| BÂDRANT, ANTE, adj. Région. (Picardie, Canada). Ennuyeux, importun, incommodant. Travail bâdrant (Canada 1930); un enfant bâdrant, une sonnerie bâdrante (Bél. 1957) : ... les hommes allumèrent leurs pipes et le docteur, les pieds contre le poêle, parla de sa science et de ses cures. − Des maladies de même, dit-il, qu'on ne sait pas bien ce que c'est, c'est plus « bâdrant » pour un médecin qu'une affaire grave.
Hémon, Maria Chapdelaine,1916, p. 212. Rem. ,,Bâdrant et bâdrante s'emploient aussi substantivement au sens d'importun, d'importune`` (Canada 1930). ÉTYMOL. ET HIST. − 1916, supra ex.
Part. prés. d'un verbe bâdrer « couvrir de boue, salir » dont l'évolution sém. serait la même que emmerder et qui se rattache sans doute au même type que badrée* dont l'orig. est incertaine (cf. se bâdrer équivalent de se vâtrer pour se vautrer et en rapport avec baudreux « crotté » ds Moisy, s.v. vâtrer; badré « couvert de boue, mouillé » ds A. Delboulle, Gloss. de la vallée d'Yères, Le Havre, 1876-77, éd. Slatkine Reprints, Genève 1969, s.v. badrée; v. les autres formes dial. issues du même type et corresp. au champ sém. « boue, couvrir de boue, salir, sale » ds FEW t. 1, p. 264a). |