| ASSONANT, ANTE, part. prés. et adj. A.− Part. prés. de assoner*. B.− Adj., POÉT. Qui assone, qui reprend le même timbre vocalique en produisant un effet d'harmonie. Rimes, syllabes, voyelles assonantes : ...
Soit! Le grandiose échappe à ma dent,
Mais, fi de l'aimable et fi de la lie!
Et je hais toujours la femme jolie,
La rime assonante et l'ami prudent.
Verlaine, Poèmes saturniens,1866, p. 61. Rem. ,,On dit plutôt auj. assonancé`` (Quillet 1965). V. ce mot. PRONONC. : [asɔnɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1165-70 mus. « harmonieux » (B. de Ste Maure, Troie, 29023 ds Gdf. Compl. : A voiz dolces et asonanz), attest. isolée; 1721 poét. (Trév. : Assonant ... on le dit plus particulièrement des certaines rimes de vers Espagnols. La rime assonante est plutôt une ressemblance de son, qu'une véritable rime).
Empr. au lat. assonans, part. prés. de adsonare, intrans. au sens de « répondre par un son », Ovide, Mét. 3 507 ds TLL s.v., 906, 1; trans. « faire entendre (des chants) » Apulée, Mét. 11, 7, ibid., 906, 6; au sens de « produire un son ensemble » seulement en lat. médiév.; xiies. (Frutolfus, Brev. 10, p. 66 ds Mittellat. W. s.v., 1086, 15). STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Gramm. t. 1 1789. |