| APPRÉCIATIF, IVE, adj. A.− [En parlant des sens, des facultés de perception] Capable d'apprécier, de percevoir : 1. Les joues fournissent la salive, également nécessaire à la mastication et à la formation du bol alimentaire; elles sont, ainsi que le palais, douées d'une portion de facultés appréciatives; ...
Brillat-Savarin, Physiol. du goût,1825, p. 38. B.− Qui contient ou exprime une appréciation quantitative. Un état appréciatif des marchandises (Ac.1835-1932). − Au fig. Qui porte ou manifeste un jugement de valeur, généralement favorable, sur quelqu'un ou quelque chose : 2. − Bon pour le service armé!
Et quand Adrien Arnaud avait fait demi-tour pour s'éloigner de la table derrière laquelle se tenaient les officiers, le major lui avait frappé le pectoral d'un petit coup appréciatif :
− un b-beau so-soldat!
Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 40. 3. Sur le nuage, au-dessous d'eux, avançait patiemment l'ombre portée de l'avion. Leclerc leva l'index, fit une moue appréciative, ...
Malraux, L'Espoir,1937, p. 618. ♦ Spécialement 1. LING. Valeur appréciative, p. oppos. à valeur dépréciative ou péjorative (d'un mot, d'un tour). 2. THÉOL. Amour appréciatif de Dieu (cf. étymol.). PRONONC. : [apʀesjatif], fém. [-i:v]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1615 théol. amour appréciatif de Dieu « amour de Dieu qui le place à son juste prix, c'est-à-dire au-dessus de toute créature » (R. Gaultier ds DG : L'amour qu'on appelle appréciatif de Dieu) − Littré; 2. 1798 « qui exprime une évaluation » (Ac.).
Dér. de apprécier* étymol. 2 et 1; suff. -atif (-if*). STAT. − Fréq. abs. littér. : 7. BBG. − Dam.-Pich. Gloss. 1949. |