| ![]() ![]() ![]() ![]() APPASSIONNÉ, ÉE, adj. Néol. inus. Rendu violemment passionné : Ce ton [du Saül d'A. Gide] est alcoolisé par la folie de Saül, rendu trouble par son violent pédérastisme, appassionné par les dialogues David-Jonathan.
Valéry, Correspondance[avec A. Gide], 1898, p. 323. Rem. Vx mot repris par Valéry, au sens de « tourmenté » (cf. étymol.), contaminé par le mod. passionné, avec une influence possible du terme appassionato très vivant en musique. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1220 « (en parlant du Christ), tourmenté (par la Passion) » (G. de Coincy, Sal. N.-D., ms. Soiss., fo236b ds Gdf. : Ave, Dame, tes cuers moult fu passionnez Quant veis que tes filz fu apassionnez) − 1535 « affligé, tourmenté » (Maurice Scève, La Deplourable Fin de Flamete ds Hug.); 2. 1529 « animé ou inspiré par la passion » (Michel d'Amboise, Complainctes de l'Esclave Fortuné, 32 ro, ibid. : Mais ceste eaue d[']espoir mixtionnee Estaint l[']ardeur trop appassionnée) − 1571, Monluc, Lettres, ibid.; repris par Valéry en 1898, supra.
Dér. de passion*; préf. a-1*, suff. -é*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. |