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ATTROUPÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de attrouper*.
II.− Emploi adj.
A.− [En parlant de pers. ou, rarement, d'animaux] Qui sont (qui se sont) réunis, rassemblés. Foule attroupée; gens, passants, voisins attroupés :
1. J'observais, cet été, sur un étang de Normandie, une cane, suivie de sa couvée, qui donnait sa première leçon. Les nourrissons, attroupés, avides, ne demandaient qu'à vivre. La mère, docile à leurs cris, plongeait au fond de l'eau, ... Michelet, L'Oiseau,1856, p. 235.
− P. méton. :
2. Au lieu de chapiteaux, d'autres enfants groupés Semblaient porter le ciel sur leurs dos attroupés, Et sous la rude acanthe accroupis dans leurs niches, Cariatides en chair, ils bordaient les corniches. Lamartine, La Chute d'un ange,1838, p. 996.
B.− P. ext., littér., rare. [En parlant de choses plus ou moins personnifiées] Qui sont groupées :
3. Les bouches des divers brasiers en dehors s'élargissent, se rapprochent, se touchent : la tour de l'Arsenal, comme un haut cierge, brûle au milieu d'un sanctuaire embrasé. Le Kremlin n'est plus qu'une île noire contre laquelle se brise une mer ondoyante de feu. Le ciel, reflétant l'illumination, est comme traversé des clartés mobiles d'une aurore boréale. La troisième nuit descendait; on respirait à peine dans une vapeur suffocante : deux fois des mèches ont été attachées au bâtiment qu'occupait Napoléon. Comment fuir? Les flammes attroupées bloquent les portes de la citadelle. Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 2, 1848, p. 438.
III.− Emploi subst., rare. Les attroupés :
4. « Où est le trésor de Flandre? » s'écrièrent les attroupés. Chateaubriand, Études historiques,1831, p. 44.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 37.