| ![]() ![]() ![]() ![]() AVEUVÉ, ÉE, adj. Vx. [En parlant d'une pers. ou de sa vie affective] Rendu veuf : Habituée qu'elle [MmeValmore] était à donner à ses sentiments une forme unique, elle s'est senti plus d'une fois le cœur aveuvé...
Sainte-Beuve, Portraits contemporains,t. 2, 1846-69, p. 136. Rem. Cité sous la forme verbale aveuver par Ac. Compl. 1842 et Lar. 19e, qui le note comme vieux. ÉTYMOL. ET HIST. − Fin xiies. adj. « rendu veuf » (Geste des Lorrains, Mort de Garin, 1103, Du Méril ds Gdf. : Et mainte dame de seignor avevee), attest. isolée; 1584 adj. fig. avefvé « privé, dépouillé (d'un membre de sa famille, d'un bien héréditaire) » (P. de Brach, Imitations, Olimpe, 59 vods Hug. : Et Olimpe avefvée et de frere et de pere De toute la conté resta seule heritiere), seulement au xvies.; 1838 aveuver « rendre veuf » qualifié de ,,vx lang``. (Ac. Compl. 1842); 1846 aveuvé, supra.
Dér. de veuf, veuve*; préf. a-1*; suff. -é* (pour l'adj.); dés. -er (pour le verbe). |