Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ARRIÈRE-BAN subst. masc.
A.− Corps des arrière-vassaux :
1. Jamais on n'avait vu une armée française ni si grande ni si belle. Le ban et l'arrière-ban avaient été convoqués. Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 1, 1824, p. 288.
B.− Au fig. Ensemble de personnes ayant entre elles un lien quelconque (parents, amis, etc.) :
2. Aussi, au nom de notre chère liberté littéraire, convoquez pour lundi tout notre arrière-ban d'amis fidèles et forts. Hugo, Correspondance,1830, p. 467.
Rem. Voir aussi Aragon, Les Beaux quartiers, 1936, p. 327. : l'arrière-ban de la pègre (cf. antéchrist ex. 6).
Ban et arrière-ban (v. ban).
PRONONC. : [aʀjε ʀbɑ ̃].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1155 dr. féod. riere ban « corps des arriere-vassaux » (Wace, Brut, éd. Arnold, 12 275 ds Keller, p. 269a : En dutance fud qu'il fereit, si a Arthur se cumbatreit U sun riere ban atendreit); 1167 arriereban (G. d'Arras, Ille et Galeron, éd. W. Foerster, 2881 ds T.-L. : li troi mile chevalier Dont Illes fist l'arriereban); av. 1188 arier ban (Partenopeus de Blois, 2283 ds Gdf. Compl.); 2. mil xiiies. p. anal. plais. arriere ban « l'ultime recours (en parlant de qqn ou de qqc.) » (Li Prolog. a la responce sour l'arriere ban maistre Richard de Furnival, ibid. : Por la quel raisson, beaus sire et maistre, jou, qui feme sui, ai merveilleusement oi volontiers et apris et retenu, selonc men privé et povre petit pooir, ce que vous me faites savoir en cest daerrain escrit, lequel vos avez apelet arriere ban). Altération par étymol. pop. d'apr. arrière, de l'a. fr. herban « prestations exigibles par le seigneur pour le rachat de l'obligation de l'ost » (1101 ap. Duc., III, 654a, éd. Didot ds Gdf.), araban, arban de même sens (1275 ds Du Cange s.v. herebannum, hairbannum, t. 4, p. 193b), arban « convocation des arrière-vassaux » (année 1301, bourbonnais ds G. Lavergne, Le parler bourbonnais aux XIIIeet XIVes., Paris-Moulins, 1909, p. 86), lui-même issu de l'a.b.frq. *hariban (composé de l'a.b.frq. *hari « armée » et *ban, v. ban, FEW t. 16, p. 158a), à rapprocher de l'a.h.all. heriban « convocation à l'armée des hommes libres en état de porter les armes » (Kluge20). Le frq. a été latinisé au Moyen Âge sous la forme herebannus, heribannus au sens de « amende infligée par le pouvoir public à ceux qui se dérobent au service de l'ost » (664-666, Diplomata merov., no28 ds Nierm.), puis de « redevance en argent qui remplace les prestations en nature imposées aux domaines pour les besoins matériels de l'ost » (814-820, Wartmann, Urkundenbuch S. Gallen, II, p. 393, no15, ibid.).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 18.
BBG. − Barr. 1967. − Dupin-Lab. 1846. − Gottsch. Redens. 1930, p. 326. − Lep. 1948. − Pope 1961 [1952] § 751. − St-Edme t. 1 1824.