| ![]() ![]() ![]() ![]() ASSÉRITIF, IVE, adj. PSYCHOL. (de l'enfant). Qui est affirmé par l'enfant à priori, hors de toute expérience effective, et dont il ne peut imaginer que ce soit faux : Hume remarquait qu'il y a autant d'étonnement en réserve dans la germination d'un grain de blé que dans n'importe quel miracle qualifié; que ne parlait-il du cœur de l'homme! Ce n'est pas que pour les croyants le miracle soit imaginaire. Mais, souvent, ils ont une façon de l'accueillir qui relève de l'imagination enfantine et de sa magie plus que de la foi. Faute d'avoir décanté ces précipités précoces de l'imaginaire, la religion de l'adulte reste encombrée de croyances asséritives, de recours paresseux à un « surnaturel » grossier, de facilités animistes et panthéistes, qui déconsidèrent la foi aux yeux de l'intelligence.
Mounier, Traité du caractère,1946, p. 736. ♦ Délusion asséritive. ,,Méconnaissance systématique`` (Piéron 1963). ÉTYMOL. ET HIST. − 1945 croyance asséritive (M. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, p. 387).
Pour assertif*, d'apr. les adj. à finale en -itif (prohibitif, compétitif, coercitif). STAT. − Fréq. abs. littér. : 12. BBG. − Piéron 1963 (s.v. délusion asséritive). |