| ![]() ![]() ![]() ![]() AVAL2, subst. masc. DR. COMM. Garantie par laquelle une personne s'engage à payer un effet de commerce en cas de défaillance du signataire. Mettre son aval au bas d'une lettre de change. L'aval peut être fourni par acte séparé. Donneur d'aval. Ses avals sont bons (Ac. 1932) : 1. Ève proposa de renouveler les effets en payant tous les frais, et le commis y consentit, pourvu que le père de David Séchard donnât sa garantie par un aval.
Balzac, Les Illusions perdues,1843, p. 604. 2. Mais il y a surtout la question des avals ou cautions accordés par la banque, bien qu'ils n'influencent pas, en principe, la situation de celle-ci. Lorsque la banque donne une acceptation d'un million, elle contracte un engagement de ce montant, et elle a en contre-partie l'engagement de son client.
F. Baudhuin, Crédit et banque,1945, p. 175. SYNT. Donner, mettre son aval; fournir, souscrire un aval; aval de garantie, pour aval, bon pour aval; bordereau d'aval, etc. − P. ext. Donner son aval. Se porter garant d'un projet quelconque. PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. − Cf. aval1. 2. Homon. et homogr. : aval1et avale (j', il), avales (tu), avalent (ils) de avaler. Plur. des avals (cf. Ortho-vert 1966, p. 101). ÉTYMOL. ET HIST. − 1673 comm. « garantie qu'on donne pour le payement d'une lettre de change en écrivant au bas bon pour aval et en signant » (Ordonn., mars 1673 ds Recueil général des anc. lois fr., Paris, 1822, XIX, pp. 95-101 d'apr. Kuhn 1931, p. 140 : bailler son aval); 1675 « id. » (Savary, Parf. Nég. ds Boulan 1934, p. 20 : donneur d'aval; baller [sic] son aval, signer la lettre par aval).
Prob. abrév. graph. de la formule à valoir. L'hyp. d'un empr. à l'ar. hawāla « mandat, change » (Dozy Suppl., 1, 341; FEW t. 19, p. 70) fait difficulté en raison de l'apparition tardive du mot fr. L'hyp. d'un empr. à l'ital. avallo « id. » (Kuhn, op. cit.; Boulan, op. cit.; Bl.-W.5; Dauzat 1968) n'est pas acceptable, le mot ital. n'étant attesté qu'au xixes. (Boccardo, Dizionario della economia e del commercio [1857-1863] ds Batt.). Selon toute vraisemblance le fr. a été empr. par l'ital. et l'esp. (Cor.; FEW, loc. cit.). L'étymon aval « bas » (Cor., s.v. aval) en raison de l'emplacement de la signature de l'aval, ne semble pas à retenir. STAT. − Fréq. abs. littér. : 151. BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Banque 1963. − Barr. 1967, p. 43. − Baudhuin 1968. − Bouillet 1859. − Boud.-Frabot 1970. − Boulan 1934, p. 20. − Cap. 1936. − Comm. t. 1 1837. − Darm. 1877, p. 130. − Duch. 1967, § 19. − Dupin-Lab. 1846 (s.v. avaler). − Lamb. 1970. − Lar. comm. 1930. − Lemeunier 1969. − Lauzel-Muss. 1970. − Polivkova (Z.). Une Petite remarque sur l'orig. du terme aval. Archiv orientélni 1952, t. 20, pp. 446-448. − Prév. 1755. − Réau-Rond. 1951. − Romeuf t. 1 1956. − Suavet 1963. |