| AVUER, AVEUER, verbe trans. VÉN. Suivre de l'œil le gibier, le garder à vue. Aveuer la perdrix (Ac. 1798-1932). − P. ext., néol., inus. Suivre (qqn ou qqc.) de l'œil : Avuer les scélérats, c'est les avoir vaincus à moitié. Le ministre de la police doit incessamment avuer les ennemis de l'ordre public.
S. Mercier, Néologie,t. 1, 1801, p. 62. PRONONC. ET ORTH. − Dernière transcr. ds DG : à-vué. Forme aveuer ds Ac. 1798, 1835, Besch. 1845, Lar. 19e, Littré, Nouv. Lar. ill., Pt Lar. 1906, Quillet 1965. ÉTYMOL. ET HIST. − Fin xvies. fauconn. aveuer (Desparron, Confer. des fauconn., p. 9 ds Gdf. Compl. : les perdrix s'en alloient sans estre poussees, j'ay descouvert le real que j'avois sur mon poing, lequel aussi tost les a aveuees et entreprises de grande ardeur); avuer dep. Ac. 1762.
Dér. de vue* (anc. forme veue jusqu'au xvies., Gdf.); préf. a-1*; dés. -er. BBG. − Baudr. Chasses 1834. − Mots rares 1965. |