1845) : 2. Sa petite sœur [de Petit-Pierre] Solange avait, pour la première fois de sa vie, une cornette à la place du béguin d'indienne que portent les petites filles jusqu'à l'âge de deux ou trois ans.
G. Sand, La Mare au diable,1846, p. 197. − Expr. fig., pop., vx. Je lui ai (bien) lavé son béguin. Je l'ai bien grondé, je l'ai vertement réprimandé (cf. Ac. 1835-1878, Besch. 1845, Lar. 19e, Littré, Guérin 1892, DG). Prononc. : [begε
̃]. Étymol. et Hist. 1387 « espèce de coiffe » (Douet-d'Arcq, Nouv. recueil de comptes de l'argenterie des rois de France, p. 319). Formé p. méton. à partir de béguine*, ces religieuses étant coiffées d'un tel bonnet. Fréq. abs. littér. : 36. DÉR. Béguinette, subst. fém.,ornith. ,,Surnom du becfigue, sans doute à cause de son capuce foncé`` (Ac. Gastr. 1962). Il reproduisait toutes sortes de cris d'oiseaux, la grive, le grasset, l'alouette pépi, qu'on nomme aussi la béguinette (Hugo, L'Homme qui rit,t. 1, 1869, p. 4).− 1reattest. 1869 id.; terme liég. (Haust 1933, s.v. bèguène); dimin. de béguine*, suff. -ette*. |