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BÂTISSE, subst. fém.
A.− Vx. Action ou manière de bâtir (cf. bâtir2) :
1. ... on traversa la délicieuse Touraine, où les châteaux de France avaient l'air de s'être alignés pour ces premières victimes de l'ennemi. Le boueux en fut ému. Il soupira : « On savait y faire, dans la bâtisse, au Moyen Âge! » Benjamin, Gaspard,1915, p. 78.
B.− P. méton. Partie en maçonnerie d'une construction :
2. Du pont des Arts, aux ponts tubulaires, il y a un pas immense de fait, mais ni les ingénieurs, ni les architectes n'ont encore su associer d'une façon réellement satisfaisante la maçonnerie et la structure en fer; cependant il est bien des cas où le système de bâtisse en maçonnerie ne saurait être remplacé. Il n'est guère possible d'obtenir un local sain, chaud en hiver, frais en été, soustrait aux variations de la température à l'aide du fer seulement. Les murs, les voûtes en maçonnerie présenteront toujours des avantages supérieurs à tout autre mode. Viollet-le-Duc, Entretiens sur l'archit.,t. 2, 1872, p. 64.
APIC. ,,Rayon`` (Séguy 1967).
Souvent péj. Construction quelconque, dépourvue de caractère :
3. Dans ce siècle marchand où tout se rapetisse Où pour architecture on fait de la bâtisse Alfred se sentit pris de dégoûts véhémens. A. Pommier, Crâneries et dettes de cœur,1842, p. 206.
4. On démolit la maison qui faisait l'angle de la rue du Bac et qui avait bon air. On la remplacera sans doute par quelque vilaine bâtisse. A. France, Riquet,1904, p. 82.
C.− P. ext., au fig. Conformation d'une personne (cf. L. Daudet, Les Morticoles, 1894, p. 19).Structure d'une œuvre intellectuelle, surtout littéraire :
5. Le Centaure me harcèle, le bonhomme m'ennuie − je ne sais qu'y fourrer − aux heures où la névralgie me laisse le loisir d'être simplement abruti. Toutefois, en dehors de style, composition et bâtisse qui font défaut, je crois avoir mis là-dedans deux ou trois choses curieuses − mais à y regarder de près rien moins que littéraires. Valéry, Correspondance[avec Gide], 1896, p. 275.
Rem. Empl. par Huysmans, En ménage, 1881, p. 94 au sens de « action de bâtir (un ouvrage de couture) », cf. bâtir1.
Prononc. : [bɑtis]. Demi-longueur pour le [ɑ] chez Passy 1914.
Étymol. ET HIST. − 1. 1636 « action de bâtir » (Monet, Invantaire des deus langues françoise et latine, Lyon) attesté dans les dict. jusqu'à Trév. 1771 mais encore empl. par différents aut. du xixes. (Mérimée, Ét. sur les arts au Moy. Âge, p. 16; Zola, Le Capitaine Burle, p. 101); 2. 1762 (Ac. : Bâtisse [...] L'état ou l'entreprise d'un bâtiment quant à la maçonnerie). Altération du m. fr. bastissement « construction » (1384 dans Gdf. _ xvies. dans Hug.), lui-même dér. du rad. du part. prés. de bâtir (v. bâtir2étymol. B) avec suff. -ment1*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 398. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 144, b) 738; xxes. : a) 841, b) 667.