| ![]() ![]() ![]() ![]() ATTABLÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst. I.− Part. passé de attabler*. II.− Emploi adj. A.− [En parlant d'une pers. ou d'une collectivité] Installé à table surtout pour manger, boire, mais aussi pour jouer, bavarder, travailler. Attablé à, dans (un endroit) : 1. En rentrant du cinéma, un peu après minuit, les domestiques trouvèrent la famille attablée, mais silencieuse et immobile.
Aymé, Le Nain,1934, p. 144. − P. méton. : 2. Ici, un débit, où se voit attablée la vareuse rouge d'un garibaldien.
E. et J. de Goncourt, Journal,1871, p. 744. B.− P. ext. [En parlant d'une pers. ou d'un inanimé personnifié] Installé du point de vue physique, en particulier devant un meuble autre qu'une table. Attablé à (un meuble) avec, en compagnie de qqn : 3. Je l'ai trouvée [la princesse Czartoriska] attablée au piano avec son professeur Kiatkowski.
E. Delacroix, Journal,t. 2, 1856, p. 127. − P. anal. : 4. Mai rit, dans les fleurs attablé.
Hugo, Les Chansons des rues et des bois,1865, p. 95. C.− Au fig. [En parlant d'une pers.] Installé au point de vue moral, intellectuel, souvent pour profiter : 5. Au milieu de cette débâcle, Coupeau et Lantier se faisaient des joues. Les gaillards, attablés jusqu'au menton, bouffaient la boutique, s'engraissaient de la ruine de l'établissement; ...
Zola, L'Assommoir,1877, p. 611. III.− Emploi subst. Personne qui est installée à une table, essentiellement pour manger ou boire : 6. La bonne humeur, cependant, de cette attablée n'avait cessé de naître...
J.-J. Toulet, Les Demoiselles de la montagne,1920, p. 149. STAT. − Fréq. abs. littér. : 221. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 99, b) 500; xxes. : a) 480, b) 297. |