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AXILLAIRE, adj.
A.− ANAT. (adj. ou subst.). Qui appartient, se rapporte à l'aisselle, ou se situe dans le voisinage de l'aisselle :
1. Arrivée entre le scalène antérieur et le postérieur, l'artère sous-clavière prend le nom d'axillaire; celle-ci traverse obliquement la surface supérieure de la première côte, descend au-devant de cette côte et de la seconde, parvient sous l'aisselle, (...). Elle fournit dans ce trajet, (...) plusieurs thorachiques (...) la thorachique humérale et la thorachique axillaire, dont les rameaux se rendent aux parois et aux muscles de la poitrine, à ceux de l'épaule, et aux glandes de l'aisselle. (...). L'axillaire porte ensuite le nom d'humérale ou de brachiale : ... Cuvier, Leçons d'anat. comp.,t. 4, 1805, p. 237.
2. À la seconde reprise, je pensai l'avoir touché à l'aisselle. Le combat continuant, je fus touché à l'avant-bras droit. Par la suite, j'appris, par un de ses témoins, que je l'avais piqué sérieusement au creux axillaire, qu'il avait beaucoup saigné... L. Daudet, Bréviaire du journ.,1936, p. 128.
3. Rien d'axillaire, rien qui vînt de la sueur humaine − « Je suis plus sèche qu'un cotret, disait-elle (Moréno) − rien qui s'aidât d'une essence ou d'une lotion. Colette, Fanal bleu,1949, p. 180.
SYNT. Artère axillaire ou absol. axillaire. Artère de l'aisselle située entre l'artère sous-clavière et l'artère humérale (ou brachiale) (cf. la plupart des dict. gén. des xixeet xxes.). Creux axillaire. Creux de l'aisselle (cf. Littré, Rob.). Ganglion, glande axillaire. Ganglion, glande lymphatique de l'aisselle, souvent sujet(te) aux engorgements inflammatoires (cf. en partic. Ac. 1798-1932). Nerf axillaire ou nerf articulaire, circonflexe, scapulo-huméral. Nerf du plexus brachial innervant plusieurs muscles, notamment le deltoïde (cf. Cuvier, Leçons d'anat. comp., t. 2, 1805, p. 262 et la plupart des dict. gén. des xixeet xxes.) Région axillaire. Région de l'aisselle (cf. Littré-Robin 1865, Nouv. Lar. ill., Quillet 1965). Veine axillaire ou absol. axillaire. Veine située devant l'artère axillaire, entre les veines humérales (ou brachiales) et la veine sous-clavière (cf. Cuvier, Leçons d'anat. comp., t. 4, 1805, p. 97 et la plupart des dict. gén. des xixeet xxes.).
B.− BOT. (adj.). [En parlant d'un organe] Qui naît dans l'angle formé par la tige avec un rameau ou avec une feuille :
4. C'était une plante de triste mine, herbacée, à feuilles alternes, ovales, aiguës et géminées, avec de grandes fleurs rouges en forme de clochettes monopétales et soutenue par un pédoncule axillaire. Marcel, qui n'avait jamais fait de botanique qu'en amateur, crut pourtant reconnaître dans cet arbuste la physionomie caractéristique de la famille des solanées. Verne, Les 500 millions de la Bégum,1879, p. 139.
SYNT. Bourgeon axillaire (cf. en partic. Lar. 19e, E. Caustier, Bot., Paris, Vuibert, 1911, p. 20 et Quillet 1965), épines axillaires (cf. en partic. Ac. 1835-1932), feuilles axillaires (Ibid.), fleurs axillaires (cf. en partic. Voyage de La Pérouse, t. 4, 1797, p. 53 et Ac. 1878-1932), inflorescence axillaire (cf. Besch. 1845, É.-A. Carrière, Encyclop. horticole, 1862, p. 46, Rob.), pédoncule axillaire (cf. Littré, Bél. 1957, Rob.).
C.− ENTOMOLOGIE
1. Adj. ,,Qui est situé dans le voisinage de la base de l'aile`` (Séguy 1967; cf. également Besch. 1845).
2. Subst. fém. Petite pièce triangulaire située entre les angles postérieurs du corselet et les angles huméraux des élytres chez certains insectes.
Rem. Attesté ds Besch. 1845, Lar. 19e-Lar. encyclop., Guérin 1892, Séguy 1967 (au masc.).
D.− ZOOL. (adj.). [En parlant de certaines pièces chez les Échinodermes, etc.] Qui rappelle l'aisselle :
5. Les premières radiales font partie d'une série de pièces qui se suivent dans la même direction, qui conservent le nom de radiales et qu'on distingue simplement les unes des autres par leur numéro d'ordre. La dernière, dite radiale axillaire supporte les pièces squelettiques des bras. (...). Les plaques brachiales, correspondant aux points de ramification des bras, portent naturellement deux plaques sur leur bord distal; aussi les appelle-t-on brachiales axillaires (Müller). E. Masson, Traité de Zool.,Paris, Masson, 1893, p. 794.
PRONONC. : [aksilε:ʀ]. Passy 1914, Barbeau-Rodhe 1930, Pt Rob. admettent la gémination du l.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1363 méd. « qui appartient à l'aisselle » (La Gde chirurgie de Guy de Chauliac, d'apr. G. Sigurs ds Fr. mod., t. 20, p. 202); 1545-90 (Paré, I, 11 ds Gdf. Compl. : Les veines et arteres superieures nommees mammillaires descendent des axillaires); 1771 bot. (Trév.). Dér. du rad. du b. lat. axilla d'abord littéralement « petite aile » (Itala, Exod., 38, 8 ds TLL s.v., 1635, 9), puis « aisselle », le sens de « aile » étant réservé à ala (aile*); suff. -aire*; v. aussi aisselle.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 31.
BBG. − Bonv. 1969. − Bouillet 1859. − Chevallier 1970. − Forest. 1946. − Fournier 1961. − Lambert 1877. − Lar. méd. 1970. − Littré-Robin 1865. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Mots rares 1965. − Nysten 1824. − Privat-Foc. 1870. − Séguy 1967.