| ATTESTATION, subst. fém. A.− [En parlant des pers.] Action d'attester quelque chose verbalement ou par écrit (cf. attester I A 2). Vérité attestée : 1. Tous ces faits prouvés par attestations de concierges, dépositions de domestiques, toutes authentifications du scandale et pièces probantes.
E. et J. de Goncourt, Journal,1857, p. 316. − P. ext. L'écrit, la pièce elle-même qui atteste quelque chose : 2. ... le grand principe de notre gouvernement est justement qu'on a toujours besoin d'un certificat. On peut se passer de pain et de femme, mais une attestation en règle, et qui certifie n'importe quoi, voilà ce dont on ne saurait se priver!
Camus, L'État de siège,1948, p. 232. SYNT. Attestation de l'employeur, du maire; attestation authentique, détaillée, écrite, judiciaire, légale, libre, médicale, officielle; délivrer, demander, déposer, donner, recevoir une attestation. B.− Rare. [En parlant des choses] Preuve, indication de l'existence, de l'usage de quelque chose : 3. ... il [Ernest de La Brière] se recommande par une figure fine et douce (...) qu'il relevait alors par de petites moustaches et par une virgule à la Mazarin. Sans cette attestation virile il eût trop ressemblé peut-être à une jeune fille déguisée, tant la coupe du visage et les lèvres sont mignardes...
Balzac, Modeste Mignon,1844, p. 130. − En partic., PHILOL. (fréq. dans ce domaine). Exemple de l'emploi d'un mot, d'une forme, d'une tournure. PRONONC. ET ORTH. : [atεstasjɔ
̃]. Fér. Crit. t. 1 1787 propose la graph. atestation. Fél. 1851 transcrit la 2esyllabe du mot avec [e] fermé. ÉTYMOL. ET HIST. − 1248-55 (?) « action d'attester, témoignage par lequel on atteste qqc. » (Ordin. Tancrei, ms. Salis, fo40dds Gdf. Compl. : Il n'a pas leues ses attestations).
Empr. au lat. attestatio « témoignage » (Frontin, Gram., p. 46, 11 ds TLL s.v., 1128, 79). STAT. − Fréq. abs. littér. : 77. BBG. − Banque 1963. − Cap. 1936. − Gall. 1955, p. 165. − Lar. comm. 1930. |