| APPRÊTEUR, EUSE, subst. A.− Subst. masc. et fém., TEXT. Ouvrier, (ouvrière) chargé(e) d'apprêter les étoffes : 1. Je voudrais vous montrer un apprêteur d'étoffes ou un fileur anglais à l'ouvrage : c'est un automate parfait, qui travaille tout le jour sans une minute de distraction...
Taine, Philos. de l'art,t. 1, 1865, p. 236. − P. anal. [En parlant de la compos. d'un ouvrage] :
2. C'est dans la vie pour l'œuvre et dans l'œuvre pour le détail, dans le corps de l'œuvre pour le détail de l'œuvre que l'ordre prend sa force et son origine, son point de force et son point d'origine. L'ordonnance est une apprêteuse. L'ordre est un souverain. Il peut y avoir une mode dans l'ordonnance. Dans l'ordre il ne peut y avoir qu'un ordre.
Péguy, Victor-Marie, Comte Hugo,1910, p. 790. B.− Subst. masc., PEINT. Peintre sur verre. (Attesté ds les principaux dict. du xixesiècle). C.− Subst. fém., COUT. ,,Apprêteuses, ainsi appelées parce que leur tâche est de préparer les éléments de travail pour la première demoiselle.`` (M. d'Anspach, Les Français peints par eux-mêmes, La Modiste, t. 3, 1841, p. 106). PRONONC. : [apʀ
εtœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Durée longue sur [ε] ouvert ds les dict. de Fér. 1768 à Littré. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1552 appresteur « celui qui apprête, qui prépare » (Ch. Estienne, Dict. latino gallicum, s.v. instructor : Qui appreste et appareille. Appresteur), attesté une 2efois au sens de apresteurs de viandes en 1572 (J. de Vintemille, Trad. de la Cyropedie, VIII, 11 ds Hug.); 2. a) 1596 technol. « celui qui donne de l'apprêt » (Hulsius, Dict. françois-alemand et alemand-françois, Noribergae : appresteur de draps); b) 1676 peint. Felibien, Principes de l'archit., p. 472; c) 1841 cout. apprêteuse (supra, Les Fr. peints par eux-mêmes).
Dér. de apprêter* étymol. 1 et 2; suff. -eur2*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Bouillet 1859. − Chauss. 1969. − Chesn. 1857. − Encyclop. méthod. mécan. t. 2 1783. − Mét. 1955. |