| AVINER, verbe trans. I.− Emploi trans., VITIC. Imbiber de vin chaud un récipient neuf destiné à contenir du vin, pour lui faire perdre le goût du bois. Aviner des cuves, des tonneaux (Lar. 19e). ♦ Aviner une cuve. ,,Signifie aussi écraser le raisin à mesure qu'on la remplit`` (Lar. 19e). II.− Emploi pronom. S'aviner.Être imbibé de vin. A.− [Le suj. désigne un récipient et en partic. un tonneau] Ce tonneau s'avine facilement (Lar. 19e). B.− P. anal. [Le suj. désigne une pers.] Boire de façon immodérée. − P. métaph. : C'est l'homme, le jouet de la dextre divine;
Toujours mystifié, comme toujours surpris;
Qui de sotte espérance éternelle s'avine;
Et meurt sans se connaître, et sans avoir compris!
E. de Montesquiou, Les Hortensias bleus,1896, p. 298. PRONONC. : [avine]. ÉTYMOL. ET HIST. − Av. 1188 « fournir en vin » (Partonopeus de Blois, 7304, éd. Crapelet ds T.-L. : Et cil d'Elc qui est lor voisine, Qui de bon vin fort les avine), attest. isolée; xiiies. « imbiber de vin » (Rutebeuf,
Œuvres, éd. A. Jubinal, I, 62, ibid. : Quant la teste est bien avinee, Au feu, deleiz la cheminee, Si nos croizons de plain eslaiz; Et quant vient a la matinee, Si est [en] ceste voie finee).
Dér. de vin*; préf. a-1*; dés. -er. STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Ac.-Gastr. 1962. |