| ARABISER, verbe trans. CULT. et LING. [Le suj. désigne une pers.] A.− Emploi trans. 1. Absol. S'adonner à l'étude de la langue arabe. Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle. 2. [L'obj. désigne une pers., un coll. ou un inanimé] Donner une forme, un caractère propre aux Arabes et à leur civilisation (art, coutumes, langue, religion...). Arabiser une région, arabiser un mot. Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle. B.− Emploi pronom. Adopter la civilisation arabe : [À sa sœur] : Tu dois savoir que Maurice, après des somnolences de morphiné et des bouts de raisonnements à endormir un mal de dents, s'est décidé à ne pas refuser les offres de M. Lion et à remettre un peu son projet de s'arabiser.
Renard, Correspondance,1883-1910, p. 86. PRONONC. : [aʀabize], j'arabise [ʒaʀabi:z]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1637 arabes arabisans (Davity, Le Monde, Afrique, 23, Delb. ds Quem.); 1735 arabisé (Merc. Févr. 1735 ds Trév. 1752 s.v. arabiser : Rendre Arabe... On attribue à un Turc nommé Al Fariabi, & parmi nous Alfarabius, la Traduction des Analytiques d'Aristote, sous le titre arabisé d'Analouthica); 2. 1838 (Ac. Compl. 1842 : Arabiser. S'occuper d'arabe); 1838 part. prés. subst. (Ibid. : Arabisant. Celui qui fait une étude particulière sur l'arabe et qui possède cette langue. C'est un habile arabisant); 3. 1845 (Besch. : Arabiser. Imiter en parlant ou en écrivant le style arabe ou oriental).
Dér. de arabe*; suff. -iser*. |